Sillars | |||||
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Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Vienne | ||||
Arrondissement | Montmorillon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Vienne et Gartempe | ||||
Maire Mandat | Patrick Royer 2020-2026 | ||||
Code postal | 86320 | ||||
Code commune | 86262 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale | 571 hab.(2022![]() | ||||
Densité | 9,4 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 25′ 10″ nord, 0° 46′ 12″ est | ||||
Altitude | Min. 93 m Max. 154 m | ||||
Superficie | 60,79 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Montmorillon (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Lussac-les-Châteaux | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Vienne Géolocalisation sur la carte :Nouvelle-Aquitaine | |||||
Liens | |||||
Site web | www.sillars.fr![]() | ||||
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Sillars[silaʁ] est unecommune du centre-ouest de laFrance, située dans ledépartement de laVienne (régionNouvelle-Aquitaine).
Ses habitants s’appellent les Sillarois et les Sillaroises.
Sillars est une commune rurale.
La superficie de la commune,6 079 hectares, est l'une des plus étendues du département de laVienne, puisqu'elle se situe en dixième position. Elle s'étend du nord au sud sur près de 12 km et d'est en ouest sur 6 km.
La commune est proche duparc naturel régional de la Brenne.
Chapelle-Viviers | Pindray | |
Lussac-les-Châteaux | ![]() | Montmorillon |
Persac | Saulgé |
Le terroir se compose[1] :
Il y a une carrière en activité sur la commune de Sillars[2].
La commune est traversée par Les Grands Moulins sur une longueur de 8,8 km.
Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Nouvelle-Aquitaine etClimat de la Vienne.
Historiquement, la commune est exposée à unclimat océanique du nord-ouest[3]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique altéré et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de11,8 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 789 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune deMontmorillon à 8 km àvol d'oiseau[6], est de12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 781,8 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au, Sillars est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montmorillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Les gares les plus proches de Sillars se trouvent à :
L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Poitiers-Biard qui est situé à 52 km.
Le territoire de la commune de Sillars est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),feux de forêts, mouvements de terrains etséisme (sismicité faible). Il est également exposé à deuxrisques technologiques, letransport de matières dangereuses et lerisque nucléaire[14]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].
Sillars est exposée au risque de feu de forêt. En 2014, le deuxième plan départemental deprotection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2015-2024[16]. Les obligations légales de débroussaillement dans le département sont définies dans un arrêté préfectoral du[Note 2],[17], celles relatives à l'emploi du feu et au brûlage des déchets verts le sont dans un arrêté permanent du[18],[19].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[20]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuellescavités souterraines sur la commune[21]. Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[22]. 84 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[23]. Depuis le, en application de laloi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[24].
La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010, par la sécheresse en 1995, 2003, 2005, 2011, 2016, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[14].
La commune étant située dans le périmètre duplan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de lacentrale nucléaire de Civaux, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 4]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d’iode stable[Note 5],[25],[26].
En 1938-1939, un camp destiné à accueillir les réfugiés espagnols est construit, par des réfugiés. Long de 2500 m d’est en ouest, large de 700 m du nord au sud à l’ouest et de 300 m à l’est, il s’étend sur 180 ha, à l’est du bourg de Sillars et parallèlement à la voie ferréeMontmorillon-Lussac-les-Châteaux[27],[28]. Les baraquements forment trois rangées ; ils sont construits en parpaings de ciment et couverts de toits de tôle enfibrociment[29]. En 1944, les Allemands y stockaient de lacheddite, un explosif. Le 15 juillet, quatreP-38 Lightning (doubles queues) du434e fight squadron, du479e FG, à la recherche de cibles d’opportunité, attaquent le camp : lors de leur premier passage, ils mitraillent avec leurs quatre 12,7 mm et leur canon de 20 mm[30]. Au deuxième passage, l’un d’eux largue sa bombe ; l’une d’elles fait exploser un stock d’explosif, et l’explosion touche le P-38 qui suivait celui qui lâcha la bombe. L’avion hors d’état est posé en catastrophe à Concise (commune deMontmorillon) par son pilote, qui est évacué par laRésistance[31].
Sillars dépend de la Sous-Préfecture de la Vienne à Montmorillon.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1791 | 1793 | Vincent Sarrazin | ||
1793 | 1794 | Antoine Sarrazin | ||
1794 | 1810 | René Sarrazin | ||
1810 | 1815 | Jacques-Marie Laurens de la Besge | ||
23 mars 1815 | 20 juillet 1815 | René Sarrazin | ||
20 juillet 1815 | 20 septembre 1815 | Jacques-Marie Laurens de la Besge | ||
20 septembre 1815 | René Sarrazin | |||
22 janvier 1819 | Jacques-Marie Laurens de la Besge | |||
1819 | 1830 | Jean Louis Duvigier | ||
1830 | 1859 | René Lhuillier | ||
1859 | 1865 | Sylvain Testard-Vaillant | ||
1865 | 1870 | Pierre Massias | ||
1870 | 1878 | Charles Auzanneau | ||
1878 | 1885 | Gaston Mangin | ||
1885 | 1900 | Jules Testard-Vaillant | ||
1900 | 1903 | M. de la Rochebrochard | ||
1903 | 1909 | Armand Guédon | ||
1909 | 1919 | Henri de la Biche | ||
1919 | 1929 | Henri de Feydeau | ||
1929 | 1944 | Jean Baptiste Sirot |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1944 | 1970 | Jules Lebeau | ||
1970 | 1971 | Benjamin Dupuis | ||
1971 | 1989 | René Bouloux | ||
1989 | 2001 | Marie Claire Braud | ||
mars 2001 | 2008 | Yves Vergnaud | ||
mars 2008[33] | novembre 2009 | Arlette Martinière | démissionnaire[34] | |
novembre 2009 | Maryvonne Tavilien[35] |
Patrick Royer élu maire de Sillars en octobre 2015, à la suite de la démission de Maryvonne Tavilien.
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Les réformes successives deLa Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
La commune abrite l'un des trois centres de tri des déchets ménagers du département de laVienne. Sa capacité est de 12 000 tonnes par an alors que pour l'ensemble des trois centres du département, elle est de 30 000 tonnes par an en 2011. Elle accueille aussi l'un des 11 centres de compostage des déchets organiques du département. Le tonnage annuel est de 7 500 tonnes alors que pour l'ensemble des équipements du département, il est de 175 050 tonnes[36].
Dans son palmarès 2024, leConseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].
En 2022, la commune comptait 571 habitants[Note 6], en évolution de −7,9 % par rapport à 2016 (Vienne : +0,6 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
760 | 752 | 816 | 880 | 937 | 998 | 956 | 1 047 | 1 032 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 058 | 1 018 | 1 016 | 1 074 | 1 125 | 1 075 | 1 069 | 1 062 | 1 024 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 020 | 1 005 | 1 010 | 869 | 920 | 889 | 870 | 827 | 822 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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793 | 716 | 656 | 657 | 610 | 594 | 606 | 593 | 620 |
2014 | 2019 | 2022 | - | - | - | - | - | - |
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634 | 593 | 571 | - | - | - | - | - | - |
En 2022, selon l'Insee, la densité de population de la commune était de 9,4 hab./km2, contre 62,8 hab./km2 pour le département, 83,6 hab./km2 pour larégion Occitanie et 107,1 hab./km2 pour la France.
Les dernières statistiques démographiques pour la commune de Sillars ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la mairie administre une population totale de 642 personnes. À cela il faut soustraire les résidences secondaires (22 personnes) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 620 habitants.
La répartition par sexe de la population est, selon l'Insee, la suivante :
En 2004, selon l'Insee :
La commune de Sillars dépend de l'Académie de Poitiers et son école primaire publique dépend de l'Inspection académique de la Vienne.
Selon laDirection régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[42], il n'y a plus que 34 exploitations agricoles en 2010 contre 40 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont un peu diminué et sont passées de4 560 hectares en 2000 à4 539 hectares en 2010[42]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne20 hectares.
42 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussiorges etmaïs), 14 % pour lesoléagineux (colza ettournesol), 35 % pour le fourrage et 4 % reste en herbes. En 2000,2 hectares (0 en 2010) sont consacrés à la vigne[42].
14 exploitations en 2010 (contre 17 en 2000) abritent un élevage important en extension de bovins (2 642 têtes en 2010 contre 2 304 têtes en 2000)[42]. C’est un des troupeaux de bovins les plus importants de la Vienne qui rassemblent 48 000 têtes en 2011[43].
12 exploitations en 2010 (contre 19 en 2000) abritent un élevage d'ovins en diminution (2 499 têtes en 2010 contre 3 295 têtes en 2000)[42]. La baisse du nombre de têtes des troupeaux de la commune est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[43]. En 2011, le nombre de têtes dans le département de laVienne était de 214 300[44].
L'élevage de volailles et l'élevage de chèvres ont disparu en 2010 (respectivement 3 235 têtes sur 9 fermes et 204 têtes sur 3 exploitations en 2000)[42].
Il y a un élevage de porcs de 480 têtes.
La transformation de la production agricole est de qualité et permet aux exploitants d’avoir droit, sous conditions, aux appellations et labels suivants :
Commune rurale composée principalement d'exploitations agricoles, elle accueille néanmoins plusieurs sociétés majeures :
Letaux de chômage en 2004 était de 7,3 % et en 1999 il était de 13,8 %.
Les retraités et les préretraités représentaient 22,4 % de la population en 2004 et 18,9 % en 1999.
Letaux d'activité était de 70,2 % en 2004 et de 69,9 % en 1999.
La commune possède un riche patrimoine naturelle. Elle abrite huit zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique(ZNIEFF)[46] qui couvrent 33 % de la surface communale :
Deux espaces naturels de la commune bénéficient de protections issues d'engagements internationaux relevant de ladirective habitats-faune-flore. Ces espaces représentent 27 % de la surface communale et il s'agit du bois de l'Hospice et de l'étang de Beaufour et de ses environs. Elles sont aussi classées par laDirective oiseaux qui assure la protection des oiseaux sauvages et de leurs biotopes. Elles sont classées Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO)[47]
Trois sites sont, aussi, considérés comme des espaces naturels sensibles (ENS).Ils couvrent moins de 1% de la surface communale:
La Vallée de la Gartempe a été classée en tant quemonument naturel.
L’étang de Clossac est un site classé zone d’intérêt écologique, faunistique et floristique. L’étang est situé à quelques kilomètres à l’ouest deMontmorillon. La zone classée englobe l’étang et ses abords immédiats qui sont situés sur un plateau d’altitude modeste, dans un paysage semi-ouvert debocage. Les sols sont acides et plus ou moins imperméables. Ce sont des "terres debrandes". Ce sont des terres pauvres qui sont par conséquent à faible potentiel agricole et traditionnellement exploités en prairies permanentes pour l’élevage des moutons. De nombreux plans d’eau parsèment ces terres médiocres où des opérations de drainage visent toutefois de plus en plus à remplacer les anciennes prairies par des cultures plus rentables. L’étang de Clossac reste toutefois l’un des moins artificialisés d’entre eux. Il offre encore une riche palette de milieux aquatiques etpalustres. Les eaux du lac sont peu riches en substances nutritives. Elles sont acides et elles connaissent de fortes fluctuations saisonnières de niveau. Ainsi, en été et au début de l’automne, de largesvasières se créent qui sont ceinturées par desroseaux ou de grandeslaîches. Avec, lessaulaies riveraines et les prairies périphériques, l’ensemble constitue ainsi une mosaïque d’habitats humides qui attire une richeavifaune aquatique.
L’étang permet la nidification de plusieurs espèces qui sont peu communes sur le territoire de larégion Poitou-Charentes comme legrèbe huppé, un oiseau qui affectionne plus particulièrement les grandes pièces d’eau aux rives fortement végétalisées. De même, on peut observer la présence de diversesfauvettes comme lephragmite des joncs. Enfin, les prairies des alentours abritent encore une riche population devanneau huppé et, surtout, decourlis cendré, un grandlimicole lié aux espaces constitués de prairies humides et dont la population régionale est en fort déclin.
Durant la période hivernale, ainsi que lors des migrations de printemps et d’automne, l’étang et ses rives accueillent également de nombreux oiseaux d’eau de passage : des oies et des canards de diverses espèces. Des petits et des grands échassiers y font aussi des haltes plus ou moins prolongées pour se reposer ou s’alimenter. À cette époque, l’étang de Clossac est un des rares sites régionaux à accueillir par exemple desgrues cendrées.
La nature semi-ouverte du paysage, ainsi que la concentration de nombreuses proies sur une faible surface, attire par ailleurs plusieurs espèces derapaces nichant à proximité de la zone, comme lemilan noir ou lebusard Saint-Martin.
Un amateurornithologue pourra aussi observer lebruant des roseaux, lecombattant varié, legrèbe castagneux, lahuppe fasciée, lemartin-pêcheur, lerâle d'eau ou larousserolle effarvatte.
La forêt de Lussac est un massif forestier de près de 500 hectares qui occupe un plateau dont l’altitude voisine entre 120 à 140 m. C’est une zone classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Elle est située sur les communes deCivaux et de Lussac-les-Châteaux. Elle est parcourue, en son centre, par un vallon au modelé modeste. C’est le vallon de Pérofin.
La forêt de Lussac domine la rive gauche de la vallée de la Vienne de près de 70 mètres. Ses versants pentus forment localement des escarpements. Les sols du plateau, issus du remaniement d’argiles déposées au Tertiaire, sont profonds, acides et hydromorphes. Ils sont couramment dénommés «bornais». Ils sont recouverts par une chênaie sessiliflore où leHêtre apparaît de façon diffuse. Sur les pentes où affleurent les calcaires dolomitiques du Jurassique, la chênaie-charmaie domine. Au niveau des escarpements où le sol est le plus superficiel, la chênaie pubescente thermophile s’est largement installée.
Dans l’angle nord-est de la forêt, le secteur des Grandes Brandes abrite plus de 500 excavations qui sont le témoignage de l’ancienne exploitation de pierre meulière. Ces excavations forment, de nos jours, des mares qui sont entourées de lambeaux de lande haute àBruyère à balais en voie de boisement.
La forêt de Lussac offre, grâce à la diversité de ses milieux forestiers et à l’originalité de certains de ses habitats (mares des Grandes Brandes, notamment), une grande richesse biologique qui a justifié son classement.
La forêt de Lussac héberge une riche communauté de rapaces forestiers menacés en Europe. Elle abrite également plusieurs passereaux forestiers et landicoles rares comme leGros-bec casse-noyaux ou laFauvette pitchou. Il est donc possible de découvrir:
Les mares des Grandes Brandes constituent un site de reproduction important pour de nombreux amphibiens menacés : on y observe notamment la présence de deux grandes espèces de tritons – leTriton crêté et leTriton marbré - accompagnés ici de leur hybride, leTriton de Blasius, ainsi que plusieurs espèces globalement rares en région Poitou-Charentes comme leCrapaud calamite, laGrenouille de Lesson, laRainette verte, lePélodyte ponctué.
La zone est aussi très riche en plantes protégées. Dans le vallon, se localisent de grandes raretés comme leLis martagon qui est, ici, tout proche de sa limite nord-occidentale en France. On trouve, aussi, la Laîche ombreuse. C'est son unique habitat dans le département de la Vienne. Sur le plateau, la plante la plus remarquable est laCalamagrostide faux-roseau. C'est unegraminée montagnarde qui n’existe pas dans un autre endroit de la région Poitou-Charentes. Le pourtour des mares aux eaux pauvres en substances nutritives abrite également une flore rare et spécialisée, où se remarque surtout la Pilulaire à globules, une petitefougère semi-aquatique aux curieuses fructifications en forme de noisettes.
Le bois des Chirons est situé non loin de la lisière Est de la forêt de Lussac. Il s’étend dans un vallon au fond duquel s’écoule un ruisseau temporaire. Le vallon donne dans la vallée du ruisseau de Villeneuve qui est un petit affluent de laVienne.
Les essences du boisement sont lechêne pédonculé, lecharme, et l’érable champêtre. La strate herbacée est caractérisée, quant à elle, par des plantes bulbeuses comme laJacinthe des bois et l’Ornithogale des Pyrénées. Elles sont mêlées à des espèces qui poussent sur des sols calcaires assez secs comme l’Hellébore fétide. En bas des pentes, sur les berges du ruisseau, uneaulnaie àLaîche pendante remplace la chênaie-charmaie.
L’élément botanique majeur du bois des Chirons, qui a justifié son classement et sa protection, est la présence duLis martagon. C’est une plante montagnarde desAlpes, desPyrénées et duMassif central. Elle devient, rarissime dans les plaines de l’Ouest de la France en dessous de 300 m. Le Lis martagon est une plante très rare en Poitou-Charentes où les seuls lieux où elle a été recensé - sauf un - sont tous situés dans ledépartement de la Vienne à l’est de laVienne, comme en forêt de Lussac. Dans le bois des Chirons, la plante est remarquablement abondante puisque, lors de la découverte du site au début des années 1980, près de 1000 pieds étaient recensés. Une exploitation récente du bois (au cours de la première décennie des années 2000) semble avoir fait régresser l’espèce qui possède encore néanmoins plusieurs centaines d’individus. Comme dans les autres localités régionales, seule une faible fraction - environ 10 % - de ces pieds fleurit chaque année, témoignant probablement des conditions écologiques limites pour cette espèce située ici à moins de 100 m d’altitude.
La Butte de Lalœuf est située à quelques kilomètres au Nord-Est deLussac-les-Châteaux. C’est un promontoire au faible modelé localisé au niveau de laconfluence des ruisseaux d’Artiges et de Villeneuve. Toute cette petite région, située entreLussac-les-Châteaux etMontmorillon, présente une particularité géologique unique dans tout lePoitou : l’existence de ladolomite qui est un minéral où le calcium est associé à du magnésium. Le substrat ainsi constitué est très meuble et donne, par altération, un sol sableux et calcaire, très perméable où se développe une flore particulière. Lecalcaire dolomitique a fait l’objet dans la région deLussac-les-Châteaux d’une intense exploitation. Il a été, en effet, utilisé comme amendement agricole depuis longtemps. Les nombreuses petites carrières disséminées dans tout le secteur sont les témoins de cette activité industrielle ou préindustrielle. De ce fait, les zones où il affleure encore de nos jours sont devenues rares. La Butte de Lalœuf est un des derniers sites relativement intacts.
Une végétation spécifique pousse sur ce sol: despelouses sèches, plus ou moins denses et parfois discontinues quand des dalles rocheuses affleurent. Ces pelouses abritent une flore originale où poussent plusieurs espèces rares enPoitou qui ont justifié le classement et la protection de la Butte de Lalœuf. Cette protection est d’autant plus nécessaire que des dégradations ont été constatées au cours de ces dernières décennies : exploitation des sables dans la partie Est, envahissement par lepâturage des bovins, fertilisation des pelouses parépandage de fumier, prolifération deslapins de garenne.
Or la Butte de Lalœuf est un conservatoire de la flore caractéristique des sables dolomitiques. Ainsi, ont été rencensées sur le site:
Les observations réalisées par lesornithologues sur le site de la Butte de Lalœuf ont révélé la présence de l’Œdicnème criard, un oiseau menacé en Europe.
Les Buttes de la Bastière correspondent à une zone d’affleurement decalcaire dolomitique. Sillars,Lussac-les-Châteaux etVerrières (Vienne) sont les seules communes de toute laRégion Poitou-Charentesà posséder de tels gisements. Il s’agit de deux buttes-témoins ancrées sur des bancs rocheux qui ont résisté à l’érosion. Les versants sont en pente douce et ils sont couverts de pelouses sèches. Le site est connu des botanistes depuis la fin duXIXe siècle. Il a classé en 1985. Toutefois, ce classement n’a pas permis de le protéger totalement des interventions humaines : arasement de la butte nord-est pour l’exploitation des sables, plantations de résineux, aménagement d’un chemin d’exploitation entaillant le flanc sud-ouest, drainage de la petite zone humide qui séparait la butte des Roches de la Bastière des suivantes. Ces interventions ont imposé une révision de la superficie de la zone protégée qui a donc fortement diminué.
Par ailleurs, les conséquences sur l’avifaune ont été désastreuses. En effet, au début des années 1980, des inventairesornithologiques avaient mis en évidence la présence cinq espèces d’oiseaux protégés en France : l’Outarde canepetière et l’Œdicnème criard qui nichaient sur la zone; deuxpassereaux lePipit rousseline et leTraquet motteux qui vivent dans des milieux secs et ouverts. Ces espèces ont disparu de nos jours, ainsi queBruant des roseaux.
Toutefois, le maintien actuel de son classement se justifie par la présence de sept plantes rares: l’Anémone pulsatille, leBugle de Genève, l’Hutchinsie des rochers,l’Ophrys sillonné, laPhalangère rameuse, laRenoncule à feuilles de graminée et laSabline des chaumes. En revanche, l’Orchis élevé n’a plus été recensé depuis le drainage de la zone humide et est peut-être disparu.
Cette zone classée englobe un vaste secteur appartenant à la région naturelle des Brandes du Montmorillonais. Elle est centrée sur un massif forestier de400 hectares : le bois de l’Hospice (voir article précédent). Mais, elle englobe également un étang ancien bordé d’uneroselière. Ces deux sites sont entourés d’unbocage ouvert où les prairies maigres sont historiquement vouées au pâturage ovin. Cette zone est à cheval sur le territoire de quatre communes:Moulismes,Persac,Saulgé et Sillars.
Ce site est particulièrement remarquable pour sonavifaune: 55 espèces font l’objet d’une protection sur tout le territoire français. En outre, sur ces 55 espèces, 31 sont menacées dans toute l’Europe de l’Ouest. Lesrapaces et les oiseaux d’eau - canards, grands et petits échassiers - sont les mieux représentés. L’étang et ses alentours constituent un lieu privilégié de repos, de halte migratoire et d’hivernage pour de nombreux oiseaux d’eau, alors que les haies du bocage environnant abritent plusieurs espèces depies-grièches.
En dehors de l’aspectornithologique, le site est aussi un conservatoire pour d’autres animaux. Ainsi, laMartre, un hôte rare des forêts de la région a pu être recensé, alors que lesbatraciens sont représentés par laGrenouille rousse, une espèce peu fréquente.
Les sols sont dans leur grande majorité argilo-sableux et localementhydromorphes. Ils deviennent progressivement calcaires et plus secs au nord-ouest site. Le site abrite plusieurs micro-habitats qui ne couvrent plus que de faibles surfaces mais qui hébergent encore un important patrimoine végétal comme pour les sources tourbeuses. Ainsi, 36 espèces végétales rares ont été recensées de la zone :
Entre Lussac-les-Châteaux etMontmorillon, latourbière du Pont est une zone classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Elle comprend un petit secteur delande àbruyères situé de part et d’autre d’une route. Comme dans toute cette région, le substrat est une « terre de brande ».
Très humides en hiver et au début du printemps, devenant très secs au cours de l’été, ces terres médiocres ont été longtemps dévolus à l’élevage. Elles étaient incendiées régulièrement pour y favoriser la repousse de l’herbe nécessaire au nourrissage des animaux en pâture. Soumises aux mutations agricoles duXXe siècle et avec la disparition partielle du pâturage, ces landes à brande duMontmorillonnais ont pour la plupart disparu ou sont, pour certaines, retournées à la forêt dont elles étaient issues. La petite lande du Pont possède donc un témoin isolé des grands massifs de brande défrichés au cours des décennies passées.
Quatre mares aux eaux acides et pauvres en nutriments complètent ce petit ensemble. L’une d’elles étant occupée par un habitat d’un grand intérêt : la tourbière acide àsphaignes. Ce biotope original, répandu dans le nord de l’Europe et les moyennes montagnes, est très rare. La tourbière du Pont abrite huit espèces de plantes rares en Poitou. Ainsi, tant pour son histoire de l’évolution du paysage que pour son patrimoine végétal, le site doit être classé et protégé. En outre, les mares abritent des grenouilles (laRainette verte) et des insectes (Leste dryade) faisant l'objet de protections.
Au titre des curiosités botaniques de la tourbière du Pont figurent notamment, trois espèces deplantes carnivores : les deuxutriculaires sont des plantes aquatiques dont les feuilles immergées, fortement modifiées, possèdent de petites urnes munies d’un clapet et fonctionnant comme des pièges à micro-invertébrés. Ledroséra, quant à lui, est une plante terrestre dont les feuilles sont couvertes de poils glanduleux où les petits insectes viennent s’engluer avant d’être littéralement digérés par des cellules spéciales situées dans l’épiderme dulimbe. Dans les deux cas, il s’agit d’une adaptation à la survie dans des milieux très pauvres en nutriments.
Ces trois espèces carnivores sont accompagnées de diverses autres plantes remarquables, non pas tant par leur biologie que par leur répartition, essentiellement montagnarde : Linaigrette à feuilles étroites aux tiges coiffées de touffes cotonneuses et la ményanthe ou "trèfle d’eau", ainsi nommé en raison de ses feuilles divisées en trois grandes folioles ovales.
Le champ de Brandes est un site qui englobe deux étangs environnés de prairies naturelles. Les prairies sont encore entourées debocage. Le site est à cheval sur le territoire des communes deSaulgé et de Sillars.
Lagéologie du sol du champ de Brandes est commune à tous les sols compris dans tout le triangleLussac-les-Châteaux/Montmorillon/Moulismes : des épandagesdétritiques déposés à l’ère Tertiaire lorsque toute la région n’était qu’un immensecône de déjection recevant les produits de l’érosion de la bordure Nord-Ouest duMassif central. Les sols sur cette roche mère sablo-argileuse sont acides ethydromorphes, plus ou moins profonds et présentent une charge irrégulière en galets dequartz.
Ce terrain était traditionnellement occupé par une mosaïque d’herbages et delandes voués aupâturage ovin. Or, cette région a subi de plein fouet les mutations agricoles des dernières décennies et de nombreuses prairies ont été reconverties en cultures céréalières intensives. Il ne subsiste plus, de nos jours, que quelques ilots faisant l’objet d’une exploitation agricole encore non intensive dont fait partie le champ des Brandes. Le site abrite, de ce fait, un échantillon encore significatif de la faune caractéristique de cet agro-écosystème composé de prairiescalcifuges, d’étangs et de haies bocagères. Cette situation a justifié son classement et sa protection, d’autant plus nécessaire que depuis 1987, les nombreuses reconversions de prairies naturelles ont diminué par deux cette zone.
Lesornithologues ont pu recenser sur le site :
Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[48], il y a unarbre remarquable sur la commune qui est unorme champêtre situé au lieu-dit Le grand Malzac.
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