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Service de documentation extérieure et de contre-espionnage

48° 52′ 28″ N, 2° 24′ 26″ E
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Service de documentation extérieure et de contre-espionnage
Décret portant création du Service de documentation extérieure et de contre–espionnage (SDECE), version préparatoire annotée par le président du Conseil, Charles de Gaulle. Le décret est pris en Conseil des ministres le 28 décembre 1945 et promulgué le 4 janvier 1946, mais non publié au Journal officiel[1],[2],[3],[4]. Archives nationales de France.
Décret portant création du Service de documentation extérieure et de contre–espionnage (SDECE), version préparatoire annotée par leprésident du Conseil,Charles de Gaulle. Le décret est pris enConseil des ministres le etpromulgué le, mais non publié auJournal officiel[1],[2],[3],[4].Archives nationales de France.

Création
Disparition
JuridictionGouvernement de la République française
SiègeDrapeau de la France 141,boulevard Mortier,Paris 20e
Coordonnées48° 52′ 28″ N, 2° 24′ 26″ E
Budget annuel70 millions defrancs (dont 35 enfonds spéciaux) ()
PrécédentDirection générale des Études et Recherches (DGER)Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE)Suivant
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LeService de documentation extérieure et de contre-espionnage, ouSDECE (prononcé/zdɛk/), est leservice de renseignement extérieurfrançais créé le et devenu ladirection générale de la Sécurité extérieure (DGSE) le[5]. Il ne prend pas pour autant la fonction duDeuxième Bureau qui reste alors consacré aurenseignement militaire traditionnel.

Sous laQuatrième République, le SDECE est subordonné auprésident du Conseil. Avec l'instauration de laCinquième République et jusqu'en 1962, il est utilisé par lePremier ministreMichel Debré et se montre particulièrement efficace pendant laguerre d'Algérie. À la suite de l'enlèvement et de l'assassinat deMehdi Ben Barka, legénéral de Gaulle décide de subordonner le service auministère des Armées dirigé parPierre Messmer, fidèle compagnon du général[5]. Le SDECE et ses cadres se militarisent lentement.

Sa devise était« Ad augusta per angusta » (« Vers les sommets par des chemins étroits »)[6]. Cette devise est le mot de passe des conjurés dansHernani deVictor Hugo ()[7].

Organisation

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Directeurs généraux du SDECE

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Le généralPaul Grossin, directeur général du SDECE de à.
Nom et grade militaire éventuel[8]Décret de nomination
André Dewavrin alias « colonel Passy » (DGER/SDECE)
Henri Ribière
Pierre Boursicot (par intérim)[a]
Pierre Boursicot[b]
Paul Grossin (général d'armée)[c]
Paul Jacquier (général de division aérienne)[d]
Eugène Guibaud (général de division)[e]
Alexandre de Marenches[f]
Pierre Marion (SDECE/DGSE)[g]

Directeurs de cabinet

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Directeurs du renseignement

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  • Lieutenant-colonel Léonard Hounau (sous le titre de directeur de la production-exploitation) :-[15]
  • Colonel Maurice Dumont : dates non précisées[16],[17]
  • Colonel Léonard Hounau : – fin[18]
  • Colonel René Bertrand (« Jacques Beaumont ») : – fin
  • Colonel Tristan Richard : fin – été[19]
  • ColonelJeannou Lacaze : - [20]
  • Bernard Grué(d) : - [21]
  • Général René Candelier : - [22]
  • ColonelAlain Gaigneron de Marolles : - [23]
  • Général Jacques Sylla Fouilland : – ?[24]

Autres cadres

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Le colonelMarcel Le Roy, dit Finville, a été membre puis directeur duService 7. Un autre chef a été Marcel Chaumien[25].

Le secteur A est responsable du monde arabe et de l'Afrique subsaharienne, avant que le sous-secteur Afrique soit détaché pour former un secteur Afrique à part entière en[26].

Chefs du secteur N (Afrique) :Maurice Robert (-) ; Léon Kinberg ; Jean-Louis Simon ; lieutenant-colonel Bouan dans les années[25].

Organigrammes successifs

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Prenant la suite d'unBureau central de renseignements et d'action (BCRA), de ladirection générale des Services spéciaux (DGSS) puis de ladirection générale des Études et Recherches (DGER), construit autour de la lutte clandestine, le SDECE visait à doter la France de services modernes et renouvelés. Dirigé à ses débuts par des vétérans aguerris du BCRA commeAndré Manuel ouFrançois Thierry-Mieg, le SDECE dut immédiatement faire face aux nouvelles menaces de laguerre froide[27].

À la création du SDECE, un directeur de la production-exploitation supervise les activités du service de contre-espionnage (CE ouservice 23), du service de renseignement (SR ouservice 25), le service des écoutes et du décryptage (service 28) qui a sous ses ordres leGroupement des contrôles radioélectriques (GCR), les services techniques (service 26) et le service des études. Le SR compte également une section d'opérations spéciales (service 25/2-4) d'ouverture devalises diplomatiques. En dehors de cette direction, le directeur-général du SDECE et son cabinet supervisent les sections administratives, financières, et de formation du personnel. Un service de sécurité interne et une section politique (service 25/9), qui assure une liaison avec laSFIO et certains partis socialistes étrangers, sont directement attachés au directeur-généralHenri Ribière. Unservice action (service 29) et un service des immigrés de l'Est (service 27) seront créés peu après[28].

À l'époque du retour au pouvoir dugénéral de Gaulle (), les secteurs Afrique et monde Arabe du service de la recherche (SR ouserviceIII) sont restructurés ; le contre-espionnage (serviceIV) se dote d'une section (E) chargée de suivre les trafics d'armes, particulièrement ceux destinés aux rebelles algériens. LeserviceVI dirige le poste de recherche de Paris dit base Bison, tandis que le service de recherche opérationnel (ancienservice 25/2) devientserviceVII. Le service action est renumérotéserviceVIII et le service technique d'interceptions,serviceIX, tandis qu'un bureau des relations extérieures, chargé des liaisons avec les services étrangers et rattaché à la direction générale, est créé[29].

Fin,Alexandre de Marenches restructure le SDECE sous deux grandes directions : la direction de l'infrastructure et des moyens (DIM) et la direction du renseignement (DR). La première comprend les services responsables de la gestion du personnel, des finances, de l'instruction, des services techniques et du matériel. La DR a cinq grands services : le service action (R1), le service des moyens conventionnels de la recherche (R2, recherche par zone géographique), le service de la documentation et des études (R3, recherche par thématique), le service de contre-espionnage (R4) et le service technique de la recherche (R5)[30].

En, une nouvelle réorganisation interne a lieu : la DIM devient la direction des services administratifs et financiers (DSAF) et perd ses départements des moyens techniques et de l'instruction, rattachés à la DR. Celle-ci perd le service action, qui est rattaché directement à la direction générale[31].

Au printemps, Alexandre de Marenches décide de restructurer à nouveau le SDECE. Les services de la sécurité intérieure et du contre-espionnage sont coiffés par un nouveau département de la sécurité et du contre-espionnage attaché à la direction générale. Ainsi le directeur général supervise directement les services de sécurité intérieure, le contre-espionnage et le service action[32].

En, le nouveau directeur général du SDECE,Pierre Marion, réorganise complètement son service. Sa direction générale coiffe quatre grandes divisions : la division des affaires financières et générales (DAFG), la division de la recherche (DR) qui regroupe tous les moyens humains, techniques et opérationnels de recherche du renseignement, la division du contre-espionnage (DCE) et la division action (DA). Le service de sécurité intérieure est rattaché à la direction générale, dont dépend aussi une nouvelle subdivision « prospective, plan et évaluation »[33].

Histoire

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Articles détaillés :Histoire du renseignement français etHistoire de la DGSE.

L'histoire du SDECE est riche et complexe. Le service a été fondé sur les bases duBCRA gaulliste, créé pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces services provenaient eux-mêmes duDeuxième Bureau, le principal service de renseignement de laTroisième République. Le SDECE est fondé enConseil des ministres en. Il survit aux alternances, et est renommé en DGSE en.

Membres connus

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Autres membres connus

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Dans la fiction à l'écran

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Dans la littérature

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Notes et références

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  1. Faligot et Krop 1985,p. 58.
  2. Faure 2004,p. 205.
  3. Sébastien Laurent,« Politisations et politiques du renseignement sous laVe République », dans Sébastien Laurent (dir.),Politiques du renseignement (issu du2d colloque organisé les -  dans le cadre du programme “Information ouverte, information fermée” (IOIF) de l'ANR), Pessac,Presses universitaires de Bordeaux,coll. « Espace public / Histoire »,, 355 p.(ISBN 978-2-86781-548-5),p. 295[lire en ligne].
  4. Bertrand Warusfel,Contre-espionnage et protection du secret : Histoire, droit et organisation de la sécurité nationale en France, Panazol,Lavauzelle,, 496 p.(ISBN 2-7025-0451-5),p. 52[lire en ligne].
  5. a etbClaude Faure, « Bref historique des services de renseignement et de sécurité français contemporains »,Revue historique des armées,no 247,‎(lire en ligne).
  6. Michel Roussin,Le gendarme de Chirac, Paris, Albin Michel,, 243 p.(ISBN 2-226-17261-0),p. 112.
  7. Victor Hugo,Hernani,acteIV,scèneIII.
  8. Jacques Baud,Encyclopédie du renseignement et des services secrets, Paris,Lavauzelle,, 524 p.(ISBN 2-7025-0406-X),p. 170.
  9. Faure 2004,p. 208.
  10. Faure 2004,p. 324, 371.
  11. Faure 2004,p. 371.
  12. Faure 2004,p. 352, 409.
  13. Faure 2004,p. 409, 434.
  14. Faure 2004,p. 434.
  15. Faligot et Krop 1985,p. 70.
  16. Jacques Isnard, « Le colonel Maurice Dumont »,Le Monde,.
  17. (en) Douglas Johnson, « Obituaries: Col Maurice Dumont »,The Independent,.
  18. Faure 2004,p. 331, 370.
  19. Faure 2004,p. 412, 416.
  20. Faure 2004,p. 416, 430.
  21. Faure 2004,p. 431, 435.
  22. Faure 2004,p. 435, 441.
  23. Faure 2004,p. 441, 442.
  24. Faure 2004,p. 442.
  25. a etbJean-Pierre Bat, « Le secteur N (Afrique) et la fin de la Guerre froide »,Relations internationales, Presses universitaires de France,no 165,‎(ISBN 978-2-13-073404-8,DOI 10.3917/ri.165.0043).
  26. Jean-Pierre Bat, « L'indépendance africaine dans l'œil des espions »,Africa4. Regards croisés sur l'Afrique, surlibération.fr,(consulté le).
  27. Sébastien Albertelli,Les services secrets du général de Gaulle, Paris,Perrin,coll. « Pour l'histoire »,, 617 p.(ISBN 978-2-262-02669-1).
  28. Faligot et Krop 1985,p. 68, passim.
  29. Faure 2004,p. 310-311, 317.
  30. Faure 2004,p. 412.
  31. Faure 2004,p. 438.
  32. Faure 2004,p. 441-442.
  33. Faure 2004,p. 466-467.
  34. Sébastien Albertelli,Pierre Sudreau (ouvrage collectif- Claire Andrieu (dir.), Rennes, Presses universitaires de France,, pages 51-61.
  35. Faure 2004.
  36. Joseph Dudot(consulté le).

Dans leJournal officiel de la République française (JORF), surLégifrance :

  1. Décret du, JORF,no 298,,p. 12855.
  2. Décret du, JORF,no 103,,p. 4395.
  3. Décret du, JORF,no 222,,p. 9107.
  4. Décret du, JORF,no 26,1er février 1962,p. 1083.
  5. Décret du, JORF,no 19,,p. 645.
  6. Décret du, JORF,no 261,,p. 10360.
  7. Décret du, JORF,no 146,,p. 1779.

Voir aussi

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Bibliographie

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Témoignages

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Ouvrages journalistiques et historiques

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Enquêtes

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Articles connexes

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