Capitale desSogiontiques(Sogiontii), l’antiqueSegustero est, à partir de l’époque romaine et de la construction du pont sur laDurance, un point de passage stratégique. Un pont pouvait d'ailleurs exister dès l'époque gauloise à cet endroit où lavoie héracléenne rejoint le territoire desVoconces. Ce pont majeur pour toute la région lui vaut un rayonnement millénaire.
Avec la multiplication très récente des franchissements de la Durance, elle perd de son importance, et elle ne retrouve jamais son évêché après la Révolution. C’est actuellement une petite ville industrielle ettouristique (usinepétrochimique et industries gravitant autour desabattoirs).
La ville occupe une position privilégiée, proche du confluent duBuëch et de laDurance, à l’endroit où cette dernière franchit lacluse de la Baume, sur un site facile à fortifier. Le site de Sisteron est un site-pont, le seul où un pont subsista de façon durable sur la Durance, de l’Antiquité auXIXe siècle.
Surnommée « la Porte de la Provence », elle confine auDauphiné. Elle possède de nombreux monuments dont sacitadelle, face au rocher de la Baume dont les strates sont presque verticales, unecathédrale duXIIe siècle,Notre-Dame des Pommiers, cinq tours, plusieurs chapelles et les vestiges d'anciens couvents. C'est une ville qui accueille de nombreux touristes attirés par sonclimat méditerranéen, avec une moyenne annuelle de 300 jours de soleil, son patrimoine riche et varié, son plan d'eau ou son aérodrome.
Lors des deux dernières grandes glaciations, laglaciation de Riss et laglaciation de Würm, le glacier de la Durance s’avance jusqu’à Sisteron. Le glacier rissien franchit la cluse et ses eaux de fonte donnent naissance à la Durance entre leMontgervis et la montagne deBriasc. La vallée duBuëch est également en glace jusqu’àMontrond. Le glacier de Würm est moins important et s’arrête approximativement au niveau du Plan de la Baume sans remonter dans la vallée du Buëch[3].
Statistiques 1991-2020 et records SISTERON (04) - alt : 500m, lat : 44°13'28"N, lon : 5°54'57"E Records établis sur la période du 01-07-1998 au 04-01-2024
Au, Sisteron est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle appartient à l'unité urbaine de Sisteron, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sisteron, dont elle est la commune-centre[Note 2],[I 3]. Cette aire, qui regroupe21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].
Traversée par ladépartementale 4085 (route Napoléon), Sisteron est aussi desservie par l'A51 (tronçon Marseille-La Saulce), avec deux gares de péage (Sisteron-Nord et Sisteron-Sud).
Un tunnel, ouvert à la circulation en1957, a été percé sous la butte portant la citadelle. Tout en facilitant la traversée de cette ville de passage, il a permis de préserver tout son cachet ancien.
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Lecanton de Sisteron est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de1991, basée sur lesséismes historiques[11], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de2011[12]. La commune de Sisteron est également exposée à trois autres risques naturels[12] :
feu de forêt ;
inondation (dans les vallées de laDurance et duBuëch) ;
mouvement de terrain : quelques versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[13].
La commune de Sisteron est de plus exposée à plusieurs risques d'origine technologique[14] :
celui de transport de matières dangereuses, par rail, route et canalisations[14], essentiellement pour alimenter en matières premières les usinesSeveso seuil haut appartenant aux sociétésArkema àSaint-Auban etSanofi à Sisteron[15] :
enfin, deux canalisations transportent des produits dangereux dans la commune[17],[18] :
legazoduc qui alimente le département engaz naturel traverse la commune du nord au sud ;
la canalisationTransalpes sert au transport de l'éthylène venant deFos-Lavéra ;
le deuxième risque majeur d'origine technologique est le risque industriel, lié à la présence de deux usines classéesSeveso[19]:
l'usineSanofi au nord de la ville, classée Seveso seuil haut (le plus grand danger). Leplan particulier d'intervention de l'usine Sanofi englobe toute la commune ;
Leplan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été prescrit en 2003 pour les risques d'inondation, de mouvement de terrain et de séisme[14] mais leDicrim n'existe pas[24].
La commune a été l'objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle : en 1985 et 1994 pour des glissements de terrain, pour des inondations et des coulées de boue en 1993, 1994, 2008 et 2019, pour des sécheresses ayant entraîné des mouvements de terrain en 1989, 1999, 2005 et 2019[12]. Dans la liste qui suit, figurent les tremblements de terre fortement ressentis dans la commune. Ils dépassent une intensité macro-sismique ressentie de V sur l'échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d'objets). Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l'intensité peut être plus forte à l'épicentre[25] :
le séisme du, d'une intensité ressentie à Sisteron de V et demi et dont l'épicentre était situé à Sisteron même[26],
le séisme du, d'une intensité ressentie à Sisteron de VI et dont l'épicentre était situé àLa Motte-du-Caire[27],
Charles Rostaing considère que le toponyme est construit sur la racine*seg, désignant une colline[31]. Dans l'ouvrage où il collabore avecAlbert Dauzat, il écrit cependant « dugaulois et pré-gauloisseg « hauteur », et d'un triple suffixe-est-er-one ». PourErnest Nègre, il est peut-être basé sur le gauloisSego- « fort », suivi de-ster-, élément permettant à former des comparatifs, ce qui lui donne le sens de « plus fort »[32]. Xavier Delamarre compare avec les nombreux toponymes enSego- (Sigonce,Suin, etc.) ayant pour base le substantif gauloissego- « victoire, force » (cf.vieil irlandaisseg « force, vigueur »). Sisteron remonterait plus exactement à un typeSegu-sterone[33]. Le nom de la ville est en accord avec la topographie et l'histoire, puisqu'à Sisteron siège une citadelle.
La commune a longtemps été surnomméeRouocha Enchabanaïa « roche embrumée »[34].
Sur tout le territoire de la commune ont été faites de nombreuses découvertes archéologiques datant de laPréhistoire et de l’Antiquité.
La ville, appartenant probablement au peuple gaulois desSogiontiques (Sogiontii)[30], cliente desVoconces, tire depuis toujours son importance de la traversée de la Durance : lesRomains font passer lavoie domitienne (Via Domitia) qui relie l'Italie à l'Espagne par le col duMontgenèvre à Sisteron. Cette étape (mansio à cette époque) est noté sur lesgobelets de Vicarello Segusteronem (sur le premier).
Une charte communaleconsulaire, attribuée précédemment à une date inconnue à la communauté, est confirmée par les comtes en1212[38]. Celle-ci préserve de la domination seigneuriale, comporte des allègements fiscaux et établit un lien direct avec le comte en échange de fidélité et de missions particulières.
En 1219 a lieu le mariage de Raymond-Bérenger IV, comte de Provence sorti depuis trois ans de la semi-captivité où le tenait la maison d'Aragon. Il épouse Béatrice de Savoie, qui a alors 20 ans. A noter que le numéro de ceRaimond-Bérenger est en débat : III, IV ou V ?[39]
Elle reste cependant un lieu de passage important sur la Durance : c’est ainsi à Sisteron que l’on signale les premiersRoms enFrance, en1425.[réf. nécessaire]. La ville est le siège d'une baillie (sénéchaussée) dès leXIVe siècle, érigée enviguerie précocement en1480[41].
Plan général de la citadelle et de la ville de Sisteron en 1693.
De1562 à1594 lesguerres de Religion voient lesprotestants et lescatholiques se disputer la ville et sa forteresse qui contrôlent le seul pont sur la Durance. En février 1562, la moitié des protestants deForcalquier se réfugient à Sisteron[42]. Après les premiers incidents qui voient les protestants saccager la cathédrale, briser son clocher et sesorgues, ainsi que les couvents descordeliers et desdominicains[43], la ville est assiégée par les catholiques deSommerive, lieutenant général du roi, en juin 1562[44]. Elle est défendue par son père lecomte de Tende,Paulon de Mauvans,Furmeyer et 5 000 hommes. Les chefs protestants s’enfuient de nuit, et la ville est prise le 6 septembre : la garnison est massacrée et les protestants expulsés[45] : ils se réfugient àLyon. Après l’édit de pacification d’Amboise (mars1563), ils sont reconduits sous escorte armée[46] par le comte de Tende, gouverneur de Provence, etPaulon de Mauvans, capitaine protestant.
En1567, la ville est à nouveau assiégée et prise, par les protestants[45]. Les catholiquesCarcès et Sommerive échouent à la reprendre[43], mais les protestants leur restituent cependant. De la même façon, au printemps1585, lesligueurs tentent un coup de main contre la ville, sans succès[47].
C'est alors queJehan Sarrazin est chargé de renforcer la place, et construit la citadelle actuelle de1589 à1612[38].
L’épidémie depeste de1628-1630 touche Sisteron, apportée soit par un muletier transportant duchanvre, soit par lerégiment de Picardie[48]. La fosse contenant des corps passés à lachaux découverte en1938 au pont du Gournias doit dater de cette épidémie[49].
Sur l'ordre deRichelieu, le princeJean Casimir de Pologne est accusé de complot contre la France et est enfermé en1638 dans le donjon de lacitadelle : c’est le début de la carrière de prison politique de la citadelle.
En1720, pour empêcher l’extension de lapeste de Marseille, uncordon sanitaire est établi sur leJabron. Des barrières gardées par des soldats durégiment de Poitou sont placées sur les ponts du Jabron et du Gournias[50] >. Un corps de garde destiné au logement des soldats a été construit à proximité de Notre-Dame du Signavous[51].
La ville est le siège d’uneviguerie jusqu’à la Révolution[52].
Alors que des émeutes avaient éclaté en mars 1789 à Sisteron, la nouvelle de laprise de la Bastille est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. Immédiatement après l’arrivée de la nouvelle, un grand phénomène de peur collective s’empare de la France, par peur du complot des aristocrates désirant recouvrer leurs privilèges. Des rumeurs de troupes en armes dévastant tout sur son passage se propagent à grande vitesse, provoquant des prises d’armes, l’organisation de milices et des violences anti-nobiliaires. CetteGrande Peur, venant deTallard et appartenant au courant de la « peur duMâconnais », atteint Sisteron et sa région le avant de se propager versDigne[53]. La ville, dotée d’une garnison, joue un rôle clé dans la solidarité qui s’organise alors : les communautés villageoises voisines se réfugient avec meubles et bétail dans laplace forte ; l’arsenal est mis à contribution pour armer les hommes et former une milice bourgeoise, bientôt renomméegarde nationale. Elle fournit aussi des munitions àManosque qui lui en fait la demande[54].
Dès le 2 août, l’affolement retombe, les faits-divers à l’origine des rumeurs étant éclaircis. Mais un changement important a eu lieu : les communautés se sont armées, organisées pour se défendre et défendre leurs voisins. Un sentiment de solidarité est né à l’intérieur des communautés et entre communautés voisines, et les consuls décident de maintenir lesgardes nationales. Aussitôt la peur retombée, les autorités recommandent toutefois de désarmer lesouvriers et les paysans sans terre, pour ne conserver que les propriétaires dans les gardes nationales[54].
L’évêché est supprimé en1790. La création d’unesociété patriotique connaît de multiples rebondissements[55]. Des émeutes sont provoquées par lesroyalistes le[56]. Cependant, une part importante de la population soutient la Révolution : il y avait 137 adhérents à la société révolutionnaire en1793[57]. Un cercle d’opposition,Deus providebit, se crée. Environ 40 % de la population masculine fréquente la société populaire[58].
Comme de nombreuses communes du département, Sisteron se dote d’école bien avant leslois Jules Ferry : en1863, elle en possède une seule, installée au chef-lieu[59]. Comme laloi Falloux (1851) l’y oblige, une école de filles est aussi ouverte[60]. La commune profite des subventions de la deuxièmeloi Duruy (1877) pour construire une école neuve[61]. Sisteron comptait également une salle d’asile (école maternelle).
Dans les années suivantes, 22juifs sont arrêtés à Sisteron avant d’êtredéportés[65].
Le, premier jour dudébarquement de Provence, lesB-26 Marauder français et desforteresses volantes américaines du42nd Bombardment Wing tentent de couper le pont ferroviaire et les ponts routiers qui enjambent leBuëch et laDurance[66]. La météo n'est pas très favorable. Les accès sont atteints, mais les ponts ne sont pas détruits. Lewing de l’USAAF, forcé à une manœuvre d'évitement après son premier passage, se libère des bombes non larguées et plusieurs tombent sur la ville. Le 17 août, une formation de B-26 français revient sur les lieux et réussit cette fois à endommager le pont routier et surtout, à détruire le pont ferroviaire au nord de la ville[67]. Le résultat de ces bombardements alliés : une grande partie de la ville fut détruite et la citadelle gravement endommagée, cent morts[68], trente disparus[69]et deux cents blessés[réf. nécessaire]. La ville est libérée deux jours plus tard par laTask force du généralButler[69],[67] (36e division d’infanterie (US)) venant deRiez. Le lendemain, la colonne américaine se dirige surGap etAspres-sur-Buëch, libérées le20[67].
Blasonnement : De gueules, à un grand S couronné, accompagné de deux fleurs de lis posées une à chaque flanc, et en pointe de deux annelets, tous d'or[72]
Leconseil municipal de Sisteron, commune de plus de 1 000 habitants, est élu auscrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[76], pour unmandat de six ans renouvelable[77]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors desélections municipales de 2020 est de 29[78]. Les29 conseillers municipaux sont élus au premier tour, le, avec un taux de participation de 52,53 %, se répartissant en :24 sièges pour la liste de Daniel Spagnou, quatre sièges pour la liste de Sylvain Jaffre et un siège pour la liste de Cyril Derdiche[79].
Les dix-huit sièges attribués à la commune au sein duconseil communautaire de lacommunauté de communes du Sisteronais Buëch se répartissent en : quatorze sièges pour la liste de Daniel Spagnou, trois sièges pour la liste de Sylvain Jaffre et un siège pour la liste de Cyril Derdiche[79].
Sisteron est dotée d'un hôpital public et un service d'urgence SAMU-SMUR nommé Centre Hospitalier Intercommunal des Alpes du Sud - CHICAS.
Une brigade degendarmerie assure la sécurité et le maintien de l'ordre sur l'ensemble de la ville ainsi que sur certaines communes avoisinantes. Depuis 2024, une brigade mobile de proximité a vu le jour afin de compléter les effectifs actuel et être au plus près des citoyens dans les communes en périphérie de Sisteron[84]
La ville est également doté d'une Police municipale armée en complément des effectifs de Gendarmerie nationale.
Les habitants de la communesont appelés lesSisteronais et lesSisteronaises[4],[85].
En 2024, la Ville de Sisteron comptait 8030 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1716. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[86]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[87].
Le festival lesNuits de la Citadelle est l'événement important du paysage culturel sisteronais. Depuis plus de cinquante ans, le théâtre de verdure de la Citadelle accueille des spectacles de théâtre, danse ou musique.
Au nord de la ville se situe l’usineSanofi-Aventis, spécialisée dans lachimie fine et qui produit des principes actifs à usage pharmaceutique. Elle emploie 656salariés[96]. C’est le principal employeur de la commune.
Les abattoirs, dont une des spécialités est l’abattage d’agneaux Label rouge, sont un autre secteur moteur de l’économie locale. PlusieursPME des environs (à Sisteron etMison) transforment et commercialisent les produits de l’abattage :
tout d’abord l’Abattoir de Sisteron, spécialisé dans le mouton, qui emploie 56salariés[97] ;
Dufour Sisteron, négociant de viande, également actif dans le secteur de la découpe, emploie 49salariés aux abattoirs de Gap et Sisteron[98] ;
Alpes Provence agneaux, actif dans le commerce de viande de mouton, emploie 25 salariés[99] ;
Giraud et fils, négociant en viandes diverses, emploie 20salariés[100]. Il fait également de la transformation (charcuterie et confiserie) et a reçu une Victoire de l'entreprise (décernée par le conseil général) en2013[101].
LeBTP est également représenté par plusieurs PME assez importantes :
on peut aussi ajouter l’entreprise Sudalpes, négociant en matériel de BTP, qui relève des activités de services mais évidemment dépendant de ce secteur d’activité, et qui emploie 34 salariés[105].
Important lieu de passage entre le bassin méditerranéen et les Alpes, Sisteron a une activité touristique principalement estivale. La présence d'unplan d'eau sur les bords de la Durance renforce son attrait.
Considéré comme exceptionnel, le site de la citadelle est classé dès1925, sur une superficie de7 hectares. Le classement concerne à la fois la citadelle, le rocher qui la porte, les bois et terrasses, et la perspective sur la ville et la citadelle[109].
Lacitadelle de Sisteron, classéemonument historique[110] est l'œuvre d'un précurseur deVauban,Jean Érrard, ingénieur d’Henri IV. De sa position élevée on découvre un superbe panorama sur la ville et la vallée de laDurance. La tour de l'Horloge servit de prison. La vue plonge sur la ville basse et se porte, au nord, jusqu'aux montagnes de Laup et d'Aujour qui ferment le bassin deLaragne.
Sauvées de la destruction parProsper Mérimée, cinq tours subsistent de l'enceinte construite en1372-1373, arrondies vers l’extérieur et ouvertes face intérieur de la ville[111], avec des portions de muraille, éléments classés monuments historiques[112]. Ces cinq tours portent chacune un nom :
La tour du Fort au pied de la Citadelle.
La tour des Gens d’Arme à proximité de la Poste, la seule ayant été habitée et possédant un toit.
La tour de La Médisance à proximité de la Cathédrale, qui a conservé l'escalier intérieur qui donnait accès aux galeries de bois (hourds) prenant appui sur les corbeaux qui les couronnent et les brodent aujourd'hui.
La tour Notre-Dame
La tour de la porte Sauve car cette tour juxtaposait la porte par laquelle s’enfuirent 1 millier de protestants en1591.
Fortifications de Sisteron.
La citadelle.
La tour de la Médisance et la tour Notre-Dame devant la cathédrale.
L’hôpital remonte à la création de l’hospice de charité en1705 par Guillaume de Saint-Donat. Agrandi plusieurs fois, ses façades ont été refaites et ne présentent plus d’éléments d’origine[115]. Ses façades et ses toitures sont néanmoins inscrites[116].
Deux bâtiments témoignent de la prospérité de laBelle Époque :
la caisse d’Épargne : l’avant-corps est orné d’un fronton brisé à ailerons brisés, entre lesquels est placé le blason de la ville. Il est surmonté d’une couronne et decornes d'abondance ;
l’immeuble Civatte, place du Général de Gaulle, comporte de nombreux détails ornementaux soignés : moulures, sculptures,ferronnerie[117]>.
Le pont de la Baume est long de 40 m, et large de 6 ; il repose sur une arche de 28 m de portée. Sa dernière reconstruction date de1945, après que le précédent a été détruit par les bombardements alliés[118]. Ce pont précédent datait de1365[118],[119] (réparé en1501[119]). Le, après une période de fortes pluies, un mur d’uneculée s’effondre. Les travaux durent jusqu’en1886, et restituent un pont plus large et plus léger (avec des parties évidées). Il est également doté de fourneaux de mine, pour le saboter en cas d’invasion[120]. Il remplaçait un pont plus ancien dont des traces subsistent[118],[119].
Outre son ancienne cathédrale, Sisteron conserve plusieurs chapelles sur sa commune, ainsi que les vestiges d'anciens couvents désaffectés sous laRévolution.
Chapelles (servant au culte ou ayant une autre fonction) :
couvent descordeliers : il n’en reste que le chevet plat du chœur, percé de trois hautes baies, une travée voûtée d’ogives, et deux arches ogivales, intégrés dans divers bâtiments (XIIIe et XIVe siècles[130]) ;
Place Général de Gaulle :couvent de la Visitation (ou desvisitandines) : il reste la chapelle duXVIIe siècle[128] abritant le musée Terre et Temps et anciens bâtiments conventuels reconvertis enmaison de retraite. Ce bâtiment en U, à deux étages, est construit derrière la cathédrale en1631 ; il possède un cloître entouré d’arcades<[131]. L’ensemble est un monument historique inscrit[132] ;
Rue du Couvent : du couvent desdominicains, il reste l’église et les vestiges ducloître servant de cadre au festival des Nuits de la Citadelle. Fondé par la comtesse de ProvenceBéatrix de Savoie, sa première pierre est posée en décembre1248 et la première messe dite en1252. L’église est en très mauvais état après le siège de Sisteron par Sommerive, mais le service reprend en1581, avant que l’église soit complètement réparée en1684[133]. Un bas-côté de deuxtravées est ajouté à la finXVIIe siècle. D’importantes réparations ont eu lieu dans lesannées 1960[134]>.
Un musée archéologique a été fondé en1949[137]. Le muséeTerre et temps possède une collection decadrans solaires de poche, dont certains appartenaient à desbergers[138].
Un musée associatif de l’école d’autrefois est installé dans une ancienne école[139].
Le peintre anglaisWilliam Turner passe à Sisteron en1836 et prend la ville pour sujet à l’occasion de son unique passage dans les Alpes du Sud. Il réalise plusieurs dessins etaquarelles[140], dont celle acquise parJan Krugier en 2013Sisteron du nord-ouest, avec un soleil bas[141].
En1902, le peintrePaul Signac, séjournant àSaint-Tropez, visite l'arrière pays. Il passe à Sisteron et dessine la clue de la Durance, il s'en inspire plus tard en réalisant un tableau pointilliste. Il peint aussi en1930 une aquarelle du même paysage, tableau visible auMusée de l'Annonciade[142].
Trois œuvres du peintre et sculpteur Alfredo Lombardo, qui déchire le métal pour faire vivre ses œuvres, et qui a participé à de nombreuses expositions au côté deCésar Baldaccini,Jean Amado, Charles Floutard et bien d'autres, sont exposées dans la ville :
Louis-Antoine Jullien (1812-1860), chef d'orchestre et compositeur de musique dont les tournées eurent un succès mondial.
Paul Arène (1843-1896), poète et écrivain provençal, auteur deJean des Figues et deLa Chèvre d'or est né à Sisteron et mort àAntibes. Il repose aucimetière de Sisteron, dans le tombeau familial, entre un amandier et un olivier.
Nemra, né à Sisteron en 1981, dessinateur et scénariste de bande dessinée.
Alfredo Lombardo, artiste sculpteur métal et peintre tient son atelier d'art au cœur de la ville.
Jean Aimé Édouard de Laplane (1774-1870), membre de l'Institut et de plusieurs Sociétés savantes françaises et étrangères, écrivit plusieurs ouvrages sur la société et l'époque, ainsi que l’Histoire de Sisteron, de l’époque romaine à la Révolution.
Gustave Tardieu (1851-1932), pharmacien, physicien, géologue, archéologue et historiographe local, se passionna pour l'étude géologique, géographique et historique de la région sur laquelle il écrivit plusieurs ouvrages.
Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch,D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l'Antiquité à nos jours, Forcalquier, Les Alpes de Lumière,(ISBN2-906162-81-7),p. 118-119.
Vauban en Haute-Provence (Colmars-les-Alpes, Entrevaux, Saint-Vincent-les-Forts, Seyne-les-Alpes, Sisteron), Dignes, Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence,, 56 p.
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↑Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence,Liste des lycées publics, publiée le 6 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010.
↑Groupement de gendarmerie départementale des Alpes-de-Haute-Provence, « Carte des Brigades de Gendarmerie »,Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, consulté le 15 novembre 2014.
↑ab etcNotice qui lui est consacrée par Guy Barruol dans Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch,D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumièreno 153, Forcalquier 2006,p. 118-119.
↑« Le pont de la Baume à Sisteron »,Alpes-de-Haute-Provence, n° 106, octobre 2012, p. 18.
↑Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol dans Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch,D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumièreno 153, Forcalquier 2006,p. 120.