Ses grands-parents maternels sont Artur Floriano de Toledo (1873-1935), à la fois descendant du roiDenisIer de Portugal – par sa maîtresse Maria Peres de Enxara[3] – et debandeirantespaulistes, et son épouse Elisa Novais Soares (1881-1928)[4].
Le roi et Silvia Sommerlath annoncent leur union le jour de leurs fiançailles le[5] et se marient trois mois plus tard, le19 juin, dans laCathédrale de Stockholm, aussi appelée laStorkyrkan. C'est alors le premier mariage d'un monarque suédois en exercice depuis1797, quandGustave IV Adolf épousaFrédérique de Bade cinq ans après son accession au trône de Suède. La décision de Charles XVI Gustave de se marier après le décès de son grand-père,Gustave VI Adolphe, aurait été motivée par sa volonté de conserver ses droits au trône, connaissant l'inflexibilité du précédent roi (dont l'autorisation, pour toutes noces princières suédoises, était incontournable) concernant les règles d'égalité matrimoniale et dynastique pour lesquelles il était impossible, jusque-là, à un prince de Suède d'épouser uneroturière.
La veille de la célébration du mariage de Silvia Sommerlath avec le roi Charles XVI Gustave, le groupe depopABBA, alors au sommet de sa popularité, interprète à l'opéra royal de Stockholm une toute nouvelle chanson retransmise à latélévision et, dit-on, composée en hommage à la future reine et qui fera histoire :Dancing Queen. Ce titre, dont les enregistrements ont commencé un an auparavant, n'est, contrairement à la légende, pas composé initialement pour Silvia. Néanmoins, le groupe, portant costumes et perruques baroques, dédie le morceau à celle qui était encore, pour quelques heures, la fiancée du roi. Ce titre à succès sortira sur l'albumArrival qui se vendra à plus de dix millions d'exemplaires dans le monde.
Bien qu'assez réfractaire à l'idée d'avoir une reineroturière, la presse suédoise a rapidement commencé à publier des articles admiratifs sur Silvia Sommerlath, insistant sur le fait qu'elle s'était pliée aux attentes des Suédois sur le rôle qu'elle devait tenir. Le journal suédoisSvenska Dagbladet, note en1994, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la reine, qu'elle a réanimé la popularité de la monarchie : « Avec Silvia, la république est morte ».
En2003, la reine Silvia confie à un journaliste suédois qu'elle et la famille royale voudraient être encore plus en contact avec le monde de la presse. Hélas, lesmagazines de lapresse people, montrant par exemple des montages de sa fille, laprincesse Madeleine, avec un « bébé secret », publiées dans lemagazineallemandFrau mit Herz, l'ont rendue plus prudente. Comme elle le confie à l'agence de presse suédoiseTT :« Si une personne vous blesse, la réaction naturelle est de se retirer. C'est triste, parce que je pense vraiment que nos enfants sont à l'aise et ouverts dans leur rapport aux autres et aux journalistes ».
En2002, la reine est sujette à une polémique concernant son père. En effet, l'Organisation centrale des ouvriers de Suède, un groupeanarcho-syndicaliste, révèle dans son journalArbetaren qu'elle a trouvé dans des archives allemandes que le père de la reine, Walther Sommerlath, avait adhéré à une aile étrangère duParti national-socialisteallemand, le NSDAP/AO, en1934, alors qu'il vivait auBrésil et travaillait pour une compagnie d'aciérieallemande. Son numéro de carte du parti estno 3592030. Des rumeurs avaient alors déjà circulé sur sa vie durant laSeconde Guerre mondiale, plus particulièrement lorsque la relation de sa fille avec le futur roi deSuède avait été rendue publique. Mais jusqu'à sa mort, en1990, l'homme d'affaires a toujours nié tout rapprochement avec lesnationaux-socialistes allemands. Pourtant, une étude de dossiers publiée par le journalThe Scotsman le, révèle qu'en1938, il était devenu propriétaire d'une aciérie qui a participé à l'effort de guerre allemand, incluant notamment desPanzer et des masques à gaz. Il convient pourtant d'insister sur le fait que son travail pour une entreprise allemande située à l'autre bout du monde ne semble pas l'avoir conduit à adhérer aux idéauxnationaux-socialistes, son engagement politique étant resté réduit à posséder la carte du parti. À la suite de cette polémique, un porte-parole du palais déclare :« le père de la reine n'a jamais fait partie de la famille royale et donc je n'ai aucun commentaire ».
La reine Silvia est engagée dans nombre d'organisations caritatives mais plus particulièrement dans celles luttant pour les enfants défavorisés ; elle a notamment fait plusieurs discours sur lesdroits de l'homme et l'exploitation sexuelle des enfants. Elle est la cofondatrice de laWorld Childhood Foundation, en1999. Elle s'est aussi engagée pour la lutte contre leshandicaps, plus particulièrement avec les fonds de son jubilé ; en1990, elle est décorée du prestigieux prixallemandDeutscher Kulturpreis, pour son travail. La reine est également membre honoraire duThe Mentor Foundation International, qui lutte contre l'usage des drogues par lesadolescents et les jeunes adultes. Elle est la marraine duFonds de la reine Silvia, géré par laWorld Scout Foundation pour lesscouts infirmes. Elle est également membre du Comité honoraire duCentre international pour enfants disparus et sexuellement exploités.
Son engagement envers les personnes souffrant de démence ou étant en fin de vie lui a aussi apporté un certain respect. Sur son initiative, leSilviahemmet est créé àStockholm. C'est un centre d'éducation pour aider le personnelhospitalier à travailler avec des malades souffrant de démence.
La reine a également évoqué le fait que le roiCharles XVI Gustave souffre dedyslexie. Longtemps, ce n'était qu'une rumeur mais des journalistes avaient remarqué qu'en1973, alors qu'il visitait une mine de charbon, il avait mal épelé son nom. La chose s'était reproduite à maintes reprises. Dans un entretien à la télévision suédoise, en1997, elle admet publiquement le problème :« Quand il était petit, les gens ne faisaient pas attention à ce problème. Il n'a pas été aidé quand il en avait besoin ».
Pour son engagement en faveur des enfants en difficulté, elle est décorée en par la fondation européenne de la culture Pro Europa de son prix annuel « Pro Humanitate »[6].