Les noms de laSlovénie, de laSlavonie et de la Slovaquie ont tous les trois la même origine que le mot « Slave », qui provient soit duvieux-slaveslovo signifiant « mot » ou « parole » (c’est-à-dire « parlant de manière intelligible auxSlaves »), soit du motslava, « gloire ». La Slovénie et la Slovaquie sont souvent confondues, car les nomsSlovenská Republika (qui signifieRépublique slovaque en slovaque) etRepublika Slovenija peuvent prêter à confusion dans de nombreuses langues.
Chaque année, un poids considérable de courrier mal acheminé est à réexpédier vers laSlovénie (600 kg en 2004)[25]. Cette confusion fait que le personnel des deux ambassades se retrouve chaque mois pour échanger le courrier mal adressé[réf. à confirmer][26].
Ces dénominations sont historiques, mais n'étaient pas officielles avant la formation de laPremière république en 1918, car l'actuelle Slovaquie appartenait jusque-là à l'Autriche-Hongrie et, au sein de celle-ci depuis1867, à laHongrie où seul lehongrois étaitlangue officielle, la langueslovaque ne permettant guère de poursuivre des études au-delà de l'école primaire, et les associations culturelles slovaques étant persécutées[30]. Après1918 et la dislocation de l'Empire austro-hongrois, laslovaquisation des noms et de l'enseignement a été une réaction à cette situation antérieure[31]. Jusqu'en 1918, la Slovaquie était désignée commeFelvidék (« Haut-Pays ») par lesHongrois, et beaucoup de sources hongroises affirment que seul ce terme serait historique, « Slovaquie » étant selon ce point de vue unnéologisme.
L'usage deFelvidék, pour désigner la Slovaquie d'aujourd'hui, est perçu, par les Slovaques, comme offensant et comme un acte de guerre, et comme inapproprié par les Hongrois non-nationalistes[32].Felvidék est par ailleurs couramment employé depuis l'ouverture durideau de fer, dans un sensautonomiste territorial par laminorité hongroise[33], pour désigner uniquement lesrégions de Slovaquie à population majoritairement hongroise[34] : c'est ainsi que le quotidien de Slovaquie delangue hongroiseÚj Szó distingue systématiquementFelvidék deSzlovákia « Slovaquie ». Un certain nombre de membres de la minorité hongroise de Slovaquie se désignent eux-mêmes commefelvidéki magyarok (littéralement : « Hongrois du Haut-Pays »).
Le paysage slovaque est très contrasté dans son relief. LesCarpates occidentales (qui commencent à la capitaleBratislava) s'étendent sur la majorité de la moitié nord du pays[35].Parmi cet arc montagneux on distingue les hauts sommets desTatras (Tatry), qui sont une destination très populaire pour leski et contiennent de nombreux lacs et vallées, leKriváň, une montagne symbolique du pays, ainsi que le plus haut point de la Slovaquie et desCarpates, leGerlachovský štít (2 655 m)[36].
Les plaines se trouvent au sud-ouest (le long duDanube) et au sud-est. Les plus grandes rivières slovaques, outre leDanube (Dunaj) dont elles sont desaffluents, sont leVáh et leHron, ainsi que laMorava[37] qui forme lafrontière avec l'Autriche.
La Slovaquie appartient à la zoneclimatique tempérée nord, avec une alternance régulière de quatre saisons et des conditions météorologiques variables. La répartition des précipitations est relativement uniforme tout au long de l'année, due à l'influence des courants de l'Atlantique. Ceclimat océaniquetempéré tend vers leclimat continental principalement au sud du pays, où les influences desmasses d'air sec, situées à l'est, accentuent les écarts de températures qui sont en hiver à l'est du pays jusqu'à3 °C plus froides qu'à l'ouest à une altitude identique[38].
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Avec ses voisins hongrois et tchèques, la Slovaquie se trouve dans la région présentant le plus haut niveau de pollution atmosphérique et d'acidité des pluies en Europe. Cette situation est due à la circulation automobile et aux usines chimiques et agroalimentaires. En 2013, environ 250 000 Slovaques ont souffert de maladies liées à cette pollution[44]
La plupart des régions ayant un intérêt écologique sont placées sous protection. En 2003, environ 23 % de la surface du pays était sous une de ces formes de protection : 9 parcs nationaux (12 %), 14 zones de paysage protégé (10,5 %), 181 sites protégés, 383 réserves naturelles, 219 réserves naturelles nationales, 230 monuments naturels et 60 monuments naturels nationaux[45].
L'UNESCO a labellisé en Slovaquie huit sites au titre de la convention sur le patrimoine naturel et culturel de l'humanité[47].Au titre du patrimoine naturel, le pays partage avec 17 autres en Europe le bien transnational "Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe[48].
Le réseau routier est en bon état dans l’ensemble, même s'il a peu d’autoroutes[53] (excepté autour deBratislava, qui est relié à4 autoroutes, y compris versVienne). La capitale connaît des problèmes d'embouteillages[54].
Toutes les autoroutes peuvent être utilisées moyennant la perception d’un droit forfaitaire. Les vignettes[55] peuvent être achetées aux postes frontières et dans les stations-services[53].Depuis le, les poids lourds doivent être équipés d'un équipement de paiement électronique[56].
Železnice Slovenskej republiky (ou ŽSR, en français « Réseaux ferrés de la république slovaque ») est la société de droit public qui gère l'infrastructure ferroviaire en Slovaquie. Le réseau est dense et en bon état, même si les trajets sont longs et certains trains vétustes[53].
L'aéroport principal du pays est l'aéroport M. R. Štefánik à 9 km de Bratislava[58] (qui est aussi proche de l'aéroport de Vienne-Schwechat enAutriche[59]). D'autres aéroports pour passagers se trouvent àKošice[60],Poprad-Tatras[61], ces deux derniers étant néanmoins bien moins desservis que l'aéroport de la capitale. L'aéroport de Poprad a pour principal avantage sa proximité avec les pistes de ski et les stations hivernales, malgré une très faible fréquence de vols (les principaux vols provenant de Riga et Londres-Luton).
La majorité des villes possèdent un réseau de bus[65], dans cinq villes ce réseau de bus est complété par un réseau de trolleybus (Bratislava,Košice, Prešov, Žilina, Banská Bystrica). À Bratislava et àKošice, le réseau urbain est agencé autour d'un réseau de trams[66].
Après la mort du roi de HongrieLouisII Jagellon à labataille de Mohács (1526), son beau-frèreFerdinandIer de Habsbourg est choisi à la fois comme roi de Hongrie[79] par la diète dePozsony/Pressburg/Prešporok (Presbourg, actuelle Bratislava) et comme roi de Bohême par celle de Prague. La dynastie régnera dès lors jusqu'en 1918.
AuXVIIIe siècle, sous l'influence dupanslavisme et face au processus de magyarisation, un nationalisme slovaque voit le jour[81]. En 1847, une version codifiée du slovaque parĽudovít Štúr[81] est acceptée par catholiques et luthériens[82] (une version codifiée parAnton Bernolák[81] auXVIIIe siècle n'étant acceptée que par les catholiques, les protestants utilisant jusqu'alors une version slovacicisée dutchèque[82]), ces notionspanslaviques continueront d'être soutenues par certains intellectuels, tels queJán Kollár même après 1847[82].
À la suite duPrintemps des peuples, lors duquel les Slovaques s'opposèrent à lanoblesse hongroise qui possédait la quasi-totalité des terres[83], le mouvement d'émancipation slovaque continue à se développer, avec la création de l'association culturelleMatica slovenská en 1863[84] et du Parti national slovaque en 1871[85]. Néanmoins, lors de la création de l'Autriche-Hongrie en 1867, le contrôle de la noblesse hongroise sur la Slovaquie s'accroît, ces institutions furent fermées[86] et le processus demagyarisation se renforça[87].
L'autonomie slovaque et ruthène reste longtemps un rêve[93],[94], exception faite des années 1938 et 1939, quand les Slovaques profitent du chaos consécutif auxaccords de Munich[93] pour proclamer l'autonomie du pays[95],[96].
En effet, en 1939, un État indépendant (République Slovaque) dirigé parJozef Tiso est créé[96] à la suite de la pression de la part de Hitler qui menace de donner la Slovaquie aux Hongrois. Cet État sera largement inféodé auTroisième Reich.
Lepouvoir exécutif est exercé principalement par lechef du gouvernement[103], le Premier ministre, qui est habituellement le chef du parti ou de lacoalition majoritaire au parlement[105], nommé par le président[106].Le reste dugouvernement est nommé par le président sur recommandation du premier ministre[107].
Lepouvoir législatif est exercé par leConseil national de la République slovaque (Národná rada Slovenskej republiky)[108], parlementmonocaméral comprenant150 membres[3]. Les délégués sont élus pour un mandat de quatre ans à laproportionnelle[3], lors d'une élection en un tour, avec représentation de chaqueparti ou coalition obtenant 5 % des voix (7 % pour une coalition de 2 ou 3 partis, 10 % pour une coalition de 4 partis ou plus)[104].
La plus hautejuridiction est la Cour suprême (Najvyšší sud), qui siège à Bratislava[109],[110]. La Cour constitutionnelle (Ústavný súd) décide des questionsconstitutionnelles. Ses13 membres sont nommés par le Président pour12 ans, à partir d'une liste de candidats sélectionnés par le Parlement[111].
La Slovaquie et laTchéquie s'étant séparées pacifiquement, et étant tous les deux les États successeurs de laTchécoslovaquie, le pays a été reconnu sur la scène internationale dès son indépendance. Il a été admis auxNations unies19 jours après son indépendance[112]. En 2005, le pays fut élu pour la première fois auConseil de sécurité des Nations unies[101].
Les relations entre la Slovaquie et laTchéquie ont été établies le, le jour où laTchécoslovaquie, que les deux pays ont constituée entre1918 et1993[117], a été dissoute[118]. Avant cela, ils faisaient tous deux partie de l'Autriche-Hongrie, la Tchéquie étant autrichienne depuis 1526 tandis que la Slovaquie faisait partie de la Hongrie reconquise à la fin duXVIIe siècle[119]. Les deux pays ont 197 km de frontière commune[120] ; il y a environ 200 000 Slovaques habitant en Tchéquie[121], et environ 45 000 Tchèques en Slovaquie[122].
Ces relations sont généralement considérées comme « cordiales », voire « très bonnes » dans les médias[123]. La Slovaquie a uneambassade àPrague et unconsulat général àBrno[124], la Tchéquie une ambassade et un centre culturel àBratislava[125],[126] etKošice[127]. Il est habituel que la première visite officielle à l'étranger d'un nouveau chef d'État d'une de ces deux nations soit chez l'autre pays qui a précédemment constitué le pays commun[128].
Les relations entre laHongrie et la Slovaquie ont été établies le[132]. Les deux pays ont 676 km de frontière commune[120],[133] ; il y a environ 514 000[134] Hongrois habitant en Slovaquie, ce qui constitue environ 10 % de la population[133], principalement dans le sud du pays et environ 25 000 Slovaques en Hongrie (soit environ 0,12 % de la population)[135].
Bien que les deux pays soient alliés, des difficultés subsistent, tenant à l'histoire et à la question de la minorité magyarophone en Slovaquie, un accord bilatéral a été signé en entre les deux pays[133].
Les relations entre laPologne et la Slovaquie ont été établies en1993[139]. Les deux pays ont 529 km de frontière commune[120] ; il y avait environ 2 000 Slovaques habitant en Pologne selon le recensement polonais de2002[140],[141] (principalement dans les régions frontalières d'Orava et deSpiš, ainsi qu'àCracovie et enSilésie)[142], et 2 602 Polonais en Slovaquie selon le recensement slovaque de2001[92] bien que des estimations de 1998 donnent des nombres plus élevés (jusqu'à 25 000)[142], et environ 10 000 Polonais en Slovaquie.
La Slovaquie a rejoint le premier groupe des pays adhérents et clôturé les négociations lors du Conseil européen de Copenhague, les 13 et. Elle a signé letraité d’adhésion le à Athènes et l'a ratifié massivement (plus de 92 % de oui) lors duréférendum des 16 et. Son adhésion est devenue effective le[133].
La Slovaquie soutient en particulier la poursuite de la politique européenne de voisinage et souhaite prendre une part active dans laPESC et laPESD. Elle est attentive aux aspects concrets des politiques de l’Union européenne : budget européen, liberté de circulation des personnes, économie de la connaissance, culture et éducation, énergie, etc.[133].
Chronologie
Le, la Slovaquie présente sa demande d'adhésion[154].
Selon le recensement de 2011[réf. nécessaire], la majorité des habitants de Slovaquie sont desSlovaques (80,7 %). Cependant, le pays compte une forte minoritémagyarophone (de langue hongroise) dans le sud et l'est (8,5 % de la population nationale). Les autres ethnies sont lesRoms (2 %) (Tsiganes), lesTchèques, lesRuthènes, lesUkrainiens, lesAllemands et lesPolonais.
La présence de Vietnamiens s'explique du fait du passé communiste de l'ex-Tchécoslovaquie, qui était à l'époque solidaire du Vietnam du nord dans sa guerre contre les Américains et le « monde impérialiste ». À une certaine période, (entre 1975 et 1989), il y eut jusqu'à 20 000 Vietnamiens présents sur l'actuel territoire slovaque qui travaillaient surtout dans l'industrie. Entre 1989 et 1999, à la chute du communisme, et à l'indépendance de la Slovaquie, plus de 15 000 Vietnamiens sont repartis au Vietnam ou en Allemagne, et plus de 1 000 ont obtenu la nationalité slovaque. Environ 1 500 (en 2015), sont des travailleurs vietnamiens en situation régulière en Slovaquie.
L'espérance de vie des Roms est inférieure de onze ans à la moyenne des Slovaques pour les hommes et de quatorze années pour les femmes (en 2017)[163].
Alors qu’entre 1970 et 1985 les revenus réels avaient augmenté d’environ 50 %, ils ont chuté dans les années 1990. Le produit intérieur brut n’a retrouvé le niveau de 1989 qu’en 2007[163].
L’économie de la Slovaquie est en fortecroissance depuis2000, en particulier grâce aux bénéfices de son intégration à l’Union européenne et des réformeslibérales menées par le gouvernement deMikuláš Dzurinda[164]. Depuis1999, le taux de croissance annuel n'a ainsi cessé d'augmenter, passant de +0,3 % à +8,8 % en 2007[165]. Le terme « tigre desTatras » est parfois employé, basé sur le termeTigre celtique[166].
L'ancienne ministre (de 1998 à 2002) Brigita Schmögnerová explique que : « Il y a toujours un consensus des dirigeants sur le dumping social. Depuis l’élargissement de l’Union européenne, les sociétés étrangères recherchent la main-d’œuvre la moins chère, mais, au lieu d’unir leurs forces, les gouvernements de la région rivalisent pour proposer le niveau de taxes le plus faible possible. » Lors de son entrée dans l’Union européenne, en 2004, la Slovaquie est ainsi devenue le premier pays de l’OCDE à mettre en place une imposition au taux unique intégral : 19 %, tant sur les bénéfices des sociétés que sur les revenus ou les biens de consommation. L’absence de progressivité de l’impôt conduit à une forte augmentation des inégalités. Les dépenses en matière de santé, d’éducation ou de logement sont inférieurs à la moyenne européenne[163].
À la faveur d'une main-d'œuvre assez qualifiée, des salaires faibles et un droit du travail flexible, le pays attire de nombreuses entreprises industrielles. AprèsVolkswagen àBratislava, c'estPSA Peugeot Citroën qui a annoncé un investissement àTrnava, puisHyundai àŽilina et aussi Jaguar Land Rover àNitra. Le secteur de l'industrie automobile représente désormais un tiers duPIB et constituait le premier poste à l'exportation en2006[167]. En2007, 550 000 voitures devraient être assemblées dans le pays et 900 000 en2010[168].
LePIB se montait en 2008 à 95,4 milliards de dollars, soit 22 000 $ par habitant[64],[173]. Depuis le, l’impôt sur les sociétés est de 23 %. Quant aux personnes physiques dont le revenu mensuel est supérieur à 2 750 €, elles seront imposées à 25 %[174]. Pour l'année 2009, letaux de chômage s'établit à 11,9 % de la population active[175].
Environ 10 % de la population active slovaque est expatriée en 2014. Le pays présente un niveau de chômage parmi les plus élevés d'Europe, avec 7,1 % de la population active sans emploi depuis plus d’un an[163].
La devise officielle de la Slovaquie est l'euro depuis le[14]. L'ancienne devise était lacouronne slovaque (Slovenská Koruna) qui fut en circulation du[177] au[14],[178].
Le cours de change définitivement adopté est de 30,1260 couronnes slovaques pour un euro[14]. Lesfaces des pièces slovaques en euro ont été adoptées par la Banque centrale slovaque en[179], le public put voter pendant une semaine parmi 10 motifs possibles[180],[181].
La Slovaquie opposée à la France lors des JO d'hiver de 2002.
Le sport le plus populaire et le plus pratiqué en Slovaquie est lehockey sur glace[182]. LaSlovaquie fait partie des meilleures nations au monde, étant classéeactuellement[C'est-à-dire ?]9e au classementIIHF 2020[183]. L'équipe nationale a particulièrement brillé au début desannées 2000, grimpant trois fois sur le podium entre 2000 et 2003 avec le titre mondial de2002 en point d'orgue[182]. La sélection a depuis baissé de niveau mais s'est toujours maintenue dans l'élite mondiale. Par ailleurs de nombreux joueurs slovaques évoluent dans laLNH, la meilleure ligue du monde. En2011 et2019,Bratislava etKošice ont été les villes hôtes duChampionnat du monde de hockey sur glace.
Entennis, la Slovaquie est présente sur la scène internationale aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Chez les hommes, la meilleure performance de l'équipe nationale est la finale de laCoupe Davis, où elle s'inclina face à la Croatie[206].
La littérature slovaque duMoyen Âge est en grande partie d'inspirationbiblique et les thèmes, le style ont été souvent recopiés d'une œuvre à l'autre. Les ouvrages étaient généralement anonymes[218].
Si la littérature slovaque était active depuis laRenaissance, elle n'a pris son essor qu'à partir de 1843 lorsque le dialecte du centre de la Slovaquie fut codifié pour en faire une langue au niveau national[219].
La seconde codification du slovaque parĽudovít Štúr devint le slovaque que l'on connaît aujourd'hui, grâce entre autres à l'œuvre des poètes Janko Kráľ, Andrej Sládkovič et Ján Botto. La propagation du slovaque et de sa littérature souffrirent sous la période de magyarisation entre1867 et1919 (bien que l'on peut noter des auteurs tels quePavol Dobšinský etPavol Országh Hviezdoslav)[220].
Après la création de laTchécoslovaquie, laprose devient plus prédominante, en particulierréaliste (Ladislav Nádaši-Jégé, Milo Urban, Jozef Cíger-Hronský). Lors des années 1930, des courants plus lyriques et naturalistes apparaissent (Dobroslav Chrobák, Margita Figuli, František Švantner)[220].
Après laSeconde Guerre mondiale, les thèmes de la Partisanerie et duSoulèvement national slovaque dominent, mais les premiers thèmes anti-stalinistes apparaissent dès 1954, sous la plume d'Alfonz Bednár (mais aussi de František Hečko, Rudolf Jašík, Dominik Tatarka, ou Ladislav Mňačko). Dans lesannées 1970, la littérature slovaque devient moins politique (Vincent Šikula, Ladislav Ballek, Ján Johanides, Pavel Vilikovský, Rudolf Sloboda, Dušan Mitana)[220].
Depuis l'indépendance de la Slovaquie, la Slovaquie a une littérature très vibrante, on peut noter par exemple MartinM. Šimečka ouPeter Pišťanek[220].
Gustáv Mallý,Chevrons sur la rivière Orava, 1935, Galerie Nationale Slovaque.
La tradition artistique slovaque remonte jusqu'auMoyen Âge. De l'époque, de nombreux maîtres sont connus, tels que maîtrePaul de Levoča ouMaître M. S.. L'art slovaque moderne a été influencé par le folklore slovaque et l'art européen[221].
La vie musicale ne reprend son cours pleinement qu'auXVIIe siècle (avec des compositeurs tels queJán Kusser(cs)), à la suite des invasionsottomanes etBratislava devenant la ville de couronnementhongroise, et qui reste jusqu'à maintenant un centre musical important, visité par de nombreux grands compositeurs[224].
À la suite de l'indépendance, sur les bases de la musique tchèque ettraditionnelle naît une musique nationale slovaque, avec des compositeurs tels queEugen Suchoň,Ján Cikker, etAlexander Moyzes, qui sera suivie par uneavant-garde forte dans lesannées 1960, avec Roman Berger, Jozef Malovec, Pavol Šimai, Ilja Zeljenka, Miro Bázlik, Ivan Parík, Peter Kolman, Ladislav Kupkovič. Après lesannées 1980, des compositeurs influencés par lamusique minimaliste apparaissent, tels que Martin Burlas, ouPeter Machajdik[224].
La musique populaire slovaque est très caractéristique et très riche, bénéficiant de la situation du pays à un carrefour entre l'est et l'ouest, ainsi que le sud et le nord de l'Europe[225], et cette musique a influencé les premiers compositeurs slovaques[226]. La musique traditionnelle slovaque a également bénéficié du travail deBéla Bartók (Les Chants populaires slovaques)[227]. Un des instruments traditionnels slovaques est la flûtefujara, qui a été reconnue commepatrimoine culturel immatériel par l’UNESCO en 2005[228].
La scène pop a été dominée depuis des années parRichard Müller[229], les musiques actuelles sont très en vogue depuis la chute du régime communiste[226].
Le cinéma en Slovaquie a souffert sous le régime communiste de la censure, et depuis l'indépendance de la compétition internationale et la réduction des subventions culturelles. Néanmoins, certains réalisateurs slovaques ont réussi à obtenir une reconnaissance internationale, commeJán Kadár,Juraj Jakubisko,Dušan Hanák, Štefan Uher[221].La Slovaquie héberge également une des sociétés les plus réputées enpornogay :BelAmi.
Depuis 1991 se déroule laBiennale d'animation de Bratislava (BAB) ou Festival international de films d'animation pour enfants, biennale internationale qui rassemble et récompense des réalisateurs de films d'animation pour les enfants.
La cuisine est fortement influencée par lescuisines hongroise,autrichienne etslave[235]. On retrouve donc sur les tables lagoulasch, lesstrudels etborchtch. Mais le plat national est un plat typiquement montagnard qui s'appellehalušky au brynza (slovaque :Bryndzové halušky) et qui consiste en un plat degnocchis aufromage de brebis appelé Bryndza[235]. Deux autres plats, des galettes de pommes de terre (slovaque :zemiakové placky) et une soupe aux choux (slovaque :kapustnica) présente sur toutes les tables le soir de Noël sont à signaler[236].
Les alcools traditionnels slovaques sont des alcools forts à base deprune (slivovica) et de baie de genévrier (Borovička)[235]. Les régions viticoles sont traditionnellement orientées vers la production de vin blanc dont le vin detokaj produit dans le sud-est de larégion de Košice[235].
Leslovaque est une langue dugroupe slave occidental, proche dutchèque, qui présente trois principaux dialectes. Il fut codifié parAnton Bernolák en 1787 (Bernolák se basa sur le dialecte slovaque occidental pour codifier la première languelittéraire slovaque), etĽudovít Štúr, qui se basa sur le dialecte central en 1843[219].
Langues majoritaires par commune en Slovaquie (2011).
Le slovaque est la seule langue officielle[92]. Une nouvelle loi controversée adoptée par le parlement slovaque en prévoit des sanctions, allant jusqu'à 5 000 euros d'amende, pour l'utilisation d'une langue d'une minorité dans les services publics[237]. Néanmoins, les communes dont une minorité linguistique représente plus de 20 % des habitants bénéficient d'une signalisation bilingue[92]. Les langues minoritaires reconnues sont en ordre décroissant du nombre de locuteurs, lehongrois, leromani des Carpates parlé par lesRoms, le tchèque parlé par lesTchèques et lesMoraves, leruthène et l'ukrainien, l'allemand (0,1 %), lecroate (0,1 %), lepolonais (0,05 %) et lebulgare (0,02 %). LesJuifs (0,06 %) sont également reconnus comme minorité mais se distinguent par la religion et non par la langue[92].
La majorité des Slovaques s'identifie[238] commecatholiques ou d'origine catholique (68,9 %), on compte également 6,93 % deluthériens, 4,1 % degréco-catholiques, 2 % decalvinistes et 0,9 % d'orthodoxes et 13 % se sont déclarés sans confession. Il semble que bien que moins que ces pourcentages fréquentent les lieux de culte car selon l'Eurobaromètre de la Commission européenne en2005, 40 % de la population était athée ou agnostique[239]. Seuls un peu plus de 2 000 juifs demeurent aujourd'hui[238] (comparé à 89 000 avant laSeconde Guerre mondiale[240]).
↑a etb« La Slovaquie est devenue indépendante en janvier 1993, après la scission de la Tchécoslovaquie en deux États. »Europa.eu : Les pays européens - Slovaquie, consulté le 4 décembre 2009
↑(hu) JózsefLiszka,« Felvidék », dans Zsolt Urbán (dir.),A (cseh)szlovákiai magyarok lexikona — Csehszlovákia megalakulásától napjainkig [« Encyclopédie des Hongrois de (Tchéco-)Slovaquie — De la fondation de la Tchécoslovaquie à nos jours »], Bratislava, Slovenské pedagogické nakladateľstvo – Mladé letá,, 480 p.(ISBN978-80-10-00399-0).
↑« Des cours d’eau qui arrosent la Slovaquie, le Danube, second fleuve d’Europe, qui forme une part de la frontière avec la Hongrie, et la Morava, qui délimite une partie de la frontière avec la Tchéquie, sont les plus notables. »France Diplomatie: Présentation de la Slovaquie (Géographie), consulté le.
↑(en)Gazprom : Unified Gas Supply System (UGSS) of Russia, gas transmission systems of CIS and Europe (Système d'offre de gaz unifié deRussie, systèmes de transmissions de gaz de laCEI et d'Europe)Major Gas Pipelines in Europe
↑(en)Reuters : « The southern leg of the Druzhba pipeline supplies Slovakia, Hungary and the Czech Republic and has total capacity of over 400,000 bpd but is often under-used. » («La branche sud dupipelineDroujba fournit la Slovaquie, la Hongrie et la Tchéquie et a une capacité totale de 400 000 barils par jour, mais est souvent sous-utilisée. »FACTBOX - Russia's Druzhba pipeline, consulté le.
↑« 300-500 : Les premiers Slaves s’installent sur le territoire de l’actuelle Slovaquie »[2] Histoire de la Slovaquie, quelques dates - Association des originaires et amis des pays tchèques et slovaque, consulté le
↑a etb. Entrée à l'Organisation des Nations unies le, la Tchécoslovaquie était Membre fondateur de l'Organisation. Dans une lettre datée du, son représentant permanent a informé le secrétaire général que la République fédérative tchèque et slovaque cesserait d'exister le et que la Tchéquie et la République slovaque, États successeurs, demanderaient à être admis au sein de l'Organisation. Après réception de sa demande, leConseil de sécurité a recommandé le à l'Assemblée générale d'admettre la Tchéquie et la République slovaque à l'Organisation. La République tchèque et la République slovaque sont ainsi devenues, le, des États Membres de l'Organisation des Nations uniesÉtats Membres - Nations unies> Slovaquie, consulté le
↑« En signant la convention relative à l’Organisation de coopération et de développement économiques le, la République slovaque rejoignait l’OCDE et s’engageait à tout mettre en œuvre pour atteindre ses objectifs fondamentaux. »OCDE : République slovaque, consulté le
↑Décision du Conseil de l'Union européenne du relative à l'admission de la République tchèque, de la République d'Estonie, de la République de Chypre, de la République de Lettonie, de la République de Lituanie, de la République de Hongrie, de la République de Malte, de la République de Pologne, de la République de Slovénie et de la République slovaque à l'Union européenne ([PDF]GU EU L 236 du 23.9.2003)
CatherineServant et ÉtienneBoisserie,La Slovaquie face à ses héritages : Horizons critiques de la culture slovaque contemporaine, Paris,L'Harmattan,, 304 p.(ISBN2-7475-6073-2,lire en ligne)