de la mère à l'enfant, phénomène qui peut se produire : a)in utero, dans les dernières semaines de lagrossesse ; b) au moment de l'accouchement ; c) au cours de l'allaitement.
Unepandémie s'est développée à partir de la fin desannées 1970, faisant de cette maladie un problème sanitaire mondial. Laprévention, telle que l'usage dupréservatif dans les rapports sexuels, constitue de loin la meilleure solution, puisqu'il n'existe actuellement aucunvaccin permettant de se protéger du VIH, et que les traitementsantiviraux disponibles n'entraînent pas de guérison. Ces traitements, bien qu'ayant une certaine efficacité, ne peuvent que stopper la prolifération du virus au sein de l'organisme mais non l'éradiquer. De plus ces thérapies, coûteuses, ne sont facilement accessibles que dans les pays développés qui peuvent en assurer la charge financière ; dans lespays en développement, plus de 95 % des patients ne bénéficient aujourd'hui d'aucun traitement efficace. Pour cette raison, l'ONU, avec son programmeONUSIDA, a fait de la lutte contre le sida l'une de ses priorités.
Modes de transmission
Les trois modes de transmission du VIH ont chacun leurs particularités : par voiesexuelle, par voiesanguine et durant lagrossesse et l'allaitement.
Voie sexuelle : la plupart des infections par le VIH ont été ou sont encore acquises à l'occasion de rapports sexuels nonprotégés. Latransmission sexuelle se fait par contact entre les sécrétions sexuelles (ou du sang contaminé par le virus) et lesmuqueuses génitales, rectales ou buccales. La probabilité de transmission varie entre 0,005 % et 0,5 % par acte sexuel avec une personne infectée selon le type de rapport sexuel[6]. Le meilleur moyen de protection contre le VIH dans ce mode de transmission est lepréservatif. De la synthèse de plusieurs études sur le sujet, il ressort que l'usage du préservatif lors de chaque rapport et de manière correcte fait baisser le risque d'infection de 85 %[7].
Voie sanguine : le mode de contamination par voie sanguine concerne tout particulièrement les usagers dedrogues injectables, leshémophiles et lestransfusés. Les professionnels de santé (soins infirmiers, laboratoires) sont aussi concernés, bien que plus rarement. Il ne faut pas négliger les risques de contamination lors des modifications corporelles telles que lepiercing et letatouage, si le protocole d'hygiène n'est pas respecté. La probabilité de transmission varie entre 0,67 % pour le partage de seringue avec un toxicomane séropositif au VIH et 90 % pour la transfusion sanguine avec du sang contaminé[6].
Grossesse et allaitement : la transmission mère-enfant du virus peut survenirin utero dans les dernières semaines de lagrossesse, au moment de l'accouchement, et lors de l'allaitement[8]. À noter une tendance à lafausse séropositivité au VIH chez lesmultipares[9]. En l'absence de traitement, le taux de transmission de la mère au fœtus avoisine les 20 %. L'allaitement présente aussi un risque supplémentaire de contamination du bébé, de l'ordre de 5 %, ce qui explique qu'il soit déconseillé en cas d'infection de la mère. Cependant trois études, l'une menée par P. J. Illifet al. au Zimbabwe[10], l'autre par H. Coovadia en Afrique du Sud[11], la dernière par M. Sinkalaet al. en Zambie[12], montrent que l'allaitement exclusif précoce réduit le risque global de transmission postnatale à 4 % et accroît la survie des enfants. Actuellement les traitements disponibles alliés à unecésarienne programmée ont réduit ce taux à 1 %[13]. Les résultats sont moins évidents dans les pays en voie de développement[14],[15], le risque de transmission postnatale diminuant grâce à l'utilisation de laNévirapine jusqu'à 13 % selon HIVNET012, 18 % selon Quaghebeuret al.
Infection
Vidéo présentant le VIH et le SIDA
Le VIH désorganise le système immunitaire en infectant leslymphocytesT CD4+. Ces cellules sont en effet les « coordinatrices » de la réponse immunitaire : elles jouent un rôle tout à fait central. La mort des cellules infectées est consécutive au détournement de la machinerie des lymphocytes, qui ne peuvent plus fabriquer leurs propres molécules, ainsi qu'à la destruction de l'intégrité membranaire au moment de la sortie des virus néoformés. Par ailleurs, les cellules infectées exposent à leur surface membranaire des protéines virales (complexeEnv). Ces protéines sont reconnues par des cellules immunitaires saines et s'accolent au lymphocyte infecté. S'ensuit un processus de « baiser de la mort » (kiss of death) par lequel la cellule saine est détruite par activation de la voie de l'apoptose[16]. Dans ce sens,Luc Montagnier rappelait lors d'un colloque tenu à Bruxelles en décembre 2003 :« La mort massive des lymphocytes T4 n'est pas due à l'infection directe des cellules par la souche virale, qui est alors peu cytopathogène, mais à des mécanismes indirects touchant les cellules CD4+ non infectées. Un des médiateurs de cette apoptose est l'existence d'un fort stress oxydant caractérisé par une prévalence de molécules oxydantes (radicaux libres) sur les défenses antioxydantes de l'organisme[17]. »
En l'absence de traitement, la quasi-totalité des patients infectés par le VIH évolue vers le sida, phase ultime de la maladie. La durée d'évolution vers le sida a semblé être de deux ou trois ans au début de la pandémie, mais est plutôt de l'ordre de dix ans, ainsi que l'ont montré des études faites enOuganda[18]. Les raisons de la latence de l'apparition de la maladie demeurent inexpliquées de façon satisfaisante.
Un certain nombre de patients ne développent pas le sida, même sans traitement : ce sont lesasymptomatiques à long terme dont un sous-groupe est composé decontrôleurs du VIH (estimés à 1 % des séropositifs) ; leur dénombrement – rendu plus difficile depuis le développement des antirétroviraux – a pu faire l'objet de contestation[19].
Pour décrire la progression de l'infection par le VIH, il existe deux classifications, fondées sur les manifestations cliniques et les anomalies biologiques avec CD4<200/mm3.
Classification en stades cliniques proposée par l'OMS
Stade clinique 1
Patient asymptomatique.
Adénopathies persistantes généralisées accompagnées de fièvre.
Stade clinique 2
Perte de poids inférieure à 10 % du poids corporel.
Mycobactériose atypique généralisée, et plus généralement toute affection grave apparaissant chez un patient infecté par le VIH, ayant une baisse importante de son immunité (taux de CD4 inférieur à 200/mm3).
Classification CDC de l'ensemble des infections liées au VIH
Cette classification desCentres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) est hiérarchique et historique[20], c’est-à-dire qu’une fois que le patient a atteint une classe, il reste dans cette classe, que les signes cliniques aient disparu ou non. Autrement dit un patient classé B ne pourra plus réintégrer la catégorie A, même si les signes cliniques de la classe B ont disparu.
Catégorie A
Séropositivité aux anticorps du VIH en l'absence de symptômes (avant 1993, la séropositivité au VIH asymptomatique n'entrait pas dans la classification « sida »).
Lymphadénopathie généralisée persistante.
Primo-infection asymptomatique.
Catégorie B
Manifestations cliniques chez un patient infecté par le VIH, ne faisant pas partie de la catégorie C et qui répondent au moins à l'une des conditions suivantes :
Elles sont liées au VIH ou indicatives d'un déficit immunitaire.
Elles ont une évolution clinique ou une prise en charge thérapeutique compliquée par l'infection VIH. (Cette catégorie correspond aux stadescliniques 2 et 3 de l'OMS.)
Catégorie C (sida)
Cette catégorie correspond à la définition du sida chez l'adulte. Les critères cliniques sont les mêmes que le stade clinique 4 de l'OMS.
Épidémiologie
Cas de Sida et décès dans le monde (échelle en milliers).
Depuis l'année2002, le sida est considéré comme unepandémie mondiale. Les dernières estimations fournies par le rapportONUSIDA 2007[21] portent à33,2 millions le nombre de personnes séropositives au VIH dans le monde ; à2,5 millions le nombre de personnes nouvellement séropositives au VIH en 2007 ; et à2,1 millions le nombre de personnes mortes du sida en 2007. Ce qui permet d'estimer à plus de25 millions le nombre de morts depuis le début de la maladie en 1981. L'organisation note une stabilisation du taux d'infection (c'est-à-dire du nombre de personnes infectées par rapport à la population globale), ce qui amène à penser que le pic de l'épidémie a été atteint et que celle-ci se stabilise[22]. Cependant, le nombre de personnes infectées a augmenté, en raison de l'augmentation de la population et de l'accès aux trithérapies (qui retarde les décès).
Ces estimations sont obtenues grâce à l’Epimodel[23] utilisé par l'ONUSIDA. L'évolution de la prévalence de la séropositivité au VIH est alors obtenue par modélisation utilisant plusieurs paramètres démographiques et médicaux déterminés sur des échantillons de la population, en particulier les études antenatales[24].
Cependant, les chiffres de cette pandémie ne sont que des chiffres officiels, car certains États sont trop pauvres pour pouvoir avancer avec certitude un chiffre exact à un niveau national, surtout en Afrique. Par exemple, la Somalie, État qui n'existe plus, en proie à une guerre civile depuis 1989, est dans l'impossibilité de pouvoir engager une enquête sanitaire à grande échelle pour connaître le nombre exact de malades ; autre exemple, le Sud-Soudan, nouvellement indépendant, qui sort de30 ans de guerre civile, n'a pas les moyens d'établir des statistiques à grande échelle, et tout au plus, donne des estimations basses. À ces chiffres, il faut ajouter des populations aux modes de vie traditionnels qui vivent dans une économie de subsistance, qui, la plupart du temps, ne se font pas soigner ou optent pour une médecine « traditionnelle » inefficace et où le poids des traditions, coutumes et croyances est lourd. Souvent le sida n'est pas diagnostiqué. Ainsi de nombreux malades meurent du sida sans le savoir.
La Chine offre un autre exemple : depuis des années, de nombreuses ONG dénoncent les chiffres discutables donnés par l'État chinois. Il semblerait que, pour des raisons politiques sensibles, l'État chinois donne des chiffres éloignés de la réalité. Par exemple, un scandale a éclaté dans les années 2000 car, lors de campagnes de vaccinations, les seringues n'étaient pas changées, d'où un nombre important de contaminations au VIH. De nos jours encore, l'ampleur de ce désastre est méconnu et l'État chinois n'avance aucun chiffre, seules quelques ONG peuvent avancer des estimations basses. Pour d'autres pays, il y a aussi le poids de la religion : un État comme l'Arabie Saoudite, par exemple, communique peu, le sida étant considéré comme une honte dans ce pays. Souvent, les causes des décès sont cachées et on parle le plus souvent de tuberculose, alors que la raison de la mort est le sida. Régulièrement, l'OMS communique que la pandémie du sida se stabilise. Mais dans les faits, rien ne permet de dire si c'est vraiment le cas, car derrière la pandémie se cachent de nombreux tabous, tout comme des enjeux politiques importants, ce qui explique la prévalence de la raison d'État (la Chine en est un parfait exemple). Parler de la stabilisation de la pandémie du sida est aléatoire, mais le sida reste une pandémie, ce qui explique que l'OMS reste vigilante. Ce qui est certain, c’est que les chiffres de la pandémie restent très élevés et qu'elle a toujours un impact majeur, surtout en Afrique. Sans doute, l'ampleur de la pandémie est-elle sous-estimée, tout comme les chiffres peuvent aussi correspondre à la réalité. Dans le monde, l'Union sud-africaine semble être l'un des rares pays où le sida fait des ravages à communiquer en toute transparence des chiffres et des données qui correspondent à la réalité. Dans ce pays, le système de santé est performant, et de plus, il y a de nombreux hôpitaux, contrairement à d'autres pays africains qui en sont dépourvus, par exemple l'Éthiopie, pays très pauvre, qui malgré sa bonne volonté a du mal à donner des chiffres exacts sur l'impact du sida, en ce pays de plus de80 millions d'habitants.
L'épidémie s'étend enAsie rapidement (plus d'un million de personnes ont été nouvellement contaminées dans cette région) et poursuit son expansion en Europe orientale. En s'étendant aux pays les plus peuplés du monde, elle peut avoir des conséquences potentiellement catastrophiques. Alors que dans les premières années elle touchait principalement les consommateurs de drogues injectables, les hommes homosexuels et travailleurs sexuels ainsi que leurs partenaires, ce n'est plus le cas aujourd'hui où la majorité des contaminations sont hétérosexuelles[25].
Dans les pays occidentaux, la prévalence de la séropositivité au VIH a quelque peu diminué, grâce aux campagnes de sensibilisation, ainsi que dans les pays d'Afrique centrale. Par exemple, enOuganda[26], elle est passée de 30 % en 1995 à 5 % en 2003. Néanmoins, parmi certaines parties de la population telles que les jeunes homosexuels, le taux d'infection montre de légers signes d'un possible retour à la hausse. Cela constitue un problème majeur pour les professionnels de la santé publique. Le sida demeure également extrêmement problématique en ce qui concerne lestravailleurs du sexe et lestoxicomanes. Le taux de décès a considérablement chuté, à la suite de l'utilisation destrithérapies qui se sont avérées très efficaces, sans toutefois jamais arriver à le guérir (selon le rapport 2004 d'ONUSIDA, il y a en 2003 environ 580 000 personnes séropositives au VIH en Europe de l'Ouest).
Selon l'UNICEF[27], 530 000 enfants de moins de15 ans ont été infectés par le VIH en 2006, essentiellement par transmission mère-enfant, malgré les progrès faits en Afrique, notamment dans le Sud et l'Est dans la prévention de ce type de transmission. 50 % des bébés infectés mourront avant d'avoir deux ans s'ils ne sont pas traités. Le nombre de femmes infectées est plus élevé que celui des hommes. En Afrique, les antirétroviraux (ARV) manquent toujours : 9 % des femmes enceintes séropositives au VIH en ont reçu en 2005 dans les pays pauvres ou moyennement riches, pour empêcher la transmission du VIH au bébé, contre 3 % en 2003.
Toutefois, dans lespays en développement (surtout en Afrique sub-saharienne), les conditions économiques et le manque de campagnes de sensibilisation ont contribué à maintenir des taux d'infection élevés. Certains pays d'Afrique comptent actuellement jusqu'à 25 % de leur population active séropositive au VIH.
Si ces populations atteignaient effectivement le stade sida, elles deviendraient inaptes au travail et nécessiteraient des soins médicaux intensifs. De telles situations pourraient, à l'avenir, provoquer dans la région l'effondrement de certaines sociétés, la chute de gouvernements, augmentant d'autant plus la détresse de ces pays.
Pendant des années, nombre de ces gouvernements ont nié l'existence de ce problème, et commencent seulement à rechercher des solutions. Le manque de soins médicaux adéquats, l'ignorance vis-à-vis de la maladie et de ses causes, ainsi que le manque de moyens financiers pour éduquer et soigner sont actuellement les principales causes de décès par le sida dans lespays en développement.
Pour l'essentiel, la rapidité de diffusion du VIH dans ces pays est due aux coinfections VIH et virus de l'Herpès (HSV). Ce dernier favorise, lors des rapports sexuels, la transmission du VIH, en particulier la transmission hétérosexuelle en rendant les muqueuses génitales davantage perméables aux virus.
En France, les statistiques de 2010 dénombrent 7 000 à 8 000 nouvelles contaminations par an. Dans 40 à 50 % des cas, le virus est contracté dans le cadre de relations sexuelles homme-homme (HSH), témoignant de ce que l'épidémie n'est pas encore contrôlée dans cette population (le nombre de nouveaux diagnostics chez les HSH a augmenté par paliers, puis s’est stabilisé depuis 2010 autour de 2 400 cas). Font suite par ordre d'incidence, les personnes d'origine d'Afrique subsaharienne et les usagers de drogues par voie intraveineuse. Le taux d’incidence est estimé à 39 pour 100 000 en Île-de-France et à 11 pour 100 000 pour le reste de la Métropole. La majorité des découvertes de séropositivité en 2011 (72 %) correspondent à des personnes de 25 à49 ans[30].
Diagnostic
En2009 enFrance, il était estimé qu'un tiers des séropositifs ne connaissaient pas leur statut sérologique[31]. Il n'y a pas de dépistage obligatoire, si ce n'est lors d'un don de sang, de sperme ou d'organe, ainsi que lors d'une fécondation in vitro. Il est proposé lors des tests à passer avant la grossesse. Chacun est libre de se poser la question de son propre statut sérologique vis-à-vis du VIH et de subir un test de dépistage.
Souvent la primo-infection est silencieuse et l'infection par le VIH passe inaperçue jusqu'à ce que le sida apparaisse ou qu'un test de séropositivité soit effectué.
Les signes cliniques de l'infection par le VIH varient selon lestade de la maladie. Dans son livreDes Virus et des Hommes, le professeurLuc Montagnier indique que cette maladie n'a aucun symptôme spécifique constant.
Les symptômes de la primo-infection sont peu spécifiques. Ils apparaissent entre une et six semaines après la contamination, sous forme d'un syndromepseudogrippal, oumononucléosique. Lafièvre est quasi constante, accompagnée decéphalées, demyalgies, d'asthénie. Les signes cutanéomuqueux associés sont uneangine érythémateuse ou pseudomembraneuse comme dans lamononucléose infectieuse, et uneéruption cutanée maculopapuleuse à type d'exanthème roséoliforme touchant essentiellement le tronc et la face. Peuvent s'y associer des ulcérations cutanéomuqueuses superficielles, surtout génitales et buccales.
Dans plus de la moitié des cas, apparaissent au cours de la deuxième semaine desadénopathies multiples, cervicales, axillaires et inguinales. Des manifestations digestives à type de diarrhée avec douleurs abdominales sont présentes dans un tiers des cas. La durée d'évolution d'une primo-infection est en moyenne de deux semaines. En l'absence de dépistage précoce et donc de traitement, tant prophylactique que curatif, de nombreux patients découvrent leur séropositivité au VIH au stade sida, à l'occasion de l'apparition d'unemaladie opportuniste. La liste en est longue : atteintes pulmonaires (pneumocystose,tuberculose, pneumopathie interstitielle lymphoïde,lymphome), digestives (diarrhée,cryptosporidiose), neurologiques (toxoplasmose cérébrale, démence à VIH,méningites), dermatologiques (sarcome de Kaposi,dermite séborrhéique), oculaires (rétinite à cytomégalovirus qui peut entraîner une cécité).
Le diagnostic de l'infection par le VIH fait appel à la détection dans le sang des patients desanticorps dirigés contre le VIH. C'est la recherche deséropositivité au VIH, qui est un signe de l'infection ; mais l’absence de séropositivité au VIH ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu une contamination (ce qui peut être le cas au tout début de l'infection).
La législation française actuelle exige l'utilisation de deux trousses sérologiques différentes lors du test de dépistage, car letest Elisa, s'il présente une sensibilité de 99,9 % (c'est-à-dire qu'il ne passera pas à côté d'une personne infectée), peut donner des résultats faussement positifs, en particulier lors de grossesses multipares[9], lors de maladie grippale, chez les porteurs de facteur rhumatoïde, etc. Deux tests différents sont donc réalisés issus de deux laboratoires différents. Ces tests sont destests à limite, c'est-à-dire que la séropositivité au VIH est déclarée si le taux d'anticorps dépasse une certaine valeur fixée par le fabricant du test.
Afin d'éliminer le risque de résultat faussement positif, la séropositivité au VIH sera confirmée par un second prélèvement pour confirmation par unWestern blot (immunoblot). Le malade est considéré comme séropositif au VIH si des anticorps dirigés contre les protéines constitutives du virus et contre les protéines internes du virus sont observés.
Il est également à noter que les tests de séropositivité au VIH dans les pays en voie de développement se réduisent le plus souvent à un seul test Elisa effectué auprès des femmes enceintes, qui constituent les populations les plus faciles à dépister à l'hôpital.
Les tests de dépistage (Elisa) peuvent se révéler faussement positifs chez les personnes atteintes de lupus (ainsi que d'autresmaladie auto-immunes tel qu'il a été confirmé au congrès de Yokohama en 1994) mais cela ne se retrouve généralement pas pour les tests de confirmation (Western blot)[34]. Pendant les mois qui suivent une vaccination anti-grippale (deux à cinq mois), le dépistage peut également se révéler faussement positif dans certains cas, y compris pour les tests de confirmation.
La quantification parPCR (Réaction en chaîne par polymérase) de l'ARN viral plasmatique est le test permettant de suivre l'intensité de la réplication virale dans l'organisme infecté et est appelécharge virale. Ce test, couplé à la mesure du taux de lymphocytes T CD4+, est utilisé pour suivre l'évolution virologique d'un patient avant ou après la mise sous traitement. Il ne peut être utilisé comme seul moyen de diagnostic.
On considère qu'une variation de la charge virale n'est significative qu'au-delà de 0,5 log, soit des variations d'un facteur (multiplication) de 3,6 environ à la hausse ou à la baisse. La charge virale est exprimée encopies parml.
Évolution de la charge virale et du système immunitaire
L'évolution du sida dans le temps.
Les valeurs temporelles de la phase de latence clinique (ou phase asymptomatique) ne sont qu'une moyenne. Cette phase peut en effet aussi bien durer 1 an que 16, selon l'individu[36].
Il n'existe à l'heure actuelle pas de traitement permettant de guérir du sida, malgré l'existence de traitements comme lestrithérapies antirétrovirales qui permettent de contenir l'action du virus avec plus ou moins d'efficacité ; de nombreux morts sont déplorés chaque jour en particulier dans lespays en développement où ces traitements sont difficilement accessibles en raison de leur coût. Des recherches continuent pour la mise au point d'unvaccin, mais les progrès dans ce domaine sont lents. La prévention est donc essentielle.
Les traitements n'étaient généralement pas prescrits au début de la séropositivité au VIH, car ils présentent des effets indésirables, ainsi qu'une certaine toxicité[37].
Depuis 2016, l'OMS recommande le Traitement Anti Rétroviral (TAR) à vie pour toute personne infectée par le VIH, sans exception (même les enfants pour femmes allaitantes), indépendamment du stade clinique de la maladie et de son niveau de CD4[38]. D'autres sources également[39]. L'OMS recommande également le dépistage immédiat des infections potentiellement mortelles comme la tuberculose et la méningite à cryptocoque en vue de leur prévention[38].
L'objectif premier d'un traitementanti-rétroviral est de maintenir le nombre deCD4 au-dessus de 500/mm³. Pour atteindre cet objectif, un traitement anti-rétroviral doit maintenir une charge virale plasmatique au-dessous de 50 copies/mL. Ceci a pour effet de réduire la morbidité du VIH, d'améliorer le profil de tolérance clinique et biologique ainsi que la qualité de vie[40].
Les principaux effets indésirables à court terme des multithérapies s'atténuent généralement rapidement : fatigue, maux de tête, troubles digestifs (nausées, diarrhées), fièvre ou plaques rouges sur la peau. Après plusieurs mois de traitement, unelipodystrophie (graisse disparaissant du visage pour aller sur le ventre pour les hommes et les cuisses pour les femmes), desdyslipidémies (augmentation ducholestérol et destriglycérides) ; ainsi qu'une perturbation dumétabolisme glucidique (mauvaise assimilation dusucre) peuvent survenir. Certains de ces effets indésirables peuvent être atténués par uneactivité physique adaptée[41] ou une adaptation des traitements médicamenteux.
Une fois le traitement commencé, il doit être poursuivi avec une très grande régularité (une mauvaise observance peut rendre le virus « résistant »). Les tentatives d'arrêt des traitements n'ont pour l'instant pas donné de résultats probants[42].
Au cours d'une grossesse, le risque de transmissionde la mère à l'enfant est de 20 % à 40 %. Un traitement antirétroviral associé à la césarienne et à l'allaitement artificiel permet de réduire le risque de transmission à moins de 1 %. La durée courte du travail et le délai court de prise en charge après la rupture de la poche des eaux sont des facteurs de protection contre la transmission maternofœtale. Les dernières recommandations favorisant l'allaitement maternel complet jusqu'à l'âge de9 mois au moins proviennent d'études très récentes qui montrent que celui-ci réduit le taux de transmission à 4 %[10],[11],[12].
L'espérance de vie actuelle sous traitement chez le sujet jeune infecté peut dépasser35 ans[43].
Guérison : trois cas dans le monde
En2012, l'Américain Timothy Brown (surnommé le « patient de Berlin »)[44] est le premier cas connu de guérison du VIH. Il aurait été soigné indirectement à la suite d'unegreffe de moelle osseuse alors qu'il était atteint d'uneleucémie en 2007[45].
En2019, l'opération est reproduite sur une deuxième personne, qui a également connu une rémission durable du VIH-1. Le patient de Londres ainsi que lepatient de Berlin ont subi des transplantations de cellules souches de donneurs porteur d'une mutation du gèneCCR5 rendant inopérant un récepteur du VIH. La mutation du gène du CCR5 en question empêche le virus de pénétrer dans les cellules hôtes, ce qui rend les porteurs de cette mutation résistants au virus du sida. Cette mutation génétique n'est présente que chez 1 % de la population mondiale[46].
Le, un troisième cas de guérison est annoncé au travers d'une publication dansNature Medicine. Comme pour les deux cas précédents, le traitement a consisté en une greffe de moelle osseuse. Le patient, dénommé le « patient de Düsseldorf », a également guéri d'une leucémie[47].
Vers une éradiction de l'épidémie, puis du virus
En 2016, l'OMS annonce une stratégie d’élargissement de l’accès au traitement ambitionnant de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030[38],[48].
Début juillet 2019, des chercheurs américains parviennent à éliminer définitivement le virus chez des souris infectées, une première mondiale, même si la perspective d’une application chez l’homme n’est pas encore en vue. Cette prouesse repose sur une double approche novatrice : l’utilisation du système d’édition génétiqueCRISPR d’une part, et le recours à une technique appelée LASER ART, qui permet de libérer les médicaments plus lentement[49],[50],[51],[52].
Un accès encore inégal aux traitements dans le monde
Le sida, qui a touché des populations riches, a fait l'objet d’investissements de recherche très important et de résultats remarquablement rapides (première trithérapie en 1995). Contrairement aux idées reçues, et grâce notamment à l’action des associations de patients et de certaines institutions, ONG, lobbys, etc., des traitements auparavant hors de prix sont devenus accessibles en Afrique, pour environ la moitié des malades, alors qu’en Europe et aux États-Unis, les prix des mêmes traitements sont restés stables. Sur ce sujet plus général du marché pharmaceutique des pandémies, l’action des gouvernements peut, elle aussi, être primordiale. Mais les grands laboratoires pharmaceutiques pratiquent parfois des marges bénéficiaires irrationnellement abusives, tout à fait déconnectées du coût réel de développement et de fabrication de ces médicaments[53].
Le, l'instanceONUSIDA affiliée auxNations unies a publié un rapport décrivant que 21,7 millions sur 36,9 millions des séropositifs dans le monde ont accès aux traitements, soit presque 3 séropositifs sur 5. Il s'agit de la proportion la plus élevée jamais atteinte. Le directeur exécutif de l'ONUSIDA,Michel Sidibé, a cependant rappelé l'insuffisance des financements qui pourrait conduire à des résultats moins bons dans le futur. Sidibé a signalé que de fortes disparités demeurent : certains pays inquiètent, comme leNigeria,« qui représente à lui seul environ la moitié de toutes les nouvelles infections d'Afrique de l'Ouest » ou comme laRussie qui voit l'épidémie se généraliser au sein de sa population. Aussi, la lutte contre le virus chez les enfants est jugée insuffisante par le directeur exécutif malien de l'ONUSIDA, avec« plus de 50% des enfants qui n'ont pas accès aux traitements » et 110 000 décès constatés en 2017 parmi eux[54].
Un panneau routier avertit de l'infection par le SIDA : « Le sida tue. Ensemble stoppons le sida. » (route deBamako pourSégou, auMali, en 1996).
Les divers modes de transmission du VIH sont désormais parfaitement connus. Il n'existe, à ce jour, aucunevaccination efficace contre le sida. La prévention est donc fondamentale et le préservatif reste actuellement le meilleur moyen[55].
Malgré la large diffusion d'informations sur la maladie et la prévention, certaines personnes ont néanmoins des comportements à risque (voir articleprise de risque du sida), ce qui nécessite des actions deprévention. Plusieurs enquêtes épidémiologiques ont mis en évidence un relâchement des comportements de prévention dans les pays occidentaux, tout particulièrement dans le cadre de la transmission sexuelle du VIH, alors que la transmission du VIH chez les usagers de drogues intraveineuses a nettement diminué et que la transmission par transfusion est devenue pratiquement nulle en Europe.
Contamination sexuelle
Préservatif externe.
Les rapports réceptifs sont plus à risque que les rapports insertifs, et les rapports anaux réceptifs sont ceux qui comportent le risque de transmission le plus élevé. Selon le ministère de la Santéfrançais, la probabilité de transmission[56] par acte varie de :
0,5 % à 3 % dans le cas de rapport anal réceptif
0,01 % à 0,185 % dans le cas de rapport anal insertif
0,03 % à 0,07 % dans le cas de rapport vaginal réceptif
0,02 % à 0,05 % dans le cas de rapport vaginal insertif
Ces quatre types de rapports sont classés à haut risque dans le document cité en référence, alors que les rapports oraux réceptifs ou insertifs avec ou sans éjaculation sont tous classés à faible risque, mais sans estimation chiffrée du risque réel[57].
Les infections sexuellement transmissibles (IST) favorisent la transmission du virus VIH par les micro-ulcérations et l'inflammation qu'elles entraînent localement. Répondent à cette définition lasyphilis, lagonococcie, la chlamydiose (CT), l’herpès virus (HSV), la papillomatose et la trichomonase. Être déjà séropositif pour le VIH ne protège pas d'une surinfection VIH par une nouvelle souche virale potentiellement plus virulente.
Les personnes séropositives au VIH ne souffrant d’aucune autre MST et suivant un traitement antirétroviral efficace, c'est-à-dire ayant une virémie indétectable depuis au moins six mois, ne risquent de transmettre le VIH par voie sexuelle que de façon négligeable, avec un risque inférieur à 1 sur 100 000[58].
Préservatif masculin ou féminin
Lors d'une relation sexuelle, seuls lespréservatifs, qu'ils soient masculins ou féminins, protègent du VIH et des principales infections sexuellement transmissibles. Ils doivent être utilisés lors de tout rapport sexuel avec pénétration (qu'elle soit vaginale, anale ou buccale), avec un partenaire séropositif ou dont le statut sérologique est inconnu.
La condition pour l'efficacité du préservatif masculin est qu'il soit utilisé correctement à chaque rapport. Les lubrifiants à base de corps gras, comme la vaseline, des pommades ou des crèmes, voire du beurre, doivent être proscrits, car ils fragilisent les préservatifs enlatex et augmentent les risques de rupture. Il faut leur préférer des lubrifiants à base d'eau. Il est préférable d'utiliser un préservatif non lubrifié pour la fellation. Il est par ailleurs indispensable de vérifier sur la pochette du préservatif l'inscription de la date de péremption et d'une norme reconnue (CE-EN 600 pour l'Union européenne).
Le préservatif féminin représente une alternative au préservatif masculin. Il est enpolyuréthane — ce qui autorise les lubrifiants à base de corps gras ou aqueux — avec un anneau externe et interne. Il se place à l'intérieur du vagin grâce à un anneau souple interne. Il peut être mis en place dans le vagin ou dans l'anus quelques heures avant un rapport sexuel, et n'a pas besoin d'être retiré tout de suite après le rapport, à l'inverse du préservatif masculin. Le principal obstacle à sa diffusion reste son coût élevé.
L'usage du préservatif permet une diminution du risque d'infection[59],[60],[61].
Selon trois études du début des années 2000 aujourd'hui controversées, lacirconcision permettrait de réduire la propagation du sida de 38 % à 66 % lors des rapports vaginaux pour le partenaire masculin[62] dans les pays à haut risque de transmission. Pour autant, un éventuel bénéfice de la circoncision n'a pas pu etre vérifié lors d'études a très grandes échelles sur d'autres populations telles qu'au Canada[63], au Danemark[64]. L'hypothèse de cette réduction des risques d'infections fut avancée dès 1986[65],[66], puis confirmée au cours des années 2000 par troisessais contrôlés randomisés[1],[67],[68],[69] mais qui sont aujourd'hui questionnés sur la méthodologie, l'éthique, et les résultats obtenus[70]. Fortes de ces résultats, en, l’OMS etONUSIDA ont indiqué que lacirconcision médicale est une stratégie additionnelle dans la lutte contre l’épidémie de sida dans les zones qui connaissent une épidémie généralisée du virus (prévalence supérieure à 3 %) et où sa transmission est essentiellement hétérosexuelle[71].
L'usage de drogue peut permettre la contamination par le partage de seringues par exemple, avec au moins une personne infectée, mais de plus certaines drogues peuvent avoir en elles-mêmes une action nocive sur le système immunitaire ; le risque pour la santé peut donc être double. Là encore, certains prônent l'abstinence, tandis que d'autres, jugeant cette position peu réaliste, préfèrent mettre à la disposition des toxicomanes un matériel stérile ou des traitements de substitution.
Le partage et la réutilisation de seringues usagées et souillées par du sang contaminé constituent un risque majeur de contamination par le VIH, mais aussi par les virus deshépatites B et C. En France, des mesures deréduction des risques sanitaires ont été mises en place : vente libre de seringues (depuis 1987), trousses de prévention contenant le matériel nécessaire pour réaliser une injection à moindre risque, mise en place d'automates de distribution et de récupérateurs de seringues, offre detraitements de substitution par voie orale.
Le risque d'infection par le virus du sida peut être augmenté lorsque la personne à l'origine de la contamination est porteur duVIHet d'un virus de l'hépatite (A, B ouC)[réf. nécessaire]. Dans ce cas très particulier, la surinfection simultanée est même à envisager (voirtest VIH).
Pour prévenir ces contaminations, il est essentiel de ne pas partager le matériel d'injection ou d'inhalation (seringues, cotons, cuillères et cupules, eau de dilution de la drogue, mais aussi pailles et pipes àcrack, surtout si elles sont ébréchées). Le matériel d'injection doit être à usage unique.
L'efficacité de ces mesures reste toutefois controversée. Une étude datant de 1997[74] indique qu'à Montréal, ceux qui participaient aux programmes « seringues stérilisées » auraient eu un taux de transmission plus élevé que ceux qui n'y participaient pas. Des associations de lutte contre la drogue reprochent à ces mesures de rendre la toxicomanie plus accessible et de ne pas insister suffisamment sur les possibilités de désintoxication. À leur avis, résoudre le problème de la drogue éliminerait l'un des modes de transmission du sida.
Prévention par l'éducation
L’éducation contribue à l’acquisition de connaissances et de compétences personnelles qui sont essentielles pour prévenir le VIH. Dans les pays où il existe une épidémie généralisée de VIH, le secteur de l’éducation participe également à l’atténuation des effets du SIDA sur les élèves, le personnel éducatif, leurs familles et leurs communautés[75]. Il est important de suivre et d’évaluer le rôle de l’éducation face à l’épidémie de VIH afin que les pays améliorent la qualité de leurs politiques et de leurs programmes en milieu scolaire[76].
L’instrument des politiques et des engagements nationaux, ainsi que les enquêtes de population sont, respectivement, des outils de mesure et des sources de données pour surveiller les aspects de la réponse du secteur de l’éducation au VIH et au SIDA qui ne peuvent être évalués via le SIGE ou des enquêtes en milieu scolaire[77]. Par exemple, les bureaux nationaux de statistique sont généralement responsables des données démographiques[76].
Traitement préventif
Un agent rétroviral, leténofovir (l'emtricitabine/ténofovir) est la seule molécule utilisable à titre préventif. Déjà prescrite aux personnes séropositives dans le cadre d'une thérapie médicamenteuse, elle est également proposée pour les personnes particulièrement exposées au virus, comme les homosexuels séronégatifs n'utilisant pas le préservatif et ayant des partenaires multiples, ou encore pour les couples dits "sérodiscordants" (une personne séronégative et une personne séropositive sous traitement). Cet agent est autorisé en France et aux États-Unis pour la prévention du risque, même s'il est indiqué de continuer l'utilisation du préservatif. Les études menées aux États-Unis, notamment, indiquent des taux d'efficacité variant entre 50 et 100%[78] selon les posologies.
Depuis 2016, l'OMS recommande le Traitement Anti Rétroviral (TAR) pour les individus non infectés par le VIH mais exposés à un risque plus élevé de contamination, par exemple ans les couples sérodiscordants (un partenaire infecté et l’autre non), les consommateurs de drogues par injection, etc. Ceci permet de limiter, mais pas de supprimer, les risques de contamination sans usage de préservatif sous certaines conditions : les partenaires s'engagent sur la fidélité, le séropositif doit avoir une charge virale indétectable depuis au moins6 mois et ne jamais manquer de prise de médicament selon les conseils du médecin. Dans ces conditions, le risque de contamination reste présent, à hauteur de 4 %[38],[79]. Ces conditions sont définies par leConseil Supérieur de la Santé de Belgique dans le cadre d'un Plan VIH 2014-2019[80]. Ce concept doit faire partie d'une prévention globale intégrée (prévention primaire, dépistage et prise en charge) qui fait intervenir le traitement comme outil de prévention. L'utilisation du préservatif et du lubrifiant, la distribution de seringues stériles et l'éducation à la sexualité et à la prévention desinfections sexuellement transmissibles restent néanmoins les éléments clés de la prévention pour tous les groupes à risques (les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, les personnes migrantes, personnes vivant avec le VIH, adolescents, travailleurs du sexe, personnes qui s’injectent des drogues et détenus).
Autre
Laposition de l'Église catholique sur la question met en exergue l'importance d'une sexualité ordonnée pour lutter contre le sida. La contraception, toujours identifiée comme empêchant de vivre l'acte sexuel dans toutes ses dimensions, n'est pas considérée comme une solution « véritable et morale »[81]. Cependant, la contraception peut être parfois tolérée selon leprincipe de gradualité.
Trois minutes de silence en hommage aux personnes mortes du sida lors de lamarche des fiertés de Paris 2018
Les premiers signes de l'épidémie remontent à la fin des années 1970, lorsque des médecins deNew York et deSan Francisco, à l'instar deLinda Laubenstein ou Paul Volberding, s'aperçoivent que beaucoup de leurs patients homosexuels souffrent d'asthénie, de perte de poids et parfois même de forme rare et atypique decancer (comme lesarcome de Kaposi)[82]. L'existence d'un problème sanitaire est avérée en juillet1981 lorsque leCentre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) d'Atlanta relève une fréquence anormalement élevée de sarcomes de Kaposi, en particulier chez des patients homosexuels[83],[84]. La maladie est d'abord connue sous le nom de « gay pneumonia » ou « gay cancer », GRID (Gay-Related Immune Deficiency) ou encoregay compromise syndrome aux États-Unis. Ces diverses appellations s'avérèrent inappropriées dès que s'affirma l'universalité de la maladie : à l'été 1982, débuta aux États-Unis l'usage du sigle AIDS, qui signifia d'abordAcquired Immune Deficiency Syndrome puisAcquired Immunodeficiency Syndrome. Le termeAIDS avec la notion d’Acquired (acquis) sont réputés être donnés par le chercheurBruce Voeller, mort lui-même d'une complication liée à cette maladie[85].
À la fin de 1981, le Bureau d'épidémiologie du Ministère de la santé nationale et du bien-être social du Canada demandait auBureau de la traduction du gouvernement canadien l'équivalent français du terme « acquired immune deficiency syndrome » ou « AIDS ». Ces deux appellations apparaissaient dans un communiqué diffusé par leCenter for Disease Control (CDC) d'Atlanta, aux États-Unis. Or, conformément à laPolitique sur les langues officielles en vigueur au Canada, tout bulletin émis par un ministère fédéral devait être diffusé simultanément en anglais et en français. Le Bureau d'épidémiologie devait donc absolument trouver le terme correct pour décrire cette réalité en français. À l'époque, aucun ouvrage médical francophone ne traitait de ce syndrome, exception faite d’un rapport qui faisait mention des travaux deLuc Montagnier de l'Institut Pasteur, en France, où il était question d’« immuno-dépression acquise » et de « déficience immunitaire acquise ».
L’experte duBureau de la traduction en matière de terminologie médicale, Sylvie DuPont établit avec son interlocuteur du ministère de la Santé qu'il s'agissait toutefois d'un syndrome, c'est-à-dire d'un ensemble de symptômes constituant une entité clinique. Le Ministère de la santé souhaitait également trouver un sigle, de préférence aussi simple à l'usage que le « AIDS » anglais. En manipulant les composantes du syntagme, elle proposa différents équivalents, dont « syndrome d'immunodéficience acquise » qui pouvait être abrégé en l'acronyme « sida ». Au fil des ans, ce terme est passé dans l'usage et a subi une dernière transformation : depuis la fin des années 1980 on utilise la graphie « sida » plutôt que « SIDA »[86],[87],[88], d'autant que le terme est devenu un nom commun dans les dictionnaires de françaisPetit Larousse etPetit Robert.
Pour désigner la personne atteinte de sida, le terme « sidatique » avait été proposé, conformément aux règles de dérivation néologique et à l'exemple du terme « trauma » qui donne traumatique, traumatisé, traumatisant, traumatologie, etc. Toutefois, ce terme ayant été malencontreusement utilisé dans un contexte discriminatoire parJean-Marie Le Pen, en 1987, et le terme ainsi connoté n'a plus été employé[89]. La ministre française de la santé de l'époque,Barzach, avait donc commencé à utiliser le terme « sidéen » lors des conférences de presse[réf. souhaitée]. Puisque la presse écrite française jouit d'une plus grande diffusion à l'échelle internationale,c'est ce terme qui est progressivement entré dans l'usage[réf. nécessaire].
L'origine virale ne fut pas d'emblée évoquée, et l'hypothèse d'une intoxication par des produits comme lespoppers (stimulants sexuels contenant dunitrite d'amyle) a pu être émise au début, car les six premiers malades en avaient tous été de gros consommateurs[90]. De même, l'identification du virus responsable a été difficile, beaucoup de scientifiques parlant d’HTLV comme cause de l'épidémie. C'est à la même période que de nombreux transfusés sontcontaminés par des lots desang contenant le VIH. En quelques années, le virus va s'étendre pour finir par toucher toutes les couches de la population.
En, l'équipe du professeurJean-Claude Chermann etFrançoise Barré-Sinoussi qui travaille à l'Institut Pasteur sous la direction de Luc Montagnier, isole un virus étroitement associé au sida[91],[92] ; à ce stade, cependant, le lien entre le LAV (Lymphadenopathy Associated Virus) et le sida n'est pas clairement établi par l'équipe de Luc Montagnier.
Certaines personnes ou groupes ont remis en question le lien de causalité entre le VIH et le sida, voire nié l'existence du virus[96],[97]. Le virologistePeter Duesberg, dont les travaux ont depuis été contredits[98], soutient que le sida est causé par la consommation à long terme de drogues ou d'antirétroviraux.
EnAfrique du Sud ce point de vue a été repris pendant un temps par le gouvernement et, plus particulièrement, son président de l'époque,Thabo Mbeki. C'est pourquoi il a convoqué une conférence contradictoire entre les tenants de la position officielle et ceux soutenant des hypothèses alternatives, en demandant une réévaluation[99]. Il a également remis en cause l'innocuité de certains antirétroviraux, tels l'A.Z.T., et présenté la pauvreté comme origine du sida[100]. Malgré cela, l'Afrique du Sud a été un moteur dans le développement légal desgénériques, en contournement de la position dominante des grandslaboratoires occidentaux[101]. Malgré la réticence du gouvernement à fournir des médicaments aux séropositifs au VIH et sous la pression intérieure et internationale, les fonds consacrés à la lutte contre le sida n'ont cessé d'augmenter, atteignant leur point d'orgue aux campagnes nationales de traitement gratuit annoncées en2003, mais peu développées depuis[100]. Les délais dans l'accès aux soins et aux traitements mais aussi dans la prévention sont ainsi imputés à ces attitudes controversées, même si de nombreux autres facteurs peuvent légitimement être invoqués pour expliquer que l'Afrique du Sud soitun des pays les plus touchés par le sida.
En réaction à ces controverses, laDéclaration de Durban entend rappeler que les preuves que le sida est causé par le VIH sont claires, sans ambiguïté et conformes aux plus hauts standards de la science[104].
Les VIH font partie d'un groupe de virus entraînant des maladies semblables au sida chez les primates, lesvirus de l'immunodéficience simienne (VIS). Les différents virus humains (VIH) sont le résultat de la transmission à l'Homme de différents virus auXXe siècle, notamment des VIS deschimpanzés (pour les VIH-1) et desmangabeys (probablement, pour les VIH-2). Bien que les VIS n'infectent habituellement pas l'Homme, certaines mutations, dont quelques-unes ont été identifiées[105], ont permis ces transmissions. Le mode exact de transmission n'est pas connu, mais il aurait pu s'agir, par exemple, d'une contamination par voie sanguine lors du découpage d'animaux infectés[106],[107].
Les études scientifiques suggèrent que VIH-1 est apparu dans lebassin du Congo dans les années 1920[108]. À cette époque, le développement économique du Congo belge s'est accompagné d'un développement des liaisons ferroviaires et d'une forte croissance de la population de Kinshasa, ce qui pourrait avoir favorisé la propagation du virus[109]. Le premier échantillon recensé du VIH fut recueilli en1959 à Léopoldville (aujourd'huiKinshasa), dans l'actuelleRépublique démocratique du Congo. Parmi les premiers échantillons recueillis, le cas d'unAméricain homosexuel en1969 et d'unmarin hétérosexuel norvégien en1976[110].
Au début de l'épidémie, des recherches ont été entreprises pour déterminer lepatient zéro qui aurait propagé le virus aux États-Unis. Pendant un temps les soupçons se sont portés surGaëtan Dugas, un steward canadien homosexuel qui est mort le[111],[112]. Une étude fait remonter l'entrée du VIH aux États-Unis vers1969[113].
Pandémie
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Dans les années 1980, le sida se transforme en unepandémie. Il y a eu, entre 1981 et 2006, environ25 millions de morts dus aux maladies en rapport avec le sida[114]. En2007, l'épidémie semble marquer le pas, le nombre de séropositifs au VIH ayant sensiblement diminué de38,6 millions en2006 à33,2 millions de personnes séropositives au VIH[115]. L'ONUSIDA indique cependant que cette diminution provient d'une meilleure utilisation des outils statistiques, et met en garde contre un optimisme exagéré.
Les principales victimes sont actuellement les habitants des pays en voie de développement. Les raisons sont multiples et varient d'un pays à l'autre :tourisme sexuel pour l'Asie du Sud-Est, absence d'information de la population sur les facteurs de risque de transmission (notamment enAfrique subsaharienne), convictions religieuses interdisant l'utilisation des moyens de protection tels que lepréservatif, refus de l'abstinence ou relations hors mariage, manque de moyens ou de volonté pour faire de la prévention et informer les populations (principalement enAfrique et enAsie), voire refus d'admettre les faits.[réf. nécessaire] EnChine, le marché du transfert de sang (connu comme l'"économie du plasma") contamine des millions de citoyens. Dans la province duHunan, alors dirigée parLi Changchun, 1,3 millions d'habitants ayant donnés leur sang de de mauvaises conditions sanitairesauraient été contaminé par le VIH[116].
Dès le début de l’épidémie, les médias font du sida l’un des sujets centraux de leur couverture. Ainsi, en France, dès 1986, les sources médiatiques deviennent un élément central de la prévention mise en place par l’État : publicité pour les préservatifs, campagne de prévention « le Sida, il ne passera pas par moi ». Cette campagne utilise une variété de médias, tels que la télévision, le minitel ou encore la radio, afin de toucher le plus grand nombre[120]. Le message transmis est que la maladie ne faisant pas exception du genre, du sexe, de l’orientation sexuelle ou encore de la richesse, tout le monde peut être touché et ne doit être en aucun cas mis à l’écart[120].
Ces campagnes ont également l’objectif de lever des fonds, afin de venir en aide aux personnes touchées et trouver des solutions médicales pour contrer la maladie.
Les campagnes gouvernementales utilisent les médias les plus populaires comme la télévision et la radio, aux meilleures heures d’audience. Par exemple en Suisse, l’un des pays les plus touchés d’Europe, afin que la campagne nationale soit la plus utile possible, l’État recommande des messages permanents détenant des informations centrales à mentionner dans chaque intervention « l’usage de préservatif », « la fidélité » et la « non-entrée dans la toxicomanie »[121].
Impact négatif sur la compréhension du sida
Toutefois, les médias participent également à la propagation d’informations erronées, au début de l’épidémie. Les moyens de transmission de la maladie étant peu connus au début des années 1980, certaines personnes n’étant pas issues de la communauté scientifique, mais plutôt de milieux religieux, comme des pasteurs, sont invitées à s’exprimer sur le sujet, ce qui engendre des croyances de transmission par contact physique ou par contact buccal[réf. nécessaire]. Ces informations ont pour conséquence la montée de la peur dans la société, mais aussi la stigmatisation des homosexuels, qui sont accusés d’être à l’origine de l’épidémie. Ainsi, la télévision américaine présente des médecins partager leur volonté d’isoler les homosexuels pour amoindrir l’épidémie[réf. nécessaire].
Un manque important de couverture médiatique est à noter dans les régions du tiers monde, pourtant très touchées par le virus, alors qu’il est l’un des sujets dominants dans les médias occidentaux. L’Afrique subsaharienne reste la zone du globe la plus concernée (la probabilité pour un adulte d’y attraper le sida est alors 125 fois supérieure à celle des États-Unis[122]). Mêmes si certaines sources médiatiques internationales informent tout de même sur cette région, certains n’y voient qu’une volonté de renforcer les stéréotypes traditionnels associés à l’Afrique, donc d’un territoire instable économiquement et politiquement, déjà enclin à la famine et au non-respect des droits de l’homme. Cette situation a pu renforcer, en Occident, la compréhension de l’Afrique comme un continent incapable de s’autogouverner et de légitimer alors des politiques internationales controversées[122].
Implication de célébrités
Elizabeth Taylor est la première star à s'impliquer dans la lutte contre le sida à la suite du choc que créa le décès de son ami Rock Hudson. Elle crée l'AmfAR en 1985. Son engagement a permis de récolter plus de50 millions de dollars pour la recherche contre la maladie[123].
Diana, la princesse de Galles, épouse duprince Charles, est issue d’un milieu aisé et respecté dans la conscience collective. À l’époque, la population, peu informée, craint que tout contact avec les sidéens engendre une contamination. Ainsi, en 1987, Lady Diana crée un émoi lorsqu’elle serre la main d’un homme atteint du sida, sans protection. En effet, en profitant de sa couverture médiatique, elle affaiblit la stigmatisation entourant les personnes contaminées, en prouvant qu’elles ne représentent pas un danger pour la santé publique par le toucher.[réf. souhaitée]
De plus,Rock Hudson, un acteur américain des années 1950 incarnant les bonnes valeurs traditionnelles américaines dans ses films avec ses rôles de séducteur, est également une figure importante ayant usé de sa notoriété artistique pour lutter contre la stigmatisation. En effet, cette vedette du cinéma, souhaite sensibiliser le public américain, alors qu’un climat hostile domine aux États-Unis envers les malades. En 1985, au moment où il dévoile être homosexuel et contaminé, le gouvernement américain est réticent envers l’immigration de personnes touchées par le sida, renforçant le phénomène de stigmatisation. Toutefois, les révélations chocs d’un homme représentant l’idéal du « gentlemen » aux États-Unis ébranlent le public et ont des répercussions significatives. L’acteur perturbe le stéréotype pré-construit que la société détient à cette époque voulant que les homosexuels sidéens représentent une menace ou une forme de « cancer gay ». Quelques mois après la mort d’Hudson, le gouvernement fédéral entreprend une réforme, finançant divers projets de recherche pour contrer la propagation du sida et pour développer un traitement.[réf. souhaitée]
Les personnes atteintes du sida et les associations qui les défendent commeAct Up sont plutôt mal vues par la population ignorante à l’endroit de la maladie. Afin de pallier cela, il est jugé nécessaire d’entretenir une image victimisante des sidéens dans les médias, pour susciter l’empathie et ainsi enclencher une campagne de prévention. Ce rôle est d’abord attribué aux gouvernements, puis des associations telles queSidaction prennent le relais afin de soutenir les victimes et faire avancer la recherche. Les organismes et institutions ciblent ces groupes en fonction de leur culture, leurs origines, leurs risques, leurs comportements.
La sociologue Janine Barbot écrit : « La première forme d'engagement est construite sur une lecture politique de l'épidémie du sida en termes de rapports de domination et de luttes de pouvoirs. C'est la lecture d'Act Up. Pour cette association, le sida n'a pas frappé au hasard, mais touché des catégories spécifiques : homosexuels, toxicomanes, minorités ethniques, etc. Ces catégories sont « socialement définies » par des conduites qui s'écartent du « modèle dominant » ou des « normes morales majoritaires »[126].
Jean Martin (dir.),Faire face au SIDA, Lausanne, Editions Favre,.
Jean Martin (réd. Édition langue française),Le SIDA en Suisse - L'épidémie, ses conséquences et les mesures prises, Berne, Office fédéral de la santé publique,.
Mirko Grmek,Histoire du sida : début et origine d'une pandémie actuelle, Paris, Payot, 1989 [rééditions : 1990, 1995, 2005]
↑DansTout le monde doit connaître cette histoire paru en octobre 2009, Jean-Claude Chermann assimile les VIH contrôleurs aux non-progresseurs. Par ailleurs il s'étonne de ne pas trouver de références pour les chiffres le plus souvent avancés concernant les non-progresseurs (1 % des séropositifs). Il indique que, dans les échantillons dûment documentés à sa disposition, le pourcentage est de 25 % et prétend même qu'il serait de 50 % dans des populations de certains pays d'Afrique.
↑(en)Washington Post :Among the reasons for the overestimate is methodology; U.N. officials traditionally based their national HIV estimates on infection rates among pregnant women receiving prenatal care. As a group, such women were younger, more urban, wealthier and likely to be more sexually active than populations as a whole, according to recent studies.
↑P. Vernazza, B. Hirshel, E. Bernasconi et M. Flepp, « Les personnes séropositives ne souffrant d'aucune autre MST et suivant un traitement antirétroviral efficace ne transmettent pas le VIH par voie sexuelle »,Schweiz Arzteztg,vol. 89,no 5,,p. 165-169(lire en ligne[PDF])
↑Gregory J.Boyle et GeorgeHill, « Sub-Saharan African randomised clinical trials into male circumcision and HIV transmission: methodological, ethical and legal concerns »,Journal of Law and Medicine,vol. 19,no 2,,p. 316–334(ISSN1320-159X,PMID22320006,lire en ligne, consulté le)
↑« Nouvelles données sur la circoncision et la prévention du VIH : conséquences sur les politiques et les programmes »[PDF], consultation technique de l’OMS et de l’ONUSIDA, conclusions 7 :« La circoncision aura les plus grandes retombées potentielles pour la santé publique dans les zones où le VIH est hyperendémique (c’est-à-dire quand la prévalence dans la population générale dépasse 15 %), où le virus se propage principalement par voie hétérosexuelle et où une forte proportion (supérieure à 80 %) des hommes n’est pas circoncise. Les avantages sur la santé publique seront également considérables dans les zones qui connaissent une épidémie généralisée de VIH (c’est-à-dire quand la prévalence dans la population générale est comprise entre 3 % et 15 %), où la transmission du virus est essentiellement hétérosexuelle et où relativement peu d’hommes sont circoncis. »
↑a etbUNESCO,Mesurer la réponse du secteur de l'éducation au VIH et au SIDA: manuel: soutenir la collecte des données au niveau national pour les indicateurs de base, Paris, UNESCO,, 81 p.(ISBN978-92-3-200064-4,lire en ligne),p. 8
↑« Education Plus : éducation secondaire, sécurité, autonomisation et émancipation pour toutes les adolescentes en Afrique »,ONUSIDA,(lire en ligne)
↑La publication le par leCenter for Disease Control de Los Angeles (auteurs : Gottliebet al.) d'un article intituléPneumocystic Pneumonia -MMWR Morb Mortal Wkly Rep, 1981;30:250-2 est aussi donnée comme le début officiel de l'épidémie.
↑Ces résultats sont publiés dès le 20 mai suivant dans la revue américaineScience sous la forme d'un article intitulé en français « LAV, un nouveau virus humain T lymphotrope » ; les deux premiers noms cités sont Barré-Sinoussi et Chermann ; Montagnier vient en douzième et dernière position, comme il est d'usage pour un chef de laboratoire. La place des deux ou trois premiers auteurs est celle de ceux qui ont réellement travaillé sur le projet décrit dans l'article. À l'origine, le premier signataire était Jean-Claude Chermann ; celui-ci dit avoir placé en premier Françoise Barré-Sinoussi, son assistante et élève, pour lui donner une meilleure visibilité professionnelle.
↑Le choix du nom fut laborieux. La commission composée de treize membres issus de quatre pays travailla de à. Gallo et Essex, membres de la commission, refusèrent de signer la recommandation finale.
↑SIDA et action publique : une analyse du changement de politiques en France, Jaeho Eun.
↑Françoise Arber, Philippe Lehmann, Dominique Hausser, et Felix Gutzwiller,Évaluation des campagnes de prévention du sida en Suisse, Lausanne, Suisse, Institut universitaire de médecine sociale et préventive,, 106 p.(lire en ligne),p. 5-57