Le territoire de Sion mesure 34,85 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 37,6 % de sa superficie, les surfaces agricoles 32,9 %, les surfaces boisées 22,7 % et les surfaces improductives 6,6 %[4].
Les chutes de neige sont fréquentes en hiver, mais le manteau neigeux disparaît rapidement. Il persiste rarement plus de deux semaines. Les fréquents épisodes defoehn mettent souvent à mal le manteau neigeux. Les quantités de neige et le nombre de jours de neige gisante sont en nette diminution depuis le début des années 1990[10],[11],[12],[13].
D'intenses chutes de neige se produisent parfois jusqu'en plaine grâce à la présence d'unlac d'air froid. Cela, se produit souvent après une période anticyclonique relativement froide. À l'arrivée d'un front chaud humide, les vents balaient les masses d'air froides dans leJura et sur lePlateau suisse, tandis que le Valais se retrouve protégé par les Alpes. Et tant que le brassage d'air se fait au-dessus de lalimite pluie/neige, il neige jusqu'en plaine. Lors du brassage, il se peut qu'il pleuve par des températures négatives, ce qui donne lieu à des pluies verglaçantes qui durent rarement longtemps, le vent atteignant rapidement les basses couches[14].
La ville de Sion fut occupée dès lenéolithique (nécropole duPetit-Chasseur[16]), mais celle-ci semble avoir pris son essor surtout à l'époquecelte.
Elle tire son nom actuel dulatinSedunum, lui-même dérivé de celui dupeuple celte qui vivait là, lesSédunes (en latin :Sedunii). Ceux-ci construisirent sur le site de Sion unoppidum habituellement identifié avec le Drousomagos, signifiant peut-êtremarché de Drusus oumarché des buissons, cité parPtolémée et qu'il situe en amont deMartigny.
Jusqu'à la fin de l'époque romaine, Sion reste dans l'ombre deMassongex puis deMartigny, alors appelée Octodure, qui ont l'avantage de se trouver sur la route stratégique duGrand-Saint-Bernard. Ce n'est qu'auVe siècle, lorsque l'évêque y déplace le siège épiscopal[17], que la ville devient le centre socio-culturel de la région.
La ville de Sion fut détruite et pillée à plusieurs reprises jusqu'en1475, date à laquelle les troupes savoyardes furent repoussées à ses portes lors de labataille de la Planta.
La ville croît alors lentement jusqu'au terribleincendie du, qui détruit les deux tiers de la ville[18] qui est reconstruite. Les remparts de la ville sont abattus auXIXe siècle et il n'en reste aujourd'hui que laTour des Sorciers et la Tour de Guet.
Elle connaît un essor important avec l'arrivée du train.
En 1968, la commune et le village deBramois ont fusionné avec la municipalité de Sion, tout comme celles deSalins en 2013 et desAgettes en 2017. En 2020, la commune de Sion annonce un projet de « capitale suisse des Alpes » qui prévoit la fusion avec toutes les communes environnantes, deSaint-Léonard àArdon et d'Evolène àAyent, pour 2050[19]. Le projet connaît un premier coup dur lorsqueVex, après votation, annonce largement préférer une fusion avec les communes duval d'Hérens[20]à 76 %.
LeConseil municipal est lepouvoir exécutif de la commune. Ses neuf membres, non permanents à l'exception du Président, sont élus tous les quatre ans par le peuple.
Le, lors des élections, le libéral-radical Marcel Maurer est élu à la présidence de la ville de Sion avec 5 473 voix, devenant le premier président nondémocrate-chrétien de la ville. Le, c'est Philippe Varone qui est élu à ce poste avec 3 559 voix.
LeConseil général est le pouvoir législatif de la commune. Ses60 membres sont élus tous les quatre ans par le peuple. Durant la législature 2024-2028, le Conseil général est composé de22 élus duCentre,12 élus duPLR,9 élus de l'UDC,9 élus duPS et8 élus desVerts[22].
La commune de Sion comporte aussi une corporation de droit public issue de la commune médiévale : laBourgeoisie. Le Conseil bourgeoisial compte sept personnes : un président, un vice-président et cinq conseillers ; un chancelier les assiste[23].
Attrait patrimonial, lanterne en fer forgé dans le vieux Sion
Lesecteur tertiaire est la principale activité de la ville, en raison notamment de la présence de l'administration cantonale, du parlement valaisan, et du tribunal cantonal. Letourisme (nombreuxchâteaux etmusées) est également une activité importante.
Lesecteur primaire, bien que marginalisé, n'est pas négligeable : Sion est la troisième communeviticole de Suisse, la culture maraîchère y est également notable. Néanmoins, les surfaces consacrées à l'agriculture et à la viticulture sont en constante régression, à mesure que l'urbanisation progresse.
Toujours dans le secteur médical, on trouve à Sion l'Institut central des Hôpitaux valaisans (ICHV), la Clinique romande de réadaptation physique de laSUVA[26], et l'Institut de recherche en ophtalmologie (IRO - laboratoires en optique, biophysique et oculogénétique)[27].
La commune abrite une usine d'incinération des déchets qui dessert 44 communes avoisinantes[réf. nécessaire]. Cette usine est équipée d'uncatalyseur qui ramène les émissions deNOx au-dessous des valeurs limites tolérées[réf. nécessaire]. Demeurent néanmoins les résidus solides de l'incinération[réf. nécessaire]. La chaleur de combustion est convertie en énergie électrique qui est injectée dans le réseau local[réf. nécessaire].
En 2023, le taux de personnes de moins de30 ans s'élève à 32,6 %, au-dessus de la valeur cantonale (31 %). Le taux de personnes de plus de60 ans est quant à lui de 26,2 %, alors qu'il est de 27,5 % au niveau cantonal[31].
La même année, la commune compte 17 792 hommes pour 18 832 femmes, soit un taux de 48,6 % d'hommes, inférieur à celui du canton (49,9 %)[31].
Chaque deuxième samedi de décembre a lieu laCourse de Noël, une course populaire à travers les rues de la vieille-ville qui comprend également un plateau élites. Le Centre athlétique de Sion existe depuis 1969.
LaSociété d'escrime de Sion existe depuis 1945. Fondée parMichel Evéquoz, elle a formé plusieurs escrimeurs qui ont obtenu des médailles lors de la tenue des Jeux olympiques :
Elle a également remporté 9 fois le championnat suisse à l'épée masculine, 3 fois à l'épée féminine, et 4 fois au fleuret masculin.
La ville de Sion a posé sa candidature pour lesJeux olympiques d'hiver de 2002 et de2006 mais a perdu contre Salt Lake City (Utah, USA) et contre Turin (Italie).
Les clubs de la ville sont leFC Sion, le FC Bramois et le FC Châteauneuf. Le FC Sion possédait la particularité d'avoir remporté 13 finales de la Coupe de Suisse sur 13 participations, dont la dernière en 2015 contre leFC Bâle. Cependant, le FC Sion fut battu par leFC Bâle 3 à 0 lors de la finale de la Coupe de Suisse 2017. Ce nombre est symbolique, représentant ainsi les 13 étoiles du drapeau du Valais.
Le club de la ville est la deuxième équipe duHockey Club Valais-Chablais (fusion entre le HC Sion et le HC Nendaz en 2013 puis avec le HC Martigny Red Ice en 2018). Il évolue dans lechampionnat de Suisse de hockey sur glace D3. Il dispute ses rencontres à domicile à la patinoire de l'Ancien Stand (près de 2 000 places).
Pour lesJeux olympiques d'hiver de 2026, Sion projetait de se porter candidat, mais unréférendum fut organisé le 10 juin 2018, où les valaisans rejettent à 54 % le projet. Sion quant à lui rejette le projet à 60 %[37].
La Ville de Sion abrite les musées cantonaux[38] - musée d'histoire, musée de la nature et musée d'art - ainsi que la Maison de la nature de Montorge[39]. Le centre artistique et culturel de la Ferme-Asile[40], la Fondation Fellini pour le cinéma[41] et la Galerie de la Grenette[42] complètent l'offre en arts visuels. Le Théâtre de Valère et le Petithéâtre occupent la Place des Théâtres sur la colline de Valère.
Le centre culturel des Arsenaux abrite laMédiathèque Valais. La bibliothèque cantonale est ouverte au public en 1853 sous le nom deBibliothèque cantonale du Valais. En 2000, elle adopte son nom actuel,Médiathèque Valais, et voit ses locaux déménager progressivement de la Rue des Verger à l'Avenue Pratifori. Depuis 2006, la Bibliothèque municipale de Sion et la Bibliothèque des jeunes sont intégrées au centre culturel des Arsenaux[43],[44],[45]. La Ville de Sion abrite plus de dix autres bibliothèques[46] telles que les bibliothèques scolaires du secondaire I et II, les bibliothèques de laHES-SO et la bibliothèque duTribunal cantonal.
Les Archives de la Ville de Sion[47], situées à la Rue de la Tour, conservent les archives de l'administration communale depuis 1848 et un grand nombre de fonds privés, de photographies, de cartes postales, de plans et d'autres documents présentant un intérêt pour l'histoire de Sion.
Divers festivals de musique y ont lieu, dont le Sion Festival et le concours international de violonTibor Varga, le Sion sous les étoiles, le Guinness Irish Festival, lePALP Festival ou encore le Festival de l'orgue ancien, dédié au plus vieilorgue jouable du monde (c.1390-1430) qui se trouve dans la Basilique de Valère.
Depuis, la vieille ville de Sion est également dotée d'un marché traditionnel tous les vendredis de 8 h à 14 h[49].
Shlomo Mintz,violoniste virtuose, directeur artistique du Festival international de musique de Sion Valais et président du jury du Concours international de violon de Sion Valais
↑a etbDimitri Mathey, « A Sion, les Verts dégringolent au Conseil général. Le Centre et l’UDC gagnent les élections »,Le Nouvelliste,(lire en ligne, consulté le)