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Sisteron

44° 11′ 28″ nord, 5° 56′ 50″ est
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Page d’aide sur la paronymie

Cet article possède desparonymes, voirAlbertet de Sisteron etRaymond Sisteron.

Sisteron
Sisteron
La ville et la citadelle vues depuis le massif du Molard
Logo-Sisteron-2020-detoure-1024x381
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionProvence-Alpes-Côte d’Azur
DépartementAlpes-de-Haute-Provence
ArrondissementForcalquier de
IntercommunalitéCommunauté de communes du Sisteronais Buëch
(siège)
Maire
Mandat
Daniel Spagnou
2020-2026
Code postal04200
Code commune04209
Démographie
GentiléSisteronais
Population
municipale
7 776 hab.(2022en évolution de +5,93 % par rapport à 2016)
Géographie
Coordonnées44° 11′ 28″ nord, 5° 56′ 50″ est
AltitudeMin. 448 m
Max. 1 145 
m
TypePetite ville
Unité urbaineSisteron
(ville isolée)
Aire d'attractionSisteron
(commune-centre)
Élections
DépartementalesCanton de Sisteron
(bureau centralisateur)
LégislativesDeuxième circonscription
Localisation
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Sisteron
Géolocalisation sur la carte :France
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Sisteron
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Sisteron
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Sisteron
Liens
Site websisteron.com
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Sisteron, enprovençalSisteroun selon lanorme mistralienne etSisteron selon lanorme classique, est unecommune française, située dans ledépartement desAlpes-de-Haute-Provence enrégionProvence-Alpes-Côte d'Azur.

Capitale desSogiontiques(Sogiontii), l’antiqueSegustero est, à partir de l’époque romaine et de la construction du pont sur laDurance, un point de passage stratégique. Un pont pouvait d'ailleurs exister dès l'époque gauloise à cet endroit où lavoie héracléenne rejoint le territoire desVoconces. Ce pont majeur pour toute la région lui vaut un rayonnement millénaire.

Ce rôle conduit à des fortifications très anciennes et unévêché local dès leVIe siècle. Du point de vue administratif, la communauté se voit attribuer une charteconsulaire auXIIe siècle, transformée plus tard enviguerie etdistrict après laRévolution et fut souvent une frontière. Preuve encore, lesfrères pontifes d'Hospitaliers[1],[2] demandent et obtiennent leur rattachement auxTempliers.

Avec la multiplication très récente des franchissements de la Durance, elle perd de son importance, et elle ne retrouve jamais son évêché après la Révolution. C’est actuellement une petite ville industrielle ettouristique (usinepétrochimique et industries gravitant autour desabattoirs).

Géographie

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Localisation

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Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Sisteron et les communes voisines (Cliquer sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).
Vue aérienne de Sisteron.

Sisteron se situe à 485 m d'altitude, sur les rives de laDurance, à 133 km deMarseille, à 145 km deGrenoble et à 180 km deNice.

La ville occupe une position privilégiée, proche du confluent duBuëch et de laDurance, à l’endroit où cette dernière franchit lacluse de la Baume, sur un site facile à fortifier. Le site de Sisteron est un site-pont, le seul où un pont subsista de façon durable sur la Durance, de l’Antiquité auXIXe siècle.

Surnommée « la Porte de la Provence », elle confine auDauphiné. Elle possède de nombreux monuments dont sacitadelle, face au rocher de la Baume dont les strates sont presque verticales, unecathédrale duXIIe siècle,Notre-Dame des Pommiers, cinq tours, plusieurs chapelles et les vestiges d'anciens couvents. C'est une ville qui accueille de nombreux touristes attirés par sonclimat méditerranéen, avec une moyenne annuelle de 300 jours de soleil, son patrimoine riche et varié, son plan d'eau ou son aérodrome.

Communes limitrophes deSisteron
MisonLe Poët(Hautes-Alpes)Valernes
Val Buëch-Méouge(Ribiers,Hautes-Alpes),BevonsSisteronEntrepierres
ValbellePeipin

Géologie

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Le rocher de la Baume.

Lors des deux dernières grandes glaciations, laglaciation de Riss et laglaciation de Würm, le glacier de la Durance s’avance jusqu’à Sisteron. Le glacier rissien franchit la cluse et ses eaux de fonte donnent naissance à la Durance entre leMontgervis et la montagne deBriasc. La vallée duBuëch est également en glace jusqu’àMontrond. Le glacier de Würm est moins important et s’arrête approximativement au niveau du Plan de la Baume sans remonter dans la vallée du Buëch[3].

Environnement

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La commune compte1 573 ha de bois et forêts[4].

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat de Provence-Alpes-Côte d'Azur etClimat des Alpes-de-Haute-Provence.

En 2010, le climat de la commune est de typeclimat méditerranéen altéré, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[5]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatiqueAlpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de12,1 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 852 mm, avec 6,4 jours de précipitations en janvier et 4,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 835,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de41 °C, atteinte le ; la température minimale est de−18 °C, atteinte le[Note 1],[7],[8].

Statistiques 1991-2020 et records SISTERON (04) - alt : 500m, lat : 44°13'28"N, lon : 5°54'57"E
Records établis sur la période du 01-07-1998 au 04-01-2024
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)−3,3−2,60,74,17,911,613,5139,76,11,2−2,64,9
Température moyenne (°C)2,54,17,911,415,319,822,121,717,412,86,92,912,1
Température maximale moyenne (°C)8,410,815,118,722,727,930,830,325,119,612,78,319,2
Record de froid (°C)
date du record
−18
12.01.10
−16,6
01.02.10
−12,8
02.03.05
−5,2
08.04.21
−1
17.05.12
1,9
03.06.06
5,7
17.07.00
4,7
31.08.10
0,2
29.09.07
−4,7
30.10.12
−11,4
18.11.07
−16,1
18.12.10
−18
2010
Record de chaleur (°C)
date du record
21,2
10.01.15
24,6
24.02.20
27,1
31.03.12
29,7
09.04.11
33,6
22.05.22
41
28.06.19
38,3
15.07.22
40,7
22.08.23
34,4
04.09.23
29,9
12.10.11
23,7
14.11.23
17,4
30.12.21
41
2019
Précipitations (mm)57,349,557,870,67152,836,14873,8115,4123,179,6835
Source :« Fiche 4209005 », surdonneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
8,4
−3,3
57,3
 
 
 
10,8
−2,6
49,5
 
 
 
15,1
0,7
57,8
 
 
 
18,7
4,1
70,6
 
 
 
22,7
7,9
71
 
 
 
27,9
11,6
52,8
 
 
 
30,8
13,5
36,1
 
 
 
30,3
13
48
 
 
 
25,1
9,7
73,8
 
 
 
19,6
6,1
115,4
 
 
 
12,7
1,2
123,1
 
 
 
8,3
−2,6
79,6
Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différentsscénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvellesprojections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié parMétéo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme

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Typologie

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Au, Sisteron est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle appartient à l'unité urbaine de Sisteron, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sisteron, dont elle est la commune-centre[Note 2],[I 3]. Cette aire, qui regroupe21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].

Transports

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La commune est dotée d'unegare ferroviaire desservie par lesTER de la relationMarseille-Briançon, ainsi que d'unegare routière.

Traversée par ladépartementale 4085 (route Napoléon), Sisteron est aussi desservie par l'A51 (tronçon Marseille-La Saulce), avec deux gares de péage (Sisteron-Nord et Sisteron-Sud).

Un tunnel, ouvert à la circulation en1957, a été percé sous la butte portant la citadelle. Tout en facilitant la traversée de cette ville de passage, il a permis de préserver tout son cachet ancien.

Risques naturels et technologiques

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Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Lecanton de Sisteron est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de1991, basée sur lesséismes historiques[11], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de2011[12]. La commune de Sisteron est également exposée à trois autres risques naturels[12] :

  • feu de forêt ;
  • inondation (dans les vallées de laDurance et duBuëch) ;
  • mouvement de terrain : quelques versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[13].

La commune de Sisteron est de plus exposée à plusieurs risques d'origine technologique[14] :

Leplan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été prescrit en 2003 pour les risques d'inondation, de mouvement de terrain et de séisme[14] mais leDicrim n'existe pas[24].

La commune a été l'objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle : en 1985 et 1994 pour des glissements de terrain, pour des inondations et des coulées de boue en 1993, 1994, 2008 et 2019, pour des sécheresses ayant entraîné des mouvements de terrain en 1989, 1999, 2005 et 2019[12]. Dans la liste qui suit, figurent les tremblements de terre fortement ressentis dans la commune. Ils dépassent une intensité macro-sismique ressentie de V sur l'échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d'objets). Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l'intensité peut être plus forte à l'épicentre[25] :

  • le séisme du, d'une intensité ressentie à Sisteron de V et demi et dont l'épicentre était situé à Sisteron même[26],
  • le séisme du, d'une intensité ressentie à Sisteron de VI et dont l'épicentre était situé àLa Motte-du-Caire[27],
  • le séisme du, avec une intensité ressentie de V etBussana Vecchia pourépicentre[28],
  • le séisme du, avec une intensité ressentie de V et un épicentre situé à Sisteron[29].

Toponymie

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Dans l’Antiquité, le nom de la ville est attesté sous la formeSegusterone auIVe siècle ouSegusteronem ; puiscivitas Segesteriorum, ensuiteSegisterico en739 ; on trouve encore la formein comitatu… Sistericense au début duVIIIe siècle[30]. Enprovençal (occitan) on écritSisteroun et prononce [sisteˈɾuⁿ].

Charles Rostaing considère que le toponyme est construit sur la racine*seg, désignant une colline[31]. Dans l'ouvrage où il collabore avecAlbert Dauzat, il écrit cependant « dugaulois et pré-gauloisseg « hauteur », et d'un triple suffixe-est-er-one ». PourErnest Nègre, il est peut-être basé sur le gauloisSego- « fort », suivi de-ster-, élément permettant à former des comparatifs, ce qui lui donne le sens de « plus fort »[32]. Xavier Delamarre compare avec les nombreux toponymes enSego- (Sigonce,Suin, etc.) ayant pour base le substantif gauloissego- « victoire, force » (cf.vieil irlandaisseg « force, vigueur »). Sisteron remonterait plus exactement à un typeSegu-sterone[33]. Le nom de la ville est en accord avec la topographie et l'histoire, puisqu'à Sisteron siège une citadelle.

La commune a longtemps été surnomméeRouocha Enchabanaïa « roche embrumée »[34].

Histoire

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Article détaillé :Histoire de Sisteron.

Antiquité

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Sur tout le territoire de la commune ont été faites de nombreuses découvertes archéologiques datant de laPréhistoire et de l’Antiquité.

La ville, appartenant probablement au peuple gaulois desSogiontiques (Sogiontii)[30], cliente desVoconces, tire depuis toujours son importance de la traversée de la Durance : lesRomains font passer lavoie domitienne (Via Domitia) qui relie l'Italie à l'Espagne par le col duMontgenèvre à Sisteron. Cette étape (mansio à cette époque) est noté sur lesgobelets de Vicarello Segusteronem (sur le premier).

La ville est élevée au rang decivitas de la province desAlpes-Maritimes entre leIIe siècle et la fin duIVe siècle[30],[35] et devient siège dudiocèse de Sisteron auVe siècle (le premier évêque connu apparaît en449)[36].

Moyen Âge

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Alors que le sud-est de laGaule est une terreburgonde, le roi desOstrogothsThéodoric le Grand fait la conquête de la région entre laDurance, leRhône et l’Isère en510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgondeGondemar III, la régente ostrogotheAmalasonthe lui rend ce territoire[37].

Dès leXIe siècle, la ville est uneplace forte descomtes de Forcalquier. Devenue propriété descomtes de Provence, elle marque pour ces derniers la frontière du nord.

Une charte communaleconsulaire, attribuée précédemment à une date inconnue à la communauté, est confirmée par les comtes en1212[38]. Celle-ci préserve de la domination seigneuriale, comporte des allègements fiscaux et établit un lien direct avec le comte en échange de fidélité et de missions particulières.

En 1219 a lieu le mariage de Raymond-Bérenger IV, comte de Provence sorti depuis trois ans de la semi-captivité où le tenait la maison d'Aragon. Il épouse Béatrice de Savoie, qui a alors 20 ans. A noter que le numéro de ceRaimond-Bérenger est en débat : III, IV ou V ?[39]

Toujours auXIIe siècle, c'est à Sisteron, au couvent descordeliers, queRaimond-Bérenger V, comte de Provence, signe le testament par lequel il attribue lecomté de Provence à l'une de ses quatre filles,Béatrice, future femme deCharles d'Anjou, frère deSaint Louis. De là datent les droits desrois de France sur la Provence[40]. À la mort, en1245, deRaymond-BérengerV de Provence, les comtés de Provence et de Forcalquier passent à sa fille Béatrix qui les transmet par la suite à son fils qui fonde lapremière maison capétienne d'Anjou. Cette dynastie accumula rapidement les titres royaux (Naples-Sicile,Jérusalem,Chypre,Acre,Thessalonique,Hongrie,Bosnie).

Elle reste cependant un lieu de passage important sur la Durance : c’est ainsi à Sisteron que l’on signale les premiersRoms enFrance, en1425.[réf. nécessaire]. La ville est le siège d'une baillie (sénéchaussée) dès leXIVe siècle, érigée enviguerie précocement en1480[41].

Léguée àLouis XI, laProvence rejoint leroyaume de France.

Temps modernes

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Plan général de la citadelle et de la ville de Sisteron en 1693.

De1562 à1594 lesguerres de Religion voient lesprotestants et lescatholiques se disputer la ville et sa forteresse qui contrôlent le seul pont sur la Durance. En février 1562, la moitié des protestants deForcalquier se réfugient à Sisteron[42]. Après les premiers incidents qui voient les protestants saccager la cathédrale, briser son clocher et sesorgues, ainsi que les couvents descordeliers et desdominicains[43], la ville est assiégée par les catholiques deSommerive, lieutenant général du roi, en juin 1562[44]. Elle est défendue par son père lecomte de Tende,Paulon de Mauvans,Furmeyer et 5 000 hommes. Les chefs protestants s’enfuient de nuit, et la ville est prise le 6 septembre : la garnison est massacrée et les protestants expulsés[45] : ils se réfugient àLyon. Après l’édit de pacification d’Amboise (mars1563), ils sont reconduits sous escorte armée[46] par le comte de Tende, gouverneur de Provence, etPaulon de Mauvans, capitaine protestant.

En1567, la ville est à nouveau assiégée et prise, par les protestants[45]. Les catholiquesCarcès et Sommerive échouent à la reprendre[43], mais les protestants leur restituent cependant. De la même façon, au printemps1585, lesligueurs tentent un coup de main contre la ville, sans succès[47].

C'est alors queJehan Sarrazin est chargé de renforcer la place, et construit la citadelle actuelle de1589 à1612[38].

L’épidémie depeste de1628-1630 touche Sisteron, apportée soit par un muletier transportant duchanvre, soit par lerégiment de Picardie[48]. La fosse contenant des corps passés à lachaux découverte en1938 au pont du Gournias doit dater de cette épidémie[49].

Sur l'ordre deRichelieu, le princeJean Casimir de Pologne est accusé de complot contre la France et est enfermé en1638 dans le donjon de lacitadelle : c’est le début de la carrière de prison politique de la citadelle.

En1720, pour empêcher l’extension de lapeste de Marseille, uncordon sanitaire est établi sur leJabron. Des barrières gardées par des soldats durégiment de Poitou sont placées sur les ponts du Jabron et du Gournias[50] >. Un corps de garde destiné au logement des soldats a été construit à proximité de Notre-Dame du Signavous[51].

La ville est le siège d’uneviguerie jusqu’à la Révolution[52].

Révolution française

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Alors que des émeutes avaient éclaté en mars 1789 à Sisteron, la nouvelle de laprise de la Bastille est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. Immédiatement après l’arrivée de la nouvelle, un grand phénomène de peur collective s’empare de la France, par peur du complot des aristocrates désirant recouvrer leurs privilèges. Des rumeurs de troupes en armes dévastant tout sur son passage se propagent à grande vitesse, provoquant des prises d’armes, l’organisation de milices et des violences anti-nobiliaires. CetteGrande Peur, venant deTallard et appartenant au courant de la « peur duMâconnais », atteint Sisteron et sa région le avant de se propager versDigne[53]. La ville, dotée d’une garnison, joue un rôle clé dans la solidarité qui s’organise alors : les communautés villageoises voisines se réfugient avec meubles et bétail dans laplace forte ; l’arsenal est mis à contribution pour armer les hommes et former une milice bourgeoise, bientôt renomméegarde nationale. Elle fournit aussi des munitions àManosque qui lui en fait la demande[54].

Dès le 2 août, l’affolement retombe, les faits-divers à l’origine des rumeurs étant éclaircis. Mais un changement important a eu lieu : les communautés se sont armées, organisées pour se défendre et défendre leurs voisins. Un sentiment de solidarité est né à l’intérieur des communautés et entre communautés voisines, et les consuls décident de maintenir lesgardes nationales. Aussitôt la peur retombée, les autorités recommandent toutefois de désarmer lesouvriers et les paysans sans terre, pour ne conserver que les propriétaires dans les gardes nationales[54].

L’évêché est supprimé en1790. La création d’unesociété patriotique connaît de multiples rebondissements[55]. Des émeutes sont provoquées par lesroyalistes le[56]. Cependant, une part importante de la population soutient la Révolution : il y avait 137 adhérents à la société révolutionnaire en1793[57]. Un cercle d’opposition,Deus providebit, se crée. Environ 40 % de la population masculine fréquente la société populaire[58].

De 1790 à 1800, la ville est le siège dudistrict de Sisteron.

XIXe siècle

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Gravure de Sisteron en 1838.

Comme de nombreuses communes du département, Sisteron se dote d’école bien avant leslois Jules Ferry : en1863, elle en possède une seule, installée au chef-lieu[59]. Comme laloi Falloux (1851) l’y oblige, une école de filles est aussi ouverte[60]. La commune profite des subventions de la deuxièmeloi Duruy (1877) pour construire une école neuve[61]. Sisteron comptait également une salle d’asile (école maternelle).

En1884, la commune est touchée par une épidémie decholéra : elle cause 18 morts du23 août au5 septembre[62].

La citadelle est déclassée en1889[63] et devient propriété de la commune.

XXe siècle

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La citadelle et la ville après le bombardement du 15 août 1944.

Au début de laSeconde Guerre mondiale, laTroisième République recherche des lieux d’internement pour les « indésirables ». La municipalité de Sisteron propose la citadelle, où sont internés des prisonniers politiques (communistes,anarchistes), que lerégime de Vichy maintient enfermés pour la durée de la guerre[64].

Dans les années suivantes, 22juifs sont arrêtés à Sisteron avant d’êtredéportés[65].

Le, premier jour dudébarquement de Provence, lesB-26 Marauder français et desforteresses volantes américaines du42nd Bombardment Wing tentent de couper le pont ferroviaire et les ponts routiers qui enjambent leBuëch et laDurance[66]. La météo n'est pas très favorable. Les accès sont atteints, mais les ponts ne sont pas détruits. Lewing de l’USAAF, forcé à une manœuvre d'évitement après son premier passage, se libère des bombes non larguées et plusieurs tombent sur la ville. Le 17 août, une formation de B-26 français revient sur les lieux et réussit cette fois à endommager le pont routier et surtout, à détruire le pont ferroviaire au nord de la ville[67]. Le résultat de ces bombardements alliés : une grande partie de la ville fut détruite et la citadelle gravement endommagée, cent morts[68], trente disparus[69]et deux cents blessés[réf. nécessaire]. La ville est libérée deux jours plus tard par laTask force du généralButler[69],[67] (36e division d’infanterie (US)) venant deRiez. Le lendemain, la colonne américaine se dirige surGap etAspres-sur-Buëch, libérées le20[67].

La commune a été décorée, le 11 novembre 1948, de lacroix de guerre 1939-1945[70].

En 1962, unhameau de forestage est construit pour héberger les réfugiésharkis qui sont employés par l’administration desEaux et Forêts[71].

Symboles

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Article détaillé :Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.
Blason

Blasonnement :
De gueules, à un grand S couronné, accompagné de deux fleurs de lis posées une à chaque flanc, et en pointe de deux annelets, tous d'or[72]

Voir ici une autre représentation dublason de Sisteron.

La devise de Sisteron estTuta montibus et fluviis (« Protégée par les montagnes et les fleuves »)[73].

Politique et administration

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Découpage territorial

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La commune de Sisteron est membre de lacommunauté de communes du Sisteronais Buëch[I 3], unétablissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont elle est le siège. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[74].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Forcalquier, à la circonscription administrative de l'État desAlpes-de-Haute-Provence et à la régionProvence-Alpes-Côte d'Azur[I 6].

Sur le plan électoral, elle dépend ducanton de Sisteron (dont elle est lebureau centralisateur) pour l'élection desconseillers départementaux, depuis leredécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 6], et de ladeuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence pour lesélections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[75].

Élections municipales et communautaires

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Élections de 2020

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Article connexe :Élections municipales de 2020 dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Leconseil municipal de Sisteron, commune de plus de 1 000 habitants, est élu auscrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[76], pour unmandat de six ans renouvelable[77]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors desélections municipales de 2020 est de 29[78]. Les29 conseillers municipaux sont élus au premier tour, le, avec un taux de participation de 52,53 %, se répartissant en :24 sièges pour la liste de Daniel Spagnou, quatre sièges pour la liste de Sylvain Jaffre et un siège pour la liste de Cyril Derdiche[79].

Les dix-huit sièges attribués à la commune au sein duconseil communautaire de lacommunauté de communes du Sisteronais Buëch se répartissent en : quatorze sièges pour la liste de Daniel Spagnou, trois sièges pour la liste de Sylvain Jaffre et un siège pour la liste de Cyril Derdiche[79].

Chronologie des maires

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L'hôtel de ville.
Article détaillé :Liste des maires de Sisteron.

Jumelages

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Sisteron est jumelée à trois villes d'Europe :

Équipements et services publics

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Enseignement

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La commune est dotée de neuf établissements d’enseignement :

  • huit écoles, cinq primaires et trois maternelles[81] ;
  • lecollège et lycée polyvalent Paul-Arène[82],[83].

La ville est également siège de deux circonscriptions d’enseignement, Sisteron (jusqu’à lavallée de l'Ubaye) et Sisteron-Sud.

Santé

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Sisteron est dotée d'un hôpital public et un service d'urgence SAMU-SMUR nommé Centre Hospitalier Intercommunal des Alpes du Sud - CHICAS.

Une brigade degendarmerie assure la sécurité et le maintien de l'ordre sur l'ensemble de la ville ainsi que sur certaines communes avoisinantes. Depuis 2024, une brigade mobile de proximité a vu le jour afin de compléter les effectifs actuel et être au plus près des citoyens dans les communes en périphérie de Sisteron[84]

La ville est également doté d'une Police municipale armée en complément des effectifs de Gendarmerie nationale.

Population et société

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Démographie

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Articles connexes :Histoire du recensement de la population en France etDémographie de la France.

Les habitants de la communesont appelés lesSisteronais et lesSisteronaises[4],[85].

En 2024, la Ville de Sisteron comptait 8030 habitants.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1716. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[86]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[87].

En 2022, la commune comptait 7 776 habitants[Note 3], en évolution de +5,93 % par rapport à 2016 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,84 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
171617651793180018061821183118361841
6 0943 2654 0003 8913 6424 1254 4294 5463 844
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
184618511856186118661872187618811886
4 3924 5764 5094 3384 2104 5754 2803 9743 864
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
189118961901190619111921192619311936
3 9963 9053 8743 7023 5753 3413 3543 3023 378
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
194619541962196819751982199019992006
3 4324 0705 3256 2897 2436 4706 5946 9647 251
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
2008201320182022-----
7 3267 3127 5797 776-----
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[88] puisInsee à partir de 2006[89].)
Histogramme de l'évolution démographique

Superficie et population

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La ville de Sisteron a une superficie de 50,25 km2 et une population de 7 669 habitants en 2020[I 7]

RangPopulationSuperficieDensité
Drapeau de la FranceFrance1363e1041e5666e
Blason de la région Provence-Alpes-Côte d'AzurProvence-Alpes-Côte d'Azur114e151e230e
Blason du département des Alpes-de-Haute-ProvenceAlpes-de-Haute-Provence3e31e8e
Arrondissement de Forcalquier2e5e5e
Canton de Sisteron1er1er1er

Vie locale

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La commune est une ville fleurie ayant obtenu trois fleurs auconcours des villes et villages fleuris[90]. Elle a reçu également le label « Ville et Métiers d'Art »[91].

Institutions culturelles

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  • La bibliothèque municipale
  • Le musée municipal Terre et Temps
  • L'écomusée du pays de Sisteron

Les Nuits de la citadelle

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Le festival lesNuits de la Citadelle est l'événement important du paysage culturel sisteronais. Depuis plus de cinquante ans, le théâtre de verdure de la Citadelle accueille des spectacles de théâtre, danse ou musique.

Économie

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Agriculture

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Les oliviers de la commune peuvent produire l'huile d'olive de Provence AOC[92]. L'élevage ovin aux alentours de Sisteron est distingué par leLabel rouge Agneau de Sisteron[93].

La culture de l’olivier est encore pratiquée dans la commune. Ainsi, en2005, on compte encore73 ha plantés de 3 066 arbres[94], de la variété Tanche[95].

Industrie

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Usine Sanofi.

Au nord de la ville se situe l’usineSanofi-Aventis, spécialisée dans lachimie fine et qui produit des principes actifs à usage pharmaceutique. Elle emploie 656salariés[96]. C’est le principal employeur de la commune.

L’usine hydroélectrique et le barrage de St.-Lazare sont une partie desaménagements faits sur la Durance parEDF.

Les abattoirs, dont une des spécialités est l’abattage d’agneaux Label rouge, sont un autre secteur moteur de l’économie locale. PlusieursPME des environs (à Sisteron etMison) transforment et commercialisent les produits de l’abattage :

  • tout d’abord l’Abattoir de Sisteron, spécialisé dans le mouton, qui emploie 56salariés[97] ;
  • Dufour Sisteron, négociant de viande, également actif dans le secteur de la découpe, emploie 49salariés aux abattoirs de Gap et Sisteron[98] ;
  • Alpes Provence agneaux, actif dans le commerce de viande de mouton, emploie 25 salariés[99] ;
  • Giraud et fils, négociant en viandes diverses, emploie 20salariés[100]. Il fait également de la transformation (charcuterie et confiserie) et a reçu une Victoire de l'entreprise (décernée par le conseil général) en2013[101].

LeBTP est également représenté par plusieurs PME assez importantes :

  • Gardiol TP, avec 120salariés[102] ;
  • Minetto, avec 105 salariés[103] ;
  • Garcin,BTP, 21 salariés[104] ;
  • on peut aussi ajouter l’entreprise Sudalpes, négociant en matériel de BTP, qui relève des activités de services mais évidemment dépendant de ce secteur d’activité, et qui emploie 34 salariés[105].

Activités de services

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La ville possède un aérodrome géré par laChambre de commerce et d'industrie des Alpes-de-Haute-Provence sur la commune deVaumeilh. On y trouve deux sociétés Networds, fabricant de décorations adhésives et stickers haute qualité pour aviation et aviation legère, etElectravia.

Lesconcessionnaires automobiles sont également de gros employeurs :

  • DAGA, revendeur des véhiculesMercedes-Benz, emploie 47 salariés[106] ;
  • le garagiste et négociant automobile Alpes Sud emploie 23 salariés[107].

Alpes nettoyage et entretien emploie 75 personnes[108].

Tourisme

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Plan d'eau de Sisteron.

Important lieu de passage entre le bassin méditerranéen et les Alpes, Sisteron a une activité touristique principalement estivale. La présence d'unplan d'eau sur les bords de la Durance renforce son attrait.

Gastronomie

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Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Considéré comme exceptionnel, le site de la citadelle est classé dès1925, sur une superficie de7 hectares. Le classement concerne à la fois la citadelle, le rocher qui la porte, les bois et terrasses, et la perspective sur la ville et la citadelle[109].

Architecture militaire

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Lacitadelle de Sisteron, classéemonument historique[110] est l'œuvre d'un précurseur deVauban,Jean Érrard, ingénieur d’Henri IV. De sa position élevée on découvre un superbe panorama sur la ville et la vallée de laDurance. La tour de l'Horloge servit de prison. La vue plonge sur la ville basse et se porte, au nord, jusqu'aux montagnes de Laup et d'Aujour qui ferment le bassin deLaragne.

Sauvées de la destruction parProsper Mérimée, cinq tours subsistent de l'enceinte construite en1372-1373, arrondies vers l’extérieur et ouvertes face intérieur de la ville[111], avec des portions de muraille, éléments classés monuments historiques[112]. Ces cinq tours portent chacune un nom :

  • La tour du Fort au pied de la Citadelle.
  • La tour des Gens d’Arme à proximité de la Poste, la seule ayant été habitée et possédant un toit.
  • La tour de La Médisance à proximité de la Cathédrale, qui a conservé l'escalier intérieur qui donnait accès aux galeries de bois (hourds) prenant appui sur les corbeaux qui les couronnent et les brodent aujourd'hui.
  • La tour Notre-Dame
  • La tour de la porte Sauve car cette tour juxtaposait la porte par laquelle s’enfuirent 1 millier de protestants en1591.
  • Fortifications de Sisteron.
  • La citadelle.
    La citadelle.
  • La tour de la Médisance et la tour Notre-Dame devant la cathédrale.
    La tour de la Médisance et la tour Notre-Dame devant la cathédrale.
  • Tour de la Médisance.
    Tour de la Médisance.
  • Tour des Gens d'Armes.
    Tour des Gens d'Armes.
  • Trois tours.
    Trois tours.
  • La ville de Sisteron vue depuis la citadelle.
    La ville de Sisteron vue depuis la citadelle.

Architecture civile

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Les vieilles maisons de Sisteron.

La vieille ville compte plusieurs vieilles maisons[113] :

L’hôpital remonte à la création de l’hospice de charité en1705 par Guillaume de Saint-Donat. Agrandi plusieurs fois, ses façades ont été refaites et ne présentent plus d’éléments d’origine[115]. Ses façades et ses toitures sont néanmoins inscrites[116].

Deux bâtiments témoignent de la prospérité de laBelle Époque :

  • la caisse d’Épargne : l’avant-corps est orné d’un fronton brisé à ailerons brisés, entre lesquels est placé le blason de la ville. Il est surmonté d’une couronne et decornes d'abondance ;
  • l’immeuble Civatte, place du Général de Gaulle, comporte de nombreux détails ornementaux soignés : moulures, sculptures,ferronnerie[117]>.

Le pont de la Baume est long de 40 m, et large de 6 ; il repose sur une arche de 28 m de portée. Sa dernière reconstruction date de1945, après que le précédent a été détruit par les bombardements alliés[118]. Ce pont précédent datait de1365[118],[119] (réparé en1501[119]). Le, après une période de fortes pluies, un mur d’uneculée s’effondre. Les travaux durent jusqu’en1886, et restituent un pont plus large et plus léger (avec des parties évidées). Il est également doté de fourneaux de mine, pour le saboter en cas d’invasion[120]. Il remplaçait un pont plus ancien dont des traces subsistent[118],[119].

Le pont sur leBuëch, proche duconfluent avec la Durance, date de1727. Il est élargi en1865 par des arcs en cornes de vaches sur les avant et arrière-becs, puis en1975 par une dalle posée en encorbellement. Il repose sur trois arches en plein cintre, de 22,8, 12 et 12 m, pour une longueur totale de 56 m, une largeur de 4,3 m à l’origine, 7,4 m en 1865 et 9 m actuellement. Ce pont remplace un ancien pont construit en1202, et réparé en1399[121].

Le château de la Cazette, à proximité de ce pont, au plan en U, date de la fin duXVIIe siècle, et succède à un ancien rendez-vous de chasse[122]. Tout autour de la ville, on trouve d’autres résidences seigneuriales :

  • Constructions civiles de Sisteron
  • Arcatures murées rue Mercerie.
    Arcatures murées rue Mercerie.
  • Vestiges de baie géminée rue Droite.
    Vestiges de baie géminée rue Droite.
  • Porte du XVIIe siècle, rue Droite.
  • Tour de l'Horloge.
    Tour de l'Horloge.
  • Campanile de la tour de l'Horloge.
    Campanile de la tour de l'Horloge.
  • Pont routier et viaduc ferroviaire sur le Buëch.
    Pont routier et viaduc ferroviaire sur le Buëch.

Art religieux

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Les ruines de l'ancienne chapelle (XIIIe siècle), dans la partie la plus ancienne de la citadelle, détruite par le bombardement allié du (jour dudébarquement de Provence), sont encore visibles.

L'église Notre-Dame-des-Pommiers.
Vue panoramique sur le rocher de la Baume, Saint-Dominique et la Durance.

Place Général de Gaulle, l’église Notre-Dame-des-Pommiers, anciennecathédrale, qui se rattache à l’art roman provençal, est remarquable pour son beau vaisseau très sombre, dépourvu detransept. Comme c’est fréquent dans les édifices provençaux, une coupole sur trompes s'élève à l'entrée duchœur. C’est un édifice classémonument historique[124].

Outre son ancienne cathédrale, Sisteron conserve plusieurs chapelles sur sa commune, ainsi que les vestiges d'anciens couvents désaffectés sous laRévolution.

Chapelles (servant au culte ou ayant une autre fonction) :

Vestiges d'anciens couvents (les éléments subsistant sont mentionnés entre parenthèses) :

Couvent des dominicains
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Article détaillé :Église des Dominicains de la Baume.

Rue du Couvent : du couvent desdominicains, il reste l’église et les vestiges ducloître servant de cadre au festival des Nuits de la Citadelle. Fondé par la comtesse de ProvenceBéatrix de Savoie, sa première pierre est posée en décembre1248 et la première messe dite en1252. L’église est en très mauvais état après le siège de Sisteron par Sommerive, mais le service reprend en1581, avant que l’église soit complètement réparée en1684[133]. Un bas-côté de deuxtravées est ajouté à la finXVIIe siècle. D’importantes réparations ont eu lieu dans lesannées 1960[134]>.

L’église, monument classé[135], est l’une des plus grandes églisesgothiques du département, construite auXIIIe siècle[133] : elle mesurait 15,5 m de large pour 45 ou 47 m de long. La nef, longue de 36 m et placée entre deuxbas-côtés, débouchait dans le chœur long de 11 m[136]. Actuellement, seuls subsistent le chœur, la dernière travée de la nef, deux travées du bas-côté nord, la façade occidentale et une partie des murs, ainsi que le clocher, destyle roman[134].

  • Vestiges du couvent des dominicains.
  • Façade et clocher.
    Façade et clocher.
  • Chœur de l'église.
    Chœur de l'église.
  • Mur gouttereau et clocher.
    Mur gouttereau et clocher.
  • Enfeus dans l'ancien cloître.
    Enfeus dans l'ancien cloître.

Musées

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Un musée archéologique a été fondé en1949[137]. Le muséeTerre et temps possède une collection decadrans solaires de poche, dont certains appartenaient à desbergers[138].

Un musée associatif de l’école d’autrefois est installé dans une ancienne école[139].

Sisteron dans les arts

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Peinture

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Le peintre anglaisWilliam Turner passe à Sisteron en1836 et prend la ville pour sujet à l’occasion de son unique passage dans les Alpes du Sud. Il réalise plusieurs dessins etaquarelles[140], dont celle acquise parJan Krugier en 2013Sisteron du nord-ouest, avec un soleil bas[141].

En1902, le peintrePaul Signac, séjournant àSaint-Tropez, visite l'arrière pays. Il passe à Sisteron et dessine la clue de la Durance, il s'en inspire plus tard en réalisant un tableau pointilliste. Il peint aussi en1930 une aquarelle du même paysage, tableau visible auMusée de l'Annonciade[142].

Trois œuvres du peintre et sculpteur Alfredo Lombardo, qui déchire le métal pour faire vivre ses œuvres, et qui a participé à de nombreuses expositions au côté deCésar Baldaccini,Jean Amado, Charles Floutard et bien d'autres, sont exposées dans la ville :

Sa galerie atelier personnel est située à Sisteron est ouverte aux artistes de la région et aux artistes internationaux.

Cinéma

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Sisteron a été l'un des deux lieux de tournage, avec le village voisinMison, du filmLa Maison des bories, réalisé parJacques Doniol-Valcroze en 1970.

On retrouve également la ville comme lieu de tournage principal de la sérieLes 7 vies de Léa écrite parCharlotte Sanson et sortie en 2022.

Jeux vidéo

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Sisteron est une des villes représentées dans le jeu de courseForza Horizon 2.

Personnalités liées à la ville

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Maison natale deJean-Baptiste d'Ornano.
Plaque deJoseph Philippe François Deleuze.

Artistes

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Militaires, politiques

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Scientifiques

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  • Joseph Philippe François Deleuze (1753-1835), naturaliste, créateur du Muséum royal de Paris.
  • Jean Aimé Édouard de Laplane (1774-1870), membre de l'Institut et de plusieurs Sociétés savantes françaises et étrangères, écrivit plusieurs ouvrages sur la société et l'époque, ainsi que l’Histoire de Sisteron, de l’époque romaine à la Révolution.
  • Gustave Tardieu (1851-1932), pharmacien, physicien, géologue, archéologue et historiographe local, se passionna pour l'étude géologique, géographique et historique de la région sur laquelle il écrivit plusieurs ouvrages.

Autres

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Héraldique

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Article détaillé :Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.
Blason de SisteronBlason
De gueules à un grand S couronné accompagné de deux fleurs de lis posées une à chaque flanc et en pointe de deux annelets tous d'or[143].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi

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Bibliographie

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Livres

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. Les records sont établis sur la période du au.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.

NoteINSEE

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  2. « Unité urbaine 2020 de Sisteron », surinsee.fr(consulté le).
  3. ab etcInsee, « Métadonnées de la commune ».
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sisteron », surinsee.fr(consulté le).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », surinsee.fr,(consulté le).
  6. a etb« Commune de Sisteron (04209) », surle site de l'Insee(consulté le).
  7. Population selon l'INSEE

Références

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  2. Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, carte 68, Les établissements des ordres militaires et hospitaliers en Provence (XIIIe – XIVe siècles).
  3. Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin),Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p.(ISBN 978-2-952756-43-3).p. 33.
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  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », surdrias-climat.fr(consulté le).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », surmeteofrance.com,(consulté le).
  11. Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence,, p.39.
  12. ab etc« Les risques près de chez moi : Sisteron », surgeorisques.gouv.fr(consulté le).
  13. Dossier départemental sur les risques majeurs 2008,p. 37.
  14. ab etcDossier départemental sur les risques majeurs 2008,p. 98.
  15. Dossier départemental sur les risques majeurs 2008,p. 74.
  16. Dossier départemental sur les risques majeurs 2008,p. 80.
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  18. Dossier départemental sur les risques majeurs 2008,p. 75.
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  21. Préfecture des Hautes-Alpes,Plan particulier d'intervention du barrage de Serre-Ponçon, version de 2012, p. 34.
  22. Préfecture des Hautes-Alpes,PPI du barrage de Serre-Ponçon, p. 14.
  23. Préfecture des Hautes-Alpes,PPI du barrage de Serre-Ponçon, p. 40.
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  25. BRGM, « Épicentres de séismes lointains (supérieurs à 40 km) ressentis à Sisteron »,Sisfrance, mis à jour le1er janvier 2010, consulté le 28 août 2012.
  26. BRGM, « fiche 40033 »,Sisfrance, consultée le 28 août 2012.
  27. BRGM, « fiche 40045 »,Sisfrance, consultée le 28 août 2012.
  28. BRGM, « fiche 1130045 »,Sisfrance, consultée le 28 août 2012.
  29. BRGM, « fiche 40081 »,Sisfrance, consultée le 28 août 2012.
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  32. ErnestNègre,Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux,vol. 1 :Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève,Librairie Droz,coll. « Publications romanes et françaises » (no 193),, 1869 p.(ISBN 978-2-600-02884-4,lire en ligne)., § 2420.
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v ·m
Durance-Luberon-Verdon Agglomération
Provence-Alpes Agglomération
CC Sisteronais Buëch
CC Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière
CC Haute-Provence Pays de Banon
CC du pays de Forcalquier et montagne de Lure
CC Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon
CC Jabron Lure Vançon Durance
CA Gap-Tallard-Durance
CC Pays d'Apt-Luberon
CC de Serre-Ponçon
CC Serre-Ponçon Val d'Avance
v ·m
Découpage de 2017
Canton de Château-Arnoux-Saint-Auban
Canton de Forcalquier
Canton de Manosque-1
Canton de Manosque-2
Canton de Manosque-3
Canton d'Oraison
Canton de Reillanne
Canton de Riez
Canton de Sisteron
Canton de Seyne
Canton de Valensole
v ·m
Alpes-de-Haute-Provence
Hautes-Alpes
Drôme
v ·m
Villes et villages fleuris des Alpes-de-Haute-Provence
3 fleurs
2 fleurs
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