Šibenik (en italienSebenico) est uneville et unemunicipalité deCroatie située enDalmatie. Elle est le chef-lieu ducomitat de Šibenik-Knin. Au recensement de 2011, la municipalité comptait 46 332 habitants, dont 94,02 % deCroates et la ville seule comptait 34 302 habitants[5].
Dans la localité deDanilo, se trouve un site archéologique important, qui atteste la présence humaine dès le néolithique. Lacéramique de Danilo a donné son nom à la "culture de Danilo" (4 800-3 900 av. J.-C.).
Lacathédrale Saint-Jacques, inscrite en 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[6], a été construite entre 1431 et 1535 par des artisans italiens (Francesco di Giacomo,Niccolò di Giovanni Fiorentino) et dalmates (Juraj Dalmatinac (v. 1420-1473) ; elle témoigne des échanges considérables qui se sont déroulés entre l'Italie du Nord, la Dalmatie et la Toscane duXVe au XVIe siècle dans le domaine des arts), et illustre la fusion réussie de l'art gothique et de la Renaissance[6]. Elle fut en son temps le seul bâtiment d'Europe dont la voûte en pierre fut construite sans mortier ni charpente en bois. Novateur, Dalmatinac imagine une nouvelle méthode d'assemblage, sans joint, à l'aide de dalles de pierre taillées sur mesure et insérées dans des arcs doubleaux grâce à des languettes et des rainures. À sa mort, Nikola Firentinac (forme locale du nom Niccolò di Giovanni Fiorentino), fidèle à son projet, termine la partie supérieure. Elle porte aussi une frise ornée de soixante et onze portraits sculptés de femmes, d'hommes et d'enfants. Fait remarquable, la cathédrale Saint-Jacques compte parmi les tout premiers édifices de la première Renaissance bâtis hors d'Italie.
Giorgio Schiavone, un peintre croate qui vécut enItalie, s'y installa à partir de 1463, tout en se rendant de temps en temps àPadoue[7]. Il est mort le 6 décembre 1504. On peut voir une de ses œuvres, uneVierge à l'Enfant dans le monastère Saint-Laurent[8].
La forteresse Saint-Nicolas a été construite durant leXVIe siècle sur le côté gauche de l'entrée du canalSaint-Antoine(Sv. Ante), sur l'île appeléeLjuljevac. La forteresse Saint-Nicolas tire son nom du monastèrebénédictin dédié àsaint Nicolas, qui se trouvait sur l'île avant d'être démoli pour faire place à la forteresse. À la demande de la population croate de Šibenik, le capitainevénitien Alojzije de Canal a décidé de construire un fort sur une île de Ljuljevac le. La forteresse a été conçue et construite par le célèbrearchitecte et bâtisseur vénitien Hyeronimus di San Michaela. Son utilité initiale est d'empêcher les bateauxturcs d'atteindre le port. Armée avec 32canons, sa taille et son aspect contribuent également à son caractère dissuasif.
Au total il y a quatre forteresses dans la ville de Šibenik :
La forteresse Saint-Nicolas (Tvrđava Sv. Nikole)
La forteresse Saint-Michel (Tvrđava Sv. Mihovila)
La forteresse Saint-Jean (Tvrđava Sv. Ivana)
La forteresse Šubićevac (Tvrđava Šubićevac ouTvrđava Barone)
Les Turcs la convoitèrent longtemps avant que les Autrichiens ne l'occupent. Puis les Français l'occupèrent pendant une huitaine d'années à la suite dutraité de Presbourg (1805). Les Austro-Hongrois qui ont succédé aux troupes deNapoléon Ier gardèrent le pouvoir jusqu'en 1918, année à la fin de laquelle la ville passe sous domination italienne. En 1921, à la suite dutraité de Rapallo Šibenik fut rattachée auroyaume des Serbes, Croates et Slovènes. Toutefois, la guerre de 1939-1945 devait ramener l'occupant italien.
Forteresse Saint Nicolas
La forteresse Saint Nicolas à Šibenik. Janvier 2020.
La forteresse Saint Jean (Sveti Ivan) à travers les murs de la forteresse Saint Michel (Sveti Mihovil) à Šibenik. Mai 2016.
↑Pierre Jurieu,Abbregé de l'histoire du Concile de Trente. Avec un discours contenant les reflexions historiques sur les Conciles, ... par Pierre Jurieu. Premiere (-seconde) partie,, 480 p.(lire en ligne),p. 143.