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Seven (film)

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Pour les articles homonymes, voirSeven.

Seven
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo français du film.
Données clés
Titre québécoisSept
RéalisationDavid Fincher
ScénarioAndrew Kevin Walker
MusiqueHoward Shore
Acteurs principauxBrad Pitt
Morgan Freeman
Gwyneth Paltrow
Kevin Spacey
Sociétés de productionAlliance Vivafilm
New Line Cinema
Pays de productionDrapeau des États-UnisÉtats-Unis
GenreThriller psychologique,policier,néo-noir
Durée127 minutes
Sortie1995

Pour plus de détails, voirFiche technique etDistribution.

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Seven (parfois styliséSe7en) est unthriller psychologiqueaméricain réalisé parDavid Fincher, sorti en1995.

Avec dans les rôles principaux les acteursBrad Pitt etMorgan Freeman, entourés notamment deGwyneth Paltrow et deKevin Spacey[a], le film raconte l'enquête des inspecteurs David Mills (Brad Pitt) et William Somerset (Morgan Freeman) lorsque ceux-ci traquent untueur en série inconnu qui utilise lessept péchés capitaux comme motif de ses meurtres.

Le scénario du film a été influencé par l'expériencenew-yorkaise du scénaristeAndrew Kevin Walker, qui y a fait ses débuts d'écrivain. Bien que la ville où se déroule l'action du film ne soit pas nommée, le tournage du film a lieu àLos Angeles, la dernière scène étant tournée près deLancaster, enCalifornie[b].

Ce film marque le début d'une amitié entre David Fincher et Brad Pitt, le réalisateur et l'acteur se retrouvant ensuite à deux reprises : lors deFight Club (1999) etL'Étrange Histoire de Benjamin Button (2009).

Seven est à la fois un succès commercial et critique, le film ayant rapporté327 millions de dollars aubox-office pour un budget de production de33 millions.

Synopsis

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L'inspecteur William Somerset est à sept jours de la retraite. Il est analytique, calme, mesuré et fin lettré. Il est également vieillissant, taciturne et sans illusions sur son travail et sur la société au sein de laquelle il vit. Précédemment marié sans que l'on sache si sa compagne est décédée ou s'il y a eu divorce, il vit seul en ascète dans un appartement. Il est affecté à la section des Homicides au sein d'une brigade criminelle d'une grande ville ou mégalopole américaine anonyme. L'inspecteur attend avec impatience son dernier jour de travail.

Dans l’intervalle, il fait la connaissance de son successeur qui est l'inspecteur David Mills. Celui-ci est un jeune homme impétueux, spontané, idéaliste et d'un caractère difficilement contrôlable, proche d'un chien fou. Il est marié depuis peu à une enseignante prénommée Tracy, qui l'a suivi dans son affectation.

Obligés de faire équipe pendant la semaine de relais, les deux policiers connaissent un début quelque peu rugueux.

Le binôme est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un homme obèse retrouvé mort dans son appartement. Il a été retrouvé assis à une table devant un repas, la tête plongée dans son assiette despaghettis. Ses bras, jambes et chevilles sont liés par du fil de fer et son corps est ainsi retenu à la chaise, elle-même vissée au sol. Mills découvre sous la table un sceau rempli de vomi, le tueur ayant fait manger la victime de force jusqu'à qu'il vomisse et le fasse manger à nouveau. L'assassin a ensuite fait exploser son foie hypertrophié d’un coup de pied (c'est la conclusion dumédecin légiste). Le tueur avait aussi incorporé au repas de la victime des filaments métalliques afin de lui causer des lésions dans son estomac et ses intestins.

Suspectant un tueur en série (car le meurtrier de l'obèse a nettement fait preuve d'une cruauté inutile et d'une volonté de sadisme évidente), Somerset affirme à leur supérieur qu'il ne désire pas que Mills s'occupe de cette enquête avec lui. Le vieux policier estime que son jeune collègue n'est pas encore prêt. Leur chef est d'accord donc Mills reçoit une autre enquête.

Ce dernier s'occupe donc de l'homicide d'un avocat qui a été retrouvé sauvagement assassiné dans son bureau. Sur lascène de crime, une très grande pièce de bureau, est inscrit à même la moquette le mot« Avarice » (« Greed »), en lettres de sang. Des indices laissent à penser que les deux affaires sont peut être liées et pourraient être l’œuvre du même auteur. Somerset ne tarde pas à pressentir que ces crimes sont inspirés dessept péchés capitaux et il les nomme tous de mémoire devant les autres agents de police fort surpris de son savoir : l'envie, lagourmandise, l'avarice, l'orgueil, laparesse, laluxure et lacolère.

Le premier meurtre, celui de l'homme obèse, symboliserait dans cette optique le péché de« Gourmandise ».

Somerset et Mills identifient un suspect déjà connu dans leurs fichiers grâce à desempreintes digitales relevées derrière un« tableau d'art moderne » retourné sur les lieux du deuxième meurtre (qui ne sont pas celles de la victime). Se rendant au domicile de l'homme fiché, assistés d'une importante unité d’intervention de la police, les deux inspecteurs y trouvent effectivement quelqu'un. C'est un homme. Il est dans un état physique extrêmement altéré d'autant qu'il est attaché à un lit avec des menottes à l'un de ses poignets et recouvert d'une couverture. Dessous, l'individu est nu, décharné, couvert de blessures, pâle et inerte. Le corps dégage une odeur pestilentielle couverte par plus d'une centaine de sapins désodorisants scotchés au plafond. Lorsque l'un des policiers de l'unité d'intervention braque sa lampe torche vers les yeux de la victime, la personne se met à convulser : l'homme est donc encore vivant, à la surprise générale de tous les intervenants, mais il se trouve dans un état désespéré.

La victime est un ancien trafiquant de drogue en proie à des sévices (notamment l'amputation de sa main gauche) et maintenu aux limites de la vie et de la mort à l'aide de médicaments variés. À côté de lui, de multiples photos (despolaroids) montrent sa dégénérescence physique au fil du temps. Grâce aux dates inscrites sur les photos, Somerset comprend que le calvaire de l'homme attaché à son lit dure depuis un an. Cette victime symbolise le péché de« Paresse ». Somerset et Mills en viennent logiquement à la conclusion que l'auteur des crimes a prémédité ses actes depuis unetrès longue période.

Alors qu'ils sortent de l'appartement, un photojournaliste surgit de l'escalier et commence à photographier les deux policiers. Irrité par cette présence inopportune, Mills s'emporte et fait déguerpir le photographe. Mais juste avant de disparaître, celui-ci prend une dernière photo de Mills alors en pleine explosion de colère, annonçant à l’inspecteur qu'il l'a photographié. Mills rétorque en lui donnant son nom, qu'il épelle avec moquerie.

Tracy, l'épouse de David Mills, est malheureuse d'avoir dû emménager dans cette grande ville où elle ne connaît personne. Elle se confie à Somerset, lui révélant qu'elle est enceinte de son mari mais qu'elle ne le lui a pas encore annoncé. Somerset lui explique combien cette métropole, tentaculaire et dangereuse, ne lui paraît pas un lieu approprié pour élever un enfant. Il lui avoue aussi qu'il avait lui-même, dans le passé, persuadé sa propre compagne d'avorter, la harcelant jusqu'à ce qu'elle accepte. Somerset conseille ensuite à Tracy de ne rien révéler à son époux si elle décide de mettre fin à sa grossesse. Dans le cas contraire, elle devra tout faire pour rendre cet enfant heureux. Cela provoque les larmes de Tracy, affolée par sa responsabilité et son amour pour son mari.

Au cours de l'enquête, Somerset déduit que le tueur en série a longuement étudié les sept péchés capitaux avant de commettre ses crimes. Il est probable qu'il ait emprunté toute une littérature sur cette thématique à la grande bibliothèque de la ville. Sachant que leFBI consigne illégalement l'identité de tous ceux qui empruntent des livressulfureux oupolitiquement sensibles, Somerset soudoie l'un de ses informateurs, qui a ses entrées au FBI, pour vérifier les registres d'emprunts de la bibliothèque. La requête aboutit à une identité : celle d'un individu dénommé« Jonathan Doe »[c] et à l'adresse de son domicile, un vaste immeuble d'habitation. Les deux policiers s'y rendent.

Alors que Somerset et Mills se trouvent devant la porte de l'appartement de« Doe », une ombre apparaît dans le couloir en venant dans leur direction. Dès qu'il les voit, la silhouette ouvre le feu sur eux avant de s’enfuir. Mills se lance à sa poursuite sans attendre son collègue. Une dangereuse traque dans l'immeuble se produit au cours de laquelle le policier se blesse au bras. Il poursuit l'individu au dehors dans la rue mais celui-ci parvient à l'assommer et à le désarmer. L'individu pointe ensuite son arme sur Mills, silencieusement. Mais subitement il disparaît en épargnant le policier, alors que celui-ci croyait sa dernière heure venue.

Bien qu’ils n'aient aucun mandat deperquisition, Mills force l'entrée de l'appartement de« Doe » sans demander son avis à Somerset (l’inspecteur se retrouve ensuite à devoir soudoyer une femme sans-abri pour lui fournir un alibi« justifiant » son acte). Les deux policiers découvrent que« Doe » a rendu son logement lugubre, sombre et effrayant. Des dizaines de livres et de cahiers vraisemblablement écrits de sa main sont remplis de considérations délirantes. L'appartement de« Doe » est vierge de toute empreinte digitale, à l’étonnement des policiers. Il s'y trouve aussi des preuves menant à une autre victime potentielle. Mills découvre alors, parmi d'autres photos des victimes du tueur, une photo de lui-même prise en gros plan. Les inspecteurs comprennent alors que leur cible était le« photographe » avec lequel Mills a eu une altercation auparavant, à la porte de l'appartement du trafiquant de drogue.

La victime suivante est une prostituée. Sous la menace d'une arme à feu placée sur la tempe d'un client,« Doe » a contraint ce dernier à porter ungode-ceinture équipé d'une lame tranchante à la place du sexe, puis à la violer avec cet attirail. La prostituée a été ainsi massacrée, le vagin lacéré de façon multiple par la lame. Son meurtre symbolise le péché de« Luxure ».

Par la suite, on retrouve le cadavre d'une jeune mannequin dont le visage a été mutilé (nez coupé, lacérations sur la face) et la tête recouverte de bandages. Ligotée à un lit, elle tient dans une main un téléphone et dans l'autre une boite de somnifères. Sur le cadavre est posée une note manuscrite de Doe, où celui-ci explique qu'il a lacéré le visage du mannequin, l'a attachée au lit, bandé son visage puis a placé dans ses mains le téléphone et les somnifères. Il a ensuite annoncé à sa victime qu'elle avait le choix entre appeler les secours avec le téléphone (elle serait alors sauvée mais défigurée à vie, ruinant sa carrière de mannequin) ou alors elle pouvait préférer avaler les somnifères, ce qui lui serait fatal. En optant pour la deuxième solution, c'est-à-dire le suicide, elle a donc commis le péché d'« Orgueil ».

De retour au commissariat, les deux policiers ont la stupeur de voir apparaître John Doe, qui en hurlant pour se faire remarquer, se rend de lui-même aux autorités. Ses vêtements, outre son propre sang, sont maculés du sang du mannequin défiguré mais aussi de celui d'une autre victime, sur le moment non identifiée. Pour ne pas laisser d'empreintes digitales,« Doe » s'était rogné le bout des doigts. Par l’intermédiaire de son avocat, deux options sont offertes aux enquêteurs. Le tueur en série est prêt à signer des aveux complets sur les meurtres, à condition que les deux enquêteurs (et eux seuls) l'accompagnent sur le lieu où se trouvent les deux dernières victimes ; ou bien il plaidera la folie au tribunal afin d'obtenir uneirresponsabilité pénale lors de son jugement. Les officiers de police craignent sincèrement que plaider l'altération du discernement puisse passer en justice et font pression sur Sommerset et Mills pour qu'ils acceptent.

Bien que Somerset soit réticent, Mills accepte l'offre de« Doe ». Le meurtrier indique alors aux deux policiers un lieu isolé en pleine nature, fort loin de la ville, où d'après lui« se trouvent les deux dernières victimes ». Durant leur trajet en voiture, le tueur en série affirme aux deux inspecteurs que« C'est Dieu qui [lui] a commandé de punir les pécheurs et de révéler que le monde est un lieu dépravé », ajoutant, exalté, que d'autres personnes« comprendront [son] message et [lui] succéderont ». Durant la discussion, il ironise sur le comportement de Mills et sur ses certitudes, tandis que Somerset cherche à soutirer des informations au tueur par le biais de questions habiles auxquelles l'assassin répond sans même s'en empêcher.

Peu après leur arrivée sur place, un endroit désertique et aride parsemé de lignes à haute tension, une camionnette de livraison vient à leur rencontre au loin. Tandis que Somerset part intercepter le véhicule, Doe, entravé, est tenu en joue par le jeune inspecteur. À une centaine de mètres de là, Somerset arrête le livreur de la camionnette, celui-ci lui remettant un paquet. C'est une boîte en carton d'une trentaine de centimètres cube. Le livreur lui affirme« qu'il a reçu comme instruction de livrer cette boîte ici, à ce moment précis ». Pendant ce temps,« Doe », gardé par Mills, explique à ce dernier combien il l'admire, sans dire pourquoi, ce qui exaspère son vis-à-vis qui est prompt à l'injurier (« Ferme ta gueule, toi ! »).

Après avoir indiqué par radio ce qu'il va faire à l'équipe de policiers qui les couvrent depuis un hélicoptère, Somerset se décide à ouvrir la boîte dont un peu de sang recouvre le rebord mais, immédiatement, il recule d'effroi quand il en découvre le contenu (laissé caché au spectateur). Il fait immédiatement demi-tour et se précipite vers son collègue tout en lui hurlant de lâcher son arme. Au même moment,« Doe » parle au jeune inspecteur de Tracy. Le tueur en série affirme à Mills avoir tué Tracy et l'avoir décapitée au matin chez eux, après le départ de l'inspecteur à son travail. Dans ses paroles délirantes,« Doe » affirme ensuite être en lui-même la symbolique du péché d'« Envie », ayant désiré vivre la même vie de famille idéale que celle de Mills. Alors que Somerset les rejoint enfin,« Doe » avoue avoir échoué à« jouer au mari » avec Tracy et se moque du jeune inspecteur quand il comprend que la grossesse de sa femme lui était inconnue. Somerset donne un coup de poing au visage du détraqué pour le faire taire mais cela est trop tard car il n'a pas pu empêcher son collègue d'apprendre la grossesse de sa compagne.

Mills a une phase de révolte où il refuse de croire« Doe » et réclame avec insistance à Somerset ce qu'il y a dans la boite, puis braque son arme sur le tueur en menaçant de l'abattre sans sommations. Somerset, jetant sa propre arme, essaye de le retenir en lui affirmant que s'il tue le tueur en série, ce sera ce détraqué qui gagnera parce que c'est ce qu'il souhaite.

Mills est submergé par la douleur et obnubilé par l'image de sa femme qui lui apparaît spontanément à l'esprit. Il bascule soudainement dans la folie meurtrière et abat l'assassin de son épouse de plusieurs balles tirées en pleine tête. Il symbolise alors le péché de« Colère » et parachève par la même occasion l'œuvre de« Doe ». En état de choc, d'une démarche robotique, Mills se rend ensuite dans la direction de la boîte.

Plus tard, arrivé sur les lieux avec d'autres policiers, le supérieur des deux hommes demande à Somerset ce qu'il va devenir et où il sera. Regardant Mills avec une pitié notable, celui-ci étant prostré à l'arrière d'une voiture de police avec les menottes aux poignets, Somerset répond à son chef :« Je serai dans le coin », sous-entendant qu'il sera présent pour le jeune veuf.

La fin du film est l’évocation envoix off de Somerset, qui prononce la phrase suivante :« Ernest Hemingway a écrit : « Le monde est un bel endroit qui vaut la peine qu'on se batte pour lui ». Je suis d'accord avec la seconde partie »[1],[d].

Fiche technique

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Distribution

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Sources et légende : version française (VF) sur Voxofilm[5] et Allodoublage[6] ; version québécoise (VQ) sur Doublage Québec[7]

Production

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Genèse et développement

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L'une des premières influences d'Andrew Kevin Walker pour écrire le script a été de vivre un temps àNew York, où il tente de lancer sa carrière de scénariste. Il déclare« Je n'ai pas aimé mon passage à New York, mais c'est vrai que si je n'y avais pas vécu, je n'aurais probablement pas écritSeven »[8]. Il envisage alorsWilliam Hurt pour incarner Somerset, personnage nommé d'après son auteur favori,William Somerset Maugham[9]. Andrew Kevin Walker mettra environ deux ans à terminer son script[9].

Jeremiah S. Chechik est un temps attaché au poste de réalisateur[8], tandis queDavid Cronenberg etGuillermo del Toro l'ont refusé[9].

La fin du film initialement prévue avec la tête dans le carton est rejetée parNew Line Cinema, qui souhaite une fin plus classique avec davantage d'action. Cependant, lorsque New Line envoie le script à David Fincher pour connaître son intérêt vis-à-vis du projet, la version originale du script est envoyée accidentellement. À cette époque, David Fincher n'a plus lu un script depuis un an en raison de son expérience très frustrante sur le tournage deAlien 3 (il déclarait à l'époque :« Je pensais qu'il était mieux de mourir d'un cancer du colon que de faire un autre film »)[10]. Le réalisateur accepte finalement de réaliserSeven, très séduit par le script[10], qu'il décrit davantage comme une« méditation sur le mal » plutôt qu'un simple film policier procédural[9].

Quand New Line s'aperçoit de l'erreur de script, le président de la production,Michael De Luca rencontre David Fincher et lui explique qu'il y a des pressions internes pour utiliser le script révisé. Michael De Luca explique cependant que si David Fincher s'engage officiellement à faire le film, la fin pourrait être conservée[11]. Mais le producteur du filmArnold Kopelson refuse de faire le film avec la scène de la tête dans le carton[12]. L'arrivée de Brad Pitt dans l'un des rôles principaux permettra de faire pencher la balance dans le camp des personnes voulant conserver intacte la scène[13],[14].

Choix des interprètes

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L'acteurKevin Spacey n'est pas crédité au générique de début, mais il est le premier cité lors du générique de fin. Il s'agit d'une idée du réalisateurDavid Fincher afin de laisser planer le mystère sur l'identité du tueur.

À l'origine,Denzel Washington devait tenir le rôle de l'inspecteur David Mills mais refusa, trouvant le script trop sombre et diabolique[9]. Après avoir vu le film, il regretta son refus[15].Sylvester Stallone a également refusé le rôle, de même queNicolas Cage.

Pour le rôle de l'inspecteur William Somerset, les acteursRobert Duvall,Harrison Ford etGene Hackman ont été approchés, tout commeAl Pacino qui préféra tournerCity Hall[9].

David Fincher souhaitait absolument l'actriceGwyneth Paltrow pour incarner le rôle de Tracy Mills, après l'avoir vue dans le filmFlesh and Bone (1993). Le réalisateur demanda alors au petit-ami de cette dernière, Brad Pitt, de la convaincre. Ce rôle avait par ailleurs été proposé àChristina Applegate[9].

Le scénariste du filmAndrew Kevin Walker fait une apparition dans le film, dans le rôle d'un cadavre lors d'une première scène de crime. Par ailleurs, Alfonso Freeman, fils deMorgan Freeman, fait une apparition dans le rôle d'un expert de la police en empreintes digitales.

Le rôle de John Doe était à l'origine écrit pourR. Lee Ermey, avant queKevin Spacey n'obtienne le rôle. Ermey joue en revanche le rôle du capitaine de police.

Tournage

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Le tournage s'est déroulé enCalifornie et enPennsylvanie. Ce film fait partie des nombreux films tournés auQuality Cafe àDowntown, un quartier deLos Angeles.

David Fincher, dont c'est le second film à sortir au cinéma, signe unfilm policier sombre, proche dufilm noir ; à l'action et aux explosions, il préfère une scène de recherche à la bibliothèque. La seule course-poursuite se fait à pied, avec peu de coups de feu. C'est un film sans réel héros, il va même jusqu'à ne pas citer au générique d'introduction le nom de l'acteurKevin Spacey (si son nom avait été mentionné, un spectateur habitué à son visage aurait pu reconnaître l'acteur et déduire qu'il avait un rôle important), jouant l'assassin, dont le nomJohn Doe signifie « Monsieur Tout-le-monde ».Pour donner un style particulier à son film, Fincher fait appel au directeur de la photographieDarius Khondji. L'intention du réalisateur était de« faire un film en noir et blanc en couleur »[9].

Brad Pitt s'est cassé le bras lors de la course-poursuite avec le tueur. Son handicap a contraint la production et le scénariste à quelque peu modifier le scénario[14].

Les livres glauques appartenant au tueur dans l’appartement de « Doe » ont été rédigés spécialement pour le film. Ils ont nécessité 15 000 $ et deux mois de travail. Dans le film, Somerset (Morgan Freeman) fait d’ailleurs allusion à leur ampleur, en disant qu'il faudrait deux mois de travail et 50 hommes pour lire tous les cahiers.

C'est le scénaristeAndrew Kevin Walker qui joue le rôle du premier cadavre dans la première scène du film[16].

La scène de la boîte

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Dans la scène finale où l’inspecteur Somerset ouvre la boîte contenant la tête tranchée de Tracy Mills, l'épouse de David Mills tuée par « John Doe », cette fin n’aurait initialement pas dû se terminer de cette manière[17].

Quand le réalisateurDavid Fincher reçoit le script initial du film, la scène finale est similaire à celle du film, mais sous une forme différente : le studio avait demandé au scénaristeAndrew Kevin Walker d’imaginer une résolution plus traditionnelle (sans tête dans une boîte, ni de rencontre dans un désert), la scène devant se dérouler dans une église. Mais Fincher refusa cette version, supervisée par son prédécesseurJeremiah Chechik[17].

Une autre option envisagée (expliquée par Morgan Freeman dans les commentaires du film), était que ce soit l'inspecteur Somerset lui-même et non David Mills qui tue John Doe. Si Freeman était plutôt enthousiaste pour cette version, Brad Pitt estima qu’elle n’était pas cohérente[17]. Par ailleurs, la tête contenue dans la boîte a failli être remplacée par celle d'un chien[17].

David Fincher voulait une fin encore plus brutale, avec un film devant s’arrêter juste après que David Mills tire sa première balle sur Doe, se concluant alors sur un écran noir, donc sans la référence littéraire d'Ernest Hemingway dite par Sommerset tout à la fin du film[17]. Le réalisateur et Brad Pitt ont d'ailleurs jugé cette citation inutile[17]. Mais, du fait de projections-tests avec cette fin abrupte qui furent accueillies en demi-teinte, Fincher reçut le feu vert des studios pour la fin telle que montrée dans le film, mais à la condition de ne pas montrer la tête décapitée[17].

Générique

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Legénérique d'introduction du film, signéKyle Cooper, met tout de suite dans l'ambiance : sur fond derock industriel interprété parNine Inch Nails, les titres apparaissent dans unepolice de type « machine à écrire », l'image noir et blanc saute (comme sur un mauvais projecteur) et montre en gros plan les mains d'une personne anonyme préparant méticuleusement un document ; la scène introduit le thème d'une action mûrement réfléchie et longuement préparée[18]. La « stylisation » et les trouvailles du générique sont louées par plusieurs critiques et réalisateurs[18],[19].

Dans le générique de fin, où on entend la chansonThe Heart's Filthy Lesson deDavid Bowie (album1. Outside), les lignes de texte mentionnant l'équipe de production et les acteurs défilent dans le sens inverse du sens conventionnel (ici du haut vers le bas, le générique commençant par la fin), évoquant la notion d'inversion des valeurs[18].

Musique

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Seven
Original Motion Picture Soundtrack

Bande originale de divers artistes
Sortie[20]
Durée57:05
Genremusique de film,rock,musique industrielle
FormatCD, cassette
LabelTVT Records
Critique

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Le morceau d'ouverture du film est unremix non officiel de la chansonCloser deNine Inch Nails, disponible sous le titre deCloser (Precursor), remixé par Coil sur le singleCloser. La chanson du générique de fin est une chanson deDavid Bowie intituléeThe Hearts Filthy Lesson qui se trouve sur l'albumOutside. La bande-son originale est composée par Howard Shore.

Liste des titres
  1. In the Beginning deThe Statler Brothers
  2. Guilty deGravity Kills
  3. Trouble Man deMarvin Gaye
  4. Speaking of Happiness deGloria Lynne(auteurs : Buddy Scott &Jimmy Radcliffe (en))
  5. Suiteno 3 in ré majeur (BWV 1068 « Air ») deJean-Sébastien Bach, interprété par l'orchestre de chambre de Stuttgart sous la direction deKarl Münchinger
  6. Love Plus One deHaircut One Hundred
  7. I Cover the Waterfront deBillie Holiday
  8. Now's the Time deCharlie Parker
  9. Straight, No Chaser deThelonious Monk (extrait deMonk in Tokyo)
  10. Portrait of John Doe deHoward Shore
  11. Suite from Seven deHoward Shore

Accueil

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Critique

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Seven
Score cumulé
SiteNote
Metacritic65/100[21]
Rotten Tomatoes82 %[22]
Allociné3,6/5 étoiles[23]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Seven reçoit un accueil critique majoritairement positif.

Sur le site agrégateur de critiquesRotten Tomatoes, le film obtient un score de 82 % d'avis favorables, sur la base de 85 critiques collectées et une note moyenne de 7,9/10 ; le consensus du site indique :« [le film est] un choc brutal et impitoyablement dégoûtant, avec des performances tendues, des effets gore rusés et un final obsédant »[22]. SurMetacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 65 sur 100, sur la base de 22 critiques collectées ; le consensus du site indique :« Avis généralement favorables »[21].

Sur le site de l'Internet Movie Database, le film obtient une note de 8,6/10, sur la base de 1 870 évaluations des utilisateurs[24].

En France, le siteAllociné donne au film une note moyenne de 3,6/5, sur la base de cinq critiques de presse collectées. Les spectateurs lui donnent une note moyenne de 4,5/5, sur la base de 76 588 avis collectés[23],[25].

Box-office

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Le film connaît un important succès commercial, rapportant environ 327 311 000 $ aubox-office mondial, dont 100 125 000 $ enAmérique du Nord pour un budget de production de 30 millions[26]. EnFrance, il réalise 4 954 781 entrées[27].

Distinctions

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Sauf mention contraire, cette liste provient d'informations de l'Internet Movie Database[28].

Récompenses

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Nominations

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Analyse

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  • La musique du film, composée parHoward Shore, présente des similitudes avec celle duSilence des Agneaux (également composée par Shore), notamment lors de la scène du troisième crime (la Paresse) où les policiers pénètrent dans l'immeuble et l'appartement de la victime. En effet, le rythme musical, calé sur le montage des plans de cette scène, rappelle le passage duSilence des Agneaux où le personnage d'Hannibal Lecter s'échappe de la prison deMemphis.
  • Dans le film, au cours d'uneanalyse ADN des empreintes du suspect, l'inspecteur Mills émet l'hypothèse que le tueur est fou, extrapolant ses motivations avec la phrase suivante :« Mon chien m'a dit de le faire, Jodie Foster m'a dit de le faire ». Cette citation est une référence au tueur en sérieDavid Berkowitz, surnommé « Fils de Sam », qui déclarait recevoir ses ordres de tuer par Sam, le chien de son voisin ; c'est aussi une référence à latentative d'assassinat contre Ronald Reagan en 1981 dont l'auteur,John Warnock Hinckley, Jr., était obsédé par l'actriceJodie Foster.

Novélisation

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Le scénario du film a fait l'objet d'unenovélisation par Anthony Bruno en 1995, sortie chezPocket en 1996 pour la traduction française.

Édition en vidéo

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EnFrance, le film a été diffusé en vidéo avec les éditions suivantes :

  • Édition simple 1DVD le chez Metropolitan Vidéo. L'audio est en français et anglais Dolby Digital 5.1 avec sous-titres français. Le ratio image est 2.35.1 cinémascope 16/9 compatible 4/3. En supplément un making of (VOST 6 min), Une scène coupée, filmographie des acteurs, du réalisateur et du producteur, la bande annonce en VOST et VF, la présentation des sept pêchés capitaux.
  • Édition collector digipack 2 DVD le chez Metropolitan Vidéo. L'audio est en français 5.1 et DTS 5.1 et en anglais Dolby Digital 5.1 EX et anglais DTS ES avec sous-titres français et anglais. Le ratio image est 2.35.1 cinémascope 16/9 compatible 4/3. En supplément sur le premier disque les commentaires audio du réalisateur, des deux principaux acteurs, des scénaristes, producteurs et du directeur de la photographie, la remasterisation pour le DVD (VOST 27 min), comparaisons de trois scènes en version multiangles, sur le second disque le générique de début en musical, 7 scènes coupées et story boards (VOST 20 min), la fin alternative, les décors (VOST 7 min), documentaire sur les dessins et esquisses de décors, les photographies (VOST 33 min), les photos de la production, le journal du tueur (VOST 10 min), Making of : interviews et scènes de tournage, matériel promotionnel (VOST 10 min), bandes annonces (VOST et VF).
  • Édition collector digibook boîtierBlu-ray avec fourreau le chez Metropolitan Vidéo. L'audio est en français DTS-HD 5.1 et anglais DTS-HD 7.1 avec sous-titres français. Le ratio est en 2.35.1 cinémascope 16/9 natif. Les suppléments sont identiques à l'édition collector digipack 2 DVD. Un livret spécial est contenu dans le digibook ainsi que 7 comics illustrant les pêchés capitaux.
  • Édition simple Blu-ray le chez Metropolitan Vidéo. Les caractéristiques techniques sont identiques à l'édition collector digibook sans le livret et les comics et sans le fourreau.

Projet de suite

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Dans les années 1990,Ted Griffin et Sean Bailey écrivent un scénario dans lequel untueur en série est traqué sans succès par leFBI jusqu'à l'arrivée d'unmédium. Séduite par l'idée,New Line Cinema achète les droits du scénario pour en faire la suite deSeven deDavid Fincher, dans laquelleMorgan Freeman reprendrait son rôle de William Somerset. Mais Fincher ne veut pas y participer et Freeman a déjà incarné un rôle similaire dansLe Masque de l'araignée (2001).

New Line relancera à plusieurs reprises le projet. Le film sortira finalement en 2015 sous le titrePrémonitions (Solace en version originale)[29].

Références dans d'autres œuvres

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Cinéma

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Télévision

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Musique

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  • Le groupe allemandRammstein fait une allusion au film dans son clipHaifisch, dans lequelChristian Lorenz assassineTill Lindemann en le gavant de spaghettis.
  • Le rappeurMac Kregor utilise une partie du film dans sa chansonLes maux, mots, moe's.
  • Le groupe américainVelvet Acid Christ reprend de nombreux samples des dialogues du film dans son morceauPhucking Phreak, de l'albumCalling Ov the Dead (1998).
  • Le rappeurMédine fait référence au film dans son titreEntre loups (« aucun temps de réflexion comme ungun, moi je crois bien que j'aurais réagi comme Brad Pitt dansSeven »).
  • Le rappeur Tiers Monde y fait également référence dans sa chansonToby or not Toby (« tes sentiments t'en es esclave un minimum, moi je crois bien que j'aurais réagi comme Brad Pitt dansSeven »).
  • Le rappeurDon Choa fait référence au film dans le titreDr Hannibal, de l'albumVapeurs toxiques.

Notes et références

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Notes

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  1. Kevin Spacey, qui joue le rôle du psychopatheJohn Doe, n'est pas crédité dans le générique de début, par choix du réalisateur.
  2. On constate tout de même le nom « New-York pizza » dans le restaurant ou ils retrouvent un indicateur au milieu du film.
  3. En langue anglaise, « John Doe » désigne une personne non identifiée : « Monsieur X », « Monsieur Untel », « Monsieur Tout-le-monde », « un citoyen Lambda », « Tartempion ».
  4. Sommerset cite ici une phrase tirée du roman d'Hemingway,Pour qui sonne le glas ;source
  5. Emily Wagner apparaît notamment dans la série télévisée éducative des années 1980High Feather (en) dans le rôle de Cathy Ehlers, ainsi que dans la distribution de nombreuses saisons de la série médicaleUrgences (1994-2009) (voir l'articleCast of ER (en)) dans le rôle de l’infirmière Doris Pickman.
  6. Alfonso Freeman : interprète de Mr. Jay dans le filmTen 'til Noon (en) réalisé en parScott Storm (en) sur un scénario de Paul Osborne. Nota bene : Alfonso est l’un des quatre enfants deMorgan Freeman ; son nom dans Wikipédia en anglais renvoie à ce film.

Références

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  1. « Citation du jour : « FilmSeven : Ernest Hemingway a écrit : le... » », surcitations.ouest-france.fr(consulté le).
  2. Se7en (1995),The Numbers.
  3. (en) Swapnil Dhruv Bose,The legacy of moral panic: Revisiting David Fincher’s neo-noir film ‘Se7en’, 15 septembre 2020, Far Out Magazine.
  4. « Parents Guide » ((en) guide parental), surl'Internet Movie Database
  5. « Fiche de doublage de « Seven » », surVoxofilm(consulté le).
  6. « Fiche de doublage deSeven », surAlloDoublage(consulté le).
  7. « Fiche de doublage deSept », surDoublage Québec(consulté le).
  8. a etbAnthonyMontesano, « Seven's Deadly Sins »,Cinefantastique,‎,p. 48.
  9. abcdefg eth« Trivia » ((en) anecdotes), surl'Internet Movie Database.
  10. a etb(en) Amy Taubin, « The Allure of Decay »,Sight and Sound,‎,p. 24.
  11. Mark Salsibury, « David Fincher », surThe Guardian,.
  12. (en) James Mottham,The Sundance Kids: How the Mavericks Took Back Hollywood,Faber and Faber,, 153–155 p.(ISBN 0865479674).
  13. (en) Grady Smith, « How Brad Pitt fought to keep Gwyneth's head in the box in 'Se7en' », surEntertainment Weekly,.
  14. a etbSecrets de tournage -Allociné.
  15. (en) Meriah Doty, « Denzel Washington regrets passing up ‘Seven’ and ‘Michael Clayton’ », surYahoo! Movies,.
  16. ‘Seven’ Screenwriter Andrew Kevin Walker Looks Back At What’s Inside The Box, 20 Years Later, suruproxx.com, consulté le 22 mars 2019
  17. abcdef etg« Comment est née la fin complètement folle de "Seven" de David Fincher ? », surVanity Fair.fr,.
  18. ab etcPauline Hohoadji, « Se7en : une plongée au cœur d'un générique culte », surPremière.fr,.
  19. Générikart, documentaire de David Périssère pourCanal+, 2009.
  20. a etb« Various Artists - Se7en [Original Motion Picture Soundtrack] », surAllmusic.com(consulté le).
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  22. a etb« Seven » surRotten Tomatoes.com (consulté le 14 février 2023).
  23. a etb« Seven - critiques presse », surAllociné(consulté le).
  24. (en) « Seven (1995) ⭐ 8.6 - Crime, Drama, Mystery »[vidéo], surInternet Movie Database(consulté le).
  25. Critique spectateurs du film,Allociné.fr (consulté le 30 août 2020).
  26. Seven surBox Office Mojo.
  27. Seven sur JP's Box-Office.
  28. Liste des distinctions sur IMDb.
  29. « Prémonitions : le scénario du film aurait pu être celui deSeven 2 ! », surAllociné.fr,.

Liens externes

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Cinéma et musiqueMusique :Die sieben Todsünden(1933)
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