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Serge Ier de Constantinople

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Fonctions
Patriarche de Constantinople
-
Archevêque
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
ΣέργιοςVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Homme politique, prêtre chrétienVoir et modifier les données sur Wikidata

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Serge,Sergius ouSergios Ier futpatriarche de Constantinople du à sa mort le. Il entra en fonction à l'extrême fin du règne de l'empereurPhocas, renversé et exécuté sur l'ordre d'Héraclius le. Il fut ensuite jusqu'à sa mort, pendant vingt-huit ans, l'un des principaux collaborateurs de l'empereurHéraclius, et leurs deux noms sont restés étroitement associés. Serge Ier fut l'une des plus fortes personnalités à avoir exercé la fonction de patriarche de Constantinople.

Débuts

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Serge Ier était d'origine syrienne et ses parents appartenaient sans doute à l'Église jacobite (monophysite). Il avait été diacre de la basiliqueSainte-Sophie avant d'être élu patriarche.

Le, jour même de l'exécution dePhocas, Serge Ier couronnaHéraclius empereur dans la chapelle Saint-Étienne du palais impérial. Aussitôt après, dans le même lieu, il célébra le mariage d'Héraclius et deFabia Eudocia et couronna cette dernière impératrice.Fabia Eudocia mourut le. Quelque temps plus tard (entre614 et623 selon les historiens),Héraclius décida d'épouser sa nièceMartine malgré le scandale public et l'interdiction que faisait l'Église des mariages entre parents si proches. Serge Ier fit quelques remontrances, mais accepta de célébrer le mariage et de couronner Martine.

Le rôle politique

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Le patriarche joua un rôle très important dans les guerres défensives menées à cette époque, à l'est contre lesPerses, dans les Balkans contre lesSlaves et lesAvars. En618, l'empereur ayant manifesté sa volonté d'abandonnerConstantinople comme capitale pour s'installer àCarthage, ce fut Serge Ier qui l'en dissuada. Le, Héraclius et Martine quittèrent la capitale pour l'Orient afin de diriger de plus près la guerre contre lesPerses. Ils n'y revinrent qu'en628 ou au début de629, après la victoire contre l'empire rival. Pendant cette période, auprès du très jeune empereur-fils Constantin (futurConstantin III, né en612, couronné dès613), Serge Ier et lemaître des officesBonus exercèrent une régence à Constantinople.

Du au, la capitale fut assiégée par une immense armée composée d'Avars et deSlaves, sous le commandement dukhan desAvars. Au même moment, une armée perse commandée par le généralSchahr-Barâz occupait la rive asiatique duBosphore. En ce péril extrême, Serge Ier apparut comme l'un des piliers de la résistance : il promena notamment l'icône de la Mère de Dieu de l'église desBlachernes sur les murailles et dans les rues de la ville. La piété attribua ensuite le salut de la ville à cette image de laThéotokos brandie devant l'ennemi par le patriarche. C'est aussi pendant ces événements que Serge Ier aurait composé l'« hymne acathiste à la Mère de Dieu », l'un des plus célèbres chants de la liturgie byzantine, que l'on entonne entièrement debout, sans s'asseoir (akathistos) le cinquième dimanche du carême.

Serge Ier accepta également que l'Église de Constantinople prenne sa part de l'effort de guerre : dès612, le personnel de la basiliqueSainte-Sophie fut fortement réduit ; en622, le patriarche céda les objets en métal précieux de son trésor pour les faire fondre.

Il introduisit d'autres innovations dans la liturgie, principalement de nouveaux chants et formules destinés à exprimer une plus grande ferveur et un appel à l'aide divine dans ces temps de graves épreuves.

Le monoénergisme

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Mais Serge Ier est surtout resté célèbre par les efforts qu'il déploya pour restaurer l'unité religieuse de l'empire, déchiré par le schisme entre les partisans duconcile de Chalcédoine de451 et ceux dumiaphysisme (notamment l'Église de Syrie et l'Église copte). Ces tentatives, fortement encouragées par l'empereurHéraclius, paraissaient cruciales pour souder l'empire contre lesPerses, puis contre lesArabes.

Dès616, Nicétas, cousin d'Héraclius etpréfet d'Égypte, facilita au moins des pourparlers d'union entreAthanase « le Chamelier »,patriarche jacobite d'Antioche, et Anastase,patriarche copte d'Alexandrie ; il s'agissait donc déjà d'unifier les rangsmiaphysites, eux-mêmes fortement divisés, et l'accord conclu ne semble d'ailleurs guère avoir survécu à la mort d'Anastase (619). À peu près dans le même temps, entre616 et618, Serge Ier écrivit une lettre au moine copte Georges Arsas d'Alexandrie, où il proposait une formule appelée « monoénergisme », susceptible de rallier à la fois leschalcédoniens et lesmiaphysites ; il demandait à Georges Arsas de lui procurer des textes en appui de cette formule. Cette démarche suscita les protestations deJean l'Aumônier,patriarche melkite d'Alexandrie. Serge Ier s'assura aussi le soutien de l'évêque melkiteThéodore de Pharan, dans leSinaï ; dans sa lettre à celui-ci, il faisait état d'une lettre, déclarée plus tard, sans preuve décisive, inauthentique par les chalcédoniens, adressée par lepatriarche de ConstantinopleMénas (536-552) au papeVigile, et qui parlait d'« une opération et une volonté » (mia energeia kai mia thelêsis) en Jésus-Christ.Théodore de Pharan, déjà soucieux de la réunification des Églises, soutenait que « la volonté du Christ est une et est divine ».

Serge Ier écrivit aussi, en622/623, à l'évêque Paul le Borgne, chef des monophysites deChypre (essentiellement desArméniens installés dans l'île), qu'Héraclius avait rencontré enArménie sans parvenir à le convertir aumonoénergisme. Un décret (keleusis) fut adressé par l'empereur à l'archevêqueArcadius de Chypre interdisant de parler de deux « opérations » dans le Christ.

Une étape essentielle fut la rencontre d'Héraclius avec l'évêqueCyrus de Phase, enLazique, en626. Cyrus écrivit à Serge Ier que le monoénergisme lui paraissait incompatible avec les formulations du papeLéon Ier. En réponse, Serge reprit la lettre attribuée au patriarcheMénas, et interpréta la phrase de Léon Ier citée par Cyrus d'une manière inaccoutumée (Agit enim utraque forma in alterius communione quod proprium est est lu en général « Chaque nature accomplit ce qui lui est propre en communion avec l'autre »,utraque forma étant sujet ; Serge interpréta « [Le Christ] accomplit ce qui lui est propre avec chaque nature en communion avec l'autre »,utraque forma étant complément, ce qui rend la phrase compatible avec le monoénergisme). Cyrus fut finalement converti par Serge et, après la rétrocession de l'Égypte aux Byzantins par les Perses, nommé en631 patriarche melkite d'Alexandrie, avec mission de réunifier l'Église en Égypte ; il reçut en même temps d'Héraclius la charge depréfet d'Égypte afin de disposer de toute l'administration civile et militaire de la province.

L'installation de Cyrus à Alexandrie s'accompagna dès le début de l'éviction violente de la hiérarchie copte établie, dont le patriarcheBenjamin Ier dut s'enfuir en exil. Cependant la hiérarchie orthodoxe, sous la conduite du patriarche Athanase, avait semblé accepter de se rallier, avec beaucoup d'ambiguïté, au printemps631, mais le patriarche étant mort peu après, ce ralliement n'eut pas de suites. L'Église apostolique arménienne, de tradition miaphysite, fut aussi apparemment gagnée (accord signé en633, mais dénoncé par les Arméniens en649). En Égypte, Cyrus, tirant parti de ses pouvoirs de préfet, engagea une persécution violente contre les monophysites récalcitrants, mais parvint à réunir àAlexandrie, en mai/juin633, unsynode aboutissant à un pacte d'union (appeléPlêrophoria, « pleine satisfaction ») reconnaissant « une seule opération divino-humaine » (mia theandrikê energeia) et « une seule nature incarnée » (mia sesarkômenê phusis) en Jésus-Christ. Malgré les déclarations triomphales de Cyrus, relayées par Serge, il est difficile d'évaluer l'impact réel de ce texte, qui ne rallia que quelques représentants de la tendance dite « théodosienne » des miaphysites.

Fin633 ou début634, le moineSophrone de Jérusalem fut élupatriarche de cette ville. C'était un adversaire du monoénergisme, qui avait dénoncé avec virulence le pacte d'union conclu à Alexandrie, mais Serge Ier, apparemment dans l'incapacité d'empêcher son élection à Jérusalem, avait obtenu de lui la promesse de cesser d'attaquer Cyrus d'Alexandrie en promulguant une « décision » ou « jugement » (Psêphos) qui déclarait que maintenant l'union réalisée, on devait cesser complètement de parler d'une ou deux « opération(s) » en Jésus-Christ (été633). Dans le même temps, le patriarche de Constantinople avait écrit à Cyrus pour le féliciter de laPlêrophoria et des résultats qu'il avait obtenus.

Cependant Sophrone s'en prit par lettre à l'archevêque Arcadius de Chypre, défenseur du monoénergisme, à propos des termes de la prièreTrisagion (« Trois fois saint »), qui témoignaient aussi d'une tentative de conciliation avec les miaphysites ; il lui demandait de convoquer unsynode des plus hautes autorités religieuses, où se rendirent Cyrus d'Alexandrie lui-même et des représentants des patriarches Serge Ier et Sophrone et du papeHonorius Ier. Ce synode n'aboutit qu'à un constat de désaccord entre les deux partis, et Sophrone, désavoué par la majorité, proclama que le monoénergisme n'était qu'un monophysisme mitigé, c'est-à-dire unehérésie.

Le monothélisme

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Tandis que Sophrone, craignant que le papeHonorius Ier ne se rallie aux partisans du monoénergisme, lui envoyait un émissaire, Serge Ier écrivit au pape une lettre où il exprimait son hostilité envers Sophrone, définissait les termes du débat de son point de vue et demandait à son destinataire de trancher la question. Le pape approuva lePsêphos de Serge et sa volonté de bannir à la fois les expressions « une seule opération », qui lui paraissait monophysite, et « deux opérations », qui lui paraissaitnestorienne ; il accepta en revanche, en écho à Serge qui jugeait l'idée de « deux volontés » inadmissible, de parler d'« une seule volonté », dans la mesure où la nature humaine du Christ était exempte du péché originel et donc ne pouvait entrer en contradiction avec la volonté divine. Honorius Ier déclara en outre que, comme le disait Serge, Sophrone devait cesser de nourrir la polémique. Le pape fit ensuite part aux patriarches d'Alexandrie et de Jérusalem de son plein accord avec Serge, et en avisa celui-ci par lettre en635.

Fort du soutien du pape contre Sophrone, Serge Ier décida de le prendre au mot : abandonnant la formule du monoénergisme (« une seule opération »,mia energeia), il adopta celle dumonothélisme (« une seule volonté »,mia thelêsis). Il rédigea alors une nouvelle profession de foi, l'ecthèse (ekthesis, c'est-à-dire « exposition »), qui, après avoir été communiquée aux autres patriarches orientaux, fut placardée dans lenarthex de la basiliqueSainte-Sophie en septembre ou octobre638. Serge Ier convoqua encore unsynode à Constantinople pour avaliser l'ecthèse avant de mourir le de la même année.

La doctrine de l'ecthèse fut fortement défendue par les deux successeurs de Serge Ier, son ancien collaborateurPyrrhus et ensuitePaul II. Tous deux soulignèrent que Serge Ier n'avait fait que reprendre les termes de la lettre du papeHonorius Ier. Mais les successeurs de ce dernier, à commencer parSéverin (638-640), rejetèrent l'ecthèse dès qu'ils en eurent connaissance et soutinrent qu'Honorius Ier avait été mal compris, voire qu'il avait été délibérément trompé par Serge Ier : il n'avait parlé d'« une seule volonté » qu'au sens où les deux volontés coexistant dans le Christ, correspondant à ses deux natures distinctes, ne pouvaient pas entrer en contradiction. Quoi qu'il en soit, Serge Ier et Honorius Ier furent conjointement anathémisés comme hérétiques autroisième concile de Constantinople en681.

Liens externes

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Kronobase

Notes et références

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Lacombe J. Chronique des Églises orientales. In:Échos d'Orient, tome 30, n°161, 1931. pp. 105-113.

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