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Shigeru Ishiba

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Shigeru Ishiba
石破 茂
Illustration.
Shigeru Ishiba en 2024.
Fonctions
Premier ministre du Japon
En fonction depuis le
(5 mois et 27 jours)
Élection
Réélection
MonarqueNaruhito
GouvernementIshibaI etII
Législature49e et50e
CoalitionPLD-Kōmeitō
PrédécesseurFumio Kishida
Président du Parti libéral-démocrate
En fonction depuis le
(6 mois et 1 jour)
Élection27 septembre 2024
Vice-présidentYoshihide Suga
Secrétaire généralHiroshi Moriyama
PrédécesseurFumio Kishida
Représentant du Japon
En fonction depuis le
(38 ans, 8 mois et 20 jours)
Élection
Réélection18 février 1990
18 juillet 1993
20 octobre 1996
25 juin 2000
9 novembre 2003
11 septembre 2005
30 août 2009
16 décembre 2012
14 décembre 2014
22 octobre 2017
31 octobre 2021
CirconscriptionTottori(1986-1996)
1re de Tottori(depuis 1996)
Législature38e,39e,40e,41e,42e,43e,44e,45e,46e,47e,48e et49e
PrédécesseurHideyuki Aizawa
Ministre d'État chargé des Zones spéciales de stratégie nationale

(1 an et 11 mois)
Premier ministreShinzō Abe
GouvernementAbeII etIII
PrédécesseurPoste créé
SuccesseurPoste supprimé
Secrétaire général duParti libéral-démocrate

(1 an, 11 mois et 7 jours)
PrésidentShinzō Abe
PrédécesseurNobuteru Ishihara
SuccesseurSadakazu Tanigaki
Ministre de l'Agriculture, des Forêts et dela Pêche

(11 mois et 23 jours)
Premier ministreTarō Asō
GouvernementAsō
PrédécesseurSeiichi Ōta
SuccesseurHirotaka Akamatsu
Ministre de la Défense

(10 mois et 7 jours)
Premier ministreYasuo Fukuda
GouvernementY. Fukuda
PrédécesseurMasahiko Kōmura
SuccesseurYoshimasa Hayashi
Ministre d'État
Directeur de l'Agence de défense

(1 an, 11 mois et 28 jours)
Premier ministreJun'ichirō Koizumi
GouvernementKoizumiI etII
PrédécesseurGen Nakatani
SuccesseurYoshinori Ōno
Biographie
Date de naissance(68 ans)
Lieu de naissanceChiyoda (Tokyo,Japon)
NationalitéJaponaise
Parti politiquePLD(jusqu'en 1993)
KnK(1994)
JKR(1994)
Shinshintō(1994-1997)
PLD(depuis 1997)
Diplômé deUniversité Keiō
ProfessionEmployé de banque
RésidenceShin-Kōtei (Tokyo)

Signature de Shigeru Ishiba石破 茂

Shigeru Ishiba
Premiers ministres du Japon
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Shigeru Ishiba(石破 茂,Ishiba Shigeru?), né le àChiyoda (Tokyo), est unhomme politiquejaponais, membre duParti libéral-démocrate (PLD). Il estPremier ministre depuis le.

Il est membre de laChambre des représentants depuis, où il représente sa préfecture natale. Entre et, il participe à divers partis opposés au PLD, puis il réintègre le parti dominant de la vie politique japonaise.

Considéré comme un spécialiste des questions militaires et de sécurité nationale, il est nommé en directeur de l'Agence de défense par le Premier ministreJun'ichirō Koizumi, avec rang et titre deministre d'État, fonction dont il est relevé en. Il est rappelé au gouvernement en parYasuo Fukuda, qui lui confie leministère de la Défense.Tarō Asō, qui succède à Fukuda un an plus tard, le nommeministre de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche.

Il tente sans succès de se faire élire président du Parti libéral-démocrate en, puis le vainqueur du scrutin,Shinzō Abe, le désigne après son élection au poste de secrétaire général. Il l'abandonne au bout de deux ans, pour réintégrer le gouvernement, dirigé par Shinzō Abe, en qualité de ministre d'État délégué aux Zones spéciales de stratégie nationale. Il n'est cependant pas reconduit dans le cabinet mis en place après lesélections de 2017. Il se présente l'année suivante à la présidence du PLD, mais se voit défait par Shinzō Abe. Il en va de même en, où il finit troisième derrière le vainqueurYoshihide Suga etFumio Kishida.

En, il brigue une nouvelle fois la présidence du PLD et parvient à remporter l'élection face à huit concurrents. Il est ensuite élu Premier ministre par laDiète.

Origines et formation

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Shigeru Ishiba naît dans l'arrondissement spécial deChiyoda le[1]. Il est originaire deKōge dans lapréfecture de Tottori, où son père est né[2].

Diplômé de l'université Keiō, il est à partir de1979, et jusqu'à son entrée en politique en1986, employé de la banqueMitsui.

Il s'intéresse très tôt à la politique, dans laquelle il baigne depuis l'enfance du fait de son environnement familial. Ainsi, son père,Jirō Ishiba (en), est gouverneur deTottori de1958 à1974 puis membrePLD de laChambre des conseillers, lachambre haute de laDiète, de1974 à sa mort en1981 mais surtout ministre de l'Intérieur et président de la Commission nationale de la Sécurité publique du17 juillet au dans leCabinet deZenkō Suzuki.

Carrière politique

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Les débuts

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Il est élureprésentant de lapréfecture de Tottori en, obtenant alors la quatrième place parmi les quatre sièges à pourvoir auvote unique non transférable. En1993, il fait partie des nombreux élus duPLD qui quittent ce parti pour protester contre la manière dont il est dirigé et pour appeler à des réformes structurelles et électorales. Shigeru Ishiba donne ainsi sa démission du mouvement en, avec trois autres députés (Takeo Nishioka,Takashi Sasagawa etMasamitsu Ōishi). Ils s'associent en avec un autre dissident plus ancien (depuis, siégeant depuis comme un conservateur indépendant),Kunio Hatoyama, leComité de la réforme(改革の会,Kaikaku no kai?). Cette petite formation s'insère alors dans la coalition anti-PLD, anti-communiste, qui gouverne leJapon depuis et jusqu'en.

Le, leComité de la réforme participe à la création, avec trois autres petits partis conservateurs créés à la suite de nouvelles défections duPLD (notamment pour protester contre l'alliance de celui-ci avec son rival traditionnel, leParti socialiste japonais, dans une Grande coalition qui porte lesocialisteTomiichi Murayama au poste dePremier ministre en), de l'Union pour une réforme libérale, menée par l'ancien chef de gouvernementToshihiki Kaifu. Puis, le, avec les restes de l'ancienne alliance anti-PLD, anti-communiste n'ayant pas rejoint cette Grande coalition, ils créent un nouveau grand parti d'opposition, leParti de la nouvelle frontière ouShinshintō. Lorsque ce dernier éclate en, Shigeru Ishiba regagne lePLD.

À partir desélections législatives de 1996, il représente le1er district électoral de la préfecture de Tottori, soit les villes deTottori etKurayoshi et leurs alentours.

La faction au sein du PLD

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Membre au sein du PLD de la factionHashimoto devenue depuis la faction Tsushima[3] puisNukaga, celle-ci défend notamment des positions pluskeynésienne en matière d'économie, notamment en défendant le maintien des dépenses sociales de l'État et le financement de grands travaux publics, des relations plus proches avec larépublique populaire de Chine ou laCorée du Sud ou encore une gestion plus traditionnelle du parti, basée sur les factions, une certaine bureaucratie et un électorat plutôt rural. Néanmoins, une fracture entre les tenants de cette ligne traditionnelle (Keizō Obuchi puisRyūtarō Hashimoto etFukushirō Nukaga) s'oppose depuis le début desannées 1990 à une aile réformatrice, qui a d'ailleurs fortement contribué aux dissidences des années1993 et1994 (Tsutomu Hata etIchirō Ozawa au début desannées 1990, puisKunio Hatoyama ainsi que Shigeru Ishiba). De ce fait, bien que cette faction, qui est l'une des principales tendances au sein duJimintō, ait généralement été présentée comme opposée à la faction Machimura un temps menée parJun'ichirō Koizumi avant que celui-ci ne se retire du jeu des factions, plusieurs de ses membres, dont Ishiba, ont soutenuKoizumi.

Shigeru Ishiba est considéré comme la personnalité montante de cette faction, comme le représentant de son aile réformatrice mais aussi d'une nouvellegénération politique opposée notamment à la vieille garde incarnée parFukushirō Nukaga ouKunio Hatoyama. Il abandonne toute appartenance à une faction en2011.

Son premier passage à la défense

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Shigeru Ishiba et le secrétaire américain à la DéfenseDonald Rumsfeld, le.

Il fut ainsi ministre d'État et directeur de l'Agence de défense du Japon à la fin du87e cabinet du Japon (le premier mené par Koizumi) et dans le88e, du au. À ce poste, il soutient fortement la participation japonaise à la coalition militaire menée par lesÉtats-Unis enIrak. Il a alors été à l'origine de la loi de mesures spéciales pour aider la reconstruction de l’Irak dejuillet2003 et à sa mise en application par le déploiement à partir du desForces japonaises d'autodéfense, uniquement dans un but humanitaire et de reconstruction[4].

Ministre de la Défense de Yasuo Fukuda

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Shigeru Ishiba et le secrétaire américain à la DéfenseRobert Gates, le.

Ayant soutenu tout d'abordTarō Asō contreShinzō Abe lors de l'élection du président du PLD en2006, il soutient l'année suivante, comme une grande majorité de la faction Tsushima,Yasuo Fukuda contre Asō. Il devient donc à partir du ministre de la Défense dans le91e Cabinet mené par Fukuda.

Le, deux jours après queNobutaka Machimura, chef dusecrétariat du cabinet et donc n°2 et porte-parole du gouvernement, se soit dit « absolument persuadé » de l'existence desOvni, Shigeru Ishiba fait à son tour une déclaration en ce sens : « Il n'y a rien qui nous permet de nier l'existence d'objets volants non identifiés et d'une forme de vie qui les contrôle », appelant alors à la nécessité de définir à un « cadre légal » et donc d'un plan d'intervention desForces d'autodéfense en cas d'une hypothétique invasion extraterrestre[5]. La « loi fondamentale sur l'espace » du s'est ainsi surtout fait remarquer pour avoir permis que l'espace soit désormais considéré comme un « moyen de garantir la paix et la sécurité internationales, d'assurer la sécurité du pays » et de permettre la défense de l'humanité[6].

Campagne à la présidence du PLD puis ministre de l'Agriculture

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Le, Shigeru Ishiba est démis de ses fonctions à la suite d'un remaniement ministériel où 13 des 17 membres du gouvernement sont remerciés. Cependant, un mois plus tard, Yasuo Fukuda démissionne de ses postes de Premier ministre et président du PLD. Ishiba entre dans la course à sa succession, en mettant l'accent sur les questions diplomatiques et de sécurité, questions qui selon lui sont indispensables pour assurer le cadre de vie moyen des citoyens. Sur le plan budgétaire et économique, il adopte une approche plutôtkeynésienne en appelant à l'abandon de lapolitique de rigueur mise en place jusqu'alors par le gouvernement et en se prononçant pour desdépenses publiques supplémentaires afin derelancer l'économie tout en envisageant de les financer par une hausse d'impôt[7]. Uniquement soutenu par une partie de sa faction (essentiellement issue de la jeune génération de parlementaires duHeiseikai), le jour du scrutin, tout commeKaoru Yosano,Nobuteru Ishihara etYuriko Koike, il est largement battu parTarō Asō à l'élection du président du PLD en n'obtenant que 25 voix, et en arrivant en dernière position, contre 351 au vainqueur[8].

Il intègre toutefois, le, lenouveau gouvernement formé parTarō Asō, en tant que ministre de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche. Il s'y attache à promouvoir la consommation deriz, en constante baisse depuis lesannées 1960 alors que cette céréale constitue tout à la fois un élément central de la culture nippone et la principale production de l'agriculture japonaise. Le plan proposé, d'un montant de 200 millions deyens (soit près de 1,7 million d'euros) déjà investis en2008, vise à faire passer la quantité annuelle moyenne de riz mangées par lesJaponais de 61 à 63 kilos par le biais de campagnes de publicité sur l'importance de l'aliment au petit-déjeuner, de cours dispensés afin d'apprendre aux Japonais comment faire des nouilles à base de riz et de l'augmentation des rations de la céréale dans les plats servis dans les cantines scolaires[9]. D'autres mesures sont envisagées afin d'accroître l'autosuffisance alimentaire d'un pays consommant de plus en plus des aliments « occidentaux » et donc issus de l'importation, le ministre projetant de faire monter à 50 %, sur une période de dix ans, le taux d'autosuffisance contre officiellement 40 % en2008 (soit le taux le plus bas des pays industrialisés). Il s'agit notamment de faire passer la production annuelle de farine de riz de 10 000 à 500 000 tonnes, celle du blé de 910 000 à 1,8 million de tonnes et celle du soya de 230 000 à 500 000 tonnes, d'inciter les agriculteurs à produire 260 000 tonnes de riz destinées aux animaux d’élevage, et de développer le secteur laitier, tout cela en utilisant des terres jusqu'alors en friches[10].

Pour ce qui est de la pêche, il défend avec fermeté la possibilité pour leJapon de continuer sachasse à la baleine à des « fins scientifiques », refusant la proposition du président de laCommission baleinière internationale (CBI) — qui était que les prises du Japon dans l'Antarctique soient substantiellement diminuées, voire réduites à zéro, en échange de quoi les pêcheurs japonais de quatre villes côtières obtiendraient le droit de chasser labaleine de Minke près de l'archipel — en déclarant : « Le Japon ne pourra accepter de proposition qui lui interdirait de continuer à pêcher la baleine dans l'intérêt de la recherche »[11].

Une des figures de l'opposition

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Un des rares députés duPLD à conserver sa circonscription lors desélections législatives du, il est choisi le29 septembre suivant par le nouveau président du parti,Sadakazu Tanigaki, pour prendre la présidence de son Conseil de recherche politique. Cet organe, qui en fait le quatrième dans la hiérarchie du mouvement, est chargé de définir le programme futur de ce qui est devenu la nouvelle première force d'opposition au parlement. Il apparaît bientôt comme l'un des trois membres de ce que Tanigaki appelle la « prochaine génération » des dirigeants du parti, avec deux autres quinquagénaires ayant aussi accédé à la notoriété en tant que ministres de Koizumi et candidats à la présidence du PLD en septembre2008,Nobuteru Ishihara etYuriko Koike[12]. En plus de sa fonction de président du Conseil de recherche politique, il devient avec ces deux derniers vice-président duNext Japan, lecabinet fantôme formé par Tanigaki du6 avril au. Après le remplacement de ce dernier par unShadow Cabinet le, il y est nommé par Tanigakisecrétaire général fantôme du Cabinet, chargé de contrerYoshito Sengoku.

En,Sadakazu Tanigaki opère un remaniement de la direction duPLD lors duquel Shigeru Ishiba n'est pas reconduit à son poste, étant remplacé parToshimitsu Motegi (qui lui succède également au sein duShadow Cabinet). Par la suite, Ishiba apparaît comme un candidat sérieux à la présidence du parti, le mandat deTanigaki devant êtreremis en jeu le. Aidé par une certaine popularité auprès de la base militante, il présente sa candidature le. Ishiba arrive en tête lors du premier tour grâce au vote des fédérations, mais au deuxième tour, où ne participent que les seuls parlementaires,Shinzō Abe l'emporte[13]. Ce dernier nomme toutefois Shigeru Ishiba au poste de secrétaire général et numéro deux du parti.

Ouvertement critique à l'égard du bilan deShinzo Abe, il est candidat à la présidence du PLD en. Bien que populaire auprès de la base du parti, il est mal perçu d'une grande partie des cadres en raison de son indiscipline et n'obtient que 68 voix sur 535 lors du vote[14],[15].

Premier ministre du Japon

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Le, Shigeru Ishiba est désigné comme premier ministre.

Pour la cinquième fois de sa carrière, Shigeru Ishiba concourt en à l'élection à la présidence duParti libéral-démocrate face à huit autres concurrents. Il l'emporte au second tour par 215 voix favorables, contre 194 pourSanae Takaichi. Il promeut une politique économique fondée sur ledéveloppement régional et le maintien d'une politique étrangère fondée sur le renforcement des capacités de défense du Japon ainsi que le rapprochement avec lesÉtats-Unis et laCorée du Sud[16]. La presse japonaise indique peu après son élection que Shigeru Ishiba travaille, en parallèle de la formation de son gouvernement et de la direction du PLD, sur la possibilité d'anticiper les élections législatives au suivant[17]. Il est élu Premier ministre le suivant, à la suite du vote des deux chambres de laDiète, succédant àFumio Kishida[18]. Il annonce desélections législatives anticipées pour le[19].

Bien qu'arrivé à nouveau en tête, le PLD subit un très fort recul et perd lamajorité absolue des sièges, une défaite largement attribuée auscandale financier des caisse noires. Ce dernier s'est en effet cumulé à la chute durable de la popularité du parti, déjà entamée par laforte hausse de l'inflation ainsi que la révélation de ses liens avec lasecte Moon lors de l'enquête sur l'assassinat de Shinzō Abe. Au soir du vote, Shigeru Ishiba reconnait que son parti à« reçu un jugement sévère »[20],[21]. Son allié, leKōmeitō, recule également, privant la coalition de sa majorité absolue. Il s'agit d'une lourde défaite pour Shigeru Ishiba, qui tablait sur ces élections anticipées pour légitimer son accession au pouvoir[22],[23]. Plusieurs membres haut placés du PLD partisans de l'ancienne ministreSanae Takaichi appellent ainsi l’exécutif du parti à prendre ses responsabilités et se retirer[24]. Le directeur de la campagne du PLD,Shinjirō Koizumi, démissionne le 28 octobre tandis que le ministre de la JusticeHideki Makihara fait part de son intention de quitter ses fonctions[25],[26].

Pour la première fois depuis 2009, l'opposition se retrouve majoritaire. Celle-ci est cependant divisée entre plusieurs formations dont leParti démocrate constitutionnel (PDC) et leParti démocrate du peuple (PDP), arrivés respectivement deuxième et troisième du scrutin[27],[28],[29].

En position defaiseur de rois, le PDP fait l'objet d'appels du pieds de la part du Premier ministre, qui se montre disposé à négocier un protocole d'entente partiel avec celui-ci. Son dirigeant, Yuichiro Tamaki, déclare cependant exclure une alliance formelle avec le PLD et le Kōmeitō, tout en étant ouvert au vote de lois au cas par cas avec n'importe quelle formation politique[30],[31].

Malgré ce revers, Ishiba annonce sa volonté de ne pas démissionner, pour ne pas laisser le pays dans une situation de vide du pouvoir. S'il promet des réformes au sein du PLD, le Premier ministre affirme cependant ne pas avoir l'intention d'élargir sa coalition à d'autres partis, et de former ainsi ungouvernement minoritaire[32].

Shigeru Ishiba est effectivement réélu Premier ministre à la suite du vote de la nouvelle chambre le 11 novembre 2024. Il est élu au second tour, et à la majorité simple, une première depuis 30 ans. Il dirige cependant un gouvernement minoritaire, à dix-huit sièges de la majorité absolue dans la chambre basse[33], et reste susceptible d'être renversé par unemotion de censure au cas où le Parti démocrate du peuple lui retirerait son soutien[34].

Controverses

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Collision de l'Atago

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L'un des faits marquants lors de son deuxième passage au ministère de la Défense reste le scandale né à la suite de la collision, le, au sud de Tokyo, entre un destroyer de la marine japonaise, l'Atago, récemment armé et mis en service actif, et un bateau de pêche dont les membres d'équipage, un père et son fils, n'ont pas été retrouvés[35].

De nombreuses contradictions sont ensuite apparues au grand jour dans les déclarations de l'armée ou du ministère, ce dernier finissant par reconnaître que le destroyer avait aperçu le chalutier 12 minutes avant de le percuter, au lieu des 2 minutes qui avaient été préalablement avancées. Un laps de temps mis en doute notamment par le capitaine d'un autre bateau de pêche qui naviguait dans les environs de l'accident et qui a déclaré avoir repéré le destroyer 37 minutes avant l'impact, sans disposer de la technologie avancée du bâtiment militaire (équipé notamment duradar Aegis, de conception américaine)[36]. De plus, le ministre de la Défense avait été prévenu près d'une heure et demie après l'accident, et le Premier ministre deux heures.

Le commandant en chef de la Marine, l'amiral Eiji Yoshikawa, a été limogé et une réforme de l'armée a été annoncée[37].

Cela a toutefois semblé insuffisant à l'opposition qui a ainsi appelé à la démission d'Ishiba, accusé d'avoir voulu étouffer l'affaire, un hélicoptère ayant ainsi emmené, quelques heures seulement après la collision et sans en informer les garde-côtes chargés de mener l'enquête, l'officier de quart de l'Atago pour qu'il soit interrogé au ministère en présence du ministre lui-même[38]. À la suite de cela, Shigeru Ishiba, malgré le soutien du Premier ministre à son égard, a lui-même reconnu être « prêt à cette éventualité », à savoir la démission, tout en précisant qu'il « ne partirait pas sans avoir mûrement réfléchi »[39].

Étant l'un des membres les plus impopulaires du gouvernement en raison de ce scandale, il n'est pas reconduit dans le cabinet remanié deYasuo Fukuda formé le.

Manifestants « terroristes »

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En, Ishiba a été très critiqué pour avoir comparé sur son blog les manifestations de rue des opposants à une nouvelle loi sur les secrets d'État à des actes de terrorisme[40],[41].

Militarisme

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Il a la réputation d'être un « faucon » en matière de diplomatie asiatique. Affilié au très influent et ouvertementrévisionniste lobbyNippon Kaigi, qui prône entre autres une révision de laConstitution du Japon pour rétablir les capacités militaires offensives duJapon[42], il est un ferme partisan d'inclure dans l'article 9 le droit du Japon à l'auto-défense collective et reconnaître officiellement lesForces japonaises d'autodéfense comme une armée conventionnelle[43],[44].

Vie privée

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Shigeru Ishiba est chrétien[45].

Dans la culture populaire

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Notes et références

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  1. https://www.shugiin.go.jp/internet/itdb_giinprof.nsf/html/profile/055.html
  2. « 政権与党のNo.2に聞く「自民党幹事長の本音」--石破茂(自民党幹事長)×徳川家広(政治経済評論家) », surInternet Archive(consulté le).
  3. Profil biographique sur le site duJapan Times
  4. «Le gouvernement donne l’ordre de déploiement aux Forces d’autodéfense. », Dépêche de laForeign Press Center sur le site de l'Ambassade du Japon en France, 05/02/2004
  5. « Le ministre de la Défense du Japon, Shigeru Ishiba, a estimé jeudi que l'existence des ovnis était plausible », Dépêche AFP, 20/12/2007
  6. « Le Japon lève les restrictions pour utiliser l'espace à des fins défensives », dépêcheAFP inAujourd'hui le Japon, 22/05/2008
  7. (en)Kyodo News, « 6TH LD: 5 lawmakers file candidacies for LDP leadership »,BNet, 15/09/2008
  8. « Taro Aso désigné prochain Premier ministre par le parti au pouvoir », surAujourd'hui le Japon, AFP,(consulté le)
  9. H. THIBAULT, « Le gouvernement demande aux Japonais de manger plus de riz »,Aujourd'hui le Japon, 05/12/2008
  10. « Le Japon accroît son autosuffisance alimentaire »,Laterre.ca, 05/01/2009
  11. (en)D. RAIZON, AFP, « Le Japon en première ligne contre la CBI »,RFI, 03/02/2009
  12. (en)A. MARTIN, « LDP's Koike, Ishihara get top posts »,The Japan Times, 10/09/2010
  13. (en) « Abe new LDP leader / Former PM beats Ishiba in 1st runoff in 40 years »,Yomiuri Shimbun,
  14. « Japon : Yoshihide Suga remporte l'élection du parti au pouvoir pour succéder à Shinzo Abe », surLe Figaro.fr,
  15. KarynNishimura-Poupée, « Japon : autoritaire et terne, Yoshihide Suga succède à Shinzo Abe », surLe Point,
  16. Philippe Mesmer, « Au Japon, Shigeru Ishiba, spécialiste des questions de défense, en passe de devenir premier ministre »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le).
  17. Eric Johnston, « Ishiba hints at general election in late October as he starts to form Cabinet »,The Japan Times,‎(lire en ligne, consulté le).
  18. AFP, « Au Japon, Shigeru Ishiba est officiellement élu Premier ministre »,France Info,‎(lire en ligne, consulté le).
  19. « Shigeru Ishiba nommé premier ministre du Japon »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)
  20. « Elections législatives au Japon : le parti au pouvoir perd sa majorité, celle de sa coalition en suspens », surLe Monde.fr, Le Monde,(ISSN 1950-6244, consulté le).
  21. « Elections au Japon: un Premier ministre à la recherche de soutiens », surwww.lunion.fr, Journal L'Union,(consulté le).
  22. (it) Redazione Agenzia Nova, « Japon, « Nhk » : le PLD et le Komeito face à la défaite aux élections pour le renouvellement de la Chambre basse », surAgenzia Nova,(consulté le).
  23. « Invité international - Revers électoral pour le parti au pouvoir au Japon: «C’est un coup de poker raté» », surRFI, RFI,(consulté le).
  24. (ja) 田中 一世,千田 恒弥, « 自民内から「石破おろし」の声相次ぐ 首相、国民民主と連携に活路 立民も多数派工作 », sur産経新聞:産経ニュース, SankeiShimbun,‎(consulté le).
  25. (ja) 産経新聞, « <独自>小泉進次郎氏、選対委員長辞任へ 衆院選自公過半数割れ受け », sur産経新聞:産経ニュース, SankeiShimbun,‎(consulté le).
  26. (ja) 産経新聞, « 落選の牧原氏、法相退く意向「ふさわしくないと判断いただいた。ありがたく受け入れる」 », sur産経新聞:産経ニュース, SankeiShimbun,‎(consulté le).
  27. (ja) 産経新聞, « 立民・野田佳彦代表、国民との連携に意欲「一致点を探していく対話を始めたい」衆院選受け », sur産経新聞:産経ニュース, SankeiShimbun,‎(consulté le).
  28. « Au Japon, le parti au pouvoir perd la majorité absolue qu’il détenait depuis 2012 », surLe Monde.fr, Le Monde,(ISSN 1950-6244, consulté le).
  29. « Législatives au Japon : le parti au pouvoir perd sa majorité, vers une démission du nouveau Premier ministre ? », surLe Télégramme,(consulté le).
  30. « Elections au Japon: un Premier ministre à la recherche de soutiens », surwww.lunion.fr, Journal L'Union,(consulté le).
  31. (en) KYODO NEWS, « Japan opposition sees change on horizon after strong election results », surKyodo News+(consulté le).
  32. « Japon : le premier ministre exclut de démissionner après la débâcle de son parti lors des élections législatives », surLe Monde.fr, Le Monde,(ISSN 1950-6244, consulté le).
  33. « Le premier ministre japonais reconduit à la tête d’un gouvernement minoritaire »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)
  34. « Japon: le Parlement maintient le Premier ministre Shigeru Ishiba à son poste ».
  35. « Et si l'armée japonaise n'etait pas aussi forte que ce que l'on croit ? », Dépêche AFP reprise parAujourd'hui le Japon, 21/02/2008
  36. « Japon: la marine sur la défensive après la destruction d'un bateau de pêche », Dépêche AFP reprise parAujourd'hui le Japon, 22/02/2008
  37. « Japon: le Premier ministre promet une réforme du ministère de la Défense », Dépêche AFP reprise parAujourd'hui le Japon, 25/02/2008
  38. « Accident naval au Japon: l'étau se resserre autour du ministre de la Défense », Dépêche AFP reprise parAujourd'hui le Japon, 28/02/2008
  39. « Accident naval au Japon: le ministre de la Défense évoque une démission », Dépêche AFP reprise parAujourd'hui le Japon, 03/03/2008
  40. Ishiba withdraws ‘terror’ remarks over protests, Jiji Press (The Japan News) 3/12/2013.
  41. "EDITORIAL: Ishiba’s 'terrorism' remarks underscore dangers of state secrets bill" (The Asahi Shimbun - 3 Dec. 2013)
  42. "Abe’s reshuffle promotes right-wingers" (Korea Joongang Daily - 2014/09/05)
  43. (en)A. BERKOFSKY, « Shigeru Ishiba: Japan's hawk-in-chief »,Asia Times, 10/04/2003
  44. (en)« Commentary: Be vigilant against resurgence of militarism in Japan »,Xinhua, 26/09/2012
  45. (en) AgenceKyodo, « Japan PM Ishiba, a Christian, observes Christmas at church in Tokyo »,Mainichi Daily News,‎(lire en ligne, consulté le)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Ère MeijiDrapeau

Emblème
Ère Taishō
Ère ShōwaSous le régime de laConstitution MeijiSous le régime de laConstitution actuelle
Ère Heisei
Ère Reiwa
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Drapeau de l’Union européenneUrsula von der Leyen etAntónio Costa (observateurs)
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