Le colonelMarcel Le Roy, dit Finville, a été membre puis directeur duService 7. Un autre chef a été Marcel Chaumien[25].
Le secteur A est responsable du monde arabe et de l'Afrique subsaharienne, avant que le sous-secteur Afrique soit détaché pour former un secteur Afrique à part entière en[26].
Chefs du secteur N (Afrique) :Maurice Robert (-) ; Léon Kinberg ; Jean-Louis Simon ; lieutenant-colonel Bouan dans les années[25].
À la création du SDECE, un directeur de la production-exploitation supervise les activités du service de contre-espionnage (CE ouservice 23), du service de renseignement (SR ouservice 25), le service des écoutes et du décryptage (service 28) qui a sous ses ordres leGroupement des contrôles radioélectriques (GCR), les services techniques (service 26) et le service des études. Le SR compte également une section d'opérations spéciales (service 25/2-4) d'ouverture devalises diplomatiques. En dehors de cette direction, le directeur-général du SDECE et son cabinet supervisent les sections administratives, financières, et de formation du personnel. Un service de sécurité interne et une section politique (service 25/9), qui assure une liaison avec laSFIO et certains partis socialistes étrangers, sont directement attachés au directeur-généralHenri Ribière. Unservice action (service 29) et un service des immigrés de l'Est (service 27) seront créés peu après[28].
À l'époque du retour au pouvoir dugénéral de Gaulle (), les secteurs Afrique et monde Arabe du service de la recherche (SR ouserviceIII) sont restructurés ; le contre-espionnage (serviceIV) se dote d'une section (E) chargée de suivre les trafics d'armes, particulièrement ceux destinés aux rebelles algériens. LeserviceVI dirige le poste de recherche de Paris dit base Bison, tandis que le service de recherche opérationnel (ancienservice 25/2) devientserviceVII. Le service action est renumérotéserviceVIII et le service technique d'interceptions,serviceIX, tandis qu'un bureau des relations extérieures, chargé des liaisons avec les services étrangers et rattaché à la direction générale, est créé[29].
Fin,Alexandre de Marenches restructure le SDECE sous deux grandes directions : la direction de l'infrastructure et des moyens (DIM) et la direction du renseignement (DR). La première comprend les services responsables de la gestion du personnel, des finances, de l'instruction, des services techniques et du matériel. La DR a cinq grands services : le service action (R1), le service des moyens conventionnels de la recherche (R2, recherche par zone géographique), le service de la documentation et des études (R3, recherche par thématique), le service de contre-espionnage (R4) et le service technique de la recherche (R5)[30].
En, une nouvelle réorganisation interne a lieu : la DIM devient la direction des services administratifs et financiers (DSAF) et perd ses départements des moyens techniques et de l'instruction, rattachés à la DR. Celle-ci perd le service action, qui est rattaché directement à la direction générale[31].
Au printemps, Alexandre de Marenches décide de restructurer à nouveau le SDECE. Les services de la sécurité intérieure et du contre-espionnage sont coiffés par un nouveau département de la sécurité et du contre-espionnage attaché à la direction générale. Ainsi le directeur général supervise directement les services de sécurité intérieure, le contre-espionnage et le service action[32].
En, le nouveau directeur général du SDECE,Pierre Marion, réorganise complètement son service. Sa direction générale coiffe quatre grandes divisions : la division des affaires financières et générales (DAFG), la division de la recherche (DR) qui regroupe tous les moyens humains, techniques et opérationnels de recherche du renseignement, la division du contre-espionnage (DCE) et la division action (DA). Le service de sécurité intérieure est rattaché à la direction générale, dont dépend aussi une nouvelle subdivision « prospective, plan et évaluation »[33].
L'histoire du SDECE est riche et complexe. Le service a été fondé sur les bases duBCRA gaulliste, créé pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces services provenaient eux-mêmes duDeuxième Bureau, le principal service de renseignement de laTroisième République. Le SDECE est fondé enConseil des ministres en. Il survit aux alternances, et est renommé en DGSE en.
ColonelPierre Fourcaud (-), Compagnon de la Libération et directeur général adjoint du SDECE (-).
André Manuel (-), ancien numéro deux du BCRA et secrétaire général du SDECE ().
François Thierry-Mieg (-), ancien chef de la section contre-espionnage au BCRA et directeur de cabinet de Henri Ribière au SDECE (-). L'enquête interne qu'il mènera, avecPierre Sudreau, en à Londres sera à l'origine de l'« Affaire Passy »[34].
Claude Faure, de à, auteur deAux Services de la République, du BCRA à la DGSE ()[35].
Joseph Doudot, ancien chef des Services de contre-espionnage français, Président national fondateur de l'Amicale des anciens membres des services spéciaux de la Défense nationale (AASSDN)[36].
Philippe Thyraud de Vosjoli : chef de poste à Washington de à, soupçonné d'avoir fait défection auprès de la CIA.
Eugène Rousseau, accusé d'avoir été recruté par les services de renseignements yougoslaves (UDBA), arrêté le et condamné à quinze années de prison avant d'être finalement gracié par le présidentPompidou à l'issue d'une importante campagne de presse en sa faveur.
Colonel Paul Fournier, dit Férère : chef du service des honorables correspondants pour l'Amérique du Nord, mis en cause par le trafiquant de drogue Roger Delouette.
Philippe Bernert,SDECE, Service 7 : l'histoire extraordinaire du colonel Le Roy-Finville et de ses clandestins, Paris,Presses de la Cité,, 410 p.(ISBN2-258-00786-0).