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Cet article est uneébauche concernant unréalisateurfrançais et unacteurfrançais.
| Naissance | (97 ans) Maignelay (Oise,France) |
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| Nationalité | |
| Profession | Réalisateur Scénariste Acteur |
| Films notables | Les Dimanches de Ville d'Avray |
Serge Bourguignon est unréalisateur etscénaristefrançais né le àMaignelay (Oise).
Il reste aujourd'hui connu, notamment à l'étranger, pour avoir réaliséLes Dimanches de Ville-d'Avray en1962.
Serge Bourguignon a réalisé plusieurs documentaires géographiques en Asie, dont un sur leSikkim, durant une expédition au cœur de l'Himalaya, puis des courts métrages, notammentLe Sourire qui obtient laPalme d'or du court métrage auFestival de Cannes 1960.
En 1962, il réaliseLes Dimanches de Ville d'Avray d'après un roman deBernard Eschasseriaux. Le film obtient l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1963.
Serge Bourguignon à son époque était boudé par laNouvelle Vague. Selon le critique de cinémaMichel Aubriant[1],« il avait assez proclamé qu'il n'appartenait à aucune école, aucune chapelle, qu'il avait fait ses classes en parcourant les Indes et la Malaisie, une caméra au poing, et que les tempêtes dans les encriers parisiens le laissaient indifférent ». Dans le même article[2], le jeune cinéaste explique son succès américain par le fait de voir« après tant d’œuvres de jeunes cinéastes français empreintes d'esprit d'amateurisme, un film qui témoignait d'un certain respect pour le métier ».
À la suite de ce succès aux États-Unis,Hollywood fait appel à lui. Il aurait refusé 24 propositions de réalisation dontReflets dans un œil d'or etLa Planète des singes[3]. Il accepte un projet avecNatalie Wood, intituléCassandra at the Wedding, mais l'agent de la vedette deWest Side Story craignait que le film nuise à l'image de l'actrice, le scénario racontant une relation ambigüe entre deux sœurs jumelles. Serge Bourguignon décide alors de réaliserLa Récompense (The Reward) àDeath Valley avec notammentMax von Sydow etYvette Mimieux dans les rôles principaux, film qu'il voulait réaliser depuis quelques années.
Brigitte Bardot, star majeure à cette époque, fait appel à lui[4] pour réaliserÀ cœur joie, tourné enÉcosse en 1966 avecLaurent Terzieff,Jean Rochefort etJames Robertson Justice. Malgré les qualités du film, lorsqueÀ cœur joie sort en 1967, la presse s'intéresse plus à la vie privée de Brigitte Bardot qu'au film en lui-même[5].
Le cinéaste est aussi fréquemment crédité comme étant le réalisateur du filmThe Picasso Summer, sorti en 1969. Mais c'est en faitRobert Sallin[6] qui fut appelé pour le réaliser à la suite du départ de Serge Bourguignon, en milieu de tournage, du fait d'un profond désaccord avec les producteurs. Son nom ne figure d'ailleurs pas au générique du film.
Serge Bourguignon a par ailleurs eu une longue liaison avec l'actriceYvette Mimieux qu'il avait dirigée au cinéma[7],[8].
« Seul le ciel sait par quelle rare vertu New York a été récompensé avec la première présentation publique d'un chef d’œuvre du cinéma français. Mais elle l'a été. Et, qui plus est, ce travail de la beauté, connu ici commeCybèle ouLes Dimanches de Ville-d'Avray, présenté pour la première fois auxFine Arts avant même sa présentation en France, est presque sur la voie d'être un miracle cinématographique. »
— Bosley Crowther, « Sundays and Cybele »,New York Times, 13 novembre 1962 (traduit de l'anglais)
« Oui, il a des défauts (…) Mais il y a dans ce film une « grâce » particulière qui relègue ces critiques de détail à l'arrière-plan et cette grâce particulière à laquelle mes confrères, l'esprit « embouteillé » et la sensibilité émoussée par le « forcing » auquel ils étaient soumis à Venise, n'ont pas été sensibles, domine l’œuvre tout entière. »
— Jeander, Les Dimanches de Ville-d'Avray,Libération, 28/11/1962.
« Rien dans le regard, tout dans le sourire : plaire semble être son obsession majeure. […]Cybèle ouLes Dimanches de Ville d'Avray, ne recule devant aucun des poncifs poétiques, littéraires et cinématographiques, dontLe Ballon rouge est le glorieux archétype. »
« Après l'oscar du meilleur film étranger décerné en 1962 auxDimanches de Ville-d'Avray (Sundays and Cybele), Serge Bourguignon, le réalisateur, appelé par la Fox, reçoit vingt-quatre propositions dontReflexions in a Golden Eye,Planet of the Apes. Le projet d'un film avec Natalie Wood qui devait évoquer l'amour entre deux jumelles n'aboutit pas, son sujet étant jugé trop tendancieux pour la notoriété d'une star hollywoodienne.p. 284. »
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