| Commandant |
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| Activités | Militaire,homme politique |
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So Phim (1925 ? -) également retranscritSao Phim ouSao Pheum, aliasSo Vanna, dit également« Frère n°18 » voire« Frère n°81 », était un commandant militairekhmer rouge.
Membre permanent du comité central duParti communiste du Kampuchéa, il dirige les forces armées de la zone est duKampuchéa démocratique. Après une offensive contre le Viêt Nam qui se termine par un désastre, il est accusé de trahison et acculé au suicide. Les purges sanglantes qui s'abattront ensuite sur ses soldats conduiront un nombre important d'entre eux à passer au Viêt Nam, d'où ils formeront le FUNSK (Front Uni National pour le Salut du Kampuchéa), l'ossature du régime de laRépublique populaire du Kampuchéa, mise en place par l'armée de Hanoï après la chute du gouvernement khmer rouge.
Il naquit vers 1925 dans l’est duCambodge. Il commença sa carrière militaire dans l’armée française avant de devenir l'un des cadres de la résistance indépendantiste desKhmers issarak, à la fin desannées 1940[1].
En août1951, il fut un des cinq membres fondateurs du PRPK - Parti Révolutionnaire du Peuple du Kampuchéa - qui deviendra en1966 le Parti Communiste du Kampuchéa[2].
En1954, lorsque lesaccords de Genève mirent fin à la premièreguerre d’Indochine, après un bref passage à Hanoï, il revint au Cambodge et devint l’un des quatre membres du comité provisoire qui devait diriger le parti[3]. Comme le PRPK était menacé par la police deNorodom Sihanouk et la trahison de ses propres leaders, Phim se réfugia avec des partisans àPhnom Penh, où ils purent exercer la profession de menuisiers[4].
En1960, Phim est élu membre suppléant ducomité central du Parti des Travailleurs du Kampuchéa, nouvellement créé, avant de devenir, trois années plus tard, membre permanent, occupant la quatrième ou cinquième place dans la hiérarchie du parti. Ce comité, composé de cinq membres, était dominé par les intellectuels antivietnamiens dePol Pot. Lui seul était d'origine paysanne[5].
De1960 jusqu’à sa mort en1978, il dirigea le comité de la zone est[6].
Il est décrit comme« un homme trapu d’environ 1,80 m, à la face ronde, avec la peau sombre et des cheveux noirs et raides[7]. » Il est considéré comme grossier et pouvait, dans un accès de colère, menacer ses collègues avec son pistolet[8]. Il semblait néanmoins aimé de ses hommes et avait une réputation, peut-être usurpée, de modéré[9]. Une terrible répression contre la populationCham (musulmane) avait eu lieu dans sa zone, notamment dans laprovince de Kampong Cham, quand la population avait refusé de suivre les règles fixées par les Khmers rouges[10].
En1978, après une incursion de l’armée vietnamienne conduite par le généralVõ Nguyên Giáp en représailles aux raids et atrocités perpétrées de l’autre côté de la frontière par les armées dePol Pot, et à laquelle les troupes de la zone Est n’avaient pas pu résister, une purge massive conduite parKe Pauk fut ordonnée[11].
Afin d’échapper aux massacres, de nombreux cadres, dont le plus connu étaitHeng Samrin, choisirent de passer lafrontière vietnamienne. So Phim, qui n’avait jamais caché qu’il préférait le dialogue avecle puissant voisin aux actes de violence fut soupçonné de vouloir en faire de même[12]. Encerclé par les forces de Pol Pot le, il est acculé au suicide. Sa femme et ses enfants furent capturés et massacrés alors qu’ils préparaient son corps pour le rite funérairebouddhiste[13].
Il fut remplacé à la tête de la zone est parNuon Chea[14].