Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Serbie

44° 15′ N, 20° 29′ E
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Ne pas confondre avec larépublique serbe de Bosnie.

Drapeau
Drapeau de la Serbie
Blason
Armoiries de la Serbie
Hymneenserbe : Боже правде (Bože Pravde, « Dieu de justice »)
Fête nationale
· Événement commémoré
Description de cette image, également commentée ci-après
  • Régions sous contrôle gouvernemental
  • Kosovo sécessionniste
Description de l'image Image Serbia-CIA WFB Map fr.png.
Administration
Forme de l'ÉtatRépubliqueunitaire àrégime parlementaire
PrésidentAleksandar Vučić
Président du gouvernementĐuro Macut
ParlementAssemblée nationale
Langues officiellesSerbe
CapitaleBelgrade

44° 48′ N, 20° 23′ E

Géographie
Plus grandes villesBelgrade,Novi Sad,Niš,Kragujevac etSubotica
Superficie totale77 474 km2
(classé115e)
Superficie en eau0,13 %
Fuseau horaireUTC +1 (été +2)
Histoire
Entité précédente
Royaume de Serbie
Empire serbe
Premier soulèvement serbe
Second soulèvement serbe
Traité de Berlin
Royaume des Serbes, Croates et Slovènes
Royaume de Yougoslavie
République fédérative socialiste de Yougoslavie
République fédérale de Yougoslavie
Communauté d'États de Serbie-et-Monténégro
République de Serbie
Démographie
GentiléSerbe
Population totale(2023[1] (sans le Kosovo))6 693 375 hab.
(
classé105e)
Densité86 hab./km2
Économie
PIB nominal(2022)en augmentation 65,037 milliards dedollars
+ 3,12 % (90e)
PIB(PPA)(2022)en augmentation 163,599 milliards dedollars
+ 10,03 % (81e)
PIB nominalpar hab.(2022)en augmentation 9 502,708 de$
+ 3,53 % (89e)
PIB(PPA)par hab.(2022)en augmentation 23 903,725 de$
+ 10,47 % (125e)
Taux de chômage(2022)en diminution 9,8 % de la pop. active
- 2,07 % (179e)
Dette publique brute(2022)Nominale
en augmentation 3 817,165 milliards deдин.
+ 6,05 %
Relative
en diminution 55,645 % du PIB
- 2,66  %
MonnaieDinar serbe (hormis le sud duKosovo qui fait usage de l'euro) (RSD)
Développement
IDH(2021)en diminution 0,802[2] (très élevé ;63e)
IDHI(2021)en diminution 0,720[2] (46e)
Coefficient de Gini(2020)en augmentation 35,0 %[3]
Indice d'inégalité de genre(2021)en augmentation 0,131[2] (36e)
Indice de performanceenvironnementale(2022)en augmentation 43,9[4] (79e)
Divers
Code ISO 3166-1SRB, RS
Domaine Internet.rs[5]
.срб
Indicatif téléphonique+381
Code sur plaque minéralogiqueSRB
Organisations internationalesDrapeau des Nations uniesONU :
CdE :
BAII :
Drapeau de l'Organisation internationale de la francophonieOIF (membre associé)
CPLP (observateur)
Drapeau de l'OMCOMC (observateur)

modifier

LaSerbie (/sɛʁ.bi/), en forme longue larépublique de Serbie[6] (enserbe :Srbija (/sř̩.bi.ja/) etRepublika Srbija, enserbe en écriture cyrillique :Сpбија etРепублика Сpбија), est unÉtat desBalkans occidentaux et de l’Europe du Sud etdu Sud-Est, parfois situé enEurope centrale[7] ; sonrégime politique est de typedémocratie parlementairemonocamérale. La Serbie estfrontalière de laRoumanie à l'est-nord-est, de laBulgarie au sud-est, de laMacédoine du Nord au sud-sud-est, duKosovo ou de l'Albanie au sud[a], duMonténégro au sud-ouest, de laBosnie-Herzégovine à l'ouest, de laCroatie au nord-ouest et de laHongrie au nord-nord-ouest. Sa capitale estBelgrade.

Les populationsslaves, dont lesSerbes, s’installèrent au début duVIIe siècle dans la région des Balkans. Auparavant, la population était constituée d'Illyriens, deGrecs Macédoniens etThraces, et de petites ethnies montagnardes.

AuMoyen Âge, un puissantÉtat serbe se constitua progressivement, qui atteignit son apogée auXIVe siècle, sous le règne de l'empereurStefan Dušan (en cyrillique : Cтефан Душан).

AuxXIVe et XVe siècles, la Serbie fut envahie et colonisée par l'Empire ottoman et le pays resta sous leur domination jusqu’auXIXe siècle.

À la suite dupremier soulèvement serbe contre les colonisateurs turcs en 1804, et dusecond en 1815, uneprincipauté de Serbie fut créée, autonome vis-à-vis de laSublime Porte en 1830, officiellement indépendante en 1878. La principauté devintroyaume de Serbie en 1882. Après laPremière Guerre mondiale, se constitua progressivement un rassemblement de tous lesSlaves méridionaux autour de la monarchie serbe : leroyaume des Serbes, Croates et Slovènes fut proclamé en 1918 et il prit le nom deroyaume de Yougoslavie en 1929. Après laSeconde Guerre mondiale, la Serbie devint une unité fédérée au sein de larépublique fédérative socialiste de Yougoslavie. Les années 1990 sont marquées par la dissolution progressive de la Yougoslavie. En 2006, la Serbie est redevenue totalement indépendante après que leMonténégro a décidé de quitter l'union deSerbie-et-Monténégro.

Le, leKosovo, qui était jusqu’alors considéré comme uneprovince autonome au sein de la république de Serbie sous l'égide de l'Organisation des Nations unies (ONU), avec sarésolution 1244, a déclaré unilatéralement sonindépendance. Cette indépendance est contestée et non-reconnue par la Serbie[8] et par une partie importante des États membres de l'Organisation des Nations unies (ONU) dont deux membres duConseil de sécurité des Nations unies, laChine et laRussie.

Le, la Serbie effectue unedemande d'adhésion formelle à l'Union européenne[9]. Le, laCommission européenne octroie officiellement le statut de candidat à la Serbie[10].

La Serbie est militairement neutre[11],[12].

Géographie

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Géographie de la Serbie etEnvironnement en Serbie.

La Serbie est le plus étendu et le plus peuplé des États issus de laYougoslavie[13].

La Serbie s’étend officiellement (avec le Kosovo) sur une superficie de 88 361 km2, ce qui la place au113e rang mondial. Elle possède 2 027 km de frontières, soit 241 km avec laCroatie, 302 km avec laBosnie-Herzégovine, 203 km avec leMonténégro, 221 km avec laMacédoine du Nord, 115 km avec l’Albanie, 318 km avec laBulgarie, 476 km avec laRoumanie et 151 km avec laHongrie ; elle est ainsi, après laRussie et l'Allemagne, et avec laFrance, le troisième pays d’Europe qui compte le plus de pays limitrophes enEurope. Sans le Kosovo, la Serbie couvre une superficie de 77 474 km2, ce qui la place au117e rang mondial[1].

Relief

[modifier |modifier le code]
Le montMidžor.
Article détaillé :Liste des montagnes de Serbie.

La Serbie est composée de deux ensembles distincts. Au nord, laVoïvodine (enserbe :Војводина etVojvodina), se trouve dans la grandeplaine de Pannonie, qui est géographiquement située enEurope centrale. La Voïvodine est séparée de laSerbie centrale par laSave et leDanube. La plus grande partie de la Serbie centrale et duKosovo-et-Métochie est couverte de montagnes basses ou moyennes. Au centre, à l’ouest et au sud-ouest du pays, ces montagnes appartiennent auxAlpes dinariques ; à l’est, elles appartiennent auxCarpates, aux monts duGrand Balkan et auxMonts Rhodopes. Le montMidžor (2 156 m), situé dans le massif de laStara Planina, est le point culminant de la Serbie (sans leKosovo[b]). Parmi les montagnes les plus importantes du pays, on peut citer les montsTara, les montsZlatibor, les montsKopaonik et le massif de laFruška gora.

En2007, lesterres arables couvraient une superficie de3 095 006 ha, soit 30 950 km2 (hors Kosovo)[14] ; lesforêts couvrent une superficie de 25 625 km2, soit 27 % du territoire[15].

Hydrologie

[modifier |modifier le code]
Cours d'eau et principauxbassins versants en Serbie (Kosovo compris).
Le confluent de laSave et duDanube àBelgrade.
Articles détaillés :Liste des cours d'eau de la Serbie etListe des lacs de la Serbie.

Tous les cours d’eau de Serbie appartiennent à troisbassins versants : celui de lamer Noire, celui de lamer Adriatique et celui de lamer Égée. Le plus vaste de ces bassins est celui de la mer Noire, qui couvre une superficie de 81 261 km2, soit 92 % du territoire du pays. Le bassin, dans son ensemble, est drainé par un seul fleuve, leDanube, qui se jette dans la mer Noire. Le bassin de drainage de la mer Adriatique couvre une superficie de 4 500 km2, soit 5 % du territoire de la Serbie. Il comprend la moitié occidentale duKosovo-et-Métochie et il est principalement drainé par une rivière, leDrin blanc, qui rencontre leDrin noir enAlbanie pour former leDrin, qui se jette dans la mer Adriatique. Une autre partie, de plus faible étendue, est drainée par la rivière Crni Kamen-Radika, au sud de la région deGora. Le dernier bassin, celui de la mer Égée couvre une superficie de 2 650 km2, soit 3 % du territoire de la Serbie. Il est situé au sud du pays, près des frontières avec la république de Macédoine et laBulgarie. Ce bassin est drainé par trois rivières : laLepenec, laPčinja et laDragovištica. Les deux premières se jettent dans leVardar en Macédoine, et la troisième se jette dans laStrymon en Bulgarie. Ces deux fleuves se jettent ensuite dans la mer Égée.

Les cours d'eau navigables les plus longs de Serbie sont le Danube (588 km), laSave (206 km), laTisa (168 km) et laVelika Morava (sur 185 km). Parmi les autres rivières importantes du pays, on peut citer laZapadna Morava (308 km), laJužna Morava (295 km), l’Ibar (272 km), laDrina (220 km) et leTimok (202 km)[16].

Le lac le plus étendu du pays est leréservoirhydroélectrique duĐerdap (enserbe :Ђердапско језеро etĐerdapsko jezero), qui s’étend sur 253 km2, suivi dulac Vlasina, qui s’étend sur 16 km2[16].

Climat

[modifier |modifier le code]

Leclimat de la Serbie peut être décrit comme unclimat continental modéré, avec des caractéristiques plus ou moins accusées en fonction de la localisation, du relief, de la présence ou non de rivières, de la végétation ou de l’urbanisation[17]. Le nord du pays possède un climat nettement continental, avec des hivers froids et des étés chauds et humides, tandis que le sud, plus près de lamer Adriatique, connaît des étés chauds et secs et des automnes et des hivers relativement froids, avec d’importantes chutes de neige. C’est ainsi que la Voïvodine possède un climat continental influencé par les masses d’air venues de l’Europe du Nord et de l’Europe de l'Ouest, tandis que le sud et le sud-ouest du pays subissent une influenceméditerranéenne, elle-même modérée par les Alpes dinariques et d’autres chaînes de montagnes qui contribuent à rafraîchir les masses d’air chaud. Les hivers sont ainsi particulièrement rudes dans la région duSandžak en raison des montagnes qui entourent ceplateau[18].

Pour la période 1961-1990, la température moyenne annuelle a été de10,9 °C jusqu’à une altitude de 300 m. Les régions situées entre 300 et 500 m ont connu une température moyenne de10 °C et, au-dessus de 1 000 m, une température moyenne de°C[17]. Le mois de juillet est le mois le plus chaud de l’année, avec une température moyenne comprise entre 11 et22 °C ; plus précisément, les régions situées à moins de 300 m d’altitude bénéficient d’une température moyenne comprise entre 20 et22 °C, tout comme certains secteurs du sud de la Serbie situés à des altitudes entre 400 et 500 m. Au-dessus de 1 000 m d’altitude, les températures moyennes du mois de juillet sont comprises entre 11 et16 °C[19]. Les températures les plus basses de la période 1961-1990 ont été mesurées en janvier ; elles étaient comprises entre−35,6 °C (àSjenica) et−21 °C (àBelgrade)[19]. Depuis le commencement des mesures, la température la plus élevée enregistrée en Serbie a été de44,3 °C le àKraljevo et la température la plus basse a été de−39,5 °C ; elle a été mesurée le àKarajukića Bunari, sur leplateau dePešter, dans ledistrict de Raška[19].

En moyenne, lesprécipitations annuelles augmentent avec l’altitude. Dans les régions peu élevées, elles sont comprises entre 540 et 820 mm. Au-dessus de 1 000 m, elles sont comprises entre 700 et 1 000 mm, et, sur certains sommets du sud-ouest de la Serbie, elles peuvent atteindre jusqu’à 1 500 mm. Dans la plus grande partie du pays, le maximum de précipitations se concentre dans les mois les plus chauds de l’année ; en revanche, au sud-ouest du pays, l’automne est la saison la plus arrosée. Le mois de juin est le mois le plus pluvieux, avec 12 ou 13 % du total annuel. Février et octobre sont les mois les plus secs. La neige tombe surtout de novembre à mars, avec un maximum en janvier[17]. Depuis le début des mesures, l’année la plus sèche a été l’an 2000, avec seulement 223,1 mm de précipitations àKikinda ;1937 a été l’année la plus pluvieuse, avec un maximum de 1 324,5 mm mesuré àLoznica[Lequel ?]. Un record mensuel de précipitations a été enregistré en juin 1954 àSremska Mitrovica, avec 308,9 mm ; le, il est tombé 211,1 mm d’eau àNegotin[20].

L’ensoleillement annuel est compris entre 1 500 et 2 200 heures.

Régions géographiques

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Régions de Serbie.

Les régions de Serbie n’ont pas de statut officiel, même si certainsdistricts administratifs leur doivent leur dénomination. Les régions situées dans laplaine pannonienne sont délimitées par lescours d’eau ; d’autres sont délimitées par desmontagnes. En fait, définies par la tradition autant que par le relief, elles ne possèdent pas toujours de frontières nettement établies ; elles sont même souvent amenées à se chevaucher. Beaucoup d’entre elles possèdent un nomserbe formé à partir de la structure suivante :po+(nom d’une rivière)+je. C’est ainsi que, au nord de laSerbie centrale, la région dePodunavlje, doit son nom auDanube (en serbe :Дунав etDunav), la région dePodrinje s’étend le long de laDrina ou encore celle dePomoravlje le long de laMorava. D’autres portent le nom d’une montagne, comme les régions deZlatibor ou deKopaonik.

Aires protégées

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Aires protégées de Serbie.

En2003, les espaces naturels protégés de Serbie couvrent 5 % du territoire du pays. La Serbie comptait 5parcs nationaux, 120réserves naturelles,20 parcs naturels et environ470 sites naturels protégés[21]. Les cinq parcs nationaux correspondent à la Catégorie II de l’UICN[16].

LesPortes de Fer dans leparc national de Đerdap.
Parc nationalAnnée de création/RévisionMunicipalitésSuperficie (km2)
Parc national de Đerdap[22]1974/1993Golubac,Majdanpek,Kladovo636,8
Monts Kopaonik[22]1981/1993Raška,Brus118
Monts Tara[22]1981/1993Bajina Bašta190
Monts Šar[22]1986/1993Štrpce,Kačanik,Prizren,Suva Reka390
Fruška gora[22]1960/1993Novi Sad,Sremski Karlovci,Beočin,Bačka Palanka,Šid,Sremska Mitrovica,Irig,Inđija253,93

Huit sites de Serbie sont inscrits sur la listeRamsar pour la conservation deszones humides[23], dont deux ont été ajoutés en 2007[24].

Lelac Vlasina, près deSurdulica.
Site RamsarAnnée de désignationMunicipalitésSuperficie (km2)
Gornje Podunavlje2007Voïvodine224,8
Labudovo okno2006Bela Crkva37,33
Lac Ludaš1977Subotica5,93
Obedska bara1977Pećinci175,01
Peštersko polje2006Sjenica34,55
Slano Kopovo2004Voïvodine9,76
Stari Begej - Carska Bara1996Zrenjanin17,67
Vlasina2007Surdulica32,09

Histoire

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Histoire de la Serbie etHistoire des Serbes.

De la Préhistoire à la fin de l’Antiquité

[modifier |modifier le code]
Sculpture trouvée sur le site deLepenski Vir.

Les archéologues ont mis au jour de nombreuses traces d’occupation humaine remontant à laPréhistoire. L’un des sites les plus anciens retrouvés en Serbie est celui deLepenski Vir, près duDanube, dans l’actuelparc national de Đerdap (Djerdap), près desPortes de Fer. Dans ses parties les plus anciennes, le village, entièrement planifié, date dumésolithique (vers8000av. J.-C.)[25],[26]. Cette culture aurait atteint son apogée entre 5300 et 4800av. J.-C. Outre les vestiges des habitations et quelques objets usuels, de nombreuses sépultures ont été retrouvées sur le site.

La Serbie abrite d’autressites préhistoriques. C’est ainsi qu’en1908, une équipe d’archéologues dirigée parMiloje Vasić a effectué desfouilles àVinča, près deBelgrade, mettant au jour des vestiges datant de la périodenéolithique ; compte tenu de l’importance de ces découvertes, le site a donné son nom à uneculture qui s’est développée le long duDanube entre6000 et3000av. J.-C. : laculture de Vinča[27],[28]. D’autres découvertes caractéristiques de cette culture ont été effectuées dans de nombreux sites de Serbie, notamment àDivostin (près deKragujevac), àPotporanj (près deVršac), àSelevac (près deSmederevska Palanka) et àPločnik (près deProkuplje). D’autres vestiges du néolithique appartiennent à laculture de Starčevo (6200 - 5 600 av. J-C.), qui doit son nom à la ville deStarčevo, dans la municipalité dePančevo[29].

Serbie médiévale

[modifier |modifier le code]
L’Empire serbe à l’époque deStefan Dušan
Article détaillé :Moyen Âge serbe.

Parmi les tribus slaves en expansion à partir duIVe siècle de notre ère, on trouve les Serbes blancs ou aujourd’huiSorabes qui migrèrent d’abord vers l’ouest à travers laPologne et laTchéquie actuelles. Leurs descendants vivent aujourd’hui enLusace, à l’est de l’Allemagne, plus exactement entre l’Elbe et laSaale, dans ce qui était jadis laGrande-Moravie. Cette région, s’appelle la « Serbie blanche », le blanc symbolisant l’ouest chez lesSlaves. AuVIIe siècle, à l’époque de l’Empereur byzantinHéraclius, la majeure partie desserbes blancs migra en plusieurs vagues entre610-641 vers la région centrale desBalkans où ils assimilèrent lesValaques et lesIllyriens locaux, donnant ainsi naissance au peupleSerbe.

Plusieurs principautés serbes furent fondées auIXe siècle mais se disloquèrent à la fin duXIIe siècle. Le processus de christianisation fut engagé par les moinesCyrille et Méthode, qui évangélisèrent tous les peuples slaves, y compris les Serbes, et qui inventèrent l’alphabet cyrillique à partir des lettres grecques. Les premiers prénoms chrétiens, comme Stefan ou Petar firent alors leur apparition.

La dynastie desNemanjić, ou Némanides, qui régna sur la Serbie de 1170 à 1371 transforma l'État indépendant deRascie (Raška) en un vaste empire.

Stefan Nemanja, Grand zupan deRascie.

Fondateur de la dynastie,Stefan Nemanja, veliki zupan (« grand chef ») de l'État Serbe deRascie de 1169 à 1196, commence à étendre son domaine tout en demeurant sous la tutelle de l'empereur byzantin.Son fils,Stefan Ier Nemanjić(Stefan Prvovenčani, le « premier couronné »), libéré de la suzeraineté Byzantine, reçoit du pape Honorius III le titre de roi deRascie en 1217, tandis que son frère cadet, Rastko (futurSaint Sava), devient en 1219 le premier archevêque d'uneÉglise orthodoxe serbe indépendante. Cette étroite alliance entre le pouvoir séculier et sacré donne à l'État Nemanjic sa force et sa stabilité.

Stefan Nemanja se retire dans un monastère en 1196 sous le nom de Syméon, puis fonde avec son fils Rastko (futur saint Sava) lemonastère de Hilandar auMont Athos qui demeure, aujourd'hui encore, un haut lieu de la culture Serbe. L'Église orthodoxe l'a canonisé sous le nom de saint Syméon leMyroblyte.

Stefan Ier Nemanjić cède le trône à ses fils :Stefan Radoslav,Stefan Vladislav, puisStefan Uroš Ier. Celui-ci est suivi par ses filsStefan Dragutin etStefan Uroš II Milutin (r. 1282-1321).Stefan Uroš II Milutin arrache à Byzance de vastes territoires en Macédoine. Expansion territoriale au sud et au nord de la Serbie, création d'une solide administration, création artistique, construction de monuments dans tout le monde chrétien orthodoxe, Milutin a fait de la Serbie un grand pays d'Europe, très influencé par la Rome d'Orient, Constantinople qui était présente partout dans la vie quotidienne, l'administration, l'armée et l'éducation.

Son fils,Stefan Uroš III Dečanski (r. 1322-1331), En 1327, se mit au service de l'empereur byzantinAndronicII, qui était en conflit pour le trône de Constantinople avec son petit-filsAndronicIII.AndronicIII avait le soutien de l'empereur BulgareMikhail III Chichman Asen. En 1330, AndronicII etMikhail III Chichman Asendécident d'attaquer la Serbie. Stefan Decanski rassembla une armée composée de soldats serbes d'expérience qui avaient déjà combattu à plusieurs reprises contre son cousin, avec en plus des mercenaires catalans, saxons et surtout une troupe d'élite de cavalerie serbe préparée et dirigée par Dusan. LaBataille de Velbajd, près de Kyoustendil, le 28 juillet 1330, est un tournant dans l'histoire de l'Europe du Sud-Est, les Bulgares et l'armée d'AndronicIII furent sévèrement battus. L'empereur Bulgare trouva la mort pendant la bataille. Cette bataille victorieuse marque le début de la domination serbe en Europe du Sud-Est, jusqu'à la Bataille de Kosovo Polje de 1389, cette victoire permit à Stefan d'étendre les frontières vers l'est, jusqu'en Bulgarie avant d'être détrôné par son propre fils,Stefan Uroš IV Dušan (r. 1331-1355). Lors d'une série de guerres contre les Byzantins,Stefan Uroš IV Dušan, plus grand roiNemanjić, conquiert toute l'Albanie, la Macédoine et le Monténégro avant de poursuivre vers le sud pour s'emparer de trois régions grecques : l'Épire, l'Étolie et la Thessalie. Il est couronné empereur de Serbie en 1346. Les Serbes considèrent son règne comme l'apogée de leur État. Dušan promulgue en effet LeCode de Dušan (Zakonik), fait construire nombre d'églises et de monastères, et développe l'agriculture, l'industrie et le commerce.

Souverain faible, son fils et successeurStefan Uroš V, qui règne à partir de 1355, laissera l'Empire serbe se disloquer entre des principautés rivales avant de tomber aux mains des Turcs ottomans, qui commencent à pénétrer dans les territoires serbes à partir de 1371.

En effet, Le progressif éclatement de l'Empire serbe gouverné parStefan Uroš V, a abouti l'affaiblissement de la puissance serbe. Les seigneurs locaux gagnent en pouvoir et autonomie et les dissensions accélèrent la disparition de l'Empire depuis 1356 et la mort de l'empereur Dušan. La partie grecque de l'Empire, acquise en 1356 par Simeon le frère de Dušan, n'est plus sous l'autorité du royaume, et passe de l’autorité byzantine, aux autorités locales notamment celles des Albanais d'Épire. En 1365,Vukašin Mrnjavčević acquiert à son compte la Macédoine du Vardar.

La chute définitive de l'Empire serbe en 1371 accompagnera l'éclatement des États serbes, et leur progressive vassalisation par l'Empire ottoman avançant dans les Balkans. Après labataille de la Maritsa en 1371, gagnée par les Turcs, le royaume deVukašin Mrnjavčević est soumis à l'autorité ottomane et divisé entre son fils Marko qui règne sur Prilep, et les Dragaš récupérant la partie orientale. En parallèle, le royaume deZeta dans l'actuel Monténégro redevient totalement indépendant, finalisant un processus amorcé depuis la mort de Dušan et conquiert les terres du duc Altomanović. De son côté, le ban et futur roi de BosnieStefan TvrtkoIer de Bosnie intègre à son royaume en 1377 le sud de la Bosnie et l'Herzégovine, auparavant serbes. L'instabilité profitera également àVuk Branković, qui acquiert la Métochie puis le Kosovo et Skopje.Mais parmi ces seigneurs c'estLazar Hrebeljanović, seigneur local deSerbie moravienne sous l'Empire qui gagnera le plus d'ascendant sur les terres serbes.

Le roiLazar Hrebeljanović, qui déplace sa capitale àKruševac, devenu puissant dans la région face aux menaces des Ottomans, parvient à allier des territoires serbes autour de lui. Il se proclame seigneur des seigneurs serbes, sans parvenir pour autant à vassaliser les fiefs issus de l'ancien empire : certains appartenant déjà aux Ottomans (Marko Mrnjavčević et Constantine Dragaš y sont déjà soumis depuis 1371), aux Bosniens, d'autres étant désormais trop éloignés du pouvoir serbe (nord de la Grèce) et les autres étant attachés à leur souveraineté (Vuk Branković au Kosovo et les Balšić de Zeta). Toutefois, le pouvoir de Lazar se démontre face à la menace turque, par les alliances militaires avec Branković et Tvrtko de Bosnie.

Les batailles contre les Turcs se multiplient, cependant, la Macédoine entière (grecque et slave) est conquise ainsi que la Bulgarie. En 1389, la défaite symbolique de laBataille de Kosovo Polje (« le champ des merles »), marque la progressive chute des principautés serbes, les forces serbes de Lazar (mortes au combat) et de Vuk Branković ayant été défaites. Il est raconté qu'à la suite du retrait des troupes turques, dû à la mort subite du sultan, les observateurs aurait relayé une victoire serbe, pour laquelle les cloches de Paris auraient sonné, saluant la défaite de l'envahisseur ottoman qui menaçait l'Europe et la chrétienté. Tué lors de cette bataille, le prince Lazar est vénéré comme un saint martyr par l'Église orthodoxe.

À la suite de cet événement, et malgré une instabilité du pouvoir turc, les royaumes serbes de la Morava et du Kosovo seront vassalisés par les Ottomans. Toutefois, la Serbie perdure encore sous le successeur de Lazar,Stefan Lazarević, d'abord avec la régence de la princesseMilica, puis le règne du prince. En 1403, il est nommé symboliquement despote par Byzance, et profite d'une période d'instabilité politique pour reconquérir le Kosovo puis Zeta, tout en s'émancipant de la tutelle ottomane en jurant sa loyauté aux Hongrois, voisins septentrionaux.

Le pays fut définitivement incorporé à l’Empire ottoman après la chute deSmederevo, en1459[30].

Entre 1459 et 1804, la Serbie ottomane subit trois invasions autrichiennes destinées à annexer ces terres à l’empire d'Autriche.

Période ottomane

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Histoire des Serbes sous l'occupation ottomane.

Principauté de Serbie, révoltes serbes et indépendance

[modifier |modifier le code]
Ćele kula, la « tour aux crânes ».
Article détaillé :Principauté de Serbie.

Unepremière révolte des Serbes eut lieu entre 1804 et 1813. Elle fut dirigée parGeorges Petrović, surnomméKarageorges (« Georges le Noir »). Uneseconde révolte eut lieu en 1815, sous la conduite deMilošIer Obrenović, qui aboutit à l’autonomie de laprincipauté de Serbie, officiellement reconnue par laSublime Porte le. Après qu’il eut lui-même visité la Serbie autonome, le poète françaisAlphonse de Lamartine fit découvrir aux romantiques laculture serbe ; en 1833, il fit graver une inscription sur le site deĆele kula (enserbecyrillique :Ћеле Кула), la « tour aux crânes », élevée par les Ottomans qui y incrustèrent les crânes des soldats serbes morts à labataille du mont Čegar (en) () :« Qu’ils laissent subsister ce monument ! Il apprendra à leurs enfants ce que vaut l’indépendance d’un peuple, en leur montrant à quel prix leurs pères l’ont payée. »[31]

Malgré cela, les Turcs persécutèrent encore les Serbes dans les territoires qu’ils gardaient sous leur contrôle. Les massacres des Serbes par les Ottomans ont inspiré àVictor Hugo, grand défenseur du peuple serbe, un célèbre discours,Pour la Serbie, écrit en 1876[32] [précision : Dans son discours, Victor Hugo parle d'une certaine ville appeléeBalak. Cette ville n'a jamais existé ni existe aujourd'hui en Europe. Par le fait que ledit discours est écrit en 1876, il s'agit plutôt de la ville deBatak[33],[34]. Cette même année fut étouffée l'insurrection d'avril par legouvernement ottoman qui commit de grandes atrocités dontle massacre de Batak qui devint par la suite l'emblème de la lutte des bulgares contrele joug ottoman. Les témoignages détaillés deMacGahan (en) etSchuyler sensibilisent le public occidental, ce qui provoqua la colère juste de beaucoup d'intellectuels et hommes d'état]. Ce discours est aujourd’hui considéré comme l’un des actes fondateurs de l’idée européenne[35]. L'année 1876 voit aussi, dès janvier, l'identité des serbes, alliés des russes, se cristalliser lors d'une insurrection bosniaque, qui débouche sur un conflit militaire entre la Russie et l'Empire ottoman[36], remporté par la première.

En 1878, leCongrès de Berlin accorda son indépendance à la Serbie et, en 1882, le princeMilanIV Obrenović devintroi de Serbie sous le nom deMilanIer ; son fils,AlexandreIer lui succéda mais à la faveur de son assassinat en 1903, la dynastie des Karađorđević remplaça sur le trône celle des Obrenović.

Royaume de Serbie ou le miracle de 1903

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Royaume de Serbie.

Lors de son arrivée sur le trône en 1903,PierreIer de Serbie, princefrancophile et admirateur de la pensée deJohn Stuart Mill, mit en place laconstitution la plus démocratique et la plus libérale d'Europe après celle de laGrande-Bretagne. Elle s'inspirait aussi de la constitution de 1888, abrogée parAlexandreIer de Serbie en 1894.

  • Le régime était unemonarchie constitutionnelle de typebritannique[37].
  • Les électeurs y représentaient 23 % de la population[37].
  • L'école publique fut fondée en 1884, offrant à la Serbie ses premiers bacheliers[37].
  • Laliberté de la presse, d'opinion et d'association permit en 1909 l'existence de79 journaux, dont13 quotidiens[38].
  • La mise en place desyndicats, dont la confédération générale des ouvriers en 1904, favorisa l'adoption de lois sociales avancées[38].

Cette liberté fit éclore un foisonnement culturel qui fit de Belgrade un phare de liberté pour tous les Serbes des Balkans, ainsi que pour lesCroates et lesSlovènes qui souffraient dans l'empire d'Autriche-Hongrie et qui rêvaient d'une Yougoslavie démocratique. Certains milieux réactionnaires à Vienne n'attendaient que l'occasion d'écraser le piémont serbe avant qu'il ne contamine les esprits de tous les Slaves du sud de l'Empire[38].

La Serbie reçut le surnom de berceau de ladémocratie dans lesBalkans modernes[38]. Ce régime de liberté se maintiendra jusqu'au début de laPremière Guerre mondiale en 1914. Lors de la mise en place du régime yougoslave en 1921, laFrance poussa PierreIer à instaurer un régime plus centralisateur et plus autoritaire dans le but de lutter contre le risque de contaminationcommuniste : la démocratie avait vécu. La constitution de 1903 restera la référence de tous les mouvements démocratiques dans laYougoslavie royaliste d'entre les deux guerres ainsi que dans la Yougoslavie communiste deJosip Broz Tito[38].

Première Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]

Depuis 1878, laBosnie-Herzégovine était occupée par l’empire d'Autriche-Hongrie, qui l’annexa en 1908, annexion mal vécue par les populations slaves notamment lesSerbes qui refusaient cette occupation et souhaitaient la réunification avec leroyaume de Serbie ou d’autrespays slaves. L’idéal de nombreux jeunes gens serbes de Bosnie était le mouvementJeune Italie, qui s’était donné pour but la libération des territoires occupés par les Autrichiens. En 1914, le double assassinat de l’archiducFrançois-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, et de son épouseSophie Chotek, duchesse de Hohenberg, àSarajevo, le parGavrilo Princip, fut l’événement et le prétexte qui déclenchèrent laPremière Guerre mondiale. En 1915, le royaume fut envahi par les puissances centrales lors de lacampagne de Serbie. Mais le pays fut finalement libéré en 1918 par l’armée serbe soutenue par les forces alliées, dont l’armée d’Orient française, menée par le maréchalLouis Franchet d'Espèrey.

Attentat de Sarajevo

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Attentat de Sarajevo.
Gavrilo Princip.

Les organisateurs de l’attentat contre le prince François-Ferdinand étaient de jeunes nationalistes yougoslaves, desserbes de Bosnie, qui effectuaient leurs études àBelgrade[39]. Membres de l’organisationJeune Bosnie (Млада Босна /Mlada Bosna), ils contactèrent laMain Noire (Црна рука /Crna ruka), unesociété secrète soutenue discrètement par le gouvernement serbe[40] ; leur intention était d’obtenir des armes pour leur projet d’attentat. Le lieutenant-colonelDragutin Dimitrijević « Apis », chef des services secrets serbes et de laMain Noire aurait reçu l’ordre de faire annuler l’attentat[40]. Après lesguerres balkaniques de 1912 et 1913, le gouvernement deNikola Pašić voulait la paix, hésitant à s’unir avec leMonténégro du roiNicolasIer, en raison de l’opposition que l’Autriche-Hongrie aurait alors manifestée. Des notes diplomatiques échangées entre laRussie et la Serbie témoignent de cette hésitation[41]

Les trois étudiants serbes,Gavrilo Princip,Trifko Grabež etNedeljko Čabrinović, passèrent à l’action le matin de la fête deVidovdan. Une première tentative, effectuée par Čabrinović, échoua ; la seconde, effectuée par Gavrilo Princip, eut pour résultat la mort de l’archiducFrançois-Ferdinand. Les diplomates autrichiens considérèrent l’attentat comme une provocation directe de la Serbie ; selon l’historienDušan T. Bataković, l’assassinat constituait pour Vienne« le prétexte longtemps attendu d’une guerre avec la Serbie »[40]. Dans l’Autriche-Hongrie de cette époque se développait une forte propagande contre les Serbes, notamment vis-à-vis des Slaves vivant dans l’Empire[réf. nécessaire]. Le, bien que l’implication du gouvernement serbe ne fut pas prouvée[réf. nécessaire], l’Autriche lança à la Serbie unultimatum en dix points. Belgrade accepta l’ultimatum[42], à l’exception du sixième point, exigeant l’envoi d’enquêteurs autrichiens dans le pays[42],[40] ; sur ce point particulier, considérant que« ce serait une violation de la Constitution et de la loi sur la procédure criminelle », la Serbie proposait de s’en remettre à une juridiction pénale internationale ou à l’arbitrage des Grandes puissances[42]. Quelques jours plus tard, l’Autriche-Hongrie affirma qu’une attaque serbe avait eu lieu contre ses troupes près de la ville deKovin[réf. nécessaire]. Le, le ministre autrichien des Affaires étrangères,Leopold Berchtold, déclara la guerre à la Serbie[43]. Le1er août, l’Empire allemand déclara la guerre à la Russie, qui avait déjà mobilisé ses troupes, puis, le, à laFrance, alliée de la Russie. LaPremière Guerre mondiale avait commencé. Le royaume du Monténégro, invité à rester neutre, s’engagea aux côtés de la Serbie, le gouvernement deCetinje déclarant :« Le destin de la Serbie est aussi notre destin. »[40]

Bataille du mont Cer

[modifier |modifier le code]
LevoïvodeRadomir Putnik.

Les troupes autrichiennes d'invasion de la Serbie étaient commandées par leSlovèneOskar Potiorek, qui se trouvait dans la voiture de l’archiduc François-Ferdinand au moment de son assassinat. La première attaque autrichienne eut lieu le, entre laSave et laDrina, dans la région deŠabac. Les forces autrichiennes comptaient trois divisions, soit 220 000 soldats au total, bien entraînés, bien équipés[réf. nécessaire]. En face, l’armée serbe, manquant de munitions pour l’artillerie, était commandée par levoïvodeRadomir Putnik, un général expérimenté.

Le premier affrontement important entre les deux armées eut lieu du 16 au, au montCer, non loin de la frontière avec laBosnie-Herzégovine. Les Serbes étaient commandés par le généralStepa Stepanović. Cette victoire serbe contraignit les Austro-Hongrois à se replier de l’autre côté de la Drina ; ce fut la première victoire alliée de la Première Guerre mondiale[40]. Les pertes furent importantes dans les deux camps : les Autrichiens perdirent environ 25 000 hommes et 5 000 soldats furent faits prisonniers ; les Serbes, quant à eux, avaient perdu environ 16 000 soldats[40]. Malgré l’importance des pertes, cette victoire renforça le moral des troupes serbes.

Les Russes insistèrent ensuite pour que la Serbie attaque à son tour les Autrichiens. L’armée serbe passa alors enSyrmie, une région aujourd’hui située dans la province serbeVoïvodine et, à l’époque, appartenant à l’empire d’Autriche-Hongrie. Une armée serbe arriva le jusqu’àPale, en Bosnie-Herzégovine ;Sarajevo fut évacué. En revanche, après la défaite deGlasinac, l’armée serbe, à son tour, dut retraverser la Drina[40].

Bataille de la Kolubara

[modifier |modifier le code]
LevoïvodeŽivojin Mišić.

La deuxième offensive autrichienne commença le, avec des moyens plus importants que lors de la première attaque. Les Serbes, de leur côté, manquaient de munitions et, notamment, de pièces d’artillerie. Les Serbes durent se replier, abandonnantBelgrade et la vallée de laKolubara. Le généralPotiorek s’empara alors de la capitale serbe et des plans de découpage du pays furent préparés[40]. Dans cette période difficile, le généralŽivojin Mišić prit le commandement de laPremière Armée serbe ; le roiPierreIer, malgré son âge, allait sur le front soutenir le moral des soldats.

Des munitions, promises par la France, finirent par arriver, transitant par laGrèce. Le, Mišić donna le signal de la contre-offensive. L’armée austro-hongroise dut reculer et Belgrade fut reprise le. Cette contre-offensive porte le nom de « bataille de la Kolubara », d’après la rivière de laKolubara, près de laquelle se déroula le combat le plus important de cette campagne militaire. Les Serbes firent prisonniers333 officiers et plus de 42 000 soldats ; ils s’emparèrent également d’un important matériel militaire autrichien. Tout le territoire du royaume de Serbie fut libéré. En récompense de son succès dans cette bataille, Živojin Mišić fut élevé au rang devoïvode[40].

À partir du mois de décembre 1914, la Serbie connut une période d’accalmie. Le pays, qui avait réussi à repousser deux offensives autrichiennes, en retira un grand prestige auprès de ses alliés. En1915, enFrance, une« journée serbe » fut célébrée dans les écoles[40].

Campagne de Serbie (1915)

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Campagne de Serbie (1915).

En 1915, la conquête de la Serbie était d’un intérêt stratégique majeur pour lesempires centraux. En, l’Empire ottoman avait attaqué laRussie et était devenu l’allié de l’Autriche-Hongrie et de l’Empire allemand. Allemands et Autrichiens souhaitaient établir une liaison terrestre avecConstantinople ; pour réaliser ce projet, ils devaient battre les Serbes. L’écrasement de la Serbie devenait d’autant plus urgent que les Turcs, notamment après labataille de Sarıkamış (-) et lapremière offensive de Suez (28 janvier-), étaient en difficulté. L’alliance avec laBulgarie était une des pièces maîtresse du projet : le, la Bulgarie signa un traité d’alliance avec les empires centraux qui promirent au tsarFerdinandIer la Macédoine ainsi qu’une bonne partie de la Serbie.

L’armée serbe pendant sa retraite vers l’Albanie.

La stratégie d’invasion de la Serbie prit forme et la direction des opérations fut confiée àAugust von Mackensen, qui s’était déjà illustré sur le front russe. Le l’offensive fut lancée au nord, et les Austro-Allemands prirentBelgrade le 9. Ils progressent alors vers le sud tout en rencontrant une vive résistance de la part des Serbes. Le 14 octobre, les Bulgares passèrent à leur tour à l’offensive. L’aide promise par les alliés anglais et français de la Serbie, en provenance deSalonique, n’arrivait pas[40]. Comme l’armée serbe était attaquée de tous côtés et menacée d’encerclement et de destruction (ce qui était le plan de Mackensen), le généralRadomir Putnik donna l’ordre de se replier vers l’Albanie. Son plan était de gagnerDurazzo, sur l’Adriatique et, de là, de rejoindreCorfou ; l’armée serbe, réorganisée, devait ensuite se rendre à Salonique, où se trouvaient déjà les Anglais et les Français.

Commence alors un épisode de lacampagne de Serbie que la mémoire collective serbe nomme « le Golgotha albanais »[40]. De fait, la traversée de l’Albanie s’effectua dans des conditions particulièrement difficiles. Les montagnes étaient déjà enneigées et les soldats harassés et affamés devaient passer des cols à 2 500 mètres sous des températures extrêmes. Avec les soldats, marchaient également de nombreux réfugiés ; le roiPierreIer suivait le convoi. Outre les conditions climatiques difficiles, les Serbes étaient régulièrement attaqués par les clans albanais[40]. En décembre, les troupes serbes finirent par atteindre les rives de l’Adriatique, alors occupées par l’Italie ; puis elles furent évacuées par bateau àCorfou, particulièrement aidées par les soldats français.

Occupation austro-allemande et la libération

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

Royaume des Serbes, Croates et Slovènes et royaume de Yougoslavie

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Royaume des Serbes, Croates et Slovènes etRoyaume de Yougoslavie.

Seconde Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Territoire du commandant militaire en Serbie,Gouvernement de salut national (Serbie) etFront yougoslave de la Seconde Guerre mondiale.
Soldats allemands escortant la population deKragujevac vers la zone d'exécution ().

D’abord neutre, leroyaume de Yougoslavie estenvahi par l’Allemagne nazie en 1941 à la suite du coup d’État du généralDušan Simović. La Serbie est attaquée par les Allemands le ; Belgrade et d’autres grandes villes serbes sont bombardées. Un État fasciste satellite de l’Allemagne, l’État indépendant de Croatie englobant la majeure partie de l’actuelleBosnie-Herzégovine, est institué, tandis que la Serbie est sousadministration militaire allemande avec à sa tête le« gouvernement de salut national » du généralMilan Nedić.

Un double mouvement de résistance s’organise : celui destchetniks, très majoritairement serbe, fidèle au roi et au gouvernement exilé àLondres et dirigé par le SerbeDraža Mihailović, et celui despartisans communistes, multi-ethnique et dirigés par le CroateJosip Broz, dit Tito. Le, lacapitale de la Serbie est bombardée par les Alliés, particulièrement par les Anglais et Américains, provoquant la mort d’environ 4 500 civils. À la fin de laSeconde Guerre mondiale, la Yougoslavie et l'Albanie sont les seuls pays à se libérer sans l’intervention de l’Armée rouge sur son sol. Les Alliés, qui avaient d’abord misé surDraža Mihailović, l’abandonnent après les conférences deTéhéran et deYalta au profit deTito, qui prend le pouvoir en 1945.

Unenouvelle Yougoslavie, fédérale et communiste, est formée. Larépublique socialiste de Serbie en est l’une des six républiques fédérées.

Période communiste

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :République socialiste de Serbie.

De la république fédérale de Yougoslavie à nos jours

[modifier |modifier le code]
Bombardement de l'OTAN en Yougoslavie en 1999.
Les nationalités dans l’espace de l’ex-Yougoslavie, en 2013.
Pays dans le monde qui ont reconnu l'indépendance duKosovo.
Cette sectionne cite pas suffisamment ses sources (février 2016)
Pour l'améliorer, ajoutezdes références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle{{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Après la mort deJosip Broz Tito en 1980, alors que le communisme était en perte de vitesse, lenationalisme longtemps contenu et canalisé par le pouvoir central, devint un produit de substitution pratique pour maintenir la légitimité des dirigeants des six républiques fédérées. En « surfant » sur le nationalisme serbe,Slobodan Milošević, alors numéro deux de la Yougoslavie, profite de la montée des tensions au Kosovo-et-Métochie pour se faire élire président de la Serbie en mai 1989. LaSlovénie et laCroatie déclarent leurindépendance le, suivies en 1992 par laBosnie-Herzégovine et laMacédoine. Les populations serbes de Croatie et de Bosnie-Herzégovine refusant de quitter la Yougoslavie, puis demandant leur rattachement à la Serbie, un conflit militaire éclate : lesguerres de Yougoslavie (1992-1995). Officiellement, ce sont des affrontements entre républiques, mais pratiquement, sur le terrain, les militaires de chaque « camp » s’en prennent aux populations civiles du « camp d’en face » et évitent de s’affronter entre eux. Pour laJNA et laYougoslavie, il s’agit d’une série de sécessions inconstitutionnelles, légitimement réprimées par l’armée fédérale.

Dans la nouvelle Yougoslavie fédérale de 1992, il ne reste que la Serbie et le Monténégro. Mais en Serbie même, la région deMétochie, plus connue sous le nom de « Kosovo Polje » (Champ des Merles), où la Serbie avait jadis montré son courage face à l’Empire ottoman, était au fil des siècles devenue une enclave à majorité musulmane, de langue albanaise, en territoire slave ; en 1999, les Serbes représentent 10 % de la population de cette région autonome (98 % en 1455[44]), dont la majorité albanaise revendique à son tour l’indépendance. Le gouvernement deSlobodan Milošević, qui avait commencé ici sa métamorphose du communisme vers le nationalisme, intervient brutalement pour supprimer l’autonomie de cette région : la guerre éclate entre les autorités serbes et l’UCK albanophone. La violence et les déplacements de populations sont suivis par l’intervention de l’OTAN lors de laguerre du Kosovo.

En 1999, le Parlement de larépublique fédérale de Yougoslavie vote en faveur de l'entrée de la RFY dans l'union Russie-Biélorussie[45].

Enoctobre 2000,Slobodan Milošević et son gouvernementsont renversés.

Le, la Yougoslavie restreinte cesse définitivement son existence : le Parlement accepte la création d’une nouvelle fédération aux liens très lâches, limitée aux deux États restants, sous le nom deSerbie-et-Monténégro. À la suite de l’indépendance du Monténégro, proclamée le, le Parlement serbe adopte dès le une déclaration faisant officiellement de l’État serbe le « successeur » de l’ancien État commun deSerbie-et-Monténégro, ce qui équivautde facto à proclamer l’indépendance de la Serbie et à reconnaître celle du Monténégro. Le, l’ex-ministre fédéral des Affaires étrangèresVuk Drašković, devenu ministre des Affaires étrangères de Serbie, reconnaît officiellement l’indépendance duMonténégro et signe le 22 juin, avec son homologue monténégrin, un protocole d’accord pour l’établissement de relations diplomatiques entre les deux États.

Quant au Kosovo, son statut reste en suspens : occupé par laKFOR, c’est déjà un État albanais sur le terrain, mais officiellement, il fait encore partie de la Serbie. Celle-ci propose une large autonomie, l’UÇK revendique toujours l’indépendance et la réunion avec l’Albanie.

Le, lesKosovarsalbanophones (environ 90 % de la population du Kosovo) proclament unilatéralement l’indépendance du Kosovo.Les Serbes du Kosovo, ainsi que la Serbie, s’opposent farouchement à cette indépendance estimée illégale en raison entre autres de larésolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies qui soutient « la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Serbie au Kosovo-et-Métochie ». En octobre 2008, l'Assemblée générale des Nations-Unies autorise la saisine de laCour internationale de justice pour trancher la question de la légalité de cette indépendance. La Serbie a sur ce point de vue le soutien d'un grand nombre de pays des Nations-unies en premier lieu, laRussie, laChine, leBrésil, l'Argentine, laGrèce et l'Espagne tandis qu'une autre partie de la communauté internationale guidée par lesÉtats-Unis suivis de l'Allemagne, laFrance, leRoyaume-Uni et l'Italie, a reconnu le nouvel État. Les Serbes du Kosovo, majoritaires au nord deMitrovica, refusent l'indépendance. D'ailleurs la situation dans cette région est très tendue. Les serbes de la région, probablement sous le contrôle de Belgrade, provoquent sans cesse les autorités Kosovares afin de déclencher à nouveau un conflit international dans le but de rattacher, au moins,Mitrovica, à la Serbie.

Articles détaillés :Partie nord du Kosovo,Indépendance du Kosovo,Relations entre le Kosovo et la Serbie etGuerres de Yougoslavie.

Vers l'adhésion à l'Union européenne

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Procédure d'adhésion de la Serbie à l'Union européenne.

Le, la Serbie effectue une demande d'adhésion formelle à l'Union européenne[9].

Le, leConseil des ministres fait franchir une première étape vers l'adhésion en annonçant la transmission de la candidature à laCommission européenne. Cette décision fait suite à la volonté d'apaisement des relations avec le Kosovo, que la Serbie a manifestée en signant à l'ONU une résolution appelant au « dialogue »[46].

Le, les27 pays de l'Union européenne décident d'octroyer à la Serbie le statut de candidat[47].

Démographie

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Démographie de la Serbie etRecensement de 2011 en Serbie.

La Serbie compte 7 120 666 habitants (recensement de 2011). Ladiaspora serbe résulte de départs volontaires ou de migrations forcées, voire d'expulsions violentes (voirmigrations serbes). Il y a actuellement3,5 à 4 millions de Serbes de la diaspora dans le monde, sur12 à 13 millions de Serbes dans le monde, un Serbe sur trois ne vit pas en Serbie, dont4 millions ont la nationalité serbe[48].

Les recensements serbes ont hérité des catégories mises en place pendant la période yougoslave. Ces catégories sont appeléesnationalités et elles recouvrent un sens ethnique de la nation. Les citoyens sont amenés à choisir une seule nationalité lors de ces recensements. Les nationalités sont associées à des groupes ethno-linguistiques (Serbes,Hongrois,Roms,Yougoslaves,Albanais,Ruthènes…), mais il existe toutefois une nationalité associée à une religion (musulmans, constituée deSlaves musulmans).

Répartition de la population par nationalités (Kosovo inclus)

[modifier |modifier le code]
NationalitéNombre%
Serbes8 902 83882,86
Hongrois293 2993,91
Bosniaques136 0871,82
Roms108 1931,44
Yougoslaves170 7211,08
Croates30 6020,94
Monténégrins99 0490,92
Albanais41 6474,82
Slovaques59 0210,79
Valaques40 0540,53
Roumains34 5760,46
Macédoniens25 8470,35
Bulgares20 4970,27
Bunjevci20 0120,27
Musulmans19 5030,26
Ruthènes15 9050,21
Ukrainiens5 3540,07
Inconnus/Autres[49]

Sur un total de 10 120 666 habitants (Kosovo inclus), la Serbie comptait, en 2002, 8 902 838 Serbes, soit 82,86 % de la population[49].

Avant 1914, il y avait une petite minorité de Grecs, dont on retrouvait des membres souvent comme religieux dans des établissements religieux chrétiens orthodoxes. Après 1920, la communauté grecque devint insignifiante en Serbie.

Organisation administrative

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Subdivisions de la Serbie.
Carte administrative de la Serbie,de jure 2008.

Provinces

[modifier |modifier le code]

Historique

[modifier |modifier le code]

La Serbie, de même que les autres États issus de l'ex-Yougoslavie, a hérité des frontières délimitées par la périodetitiste, incluant les deux « Provinces autonomes » duKosovo et de laVoïvodine. LaConstitutioncommuniste yougoslave de donnait à ces deux provinces une autonomie totale vis-à-vis de la Serbie proprement dite « lacentrale », ainsi qu'une représentation directe, à « égalité de droits », dans les instances fédérales.

Slobodan Milošević a mis fin à cette autonomie, en Voïvodine en 1988 par un coup d'État connu sous le nom de « révolution des yaourts »[50], et, en mars 1989, au Kosovo, par un coup de force militaro-policier, officiellement appelé « suspension de l'autonomie du Kosovo ». La Constitution de la république de Serbie, entrée en vigueur en 1990 alors que Milošević en était le président, entérinait cette double annexion, rétablissant pour le Kosovo l'ancienne appellation, supprimée en 1968 de « Kosovo-et-Métochie » (en serbe :Косово и Метохија) etKosovo i Metohija – en serbe,Kosovo signifie le « Pays des merles » etMétochie, mot d'origine grecque, désigne les possessions territoriales de l'Église.

Avant l'adoption de lanouvelle constitution en 2006, les douze élus de la minorité hongroise réclamaient un retour à une plus grande autonomie, refusée parBelgrade et les 108 autres élus de Voïvodine, qui, précisément, alléguaient le projet de nouvelle Constitution pour la Serbie. Et, de fait, la nouvelle constitution fut adoptée par référendum en octobre 2006[51]. De leur côté, une majorité d'Albanais du Kosovo, en application supposée du texte de 1974, réclamait l'indépendance ; proclamée une première fois en octobre 1991 à l'issue d'un référendum parallèle tenu enseptembre, elle ne fut pas reconnue par la communauté internationale. Larésolution 1244 du reconnaît l'appartenance du Kosovo à larépublique fédérale de Yougoslavie dont la Serbie est l'État successeur ; par ailleurs, cette résolution présentait le statut de la province comme provisoire. Depuis ce texte, le Kosovo est géré par laMINUK (UNMIK enanglais), administration de l'ONU et, en vertu de l'accord de Kumanovo, occupée par laKFOR, soit 18 000 hommes venus des pays de l'OTAN.

Le, le Kosovo déclare unilatéralement son indépendance, mais celle-ci est contestée par la Serbie[8] et n’est pas reconnue par l’Organisation des Nations unies. La communauté internationale, quant à elle, esttrès divisée sur la question[8].

Situation actuelle

[modifier |modifier le code]

Le pays est constitué de trois parties à statut distinct.

LaSerbie centrale (enserbe :Централна Србија etCentralna Srbija), qui s'étend sur 55 968 km2[52], ne dispose d'aucun statut officiel ; elle désigne communément la partie de la république de Serbie qui se trouve en dehors de la Voïvodine et du Kosovo.

Au nord du pays, se trouve la province autonome deVoïvodine (enserbe :Аутономна Покрајина Војводина etAutonomna Pokrajina Vojvodina), qui s'étend sur 21 506 km2[52]. Cette province dispose d'uneAssemblée[53] et d'ungouvernement[54]. Les dernièresélections provinciales ont eu lieu le.

Au sud du pays, se trouve leKosovo-et-Métochie (enserbe :Косово и Метохија etKosovo i Metohija), de jure province autonome de Serbie[55], mais qui de facto a déclaré unilatéralement son indépendance en 2008. Cette indépendance n’a été reconnue ni par l’Organisation des Nations unies, ni par l’Union européenne. La région couvre une superficie de 10 887 km2[52].

Municipalités et districts

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Districts de Serbie etMunicipalités de Serbie.

La municipalité (au singulier :општина etopština, au pluriel :општине etopštine[57]) constitue l’unité fondamentale de l’autonomie locale. L’ensemble du territoire de la Serbie est divisé en194 municipalités : 120 pour laSerbie centrale, 29 pour le Kosovo-et-Métochie, au sud, et 45 pour laVoïvodine, au nord[52]. La municipalité porte généralement le nom de la plus grande ville ou de la plus grande localité du secteur. En revanche, certaines villes importantes commeBelgrade,Novi Sad,Kragujevac etNiš, sont elles-mêmes divisées en plusieurs municipalités. Pour établir uneanalogie à considérer avec précaution, les municipalités serbes peuvent être comparées auxdépartements français, sauf dans les grandes villes, où elles ressemblent un peu auxarrondissements des grandes villes françaises (Paris,Lyon,Marseille, par exemple). La municipalité dispose d’une assemblée (enserbe :скупштина општине etskupština opštine), élue pour quatre ans lors desélections locales, ainsi que d’un président (enserbe :председник општине etpredsednik opštine), lui aussi élu pour quatre ans par l'assemblée municipale.

Les municipalités serbes sont regroupées à l'intérieur de29 « districts » (au singulier :округ etokrug, et au pluriel :окрузи etokruzi), 17 enSerbie centrale, 7 enVoïvodine, 5 auKosovo[52]. Laville de Belgrade constitue un district à elle seule. Ces districts sont des centres régionaux où s’exerce l’autorité de l’État. Ce sont des divisions administratives qui ne disposent pas d’une assemblée. En revanche, ils abritent diverses institutions étatiques.

Communautés locales, villes et localités

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Villes de Serbie etLocalités de Serbie.

La « communauté locale » (enserbe :Месна заједница etMesna zajednica) est la plus petiteunité administrative de la Serbie. Le plus souvent, ces communautés locales coïncident avec une « localité » dont elles portent le nom. Dans les zones rurales, certains villages faiblement peuplés peuvent être regroupés au sein d'une même communauté locale ; dans ce cas, la communauté locale est un peu l'équivalent d'uncanton français ; elle porte alors le nom de la localité la plus importante de son secteur. En revanche, dans les zones les plus peuplées, une même localité peut être divisée en plusieurs communautés locales ; c'est notamment le cas dans les villes. Ces communautés sont gouvernées par des « conseils » (enserbe :савети etsaveti) élus auxélections locales.

Forteresse de Belgrade.
La place de la Liberté àNovi Sad.

En, la Serbie, dans son ensemble, comptait officiellement 6 168 « localités » (enserbe :насеље etnaselje, au pluriel :насеља etnaselja), dont 4 252 enSerbie centrale, 467 enVoïvodine et 1 449 auKosovo et Metohjia[52]. Ces localités sont, pour la plupart d'entre elles, regroupées au sein d'une municipalité. Le plus souvent, elles correspondent à des localités rurales, communément appelées « villages » (enserbe :село etselo, au pluriel :села etsela). Mais un petit nombre d'entre elles sont officiellement définies comme des « localités urbaines » (enserbe :Градска насеља etGradska naselja), communément appelées « villes » ; en 2007, on en comptait 207 dans toute la Serbie, dont 129 en Serbie centrale, 52 en Voïvodine et 26 au Kosovo[52]. Le statut de localité urbaine n'est pas lié au nombre des habitants ; il a été officiellement obtenu au cours de l'histoire du pays et, plus récemment, par décision administrative. En outre, la loi sur l'organisation territoriale de la république de Serbie, votée le, définit24 « villes » ou « cités » (au singulier :Град /Grad ; au pluriel :Градови /Gradovi)[58]. Ces cités disposent d’une assemblée et d’un budget particuliers.

#VilleDistrictRecensement
2002[59]
Estimations
2008
1BelgradeBelgrade1 281 8014 099 239
2Novi SadBačka méridionale591 4051 096 058
3NišNišava473 7241 072 228
4KragujevacŠumadija147 373850 396
5SuboticaBačka septentrionale99 98198 613
6ZrenjaninBanat central79 545178 378
7PančevoBanat méridional77 087177 473
8ČačakMoravica73 217176 014
9LeskovacJablanica95 000110 240
10SmederevoPodunavlje62 80582 732

En2008, la population dePriština, auKosovo, était évaluée à 206 686 habitants.

Politique

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Politique en Serbie etPartis politiques de Serbie.

La Serbie a eu sonindépendance en 2006 après sécession duMonténégro.

La république de Serbie est unerépubliquedémocratique représentativeparlementaire, où leprésident de la république de Serbie est lechef de l'État et lePremier ministre est lechef du gouvernement. Lepouvoir exécutif est exercé par legouvernement. Le pouvoir législatif est exercé conjointement par le gouvernement et par l'Assemblée nationale de la république de Serbie. Lepouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. Le système politique de la Serbie se caractérise par lemultipartisme. Il existe actuellement342 partis dans le pays[60].

La Serbie est militairement neutre depuis l'adoption d'une résolution en ce sens par leParlement serbe, en 2007[61]. Les autorités serbes réaffirment régulièrement leur attachement à la neutralité militaire du pays, à l'image du présidentNikolić en 2014[62], ou du présidentVučić en 2019.

Symboles

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Drapeau de la Serbie,Armoiries de la Serbie etBože Pravde.
Drapeau du peuple serbe.

L'actueldrapeau de la Serbie a été adopté le ; c'est undrapeau tricolore conçu selon le modèle descouleurs panslaves mais en en inversant l'ordre : rouge en haut, bleu au milieu, blanc en bas, en trois bandes horizontales de taille identique. L'hymne national serbe,Bože Pravde, a été écrit, en1872, parJovan Đorđević, sur une musique deDavorin Jenko ; les paroles ont été légèrement adaptées depuis[63].

Gouvernement et Parlement

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Gouvernement de la Serbie etParlement de Serbie.
LeParlement de Serbie.
Le bâtiment du gouvernement de la république de Serbie.

LeParlement de Serbie, qui représente lepouvoir législatif, est constitué d'unechambre unique, appeléeAssemblée nationale de la république de Serbie (enserbe :Народна скупштина Републике Србије etNarodna skupština Republike Srbije). L'Assemblée est composée de250 députés, élus ausuffrage universel direct et àscrutin de liste tous les quatre ans. Lepouvoir exécutif est exercé par legouvernement de la Serbie (en serbe :Владе Србије etVlade Srbije), qui se compose duprésident du gouvernement, ou « premier ministre » (enserbe :Председник Владе etPredsednik Vlade) et des ministres (Министри etMinistri). Le chef du gouvernement est proposé au président de la république par le Parlement. Après sa nomination et après la formation du gouvernement, le Parlement doit leur accorder sa confiance.

Desélections législatives ont eu lieu le. À la suite de ces élections, ungouvernement est formé le par lePremier ministreVojislav Koštunica. Le,Vojislav Koštunica annonce la démission de son gouvernement, à la suite de la crise gouvernementale provoquée par la déclaration d'indépendance du Kosovo[64],[65]. De nouvellesélections législatives anticipées ont lieu le, en même temps que lesélections locales, déjà prévues à cette date. Elles voient la victoire relative d'une coalition pro-européenne formée par le présidentBoris Tadić. Un nouveau Premier ministre issu de cette coalition,Mirko Cvetković, gouverne avec le soutien duParti socialiste de Serbie à partir du.

Le, le président Tadić démissionne quelques mois avant la fin de son mandat, afin d'organiser l'élection présidentielle, à laquelle il est candidat, en même temps queles législatives.Tomislav Nikolić, duparti progressiste serbe (scission duparti radical serbe) est élu président le et nomme en juillet à la tête du gouvernementIvica Dačić, chef du parti socialiste de Serbie, qui a rallié la nouvelle majorité de droite. Le, desélections anticipées renforcent cette majorité, qui place à la présidence du gouvernementAleksandar Vučić, le chef du parti progressiste.

Le,Aleksandar Vučić est réélu avec la majorité absolue, ce qui lui permet de gouverner de mettre fin à la coalition avec le parti socialiste[66].

Président

[modifier |modifier le code]

Selon les termes de laconstitution serbe de 2006, leprésident de la république de Serbie est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Le président de la République représente la nation. En2004 est créée laChancellerie nationale du président de la République (enserbe :Народна канцеларија председника Републике etNarodna kancelarija predsednika Republike), une institution qui permet aux citoyens de communiquer directement avec le chef de l'État[67].

Boris Tadić (parti démocrate) est élu président pour un deuxième mandat le[68]. Il annonce sa démission début avril 2012 ; une élection présidentielle a lieu le, au même moment que les élections législatives et locales. Entre-temps, c'estSlavica Đukić Dejanović qui est présidente par intérim. Le nouveau président élu estTomislav Nikolić (parti progressiste serbe), qui bat au second tour Boris Tadić.

Relations internationales

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Politique étrangère de la Serbie,Représentations diplomatiques de la Serbie etMissions diplomatiques en Serbie.

Au cours de son histoire la Serbie a développé trois grandes alliances géostratégiques :

  • l'alliance avec l'Occident, qui pouvait être incarnée par l'alliance avec lapapauté et les payscatholiques ouprotestants avantles temps modernes ;
  • l'alliance avec l'Orient, représenté par l'Empire romain d'Orient puis laRussie ;
  • la troisième voie, une voie très diplomatique qui faisait de la Serbie un pays pivot et neutre, et l'enjeu d'une politique bienveillante de la part des deux « blocs »[69]. La période desNemanjić est un exemple de cette politique bipolaire, avecsaint Sava et son frèreStefanIer Nemanjić, l'un étant pro-Constantinople et l'autre pro-Rome. Par la suite tous les Nemanjić feront attention à maintenir l'équilibre, c'est d'ailleurs en partie grâce à cette politique que la Serbie atteint son âge d'or médiéval en devenant l'État le plus puissant desBalkans sousStefan Uroš IV Dušan.Josip Broz Tito adoptera lui aussi, après1947, cette tradition desNemanjić, amis de l'Ouest et de l'Est. Toute l'histoire géopolitique de la Serbie a été guidée par ces trois options, à l'exception des deux conflits mondiaux où lessouverains serbes et la premièreYougoslavie monarchiste ont choisi les camps opposés à l'Allemagne et à l'Autriche dans un premier temps, puis l'opposition auxTroisième Reich.

Aujourd'hui encore ces tendances de fond sont présentes dans la vie politique serbe, avec leParti démocrate et leParti radical serbe qui orientent la politique étrangère de la Serbie respectivement vers l'ouest et vers l'est. LeParti démocrate de Serbie était jusqu'à la crise du Kosovo le parti charnière des coalitions gouvernementales, place qu'il pourrait se faire ravir par leParti socialiste de Serbie[70].

Siège à l'ONU

[modifier |modifier le code]

L'État serbe a succédéde facto à l'État yougoslave qui siégeait à l'ONU comme membre fondateur depuis le ; la Serbie a en effet hérité des représentations diplomatiques de l'ancienneYougoslavie. Le, larépublique fédérale de Yougoslavie (RFY, « troisième Yougoslavie ») est exclue de l’Assemblée générale des Nations unies, cette dernière ne reconnaissant pas la nouvelle république comme le successeur de larépublique fédérative socialiste de Yougoslavie (mais comme seulement un des successeurs parmi ses six anciennes composantes), lui laissant la possibilité de présenter sa candidature en son nom propre. Larépublique fédérale de Yougoslavie est finalement admise le (résolution A/RES/55/12). Elle est devenueSerbie-et-Monténégro le. À la suite de la partition du pays entre la Serbie et leMonténégro le, la Serbie a conservé le statut d'État membre sous le nom de république de Serbie en tant qu'État successeur reconnude jure de l'union[71], tandis que leMonténégro l'est devenu le. Cette situation n'est pas unique puisque laRussie a elle aussi hérité du siège de l'ancienneURSS (membre fondateur le), mais contrairement à la Serbie, la Russie a été reconnuede jure par l'ONU comme la continuité de l'ex-URSS, à la suite de la lettre datée du par laquelle le président de la fédération de Russie,Boris Eltsine, a informé le secrétaire général que la fédération de Russie, avec l’appui des onze pays membres de laCommunauté des États indépendants, succédait à l’Union soviétique au Conseil de sécurité et dans tous les autres organes de l’ONU[72].

Économie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Économie de la Serbie.

La Serbie a une économie de marché émergente dans la tranche de revenu supérieure-moyenne[73]. Selon leFonds monétaire international, lePIB nominal serbe est en 2018 officiellement estimé à 50,651 milliards de dollars, soit 7,243 dollars par habitant et enparité de pouvoir d'achat. La même année, lePIB s'élevait à 122,759 milliards de dollars, soit 17,555 dollars par habitant[74]. L’économie est dominée par lesecteur tertiaire qui représente 67,9 % du PIB, suivi de l’industrie avec 26,1 % du PIB et de l’agriculture avec 6 % du PIB[75].

La monnaie officielle de la Serbie est ledinar serbe (srpski dinar, ISO :SRB), hormis auKosovo qui a adopté l'euro. La banque centrale serbe est laBanque nationale de Serbie.

Billet de100dinara (din.) représentantNikola Tesla.

LaBourse de Belgrade est la seule bourse du pays, avec une capitalisation boursière de 8,65 milliards de dollars. L'indiceBELEX15 est l'indice principal de la Bourse de Belgrade représentant les 15 plus grosses entreprises cotées du pays[76].

L’économie a été affectée par lacrise économique mondiale de 2008. Après presque une décennie de forte croissance économique (en moyenne de 4,45 % par an), la Serbie est entrée en récession en 2009 avec une croissance négative de −3 % et à nouveau en 2012 et 2014 avec une croissance de −1 % et −1,8 %, respectivement[77]. La population active s'élève à 3,2 millions d'habitants, dont 56 % travaille dans lesecteur tertiaire, 28,1 % dans l'industrie et 15,9 % dans l'agriculture[78].

Depuis 2000, la Serbie a attiré plus de40 milliards de dollars d'investissement étranger direct (IDE)[79]. Les entreprises de premier ordre qui investissent comprennent:Fiat Chrysler Automobiles,Siemens,Bosch,Philip Morris,Michelin,Coca-Cola,Carlsberg et d'autres[80]. Dans le secteur de l'énergie, les géants de l'énergie russes,Gazprom etLukoil sont de gros investisseurs[81]. Dans le secteur de la métallurgie, les géants chinois de l'acier et du cuivre,Hesteel etZijin Mining, ont acquis des complexes clés[82].

La Serbie est endéficit commercial: les importations dépassent les exportations de 25 %. Les exportations de la Serbie ont toutefois enregistré une croissance soutenue au cours des deux dernières années, atteignant 19,2 milliards de dollars en 2018[83]. Le pays a conclu desaccords de libre-échange avec l'AELE et des pays du Sud-Est de l'Europe via l'ALECE. Le pays a aussi conclu un régime commercial préférentiel avec l'Union européenne, unsystème généralisé de préférences avec les États-Unis et des accords de libre-échange individuels avec la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et la Turquie[84].

Indicateurs économiques

[modifier |modifier le code]
  • Dette publique :14,5 milliards d'euros en mars 2012[85], elle augmente de4,75 millions d’euros par jour.
  • PIB (2018) :50, 508 milliards d'euros[86]
  • Par habitant : 17 404,3 USD (évaluation 2018, Banque Mondiale)[87]
  • Taux de croissance : 1,8 % (2011)
  • Balance des paiements : - 8,4 milliards de dollars (2011)
  • Taux de chômage (deuxième trimestre 2019) : 10,3 %[88]
  • Taux d’inflation : 1,3 % en 2019[89]
  • Salaire moyen (novembre 2016) : environ 428 [90]
  • Budget de l’État 2009 :8,15 milliards d'euros de recettes et8,73 milliards d'euros de dépenses, pour un déficit représentant 1,5 % duPNB (2,7 % en 2008) et une dette publique d’État représentant 16,3 % du PNB (17,9 % en 2008)
  • Dettes extérieures24,3 milliards d'euros et réserves de change12,8 milliards d'euros (décembre 2011, donnée NBS)
  • Indice de Gini (2003) : 30 (moyenne pondérée tous pays 41, Japon 25, France 33, États-Unis 41, Chine 45, Namibie 74)
  • part des principaux secteurs d’activités dans le PIB en 2017[91] :
    • agriculture : 9,8 % ;
    • industrie : 41,1 % ;
    • services : 49,1 %.

Évolution

[modifier |modifier le code]

Vers la fin des années 1980, au début du processus de « transition économique », la situation économique de la Serbie était favorable. Mais elle a été gravement affectée par les sanctions économiques des Nations unies en1992-1995 et par les dommages causés aux infrastructures et à l'industrie par les raids aériens de l'OTAN en1999. Ces difficultés ont été encore accentuées par la perte des marchés de laYougoslavie et du SEV principalement récupérés par des grandes entreprises européennes. Les problèmes économiques actuels s'expriment par un taux de chômage élevé (20 % en 2005). Ils peuvent être attribués à un certain manque de réformes économiques.

Après le départ deSlobodan Milošević en, la croissance économique du pays fut importante (6,3 % en2006). Le pays s'attend à un taux de croissance élevé pour les années à venir. Par ses résultats économiques, la Serbie a parfois été surnommée « le tigre balkanique », en référence aux « tigres » de l'Asie de l'Est. Néanmoins, le PIB du pays est toujours bien en dessous du niveau de1990. En 2006, il était estimé à47,77 milliards de dollars américain, soit 5 713 dollars américain par habitant. Le taux de croissance du PIB était de 5,9 % en 2005.

La Serbie s'était préparée à adhérer à l'Union européenne, son partenaire commercial le plus important[92],[93],[94]. Elle a un déficit élevé de son commerce extérieur. Sa dette est de20 milliards de dollars américain (soit 2 500 € par habitant), contre35 milliards pour la Croatie, 30 pour la Slovénie et 64 pour la Hongrie[95].

LaBERD prévoit une croissance de 3,1 % en 2009 pour les pays de la zone balkanique, elle était de 6,2 % en2007 et 6,5 % en 2008. Cette diminution est bien entendu due à lacrise économique de 2007-2008[96].

Aleksandar Vučić accelère la libéralisation de l'économie dès son arrivée aux plus hautes fonctions, en 2012, comme vice-président du gouvernement[97].

En 2015, sont annoncés de très importants investissements desÉmirats arabes unis dans le pays portant notamment sur la construction d'un quartier d'affaires de 750 000 m2 sur laSave. Ils font suite à l'acquisition de milliers d’hectares de terres agricoles enVoïvodine par la Fondation Al-Dahra, à l'achat, en 2013, de la JAT, le transporteur aérien serbe, renomméAir Serbia, par la société émiratieEtihad Airways et à un contrat d'achat d'armes entre Emirates Advanced Research and Technology Holding (EARTH) et la société Yugoimport SDPR, concernant le développement de missiles air-sol[98].

La Serbie a poursuivi sa collaboration avec les ÉAU sur les accords d'armes. Selon un rapport en 2024 de Balkan Insight[99], le principal commerçant d'armes appartenant à l'État de Serbie, Yugoimport-SDPR, qui a maintenu des liens avec les ÉAU, exporté au moins 17,1 millions de dollars d'armes vers Israël via des avions militaires et civils israéliens. De plus, en 2022, Yugoimport-SDPR a signé un accord avec le président des ÉAU, CheikhMohammed ben Zayed Al Nahyane, pour vendre une quantité importante de munitions à la monarchie du Golfe[100].

L'État serbe subventionne massivement les entreprises étrangères installées dans le pays, ce qui pénalise parfois l'économie. Par exemple, l'entreprise sud-coréenne Yura délocalise en septembre 2018 sa production enAlbanie après avoir touché 7 000 euros d'aides publiques pour chaque emploi créé dans son usine serbe[97].

La Serbie constitue un maillon essentiel de la stratégie économique de la Chine en Europe. Le rapprochement économique de la Chine avec les Balkans prend forme à la fin des années 2000, faisant de la péninsule une porte d’entrée européenne pour laBelt and Road Initiative (BRI). D’un point de vue purement économique, le pouvoir chinois adopte une stratégie européenne graduelle avec des premiers contrats serbes, bosniaques et monténégrins censés favoriser à l’avenir, une plus profonde pénétration chinoise sur les marchés de l’UE. La stratégie chinoise se déploie aussi au-delà des terres avec des prétentions sur le transport maritime en Méditerranée : à titre d’exemple, le port slovène de Köper est une composante européenne de la BRI[101].

Cette entrée chinoise en Europe par la péninsule balkanique, et plus particulièrement en Serbie a été rendue possible à la faveur de plusieurs basculements économiques et politiques récents[101].

  • La crise des subprimes qui a frappé les marchés européens à partir de 2008 et l’échec des réformes néolibérales imposées mais censées permettre d’y faire face ont douché l’intérêt des investisseurs européens pour cette région, amenant dès lors la Serbie à chercher des financements chinois (principalement orientés vers l’investissement d’infrastructure)[101]. Au total, sur la période 2014-2023, la Chine a investi 5,1 milliards d'euros en Serbie[102].
  • Plus récemment, c’est la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 qui a accru la dépendance serbe vis-à-vis de la Chine. Alors que les exportations de matériel médical préventif (masques) et compétences depuis l’UE sont interdites, la Chine réagit promptement afin de répondre à la demande serbe. La puissance asiatique devient de fait le premier partenaire de la Serbie dans la gestion de la pandémie sur son territoire et cette assistance massive s’accompagne aussi de campagnes de propagande pro-chinoise partout dans le pays[101].

La Serbie et la Chine entretiennent un soutien mutuel en matière de souveraineté : la non-reconnaissance de Taïwan par la Serbie résonne avec la non-reconnaissance du Kosovo par la Chine qui par ailleurs use de son pouvoir financier en Asie pour convaincre certains Etats de ne plus reconnaître l’indépendance de la république kosovare[101].

Enfin, la Chine parvient à développer sa stratégie malgré les antagonismes historiques de la région balkanique : la Chine est un investisseur majeur dans l’entité serbe de Bosnie-Herzégovine mais cela n’empêche pas ses entreprises de décrocher des contrats éoliens dans les territoires dirigés par l’union démocratique croate du pays[101].

En 2025, la Serbie est classé en54e position pour l'indice mondial de l'innovation[103].

Commerce extérieur

[modifier |modifier le code]

Indicateurs du commerce extérieur

[modifier |modifier le code]

10 575 700 000 USD (combustibles minéraux 18,9 % ; produits chimiques et dérivés 13,6 % ; machines et appareils 10,3 % ; équipement de transport 8,2 % ; métaux de base 7,6 % ; textiles et habillement 4,4 % ; produits alimentaires 4 % ; papier et dérivés 3,2 %)[104].

  • Principales sources des importations : Russie 15,9 % ; Allemagne 10,3 % ; Italie 8,6 % ; Chine 4,8 % ; États-Unis 3,6 %[104].
  • Exportations (2005) :

4 553 400 000 USD (métaux de base 15,4 % ; produits alimentaires 14,7 % ; produits chimiques et dérivés 8,8 % ; produits plastiques, caoutchouc et dérivés 6,4 % ; machines et appareils 4,9 % ; textiles et habillement 4,3 % ; équipement de transport 2,6 %)[104].

  • Principales destinations des exportations : Bosnie-Herzégovine 16,4 % ; Italie 14,4 % ; Allemagne 9,8 % ; Macédoine 5,8 % ; Russie 5 %[104].

Élimination des barrières douanières entre la Russie et la Serbie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Relations entre la Russie et la Serbie.

LaRussie et la Serbie n'ont pas de barrières douanières. Cette politique entre les deux États a été signée entre laYougoslavie et l'Union des républiques socialistes soviétiques dont les deux pays sont les héritiers. Les accords signés à l'époque sont encore en vigueur jusqu'en2012. Des pourparlers sont en cours dans le but de prolonger ces accords. FIAT, qui profite déjà de la manne àKragujevac, pourrait voir arriverVolkswagen, qui envisage également la construction d'une usine[105].

Agriculture

[modifier |modifier le code]

Production agricole

[modifier |modifier le code]

Agriculture auto suffisante :

  • blé :1,4 million de tonnes ;
  • maïs :4 millions de tonnes ;
  • bovins :1,5 million ;
  • porcs :3,6 millions.

Écologie

[modifier |modifier le code]

Au début des années 1990 la Serbie est frappée par les sanctions économiques dues à la politique de Milosevic, pendant10 ans, la Serbie n'importe pas d'engrais ni d'insecticides[106]. Les sanctions en10 ans ruinent les agriculteurs et les obligent aussi à se passer des engrais chimiques. Au début des années 2000, une fois les sanctions tombées les agriculteurs serbe n'ont plus les moyens et ont d'ailleurs perdu le réflexe de produire avec les engrais chimiques et autres insecticides non-biologiques, donc pendant20 ans la terre serbe n'a pas été touchée par la pollution agricole[106].

Cette situation fait de la terre de Serbie, la terre la plus bio d'Europe[106]. Le ministère serbe de l'Agriculture a déclaré que dans trois ans, 75 % des terres agricoles en Serbie, soit650 000 hectares, pourront être utilisées pour la production bio[106]. Le marché Kalenic, àBelgrade, est le centre de distribution principal de la production Bio en Serbie, mais des chaînes de distribution industrielle ont également investi en Serbie comme la « compagnie Royal eco food », basée à Belgrade, qui produit des spécialités serbes bio[106].

Parc éolien

[modifier |modifier le code]

Objectif de 27 % d'énergie renouvelable en Serbie.[réf. nécessaire]

Les deux premières fermes éoliennes de Serbie débutent la production d'électricité dans les communes deKovin[107] etKovačica[108].

D'ici à la fin de l'année 2019, les deux projets, financés par le privé, permettront de fournir l'équivalent de 180 000 foyers.[réf. nécessaire]

Industrie

[modifier |modifier le code]

Plusieurs complexes industriels : sidérurgie, automobile (Zastava,FiatKragujevac,Iveco,Fabrika Automobila Priboj,Ikarbus, industrieUtva, construction de tracteurs et de machines agricolesIndustrija Motora i Traktora et Rakovica, de pneus (Tigar Pirot), etc.

Énergie

[modifier |modifier le code]
  • Production de pétrole : un million de tonnes (environ).
  • Lignite :35 millions de tonnes.
  • Production hydroélectrique importante :10 milliards dekWh avec le barrage des « Portes de Fer ».

Dans le cadre du projetSouth Stream, près de 30 milliards de m3 de gazrusse et d'Asie centrale devraient être acheminés chaque année enEurope.Gazprom a fait de la Serbie une de ses priorités dans la région[109]. En effet, la Serbie est le pays à la plus grande partie du tracé sur son territoire, soit plus de 400 km sur une longueur totale d'environ 900 km, pour la partie terrestre, pour le tronçon passant à plus de 2 km de profondeur par endroits sous lamer Noire il sera d'environ 900 km. En Serbie, àBanatski Dvor, devrait également être construit un réservoir de gaz souterrain[110], capable de contenir environ300 millions de m³, de quoi fournir tous les pays d'Europe de l'Ouest pendant une certaine période en cas de coupure du réseau. L'accord prévoit que le gazoduc serbe aura une capacité de10 milliards de mètres cubes par an au moins[111]. Pour construire et entretenir l'infrastructure de South Stream en Serbie, les sociétésSrbijagaz (Serbie) et Gazexport, une filiale de Gazprom (Russie), ont prévu de créer unecoentreprise[112]. Une fois le tracé terminé, en 2013, l'importance énergétique de la Serbie sera plus importante pour l'UE que l'Ukraine aujourd'hui, alors que l'importance de l'Ukraine sera moindre. La Serbie, dépendant du soutien de Moscou pour leKosovo, apparaît en effet pour laRussie comme un partenaire beaucoup plus fiable que l'Ukraine, qui, elle, a tendance à se tourner vers lesÉtats-Unis[113]. LeParlement de Serbie a voté le lundi à12 h, l'adoption du projetSouth Stream[69]. Le àMoscou, la Serbie et la Russie ratifient trois accords de partenariat énergétique signés en janvier et Gazprom obtient une part majoritaire dansNIS[114],[115].

La Serbie a négocié avec la Russie pour obtenir le prix du gaz naturel le moins cher d'Europe. Le prix du mètre cube de gaz en Serbie varie entre 0,30 et0,39 euro, alors qu'il est de 0,65 en France ou de 0,64 en Allemagne ou encore le plus cher est en Suède de 1,17 € le mètre cube[116].

Industrie automobile

[modifier |modifier le code]

La villeserbe deKragujevac, avecZastava, est un centre de production automobile aujourd'hui modeste, avec 11 000 voitures produites, contre 220 000 en 1989 du temps de laYougoslavie socialiste[117], ce qui en faisait le premier centre automobile du pays, devant les usinesRenault deNovo mesto etVolkswagen deSarajevo. LaYugo était le véhicule le plus produit. En,Fiat a investi700 millions d'euros et legouvernement de la Serbie200 millions d'euros dans la rénovation de l'usineZastava. Le monstre industriel issu de ces investissements produira 300 000 véhicules (véhicules individuels (FIAT classe A et B), mais aussi autocars et camionsIveco) par an, à destination de la Serbie pour seulement 10 %. Le reste de la production sera destiné à l'exportation dans l'UE et surtout enRussie, avec laquelle la Serbie a des accords de libre-échange.

En août 2010, l'équipementier automobile sud-coréenYura Corporation lance la construction d'une nouvelle usine qui produira des pièces détachées de voitures électriques dans la ville deNiš. Yura Corporation compte parmi ses principaux clients les constructeurs sud-coréensHyundai etKia. Elle investit environ15 millions d'euros (19,2 millions de dollars). L'usine, qui emploie 1 500 personnes, commence sa production en mai 2011[118].

Secteur public

[modifier |modifier le code]

La Serbie compte 500 000 fonctionnaires, en tenant compte des fonctionnaires de police, l'armée, la santé, l'éducation et tous les fonctionnaires administratifs (28 000 à eux seuls) pour7,5 millions d'habitants (sans le Kosovo). Le gouvernement du président Boris Tadić prévoit de réduire encore le nombre de fonctionnaires, pour respecter l'accord conclu avec le FMI à la suite des prêts de3 milliards d'euros obtenus par son gouvernement[119].

Société

[modifier |modifier le code]

Culture des armes

[modifier |modifier le code]

En Serbie, une importante présence des armes et une culture des armes à feu explique plusieurs drames parmi lesquels :

La Serbie a des lois strictes sur les armes à feu mais aussi l'un des taux de possession d'armes à feu par habitant les plus élevés au monde[121],[122]. En 2018, ce pays desBalkans se place au troisième rang des pays du monde, derrière lesÉtats-Unis etle Yémen[123], pour la circulation des armes à feu avec39 armes pour 100 habitants[120]. D'après les données de l'ONG suisse Small Arms Survey, il y avait 2,7 millions d'armes à feu détenues par les civils en Serbie en 2018[120]. 1,18 million étaient officiellement enregistrées et 1,53 million étaient non déclarées[120]. De nos jours, des centaines de milliers d'armes à feu circulent dans le pays[124]. 765 000 armes, dont plus de 232 000 pistolets, sont légalement enregistrées en Serbie, un état d'environ 7 millions d'habitants[124]. Une partie de l'arsenal ayant servi à perpétrer les attentats de 2015 en France provenait des Balkans[120].

Pendant les années 1990, les conflits liés à l'éclatement de laYougoslavie ont favorisé la circulation de nombreuses armes à feu dans la région. Une fois la paix revenue, les armes ont continué à être produites par les industries locales d'armement et les stocks de l'armée ont été détournés[120]. Aujourd'hui encore, les armes sont relativement bon marché : unearme de poing s'achète 150 euros, un fusil d'assaut 250 euros, et beaucoup sont exportées. La culture des armes marque la société serbe : ainsi, pendant les célébrations, il est fréquent que des gens tirent en l'air[120]. Les armes à feu sont employées pour régler les différends quotidiens[120]. De plus, la pratique de lachasse est très répandue[120]. Les stands de tirs sont très populaires en Serbie[123].

Pourtant, le port d'armes à feu est encadré en Serbie : les mineurs ne peuvent en avoir une qu'avec un permis délivré par la police[120],[124]. Le port d'armes est conditionné à un examen médical qui doit être refait tous les cinq ans[120]. Pour pouvoir posséder une arme, il ne faut pas avoir été condamné pour un crime, ne pas présenter de trouble mental, d'alcoolisme ou de consommation de drogues. Après lafusillade de l'école élémentaire Vladislav Ribnikar le gouvernement serbe a proposé une réglementation plus stricte sur la possession d'armes à feu[125].

Réseaux criminels

[modifier |modifier le code]

Les organisationsmafieuses se sont fortement développées en Serbie, et plus généralement dans les Balkans, depuis la chute du communisme et lesguerres de Yougoslavie. Désormais considérées comme des acteurs majeurs du crime organisé international, ces organisations ont commencé à prospérer dans les années 1990 à partir des trafics d'armes et de cigarettes, puis se sont tournées vers lacocaïne en provenance d'Amérique du Sud. Elles trafiquent également de l'héroïne et produisent de lamarijuana et desdrogues de synthèse. Leurs profits sont tels qu'elles ont investi de larges pans de l'économie légale[126].

En Serbie, elles se sont implantées au sein de l'État et entretiennent des liens avec des acteurs politiques de premier plan, y compris le présidentAleksandar Vucic. Des membres du clan Janjicari ont protégé la cérémonie d'investiture de celui-ci et le fils du président, Danilo Vucic, apparaît régulièrement en public avec des membres du gang. Le ministre de la Santé,Zlatibor Lončar, est même directement impliqué dans un meurtre alors qu'il appartenait au clan de Zemun[126].

Culture

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Culture serbe.

La notion de culture serbe (enserbe cyrillique et serbe latin :Српска култура etSrpska kultura) se rapporte à la culture de la Serbie et, plus généralement, à celle de tous lesSerbes vivant sur le territoire de l'ex-Yougoslavie et ailleurs dans le monde. Un Serbe sur trois ne vit pas en Serbie et il y a12 millions de Serbes dans le monde (voirDiaspora serbe). Elle a subi une forte influence de la part de laTradition, notamment dans lesarts, dans l'artisanat et dans lamusique. Cette culture traditionnelle s'est formée auMoyen Âge, via l'influence de l'Empire byzantin et celle de l'Église orthodoxe. Lors des cinq siècles de laprésence ottomane, elle a été préservée dans les traditions familiales (voirSlava) et dans lesmonastères, tout en continuant de se développer dans les régions contrôlées par lesHabsbourg (voirConfins militaires) et larépublique de Raguse (voirMonténégro). Au début duXIXe siècle, après lepremier et lesecond soulèvement serbe contre les Turcs, elle a connu un nouvel essor avec une importante influence de laculture occidentale. Cette occidentalisation ultrarapide fut grandement due à l'importante minorité serbe de l'empire d'Autriche qui modernisa l'appareil d'État au cours duXIXe siècle. Après 1945 pendant larépublique fédérative socialiste de Yougoslavie, elle a subi l'influence dutitisme via son programme d'autogestion. Le titisme, régime de type socialiste, avait la particularité d'être ouvert vers l'extérieur, elle continua donc à recevoir simultanément, l'influence de laculture occidentale, tout en conservant une forte imprégnation de saculture traditionnelleorthodoxe.

Religions

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Religion en Serbie,Église orthodoxe etHistoire des Juifs en Serbie.
Cathédrale Saint-Sava à Belgrade.

Leschrétiens orthodoxes représentent en Serbie plus de 90 % des croyants (sans le Kosovo). On date la conversion des Serbes entre 867 et 870, et c’est dans cette période que l’on constate une explosion des prénoms chrétiens parmi les Serbes sous le règne du souverainMutimir qui lui portait encore un prénomslave. L'Orthodoxie, en grecΟρθοδοξία, en français, la foi droite (ouchristianisme orthodoxe) descend en droite ligne des premières communautés chrétiennes fondées par les apôtres de Jésus dans les provinces orientales de l'Empire romain et comptant quelque200 millions de fidèles. Elle est organisée en de nombreuses Églises territoriales (et non nationales) qui forment ensemble l'« Église orthodoxe » ou « Communion orthodoxe » fidèle à lathéologie des sept conciles du premier millénaire chrétien et au droit canon qui en découle. Jusqu'auschisme de 1054, les Églises d'occident (Église catholique comprise) aussi furentorthodoxes, c'est-à-dire conformes à la théologie et au droit canon des sept conciles du premier millénaire.[réf. nécessaire]

Il y a aussi une communauté musulmane d'environ 180 000 personnes[127] principalement concentrée auSandjak. L'identité des musulmans dans le Sandjak est divisée, certains se disentBosniaques, d'autresMusulmans (nationalité) et certains partiellement comme Serbes ou Montenégrins.

La communautécatholique est représentée par laminorité hongroise de 293 299 personnes[127], au nord de lavoïvodine.

Les premiersJuifs arrivèrent sur le territoire de l'actuelle république de Serbie à l'époque de l'Empire romain, mais les communautés juives desBalkans ne prirent de l'importance qu'à la fin duXVe siècle, lorsque les Juifs, fuyant l'Inquisition en Espagne et auPortugal, trouvèrent refuge dans les régions contrôlées par lesOttomans et notamment en Serbie, alors en grande partie sous domination turque. Les communautés s'y développèrent jusqu'à laPremière Guerre mondiale, mais elles furent presque complètement anéanties dans l'Holocauste de laSeconde Guerre mondiale. La communauté juive de Serbie compte actuellement moins de800 membres.

Le protestantisme est aussi présent en Serbie. Selon un recensement réalisé en 2002, la part de chrétiens protestants représente 1,1 % de la population. Le protestantisme est surtout présent chez les Slovaques et les Allemands deVoïvodine.

Toutefois, la pratique religieuse est faible pour tous les groupes religieux, et l'histoire communiste récente du pays explique en partie cette faible pratique religieuse. Il y a aussi en Serbie de nombreux agnostiques, et des athées, dont on ignore le nombre de personnes qu'ils représentent, surtout depuis les guerres et l'explosion de la Yougoslavie dans les années 1990.

[réf. nécessaire]

Langues

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Langues en Serbie.

Serbe

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Serbe.
Signalisation routière bilingue avec texte enalphabet cyrillique serbe etalphabet latinserbe, en Serbie.

Laconstitution de 2006 fait duserbe la langue officielle de la Serbie (article 10)[55].

Même si des linguistes utilisent encore parfois le terme deserbo-croate pour définir la langue parlée en Serbie, auMonténégro, enBosnie-Herzégovine et enCroatie, chaque pays utilise l'appellationserbe,monténégrin,bosnien oucroate. Les locuteurs de ces diverses variantes se comprennent spontanément, sans traducteur ; la séparation et la définition de ces langues est donc politique. En revanche, d'une langue à l'autre, on peut noter des différences partielles dans le lexique ou la morphologie (certaines conjugaisons ou déclinaisons varient). Il y a surtout une différence d'alphabet : il estcyrillique etlatin en Serbie, au Monténégro et dans larépublique serbe de Bosnie, mais seulement latin en Croatie et dans lafédération croato-musulmane de Bosnie-Herzégovine. En Serbie, le cyrillique est utilisé par les journaux de référence commePolitika ; les journaux en alphabet latin sont des journaux plus généralistes et populaires, commeBlic ; il caractérise aussi des journaux d'opposition ou progressistes commeDanas. L'administration serbe, quant à elle, privilégie l'alphabet cyrillique[128], tout en utilisant aussi l'alphabet latin[129]. Le cyrillique est également l'alphabet officiel duPatriarcat de Serbie.

Autres langues

[modifier |modifier le code]

L'administration de la province deVoïvodine reconnaît officiellement six langues : leserbe, lehongrois, leslovaque, leroumain, lecroate et leruthène pannonien[130]. Toutes ces langues sont utilisées dans legouvernement provincial. Le serbe est employé dans tous lesgouvernements municipaux de la province. Les langues des minorités sont choisies par telle ou telle municipalité, au niveau local. Leserbecyrillique a été retenu par les45 municipalités de la province, tandis que le serbe enalphabet latin est officiel dans23 municipalités sur 45. Le hongrois est langue officielle dans29 municipalités, le slovaque dans 12, le roumain dans 9 et le ruthène dans 6. Le croate est langue officielle dans une municipalité. Ni letchèque ni lebunjevac (un dialectechtokavien), langues minoritaires, ne sont officiellement reconnus qu'au niveau de la Voïvodine. D'autres langues sont également officiellement reconnues dans les municipalités deSerbie centrale, comme lebosnien (Sjenica,Tutin,Novi Pazar,Prijepolje,Priboj,Nova Varoš), lebulgare (Dimitrovgrad,Bosilegrad) et l'albanais (Bujanovac,Medveđa,Preševo)[131].

Peinture, architecture, sculpture

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste de peintres serbes.

Préhistoire, Antiquité

[modifier |modifier le code]

Sur le territoire de la Serbie, il existe plusieurs sites d'installation humaine préhistorique, la vallée de laMorava étant un lieu de passage naturel pour l'homme entre l'Europe et l'Asie Mineure (Turquie). Le sitepaléolithique le plus célébré en Serbie est celui deLepenski Vir. Il existe en Serbie plusieurs sites datant de l'Empire romain et de l'Empire byzantin, la ville deSirmium romaine puis byzantine,Gamzigrad sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO etJustiniana Prima sont les sites incontournables.

Moyen Âge

[modifier |modifier le code]
Détail de lafresque de l'Ange blanc, dans l'église dumonastère de Mileševa.

De tous les monuments serbes du Moyen Âge, les plus nombreux sont les églises et lesmonastères. Ils sont pour la plupart ornés de fresques, décrivant la vie des souverains serbes ou des scènes de la vie des Saints, notamment ceux de l'Église orthodoxe serbe. Sur le plan architectural, l'œuvre la plus originale de l'art serbe est lemonastère de Studenica (1190), qui a servi de modèle pour les monastères deMileševa, deSopoćani et deVisoki Dečani. L'une des œuvres majeures de la peinture serbe médiévale est sans doute laFresque de l'Ange blanc dumonastère de Mileševa ; caractéristique de la « période latine » de l'art byzantin, elle a été exécutée par des peintres grecs anonymes, venus deConstantinople, deNicée et deThessalonique.

L'iconographie est un des éléments culturels principaux de l'art dans la Serbie médiévale.

Lemonastère fortifié de Manasija, près deDespotovac.

L'influence del'art des romains d'orient devient après la prise deConstantinople par lescroisés en1202, prépondérante. En effet, les artistes byzantins ont abandonné Constantinople car les croisés faisaient peu état de l'art préférant piller la ville plutôt que de créer de nouvelles œuvres. Une partie d'entre eux trouva refuge en Serbie où ils étaient très recherchés pour leurs qualités par la noblesse serbe et l'église orthodoxe serbe, l'exil des artistes grecs permit aux artistes serbes d'acquérir leurs techniques. Cette influence grecque est perceptible dans les monastères deÉglise de la Vierge de Leviša etGračanica tous classés sur laListe du patrimoine mondial en péril de l'UNESCO en raison des destructions commises par les musulmans kosovars albanais lors destroubles de 2004 au Kosovo.

Lemonastère de Visoki Dečani a été construit entre1330 et1350 ; il a été réalisé dans le styleroman, donc d'influence latine. Ses murs sont couverts de portraits qui décrivent des épisodes duNouveau Testament. Derrière l'iconostase de l'église, se trouve le sarcophage du roiStefan Uroš III Dečanski.

Temps modernes et période contemporaine

[modifier |modifier le code]
Nadežda Petrović,Autoportrait, 1907,Musée national de Serbie.
L'art décoratif de le Kilim de Pirot. Dans la bordure l'ornamentRašićeva ploča.

Beaucoup d'artistes serbes duXIXe siècle, ont effectué leurs études enFrance et enAllemagne. Ils ont alors été influencés par lestyle avant-gardiste. Parmi les artistes du début duXXe siècle, on peut citerNadežda Petrović, dont le style est caractéristique dufauvisme etSava Šumanović, influencé par lecubisme. LeXXe siècle a connu d'autrespeintres de premier plan commeMilan Konjović,Marko Čelebonović,Petar Lubarda,Vladimir Veličković etMića Popović. LeMusée national de Serbie possède une importante section consacrée à la peinture yougoslave, et notamment à la peinture serbe ; elle comprend plus de 6 000 œuvres duXVIIe siècle auXXe siècle[132].

La Serbie est également réputée pour ses peintresnaïfs, commeJanko Brašić,Sava Sekulić,Martin Jonaš etZuzana Halupova. La ville deJagodina, dans laSerbie centrale possède un importantMusée d'art naïf ; on peut également signaler leMusée d'art naïf de Kovačica.

Littérature

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Écrivains serbes.
L'Évangile de Miroslav, conservé auMusée National.

Le début de la littérature serbe correspond à l'introduction de l'alphabet cyrillique par les saintsCyrille et Méthode auxIXe siècle. Parmi les textes médiévaux, on retiendra un texte écrit enalphabet glagolitique datantXIe siècle, qui traite desSoins aux blessures, ainsi qu'un texte politique et religieux duXIIe siècle, l'Évangile de Miroslav (en serbe :Мирослављево Јеванђеље etMiroslavljevo Jevanđelje, qui évoque Miroslav, prince duHum et frère deStefan Nemanja. Ce manuscrit, qui date de 1180 et qui est conservé auMMusée national de Serbie, a été inscrit en 2005 sur lalisteMémoire du monde de l'UNESCO[133],[134].

Pendant lapériode turque, duXVe siècle auXVIIIe siècle, la littérature serbe se caractérise par son lyrisme épique.

Dès leXVIIIe siècle, l'écrivainDositej Obradović (1742-1811) renonça auslavon, la « langue savante », et choisit d'utiliser leserbe comme langue littéraire. Les Serbes le considèrent comme le premier grand auteur ayant écrit dans la langue de leur pays. AuXIXe siècle, l'écrivain et le linguisteVuk Stefanović Karadžić modernise la langue serbe et pose ainsi les fondations de la littérature moderne ; il est l'auteur du slogan : « Écris comme tu parles » (en serbe « Пиши као што говориш »).

Parmi les auteurs duXIXe siècle, on peut citerBranko Radičević,Petar II Petrović-Njegoš,Đura Jakšić etJovan Jovanović Zmaj et, parmi ceux duXXe siècle,Ivo Andrić,Miloš Crnjanski,Meša Selimović,Dobrica Ćosić,Danilo Kiš etMilorad Pavić, aujourd'huiMilan Rakić,Jovan Dučić,Desanka Maksimović,Miodrag Pavlović etVasko Popa.

Les Serbes sont particulièrement amateurs de théâtre.Joakim Vujić est le réformateur du théâtre serbe contemporain. En 1835, il rénove le styleKnjažesko-srbski àKragujevac. Parmi les autres figures du théâtre serbe on peut citerJovan Sterija Popović, auXIXe siècle, etBranislav Nušić, auXXe siècle. Depuis 1967, se tient àBelgrade le festival duBITEF. Parmi les théâtres les plus importants du pays, on peut signaler leThéâtre national, leThéâtre dramatique yougoslave ou encore l'Atelier 212, tous trois situés à Belgrade.Novi Sad possède également une scène de premier plan, leThéâtre national serbe. Parmi les hommes et femmes de théâtre serbe, on peut citerBojan Stupica, le fondateur du Théâtre dramatique yougoslave ; en tant qu'architecte, il a dessiné la nouvelle salle de l'Atelier 212.Mira Trailović etJovan Ćirilov, tous deuxdramaturges etmetteurs en scène, sont les fondateurs du BITEF. Parmi les auteurs dramatiques contemporains, on peut signalerDušan Kovačević, Lioubomir Simović etBiljana Srbljanović.

Cinéma

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Cinéma serbe.
Emir Kusturica.

Le cinéma serbe est l'un des plus importants d'Europe et il figure assurément parmi les meilleurs enEurope du Sud et enEurope centrale. Avant 1945 il n'a produit que 12 longs métrages. Après laSeconde Guerre mondiale, il s'est fait connaître sur la scène internationale, avec les réalisateursGoran Marković,Aleksandar Petrović,Dušan Makavejev,Slobodan Šijan,Goran Paskaljević. Le réalisateur serbe le plus célèbre estEmir Kusturica, qui a obtenu deuxpalmes d'or auFestival de Cannes pour les filmsPapa est en voyage d'affaires en 1985 etUnderground en 1995. Pendant le tournage deLa vie est un miracle (2004), dans lequel la ligne de chemin de fer duHuit de Šargan (enserbe :Шарганска осмица etŠarganska osmica) joue un rôle essentiel, il a particulièrement apprécié la région deMokra Gora ; il y a fait bâtir le « village en bois » deKüstendorf[135] ; en janvier 2008, s'y est déroulé le premierFestival international du film et de la musique de Küstendorf[136]. Depuis1971,Belgrade accueille un importantFestival du film (en serbe :Београдски међународни филмски фестивал etBeogradski međunarodni filmski festival, FEST)[137]. L’essentiel de l’industrie du cinéma serbe se trouve à Belgrade.

Parmi les acteurs renommés de la première moitié duXXe siècle, on peut citerIlija Stanojević (1859-1930), qui, en 1911, réalisa également le premierfilm muet de Serbie, ou encoreŽanka Stokić (1887-1947) et le tragédienDobrica Milutinović (1880-1956). Parmi les acteurs de la « nouvelle vague serbe », on peut signalerMiodrag Petrović Čkalja,Pavle Vujisić,Zoran Radmilović,Danilo Stojković,Dragan Nikolić,Milena Dravić,Bata Živojinović,Ljubiša Samardžić,Mira Banjac,Bora Todorović,Miki Manojlović,Lazar Ristovski etMirjana Karanović.

Musique

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Musique serbe.

L'instrument de musique le plus populaire en Serbie est lagusla, introduit auXIe siècle, lesbardes serbes jouaient de la gusla et chantaient les épopées des rois et empereurs serbes disparus. Aujourd'hui plus qu'un instrument de musique, elle est unsymbole de laculture et lamémoire serbe. L'autre instrument de musique utilisé auMoyen Âge était laflûte. En Voïvodine et aux confins militaires, les Serbes utilisaient plutôt latamboura et lacornemuse. Depuis leXXe siècle les instruments les plus utilisés dans la musique populaire sont l'accordéon et latrompette. Le trompettiste le plus populaire de Serbie ainsi que dans tous les Balkans estBoban Marković, mais Dejan Petrović est aussi très connu, surtout dans les régions autour de Guća.

Goran Bregović en concert àTbilissi (Géorgie), le

Belgrade accueille chaque année unFestival international de musique (BEMUS) ; consacré essentiellement à lamusique savante, il a accueilli des formations internationales, comme l'orchestre philharmonique de Vienne ou les orchastres philharmoniques deLos Angeles,Berlin,Saint-Pétersbourg etMunich ; il a également invité l'Academy of St Martin in the Fields ou leKronos Quartet et des artistes commeHerbert von Karajan etZubin Mehta,Mstislav Rostropovitch etMischa Maisky,Sviatoslav Richter etMartha Argerich,Yehudi Menuhin etMaxime Venguerov[138].

Lamusique traditionnelle reste populaire en Serbie, comme en témoigne le succès duFestival international de trompette de Guca[139]. Sur la scène internationale, on la retrouve dans les chansons d'Emir Kusturica and The No Smoking Orchestra et deGoran Bregović, qui se servent aussi de musiques serbes folkloriques et demusique tzigane serbe. Dans le domaine dujazz,Bojan Z utilise la même base pour ses chansons. Dans les dernières décennies et dans tous lesBalkans, s'est développé un genre musical appeléturbo folk, qui mêle des éléments serbes folkloriques à de la musique orientale et à des éléments de la musique tzigane. En évoluant, il est devenu une sorte depop à la façon balkanique. La chanteuseSvetlana Ražnatović est une égérie du turbo folk.

Parmi les groupes de rock célèbres, on peut citerRiblja Čorba[140],Ekatarina Velika (la « Grande Catherine »),Partibrejkers,Van Gog etBajaga i instruktori.

La Serbie est également présente sur la scène duHip-hop international, avec le groupeBeogradski sindikat ou encore, plus récemment, avec le groupeVIP et avec desrappeurs commeŠkabo etMarčelo[141] et, surtout, avec le labelBassivity Music[142].

Sur le plan de la variété,Marija Šerifović a remporté leConcours Eurovision de la chanson 2007[143] et, à ce titre, Belgrade a organisé leConcours Eurovision de la chanson 2008[144]. Par ailleurs, en 2010, le chanteurMilan Stanković a participé au concours de l'Eurovision en interprétant sa chanson Ovo Je Balkan (Ce sont les Balkans !).

Sciences

[modifier |modifier le code]
Le savant serbeNikola Tesla.
Le joueur de tennisNovak Djokovic.

Sport

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Sport en Serbie.

Les sports populaires en Serbie sont : lefootball, lebasketball, lewater-polo, levolleyball, lehandball et le tennis.

La Serbie abrite aussi un grand club de football européen qui estl'Etoile Rouge de Belgrade, vainqueur de laLigue Des Champions face à l'Olympique de Marseille en1991 étant donc le seul club serbe et Yougoslave à avoir été champion d'Europe[145].

Belgrade a accueilli lesUniversiade d'été de 2009. Le marathon de Belgrade est la manifestation sportive la plus importante de Serbie.

La Serbie participe pour la première fois auxJeux olympiques de 1912. Par la suite, les athlètes serbes faisaient partie de l'équipe duroyaume de SCS /Yougoslavie /RSFY renomméeSerbie-et-Monténégro pour ses trois dernières années d'existence). Résultats des représentants de l'Union étatique de Serbie-et-Monténégro de 1992 à 2006. sont comptés comme des partitions de fédérations sportives de Serbie. Depuis 2006, c'est-à-dire lesJeux olympiques d'été de 2008, les athlètes de Serbie jouent dans l'équipe nationale de Serbie.

La Serbie est également performante dans les sports collectifs :

Gastronomie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :cuisine serbe.

Les plats serbes sont en grande partie composés de viandes de porc, volailles, et dans une moindre mesure de bœuf, de légumes et fruits comme le poivron, la tomate, l'oignon, l'ail, la prune, la pastèque, la pomme de terre.

  • Ajvar : purée de poivron rouge et d'ail, cuit. Certains producteurs industriels dans un but d'économie rajoutent de l'aubergine ou de la tomate à la purée de poivron mais l'ajvar traditionnel ne contient que du poivron.
  • Gibanica : pâte feuilletée légèrement cuite mélangée avec du fromage et des œufs. Cela devient le burek si on y ajoute de la viande hachée et des oignons, la zeljanica avec des épinards ou bien la krompiruša avec des pommes de terre.
  • Čorba : soupes de légumes assez relevées et riches de morceaux de viande (mouton, poulet ou porc, selon la région).
  • Medenjaci : gâteaux au miel.
  • Pljeskavica : hamburger serbe composé d'une mixture d'agneau et de bœuf parfois au porc grillée avec des oignons.
  • Medenjaci, gâteaux au miel.
    Medenjaci, gâteaux au miel.
  • Palačinke - les crêpes.
    Palačinke - les crêpes.
  • Burek à la viande.
    Burek à la viande.
  • Ćevapčići en préparation.
    Ćevapčići en préparation.

Fêtes nationales

[modifier |modifier le code]

En Serbie, les jours fériés sont définis par la loi sur les fêtes nationales et autres fêtes en république de Serbie (enserbe :Zakon o državnim i drugim praznicima u Republici Srbiji). Les fêtes suivantes sont observées sur tout le territoire national[146] :

DateNomCommentaires
etJour de l'an
Нова Година
Nova Godina
Fériés
Noël orthodoxe
Божић
Božić
Férié
Nouvel An orthodoxe
Српска Нова Година
Srpska Nova Godina
Selon lecalendrier julien - Jour ouvré
Saint Sava
Савиндан/Свети Сава
Savindan/Sveti Sava
Saint Sava est le fondateur de l'Église orthodoxe serbe
Jour ouvré mais férié pour les écoles
Chandeleur -Fête nationale
Дан државности
Dan državnosti
Commémoration de laPremière révolte serbe contre les Turcs
Férié
Grand vendredi
Велики петак
Veliki petak
Date valable pour 2008 uniquement
Férié
Grand samedi
Велика субота
Velika subota
Date valable pour 2008 uniquement
Férié
Pâque orthodoxe voir aussiPâques
Васкрс
Vaskrs
Date valable pour 2008 uniquement
Férié
Grand lundi
Велики понедељак
Veliki ponedeljak
Date valable pour 2008 uniquement
Férié
etFête du Travail
Дан рада
Dan rada
Fériés
Jour de la Victoire
Дан победе
Dan pobede
Férié
Vidovdan
Видовдан
Vidovdan
Saint Vit est fêté le dans lecalendrier julien
On commémore aussi à cette date labataille de Kosovo Polje

Tourisme

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Tourisme en Serbie.

En 2018,3,4 millions de touristes ont visité la Serbie, soit une augmentation de 11% par rapport à 2017[147].

Un certain nombre de grandesvilles serbes offrent aux touristes de nombreuses possibilités.Belgrade offre les ressources d'une grande capitale internationale, avec de nombreuxmusées, desédifices, publics ou privés, qui illustrent principalement l'architecture desXIXe et XXe siècles. La capitale serbe est également réputée pour ses festivals, comme leFestival international du film (FEST)[148], leFestival international de théâtre (BITEF)[149], leFestival d'été (BELEF)[150] ou leFestival international de musique (BEMUS)[151]. Belgrade est particulièrement réputée pour la qualité de sa vie nocturne, avec des clubs ouverts jusqu'à l'aube un peu partout dans la ville ; le long des rives de laSave et duDanube se succèdent de nombreusesbarges (splavovi) qui sont parmi les lieux les plus appréciés des noctambules[152],[153],[154]. D'autres villes du pays offrent aussi des ressources en musées, en architecture et en festivals, commeNovi Sad, la capitale de laVoïvodine, avec sonFestival EXIT[155], ou encore la petite ville deGuča qui accueille chaque année un Festival international de trompette[156]. La Serbie possède aussi quelquesvilles thermales fréquentées, commeVrnjačka Banja,Sokobanja etNiška Banja.

Le site deĐavolja varoš, près deKuršumlija.

Outre l'architecture des villes, la Serbie peut également intéresser les amateurs d'histoire et d'architecture. Le siteromain deFelix Romuliana, où est né et a été enterré l'empereurGalère, a été inscrit en 2007 sur la liste dupatrimoine mondial de l'UNESCO[157]. Le pays conserve surtout un grand nombre demonastèresorthodoxes serbes, datant pour la plupart duMoyen Âge. Quelques-uns d'entre eux figurent sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, comme lemonastère de Sopoćani, près deNovi Pazar, qui a été inscrit en même temps que les ruines de la ville médiévale deStari Ras[158], ou lemonastère de Studenica[159]. D'autres monastères ou ensembles religieux, appartenant à l'histoire de l'Église orthodoxe serbe, se trouvent au Kosovo. Parmi les édifices dont l'importance a été reconnue internationalement, il convient de citer lemonastère de Gračanica, celui deVisoki Dečani ou encore lePatriarcat de Peć et l'église de la Vierge de Leviša, tous inscrits sur la liste du patrimoine mondial[160]. Vu l'instabilité de la région, ces monuments ont été placés sur laliste du patrimoine mondial en péril[160]. D'autres monastères, qui ne sont pas inscrits au patrimoine mondial, offrent un intérêt certain, comme celui deMileševa, qui abrite une des fresques anciennes les plus célèbres de Serbie, laFresque de l'Ange blanc.

La Serbie offre aussi un nombre important de sites pour les amateurs de nature, en particulier lesespaces protégés que constituent les cinq parcs nationaux du pays, celui deĐerdap, celui desMonts Kopaonik, celui desMonts Tara, celui desMonts Šar et celui de laFruška gora. Les sitesRamsar pour la conservation deszones humides[23] constituent également un lieu d'attraction, comme celui dulac Vlasina. Lesmonts Golija, ont été désignés comme uneréserve de biosphère dans le cadre duprogramme sur l'homme et la biosphère de l'UNESCO[161]. Outre ces sites, on peut signaler d'autres curiosités, comme laDeliblatska peščara, enVoïvodine, qui constitue la plus vaste zone sablonneuse d'Europe[162], ou encore le monument naturel deĐavolja varoš (la « ville du Diable »), près de la ville deKuršumlija[163].

Éducation

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Éducation en Serbie.
Photographie de l'Université de Belgrade en 1890.

Les débuts du système éducatif serbe remontent auxXIe etXIIe siècle, avec la création des premiers collèges catholiques àTitel et àBač), enVoïvodine. L'éducation prit également son essor avec la fondation de nombreuxmonastèresorthodoxes serbes, comme ceux deSopoćani, deStudenica ou duPatriarcat de Peć. La première université de Serbie a été fondée àBelgrade en1808, au moment de lapremière révolte contre les Turcs ; créée sous le nom de Haute école ou Grande école (enserbe :Велика школа etVelika škola), est le précurseur de l'actuelleuniversité de Belgrade. En revanche, la plus ancienne faculté située à l'intérieur des frontières actuelles de la Serbie a été fondée en 1778 àSombor, qui faisait alors partie de l'empire d'Autriche ; elle était connue sous le nom deNorma et constituait le premier collège slave de professeurs enEurope du Sud[164]. L'actuel système éducatif serbe est régi par le Ministère serbe de l'Éducation.

Le « Premier lycée », àBelgrade.

En Serbie, l'instruction commence à l'école maternelle à partir de3 ans. Puis, à partir de 6 ou 7 ans, vient l’école élémentaire (enserbe :основна школа etosnovna škola), pour une durée de huit ans, école élémentaire qui,grosso modo, correspond à l'école élémentaire et aucollège français (jusqu’à la fin de la quatrième)[165]. Au terme de ces huit années, une bifurcation s’opère. Certains élèves s’orientent vers le lycée (enserbe :гимназија etgimnazija), où ils suivent des études générales en quatre ans, avec un début de spécialisation entre les langues et les sciences sociales d’une part et les mathématiques et les sciences naturelles d’autre part. À l’issue des études secondaires, d’autres élèves s’orientent vers une école professionnelle (enserbe :стручна школа etstručna škola), qui tout en assurant un enseignement général offrent un enseignement plus spécialisé ; les études dans ces écoles durent elles aussi quatre ans. D’autres, enfin, entrent dans une école « vocationnelle » (enserbe :занатска школа etzanatska škola) ; les études n’y durent que trois ans et elles sont plus spécialisées, notamment dans les domaines du commerce et de l’artisanat.

Les études supérieures s’effectuent dans des écoles supérieures, dans les facultés des universités serbes ou encore dans les diverses Académies d’art. Les « écoles supérieures » (enserbe :виша школа etviša škola) proposent des études supérieures courtes, en deux ans, à peu à la manière descolleges américains. La Serbie possède plusieurs universités, parmi lesquelles on peut citer l’université de Belgrade, l’université de Niš, l’université de Kragujevac et l’université de Novi Sad. Le cursus universitaire s’est récemment adapté auprocessus de Bologne, qui met en place un système à trois niveaux,licence,master,doctorat[166]. La Serbie possède également de nombreux établissements d’enseignement supérieur privés.

Infrastructures

[modifier |modifier le code]

Communications

[modifier |modifier le code]

Internet

[modifier |modifier le code]

En 2019[167] :

  • 93,7 % des ménages possèdent un téléphone portable ;
  • 73,1 % des ménages possèdent un ordinateur[168] ;
  • 49 % des ménages possèdent un ordinateur portable[168] ;
  • 79,6 % des ménages disposent d’un accès à internet[168] ;
  • 3,8 millions d'internautes se connectent à Internet quotidiennement ;
  • 70,8 % des internautes utilisent les réseaux sociaux ;
  • 83,6 % des entreprises disposent d’un site Internet (en 2019)[169] ;
  • 9,915 millions d’abonnements au téléphone mobile en 2010, soit un taux de pénétration estimé à 132,4 %.

La Serbie possède début 2012, 69 533 noms de domaine .rs (dont 44 374 . rs, 17 545 . co.rs, 2 986 . org.rs, 1 309 . edu.rs, 3 070 . in.rs, 41 .ac.rs, 208 .gov.rs).

Le, le .cрб, équivalent enserbe cyrillique du .rs en serbe latin, sera accessible. La mise à jour pour passer en .cрб se fera en deux étapes, d'abord les .rs pourront passer en .cрб jusqu'au 27 juillet puis l'ouverture sera générale.

Transports

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Transport en Serbie etRoutes de Serbie.
Les chemins de fer en Serbie.

En 2019, la Serbie possédait 45 220 km de routesasphaltées, auxquelles s’ajoutaient 24 860 km de routesbétonnées[170]. Elle dispose également de 3 808 km de voies ferrées, dont 1 196 sont électrifiées (31,4 %)[171] ; l’ensemble du réseau ferroviaire est géré par l’entreprise publique desChemins de fer de Serbie. Le corridor privilégié pour le transport routier et ferroviaire est la vallée de laMorava, qui permet d’éviter les régions les plus montagneuses de laSerbie centrale.

Sur le plan routier, le pays est traversé par lesroutes européennesE65,E70,E75 etE80, ainsi que par les routes européennes secondairesE662,E761,E763,E771 etE851. Sur la plus grande partie de leur parcours, la route E70, qui, en Serbie, va deŠid àBelgrade, et la route E75, qui, en Serbie, relieSubotica àVranje en passant par Belgrade etNiš, sont de typeautoroutier. En 2018, la Serbie comptait officiellement 2 029 544 voitures, 125 761 camions et 9 268 autobus[172].

Le transport fluvial est également représenté en Serbie. Outre leDanube, qui parcourt 588 km en Serbie et qui relie l’Europe centrale à lamer Noire, laSave, laMorava et laTisa, ainsi que d’autres rivières encore, sont totalement ou partiellement navigables. Parmi les voies navigables, on peut encore citer lecanal Danube-Tisa-Danube, qui traverse la province autonome deVoïvodine[170].

La Serbie dispose en outre de trois aéroports internationaux, l’aéroport Nikola-Tesla de Belgrade, l’aéroport Constantin-le-Grand deNiš et l'aéroport de Morava deLađevci (Kraljevo). En 2019, l’aéroport Nikola-Tesla a accueilli 6 200 000 passagers[173]. La compagnie aérienne nationale porte le nom d'Air Serbia[174].

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. Selon qu'on considère le territoire contesté duKosovo comme un État indépendant ou comme une province de la Serbie.
  2. Pour le gouvernement serbe et les pays ne reconnaissant pas l'indépendance du Kosovo, les deux plus hauts sommets de la Serbie sont leVelika Rudoka (en) (2 660 m) et leDjeravica (2 656 m).

Références

[modifier |modifier le code]
  1. a etb(en) « Serbia: Geography »,The World Factbook, surcia.gov,Central Intelligence Agency,(consulté le).
  2. ab etcRapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation,New York,Programme des Nations unies pour le développement,, 337 p.(ISBN 978-92-1-126452-4,lire en ligne).
  3. (en) « Gini index », surBanque mondiale(consulté le).
  4. (en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendlinget al.,2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy,, 192 p.(lire en ligne[PDF]).
  5. Le domaine.yu est une survivance de l’ancienneYougoslavie. Le domaine.cs a été réservé pour l’union fédérale mais ne sera probablement jamais utilisé. L’introduction du nouveau domaine.rs date de 2006.
  6. Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique,Pays, territoires et villes du monde juillet 2021,, 34 p.(présentation en ligne,lire en ligne[PDF]),p. 30
  7. SnezanaStanojevic, « Poutine envisage d’investir dans un gazoduc en Europe centrale », sureuractiv.com,(consulté le).
  8. ab etcGabrielle Naudé, « La communauté internationale divisée sur la reconnaissance du Kosovo », surbalkans.courriers.info,Le Courrier des Balkans,(consulté le)
  9. a etb(en)Serbia submits EU membership application,BBC News,.
  10. AFP,L'Union européenne octroie officiellement le statut de candidat à la Serbie.,L'Obs,.
  11. Le Quotidien du peuple, « L'OTAN respecte la décision serbe d'être militairement neutre »,(consulté le).
  12. Laurent Geslin, « Balkans : la Croatie et la Serbie peuvent-elles vraiment se réarmer? »,RFI,(consulté le).
  13. Encyclopædia Universalis 2008, article Serbie
  14. (en + sr) « Areas sown in spring », surwebrzs.stat.gov.rs, Site du Bureau de statistiques de la république de Serbie,(consulté le)
  15. (en + sr)« Finding birds in Serbia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surptica.org, Site de la Ligue pour l’action ornithologique de Serbie(consulté le)
  16. ab etc(sr)« Србија y бројкама (La Serbie en chiffres) »[archive du][PDF], surwebrzs.stat.gov.rs, Site du Bureau des statistiques de la république de Serbie,‎(consulté le)
  17. ab etc(sr + en)« Basic climate characteristics for the territory of Serbia (standard normal period 1961-1990) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.hidmet.sr.gov.yu, Service hydrométéorologique de la république de Serbie(consulté le)
  18. (en) M. Radovanović et V. Dučić, « Variability of Climate in Serbia in the Second Half of the 20th century », suradsabs.harvard.edu, Site de l’université Harvard,(consulté le)
  19. ab etc(sr + en)« Temperature regime in Serbia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.hidmet.sr.gov.yu, Service hydrométéorologique de la république de Serbie(consulté le)
  20. (sr + en)« Precipitation regime in Serbia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.hidmet.sr.gov.yu, Service hydrométéorologique de la république de Serbie(consulté le)
  21. (sr + en)« Serbia and Montenegro : Country Environmental Analysis »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)[PDF], surhttp://www.ekoserb.sr.gov.yu, Site du ministère de la Protection de l’environnement de la république de Serbie,(consulté le)
  22. abcd eteMinistère de la protection de l’environnement, Serbia heading for sustainable tourism,
  23. a etb(en)« The List of Wetlands of International Importance »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)[PDF], surhttp://www.ramsar.org, Site de laConvention de Ramsar sur les zones humides (faire défiler la page),(consulté le)
  24. « La république de Serbie ajoute deux nouveaux sites Ramsar »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.ramsar2.org/, Site de laConvention de Ramsar sur les zones humides(consulté le)
  25. (en) Dragoslav Srejović, « Introduction to Lepenski Vir », surdonsmaps.com, Don's Maps - Resources for the study of Palaeolithic European, Russian and Australian Archaeology,(consulté le)
  26. (sr) « Lepenski Vir », suryurope.com, Yurope(consulté le)
  27. « Culture Vinca (Néolithique récent) », surculture.gouv.fr, Site duMinistère de la Culture (France)(consulté le)
  28. (en + sr) Nikola Tasić, Dragoslav Srejović et Bratislav Stojanović,« Vinca - Centre of the Neolithic culture of the Danubian region »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surrastko.org.rs, Site duProjet Rastko(consulté le) - Traduction en anglais par Smiljka Kjurin
  29. « Culture Starcevo-Cris », surculture.gouv.fr, Site duministère français de la Culture(consulté le)
  30. « Аmbasada Republike Srbije u SAD », surmfa.gov.rs(consulté le).
  31. « Stevan Sindjelic, une légende serbe (1770-1809) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.orlovi.com, Site de l’association desOrlovi(consulté le)
  32. « Victor Hugo, Pour la Serbie, 1876 »[PDF], surfranceurope.org, La France et l’Europe(consulté le) - Texte du discours de Victor Hugo
  33. Nicolas Banachevitch,« Victor Hugo : Pour la Serbie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surserbica.u-bordeaux-montaigne.fr,(consulté le)
  34. Komnen BECIROVIC, « LA VÉRITÉ SUR LE CÉLÈBRE PLAIDOYER DE VICTOR HUGO P O U R L A S E R B I E , ET SON ACTUALITE », surtvorac-grada.com,(consulté le)
  35. « Le visionnaire européen », sursenat.fr, Site officiel duSénat français(consulté le)
  36. AlfredColling,La Prodigieuse Histoire de la Bourse, Paris, Société d'éditions économiques et financières,,p. 295
  37. ab etcAlexis Troude,Géopolitique de la Serbie, éditions Ellipses, page 33.(ISBN 2729827498)
  38. abcd eteCatherine Lutard,Géopolitique de la Serbie-Monténégro, Paris, éditions Complexe,coll. « Géopolitique des États du monde »,, 143 p.[détail de l’édition](ISBN 2-87027-647-8),p. 88, article « La Serbie berceau de la démocratie dans les Balkans »(BNF 36997797).
  39. Academic American Encyclopedia, 1980,(ISBN 0-933880-00-6),p. 286
  40. abcdefghijklm etnDušan T. Bataković,Histoire du peuple serbe,L’Âge d’Homme, 2005,(ISBN 2-8251-1958-X),p. 245 à 266
  41. rastko.org.rs
  42. ab etc« Réponse serbe à l’ultimatum austro-hongrois », surwwi.lib.byu.edu/index.php/Main_Page, The World War I Document Archive(consulté le)
  43. (en) « The Austro-Hungarian Declaration of War on Serbia », surwwi.lib.byu.edu/index.php/Main_Page, The World War I Document Archive(consulté le)
  44. The original Turkish-language copy of the census is stored in Istanbul's archives. However, in 1972 the Sarajevo Institute of Middle Eastern Studies translated the census and published an analysis of it Kovačević Mr. Ešref, Handžić A., Hadžibegović H. Oblast Brankovića - Opširni katastarski popis iz 1455., Orijentalni institut, Sarajevo 1972. Subsequently others have covered the subject as well such as Vukanović Tatomir, Srbi na Kosovu, Vranje, 1986.
  45. Serbia hails union with Russia and Belarus,BBC News,. Consulté le.
  46. AFP,« La Serbie franchit une étape clé vers son adhésion à l'UE »,Le Monde,.
  47. AFP,« La Serbie reçoit le statut de candidat à l'Union européenne »,Le Monde,.
  48. Alexis Troude,Géopolitique de la Serbie, éditions Ellipses(ISBN 2-7298-2749-8),p. 269.
  49. a etbКњига 1,Становништво, национална или етничка припадност, подаци по насељима, Републички завод за статистику, Београд, фебруар 2003,(ISBN 86-84433-00-9)
  50. [1]
  51. Hélène Despic-Popovic,« La Serbie fait constitution neuve »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surliberation.fr,Libération,(consulté le)
  52. abcdef etg(sr) « Административно територијална подела Републике Србије на покрајине, округе, општине и Град Београд », surwebrzs.stat.gov.rs, Site officiel du Bureau national des statistiques de la république de Serbie,‎(consulté le)
  53. (sr + hu + sl + ro + ru + hr + en)« Site officiel de l'[[Assemblée de la province autonome de Voïvodine]] »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)(consulté le)
  54. (sr + en)« Site officiel du gouvernement de Voïvodine »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)(consulté le)
  55. a etb(en)« Constitution of the Republic of Serbia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)[PDF], surmfa.gov.rs, Ministère serbe des Affaires étrangères,(consulté le)
  56. Revendication (voirIndépendance du Kosovo)
  57. Le terme serbeopština est parfois traduit par le terme « commune »
  58. (sr)« Zakon o teritorijalnoj organizaciji Republike Srbije »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)[doc], surhttp://www.projuris.org, Projuris - Organisation pour l'éducation au droit et à la culture juridique(consulté le)
  59. (sr) « Насеља »[PDF], Bureau des statistiques de la république de Serbie,‎(consulté le)
  60. (sr)« Sve političke organizacije »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.mpalsg.sr.gov.yu, Ministarstvo za državnu upravu i lokalnu samoupravu(consulté le)
  61. « N° 898 - Rapport de Mme Marie-Louise Fort sur le projet de loi autorisant… », surassemblee-nationale.fr(consulté le).
  62. (en) « Voiceofserbia.org », survoiceofserbia.org(consulté le).
  63. (sr + en)« National symbols and anthem of the Republic of Serbia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.srbija.gov.rs, Site officiel dugouvernement de la Serbie(consulté le)
  64. « Le Premier ministre serbe dissout le gouvernement »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.france24.com,France 24,(consulté le)
  65. « Vojislav Kostunica démissionne en raison du Kosovo »,Reuters, surlemonde.fr,Le Monde,(consulté le)
  66. BenoîtVitkine, « En Serbie, victoire écrasante pour le premier ministre sortant »,Le Monde,‎(ISSN 1950-6244,lire en ligne, consulté le)
  67. (sr + en)« Site officiel de la chancellerie du président de la république de Serbie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)(consulté le)
  68. (sr + en)« Izveštaj okonačnim rezultatima izbora za predsednika Republike »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.rik.parlament.sr.gov.yu, Site officiel de la Commission électorale de la république de Serbie,(consulté le)
  69. a etbYahoo news
  70. En Serbie, le Parti socialiste, héritier de Milosevic, est très courtisé,Le Monde,.
  71. « Conseil de sécurité - Membres - Yougoslavie », surun.org, Site officiel de l'ONU(consulté le)
  72. « Conseil de sécurité - Membres - Fédération de Russie », surun.org, Site officiel de l'ONU(consulté le)
  73. « Upper-middle-income economies », The World Bank
  74. « World Economic Outlook Database, April 2019 », surIMF.org,Fonds monétaire international(consulté le)
  75. http://publikacije.stat.gov.rs/G2018/PdfE/G20181271.pdf
  76. « Belgrade Stock Exchange jsc, Belgrade », surbelex.rs(consulté le)
  77. « Report for Selected Countries and Subjects: Serbia GDP growth rate », surimf.org(consulté le)
  78. http://publikacije.stat.gov.rs/G2019/PdfE/G20195646.pdf
  79. « Europe :: Serbia — the World Factbook - Central Intelligence Agency »
  80. « US embassy: private sector investments »[archive du]
  81. « Ministry of economic relations, Russian Federation »
  82. « Mining, a new "ace up the sleeve" for Serbia? »
  83. http://publikacije.stat.gov.rs/G2019/pdfE/G20191198.pdf
  84. « LIBERALIZED TRADE »[archive du], sursiepa.gov.rs(consulté le)
  85. « Serbie : le poids de la dette publique augmente de 4,75 millions d’euros par jour », surLe Courrier des Balkans(consulté le).
  86. « PIB ($ US courants) - Serbia », surbanquemondiale.org(consulté le).
  87. « PIB par habitant, ($ PPA internationaux courants) », surbanquemondiale.org(consulté le).
  88. (en) « Labour market », surstat.gov.rs,
  89. « Serbie - Taux d'inflation - 2007-2023 Données », surtradingeconomics.com(consulté le).
  90. « Milana, 24 ans, fait de la hotline francophone en Serbie pour 415 euros par mois », surNouvelobs.com,L'Obs,(consulté le).
  91. (en) « Serbia: Economy »,The World Factbook, surcia.gov,Central Intelligence Agency,(consulté le).
  92. AFP, « Serbie/UE : accord de rapprochement »,Le Figaro,(ISSN 0182-5852, consulté le).
  93. bruxelles.blogs.liberation.fr
  94. rian.ru
  95. (sr)Srbija nije prezadužena,RTS,.
  96. L'Europe centrale et orientale ne sera pas épargnée par la crise, selon la Berd,La Tribune,.
  97. a etbJean-Arnault Dérens et Simon Rico, « Vent de révolte des Balkans à la Hongrie »,
  98. Jean-Arnault Derens,Les Émirats arabes unis trouvent en Serbie une nouvelle terre promise,Le Temps,
  99. (en) « Belgrade to Beersheba: Serbian Arms Flown to Israel During Assault on Gaza », surBalkan Insight(consulté le)
  100. (en) « UAE-linked company in Serbia supplying weapons to Israel amid war on Gaza », surMiddle East Eye(consulté le)
  101. abcde etfJean-Arnault Dérens et Laurent Geslin, « Aux marges de l'Europe, la Chine grignote les Balkans »,Le Monde Diplomatique,‎,p. 8-9
  102. Euractiv France avec AFP, « La Serbie se félicite de ses liens économiques avec la Chine avant une possible visite de Xi Jinping »
  103. « Indice mondial de l’innovation 2025 : Quelles sont les économies les plus innovantes en 2025? », surOrganisation mondiale de la propriété intellectuelle,(consulté le)
  104. abc etdEncyclopædia Universalis 2008, statistique de la Serbie
  105. voir Automobile: pour Fiat, le marché russe passe par la Serbie
  106. abcd eteAFP,« Serbie : la production aliments biologiques, une piste prometteuse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)(consulté le).
  107. (en)BIZLife,« The largest WIND FARM in the Balkans – “Cibuk 1” near Kovin »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)(consulté le).
  108. Econostrum.info,« Serbie : Le parc éolien de Kovačica en Serbie débute sa production »(version du surInternet Archive).
  109. Igor Tomberg, « Medvedev en Serbie: une visite-éclair qui en dit long », surfr.rian.ru,RIA Novosti,(consulté le)
  110. « Srbijagaz-Gazexport: vers la construction d'un entrepôt souterrain de gaz en Serbie », surfr.rian.ru,RIA Novosti,(consulté le)
  111. rian.ru
  112. « Gazoduc South Stream: la coentreprise russo-serbe créée avant le 25 mai », surfr.rian.ru,RIA Novosti,(consulté le)
  113. Olivier Péguy, « Pressions autour du gaz russe », surrfi.fr,RFI(consulté le)
  114. Agence France-Presse,« La Russie et la Serbie scellent leur partenariat énergétique »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),(consulté le).
  115. (en)Serbia signs strategic energy deal with Russia,Reuters,.
  116. (sr)« Poskupljenje prirodnog gasa na Balkanu »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surbalkans.aljazeera.net,
  117. swissinfo.ch
  118. http://auto.nouvelobs.com/actualites/10161/hyundai/breve.html
  119. « La crise économique est l'occasion de faire le ménage selon le président Tadić »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)(consulté le).
  120. abcdefghijklm etn« Tueries en Serbie : pourquoi tant d'armes à feu circulent dans le pays »,France Info,‎(lire en ligne)
  121. (en) « Belgrade school shooting: boy kills 9 in planned attack »,Reuters,‎(lire en ligne[archive du], consulté le)
  122. (en) « Factbox: Serbia school shooting: what are the country's gun laws? »,Reuters,‎(lire en ligne[archive du], consulté le)
  123. a etb(sr)« Balkanski mentalitet: Srbija u vrhu po broju oružja na 100 stanovnika »[archive du],021.rs,(consulté le)
  124. ab etc« Serbie : huit morts dans une nouvelle fusillade, le tireur arrêté »,Le Figaro,‎(lire en ligne)
  125. (en-GB) « Second mass shooting in Serbia leaves eight dead »,BBC News,‎(lire en ligne[archive du], consulté le)
  126. a etb« Dans les Balkans, les gangs au cœur d’un système d’Etat »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  127. a etb« stat.gov.rs »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  128. Министарство за дијаспору
  129. Ambassade de Serbie en France
  130. (sr + hu + sl + ro + ru + hr + en)« Site officiel de l'[[Assemblée de la province autonome de Voïvodine]] »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)(consulté le)
  131. « Les langues et alphabets d'usage officiel dans les municipalités de la Serbie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.tlfq.ulaval.ca/,Université Laval - Trésor de la langue française au Québec(consulté le)
  132. (sr + en)« The Department of the Post-mediaeval and Modern Art »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.narodnimuzej.org.yu, Site officiel duMusée national de Belgrade(consulté le)
  133. (sr + en)« The Department of Mediaeval Art »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.narodnimuzej.org.yu,Musée national de Belgrade(consulté le)
  134. « Serbie - L'Évangile de Miroslav - manuscrit datant de 1180 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://portal.unesco.org,UNESCO(consulté le)
  135. (en + sr) « Küstendorf », surzlatibor.co.yu/voz, Site deKüstendorf(consulté le)
  136. (en + sr) « Küstendorf international Film and Music Festival 2008 »,Festival international du film et de la musique de Küstendorf(consulté le)
  137. (sr + en)« Fest 2008 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),Festival international du film de Belgrade(consulté le)
  138. (sr + en)« Site officiel du [[Festival international de musique de Belgrade]] »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)(consulté le)
  139. (en + sr) « Site officiel du Festival de trompette de Guča », sursabortrubaca.com(consulté le)
  140. (sr) « Site officiel du groupe Riblja Čorba », surriblja-corba.com(consulté le)
  141. « Marčelo - Liričar među reperima »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.balkanmedia.com(consulté le)
  142. (en) « Bassivity Music », surallrecordlabels.com(consulté le)
  143. (sr)« Srbija pobednik Pesme Evrovizije »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surpolitika.rs,Politika,(consulté le) - Indisponible à cette date
  144. (en)« Serbian ballad wins Eurovision Song Contest - Belgrade hosts in 2008 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhs.fi,(consulté le)
  145. (en)UEFA.com, « The official website for European football », surUEFA.com(consulté le)
  146. (sr)« Zakon o državnim i drugim praznicima u Republici Srbiji »[archive du], sursavetnik.org, Savetnik(consulté le)
  147. (sr)« Turistički promet u Republici Srbiji u-2018-godini. godine »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.serbia-tourism.org, Site de l'Organisation serbe pour le tourisme,(consulté le)
  148. (sr + en)« Fest »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.fest.org.yu,Festival international du film de Belgrade,(consulté le)
  149. (sr + en)« Site du [[Festival international de théâtre de Belgrade]] »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)(consulté le)
  150. (en + sr) « Présentation », surbelef.org,Festival d'été de Belgrade,(consulté le)
  151. (sr + en)« 39. Bemus »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),Festival international de musique de Belgrade(consulté le)
  152. (en) Ann Prentice,« Why I love battered Belgrade »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surguardian.co.uk,The Guardian,(consulté le)
  153. (en) Seth Sherwood, « Belgrade Rocks », surnytimes.com,The New York Times,(consulté le)
  154. (en) Barbara Gruber, « Serbia: Belgrade's Nightlife Floats on the Danube », surdw-world.de,Deutsche Welle,(consulté le)
  155. (sr) « EXIT », Festival EXIT(consulté le)
  156. (en + sr) « Site du Festival de Trompette de Guča », sursabortrubaca.com(consulté le)
  157. « Gamzigrad-Romuliana, palais de Galère », surwhc.unesco.org,UNESCO,(consulté le)
  158. « Vieux Ras avec Sopoćani », surwhc.unesco.org,UNESCO(consulté le)
  159. « Monastère de Studenica », surwhc.unesco.org,UNESCO(consulté le)
  160. a etb« Monuments médiévaux au Kosovo », surwhc.unesco.org,UNESCO(consulté le)
  161. (en)« UNESCO declares Mount Golija Yugoslavia's first biosphere reserve »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.serbia.gov.rs, Gouvernement de la Serbie,(consulté le)
  162. (en) « The Deliblato Sands Special Natural Reserve », surwhc.unesco.org,UNESCO(consulté le)The Deliblato Sands Special Natural Reserve - Candidature du site au Patrimoine mondial de l'UNESCO
  163. (en)« Davolja Varos, Rock Formation »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surnew7wonders.com, New 7 Wonders(consulté le)
  164. (en)« History by dates »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sursoinfo.org, ville deSombor(consulté le)
  165. « Système scolaire française, système scolaire serbe »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.efb.co.yu, École française de Belgrade(consulté le)
  166. (en)« System of Higher Education in the Republic of Serbia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surhttp://www.mps.sr.gov.yu, Site officiel du ministère serbe de l’Éducation(consulté le)
  167. « La Serbie ouvre la2e extension géographique du monde en cyrillique »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surDomainesInfo,
  168. ab etc(en) « Usage ICT », surstat.gov.rs.
  169. (en) « Usage ICT - enterprises », surstat.gov.rs
  170. a etb(sr) « Statistika », sursrbija.gov.rs,Gouvernement de la Serbie,(consulté le)
  171. (en + sr)« General information »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surzeleznicesrbije.com,Chemins de fer de Serbie(consulté le)
  172. (sr) « Регистрована друмска моторна и прикључна возила », surwebrzs.stat.gov.rs, Bureau des statistiques de la république de Serbie(consulté le)
  173. (en + sr) « 2020 Traffic Figures », surrts.rs(consulté le)
  174. (en + sr) « Site d'Air Serbia », surair-serbia.com(consulté le)

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
En français
En anglais
  • Vladimir Yovanovitch,The Emancipation and Unity of the Serbian Nation of the Regeneration of Eastern Europe by the Reconstitution of the Nationalities, Geneva & London: H.Georg, Trubner & Co 1871.
  • W. Vucinich,Serbia Between East and West. The Events of 1903−1908, Stanford University Press, Stanford Ca. 1954.
  • Istorija srpskog naroda, vol I-VI, Belgrade,Srpska književna zadruga 1980-1992.
  • Vladimir Ćorović,Istorija Srba, I-III, Belgrade, Bigz 1989.
  • Vladimir Ćorović,Portreti iz novije srpske istorije, Srpska književna zadruga, Beograd 1990.
  • Dušan T. Bataković,The Kosovo Chronicles, Plato Books, Belgrade 1992.
  • M. Ekmečić,Ratni ciljevi Srbije 1914−1918, Belgrade, Politika, 1992.
  • The Serbs and Their National Interest, N. Von Ragenfeld-Feldman & D. T. Bataković (eds.), SUC, San Francisco & Belgrade 1997.
  • Kosovo and Metohija. Living in the Enclave, D. T. Bataković (ed.), Institute for Balkan Studies, SASA, Belgrade 2007.
  • Dušan T. Bataković,Serbia’s Kosovo Drama. A Historical Perspective, Čigoja Štampa, Belgrade 2012.

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Antiquité
Moyen-Âge
Occupation ottomane et empire d'Autriche
Serbie auXIXe siècle
Première Guerre mondiale
Ère titiste
Ère de Milošević
La Serbie et les Serbes aujourd'hui
v ·m
Voïvodine
Districts
Villes
Serbie centrale
Districts
Villes
Kosovo-et-Métochie
(revendication)
Districts
Villes
Le Kosovo a déclaré son indépendance en 2008 mais celle-ci n'estreconnue que par une partie de la communauté internationale.
v ·m
Les dates correspondent aux dates de fondation des organisations
Conseil de l'Europe
Union européenne
Espace Schengen
3 autres États membresde facto :
Zone euro
Conseil nordique
3 territoires autonomes :
3 États observateurs :
AELE
Groupe de Visegrád
CEMB
Nordic-Baltic Eight
ALECE
GUAM
CCD/CDC
Partenariat oriental
Union économique eurasiatique
1 État observateur :
EuroMed
Dépendances et territoires
à souveraineté spéciale
États européens non reconnus
par la communauté internationale
Autres organisations
partiellement européennes
v ·m
Institutions
Traités et conventions
Pays liés
Membres
Fondateurs
Autres
Pays candidats
Observateurs
v ·m
Liste des 90 États et gouvernements membres
Membres
de plein droit
Associés
Observateurs
Opérateurs
Relations permanentes
Secrétaires généraux
v ·m
Pays de l'ex-Yougoslavie
  1. Indépendance non unanimement reconnue.
Yougoslavie
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Serbie&oldid=230076318 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp