Située dans la vallée duRhône, à la limite de la frontière des langues, à 17 km en amont deSion, elle est la quatrième plus grande ville du canton[3]. Réputée pour êtrela ville la plus ensoleillée de Suisse, elle est surnommée la « Cité du soleil », d'où l'écusson du soleil sur le drapeau[4]. Sa population se monte à 18'020 habitants au 31.12.2024[5].
Située à 533 m d’altitude, Sierre s’étend sur un territoire marqué par un relief vallonné, avec six collines caractéristiques entourant la plaine du Rhône. La commune est à proximité de sites alpins majeurs comme Crans-Montana et le val d’Anniviers. Elle intègre aussi des zones naturelles protégées, comme le bois de Finges. Grâce à son microclimat, elle bénéficie d’un ensoleillement exceptionnel (≈300 jours/an), ce qui lui vaut son surnom.
Le territoire de Sierre s'étend sur 19,18 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 36,0 % de sa superficie, les surfaces agricoles 31,9 %, les surfaces boisées 22,4 % et les surfaces improductives 9,8 %[6].
La commune de Sierre comprend, outre la ville de Sierre, les villages deGranges,Noës et Muraz.
La ville possède des attraits naturels touristiques intéressants. Laforêt de Finges, l'une des plus grandespinèdes d'Europe occidentale, est une réserve naturelle située directement à l'est de la ville, sur la rive gauche duRhône. Les lacs situés entre les collines de la ville (lac de Géronde et Petits Lacs) offrent des aires de détente et de rencontre à proximité immédiate du centre-ville.
Granges est unvillage faisant partie de la commune de Sierre depuis la fusion de 1972, à la suite d'une faillite de celui-ci. Le village compte quelque 2 000 habitants (2014)[7].
Ce quartier est situé au Nord de Sierre. Il se trouve au milieu du vignoble, à environ 15 minutes du centre-ville. Son église, dédiée àsaint Martin, fut construite en 1854.
Lors de ces transhumances, les familles se déplaçaient en communauté, avaient leur école et venaient avec leur instituteur (le « régent » dans la dénomination de l'époque). Le village était habité principalement au printemps et en automne.
Entre 1900 et1920, les premiers couples s'établissent à demeure. Ce ne sont pas uniquement des Anniviards qui se fixent à Noës mais aussi des familles venant de la région. L'usine d'aluminium deChippis a été inaugurée en 1908 et constitue aujourd'hui encore un employeur important pour Sierre et ses environs.
En 1927, les villageois décidèrent de construire une église consacrée à sainteThérèse de Lisieux. On peut s'étonner des dimensions données à l'édifice pour un si petit village. Mais plusieurs familles anniviardes se sédentarisèrent, car les hommes trouvèrent du travail dans la région.
Lagare de Sierre est desservie par laligne du Simplon. Sierre est traversée par laroute principale 9, et l'autoroute A9 parcours la commune au sud de la ville. La ville bénéficie également d'un réseau de bus régional, ainsi que dufuniculaire SMC qui facilite l'accès àCrans-Montana. La mobilité douce est encouragée à travers des aménagements cyclables et piétons[9]
Le nom de la commune dérive très probablement du nom de personnelatinSitrius, propriétaire d'un domaine dans la région. Ses premières occurrences écrites remontent à 800, sous les formes deSidrium etSidrio[11].
Photo aérienne (1949). (La photo est prise depuis la Noble Contrée, plus ou moins au-dessus de Veyras, et l'objectif regarde vers le Rhône — que l'on aperçoit tout au fond à gauche de l'image, avec les usines d'aluminium du site de Sierre.)
C'est probablement sur la colline de Géronde qu'il faut rechercher les vestiges de la première habitat à Sierre. On y a trouvé des objets de toutes les époques : de l'âge du fer, dubronze, de laTène ancienne (-450-280), de l'époque romaine et de l'époque gauloise. Jusqu'à l'annexion du Valais à l'Empire romain en l'an 15av. J.-C., lesCeltes auraient occupé la région dont en particulier la colline de Géronde.
D'après certains historiens, depuis leVIe siècle, Sierre appartenait à l'abbaye deSaint-Maurice. La première mention de Sierre daterait d’ailleurs de 515, quand la « curtis » de Géronde est donnée par S. Sigismond à l’abbaye d’Agaune[13]. Puis en 1052, la cité passa sous l'autorité de l'évêque deSion qui en confia l'administration à unvidomne. Cette charge fut exercée par les grandes familles de la région.
L'évêque fit construire un château sur la colline de Géronde. Celui-ci, ainsi que la bourgade qui s'était développée alentour, ont été détruits en1417 pendant la guerre dite deRarogne. AuXIIIe siècle, le bourg du Vieux-Sierre se développa à l'ouest de Géronde et ainsi, à travers la dernière période du Moyen Âge, sa destinée demeura unie à celle du Valais épiscopal et liée aux luttes desdizains (dixains) pour leur émancipation.
Après le départ des Français en1813, le Valais se divisa entre le Haut et le Bas. Une nouvelleConstitution fut adoptée le 12 mai 1815 et, le 4 août 1815, le Valais devint le vingtièmecanton de laConfédération suisse. Malgré l'adoption de cette Constitution cantonale, les tensions entre les anciens dizains libéraux du Bas et les dizains du Haut, conservateurs, ne cessèrent pas. Entre 1839 et 1840, à la suite de la séparation momentanée entre le Bas-Valais, adhérent de la nouvelle Constitution, et le Haut-Valais défenseur duPacte fédéral de 1815 imposé par laSainte-Alliance, Sierre fut le siège du gouvernement du Haut-Valais, et Sion, celui du gouvernement du Bas-Valais. La division prit fin en avril 1840, à la suite de la victoire du Bas-Valais àSaint-Léonard.
Leconseil municipal est le pouvoir exécutif de la ville. Le Conseil municipal compte neuf membres élus au suffrage universel tous les quatre ans. Il est dirigé par un président.
Leconseil général est le pouvoir législatif de la ville. Le Conseil général compte60 membres élus au suffrage universel tous les quatre ans.
Durant la législature 2024-2028, le Conseil général est composé de18 élus duCentre (inchangé par rapport à 2020-2024),15 élus duPLR (-1 par rapport à 2020-2024),12 élus duPS (+3),8 élus de l'UDC (+2) et7 élus desVerts (-4)[16].
En 2023, le taux de personnes de moins de30 ans s'élève à 30,8 %, similaire à la valeur cantonale (31 %). Le taux de personnes de plus de60 ans est quant à lui de 28,3 %, alors qu'il est de 27,5 % au niveau cantonal[20].
La même année, la commune compte 8 596 hommes pour 9 067 femmes, soit un taux de 48,7 % d'hommes, inférieur à celui du canton (49,9 %)[20].
Outre les écoles des degrés primaire et secondaire, Sierre accueille des établissements de formation tertiaire. Trois d'entre eux sont rattachés à laHaute École spécialisée de Suisse occidentale Valais (HES-SO Valais-Wallis, anciennement HEVs). Tout d'abord, laHaute École de gestion et tourisme, filières d'informatique de gestion (anciennement ESIS), d'économie d'entreprise (anciennement ESCEA - École supérieure de cadres pour l'économie et l'administration) et de tourisme (anciennement EST - École suisse de tourisme). Ensuite, la Haute École de Travail social, filière Travail social (formations d'éducateurs spécialisés, d'assistants sociaux et d'animateurs socioculturels). Enfin, l'École de design et haute école d'art du Valais (EDHEA).
C'est aussi à Sierre que se trouveUniDistance, qui est un centre de formation universitaire à distance. En 2008 s'est ouverte l'École de couture de Sierre, qui offre une formation de créateur-créatrice de vêtements.
La Bibliothèque-Médiathèque Sierre (BMS), fondée en 1976 et sise sur la place "Notre-Dame des Marais" depuis 1996, accueille ses usagers 6 jours par semaine. Avec une collection d'environ 65'000 documents (livres, DVD et documents numériques), la BMS propose des activités de médiation pour tous les publics : promotion de la lecture, bibliothèque troisième lieu riche en animations, expositions à "l'espace 100 titres" et visites de classes.
LeHC Sierre-Anniviers évoluait en LNB Suisse depuis 1998 jusqu'à la saison 2012-2013. La création du club remontait à 1933. Le Club dont le logo était un soleil évoluait dans lapatinoire de Graben surnommée le "Chaudron Sierrois", elle peut accueillir près de 5 000 personnes. Sa faillite a été prononcée en2013 et le club devra repartir depuis les ligues amateurs. La ville a aussi un club destreet-hockey, lesSierre Lion's, qui évolue enLNA et a remporté plusieurs fois lacoupe de Suisse. Le club a aussi accueilli les championnats européens destreet-hockey, et à cette occasion il est arrivé en quarts de finale. Troisième spécialité, leunihockey: créé en 2001, leUHC Sierre-challenge a une équipe qui joue en2e ligue féminine et une autre qui a atteint la3e ligue masculine.
Le Sierre Basket, qui évolue en LNA féminine, est le plus ancien club valaisan dans cette discipline. Sa première équipe féminine a été championne suisse de LNB en 2006 et 2008 ; elle a aussi gagné la coupe de Suisse en 2007 et participé à la FIBA EuroCup (coupe d'Europe) en 2008. En 2009, Sierre Basket a été champion suisse de Ligue National A (D1) féminine. La ville possède aussi lecercle d'escrime de Sierre, fondé en 1997 par l'ancien champion d'escrime et médaillé olympiqueGuy Evéquoz. Le club a décroché plusieurs médailles en championnat d'Europe, notamment avecÉléonore Evéquoz qui, en 2005, a été vice-championne d'Europe Junior p.
C'est à Sierre qu'est née la première télévision locale de Suisse,Canal 9. La première émission date deseptembre 1984. Depuis la chaîne s'est d'abord étendue dans tout leValais Romand avant d'être également diffusée dans leHaut-Valais sous le nom deKanal 9. Elle touche 190 000 téléspectateurs.LeJournal de Sierre retrace la vie de la région.
La cité a pris son essor au début duXXe siècle, grâce au développement de l'hydroélectricité, à l’établissement d’une industrie d’aluminium (Alusuisse) et à l’ouverture de nombreux ateliers d’artisanat. Les usines d'aluminiumAlcan etNovelis (anciennement Alusuisse) occupent près de 1 200 personnes à Sierre etChippis. Dans les années 1980, la création d'entreprises spécialisées dans l’informatique et la communication donnent une nouvelle impulsion aux activités économiques. En 2016, le site Techno-pôle (aujourd'hui nommé TechnoArk), accueille[25] 520 employés occupés par 65 entreprises nationales et internationales, dont desstart-up, majoritairement actives dans le domaine des technologies de l'information. Les principales entreprises de la ville sontConstellium,Novelis, et le Groupe fédération laitière valaisanne (Valcrème et Vallait) qui a été racheté en 2014 parCremo.
Sierre compte quelques édifices dignes d'intérêt, tant civils que religieux.
Dans la rue principale du bourg primitif s'élève l'ancien château desvidames ou des vidomnes[26] de Sierre qui date duXVe siècle (1490) et qui fut occupé par la famille de Chevron, puis légué à la famille Barthélemy de Montheys en 1577 (Vidomne deLeytron)[27] et en 1725 à la famille de Courten. Une intelligente restauration dans les années 1950, l'a préservé de la ruine. La bourgeoisie de Sierre le rachète bientôt ; en 2015, elle entreprend une nouvelle réfection extérieure. Dans cette même rue, on trouve la maison de la famille de Courten, ainsi que l'église Sainte-Catherine, qui date duXVIIe siècle (1649), de facture baroque, qui présente un beau chœur baroque avec unbaldaquin inspiré de celui de labasilique Saint-Pierre àRome. Elle fut transformée en style néoclassique auXVIIIe siècle. En ville, on trouve aussi la chapelle Notre-Dame des Marais, église destyle gothique tardif, édifié en 1422, avec une fresque duXVIe siècle sous leporche et untabernacle de 1524. Datant de la même année, lechœur est dû à l'architecte d'origine piémontaiseUlrich Ruffiner (vers 1480-vers 1550), qui fut très actif en Valais. La nef a été recouverte d'une voûte d'arêtes en 1721. L'édifice a été restauré entre 1968 et 1973 et à nouveau en 2001 - 2002[28].
Au nord de la ville, dominant Sierre, se trouve lechâteau Mercier, construit au sommet de la colline de Pradegg en 1908 parJean-Jacques Mercier-de-Molin, descendant d'une riche famille lausannoise. Au nord-ouest, on rencontre le château de Villa, et un peu plus loin, au lieu dit Saint-Ginier (corruption deGenès), une petite chapelle du même nom construite auXVIIe siècle.
À l'est de la ville, sur un rocher, se dresse la haute tour carrée de Goubin (Goubing), construite auXIIe siècle. Au sud, sur la colline de Géronde s'élève unmonastère, dont l'église présente une beau chœur gothique consacré en 1500[29] tandis que sa nef a été baroquisée. L'ensemble domine le lac deGéronde, la vallée duRhône et la commune deChippis. Depuis 1935, le ditcouvent de Géronde est occupé par les sœursBernadines.
Une semaine de projections de films est organisée chaque année, début mai, au Cinéma du Bourg[30], dans le cadre de l'atelier d'écriture Plume & Pellicule organisé par l'associationDreamago, association fondée par la SierroisePascale Rey.
LePALP Festival organise depuis 2018 l'événement Carnötzet. La manifestation se déroule sur un week-end et propose des concerts, performances et lectures dans des caves et carnotzet du quartier de Muraz.
Les armoiries de Sierre sont attestées dès 1446. Le soleil serait une référence au nom de la commune (astre, enlatin :sidus, sideris). Celui-ci est repris sur les armes des communes de laNoble Contrée[33].
↑ab etcPaul Fehlmann,Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin,Genève, Jullien,, 274 p.(ISBN2-88412-000-9),p. 124
↑Inventaire des voies de communications historique de la Suisse, VS422.
↑Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse, 1924.
Fonds : Sierre, bourgeoisie (1269-1968). Cote : CH AEV, AB Sierre. Sion : Archives de l'État du Valais(présentation en ligne)..
Fonds : Sierre, paroisse (1618-1991) [4,90 mètres]. Cote : CH AEV, AP Sierre. Sion : Archives de l'État du Valais(présentation en ligne)..
Fonds : Sierre Contrée (Grande bourgeoisie de la Contrée de Sierre) (1349-20e siècle) [10,46 mètres]. Cote : CH AEV, Sierre Contrée. Sion : Archives de l'État du Valais(présentation en ligne)..