Lesinghalais, aussi écritcinghalais, oucingalais (ensinghalais :සිංහල [sinhala]), est unelangue appartenant augroupe indo-aryen de la famille deslangues indo-européennes. Il est parlé auSri Lanka, où il a le statut de langue officielle, par près de 70 % de la population du pays, notamment lesSinghalais.
Le singhalais est également parlé par des communautés sri-lankaises installées au Moyen-Orient, enAustralie, enEurope (Grande-Bretagne,France,Italie) et enAmérique du Nord. Le nombre total de locuteurs du singhalais est évalué à 19 millions.
Le singhalais (ou cinghalais ; nom local :සිංහල Sinhala) est une des deux langues officielles du Sri Lanka (ancien Ceylan). Il est utilisé dans l'administration et l'éducation. Langue de la majorité, elle est parlée par plus de 75 % de la population du pays y compris la diaspora sri lankaise auMoyen-Orient, enAustralie, enEurope (Grande-Bretagne,France,Italie,Allemagne) et enAmérique du Nord. Elle est également parlée par d'autres peuples qui habitent le pays. Le nombre total de locuteurs du singhalais est évalué à plus de 15 millions.
La légende rapporte l'arrivée au Sri Lanka d'un chef « Sinhala », appelé Vijaya (le victorieux) auVIe siècle av. J.-C. avec 700 hommes, du nord-ouest de l'Inde, parlant une langue indo-aryenne. Le mot « Sinha-la » signifie « sang de lion » ou « descendant de lion ».
La transcription française de ce mot, cinghalais/singhalais/singhalais, est exclusivement utilisée pour désigner la communauté majoritaire du pays et sa langue.
Sri Lanka est le nom ancien de Ceylan dans les chroniques bouddhiques écrites en pali et les documents indiens en sanskrit. Le « Sri » qui comporte une connotation religieuse est souvent laissé de côté dans le langage courant. Cette appellation n'a été restaurée officiellement qu'en 1972, avant quoi elle n’était pas employée en occident[2].
Le motsrilankais est utilisé commegentilé des habitants du pays, tandis que cinghalophone ou sa graphie alternativecingalophone désigne les personnes parlant la langue[3].
On distingue trois stades dans le développement historique du singhalais[1] :
Le singhalais moderne présente de nombreuses caractéristiquesphonétiques et grammaticales deslangues dravidiennes à tel point qu'il est pris pour une langue à part du groupe indo-aryen.
On estime que le singhalais, qui a toujours coexisté avec le tamoul dans l'histoire connue du pays..À part ces emprunts lexicaux, il y a des affinités syntaxiques entre les deux langues.
L'exemple suivant montre le rapprochement du singhalais et du tamoul.
a.
français
je vais à la gare.
b.
tamoul
je vais à la gare. (datif)
c.
singhalais
je vais à la gare. (datif)
d.
sanskrit
je vais à la gare. (accusatif)
a.
français
j'ai un livre.
b.
tamoul
à moi, il y a un livre. (datif)
c.
singhalais
à moi, il y a un livre. (datif)
d.
sanskrit
de moi, il y a un livre. (génitif)
a.
français
Jaffna est au nord du Sri Lanka.
b.
tamoul
Jaffna est au nord du Sri Lanka. (datif)
c.
singhalais
Jaffna est au nord du Sri Lanka. (datif)
d.
sanskrit
Jaffna est au nord du Sri Lanka. (ablatif)
Il en existe d'autres. En singhalais et tamoul, les phrases telles que « je peux ... » et « je veux ... » prennent le sujet au datif tandis qu'en hindi, langue indo-aryenne, le sujet apparaît au nominatif.Il y a aussi des similitudes morphologiques.
Le singhalais se prononce comme il s'écrit : il existe une lettre pour chaque son prononcé, que ce soit unevoyelle ou uneconsonne ou une combinaison des deux.
La réalisation de l'accent est très faible de sorte qu'il est parfois très difficile de distinguer la syllabe accentuée de celles qui ne le sont pas. Ainsi, on peut facilement changer l'accent d'une syllabe à l'autre sans altérer l'identité du mot tout en gardant son sens et en restant également intelligible. Donc, on peut parler d'un accent facultatif. La place de l'accent ne résulte pas d'un choix mais dépend de la prononciation du locuteur.
Phonétiquement sont distinguées trois variétés régionales du singhalais, à savoir, le singhalais standard, parlé dans la capitale,Colombo, et aux environs, le parler du centre et le parler du sud. Signalons que la plupart de ces divergences sont dues à l’intonation et au lexique.
Il existe un grand écart entre la langue écrite et la langue parlée : la grammaire de cette dernière neutralise de nombreuses nuances entre le présent et le futur; ainsi, dans la conversation courante, le suffixe du verbe marqué par «nəwa:» peut être utilisé pour former les trois personnes du présent et du futur, aux singulier et pluriel.
Exemple :
Présent et Futur
mama kanawa-je mange/mangerai. api kanawa-nous mangeons/mangerons
La déclinaison des noms comporte au minimum 6 cas : le nominatif, l’accusatif, l’instrumental, le datif, le génitif et le vocatif. Les noms se déclinent dans les 6 cas, tandis que les noms inanimés se déclinent uniquement en 4 cas ; à savoir le nominatif, le datif, le génitif, et l’instrumental.
Il n’existe pas de genre grammatical en singhalais. Les noms sont classés en deux catégories : animés et inanimés. Les noms animés forment le pluriel avec les terminaisons -o, -i, -u, ou -la.
Exemple :
wandura/wanduro - singe/s
naya:/nayi - serpent/s
miniha/minissu - homme/s
ma:ma/ma:mala - oncle/s
La plupart des inanimés marquent le pluriel par l’alternance morphologique ou avec la terminaison -val.
Exemple :
mala/mal - fleur/s
pota/pot - livre/s
geya/geval - maison/s
Les emprunts à l'anglais marquent le singulier avec ‘eka’ et ne marquent pas le pluriel
Exemple :
bas eka - bus
tikat eka - ticket
L’article indéfini des noms animés prend le suffixe -‘ek’ et les inanimés prennent –‘ak ‘.
Exemple :
minihek - un homme
gahak - un arbre
L’article indéfini n’existe qu’au singulier et son absence marque le défini.
L'alphabet singhalais compte environ 50 lettres dont quelques-unes sont rarement utilisées dans l'écriture moderne. Certaines lettres se ressemblent et peuvent être confondues. Les lettres prêtant à confusion sont rangées ensemble. Celles qui se trouvent entre crochets sont des voyelles.Il n'existe pas de lettres pour représenter les deux voyelles centrales « ə » et « ə: »Un nouveau signe « f » a été introduit pour indiquer le son « f ».Les lettres aspirées sont utilisées pour transcrire des mots empruntés au sanskrit et au pali.
Cet alphabet est uniquement utilisé en cinghalais et pâli.
L'écriture singhalaise est syllabique; autrement dit, une lettre correspond à une syllabe. On écrit de gauche à droite. Les lettres incluent par défaut la voyelle neutre « ə ».