| Naissance | |
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| Sépulture | Stuttgart Forest Cemetery(d) |
| Nom dans la langue maternelle | |
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| Conjoints |
| A travaillé pour | Metropolitan Opera(- Deutsche Oper Berlin(d)(- Bayerische Staatsoper(- Staatsoper Stuttgart(d)(- |
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| Tessiture | Contralto dramatique(d) |
| Maîtres |
Elisabeth Elfriede Émilie Hoffmann ( –) est unecontralto franco-allemande qui a fait une carrière internationale avant laSeconde Guerre mondiale.
Elle chante d'abord sous son nom de jeune fille,Lilly Hoffmann. Après son mariage fictif avec la pianiste et compositrice russeAgnes Elisabeth Overbeck (de), sous le pseudonyme de Baron Onégin, elle chante brièvement sous le nom deLilly Hoffmann-Onégin avant celui deSigrid Onégin, le nom par lequel elle est devenue célèbre.
Elle est née àStockholm enSuède, en1889, d'un père allemand et d'une mère française. Elle grandit à Paris. Après le divorce de ses parents, elle et sa mère déménagent àWiesbaden. Elle soutient sa mère et ses deux jeunes frères en travaillant comme secrétaire, aide ménagère et interprète et pour payer les frais pour ses premières leçons de chant.
Lilly Hoffmann rencontre Ella Overbeck, accompagnatrice au piano deClara Butt et des élèves deManuel Garcia junior, lors d'une audition au conservatoireSpangenberg deWiesbaden. Ella s'occupe de sa formation vocale et l'accompagne également au piano. Elles entretiennent une relation[1].
Ses débuts à l'opéra ont lieu àStuttgart, invitée parMax von Schillings, en octobre1912, où elle apparaît dans le rôle deCarmen[2]. Elle rejoint l'Opéra de Stuttgart en1912.
Elle étudie avec Cavaliere di Ranieri àFrancfort , avec Weiss àMunich et àMilan, et suit également des cours de chanteuses célèbres de la génération précédenteLilli Lehmann etMargarethe Siems.
Le, Lilly Hoffmann épouse Agnes Elisabeth Overbeck, sous le pseudonyme deBaron Eugen Borisowitsch Lhwoff-Onégin, à Londres[3],[1]. De 1912 jusqu'à la mort d'Ella, en, elles vivent ensemble àStuttgart. Lilly cache son "mari russe"[N 1] aux autorités jusqu'à ce qu'Ella soit dénoncée et arrêtée en 1916. Grâce à ses relations, Lilly réussit à la faire libérer.
Elle rejoint l'Opéra de Munich en1919. Elle épouse, en 1920, son deuxième mari le médecin allemand Fritz Penzoldt qu'elle a rencontré à Munich[N 2].
De1920 à1931, elle est membre de la troupe duStädtische Oper de Berlin où elle chante dans une reprise deCarmen avecLotte Schöne etLudwig Hoffmann en1930[4], le rôle titre dansSamson et Dalila en1931 :
« Chant et jeu s'unissent chezMme Sigrid Onegin au même degré de perfection... C'est une splendeur et en même temps d'un aplomb scénique trop rare ici, et d'un relief exceptionnel, sachant faire valoir le moindre sentiment de ce rôle à la fois décoratif et sensuel.Mme Onegin, dont le mezzo est peut-être le plus beau d'Europe, nous donna ces dernières années avec le même éclat : Brangaine, Carmen, Fidès duProphète, et elle est Dalila elle-même dans toute l'harmonie de chant et de jeu. Sans aucune exagération, voici la première fois que j'ai entendu Dalila avec cette frémissante passion, que certaines interprètes du rôle ont cru devoir muer en nostalgique sentiment.Mme Onegin, au deuxième acte, joue sans arrêt ; elle est l'interprète de la phrase musicale avec un exquis sentiment. Et ses tessitures sont d'un brio qui enthousiasme toujours davantage. »
— Emmanuel Carry dansLe Ménestrel, juin 1931[5]
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En1922, elle part pour les États-Unis où elle fait ses débuts àCarnegie Hall lors d'un concert de l'Orchestre de Philadelphie dirigé parLeopold Stokowski. Ce n'est qu'en qu'elle fait sa première apparition auMetropolitan Opera dans le rôle d'Amneris d'Aida. Ses partenaires sontElisabeth Rethberg qui débute aussi etGiovanni Martinelli. Elle a également chanté Brangäne et Fricka[6]. En tant que récitaliste, elle se produit en Amérique jusqu'en 1938.
Ses débuts àCovent Garden ont lieu le mai1927 quand elle chante Fricka deDie Walküre[7]. De1931 à1935, elle travaille également avec leStadttheater deZurich. Elle apparait à l'Opéra de Paris, auStaatsoper de Vienne[8], àCovent Garden, chantant Amneris ainsi qu'une variété de rôles Wagnériens, àMannheim où au cours d'une représentation deCarmen, leténor joue son rôle avec tant de fougue qu'au quatrième acte, il la précipite par terre et, à demi étranglé, Sigrid Onégin qui a perdu connaissance doit être transportée dans une clinique[9].
Elle est très recherchée pour les concerts. Elle chante à lasalle Pleyel, en1927,1928 et1929, dans les concerts de la Société philharmonique de Paris. Elle est engagée enHollande pour la saison1931-1932[10]. Elle chante Orfeo deOrphée et Eurydice deGluck en1931 et1932 aufestival de Salzbourg, refuse son concours à celui de1933 pour des raisons politiques[11] et apparaît aufestival de Bayreuth en1933[12] et1934 dans les rôles de Fricka, Waltraute et Erda[13].
« Sigrid Onegin possède toutes les qualités requises pour réaliser un magnifique Orphée voix splendide particulièrement étendue, avec un aigu facile et éclatant, et un grave étoffé sans être jamais forcé, une diction excellente, un jeu simple, de belles attitudes, une grande variété dans le chant... magnifique réalisation du personnage d'Orphée... »
— Paul Landormy, sept.1932[14]
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On a dit qu'Onegin possède la plus belle voix decontralto jamais entendue depuisErnestine Schumann-Heink, qui a été une star de l'âge d'or de l'opéra (la période entre les années 1880 et laPremière Guerre mondiale). Le chant de Onégin est célèbre pour la richesse de son ton, sa souplesse, sa taille et sa technique decoloratura experte[15]. Elle possède aussi une très large gamme vocale. SelonStephan Hörner (de), Onegin avait l'une des voix d'alto les plus expressives et sophistiquées duXXe siècle.
Elle a réalisé un nombre impressionnant d’enregistrements de78 tours au cours de ses débuts qui ont été rééditées sur CD.
Sa dernière apparition en concert a eu lieu aux États-Unis en1938. Elle est morte àMagliaso, en Suisse en1943.
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