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Sikkim

27° 33′ 00″ N, 88° 30′ 00″ E
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Sikkim
सिक्किम
Blason de Sikkim
Emblème
Drapeau de Sikkim
Drapeau
Sikkim
Localisation du Sikkim (en orange) en Inde.
Administration
PaysDrapeau de l'IndeInde
CapitaleGangtok
Création
Langue officielleAnglais,népalais,sikkimais,lepcha
GouverneurOm Prakash Mathur (en)
Ministre en chefPrem Singh Tamang (en) (SKM)
Démographie
Population610 577 hab.(2011[1])
Densité86 hab./km2
Rang30e
Géographie
Superficie7 107 km2
Rang27e
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LeSikkim est unÉtat du nord de l'Inde, dans l'Himalaya.

Ancienroyaume deculture tibétaine, rattaché à l'Inde en 1975, le Sikkim est l'État le moins peuplé du pays et le deuxième plus petit État de l'Inde, aprèsGoa. Il est bordé à l'ouest par leNépal (province de Koshi), au nord et à l'est par laRégion autonome du Tibet enChine, au sud-est par leBhoutan et au sud l'État indien duBengale-Occidental (région de Darjeeling).

Les langues officielles de l'État sont l'anglais, lenépalais, lesikkimais etlepcha, mais ses langues traditionnelles sont desdialectes dutibétain, levbras-ljongs-skad (souvent orthographiédrejonke), lelepcha et lelimbou, trois languestibéto-birmanes. Le Sikkim est le seul État de l'Inde dont la majorité de la population est non pas autochtone mais d'originenépalaise.

Étymologie

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L'origine la plus acceptée du nom « Sikkim » est la combinaison de deux motslimbu :Su qui signifie « nouveau » etKhyim qui signifie « palais » ou « maison » en référence au palais construit par le premier monarque du pays,Phuntsog Namgyal. Le nomtibétain du Sikkim estDenjong : la « vallée duriz ». LesLepchas, premiers habitants du Sikkim, l'appelaientNye-mae-el (« bon pays ») et lesBhutia le nommaientBeymul Denjong (« vallée cachée du riz »).

Histoire

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Royaume du Sikkim (1642-1975)

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Articles détaillés :Royaume du Sikkim etTraité de Titalia.
Statue dePadmasambhava, saint-patron du Sikkim.

Le plus ancien événement dont subsiste une trace dans l'histoire du Sikkim est le passage du maître indienPadmasambhava, figurebouddhiste vénérée, auVIIIe siècle. Selon la légende, il y bénit la terre, y introduit le bouddhisme et prédit la monarchie qui s'installera des siècles plus tard. AuXIIIe siècle, toujours selon la légende,Gourou Tashi, un prince provenant deMinyak dans leKham (auTibet oriental) a une révélation divine la nuit, qui lui ordonne de voyager vers le Sud pour chercher fortune. Ses descendants forment par la suite la famille royale du Sikkim : en 1642, le5e descendant de Gourou Tashi,Phuntsog Namgyal, est consacré1erchogyal du Sikkim par trois lamas venus du Nord, de l'Ouest et du Sud, àYuksom ; cet événement marque le début de la monarchie.

Le fils de Phuntsog Namgyal,Tensung Namgyal, lui succède en 1670. Ce dernier déplace la capitale de Yuksom àRabdentse. En 1700, le Sikkim est envahi par leBhoutan avec l'aide de la demi-sœur duchogyal, qui avait été écartée du trône. Les Bhoutanais sont ensuite chassés par lesTibétains, qui restituent le trône auchogyal en 1710. Entre 1717 et 1733, le royaume fait face à de nombreuses incursions des Népalais à l'ouest et des Bhoutanais à l'est ; elles culminent avec la destruction de Rabdentse par les troupes népalaises. En 1791, la Chine envoie des troupes soutenir le Sikkim et défendre le Tibet contre lesGurkhas. À la suite de la défaite du Népal, ladynastie Qing prend le contrôle du Sikkim[2],[3].

Influence britannique

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Drapeau de l'ancien royaume du Sikkim, conçu en 1670 par Tensung Namgyal.

À la suite de l'arrivée duRaj britannique dans l'Inde voisine, le Sikkim s'allie avec la Grande-Bretagne contre leur ennemi commun, le Népal. Les Népalais attaquent le royaume, envahissant la région, y compris leTeraï. En conséquence, laCompagnie britannique des Indes orientales (1600-1875) attaque le Népal, conduisant à laguerre anglo-népalaise de 1814-1816. Les traités signés entre le Sikkim et le Népal conduisent ce dernier à restituer en 1817, autraité de Titalia, les territoires précédemment annexés. Par la suite, les relations entre le Sikkim et les Britanniques se tendent lorsque ces derniers commencent à taxer la région deMorang.

En 1849, deux médecins britanniques,Joseph Dalton Hooker etArchibald Campbell (en) (ce dernier chargé des relations entre les Britanniques et le gouvernement du Sikkim), s'aventurent dans les montagnes du Royaume, secrètement et sans autorisation. Ils sont détenus par le gouvernement du Sikkim, conduisant les Britanniques à organiser une expédition punitive à la suite de laquelle ledistrict de Darjeeling et Morang sont annexés à l'Inde en 1853. Lechogyal devient un dirigeant opérant sous la direction du gouverneur britannique.

En 1861, letraité de Tumlong (en), de libre-échange, et de protection des voyageurs se rendant au Sikkim, fait du Sikkim un État protégé par les Britanniques. En 1890, le Sikkim devient officiellement un protectorat britannique.

Le, laconvention entre la Grande-Bretagne et le Tibet, signée entre les Britanniques et le gouvernement tibétain, reconnaît les frontières entre le Sikkim et leTibet[4] mais n'entre pas en vigueur faute d'être ratifiée par le souverain impérial chinois[5],[6].

Union avec l'Inde

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En 1947, unréférendum rejette l'intégration du Sikkim dans l'Union indiennenouvellement indépendante. LePremier ministre de l'Inde,Jawaharlal Nehru, accorde un statut deprotectorat au royaume. Un conseil d'État est établi en 1955 pour permettre la constitution d'un gouvernement constitutionnel sous la direction duchogyal. Pendant ce temps, le Congrès national du Sikkim exige de nouvelles élections et une meilleure représentation des Népalais. En 1973, à la suite d'émeutes devant le palais, le pays demande officiellement la protection de l'Inde. Lechogyal devient extrêmement impopulaire. En 1975, le Premier ministre fait appel au parlement indien pour modifier le statut du Sikkim et le faire admettre comme un État à part entière de l'Union. En avril, l'armée indienne prend le contrôle deGangtok et désarme les gardes du palais. Un référendum (auquel 59 % des électeurs participent) approuve l'union avec l'Inde à 97,5 %. Le, le Sikkim devient officiellement le22e État de l'Union indienne et la monarchie est abolie[7].

Géographie

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Le Sikkim et son environnement

Topographie

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Le Sikkim, État en forme de pouce enfoncé entre leTibet, leNépal et leBhoutan, est caractérisé par un relief globalement montagneux. Presque tout l'État est vallonné, avec une altitude allant de 280 à 8 598 mètres. Le sommet duKangchenjunga (8 598 m), situé à cheval sur le Sikkim et le Népal, est le troisième plus haut sommet du monde et le point culminant de l'Inde.

Le Sikkim est entouré par les chaînes de l'Himalaya sur ses frontières nord, est et ouest. La zone la plus densément peuplée est située dans le sud de l'État. Il possède 28 sommets, 21 glaciers, 227 lacs d'altitude dont leTsongmo, leGurudongmar et leKhecheopalri. Huit cols le relient au Tibet, au Bhoutan et au Népal.

Les pentes rocheuses et à pic rendent la plupart des terres impropres à l'agriculture. Toutefois, certains coteaux ont été convertis en terres agricoles en utilisant des techniques deculture en terrasses. Environ un tiers du territoire est densément boisé.

Hydrographie

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Le lac Gurudongmar dans le nord du Sikkim.

De nombreux ruisseaux alimentés par la fonte des neiges ont creusé des vallées fluviales, à l'ouest et au sud du Sikkim. Ces cours d'eau se combinent pour former leTista et son affluent, leRangit. Le Tista coule à travers l'État du nord au sud.

Les sources chaudes du Sikkim sont connues pour leurs propriétés médicinales et thérapeutiques. Les plus importantes sources d'eau chaude sont situées à Phurchachu (Reshi), Yumthang, Borang, Ralang, Taram-chu et Yumey Samdong. Elles ont une teneur élevée en soufre et sont situées près des berges des rivières. Certains émettent également de l'hydrogène. La température moyenne de l'eau de ces sources atteint50 °C.

Géologie

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LeKangchenjunga, (8 598 m), plus haut sommet de l'Inde et troisième sommet du monde.

Les collines du Sikkim sont principalement constituées degneiss et de roches à moitié schisteuses, recouvrant leur sol d'une terre argileuse brune généralement pauvre et peu profonde. La terre est grossière, avec de grandes concentrations d'oxyde de fer, allant de neutre à acide, pauvre en nutriments organiques et minéraux. Ce type de sol a tendance à supporter des forêtssempervirentes etcaducifoliées.

Une grande partie du territoire du Sikkim est couverte par des rochesprécambriennes et est nettement plus jeune que les collines. Cette roche se compose dephyllites et deschistes et, par conséquent, les pentes sont très sensibles aux intempéries et sujettes à l'érosion. Ceci, combiné avec l'intensité de la pluie lors de la mousson, provoque une érosion des sols intense et de lourdes pertes d'éléments nutritifs du sol par lessivage. En conséquence, les glissements de terrain sont fréquents, isolant de nombreuses petites villes et villages des grands centres urbains.

Climat

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Le climat du Sikkim varie desubtropical dans le sud à celui detoundra dans le nord. La région de toundra est recouverte par la neige quatre mois par an et la température descend au-dessous de°C presque toutes les nuits. Les sommets du nord-ouest du Sikkim sont toujours gelés. Toutefois, la plupart des régions habitées du Sikkim connaissent un climat tempéré, avec des températures dépassant rarement28 °C en été et descendant peu en dessous de°C en hiver. La température mensuelle moyenne en été est de15 °C. La température moyenne annuelle pour la majeure partie du Sikkim est d'environ18 °C.

Le Sikkim connait cinq saisons : l'hiver, le printemps, l'été et l'automne, ainsi qu'une saison demousson entre juin et septembre. Il s'agit d'un des rares États de l'Inde à recevoir régulièrement des chutes de neige. La ligne desneiges éternelles varie de plus de 6 000 m au nord à moins de 5 000 m dans le sud. Pendant la mousson, des pluies diluviennes augmentent la possibilité de glissements de terrain. Le record de la plus longue période de pluie continue est de11 jours. Dans la région du nord, en raison de la haute altitude, la température chute en dessous de−40 °C en hiver. Le brouillard affecte également de nombreuses régions de l'État durant l'hiver et la mousson, rendant le transport très dangereux.

Flore

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De toutes les teintes, de toutes les tailles, lesorchidées sont la parure du Sikkim. On en trouve jusqu'à 3 000 mètres d'altitude. Aux côtés de ces aristocrates du règne végétal, on peut voir quatre mille espèces différentes de fleurs, desrhododendrons, desmagnolias, mais aussi des plantes étranges comme l'Arisaema griffithii qui ressemble à un cobra.

On y trouve également dans les forêts, entre 700 et 1 400 m, uneOleaceae, l'Olea gamblei qui est une espèce endémique du pays.

Subdivisions

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Carte politique du Sikkim indiquant sa subdivision en quatre districts et la localisation de leur chef-lieu.

Le Sikkim est subdivisé en quatre districts, chacun dirigé par un gouverneur nommé par le gouvernement central, lecollecteur de district, qui est chargé de l'administration des zones civiles. L'armée indienne contrôle une proportion importante de l'État, le Sikkim étant une zone frontalière sensible. L'accès à de nombreuses régions est restreint et des permis sont nécessaires pour les visiter.

Les quatre districts sont leSikkim de l'Est, leSikkim de l'Ouest, leSikkim du Nord et leSikkim du Sud. Leurs chefs-lieux sont respectivementGangtok,Gyalshing,Mangan etNamchi.

Article connexe :Districts du Sikkim.

Économie

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En 2004, leproduit intérieur brut du Sikkim était estimé à478 millions de dollars.

Agriculture

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Cultures en terrasses.
Lacardamome est la principale production agricole du Sikkim.

L'économie de l'État est essentiellement basée sur l'agriculture. Les Britanniques y ont introduit la culture duriz enterrasses. On y trouve également des cultures demaïs,millet,blé,orge,oranges,thé etcardamome. Le Sikkim est le premier producteur de cardamome en Inde.

Dès 1997, anticipant un mouvement devenu universel, le gouvernement de l’État lance une campagne de mesures visant à créer une économie verte. Les domaines prioritaires définis dans sa politique sont l’agriculture biologique, l’horticulture, lafloriculture, l’écotourisme et lesénergies renouvelables, surtouthydraulique etsolaire. Inaugurée en 2006, la campagne « Planter un arbre » oblige chaque habitant à faire pousser un jeune plant tous les ans afin de lutter contre ladéforestation[8].

En 2003, le gouvernement du Sikkim, dirigé par Pawan Chamling, a décidé de convertir l’intégralité du territoire à l’agriculture biologique[9]. Le Sikkim s'est déclaré complètement bio en 2013, devenant le premier État 100 % bio[10]. Cependant la production alimentaire bio n'est pas économiquement soutenable et même la classe moyenne n'a pas les moyens de se l'offrir[11],[12]. L'État doit donc importer la majorité de sa nourriture[13],[14].

Industrie

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En raison du terrain accidenté et de l'absence d'infrastructures de transport fiables, l'État ne possède pas de grandes industries. Les principales industries sont desbrasseries, desdistilleries, destanneries et deshorlogeries. Elles sont situées dans le sud de l'État, principalement dans les villes deMelli (en) etJorethang. En 2005, letaux de croissance de l'État atteignait 8,3 %, le deuxième plus fort taux du pays aprèsDelhi.

Tourisme

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Au cours des dernières années, le gouvernement du Sikkim a largement favorisé letourisme[1]. En conséquence, les recettes de l'État sont 14 fois plus grandes que ce qu'elles étaient au milieu des années 1990. L'État a récemment investi dans l'industrie naissante desparis en ligne. La loteriePlaywin a été un succès commercial et opère dans l'ensemble du pays.

Le, le col deNathu La a été ouvert, reliantLhassa, au Tibet, à l'Inde. Ce col, fermé depuis laguerre sino-indienne de 1962, était une branche secondaire de l'ancienneroute de la soie.

Transports

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En raison de son terrain accidenté, le Sikkim ne possède pas d'aéroport ni de ligne ferroviaire. L'aéroport le plus proche est celui deBagdogra, près de la ville deSiliguri auBengale-Occidental. L'aéroport est situé à environ 124 km de Gangtok. Un service régulier d'hélicoptères relie Gangtok à Bagdogra ; le vol dure30 minutes, ne fonctionne qu'une fois par jour et ne peut transporter que4 personnes. L'hélipad de Gangtok est la seule plate-forme d'hélicoptère civile de l'État. Le premier aéroport du Sikkim devait ouvrir en, àPakyong.

Les gares ferroviaires les plus proches sont celles de Siliguri etNew Jalpaiguri. Les autoroutes nationales 31 et 31A relient Siliguri à Gangtok. La compagnie de transport nationale du Sikkim gère des services de bus et de camion. Des bus, taxis touristiques et services de jeep privés traversent le Sikkim et le relient également à Siliguri. Une branche de l'autoroute relieMelli (en) à l'ouest du Sikkim. Les villes du sud et de l'ouest de l'État sont reliées àKalimpong etDarjeeling, au nord du Bengale-Occidental. L'État est relié à laChine par le col deNathu La.

Démographie

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Population

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Le Sikkim est l'État le moins peuplé de l'Inde, avec seulement 610 577 habitants, 323 070 hommes et 287 507 femmes[1].Il est également l'un des États indiens les moins densément peuplés avec seulement86 habitants au kilomètre carré[1].Sur la période 1991-2001, sonaccroissement démographique est de 32,98 %. Avec 50 000 habitants,Gangtok est la seule ville importante ; 11,06 % de la population du Sikkim est urbaine. Lerevenu par habitant s'élève à 11 356roupies, l'un des plus élevés du pays.

75 % des habitants du Sikkim sont d'originenépalaise, descendants de populations arrivées dans la région auXIXe siècle. Les populations d'origine sont constituées deBhutias, qui ont migré de la région duKham auTibet auXIVe siècle, et deLepchas (15 % de la population actuelle), dont on pense qu'ils ont émigré depuis l'Extrême-Orient. LesTibétains résident principalement dans le nord et l'est de l'État. Les communautés immigrantes comprennent desBiharis,Bengalis etMarwaris qui possèdent la plupart des magasins dans le sud du Sikkim et à Gangtok.

Religions

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Monastère deRumtek au Sikkim, siège duKarmapa en exil

L'hindouisme est la principale religion de cet État de l'Inde, pratiquée par 60,9 % de la population. Les bouddhistes ne constituent plus qu'une minorité religieuse, mais la plus importante, avec 28,1 % de la population. Leschrétiens regroupent 6,7 % de la population, essentiellement des personnes d'origine lepcha qui ont été converties par des missionnaires britanniques à partir de la fin duXIXe siècle. Parmi les autres minorités, on trouve desmusulmans d'origine bihari. Bien que les tensions entre les Népalais et les Lepchas aient augmenté depuis le rattachement du Sikkim à l'Inde, l'État n'a pas connu la violence qu'ont rencontrée la plupart des autres États indiens.

Le bouddhisme aurait été introduit au Sikkim parPadmasambhava auVIIIe siècle. Avant l'abolition de la monarchie héréditaire et le rattachement du Sikkim à l'Union indienne en 1975, lebouddhisme tibétain était la religion officielle[15],[16],[17],[18]. Selon Aparna Bhattacharya, Lesdalaï-lamas jouissaient non seulement d'une suprématie politique, mais aussi d'une juridiction ecclésiastique sur l'État religieux du Sikkim[19].

Le Sikkim compte 67 monastères bouddhistes[18], dont le plus ancien, Dub–de, a été fondé par Lhatsun Chenpo vers 1642[18]. Le monastère deRumtek, siège duKarmapa en exil enInde, est situé à proximité deGangtok, ainsi que le monastère d'Enchey, l'Institut de tibétologie Namgyal et lechorten (stoupa) de Do-Drul.

Langues

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Lenépalais est lalingua franca du Sikkim. L'anglais et l'hindî sont également parlés et compris dans la majeure partie du Sikkim. Parmi les autres langues parlées, on trouve lebhutia, ledzongkha, legroma, legurung, lelepcha, lelimbu, lemagar, lemajhi, lemajhwar, lenepâlbhâshâ, lerai, lesikkimais, lesherpa, lesunuwar, letamang, lethulung, letibétain et leyakha.

Gouvernement et vie politique

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Le complexe duWhite Hall abrite les résidences du gouverneur et du ministre en chef du Sikkim.

Représentation nationale

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Le Sikkim est représenté au niveau fédéral par un siège dans chacune des deux chambres, leLok Sabha et leRajya Sabha.

Gouvernement local

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Comme tous les États indiens, le Sikkim possède unsystème parlementaire où s'exerce ladémocratie représentative. Le gouvernement est formé de trois branches :

Pouvoir exécutif

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Le gouverneur, nommé par le gouvernement fédéral de l'Inde, est le chef du pouvoir exécutif. Son poste est essentiellement honorifique et son principal rôle consiste à superviser le serment duministre en chef. Celui-ci, qui possède le véritable pouvoir exécutif, est le chef du parti ou de la coalition qui remporte la majorité des suffrages aux élections au Parlement de l'État. Le gouverneur nomme ensuite les ministres sur proposition du ministre en chef.

Pouvoir législatif

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Le Sikkim possède un parlementmonocaméral, comme la plupart des autres États. Il comporte32 sièges, dont l'un est réservé auSangha.

Pouvoir judiciaire

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Le système judiciaire comprend la Haute Cour du Sikkim (qui est la plus petite de l'Inde) et un ensemble de juridictions de premier niveau.

Vie politique

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Après l'abrogation de la monarchie, leParti du Congrès obtient la majorité aux élections de 1977. En 1979, après une période d'instabilité, un gouvernement populaire mené parNar Bahadur Bhandari, chef duSikkim Sangram Parishad Party, s'installe aux commandes. Bhandari conserve le pouvoir aux élections de 1984 et 1989. En 1994,Pawan Kumar Chamling, duFront démocratique (SDF), devient ministre en chef. Le parti reste au pouvoir en 1999 et 2004. Aux élections de 2009, il gagne l'ensemble des sièges du parlement. À partir de 2014, le SDF est concurrencé par le Front révolutionnaire (SKM) qui remporte les élections du en obtenant17 sièges au Parlement. Le suivant, P.S. Golay remplace Chamling comme ministre en chef.

Galerie

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  • Vallée du Yumthang près de Lachung.
    Vallée du Yumthang près de Lachung.
  • Panda roux (la mascotte de l'État) au zoo de Gangtok.
    Panda roux (la mascotte de l'État) au zoo de Gangtok.
  • Plantation de thé à Temi.
    Plantation de thé à Temi.
  • Représentation de danse traditionnelle à Jorethang.
    Représentation de danse traditionnelle à Jorethang.
  • Orchidée Cymbidium erythraeum à la fête des fleurs de Gangtok.
    OrchidéeCymbidium erythraeum à la fête des fleurs de Gangtok.
  • Cascade sur le Kanchenjunga.
    Cascade sur le Kanchenjunga.
  • Célébration du Losar, le nouvel an bouddhiste.
    Célébration duLosar, le nouvel an bouddhiste.
  • Frondaisons de la forêt sikkimaise.
    Frondaisons de la forêt sikkimaise.
  • Rizières en terrasses.
    Rizières en terrasses.
  • Ville de Gangtok vue depuis Tibet Road.
    Ville deGangtok vue depuis Tibet Road.
  • Col de Nathu La sur l'axe routier entre l'Inde et la Chine.
    Col deNathu La sur l'axe routier entre l'Inde et laChine.
  • Vestiges de Rabdentse, l'ancienne capitale du royaume.
    Vestiges de Rabdentse, l'ancienne capitale du royaume.
  • Hôtel dans la plantation de thé de Temi.
    Hôtel dans la plantation de thé de Temi.

Le Sikkim dans la culture

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Alexandra David-Néel arrive au Sikkim en 1912. En 1955,Serge Bourguignon, Didier Tarot et Victor Barlandelli sont les premiers Occidentaux à avoir été autorisés à pénétrer au Sikkim. Ils y tourneront un long-métrage documentaire,Sikkim, terre secrète, encore inédit aujourd'hui, ainsi qu'un disque de musiques tibétaines[20]. Serge Bourguignon raconte ce voyage dans un ouvrage,Sikkim ou le Langage du sourire[21].

Notes et références

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  1. ab etc(en) « Sikkim Population Census data 2011 », Gouvernement de l'Inde(consulté le)
  2. (en) Saul Mullard,Opening the Hidden Land, Boston, Brill,(ISBN 978-90-04-208957,lire en ligne), p.177-178
  3. Ed Douglas (trad. Guillaume Villeneuve),Himalaya : Une histoire humaine [« Himalaya: A Human History »], Bruxelles, Nevicata,, 638 p.(ISBN 978-287523-190-1,lire en ligne)
  4. Laurent Deshayes,Histoire du Tibet, Fayard, 1997, p. 235,(ISBN 978-2213595023).
  5. (en) Melvyn Golstein,The Snow Lion and the Dragon, 1997,p. 24.
  6. Lung Chang (docteur ès lettres de l'Université de Fribourg (Suisse)),La Chine à l'aube duXXe siècle, Nouvelles éditions latines, Paris, 1962,p. 443.
  7. (en)History of Sikkim,Sikkim.nic.in
  8. Christine Nayagam,L’État du Sikkim a fait le pari de l’agriculture bio,Actu INDE, 21 août 2013.
  9. Christel, Jacson-Allemand,Toute une région indienne 100 pour 100 bio,wikiagri.fr 28 février 2016.
  10. Michel Bernard et Anne-Marie Clémençon, Reporterre, « La bio en Inde, un développement freiné par le manque d’intérêt des autorités », 22 juin 2018,lire en ligne, consulté le 19 janvier 2019.
  11. "Sikkim will not deviate from organic farming policy" - The Hindu BusinessLinehttps://www.thehindubusinessline.com/economy/agri-business/sikkim-will-not-deviate-from-organic-farming-policy/article30895484.ece
  12. (en) « Sikkim's organic revolution at risk as local consumers fail to buy into project », surthe Guardian,(consulté le)
  13. « Fréquence Asie - Sri Lanka: retour sur l’échec annoncé de la révolution biologique », surRFI,(consulté le)
  14. (en) « How Sustainable is Sikkim’s Vegetable Import Ban? », surNewsClick,(consulté le)
  15. (en) Hamlet Bareh, « Introduction »,Encyclopaedia of North-East India: Sikkim. Mittal Publications,(ISBN 978-81-7099-794-8), p. 9.
  16. Gilles van Grasdorff,L'histoire secrète des dalaï-lamas, 2009, p. 309 :« Sikkim - où le bouddhisme tibétain est religion officielle ».
  17. « SIKKIM: Land of the Uphill Devils »,Time, 12 janvier 1959 :« The British took over Sikkim in 1860, but even today, members of the ruling Maharajah's family traditionally marry Tibetans, and Buddhism is Sikkim's official religion, even though three-fourths of the Sikkimese people are Nepalese by descent and Hindu in worship. »
  18. ab etc(en) Bimalendra Kumar,A study of Buddhism in Sikkim, Bulletin of Tibetology, 1995.
  19. Aparna Bhattacharya,The Prayer-wheel & Sceptre, Sikkim, 1992, p. 73 :« allegiance to Tibet on the part of Sikkim was religious affinity. The Dalai Lamas not only enjoyed political supremacy but also ecclesiastical jurisdiction over the religion-oriented State of Sikkim ».
  20. Serge Bourguignon,Musique Tibétaine du Sikkim, Paris, Contrepoint, Collection du Musée de l'Homme, 1956, 33 tours.
  21. Serge Bourguignon,Sikkim ou le Langage du sourire, Paris, Éditions de Quincy,.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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