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Serge Gainsbourg

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Serge Gainsbourg
Serge Gainsbourg en 1981.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Lucien GinsburgVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnoms
Gainsbarre, Julien Gris, Julien Grix, L'homme à tête de chouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Père
Joseph Ginsburg(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Olga Ginsburg(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Liliane Gainsbourg(d) (sœur jumelle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Lise Levitzky(de à)
Bambou(de à)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Instruments
Labels
Partenaire
Genres artistiques
Site web
Distinctions
Discographie

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Lucien Ginsburg,ditSerge Gainsbourg, né le àParis (4e arrondissement) et mort le dans la même ville (7e arrondissement), est unauteur-compositeur-interprètefrançais,artiste peintre,scénariste,réalisateur, metteur en scène,écrivain,acteur etcinéaste.

Il accède à lanotoriété en tant qu'auteur-compositeur-interprète, abordant de nombreuxstyles musicaux. Il s'essaie également aucinéma et à lalittérature, réalise plusieurs films etvidéo-clips et compose plus de quarantemusiques de films. Au milieu desannées 1950, il utilise lespseudonymes « Julien Gris », puis « Julien Grix » avant de choisir lenom de scène "Serge Gainsbourg". Dans les années 1980, il s'invente aussi unalter ego appelé « Gainsbarre ».

Ses débuts sur scène sont difficiles en raison de son physique. Toute sa vie, Serge Gainsbourg souffre de la peur d'être rejeté et de sa conviction qu'il estlaid. Au fil des années, il se crée une image depoète maudit etprovocateur, mais pas pour autant en marge du système. Les textes de ses chansons jouent souvent sur ledouble sens et illustrent son goût pour la provocation (Nazi Rock,Aux armes et cætera,Lemon Incest) et l'érotisme (Les Sucettes,Je t'aime… moi non plus,Love on the Beat), voire lascatologie[1] (Vu de l'extérieur,La poupée qui fait,Des vents des pets des poums,Evguénie Sokolov), ce qui lui vaut de nombreusespolémiques. Serge Gainsbourg aime également jouer avec les références littéraires, commeVerlaine (Je suis venu te dire que je m'en vais) et, dans une certaine mesure, « recycler » des thèmes de musique classique (Initials B.B.,Lemon Incest). Cependant, il considère la chanson et plus particulièrement les paroles, comme un « art mineur », car contrairement à lapeinture, par exemple, aucune initiation n'est nécessaire pour l'apprécier. Il travaille, parfois jusqu'à l'obsession, la formepoétique de ses textes, les parsemant derimes sophistiquées, dejeux de mots, d'allitérations et autresfigures de style peu communes dans lamusique populaire de son époque[2].

Auteur prolifique de chansons pour d'autres artistes, en particulier des femmes, Gainsbourg traverse la vie de chanteuses et actrices renommées, dontBrigitte Bardot, avec laquelle il a une brève liaison, ainsi queJane Birkin, avec qui il va vivre pendant plus de douze ans, qui est sa principalemuse, même après leur séparation et qui donne naissance à son troisième enfant,Charlotte Gainsbourg. Il influence considérablement certains artistes français, comme le groupeTaxi Girl,Renaud[3] ouÉtienne Daho, ainsi que des artistes nonfrancophones tels queBeck,Mike Patton, le groupePortishead ou le compositeurDavid Holmes.

Si sa notoriété à l'extérieur du monde francophone se limite aux professionnels de la musique, il réussit à classer deux de ses albums dans les meilleures ventes de disques auxÉtats-Unis : d'une partBonnie and Clyde avec Brigitte Bardot se classe12e auBillboard 200 au cours de l'année 1968 et, d'autre part,Jane Birkin - Serge Gainsbourg se classe196e au cours de l'année 1970. Sa chansonJe t'aime… moi non plus se classe58e auBillboard Hot 100, malgré des diffusions à la radio limitées en raison de lacensure[4], mais rencontre un plus grand succès encore auRoyaume-Uni où elle se classenuméro 1 des ventes. Avec celles de la chanteuse belgeSœur Sourire et les albums francophones deCéline Dion, ces performances sont inégalées pour des chansons enlangue française auxÉtats-Unis.

Biographie

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Jeunesse

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Les années 1930 : l'enfance

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Lucien Ginsburg[5] naît le à Paris. Il est le deuxième de fauxjumeaux (le premier est une fille s’appelant Liliane)[6], et le fils d'immigrantsjuifsashkénazes d'origine ukrainienne[7],[8],[9]. Son père, Joseph Ginsburg (né àConstantinople (Empire ottoman) le et mort le dans le16e arrondissement de Paris[10]), d'abord intéressé par la peinture, entre toutefois auconservatoire de Petrograd, puis à celui deMoscou pour étudier la musique - il choisit lepiano - puis encore, enCrimée. Il y rencontre Brucha Goda Besman (née àThéodosie le et morte à Paris le[Note 1]), surnommée Olia ou Olga, chanteusemezzo-soprano qui devient son épouse le[11],[12]. En 1919, Joseph et Olga Ginsburg fuyant laguerre civile et la dictaturebolchévique, quittentOdessa, s'exilent enGéorgie, puis à Constantinople, avant de débarquer enFrance le àMarseille puis de s'installer àParis, où ils retrouvent le frère d'Olga, qui travaille pour labanque Louis-Dreyfus[13],[12](p11). Joseph devient alorspianiste de bar et de cabaret, tandis qu'Olga chante auconservatoire russe.

Les Ginsburg vivent au 35rue de la Chine dans le20e arrondissement. Ils ont en 1922 un premier fils, Marcel, qui meurt à seize mois d'unepneumonie ; puis, en 1926, une fille, Jacqueline ; et en 1928, desfaux jumeaux, Liliane et Lucien (dont Olga voulut avorter sans y parvenir[14]), nés à la maternité de l'Hôtel-Dieu de Paris dans l'île de la Cité. La famille Ginsburg obtient lanationalité française, le[15].

Juste après leno 9 qui fut l’hôtel particulier d’un marchand d'artAdolphe Goupil, on aperçoit leno 11 de la rue Chaptal où a vécu le petit Lucien Ginsburg et dont le rez-de-chaussée est occupé en 2019 par une plomberie.

Dans son enfance, Lucien vit dans les quartiers populaires de Paris : d'abord le20e arrondissement, puis au 11bis,rue Chaptal dans le9e arrondissement. Son père lui enseigne le piano classique puis le pousse vers la peinture qui l'attirait lors de sa propre jeunesse. Le garçon le suit dans les concerts où il joue, dans desstations balnéaires huppées commeArcachon,Deauville,Cabourg etLe Touquet[16],[14].

Sous l'Occupation nazie

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Article détaillé :Shoah en France.

En 1940, Lucien Gainsbourg est inscrit à l'École normale de musique de Paris,boulevard Malesherbes[17]. Il a12 ans et doit porter l'étoile jaune (« Une étoile de shérif », dira-t-il plus tard par dérision, ou « Je suis né sous une bonne étoile… jaune »)[18]. Au début de l'été 1941, sa famille seréfugie temporairement dans laSarthe àCourgenard, au lieu-dit « La Bassetière », chez Baptiste et Irma Dumur[19]. Le jeune Lucien est atteint d'unepéritonite tuberculeuse. Les Ginsburg resteront attachés à la commune - les parents revenant y passer leurs vacances et Serge y rendant visite avec Jane Birkin, dans lesannées 1970[19].

Vue de Saint-Léonard-de-Noblat où Lucien Ginsburg est scolarisé un temps, sous le pseudonyme de Lucien Guimbard, en pensionnat enclasse de seconde dans le lycée local, pour échapper aux persécutionsantisémites[20].

Les métiers artistiques étantinterdits aux juifs durant la guerre et plus personne ne voulant l'engager comme pianiste, son père passe enzone libre en 1942 pour trouver du travail et échapper à la misère. Les contrôles de police devenant de plus en plus nombreux, toute la famille le rejoint en àLimoges au 13 rue des Combes (devenu l'actuel 11)[21], avec defaux papiers. Ils se réfugient auhameau du Grand Vedeix dans la commune deSaint-Cyr enHaute-Vienne, sous le nom de Guimbard. Les filles sont cachées chez lesreligieuses de l'école du Sacré-Cœur à Limoges[22] et Lucien dans un collège public, àSaint-Léonard-de-Noblat. Il y reste pensionnaire pendant six mois sous sa fausse identité[20]. Un soir, laGestapo fait une descente dans l'établissement pour vérifier qu'aucun enfantjuif ne s'y dissimule. Avertis, les responsables du pensionnat l'envoient se cacher seul dans la forêt, muni d'unehache pour se défendre, où il passe la nuit entière avec la peur d'être pris et tué. Il vivra par la suite avec le sentiment d'être un rescapé[23].

Durant ces années de guerre, la famille Ginsburg se voit retirer entièrement lanationalité française par une commission spéciale mise en place par lerégime de Vichy qui les considère comme des « israélites sans intérêt national »[12]. Sur l'un des rapports de la commission, retrouvé en 2010[24], on peut lire à propos de Joseph, le père de Serge :« Exerçant la profession de pianiste, le nommé Ginsburg, qui se déplace fréquemment réside actuellement à Lyon. […] Son fils Lucien est inscrit au collège Du Guesclin. […] Il ressort néanmoins que l’intéressé a quitté la capitale en 1941 pour la zone libre pour s’éviter des ennuis en raison de sa confession ». La commission tranche : « retrait général ». Serge Gainsbourg n'a jamais rien su de cette dénaturalisation.

Après la guerre : de la peinture à la musique

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Le Martyre de saint Sébastien d'Andrea Mantegna auMusée du Louvre. Serge Gainsbourg découvre cette toile à l'âge de14 ans environ et tombe en admiration devant cette figure de supplicié extatique.

De retour à Paris après laLibération, la famille s'installe au 55avenue Bugeaud dans le16e arrondissement. Lucien est enéchec scolaire et abandonne peu avant lebac aulycée Condorcet (il a quitté l'établissement à l'été 1941, pour n'y revenir qu'à l’automne 1944[25]). Il s'inscrit alors auxBeaux-Arts et fréquente l'Académie de Montmartre, où ses professeurs de peinture sontAndré Lhote[26] etFernand Léger[27], sans poursuivre jusqu'au bout cette premièrevocation trop peu rémunératrice[28]. Le, à l'Académie de Montmartre, il rencontre sa future première femme,Élisabeth Levitsky, fille d'aristocrates russes qui a des accointances avec lessurréalistes, en particulierGeorges Hugnet dont elle a été la secrétaire ; il l'épouse le[29].

L'année1948 est une année importante pour Lucien. Il fait sonservice militaire à la caserne deCourbevoie (Hauts-de-Seine) au sein du93e régiment d'infanterie, où il est envoyé régulièrement « au trou » pourinsoumission. Privé de permission, il s'enivre au vin avec ses camarades de régiment – un premier contact avec l’alcool et l’alcoolisme. Durant cette même période, il apprend à jouer de laguitare[réf. nécessaire].

Jusqu'à 30 ans, Lucien Ginsburg vit de petits métiers. Il est, entre autres, professeur dedessin, dechant,surveillant, mais son activité principale est lapeinture. Il aurait aimé être un génie de la peinture commeFrancis Bacon ouFernand Léger dont il fut l'élève[30]. Il est particulièrement inspiré par ledadaïsme et notamment parFrancis Picabia dont il citera régulièrement l’œuvreJésus-Christ Rastaquouère[31].

Serge Gainsbourg en 1959 (Studio Harcourt).

En 1952, il emménage avecÉlisabeth Levitsky dans une chambre à laSchola Cantorum de Paris,rue Saint-Jacques, meublée d'un piano en piteux état, que Lucien répare pour pouvoir en jouer. Un jour, en rangeant leurs vêtements, Lucien et Elizabeth découvrent au fond d'un placard une porte donnant sur la salle de concert, où des groupes américains dejazz viennent enregistrer leurs disques. Depuis ce point de vue providentiel, Lucien observe, fasciné, prend des notes et délaisse petit à petit la peinture[32]. En 1954, il abandonne labohème pour devenircrooner depiano-bar dans lescasinos de villes côtières commeLe Touquet Paris-Plage (où il joue auClub de la Forêt du restaurantFlavio) ouDeauville, ou encore dans descabaretsparisiens comme chezMadame Arthur, uncabaret transformiste pour lequel il compose des musiques derevues[13] ainsi que des chansons restées inédites de son vivant pour lesquelles il remplace parfois le pianiste qui n'est autre que son père Joseph Ginsburg[33]. Dès 1954, Lucien Ginsburg dépose ses titres à laSACEM, d'abord sous son nom[13], puis sous lepseudonyme de Julien Gris[Note 2], évoluant en Julien Grix[13], puis, à partir d', sous son pseudonyme définitif de Serge Gainsbourg. Il expliquera que le prénom de Serge évoque laRussie et que les voyelles « A » et « O » ajoutées à son nom sont une réponse aux enseignants qui écorchent son patronyme, pour lui rappeler ses originesjudéo-russes[13]. Selon Jane Birkin, il a plus spécifiquement choisi ce nom en référence au peintre anglaisGainsborough, qu'il admirait[34].

Premières années en musique

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Jacques Canetti à son bureau en 1960.

Déclic en voyant Boris Vian

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Il a une révélation en voyant, aucabaretMilord l'Arsouille,Boris Vian qui écrit et interprète des textes provocateurs, drôles, cyniques, loin du répertoire des vedettes du moment commeDario Moreno ouAnnie Cordy. Bientôt, en 1955, engagé comme pianiste d'ambiance pour jouer desstandards du jazz, parFrancis Claude,directeur artistique du cabaret, Serge Gainsbourg accompagne également à la guitare la chanteuseMichèle Arnaud qui perçoit en lui un style nouveau[17],[28]. En 1957, par hasard, Michèle et Francis découvrent avec stupéfaction lescompositions de Gainsbourg en allant chez lui voir sestoiles. Le lendemain, Francis Claude pousse Serge surscène. Mort detrac, il interprète son propre répertoire dontLe Poinçonneur des Lilas[35]. Claude le présente dans son émission sur les ondes deParis-Inter, le ; puis il le présente àJacques Canetti, alors directeur du théâtre desTrois Baudets et directeur artistique desDisques Philips.

Pour Canetti, la ressemblance entre Boris Vian et Serge Gainsbourg est troublante : le même trac, la mêmeélégance, une vision cynique de l'époque. Jacques Canetti prend en main la carrière naissante de Serge Gainsbourg, lui proposant de chanter aux Trois Baudets et dans lestournées qu’il organise avecJacques Brel,Guy Béart ouRaymond Devos, avec son style si éloigné de ceux deMontand,Bécaud ouBrassens[28]. L’adjoint de Canetti chez Philips,Denis Bourgeois, déploie une patience d’araignée pour l’aider à percer dans le disque.Michèle Arnaud est la premièreinterprète célèbre de l'auteur-compositeur Serge[36] également interprété par son filsDominique Walter, pour un disque sorti en 1966[37]. La chanteuse enregistre dès 1958, plusieurs titres :La recette de l'amour fou,Douze belles dans la peau également chantée parSimone Bartel à la même époque,Jeunes femmes et vieux messieurs etLa femme des uns sous le corps des autres[Note 3]. Dès lors, Gainsbourg fait ses premières armes, composant de nombreuses chansons et même unerevue musicale. Il décide alors d'abandonner la peinture pour se consacrer à la composition musicale et détruit la quasi-totalité de ses toiles, au grand dam de son épouse qui ne lui pardonnera jamais cet « autodafé ». Il se lance aussi dans une cour effrénée auprès des femmes, qu'il séduit en grand nombre, ce qui l'éloigne d'Élisabeth ; ils divorcent en, six ans après leur mariage[29].

Premiers albums avec Alain Goraguer

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Alain Goraguer en 2016.

En studio, Serge Gainsbourg commence sa fructueuse collaboration avecAlain Goraguer, déjàarrangeur musical deBoris Vian. Son premier albumDu chant à la une !…, sorti en 1958, qui contientLe Poinçonneur des Lilas, son premier succès d’estime (tout de suite repris par lesFrères Jacques), impressionne mais est un échec commercial. En effet, s’il est vendu à quelques centaines d’exemplaires[38] et est boudé par le public[39], il est cependant remarqué parMarcel Aymé, qui dit que ses chansons « ont la dureté d'un constat ». Aussi, Boris Vian écrit-il, en 1958, soit un an avant sa mort, un éloge à l’endroit de Gainsbourg dans un article duCanard enchaîné[40] puis le compare aussi àCole Porter. Enfin, cet album est récompensé parle Grand Prix de l'Académie Charles Cros, l'année suivante[41].

Les albums suivants (No 2 en 1959,L'étonnant Serge Gainsbourg en 1961 etNo 4 en1962), toujours réalisés avec Alain Goraguer, rencontrent le même destin que son premier album. Toutefois, Gainsbourg rencontre son premier succès commercial en 1960, avec le simpleL'Eau à la bouche (chanson-titre dufilm du même nom), vendu à 100 000 exemplaires[42].

Lorsque l'époque desyéyés arrive, il a 32 ans et n'est pas très à l'aise : passant enpremière partie deJacques Brel ou deJuliette Gréco, il est la risée du public et des critiques, qui se moquent de ses grandesoreilles et de sonnez proéminent. Débute, avec Gréco, une collaboration qui dure toute cette période « Rive gauche », dont le point d'orgue seraLa Javanaise à l'automne 1962[43]. PourPhilippe Clay, auquel il ressemble de façon troublante, il écrit en 1962Chanson pour tézigue et, en 1965,Lily taches de rousseur[44]. En 1964, ils apparaissent dans l'émission téléviséeDemandez le programme pour deux duos (L'Accordéon[45] etL'Assassinat de Franz Lehár[46])[44].

Il rencontre le guitaristeElek Bacsik et le contrebassisteMichel Gaudry et leur propose de collaborer avec lui, d’abord pour des représentations authéâtre des Capucines deParis dans le cadre des « mardis de la chanson », en, puis, un mois après, pour l’enregistrement deGainsbourg Confidentiel. Cet album empreint dujazz d'avant-garde plaît tant à Gainsbourg mais, il le sait, cette œuvre ne lui permettra jamais d'accéder au succès. Ce disque ne se vend qu'à 1 500 exemplaires. Dès la sortie du studio, il déclare :« Je vais me lancer dans l'alimentaire et m'acheter uneRolls ». Son album suivant,Gainsbourg Percussions, inspiré (parfois directement – et sans se soucier desdroits d'auteur[47]) desrythmes et desmélodies deMiriam Makeba et deBabatunde Olatunji, se démarque pourtant à nouveau de la vague yéyé. Mais là aussi, l'artiste rencontre un nouvel échec (plus important queConfidentiel). Cet album est la dernière collaboration de l'artiste avec Alain Goraguer avant de se diriger vers de nouveaux horizons musicaux pluspop.

En, la chanteuseBarbara propose à Gainsbourg de faire une série deconcerts avec elle, mais devant l'hostilité du public, ce dernier décide de cesser cette collaboration. Il ne remontera pas sur scène avant 1979[48].

À partir de 1964[Note 4]., Gainsbourg signe plusieurs chansons deFrance Gall.
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Grand prix de l'Eurovision, pour la chanson composée pour France Gall et virage « yéyé »

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Serge Gainsbourg etFrance Gall recevant le Grand Prix duConcours eurovision de la chanson 1965 gagné avecPoupée de cire, poupée de son.

En écrivant pourJuliette Gréco (Accordéon,La Javanaise) etPetula Clark (La Gadoue), il rencontre ses premiers succès maisFrançoise Hardy (Comment te dire adieu) et surtoutFrance Gall lui permettent de réussir à séduire un public jeune. Après avoir chanté quelques titres à succès (N'écoute pas les idoles,Laisse tomber les filles), France Gall remporte, le, le grand Prix duConcours Eurovision de la chanson, avec le titrePoupée de cire, poupée de son, écrit par Serge Gainsbourg à la demande deMaritie et Gilbert Carpentier[17]. La chanson lauréate devient un tube international que France Gall enregistre même enjaponais[49],[50]. Serge Gainsbourg écrit aussi pour France Gall, en 1966,Baby Pop etLes Sucettes – dont ledouble sens évoquant lafellation provoque un premierscandale.

Anna Karina qui interprète le téléfilmAnna et les chansons signées Gainsbourg.
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En tant qu'interprète, il entre à part entière chez les « yéyés » avec les 45 toursQui est « in» qui est « out», paru en etComic Strip, paru en, enregistrés àLondres et qui ont tous deux rencontré le succès (le premier étant souvent passé dans l'émissionSalut les copains). Serge Gainsbourg figure ainsi, en, sur la « photo du siècle » regroupant quarante-sixvedettes françaises du mouvement yéyé (dont France Gall). Cette photographie est prise parJean-Marie Périer au Studio Mac Mahon pour le magazineSalut les copains.

La même année, il écrit et compose la bande originale de la comédie musicaleAnna tournée pour la télévision, diffusée en janvier 1967 et interprétée parAnna Karina, pour laquelle il signe notamment la chansonSous le soleil exactement.

Hymne pour Tsahal durant la guerre des Six Jours

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Acteur en 1966, aux côtés deFrederick Stafford, àCinecittà en Italie.

En 1967, l'artiste écritLe Sable et le Soldat en soutien àTsahal pendant laguerre des Six Jours. Ce travail est réalisé à la demande de l’attaché culturel de l’ambassade d'Israël, qui souhaite envoyer unemarche militaire nouvelle pour remonter le moral des troupesisraéliennes[51], à la veille pressentie de violents combats. La maquette du texte est écrite enfrançais : elle est enregistrée en direct en moins de deux minutes, avec un accompagnement mélodique d'orgue électrique, le6 juin 1967[51]. La traduction enhébreu ne sera pas enregistrée. Confiée à lanavette diplomatique de l'ambassade, labande magnétique du morceau prend l'avion pourTel Aviv enIsraël. Après ce conflit armé éclair, l'enregistrement reste dans les archives de la radioKol Israël[51]. Vingt-cinq années plus tard, le collectionneur Jean-Gabriel Le Nouvel, qui en connaît l'existence, effectue des recherches très approfondies pour localiser la précieuse bande et l'exhume des archives. La version initiale restaurée a fait l'objet d'uneradiodiffusion en exclusivité par les studios de laRCJ en 2002[52],[53]. Puis, le label Kol Record se charge d'assurer la production et l'enregistrement de l'adaptation inédite du titre en hébreu, titréeAl Holot Israel, interprétée par la chorale de Tsahal[52],[54].

Officiers israéliens près d'unMikoyan-Gourevitch MiG-21 égyptien détruit à l'aérodrome Bir Gifgafa (en)(juin 1967).

Les paroles de cette chanson étonneront beaucoup de monde lors de sa diffusion. Ainsi, le magazineTribune juive publie, dans un article :« […] Et pourtant, Gainsbourg n'était pas attaché à Israël. D'ailleurs, il n'y a jamais mis les pieds. Et lorsqu'il parlait de ses racines, il préférait évoquer la Russie de ses parents. Peut-être avoue-t-il dans cette chanson ce qu'il n'a jamais osé dire ? […] Personne ne se doutait que Gainsbourg, même s'il ne s'est jamais caché d'être juif - « Je suis né sous une bonne étoile… jaune », disait-il -, avait écrit une chanson si engagée pour le jeune État d'Israël à l'issue de la guerre des6 jours et de la libération de Jérusalem… »[51].

De son vivant, Gainsbourg s'exprime peu sur Israël, et parfois de façon contradictoire. Le, lorsqueNoël Simsolo invite Gainsbourg surFrance Culture dans « Une journée avec Serge Gainsbourg » diffusée le même jour, ce dernier dit :« Me battre pour mes origines juives ? Pourquoi pas, mais je ne vois pas où… moi, je suis un ashkénaze, je ne suis pas un mec d’Israël »[52]. Pourtant, interviewé parPatrick Bouchitey en 1981 surCarbone 14, il déclare à propos de cette chanson, avoir failli aller en Israël en 1967 pour se faire tuer :« Tu serais vraiment allé te battre ? — Oui, si ça tournait mal… Non, pas me battre, me faire tuer ! Oui, d'instinct, de par mes racines »[55].

Muses et nouvelles passions amoureuses

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Brigitte Bardot en 1967, alors mariée avecGunter Sachs, en Italie avant de se lier avec Gainsbourg.

À la fin de 1967, il vit une passion, courte mais intense, avecBrigitte Bardot[56], à qui il dédie la chansonInitials B.B., après lui avoir écrit plusieurs titres emblématiques :Harley Davidson,Bonnie and Clyde,Je t'aime... moi non plus. L'enregistrement de ce dernier titre avec elle en, gardé secret par Serge Gainsbourg à la demande de Brigitte Bardot (laquelle est alors mariée àGunter Sachs), ne sortira qu'en 1986 mais la chanson est rendue célèbre l'année suivante, réenregistrée en duo avec Jane Birkin[56].

Le Serge publie le disqueBonnie & Clyde, réalisé en duo avec elle. Il contient quatre chansons issues du répertoire de Bardot, sept issues du répertoire de Serge et un inédit chanté en duo qui est lachanson titre de l’album. Après la séparation, Serge publie l'albumInitials B.B. qui comporte, en plus de quatre inédits (dont lachanson homonyme), le titreBonnie & Clyde et le contenu des 45 toursQui est « in » qui est « out » etComic Strip. Cet album aux sonoritéspop résume parfaitement la période de l'artiste entre 1966 et 1968 et remplaceBonnie & Clyde, qui ne comporte qu’un seul inédit.

AvecJane Birkin en 1974, en Italie.

Sur le tournage du filmSlogan, dePierre Grimblat, en 1968, il rencontreJane Birkin, récemment séparée du compositeurJohn Barry dont elle vient d'avoir une fille,Kate Barry. Il lui fait chanterJe t'aime… moi non plus et69 année érotique, devenus d'immenses succès[57]. Ils deviendront pendant dix ans un couple trèsmédiatique, régulièrement à laune des médias, chacun enchaînant disques et tournages, concerts et apparitions photographiques[58]. Dans ce contexte, l'albumJane Birkin - Serge Gainsbourg réalisé en duo est publié en 1969, pour lequel le couple se partage les chansons. L'album comprend en plus les musiques de filmManon etElisa qui ont rencontré toutes deux le succès, à leur sortie en 1968.

Gainsbourg dédie également à sa nouvelle compagne le titreJane B, au thème musical largement inspiré par leprélude en mi mineur Opus 28no 4, deFrédéric Chopin[59]. Il a, d'ailleurs, fait tout au long de sa carrière de nombreux emprunts à lamusique classique, généralement non crédités[60],[61] – voir ci-dessous à la section « Emprunts et plagiats » – et il sera à son tour fréquemment échantillonné sur des morceaux derap, par exemple parMC Solaar pourNouveau Western[62].

Les années 1970 : décennie majeure

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Temps des albums-concepts

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Lesannées 1970 sont marquées par l'écriture et la composition de quatre albums importants[57] :Histoire de Melody Nelson en 1971,Vu de l'extérieur en 1973 (avec son tubeJe suis venu te dire que je m'en vais, qui évoque des vers deVerlaine),Rock around the bunker en 1975 etL'Homme à tête de chou en 1976 (avec ses sulfureusesVariations sur Marilou).

Serge Gainsbourg le1er mai 1971

Si ces albums rencontrent peu de succès commercial, les radios étant réticentes à diffuser ce chanteur réputé « difficile » car en porte-à-faux avec l'air du temps, ils le hissent à l'avant-garde de lachanson française[63].Histoire de Melody Nelson est accueilli par la presse comme« le premier vrai poème symphonique de l'âge pop »[64] ; produit et arrangé parJean-Claude Vannier et influencé par la scènerock anglaise (plus particulièrement la mouvanceprogressive rock alors en plein essor), cetalbum-concept, avec ses subtiles orchestrations de guitares, decordes et dechœurs, raconte l'histoire tragique d’une idylle entre un homme mûr et unenymphette, en écho au romanLolita deVladimir Nabokov, dont Gainsbourg est un admirateur inconditionnel et qu'il évoquera souvent par la suite (notamment à travers le personnage de Samantha surYou're Under Arrest). Cet album aura une influence considérable sur des artistes comme le groupeAir,David Holmes,Jarvis Cocker,Beck etDan the Automator.

En, Serge Gainsbourg, victime d’unecrise cardiaque, la transforme en couppromotionnel provocateur : il annonce à la presse, depuis son lit d’hôpital, qu'il va réagir« en augmentant sa consommation d'alcool et de cigarettes »[65]. Il continue de fait àboire et àfumer, fidèle au personnagedécadent qu’il se façonne avec complaisance. Durant la même année, paraît l'albumVu de l'extérieur, qui met en avant l'intimité tant du son que du texte qui évoque également lascatologie. L'album est un échec commercial, tout comme le nouveau duoLa Décadanse avec Jane Birkin sorti en single qui s'inspire du tubeJe t'aime… moi non plus.

En 1975, sortRock Around the Bunker, album enregistré à Londres, dont plusieurs titres (Nazi rock,SS si bon,Tata teutonne) paraissent une provocation excessive aux yeux des programmateurs, mais dont il dira« pour moi cet album était évidemment un exorcisme »[66].

Il compose également destubes plus légers commeL'Ami Caouette. L'année suivante, sort son nouvel album-conceptL'homme à tête de chou, où il raconte à nouveau unehistoire d'amourtragique, cette fois entre un homme travaillant dans un journal et une coiffeuse. Après un nouvel échec commercial avec le singleMy Lady Héroïne en 1977, Gainsbourg fait une incursion dans ledisco alors en vogue en1978 avec le singleSea, Sex and Sun (qui sera réutilisé dans le filmLes Bronzés) qui rencontre un grand succès. En 1979, il rejoint le groupe rockBijou sur scène et paraît ému quand le jeune public rock lui fait uneovation.

Mikey « Mao » Chung en tournée ici avecPeter Tosh (1978), il assure le piano et les guitares sur l’album jamaïcainAux armes et cætera.

La Marseillaise en reggae

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Il cultive son aura d'artiste culte en participant à de nombreux films ditsd'auteur. Mais, s'il est considéré par la critique comme un acteur de talent, il ne tourne pratiquement que dans des films au succès confidentiel et n'accède pas dans ce domaine à la reconnaissance du grandpublic[Note 5]. En 1976, il se lance pour la première fois dans laréalisation cinématographique. Son filmJe t'aime moi non plus obtient très vite une réputation sulfureuse, avec unscénario audacieux touchant auxtabous de l'homosexualité et de lasodomie. Il réalise trois autres films qui obtiennent peu de succès, les sujets abordés étant souvent provocateurs, que ce soit l'inceste (Charlotte for Ever en 1986) ou l'exhibitionnisme (Stan the Flasher en 1990).

Page originale extraite du manuscritLa Marseillaise acheté par Serge Gainsbourg.

En 1979, son nouvel albumreggaeAux armes et cætera, enregistré àKingston avecSly and Robbie et lesI Threes (choristes deBob Marley), devientdisque de platine en quelques mois.La Marseillaise (reggae) choque[57].Michel Droit, qui écrit dans leFigaro Magazine un article virulent dénonçant les Juifs qui, par leurs provocations, peuvent déclencher des réactions d'antisémitisme ; Serge Gainsbourg répondra par voie de presse et par lecalembour « On n'a pas le con d'être aussi Droit »[67].

Pour répondre auxpolémiques dont il devient peu à peu l'objet et qui le touchent profondément dans son estime, le, Gainsbourg riposte en achetant lemanuscrit original deLa Marseillaise (135 000 F, soit 100 000 euros de 2021), vendu auxenchères àVersailles[57]. Ce manuscrit original, suprême triomphe pour Serge Gainsbourg dans ce conflit, comporte de la main même de l'auteurRouget-de-l'Isle le fameux « Aux armes, etc. ». Peu de temps après, lors d'un concert, cet événement médiatisé par les journaux télévisés permettra cette fois à Serge Gainsbourg d'avoir lesparachutistes militaires de son côté[68], faisant ainsi définitivement taire les rumeurs malveillantes au sujet de son manque depatriotisme[57].

La Marseillaise, partition duXIXe siècle.

En effet, la salle de concert deStrasbourg où il doit se produire est investie par des membres d'une association d'anciens parachutistes militaires, qui désapprouvent sa version deLa Marseillaise, mais Gainsbourg garde tout son sang-froid. Il prend les paras au dépourvu en chantanta cappella et, lepoing tendu, la version originale de l'hymne français ; après un moment de flottement, les paras se sentent de ce fait obligés de se mettre au garde à vous, comme en témoignent les bandes d'actualités de l'événement.« J'ai mis les paras au pas ! », s'amusera-t-il dans l'émissionDroit de réponse deMichel Polac ; et, de fait, les paras, estimant avoir obtenu réparation, se retirent. Gainsbourg poursuit une tournée triomphale, de nouveau accompagné deSly and Robbie et des I Threes[67]. Un doubleCD,Gainsbourg et cætera, réunissant de nouveauxmixages de l'intégrale d'un concert au théâtrele Palace de Paris, restitue ce qui reste parfois considéré son meilleur enregistrement en public avec les concerts auCasino de Paris qui suivront quelques années plus tard.

Années 1980 : naissance de « Gainsbarre »

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Maison de Serge Gainsbourg au 5bis de larue de Verneuil àSaint-Germain-des-Prés, conservée en l'état parCharlotte Gainsbourg après le décès de son père, puis devenue laMaison Gainsbourg.

Offensé par les proposcalomnieux à son encontre dans les articles de presse, notamment au sujet deLa Marseillaise, se sentant artiste incompris, Gainsbourg se réfugie dans la vie des milieux noctambules et interlopes, consommant encore plus d'alcool et de tabac et délaissant la vie de famille.

Il met alors au point le personnage de « Gainsbarre », un double créé de toutes pièces qui désormais va lui coller à la peau et dont il dira :« Quand Gainsbarre se bourre, Gainsbourg se barre[69] ». Il fortifie sa légende de poète maudit — dont il jouera d’ailleurs en multipliant les provocations —, malrasé etivre[70], apparaissant souvent enjean élimé, le visage bouffi caché par des lunettes noires et uneGitane à la bouche, ce qui lui vaut tantôt l'admiration, tantôt le dégoût.

En, après plus de dix ans de vie commune, Jane Birkin n'en peut plus et le quitte. À partir de cette période, il devient un phénomène de télévision par son comportement provocateur qui déclenche plusieurs scandales.Renaud s'inspirera plus de vingt années plus tard de l'ambivalence « Gainsbourg / Gainsbarre » pour sa chansonDocteur Renaud, Mister Renard, de l'albumBoucan d'enfer, qui évoque une« descente aux enfers » présentant bien des similitudes[71].

Cette période est marquée par la fréquentation des boîtes de nuit, desbeuveries, du noctambulisme, de la décrépitude physique... De plus en plus, Gainsbarre succède à Gainsbourg, avec une multitude d'apparitions télévisées plus ou moinsalcoolisées[57]. Ce personnage, Serge Gainsbourg l'évoque pour la première fois en 1981 avec la chansonEcce Homo, titre phare deMauvaises nouvelles des étoiles, nouvel album reggae qu’il enregistre àNassau auxBahamas, avec le même groupe que le précédent[72] :

Eh ouais c'est moi Gainsbarre
On me trouve au hasard
Des night-clubs et des bars
Américains c'est bonnard
(...) Il est reggae hilare
Le cœur percé de part en part[73].

En 2003, au lieu de mettre en scène la naissance de Gainsbarre, mais avec des paroles différentes dans lesquelles Gainsbourg évoque sa mort, une version alternative de ce morceau intituléeEcce Homo et cætera sera publiée à titre posthume sur le double CDMauvaises nouvelles des étoiles – Dub Style qui réunit des remixagesdub, des enregistrements inédits et des interprétations d'artistesjamaïcains :

O.K. K.O.
Le cœur pompe à malheur goutte à goutte se vide
Cancer arrêt cardiaque me laissent impavide
Dormir une chance de rêve, trop c′est trop[74].

En 1980, Serge rencontre une nouvelleégérie,Bambou, pour laquelle, une fois de plus, il ne peut s'empêcher de composer. Il lui fait chanter quelques titres qui ne rencontrent pas les faveurs du public (Made in China, paru en 1989). Il continue cependant d'écrire pour Jane Birkin, en particulier les albumsBaby Alone in Babylone etAmours des feintes.

Au début de l'année 1983, Gainsbourg se rend au Gabon pour y réaliser son deuxième film,Équateur. Le film s'inspire d'un roman de George Simenon,Le Coup de lune publié en 1933.Équateur met en vedetteFrancis Huster etBarbara Sukowa. Gainsbourg, en plus de signer la mise en scène et la musique, adapte lui-même le livre.Équateur est présenté en première mondiale au Festival de Cannes mais suscite une réaction peu favorable.

Apogée de la provocation

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La marqueZippo a utilisé l’image de Gainsbourg sur ses briquets.

Le, en direct dans l'émission très suivie7 sur 7 présentée parJean-Louis Burgat surTF1, Gainsbourg brûle avec son briquet les trois-quarts d'unbillet de500 francs[75],[76](~160€ en 2023), filmé en gros plan, tandis qu'il commente son geste, sans se soucier de son caractèreillégal rappelé par le présentateur. Il prétend ainsi dénoncer le « racketfiscal » qui le taxe à 74 %, argent« dépensé non pas pour les pauvres mais pour le nucléaire et toutes les… » (il ne termine pas sa phrase). En 2024, le spécialiste Julien Paganetti publieSerge Gainsbourg. La flamme du scandale, dans lequel il analyse les circonstances du scandale provoqué par l’artiste et avance des éléments attestant la préméditation de cet acte par Gainsbourg[77]. Selon Emmanuel Tibloux, directeur de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, si cet acte peut effectivement être perçuprima facie comme une dénonciation de la politique fiscale menée par legouvernement socialiste, il s'agit également de« prendre à rebours » la conceptioncapitaliste selon laquelle l'argent ne peut être détruit[78]. Cette séquence restera culte dans l'histoire de l'émission et plus généralement dans l'histoire de la télévision française. Le lendemain, lundi, tous les médias nationaux commenteront ce geste, qui choque particulièrement le public français en ces années decrise économique, deprécarité etchômage. Cette provocation symboliquement forte ne fera que renforcer, dans les mois et les années suivantes, la présence dans les médias, notamment dans les émissions de télévision, de « Gainsbarre » au détriment de Gainsbourg.

Il part ensuite àNew York où il enregistre ses deux derniers albums,Love on the Beat en 1984 etYou're Under Arrest en 1987. Après lereggae, il se frotte auhip-hop et aufunk.

Quelques mois plus tard parait l'albumLove on the Beat. Pour cet album enregistré à New York, Serge abandonne le reggae pour le funk américain. Nouvelle provocation de « Gainsbarre », lequel propose des paroles aux accents sexuelles tout du long de l'album, en particulier la chanson Lemon Incest en duo avec sa fille Charlotte évoquant implicitement l'inceste. En 1985, il se produit durant plusieurs semaines en concert auCasino de Paris[79]. Unalbum live en est tiré.

À la même époque, il s'occupe de la production de l'albumI love you Lulu de la chanteuseBuzy, avec qui il entretiendra une courte relation[80].

En, dans l'émission du samedi soirChamps-Élysées présentée parMichel Drucker surAntenne 2, également très suivie et à destination d'un public familial, où la chanteuse américaineWhitney Houston, âgée de22 ans, est présente, Gainsbourg n'hésite pas à dire, en anglais et le micro ouvert :« I want to fuck her » (« je veux la baiser »)[81]. La diva est outrée et stupéfiée[81] par de tels propos. Elle lui répond par des« What ?! » suraigus et hoquetés et demande s'il est ivre (« He must be drunk »[81]) ; à quoi Michel Drucker répond, très embarrassé (il a dans un premier temps tenté d'édulcorer les propos émis d'abord en français :« He says you are great… ») :« Non c'est son état normal, alors vous imaginez quand il est ivre ! »[82].

Durant sa période « Gainsbarre », malgré sa volonté de donner une image de lui provocante, sa sensibilité à fleur de peau se manifeste à plusieurs reprises dans d'autres passages télévisés. Ainsi lors de l'émissionSébastien c'est fou !, en 1988, quandPatrick Sébastien a organisé avec lachorale d'enfants desPetits chanteurs d'Asnières, déguisés en petits « Gainsbarres » pour l'occasion, une reprise de sa chansonJe suis venu te dire que je m'en vais, intituléeOn est venus te dire, l'incitant à ne pas se laisser aller ; ou lors de l'émissionSacrée Soirée qui lui est consacrée en, quand le présentateurJean-Pierre Foucault lui remet un doubledisque d'or, puis encore, lorsqu'il lui montre des images de la ville où ses parents se sont rencontrés enex-URSS,Théodosie, qu'il n'a jamais vues.

Dernières années

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En 1987, Serge Gainsbourg retourne àNew York enregistrer son dernier album intituléYou're Under Arrest. Comme pourLove on the Beat, il s'agit d'une nouvelle provocation avec des paroles hautement sexualisées. Cependant, il propose un nouvel album concept qui évoque une nouvelle relation malsaine (aprèsHistoire de Melody Nelson etL'homme à tête de chou) et introduit des influenceship-hop.

En 1989, son œuvre quasi-intégrale sort en coffret de neuf CD sous le titreDe Gainsbourg à Gainsbarre. Il contient de nombreux titres introuvables que les collectionneurs se sont arrachés jusque-là, à prix d'or. Toutefois, les chansons écrites pour ses interprètes ne sont pas incluses, ni un certain nombre d'inédits, ni lesconcerts (d'autres coffrets plus complets sortiront à titre posthume).

Serge Gainsbourg écrit pourJoëlle Ursull la chansonWhite and Black Blues, représentant la France à l'Eurovision 1990 ; celle-ci se classe deuxième[83].

En 1990, Serge Gainsbourg écrit les paroles du deuxième album deVanessa Paradis,Variations sur le même t'aime, sur des musiques deFranck Langolff, dont les tubesTandem etDis lui toi que je t'aime. Sorti le, l'opus s'écoule à 400 000 exemplaires et sera l'un des derniers témoignages artistiques de Serge Gainsbourg, avec l'albumAmours des feintes de Jane Birkin qui sort en septembre de la même année.

Vue aérienne de Saint-Père-sous-Vézelay où Gainsbourg passe les deniers mois de sa vie.

Effets dutabac, de l'alcool et d'unegreffe du foie, Gainsbourg est plusieurs fois hospitalisé entre 1989 et 1991[84].

Il passe les six derniers mois de sa vie assez isolé àSaint-Père-sous-Vézelay dans le département de l'Yonne, où il reçoit ponctuellement Bambou, Lulu ou Charlotte, appréciant le gîte et la table du chef étoiléMarc Meneau ; il rentre chez lui à Paris lors de la fermeture annuelle, en janvier 1991[85],[86].

Mort et obsèques

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Tombe de Serge Gainsbourg et ses parents Olga et Joseph Ginsburg aucimetière du Montparnasse (division 1).

Serge Gainsbourg meurt le, âgé de62 ans, au 5bisrue de Verneuil dans le7e arrondissement[57] à la suite de sacinquièmecrise cardiaque[réf. nécessaire]. Il a composé un album deblues avant sa mort et a prévu de partir l'enregistrer àLa Nouvelle-Orléans quelques jours plus tard[87].

Il est enterré avec ses parents aucimetière du Montparnasse (1re section) àParis, où sa tombe est l'une des plus visitées avec celle deJean-Paul Sartre etSimone de Beauvoir ainsi que celle deCharles Baudelaire qu'il mit en musique (Le Serpent qui danse pour le morceauBaudelaire, albumSerge Gainsbourgno 4, 1962) et celle deJacques Chirac, dont il est voisin. La tombe porte le nom de Serge Gainsbourg et de ses parents, Olga (1894-1985) et Joseph (1896-1971) Ginsburg.

Plaque du jardin Serge-Gainsbourg, rendant hommage à l'artiste qu'il fut.

Du 5 au 6 mars 1991, des milliers de personnes défilent devant la dépouille de Serge Gainsbourg aufunérarium deNanterre, auMont Valérien[88],[89]. Lors de son enterrement, le, vinrent notamment parmi la foule, outre sa famille,Catherine Deneuve,Isabelle Adjani,Françoise Hardy,Patrice Chéreau,Eddy Mitchell,Renaud,Johnny Hallyday, les ministresJack Lang etCatherine Tasca et les brigades de cuisiniers et serveurs du restaurantl'Espérance où il a passé ses derniers jours. Catherine Deneuve lut devant la tombe le texte de la chansonFuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve[90]. Leprésident de la RépubliqueFrançois Mitterrandtélégramme notamment le 3 mars àBambou :« J'apprends avec tristesse la mort de Serge Gainsbourg. Par son amour de la langue et son génie musical, il a élevé la chanson au rang d'un art qui témoignera de la sensibilité d'une génération »[91].

Vie privée

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En 1951, Serge Gainsbourg se marie àÉlisabeth Levitsky[92] (1926 - 2022), fille d'aristocrates russes émigrés. Leur mariage, dans un premier temps heureux, finit par s’égarer. Gainsbourg côtoie de nombreuses femmes lorsqu’il joue chaque soir aupiano-bar. En 1957, il décide de changer de vie : il abandonne la peinture, met un terme à son premier mariage avec Elizabeth Levitsky et se lance officiellement dans la musique[93].

Le 7 janvier 1964, il épouse Françoise-Antoinette-Michèle Pancrazzi (née àBône enAlgérie, le et morte le 8 novembre 2014), fille d’un riche industriel, dite Béatrice (princesseGalitzine, depuis son premier mariage avec le prince Georges Galitzine)[94],[95]. Leur fille Natacha estbaptisée le. En, le couple divorce. Serge Gainsbourg s'installe ensuite à laCité internationale des Arts, dans une chambre d'étudiant. Il se réconcilie avec Béatrice en 1967 et ils auront un fils prénommé Paul, né en 1968, dit « Vania », lequel n'a jamais réellement connu son père[29],[92].

Fin 1967, il vit une idylle passionnée et au début secrète avecBrigitte Bardot alors mariée, qui dure 86 jours. Cette liaison attise l'intérêt des médias, français ou internationaux et devient très relayée par la presse, la radio et la télévision. Bardot est au faîte de sa gloire mondiale, Gainsbourg est un phénomène de la chanson en France, jouissant déjà d'une bonne renommée médiatique, même si dans l'ensemble ses ventes de disques sont encore assez faibles. Le fait que Gainsbourg compose pour sonégérie (Harley Davidson notamment) renforce encore le sentiment que cette liaison est forte, d'autant que les chansons en question sont de gros succès. L'actrice participe également à des chansons interprétées par Gainsbourg (comme sur la version anglaise deComic Strip) ou enregistrées en duo (commeBonnie and Clyde). Leur lien artistique, couronné de succès, se confond avec leur liaison, dont beaucoup sont surpris d'apprendre qu'elle fut finalement brève. La version deJe t'aime moi non plus, chantée par Bardot dont l'enregistrement en 1967 est demeuré secret, à la demande de Bardot, avant d'être reprise en 1969 par Birkin, n'est diffusée qu'en 1986[96]. Gainsbourg gardera uneaffiche géante de Bardot sur ses murs toute sa vie[réf. nécessaire].

Charlotte Gainsbourg etJane Birkin à l’inauguration dujardin Serge-Gainsbourg àParis, le.

En 1968, il rencontre l'actricebritanniqueJane Birkin (1946-2023)[59], sur le tournage du filmSlogan. Elle aussi va participer à de nombreux enregistrements en tant que chanteuse et Gainsbourg va lui composer plusieurs albums, dont de nombreuses chansons seront des succès commerciaux majeurs, que ce soit sur un mode léger (Ex-fan des sixties,Di Doo Dah) ou plus profond et mélancolique (Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve,Baby Alone in Babylone,Les Dessous chics,Quoi) et sont généralement des réussites artistiques saluées par lacritique. Leurs duos sont souvent provocants (69, année érotique, ouLa Décadanse, sorte de prolongation deJe t'aime moi non plus). Le couple, très affiché dans les médias, coutumier derumeurs et de provocations sulfureuses, devient emblématique et Birkin est considérée comme lamuse essentielle de Gainsbourg. Leur filleCharlotte Gainsbourg[59] naît le àLondres. Ne supportant plus le mode de vie et laviolence de Gainsbourg à son égard, Birkin le quitte en[97]ʼ[98], mais Serge Gainsbourg continuera de composer pour elle. Après sa mort, Jane Birkin reprend régulièrement ses chansons composées pour elle, ainsi que les chansons de son répertoire originellement interprétées par Gainsbourg, en tournées et sur disque.

Yul Brynner, parrain deCharlotte et ami de famille, ici en costume pour la sérieAnna et le Roi (1972).

Le couple vient fréquemment se reposer dans sonpresbytère deCresseveuille (Calvados), près de la maison de l'acteurYul Brynner qui devient leur ami. Celui-ci est d'ailleurs leparrain de Charlotte Gainsbourg. Serge, quant à lui, est le parrain de Melody, l'une des petites Asiatiques adoptées par l'acteur américain[99],[100].

À partir de 1981, Gainsbourg vit avec une jeune mannequin, Caroline Elisabeth Paulus (née en 1959) surnomméeBambou, pour qui il compose en 1989 l'albumMade in China, qui sera un échec commercial. Bambou a enregistré leschœurs, ou plutôt les crisorgasmiques paroxystiques du titreLove on the Beat, pour son compagnon, dont elle a un fils[101], Lucien, ditLulu Gainsbourg, né le. Lui aussi se lancera dans une carrière musicale[101].

En 1985, il rencontre une jeune fille de16 ans, élève aulycée Victor-Duruy, Constance Meyer, qui lui écrit une longue lettre glissée sous la porte de son domicile. Le soir même, il l'invite à dîner et trois mois plus tard, ils auraient été amants. Elle aurait entretenu une relation avec Gainsbourg durant cinq ans[84] (il l'aurait fréquentée en semaine, tandis qu'il retrouve Bambou le week-end[102]). La nature de cette relation est révélée et décrite dans un récit autobiographique,La jeune fille et Gainsbourg, publié en par celle-ci[103].

En 1986, parallèlement à sa relation avec Constance Meyer, il rencontre Aude Turpault, âgée de13 ans[104], avec laquelle il entretiendra une relation« platonique, filiale »[102].

La même année, il fait la connaissance de celle qu'il surnomme « la p'tite Marie », une étudiante en lettres de19 ans[105]. Cette liaison durera trois années selon uneautofiction publiée par l'intéressée en[106].

Œuvre musicale

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De multiples références

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« Trench Town Rock » àKingston enJamaïque.

Serge Gainsbourg marque fortement la musique française par l'audace et l'éclectisme de ses créations. Il n'hésite pas à métisser ses compositions avec des influences musicales très variées, contribuant à en populariser certaines en France :

Serge Gainsbourg imprime en outre durablement sa marque pour ce qui est de l'écriture des textes. Dans un stylepoétique très maîtrisé, il prend plaisir à produire desrimes complexes (Comment te dire adieu ?), desallitérations (la Javanaise). Friand dejeux de mots, il s'appuie fréquemment sur ledouble sens. Les allusionsérotiques sont de plus en plus fréquentes tout au long de sa carrière. Certaines de ses chansons marquent les mémoires par leur caractère provocateur – ainsi les allusions à lafellation dansles Sucettes, queFrance Gall a chantée à18 ans à peine ; elle dira n'avoir compris le double sens du texte que des années plus tard[108]. PuisJane Birkin feignant l'orgasme dansJe t'aime… moi non plus, tube planétaire. Gainsbourg, avec le duoLemon Incest, enregistré en1984, avec sa filleCharlotte Gainsbourg (alors âgée de12 ans), fait encore scandale et se voit reproché (le texte comme le clip vidéo jouant sur l'ambivalence et les doubles sens[109]), de faire l'éloge de l'inceste, ce dont il se défend en évoquant l'amour filial, paternel et platonique[110],[111],[112],[113]. De même deux ans plus tard avec le film plus ou moins fictionnel et ambiguCharlotte for ever. Gainsbarre atteint les sommets de la provocation érotique avec le tubeLove on the Beat, véritable poèmepornographique, dit par lui-même d'une voix monocorde et cassée ; le fond sonore est constitué des crisorgasmiques deBambou (lesquels auraient été enregistrés lors de leurs ébats authentiques) ; l'orchestration baigne dans unfunk froid etsyncopé, tandis que deschœurs lancinants scandent le titre de la chanson de leurs voixandrogynes et mouvantes.

Il choisit des sources d'inspiration inattendues et les développe à sa manière : textes deFranc-Nohain pourl'Ami Caouette[114], deVerlaine pourJe suis venu te dire que je m'en vais ; musiques deChopin pourLemon Incest et bien entendu deRouget de Lisle pourAux armes et cætera. En dépit de cela, il ne cessera de répéter au fil des entretiens qu'il considère la chanson comme « un art mineur, puisque ne demandant pas d'initiation, à la différence de la peinture », irritantGuy Béart à ce sujet dans l'émission téléviséeApostrophes du[115].

Présenté comme une personnalité négative,« misogyne notoire » et violente par des féministes, il aurait été coupable deviolences conjugales de plus assumées dans un cadre d'alcoolisme à l'encontre de Birkin, qui seraient cependant associées à un climat d'agressivité réciproque, aux dires de celle-ci[116] et son art reste accusé actuellement de banaliser à grande échelle par l'ambivalence ludique même lesviolencessexistes etsexuelles, y comprisincestueuses etpédophiles, contre les femmes et jeunes filles, qu'il aurait pratiquées ou promues. Aussi, des mouvements féministes le fustigent et combattent notamment par une pétition le projet de lui dédier le nom d'une station de métro située aux Lilas en hommage en particulier à sa chanson, laquelle pourtant se déroule à Paris, dans la station Porte-des-Lilas, et non aux Lilas[117].

Emprunts et plagiats

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Serge Gainsbourg a régulièrement et largement puisé son inspiration dans les thèmeslittéraires et musicaux, notamment dans lamusique classique[118],[119]. Pour tous ses emprunts, Gainsbourg n'a à son actif que deux affaires de réelsplagiats (reprise non autorisée de titres protégés) et pour lesquelles il a été condamné :

  • Une première fois pour son album de 1964 (Gainsbourg Percussions). Il emprunte très ostensiblement, sans en citer la source, les thèmes des chansonsKiyakiya,Akiwowo etJin-go-lo-ba (en) à l'albumDrums of Passion (en) (1959) de l'artiste nigérianBabatunde Olatunji[120], pour des titres respectivement intitulésJoanna,New York U.S.A. etMarabout. Olatunji remportera unprocès contre lui pour avoir copié les musiques de ces trois morceaux[44]. Sur le même album, le titrePauvre Lola emprunte clairement l'air deUmqokozo deMiriam Makeba sur son albumThe Many Voices of Miriam Makeba (1962).
  • Serge Gainsbourg sera poursuivi une seconde fois à la fin de sa carrière par lesayants droit d'Aram Khatchatourian, pour sa chansonCharlotte for ever de 1986. Elle reprend en effet l'Andantino pour piano, toujours protégé puisque le compositeur est décédé en 1978.
Frédéric Chopin.

Par ailleurs, Serge Gainsbourg a repris, réarrangé à sa manière la chansonMon légionnaire initialement chantée parMarie Dubas puisÉdith Piaf et d'autres chanteuses.

Pour ce qui est des reprises des œuvres dudomaine public, Serge Gainsbourg s'est souvent inspiré de lamusique classique, dont on retrouve des trames dans les morceaux suivants[121],[60] :

Il a également puisé dans le répertoirelittéraire pour écrire certaines paroles[122] :

Quand on l'interroge pour savoir s'il faut y voir hommage, simple citation ou provocation, il répond[126] :

« On pourrait aller jusqu’à la profanation (rires). Hugo disait : “Il est interdit de déposer de la musique le long de mes vers.” Brahms n’aurait pas aimé que je dépose des paroles le long de sa musique. Mais je ne fais qu’emprunter. Mes essais — qui ne sont que des essais — s’effaceront d’eux-mêmes et Brahms sera restitué. Je l’ai à peine effleuré. »

Récompenses

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France Gall, lauréate du Concours 1965.
France Gall, gagnante duConcours Eurovision de la chanson 1965 lors de la retransmission télévisée.

Interprètes féminines

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Serge Gainsbourg a écrit pour de nombreuses interprètes féminines, notamment :

Elles ont interprété ses chansons seules ou le temps d'unduo à ses côtés.

Inventaire non exhaustif

Voici un inventaire non exhaustif de son travail de compositeur et de parolier pour notamment :

Artiste
Interprète féminine
Index des titresDiscographie associée
Michèle Arnaud[Note 6]Titre 1
Musique et signature des textes
(A1) « Zon, Zon »
Zon, Zon (EPno 9)
1958 : Maxi 45
(Disques Ducretet-Thomson460 V 362)
Michèle Arnaud[disco 2]Titre 3 et 4
Musique et signature des textes
(B1) « Douze Belles dans la peau »
(B1) « La recette de l'amour fou »
Marjolaine (EPno 10)[disco 3]
1958 : Maxi 45
(Disques Ducretet-Thomson460 V 373)
Michèle ArnaudTitre 2 et 4
Musique et signature des textes
(A2) « La Femme des uns sous le corps des autres »
(B2) « Jeunes Femmes et vieux messieurs »
Dans la rue Quincampoix (EP 12)[disco 4]
1958 : Maxi 45
(Disques Ducretet-Thomson460 V 432)
Michèle ArnaudTitre 3 et 4
Musique et signature des textes
(B1) « Il était une oie »
(B2) « Ronsard 58 »
Mortefontaine (EPno 14)[disco 5]
1958 : Maxi 45
(Disques Ducretet-Thomson460 V 454)
Pia Colombo[disco 6]Titre 2
Musique et signature des textes
(A2) « Défense d'afficher »
La colombe (EP3e Sérieno 7)[disco 7]
1958 : Maxi 45
(Disques Philips 432 466 BE)
Michèle ArnaudTitre 4 et 7
Musique et signature des textes
(A4) « La chanson de Prévert »
(B3) « Les goëmons »
Michèle Arnaud (LP)
1961 : Album Studio LP 33
(Disques Pathé Pathé AT 1131)


Le bleu de l’été (EPno 19)[disco 8]
1961 : Maxi 45
(Disques Pathé EG 542)
NicoTitre inédit
Musique et signature des textes
(A1) « Strip-tease »
Strip-tease (B.O du film de Jacques Poitrenaud)
1962 : Démos Studio
(Inédit Disques Philips)
Isabelle AubretTitre 1
Musique et cosignature des textes avecHenri Salvador
(A1) « Il n’y a plus d’abonné au numéro que vous avez demandé »
Il n’y a plus d’abonné au numéro que vous avez demandé (EP 10)[disco 9]
1963 : Maxi 45
(Disques Philips 462.876 BE)
Nana MouskouriTitre 4
Musique et signature des textes
(Respectivement B2 ou B3) « Les Yeux pour pleurer »
À force de prier[disco 10]
1963 : Single 45
(Disques Fontana EP 460 862 ME)

Nana Mouskouri
1963 : Album Studio
(Disques Fontana Lp 680 231 ML)
Isabelle AubretTitre 1
Musique avec Alain Gorrager et signature des textes
(A1) « Arc-en-ciel »
Arc-en-ciel[disco 11]
1964 : Single 45
(Disques Philips B373.378F)
Isabelle AubretTitre 3 et 4
Musique et signature des textes
(B1) « No man’s land »
(B2) « Pour aimer il faut être trois »
Rue de la Gaité[disco 12]
1965 : Maxi 45
(Disques Polydor 27 172 Médium)
Valérie LagrangeTitre 1
Musique et signature des textes
(A1) « La Guérilla »
La Guérilla
1965 : Maxi 45
(Disques Philips EP 437 055)
Mireille Darc[disco 13]Titre 3
Musique et signature des textes
(B1) « La cavaleuse »
Libertad (EP 2)[disco 14]
1966 : Maxi 45
(Disques Polydor 27 236)


Compartiment 23[disco 15]
1991 : Compilation et Inédit
(Disques Philips CD 848 488-2)
Michèle ArnaudTitre 1 et 2
Musique et signature des textes
(A1) « Les Papillons noirs[Note 7] »
(A2) « Ballade des oiseaux de croix »
Les Papillons noirs (EP 30)
1966 : Maxi 45
(Disques Pathé EG 951)
Michèle ArnaudTitre 1
Musique et signature des textes
(A1) « Ne dis rien »
Ne dis rien (EPno 31)[disco 16]
1967 : Maxi 45
(Disques Pathé EG 1013)
Minouche Barelli[disco 17]Titre 1
Musique et signature des textes
(A1) « Boum badaboum[Note 8] »
Boum badaboum[disco 18]
1967 : Maxi 45
(Disques CBS DP 2659)
Mireille DarcTitre 1
Musique et signature des textes
(A1) « Hélicoptère »
Hélicoptère[disco 19]
1969 : Single 45
(Disques Philips 336 244BF)


Compartiment 23[disco 15]
1991 : Compilation et Inédit
(Disques Philips CD 848 488-2)
Marianne FaithfullTitre 1
Musique et signature des textes
(arrangements de Michel Colombier)

(A1) « Hier Ou Demain »
Hier Ou Demain (de la Comédie MusicaleAnna)[disco 20]
1967 : EP 45
(Disques Decca 457.139)
StoneTitre 2
Musique et signature des textes
(A2) « Buffalo Bill »
Vive La France
1967 Maxi 45
(Disques Polydor 27319 Médium)
Lisette MalidorTitres inédits
Musique et signature des textes
(n°?) « Y'a bon »
« Lily t’as pas d’sosie »
Zizi je t’aime
1974 : Revue
(Spectacle Cabaret duLido)
Diane DufresneTitre 11
Signature des textes /musique deClaude Engel
(B6) « Suicide »
Turbulences
1982 : Album Studio
(Disques RCA Victor PL 37610)
Isabelle AdjaniTitres 1,2,5 à 7
Musique et signature des textes
(A1) « Ohio»
(A2) « Entre autres pas en traître »
(A5) « C'est rien je m'en vais c'est tout »
(A6) « Le mal intérieur »
(B1) « Beau oui comme Bowie »

Titres 3,4,8 à 11
Musique et cosignature des textes avec I. Adjani
(A3) « OK pour plus jamais»
(A4) « D'un taxiphone »
(B2) « Le bonheur c'est malheureux »
(B3) « Je t'aime idiot »
(B4) « Et moi chouchou »
(B5) « Pull marine »

« Rocking-chair » ?
Pull marine
1983 : Album Studio
(Disques Philips Lp 814 827-1)


Pull marine[disco 21]
Beau Oui Comme Bowie[disco 22]
Ohio
1983 : Single 45
(Disques Philips 814 973-7 /45)
(Disques Philips 880 010-7 /45)


Pull marine
1990 : Vidéo Single 4 titres
(CD Vidéo Philips 080 420-2)

Élisabeth AnaïsTitre 2
Musique et cosignature des textes avecClaude Engel
(B1) « Mon père un catholique »
Balance Ascendant Capricieuse
1986 : Single 45
(Disques RCA-Ariola/Trema 410340)
Mireille DarcTitre 13
Musique et signature des textes
(A1) « Le Drapeau noir (inédit de 1967) »
Compartiment 23[disco 15]
1991 : Compilation et Inédit
(Disques Philips CD 848 488-2)
 

Interprètes masculins

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Chansons et autres œuvres musicales

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Articles détaillés :Liste des chansons de Serge Gainsbourg etReprises des chansons de Serge Gainsbourg.

Discographie

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Article détaillé :Discographie de Serge Gainsbourg.
Serge Gainsbourg sous l’œil du photographeJean-François Bauret (1991).

La carrière discographique de Serge Gainsbourg s'est étalée sur33 années, comprenant 17 albums studios, 4 albums live et plus d'une cinquantaine de 45 tours ou CD simples, sortis en grande partie parPhilips, qui est resté lelabel du chanteur jusqu'à sa mort.

Au cours de sa carrière, il a obtenu 12disques d'or, 5 doubles disques d'or et 6 disques de platine[disco 24], et a vendu plus de6 millions de disques[129].

Filmographie

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Acteur

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Cinéma

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Télévision

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Réalisateur

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Courts métrages etclips

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Musiques de film

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Doublage

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Publications

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Ouvrages écrits par Gainsbourg ou en collaboration avec lui

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Ouvrages posthumes

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Ventes aux enchères

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En 2011

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Le, unevente aux enchères de manuscrits et d'objets ayant appartenu à Serge Gainsbourg est organisée à Paris. Le manuscrit définitif deSorry Angel (Love on the Beat) est vendu à 51 150 €. Le brouillon deLove on the Beat trouve acheteur à 39 150 €. Moins disputés mais vendus à des prix considérables :You're Under Arrest part pour 21 150 €,No Comment à 24 750 € et enfin, un billet de banque de500 francs déchiré et signé par Serge Gainsbourg est vendu à 24 750 €. Le montant total de la vente s'élève à plus de 260 000 [135].

D'autres lots comme des photographies, cartes postales, textes, poèmes, sont mis aux enchères. Par ailleurs, une photographie est vendue 800 € à un enfant de13 ans[136].

En 2012

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Le, une nouvelle vente aux enchères de manuscrits préparatoires, photographies et documents ayant appartenu à Serge Gainsbourg se déroule à l'Hôtel des ventes Talma àNantes. Suscitant toute la ferveur des inconditionnels de « l'homme à la tête de chou », elle présente justement un manuscrit préparatoire pour lachanson du même nom, album s'envolant à 18 500 €.

D'autres objets plus anecdotiques mais intimes de la vie de l'artiste sont présentés. Il s'agit notamment de certaines notes de courses à Elisa, safemme de chambre, où Gainsbourg lui demande « d'acheter desGuinness, de l'huile d'olive » ou encore « tous les journaux saufL'Aurore ». Ces petites fugacités de la vie quotidienne de l'artiste ont été adjugées à 8 600 €.

Pour une dizaine d'objets mis en vente, le montant desadjudications s'élève à 62 350 [137].

Hommages et postérité

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Musée dit Maison Gainsbourg

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Entrée du musée Serge Gainsbourg.
Article détaillé :Maison Gainsbourg.

Serge Gainsbourg achète en 1969 d'anciennes boutiques d'un hôtel particulier sis 5bis de larue de Verneuil àSaint-Germain-des-Prés, qu'il transforme en habitation[138] et y vit jusqu'à sa mort en mars 1991[139].

Après l'obtention d'unpermis de construire en fin d'année,Charlotte Gainsbourg indique que la maison de son père devrait devenir unmusée en.Jane Birkin précise que les lieux ont été conservés dans leur état dont le placement des objets, depuis la mort de Serge Gainsbourg[140].

LaMaison Gainsbourg est classée commePatrimoine d'intérêt régional en novembre 2021[141] et ouvre finalement au public en septembre 2023.

En 2024, il est décerné à la maison la plaque du labelMaison des illustres[142].

Jeux vidéo

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DansThe Witcher 3: Wild Hunt – Blood and Wine, il est possible de trouver une tombe dans le cimetière de« la mère-Lachaise » lui rendant hommage sous le nom de Sergio Ginsburg[143].

DansPayday 2, après avoir terminé la mission "Pyromane" dans la plus haute difficulté, mission dans laquelle les joueurs doivent brûler des liasses de billets, le succès "Pire que Gainsbourg" est obtenu[144]. La traduction française du jeu fait ici référence au billet de 500 francs, brûlé par Gainsbourg à la télévision le 11 mars 1984.

Musique

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Influences musicales

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Gainsbourg demeure une présence influente et importante de lachanson française. Sa musique sera par la suite fréquemmentéchantillonnée et réutilisée par des artistes aussi bien français (ex :MC Solaar pourNouveau Western) qu'internationaux (par exemple,Massive Attack dansKarmacoma (Portishead experience),Jennifer Charles d’Elysian Fields, qui reprendLes amours perdues, sur un album de reprises de Gainsbourg par des groupes de l'avant-garde new-yorkaise, sous l'égide du jazzmanJohn Zorn, ou encoreBeck dont le titrePaper Tiger sur l'albumSea Change revendique l'influence deMelody dansHistoire de Melody Nelson).Mick Harvey, le guitariste deNick Cave, a enregistré deux albums de reprise,Intoxicated Man (1995) etPink Elephants (1997). L'albumMonsieur Gainsbourg Revisited, sorti en, regroupe quatorze adaptations anglaises réalisées parBoris Bergman et interprétées notamment parFranz Ferdinand,Portishead,Placebo,Jarvis Cocker,Kid Loco,Gonzales,Feist,Trickyetc.

Albums de reprises ou remix

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Un film biographique

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Le scénariste et dessinateurJoann Sfar a réalisé unfilm biographique sur Serge Gainsbourg, dont le rôle est interprété parÉric Elmosnino.Gainsbourg, vie héroïque est sorti en salle le[145].

Lieux et bâtiments

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Peinture au pochoir représentant Serge Gainsbourg à Marseille.

Plusieurs villes possèdent une rue Serge-Gainsbourg :Toulouse,Clermont-Ferrand,Blagnac,Saint-Cyprien,Châteaubriant… La rue Serge-Gainsbourg de Clermont-Ferrand est inaugurée le[146],[29] en présence deJane Birkin[147], à l'occasion des trois ans d'existence dela Coopérative de Mai, la grande salle de musique de la ville, que jouxte cette rue.

Station Serge Gainsbourg sur la ligne 11 du métro parisien

À laporte des Lilas, rendue célèbre parLe Poinçonneur des Lilas, un parc de 15 000 m2, construit au-dessus duboulevard périphérique, est inauguré sous le nom dejardin Serge-Gainsbourg, en, en présence de Jane Birkin et Charlotte Gainsbourg. Une station du métro parisien au même endroit,la station Serge Gainsbourg de la ligne 11, porte aussi son nom.

Dans le filmLe Plus Beau Métier du monde en 1996, avecGérard Depardieu dans le rôle principal, l'établissement scolaire au centre de l'intrigue s'appelle le « Collège Serge-Gainsbourg ».

Un buste en glaise de Serge Gainsbourg a été réalisé par le sculpteurDaniel Druet.

En, l'astéroïde de laceinture principale(14600) Gainsbourg estnommé en son honneur.

En 2001,La poste française émet un timbre de 0,46 € à l'effigie de Serge Gainsbourg[148].

Rétrospectives

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Image rémanente d’une exposition.
  • 2005 (septembre à décembre) :Gainsbourg : Vu(es) de l'extérieur.1re exposition sur Serge Gainsbourg. Médiathèque José Cabanis. Ville de Toulouse. En Partenariat avec l'Institut national de l'audiovisuel, VMA, la Cinémathèque de Toulouse, la Médiathèque associative « Les Musicophages ». Commissaires de l'exposition : Sylvette Peignon et Nicolas Clément. À travers de nombreuses vitrines thématiques : « Les influences », « Un grand parcours discographique » (période 1958 à 2005, Gainsbourg et interprètes), « Gainsbourg acteur », « Gainsbourg réalisateur », « Gainsbourg et la publicité »... Des conférences, des projections, des lectures, des rencontres musicales, cette exposition a eu pour ambition de soumettre au regard du public la complexité d'un personnage parfois bien éloigné de la figure médiatique « Gainsbarre »[1],[149].
  • 2008–2009 :Le poinçonneur a 50 ans ! est une exposition très documentée sur les débuts de Serge Gainsbourg. À Lille (Maison folie de Moulins) du au - Commissaire d'exposition Sébastien Merlet avec la collaboration d'Olivier Julien[150],[151].
    Artiste d'art urbain représentant Gainsbourg (2010)
  • 2008–2009 : laCité de la musique a consacré une exposition à Serge Gainsbourg du au dont l'illustrateur sonoreFrédéric Sanchez a été le commissaire d'exposition[152],[153].
  • 2011 : Du au, la médiathèque municipale deBruay-la-Buissière a proposé l'exposition « Gainsbourg, black & white » ; 24 clichés plutôt rares datant d'entre 1958 et 1972, de divers photographes, y sont exposés[154].

Statues

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En, une statue de Gainsbourg est inaugurée aumusée Grévin àParis[155].

Pour approfondir

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Ouvrages de référence

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Biographies

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Ouvrages complémentaires

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Articles connexes

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Autres documents

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  • Archives INA et audiovisuelles :
    • INA : France Gall et Serge Gainsbourg reçoivent leur prix des mains du chanteur italienMario Del Monaco pour la chansonPoupée de cire poupée de son écrite et composée par Serge Gainsbourg et interprétée par France Gall. Grand prix Eurovision de la chanson du. Production :ORTF.
    • Série de quatre émissions radiophoniques proposées parNoël Simsolo en . Rediffusion dansLes nuits de France Culture () :3 janvier,4 janvier,5 janvier,6 janvier.

Conférences

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Autres sources

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. Selon son acte de décès (no 552), Paris16e arrondissement.
  2. Julien en référence àJulien Sorel et Gris en référence au peintreJuan Gris.
  3. Et,15 ans plus tard,Les Papillons noirs seulement repris par le groupe de rockBijou.
  4. Première chanson écrite par Gainsbourg pour France Gall :N'écoute pas les idoles, parution en mars 1964 sursuper 45 tPhilips 434 874 BEvoir Discogs
  5. Voir « Filmographie ».
  6. Citation :

    « J'ai composé pour elle parce que j'en étais amoureux, très amoureux, cette jeune femme me fascinait, il n'y avait pas un gramme de vulgarité en elle… On pourrait à son propos citer la phrase de Balzac : « En amour, il y en a toujours un qui souffre et l'autre qui s'ennuie ». Elle a été une des chances de ma vie, elle a eu l'intelligence de percevoir en moi un style nouveau. J'ai commencé à souffrir d'être laid vers13 ans. Pendant longtemps, j'ai envié ces beaux gars qui séduisent au premier degré, juste en apparaissant. Moi je plais aussi à certaines femmes, mais quand elles sont déjà un peu intelligentes, ce qui limite le nombre… Ou bien à des… torturées et cela c’est une autre paire de manches. C’est peut-être pourquoi je m'entendais bien avec mon ex-patronne, Michèle Arnaud, qui n’est pas exactement Greta Garbo. Elle me comprenait quand j'avais le cafard. Mais elle c'est un autre cas. Une femme, même laide, se débrouille toujours pour tirer parti de ce qui cloche. »

  7. Il existe aussi une version chantée en duo avec Serge Gainsbourg et ultérieurement une reprise par le groupe de rock françaisBijou.
  8. Titre représentant Monaco au Concours Eurovision de la chanson en 1967 et qui termina en cinquième position

Sources discographiques

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  1. (es) « LE SONNET D'ARVERS - Serge Gainsbourg », surletras.com(consulté le).
  2. Cf.Sa discographie en EP.
  3. Cf.Pochette Maxi 45 « Marjolaine » Recto, et titrage : (consultation du 10 mars 2010).
  4. Cf.Pochette Maxi 45 « Dans la rue Quincampoix » Recto : (consultation du 10 mars 2010).
  5. Cf.Pochette Maxi 45 « Mortefontaine » Recto, et titrage : (consultation du 10 mars 2010).
  6. Cf.La discographie en EP et Singles de Pia Colombo (consultation du 11 mars 2010).
  7. Cf.Pochette Maxi 45 « La colombe » Recto, et titrage : (consultation du 11 mars 2010).
  8. Cf.Pochette single 45 « Le bleu de l’été » Recto et titrage : (consultation du 10 mars 2010).
  9. Cf.Pochette single 45 « Il n’y a plus d’abonné au numéro que vous avez demandé » Recto, et titre A1 : (consultation du 10 mars 2010).
  10. Cf.Pochette single 45 « À force de prier » Recto et titrage : (consultation du 31 mars 2010).
  11. Cf.Pochette single 45 « Arc-en-ciel » Recto, et titre A1 : (consultation du 10 mars 2010).
  12. Cf.Pochette single 45 « Rue de la Gaité » Recto, et titres : (consultation du 10 mars 2010).
  13. Cf.La discographie 45 de Mireille Darc. Consulté le 11 mars 2010.
  14. Cf.Pochette single 45 « Libertad » Recto, et titres : (consultation du 10 mars 2010).
  15. ab etcCf.Pochette Compilation « Compartiment 23 » Recto, verso, livret, paroles et titrage : (consultation du 11 mars 2010).
  16. Cf.Pochette Maxi 45 « Ne dis rien » Recto, verso et titrage : (consultation du 10 mars 2010).
  17. Cf.La discographie de Minouche Barelli en Ep et Single. Consultation du 11 mars 2010.
  18. Cf.Pochette Maxi 45 « Boum badaboum » Recto, et titrage : (consultation du 11 mars 2010).
  19. Cf.Pochette single 45 « Hélicoptère » Recto et titrage : (consultation du 11 mars 2010).
  20. Cf.Hier Ou Demain (de la Comédie MusicaleAnna + Pochette : (consultation du1er juin 2010).
  21. Cf.Single 45 « Pull marine » surDiscogs.com (consultation du 10 mars 2010).
  22. Cf.Single 45 « Beau Oui Comme Bowie » surDiscogs.com (consultation du 10 mars 2010).
  23. Cf. 1975 : Après sa participation àL'Amour en fuite, film de François Truffaut. Compte tenu de son « absence forcée » l'année précédente, le comité de l'Eurovision lui propose de revenir présenter la France. Gainsbourg lui écrit la chansonComme un boomerang qui est jugée inappropriée pour le concours. Dani se retire de la compétition par fidélité à Gainsbourg. Dani fait alors les couvertures deVogue, Elle, Rolling Stone, Lui. Andy Warhol réalise son portrait pour la couverture du magazineInterview. (Source :Universal Music : La bio de Dani consulté le 10 mars 2010).
  24. Certifications sur infodisc.fr

Références

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  1. a etb« Serge Gainsbourg - Couleur caca »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surLes Inrockuptibles(consulté le).
  2. Stéphane Hirschi, « Gainsbourg, en rythmes et rimes », surBalises,(consulté le).
  3. « Serge Gainsbourg, le provocateur séducteur à la tête de chou », le 13 mai 2022,RTBF.
  4. (en)"Steinberg: Obscenity is Relative",Billboard, 7 novembre 1970 (consulté le 5 août 2010).
  5. « Serge Gainsbourg: biographie, actualités, photos et vidéos », surNostalgie.fr(consulté le).
  6. musée Gainsbourg
  7. Vincent Sermet,Les musiques soul rock and roll et funk : La France qui groove des années 1960 à nos jours, L'Harmattan, 2008,p. 380.
  8. (en) Bill Marshall et Cristina Johnston,France and the Americas : Culture, politics, and history : a multidisciplinary encyclopedia, ABC-CLIO,, 1297 p.(ISBN 978-1851094110),p. 498.
  9. (en) Jeremy Simmonds,The Encyclopedia of Dead Rock Stars : Heroin, Handguns, and Ham Sandwiches, Chicago Review Press,, 624 p.(ISBN 978-1556527548),p. 268.
  10. Selon son acte de décès (no 701).
  11. Le Monde de la musique, novembre 2008,p. 57.
  12. ab etcLe Maine Libre, « Courgenard. Serge Gainsbourg : une jeunesse sous l’Occupation nazie », surouest-france.fr,(consulté le).
  13. abcd etePierre Mikaïloff,Gainsbourg confidentiel, Éditions Prisma,.
  14. a etbVéronique Mortaigne, « Ce que Serge doit à Jane »,Vanity Fair,no 40,‎,p. 86-95(lire en ligne).
  15. Journal Officiel du 09/06/1932ref 6662-32.
  16. Pierre Groppo, « Musique : Aux noms de Serge », surVanity Fair,(consulté le1er mars 2021).
  17. ab etcChristophe Conte, «Une jeunesse»,Vanity Fairno 86, février 2021,p. 94-99.
  18. Michel David,Serge Gainsbourg, Actes du Sud,,p. 52.
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  22. Nicolas Faucon, « Disparu il y a 25 ans, Serge Gainsbourg avait passé une partie de son enfance en Haute-Vienne »,Le Populaire du Centre,‎(lire en ligne, consulté le).
  23. Un jour, un destin, diffusé le 11 novembre 2011.
  24. « Quand Vichy dénaturalisait Gainsbourg », surnouvelobs.com,(consulté le).
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  26. « Jazz & Peinture », surmediatheque.cite-musique.fr (web.archive.org),(consulté le).
  27. Mikaïloff, « Gainsbourg Confidentiel », surbooks.google.fr,(consulté le).
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  33. « Le doc Stupéfiant La folle histoire des travestis », surfrance.tv(consulté le).
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  35. Robert Belleret,Léo Ferré une vie d'artiste,p. 196,Actes Sud ; Gilles Verlant,Gainsbourg,p. 132 à 134, Albin Michel.
  36. https://www.nova.fr/news/michele-arnaud-celle-par-qui-gainsbourg-est-arrive-20789-26-07-2018/ Nova Classics : « "Les papillons noirs" de Michèle Arnaud et Gainsbourg » site de radio Nova, publié le 26 juillet 2018, consulté le 26 avril 2024.
  37. https://www.discogs.com/release/1069364-Dominique-Walter-Qui-Lira-Ces-Mots Dominique Walter : Qui Lira Ces Mots, éditions Disc'Az N°AZ EP 1049, 1966, fiche sur Discog, consulté le 26 avril 2024.
  38. VIDEOS. L'époque en chansons 7/8: "Le Poinçonneur des Lilas", Gilles Médioni, 14 août 2015,L'Express.
  39. SylvieSImmons,Serge Gainsbourg : a fistful of gitanes : requiem for a twister, Cambridge, MA, Da Capo Press,(ISBN 9780306811838),p. 28
  40. « Serge Gainsbourg, le protégé de Boris Vian : vous le saviez ? - Boris Vian », surborisvian.org(consulté le).
  41. SylvieSImmons,Serge Gainsbourg : a fistful of gitanes : requiem for a twister, Cambridge, MA, Da Capo Press,(ISBN 9780306811838),p. 30.
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