| Site archéologique d'Oisseau-le-Petit Site archéologique des« Busses » à Oisseau-le-Petit | |||||
Fanum de la communeSarthoise d'Oisseau-le-Petit | |||||
| Localisation | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Pays | |||||
| Région | Pays de la Loire | ||||
| Département | Sarthe | ||||
| Arrondissement | Mamers | ||||
| Canton | Sillé-le-Guillaume | ||||
| Site archéologique | Vicus | ||||
| Protection | |||||
| Coordonnées | 48° 20′ 53″ nord, 0° 05′ 10″ est | ||||
| Altitude | 96 à 190m m | ||||
| Histoire | |||||
| Protohistoire | La Tène« finale » (« D » | ||||
| Antiquité | Période gallo-romaine | ||||
| Haut Moyen Âge | Période mérovingienne | ||||
Géolocalisation sur la carte :Sarthe Géolocalisation sur la carte :Pays de la Loire Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Europe | |||||
| Internet | |||||
| Archeographe | [2] | ||||
| modifier | |||||
Lesite archéologique d'Oisseau-le-Petit est situé sur le territoire de la commune éponyme d'Oisseau-le-Petit, dans ledépartement de laSarthe. Les premières fouilles du site, réalisées aux environs du milieu duXIXe siècle, ont notamment mis en évidence unfanum celto-romain au sein du hameau des« Busses »[2],[3]. Lefanum d'Oisseau-le-Petit est classémonument historique le. Ce sanctuaire a probablement été utilisé comme un lieu de« culte guerrier »[4]. Les archéologues ont acquis la certitude que ce temple a connu unefondation à la fin de l'époque laténienne (« La Tène D »)[2],[3]. Le sanctuaire est doté d'unecella de forme carrée dont chaque mur mesure 3,90 mètres[3]. Ultérieurement à sa découverte et à ses fouilles, le temple subit unerestauration ayant pour objectif de le reconstituer sous sa forme initiale[2]. Des explorations archéologiques, réalisées entre1991 et 1997 permettent la découverte de ruines enfouies autour du temple. Ces autres vestiges, dont notamment ceux de voies piétonnes et de petits groupement d'habitats domestiques, encadrés par des ruines d'édifices publics, tels que desthermes et un théâtre, suggèrent que lesite sarthois possédait probablement, à l'époque gallo-romaine, un statut d'« agglomération secondaire »[2],[3]. Le complexe urbain s'insère au sein de lacivitates desAulerci Cenomani[3]. Il est situé au Nord de ce territoire gaulois[3].
Dans l'ensemble, le site d'Oisseau-le-Petit connaît unefondation au cours de l'âge du fer[3].
Les investigations effectuées sur le site d'Oisseau-le-Petit ont également permis d'exhumer les ruines d'unevilla de type« à pavillons multiples alignés », et dont la taille est relativement importantegallo-romaine sur le lieu-dit« Les Noiras »[5].
L'inventaire des matériaux archéologiques retrouvés à Oisseau-le-Petit fait également état de nombreuxartéfacts métalliques, dont notamment desscories[3].
|
Le site archéologiqueoxellois trouve son emplacement au sein de deuxlieux-dits, ouhameaux : ceux des« Noiras » et des« Busses »[6]. Ils sont localisées sur la commune d'Oisseau-le-Petit, dans l'arrondissement deMamers,département de laSarthe enrégionpays de la Loire[6].
LetoponymeOisseau-le-Petit est connu sous le termelatinisé d'Oxellum[7]. Selon letoponymisteErnest Nègre, ce terme, attesté au cours duIXe siècle (fin duHaut Moyen Âge), est issu, à l'instar de celui de la commune d'Oisseau dans le département de laMayenne, d'un mot plus ancien et d'origine gauloiseUxellos, signifiant« noble » ou encore« élevé »[Note 1],[7].
D'autres auteurs, tels que l'historienMichel Roblin, lemédiévisteDaniel Pichot, lecelto-linguiste Xavier Delamarre ont mis en évidence l'association existant entre le toponyme« Oisseau » sous la forme d'« Uxello » ou« Uxo » et ladéesse gauloise des« hauteurs » Uxisama, donnant ultérieurement, par déclinaison latine, le terme« Oxellum »[8],[9],[10],[11].

Le statut du site d'Oisseau-le-Petit à l'époque antique, à l'image d'autres complexes de lagaule romaine appartenant à lacivitates desAulerci Cenomani et bien qu'il soit encore à préciser, apparaît actuellement défini[12],[Note 2],[13],[14]. À cet effet, selon l'analyse de Christophe Loiseau :
« Dans l’état actuel des connaissances, cinq agglomérations antiques, de taillesvariables (de16 à100 ha), ont été recensées (Oisseau-le-Petit,Aubigné-Racan etVaas).Duneau etAllonnes, au sud duMans, complètent l’inventaire auquel viennent s’ajouter deux probables agglomérations :Neuvy-en-Champagne, à l’ouest du département etTrangé, au nord-ouest duMans. »
— Christophe Loiseau,,p. 119[12].
En outre, la vocation religieuse de la ville d'Oisseau-le-Petit sous sa forme antique (Fanum Martis) manifeste clairement établie. À cet égard, certains auteurs tels qu'Alain Ferdière précise la fonction religieuse du siteOxellois à l'époque gallo-romaine, ainsi que celle de ses homologues Aulerco-cénomanes :
« Certaines d’entre elles comportaient une fonction religieuse développée : le sanctuaire principal de la cité était établi àAllonnes mais d'autres agglomérations accueillaient des lieux de culte commeAubigné-Racan ou Oisseau-le-Petit. »
Aulieu-dit« Les Noiras » lesprospections au sol ainsi que lesinvestigations par photographie aérienne ont permis d'indiquer des structuresmaçonnées d'époque gallo-romaine[15],[16]. Cet établissement, à vocation domestique et dont la taille est imposante (quelques centaines dem2[17]), se présente sous la forme d'unevilla d'aspect quadrangulaire[15],[16].
Le complexe domestique gallo-romain des« Noiras » est constitué de plusieurscorps de bâtiments qui encadrent sur trois de ses côtés unecour interneclôturée[17]. Ce type d'organisation spatiale est également attesté dans de nombreusesvillæ localisées au sein de la sphère méditerranéenne. Des photographies, effectuées parprospections aériennes en, ont révélé que les structures composant les bâtiments d'habitation se développent sur une surface totale avoisinant1 hectare[15],[18]. En outre, ces structures résidentielles, à l'instar de celles exhumées à« La Véronnerie » sur lacommune dePezé-le-Robert, de« La Bourlerie », de« La Cour », deLe Grand Teil, de« Le Champ des Caves », ou encore dePort-la-Coudre, sont constituées desalles dont lesfondations, construites au moyen d'unmatériau bétonné, sont pourvues d'undispositif de chauffage (ouhypocauste)[17]. Ce système, caractéristique de certaines structures d'habitat, permet de préciser le statut des bâtiments résidentiels attenants au complexe de« La Plaine des Noiras »[17]. Ainsi, d'après Florian Sarreste :
« Ce type d’installation de confort constitue un critère discriminant pour distinguer une simple ferme d’une villa. »
— Florian Sarreste,,p. 37[17].
Situées à quelques centaines de mètres des lieux d'habitation, et conçues selon un plan rectiligne, d'autres structures, très probablement desannexes destinées à la production, ont été mises au jour[17]. Ce genre d'organisation, associantcorps de bâtiments domestiques et dépendances à vocation économique, a également été observée sur plusieursvillæ situées au sein de la même région que celle d'Oisseau-le-Petit, tels qu'aux lieux-dits de« La Mauporcherie », àVoivres-lès-le-Mans, de« Vivier », àCrissé, ou encore celui de« La Roullée », àMont-Saint-Jean[17].

Le sanctuaire d'Oisseau-le-Petit, oufanum, est un édifice religieux dont l'élévation est attribuée pour l'époque romaine. L'architecture du temple sarthois présente un caractère dit« indigène »[19]. Le sanctuaire et son site s'insèrent au sein de lacivitas desAulerques Cénomans[19]. Son mode de construction, ainsi que les structures urbaines qui lui sont périphériques, laissent apparaître unplan général strictement rectiligne[19]. Sapéribole se révèle sous la forme d'unportique à quatre côtés[19]. Au niveau régional (les terres de laGaule occidentale), seul le temple deJublains possède ce genre de caractéristique architecturale[19].
Par ailleurs, des prospections archéologiques, effectuées au sein du complexe religieux oxellois, ont permis de révéler que cette« enceinte sacrée » est également pourvue d'unestructure maçonnée[20]. À l'instar de celui dégagé àSablé-sur-Sarthe, le mur dufanum d'Oisseau-le-Petit et qui constitue une partie de la péribole, est orné desculptures et de décorations[20]. D'autre part, à proximité de la structure d'enceinte, ces mêmes investigations ont mis en évidence la présence de nombreux dépôts d'artéfacts à vocation religieuse (ouex-votos)[20]. Ces offrandes, très probablement placées à cet endroit précis par les adeptes du culte, se présentent sous la forme de pièces de monnaie, defibules, ou encore de clés[20]. Ce type de dépôt a été également observé au sein du complexe cultuel gallo-romain deSablé-sur-Sarthe[20].
Enfin, de récentes fouilles entreprises dans l'antique ensemble religieux oxellois, ont mis en évidence que ces structures, à l'instar de celles deVaas, se révèlent être construites dans les marges du complexe urbain[21]. Ainsi, ces dernières se présentent telle« une véritable ceinture autour de l’agglomération d’Oisseau-le-Petit »[21].
De récentes fouilles menées sur lesite archéologique d'Oisseau-le-Petit ont montré que ce complexe urbain antique aurait été possiblement desservi par unaqueduc[22].
.« De cechef-lieu rayonnait un réseau devoirie se dirigeant vers les capitales des cités voisines et desservant plusieurs agglomérations secondaires importantes de lacité :Allonnes – lesanctuaire de la cité –,Aubigné-Racan,Duneau, Oisseau-le-Petit,Vaas et sans douteNeuvy-en-Champagne etTrangé. »
Sur les autres projets Wikimedia :
Agglomérations gallo-romaines en France | |
|---|---|
| Auvergne-Rhône-Alpes |
|
| Bourgogne-Franche-Comté |
|
| Bretagne |
|
| Centre-Val de Loire |
|
| Grand Est |
|
| Hauts-de-France |
|
| Île-de-France |
|
| Normandie |
|
| Nouvelle Aquitaine |
|
| Occitanie |
|
| Pays de la Loire |
|
| Provence-Alpes-Côte d'Azur |
|