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Naissance | (87 ans) Brescia (Italie) |
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Nationalité | ![]() |
Profession | Réalisateur,scénariste,producteur,écrivain,poète |
Silvano Agosti, né àBrescia le, est unréalisateur,scénariste,producteur decinéma italien. Il est égalementécrivain,poète.
Silvano Agosti a fait ses études auCentro sperimentale di cinematografia de Rome, aux côtés deMarco Bellocchio etLiliana Cavani, d'où il est sorti diplômé en 1962[1]. Son court métrageLa veglia a reçu leCiak d'oro du meilleur élève de la part du Président de la République. Grâce à la bourse obtenue à la suite de ce prix[2], Agosti choisit de se rendre à Moscou à l'Institut d'État du Cinéma de l'Union soviétique et de se spécialiser en montage, étudiant parallèlement l'œuvre deSergueï Eisenstein[3]. Après avoir collaboré au scénario, aux dialogues et au montage (sous le pseudonyme d'« Aurelio Mangiarotti ») ainsi qu'à la musique aux côtés d'Ennio Morricone pour le film deMarco BellochioLes Poings dans les poches (I pugni in tasca), Agosti fait ses débuts de réalisateur en 1967 avec le long métrageLe Jardin des délices (Il giardino delle delizie), un film qui bénéficie également d'une bande originale d'Ennio Morricone.
Le Jardin des délices a été projeté à l'Exposition universelle de Montréal et sélectionné comme l'un des dix meilleurs films produits au monde cette année-là, malgré la censure dont il a fait l'objet en Italie[4]. En 1968, il suit et filme lesmouvements sociaux à Rome, qui seront ensuite rassemblés dans le documentaireRiprendiamoci la vita[5]. Après avoir réaliséL'Effroyable Machine de l'industriel NP (N.P. - Il segreto) en 1970 avecIrene Papas etFrancisco Rabal, il réussit à convaincreNicola Piovani d'en réaliser la bande originale. Il s'intéresse ensuite à larésistance grecque et en 1973 réalise àAthènesAltri seguiranno[6], produit par la télévision suédoise qui cependant ampute la fin du film[7]. En 1974, il réalise àBrescia un documentaire sur l'attentat de la place de la Loggia,Brescia 1974 - Strage di innocenti.
Au milieu des années 1970, il aborde le thème de la folie, en coréalisantFous à délier (Matti da slegare) avecBellocchio,Sandro Petraglia et Stefano Rulli. Le film est tourné à l'hôpital psychiatrique deColorno, près deParme, et propose un nouveaucinéma-vérité, mêlant document et fiction autour des institutions pour malades mentaux, et s'inspirant de la théorie deFranco Basaglia. Avec les mêmes collaborateurs, il coréalise une enquête télévisée en quatre parties,La macchina cinema qu'ils feront suivre de divers documentaires et programmes éducatifs. De 1976 à 1978, il enseigne le montage auCentro sperimentale di cinematografia, mais décide de démissionner en raison de désaccord avec les directives de l'institut.
À la fin des années 70, il produitIl pianeta azzurro, débuts cinématographiques de son ami et cinéaste amateurFranco Piavoli. Le film obtiendra un grand succès à sa projection à Venise en 1982 :Tullio Kezich plaisante même en émettant l'idée d'une loi qui obligerait tous les Italiens à voir ce film. Agosti essaie de faire projeter le film dans les salles romaines, mais face au manque d'intérêt des exploitants, il décide d'acheter lui-même un local où il le diffusera des années durant. Cette salle de cinéma, située dans le quartier dePrati, sera renomméeAzzurro Scipioni et deviendra un endroit de référence pour les films d'auteur et d'engagement citoyen ainsi qu'un lieu de rencontre entre cinéastes et cinéphiles passionnés. Il ne s'arrêtera pas là puisqu'un peu plus tard, il ouvrira l'Azzurro Melies, un café entièrement meublé par la société Dedalo deCinecittà .
En 1983, il termineOn vit d'amour (D'amore si vive), une « recherche sur la tendresse, la sensualité et l'amour » tourné à Parme deux ans durant. Agosti endosse alors la casquette de producteur et fonde la société de production11 marzo Cinematografica[8] qui produira tous ses films, lesquels seront tous projetés à laMostra de Venise (dontQuartiere en compétition en 1986). Agosti signe aussi plusieurs romans et recueils de poésie, dontL'uomo proiettile (nommé pour le prix Strega),Il cercatore di rugiada (nommé pour le prix Strega),L'Œillet sauvage (Uova di Garofano),La Femme qui rêve (La ragion pura),Il giudice,La Vittima, L'assassino, Il semplice oblio (nommé au prix Strega),Lettere dalla Kirghisia,Il ballo degli invisibili, la trilogie de poésiesNuvole, Incanti, L'estrone armonico, les récitsChiaro di luna et les manuelsBreviario di cinema, "Come realizzare un film senza denaro o per capirci meglio senza spendere neppure un euro". (Bréviaire de cinéma "Comment réaliser un film sans argent ou mieux se comprendre sans même dépenser un euro".)
Il réalise pour laRai les séries30 anni di oblio et40 anni di oblio avec ses propres images tournées dans les années 1968-1978. Il collabore aussi a quelques programmes télévisuels avecFabio Volo. Il vit à Rome depuis 40 ans et alterne les voyages en Inde, aux Etats-Unis et au Canada. Pour ses films, Agosti préfère ne pas se surcharger d'une équipe de tournage traditionnelle. Convaincu qu'un cinéaste devrait superviser chaque aspect de son œuvre pour ne pas en détériorer l'idée originale, il s'occupe personnellement de la plupart des rôles, de la production au montage en passant par la photographie. Il projette aussi lui-même les films qu'il diffuse dans la salle de cinéma qu'il dirige. Récemment il a déposé officiellement une demande auprès de l'UNESCO et desNations unies afin que l'être humain soit reconnu comme faisant partie dupatrimoine de l'Humanité. Pour célébrer le courage de cette requête, en 2013 le créateur et le directeur du festival Popoli e Religioni, respectivement MgrVincenzo Paglia et Oreste Crisostomi lui ont dédié une sculpture d'Oliviero Rainaldi.
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