« Sur les traces de la vérité » |
| Fondation | |
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| Prédécesseurs | Service central de la police technique et scientifique(d),Institut national de police scientifique |
| Type | |
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| Forme juridique | |
| Pays |
| Effectif | 1 204 |
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| Directrice | Estelle Davet |
| Organisation mère | |
| Site web |
Leservice national de police scientifique (SNPS) est un service actif de ladirection générale de la Police nationale duministère de l'Intérieurfrançais.
En 1910, àLyon,Edmond Locard met en place un premier laboratoire de police scientifique qui systématise l'analyse des traces dans les enquêtes. En 1982, ce laboratoire est transféré à l'Hôtel de police de Lyon[1].
De 1985 à 2017, certaines missions de ce service étaient assurées par la sous-direction de la police technique et scientifique, qui était alors une des sous-directions de ladirection centrale de la Police judiciaire[2], l'une des directions actives de la direction générale de laPolice nationale.
En 2017, le nouveau service central est directement rattaché au directeur général de la Police nationale[3].
En 2021, le service national de police scientifique,service à compétence nationale créé auprès du directeur général de la police nationale, reprend les missions précédemment exercées par le service central de la police technique et scientifique et par l'Institut national de police scientifique (INPS)[4]. Son siège est situé àÉcully[1].
Depuis le 30 juin 2025, le SNPS est dirigé par Estelle Davet, elle succède à Éric Angelino[5].
Le service national de police scientifique regroupe environ 4 000 personnels[6],[7], dont près de 3 140 scientifiques au niveau national[7]. Il appuie les enquêtes en traces digitales et génétiques, balistique, toxicologie et numérique. Il s'appuie sur un réseau de cinq laboratoires situés àLyon,Lille,Paris,Toulouse etMarseille[6]. Le service traite plus de 1,1 million d'analyses et environ 310 000scellés par an[7].
Les techniques mobilisées couvrent la révélation et l'analyse d'indices, la comparaison d'empreintes et d'ADN, labalistique et la modélisation 3D pour fixer et revisiter des scènes, y compris dans des dossiers anciens[6],[8], bien que ceux-ci représentent moins de 5 % de l'activité du service[8]. Un groupe réalise ces reconstitutions 3D à partir de lasers-scanners et de caméras 360 degrés[9]. Les modèles produits permettent d'explorer la scène à distance, de reprendre des mesures et de générer des animations utilisées lors des audiences[9]. Des outils d'analyse assistée par l'intelligence artificielle sont testés pour trier de grands volumes d'images ou de données[6],[8]. Le service recourt également à l'odorologie, discipline fondée sur la comparaison de traces olfactives par des chiens renifleurs[10]. En 2021, l'odorothèque compte environ 13 000 échantillons et six chiens ont contribué à 175 identifications dans quelque 600 dossiers[10].
Le service exploite leFAED pour lesempreintes digitales et leFNAEG pour l'ADN. En 2022, environ 13 770 identifications de suspects proviennent du FAED et 36 815 du FNAEG, pour des bases d'environ 6,5 millions et 3,9 millions d'enregistrements[6]. Depuis letraité de Prüm, ces fichiers font l'objet d'échanges avec de nouveaux États européens au titre de la coopération policière et judiciaire[8].
Une école nationale de police scientifique est implantée àÉcully depuis[7]. Sa création découle d'unarrêté publié le et elle relève de l'Académie de police, avec un mandat de conception et de dispense de la formation initiale et continue des techniciens et ingénieurs[11]. L'établissement est inauguré le en présence duministre de l'Intérieur[12]. La première session de formation débute en, et environ 200 stagiaires ingénieurs et techniciens sont formés en 2025[12]. La devise de l'école est la suivante : "In scientia veritas" se traduit par "La vérité dans la science".