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| Naissance | |
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| Décès | (à 55 ans) Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) |
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| Parentèle | Jean-David Levitte (neveu) |
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Simon Levitte, né le 16[1] àEkaterinoslav dans l'Empire russe[2],[3] et mort en àSainte-Geneviève-des-Bois[4],[5],[6], est un éducateurjuiffrançais, d'originerusse,résistant et dirigeantsioniste. Il est l'oncle deJean-David Levitte[7] et le frère deGeorges Lévitte[8].
Simon Levitte est né le àEkaterinoslav dans l'Empire russe (aujourd'hui Dnipro en Ukraine). Il est le fils de David Levitte né le dansla même ville et de Ida Levitte (née Yassine) née le àAlexandrov (Alexandrow) enRussie[9]. Sa famille émigre àWiesbaden en1922, avant de s'installer àMetz (Moselle).
Il participe au mouvement desÉclaireurs israélites de France (EIF, devenus par la suite EEIF), et devient un commissaire régional où il rencontre la une cheftaine qu'il épouse, Denise Klotz[10]. Ils émigrent enPalestine mandataire puis ils reviennent en France, lui au titre de délégué de la Palestine mandataire ouvrière pour organiser l'émigration de jeunes. Denise devient la secrétaire du directeur duKKL en France[10].
En 1940, il dirige le transfert du siège des EIF de Paris vers lamaison d’enfants desEIF àMoissac (Tarn-et-Garonne)[10]. Devenu le responsable des EIF pour toute lazone non occupée, il organise dans la maison de Moissac uncentre de documentation juive — qui sera ensuite transféré à Grenoble[10] — avec la contribution de jeunes, dontMarianne Cohn. En 1942, à Moissac[11], Simon Levitte rédige le supplément "Palestinographie" pour les cadres EIF, comprenant l'histoire et laphilosophie dusionisme.
En, leMouvement de la jeunesse sioniste (MJS) est créé par Simon Levitte et Dika Jefroykin[12],[13]. Simon Levitte et le MJS participent à la Résistance. Il organise à Moissac un stage de formation des cadres, pour assurer la protection des Juifs. Il crée un service de faux-papiers, qu'il confie à Toto Giniewski, qui le dirigera àGrenoble (Isère).
Il crée à Grenoble unebibliothèquejuive clandestine[14].Marianne Cohn travaille avec le Centre de Documentation de Simon Levitte, dont elle devient la secrétaire, après l'avoir suivi depuisMoissac et prend part à la Résistance[15],[16],[17],[18].
En 1942, il devient agent de liaison entre les Zones Nord et Sud. Il est responsable du passage de résistants aux frontières belge et néerlandaise. Ses parents, David Levitte (64 ans) et Ida Levitte (59 ans), et son frère Édouard Levitte (15 ans) (né à Metz le) sont arrêtés et déportés à Auschwitz par leConvoino 47 du, deDrancy versAuschwitz. Leur dernière adresse est au: 10rue Jacques-Mawas dans le15e arrondissement de Paris[9]. En mission àNice, il est arrêté en par laGestapo. Il est torturé mais ne parle pas. Il réussit à s'évader et reprend immédiatement ses activités.
En, il participe au nouveauComité d'action des jeunesses juives (CADJJ), où se retrouvent les groupes résistants de jeunes juifs: le MJS, les EIF, les jeunes du Bund,Yechouroun et les jeunes communistes de l'UJRE. Georges Schnek devient le directeur du CADJJ. En, leComité d'Union et de Défense des Juifs est formé à Paris. Simon Levitte y représente le Sud de la France[19]. Vers la fin. Simon Levitte demande à Tony Gryn d'organiser le passage de centaines d'enfants vers laSuisse. Simon Levitte est chef du bataillon du MJS à Grenoble et dirige le service d'« éducation physique » (nom de code du service des faux documents et opérations de sauvetage)[20].
Envoyé à Paris, il s'occupe du service des faux papiers et du renseignement ducorps franc. Il participe aux combats pour laLibération de Paris au poste de commandement de Grenelle.
En 1949, Simon Levitte crée des maisons pour préparer des jeunes Juifs français à l'alya[21].
La maladie de son épouse Denise conduit le couple à un double suicide en 1968[10].