| Siège Simon | |
Vue générale du carreau des puits Simonno 1 etno 2. | |
| Puitsno 1 | |
|---|---|
| Coordonnées | 49° 12′ 08″ nord, 6° 54′ 51″ est |
| Début du fonçage | 1904 |
| Mise en service | 1907 |
| Profondeur | 478 mètres |
| Arrêt | 1997(extraction) |
| Remblaiement ouserrement | 2002 |
| Puitsno 2 | |
| Coordonnées | 49° 12′ 07″ nord, 6° 54′ 47″ est |
| Début du fonçage | 1908 |
| Mise en service | 1914 |
| Profondeur | 499 mètres |
| Arrêt | 1997(aérage) |
| Remblaiement ouserrement | 2002 |
| Puitsno 3 | |
| Coordonnées | 49° 11′ 24″ nord, 6° 54′ 42″ est |
| Début du fonçage | 1932 |
| Mise en service | 1933 |
| Profondeur | 843 mètres |
| Arrêt | 1973(extraction) |
| Remblaiement ouserrement | 2002 |
| Puitsno 4 | |
| Coordonnées | 49° 12′ 50″ nord, 6° 55′ 29″ est |
| Début du fonçage | 1947 |
| Mise en service | 1951 |
| Profondeur | 447 mètres |
| Arrêt | 1973(extraction) |
| Remblaiement ouserrement | 2002 |
| Puitsno 5 | |
| Coordonnées | 49° 12′ 09″ nord, 6° 54′ 24″ est |
| Début du fonçage | 1958 |
| Mise en service | 1966 |
| Profondeur | 1 136 mètres |
| Arrêt | 2002(service) |
| Remblaiement ouserrement | 2002 |
| Administration | |
| Pays | France |
| Région | Grand Est |
| Département | Moselle |
| Commune | Forbach Schœneck |
| Caractéristiques | |
| Compagnie | Houillères de Lorraine |
| Ressources | Houille |
| Protection | |
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Lesiège Simon, nommé en l'honneur de l'ingénieur Guillaume Simon, directeur général de la compagnie des houillères de Petite-Rosselle, est l'un des principauxcharbonnages deshouillères de Lorraine, situé sur le territoire de la commune deForbach enMoselle dans la région française duGrand Est. Ce siège d'extraction est constitué de cinqpuits de mine. Le charbon y a été exploité de1907 à1997. Au début duXXIe siècle, ses bâtiments sont démolis, désaffectés ou reconvertis. Aujourd'hui, sur les cinq puits d'origine, seuls troischevalements subsistent, témoignant de la présence de la mine et de l'exploitation passée du charbon.

Le gisement est identifié grâce à une série de sondages effectués entre 1817 et 1849[1]. Mais ce n'est qu'en 1904 que le fonçage du puits Simonno 1 commence[2]. Après l’installation d'un cuvelage en fonte, le puits Simonno 1 atteint la profondeur de 478 mètres. L'extraction démarre finalement le[2]. L'année suivante, démarre le creusement du puits Simonno 2 et la construction d'un lavoir[1]. Le puits Simonno 1 sera envahi par les eaux à la fin de l'année 1909[1]. En 1910, le pompage énergique permet de relancer l'extraction. Pendant ce temps, en surface, s'achève la construction du bâtiment des bains douches, du bâtiment administratif, des ateliers et de lacentrale thermique. Le puitsno 2 entre en exploitation en 1914[3].
Au cours de la période de l'entre-deux-guerres, le siège Simon connaîtra une intense activité[1]. Le fonçage du puits Simonno 3 commence en 1932 pour servir d'aérage aux puitsno 1 etno 2[4]. Il sera achevé en. En 1938, les puits Simon produisent près d'un million de tonnes de houille[1].
Après la libération deForbach par les troupes américaines, on constate de nombreux dégâts : les chantiers sont noyés jusqu'à 70 mètres de la surface et les installations minières sont en ruines. Le fonçage du puits Simonno 4 commence en 1948[5]. Le, le pompage est terminé et l’exploitation peut reprendre[1]. Dans lesannées 1950, le puitsno 3 est finalement équipé d'une machine d'extraction, de ventilateurs, de bains douches et de bureaux. Le fonçage du puitsno 4 débute en 1947 il est destiné à l'aérage et sera achevé en 1951[1].
Leshouillères de Lorraine entreprirent le fonçage du puitsno 5 le[6]. En 1973, l'exploitation est concentrée aux puitsno 1,no 2 etno 5. Les puitsno 3 (fermé en[4]) etno 4 (fermé en 1988[5]) ne servent plus qu'à l'aérage. Les bâtiments de ces deux fosses sont désaffectés[1].

Le, un coup de grisou entraîne la mort de 22 mineurs et plus de cents blessés. Le, le tribunal de Sarreguemines rend son verdict en déclarant les HBL responsables de la catastrophe. C'est la dernière catastrophe minière en France[7].
Le siègeWendel ferme en 1985 et entraîne un regroupement logistique. Toutes les activités de surface ainsi que l'administration se concentrent sur le site du siège Simon[1]. Le, une dernière berline symbolique remonte du puitsno 2. signifiant la fin de l'exploitation du charbon dans le secteur Est du bassin minier mosellan[1].
Le carreau Simon regroupait à l'origine les puitsno 1,no 2 etno 5 ainsi que les bâtiments techniques et administratifs nécessaires à l'exploitation du charbon dans le secteur est, on peut encore aujourd'hui observer les infrastructures historiques de style "wendelien" ainsi que les chevalements 1 et 2[8]. L'ensemble des installations des puits 1 et 2 est inscrit au titre desmonuments historiques par arrêté du[9] ; malgré cela, ces installations sont actuellement en friches et se dégradent fortement. La reconversion de ces installations n'est pas acté. La recette du puitsno 1, la forge ainsi que les installations datant de la reconstruction d'après guerre comme les tours de refroidissements, le lavoir, la gare de triage, les silos de stockages de charbon, les passerelles et les tapis roulants ont été démolis 1 ans après l'arrêt de l'exploitation en 1998[2]. Concernant le chevalementno 5, il a été foudroyé le[10].
En, le hall des mineurs a été partiellement endommagé par un incendie criminel, la toiture d'une aile a complétement brulé[11].
A la fin des années 80 début des années 90 les bâtiments de l'école des houillères servant à la formation des porions et des techniciens du fond sont reconvertis en lycée technique publique sous le nom de Lycée Condorcet. Ces bâtiments en briques rouges intégrés au Lycée Condorcet sont encore visibles aujourd'hui ainsi que le gymnase.
Depuis 2000, les 90 hectares de l'ancien espace servant au stockage des bois de soutènement pour les galeries, appelé "parc à bois", ont été reconvertis sous le nom eurozone Forbach Nord[12], une zone d'activité économique pour les entreprises du secteur tertiaire.
L'ancienne carrière de sable du puits Simon de 87 hectares qui servait à reboucher les galeries lors de l'extraction du charbon a été à moitié comblée lors de sa fermeture. Depuis l'arrêt de l'exhaure, un lac s'est formé (exhaure: pompage des eaux visant à éviter l'ennoiement des galeries de la mine). À terme, une exploitation touristique est peut-être envisagé.
Le puitsno 3 est une annexe du siège Simon, il n'est pas situé sur le carreau du puits Simon, mais 15 rue national à Forbach. Il comprenait à l'origine un chevalement avec sa recette, une centrale électrique pour alimenter les installations du fond, des ventilateurs pour l'aérage des galeries ainsi qu'un bâtiment regroupant le hall des mineurs, les bains-douches et la lampisterie. Les bâtiments de la centrale électrique, les ventilateurs, ainsi que la recette ont été démolis en et le chevalement en. Aujourd’hui, seul le bâtiment des bains-douches reconvertis en entrepôts[13] est encore visible.
Le puitsno 4 est une annexe du siège Simon, il n'est pas situé sur le carreau du puits Simon, mais rue Denis Papin à Schoeneck. Cette annexe du puits est restée relativement intacte ; à l’exception du faux-carré et la recette du chevalement qui a été démolie en1991, les trois bâtiments et le chevalement sont encore visibles. Le chevalement est devenu la propriété de la commune deSchœneck[5] qui l'a reconverti en émetteur pour la télévision locale. Les deux bâtiments restants ont été vendus à une entreprise privée.
Sur l'ancien emplacement du chevalement du puitsno 5, une unité de retraitement et de réoxygénation des eaux issues des galeries de la mine a été construite.
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