Ne doit pas être confondu avecSociété des droits de l'homme et du citoyen.
| Type | |
|---|---|
| Siège | |
| Pays |
| Idéologie |
|---|
LaSociété des droits de l'homme (SDH) est une association républicaine, à tendancejacobine, importante sous lamonarchie de Juillet (1830-1848). Formée dès1830, elle s'est développée à partir de1832 à la suite de la disparition de l'autre grande association républicaine : laSociété des amis du peuple, consécutive à l'échec de la tentative d'insurrection républicaine à Paris en juin 1832.
La SDH est organisée sur le modèle des ventes de laCharbonnerie en petites sections de moins de vingt membres, portant des noms évoquant la tradition jacobine : Robespierre, Marat, Babeuf, Louvel, Vingt-et-un janvier, Guerre aux châteaux...
À Paris, elle compte 170 sections et environ 3 000 membres[1]. Elle étend son réseau en province et compterait au total, selon la police de l'époque, environ 4 000 adhérents.
La division en sections de moins de 20 membres lui permet d'échapper à la loi qui exige une autorisation pour les sociétés de plus de 20 membres (cette loi sera modifiée en).
La SDH dispose d'un organe de presse,La Tribune des départements d'Armand Marrast, qui adopte un ton extrêmement violent, souvent proche de l'insulte, vis-à-vis deLouis-Philippe et de son gouvernement.
Le comité directeur de la SDH comprend des députés d'extrême-gauche commeAudry de Puyraveau ouVoyer d'Argenson, et de jeunes militants républicains commeGodefroy Cavaignac,Joseph Sobrier ouJoseph Guinard.
Les étudiants forment au départ la majorité des membres de la SDH, mais rapidement ce sont les ouvriers qui deviennent majoritaires. À l'origine, elle regroupait desrépublicains modérés et extrémistes.
Mais très vite, les extrémistes l'emportent et font publier le Manifeste de laSociété des droits de l'homme dans le journalLa Tribune le[2]. Ils réclament une république à la fois jacobine (pouvoir absolu de l'État dans les domaines politique, économique et éducatif ; stricte laïcité) etsociale (stricte limitation de la propriété privée ; étatisation et planification de l'économie ; impôt progressif et non plus proportionnel), et la méthode qu'ils choisissent pour y aboutir est l'insurrection.
Le choix de l'action violente provoque la peur de labourgeoisie, ce qui la soude avec le pouvoir et entraîne la défaite des républicains aux élections de1834. Il faut attendre les années 1840 pour voir le retour d'un mouvement républicain important, et1848 pour que l'exigence d'une république sociale se manifeste avec vigueur[réf. nécessaire].