Vue panoramique deTremblay-en-France illustre le contraste présenté par la Plaine de France, juxtaposition de vieux villages ruraux et de villes très urbanisées.
La géologie du département est celle, sédimentaire, duBassin parisien. Une succession d'horizons argilo-marneux s'intercalent dans desformations marno-calcaires, ou calcaires (comme les calcaires deSaint-Ouen-sur-Seine ou ceux deBrie), souvent gypseuses, qui ont longtemps été exploitées dans des carrières de pierre à plâtre à ciel ouvert ou en galerie (àRomainville,Rosny-sous-Bois ouGagny, par exemple)[4]. Aujourd'hui, seuls les gypses du massif de l'Aulnoye, sur le plateau dominantVaujours etCoubron, font encore l'objet d'une exploitation destinée aux usinesPlacoplatre de Vaujours.
Le département compte de nombreux ouvrages de canalisation ou debassin de rétention des eaux de pluie. Un des derniers secteurs non aménagés àGagny autour du ru Saint-Baudile est mis en chantier en 2022 pour une livraison en 2024[6].
Anciendépartement de la Seine dont une partie a permis de créer la Seine-Saint-Denis (en vert).
Ledépartement de la Seine-Saint-Denis a été créé le, en application de la loi du[9], par le décret d'application du, à partir de la partie nord-est de l'anciendépartement de la Seine (24 communes formant jusqu'au 31 décembre 2016 les arrondissements deBobigny et deSaint-Denis) et d'une petite portion de celui deSeine-et-Oise (16 communes formant la majeure partie de l'actuel arrondissement duRaincy).
Il hérite du code postal « 93 », autrefois dévolu audépartement de Constantine[10]. Sa préfecture estBobigny. La Seine-Saint-Denis possède un riche patrimoine archéologique.
Le territoire de la Seine-Saint-Denis compte plus de 400 sites archéologiques, les plus remarquables se trouvent àSaint-Denis ainsi qu'àTremblay-en-France, qui compte 20 % des sites sur son seul territoire. Une agglomération antique a été découverte àGournay-sur-Marne et des vestiges de faune dupaléolithique dans les sablières de Montreuil en 1860. Des sépultures néolithiques sont mises au jour à Neuilly-sur-Marne. Les plus anciennes traces de la présence humaine sont deuxbifaces réalisés parhomo erectus il y a 300 000 ans, exhumés respectivement à Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Sec[11].
Des outils attribuables aux chasseurs dupaléolithique moyen montrent une présence à Clichy-sous-Bois, Saint-Ouen, Tremblay-en-France et Villepinte vers de 150 000 à 30 000 ans avant notre ère. Des vestiges d’habitat de l'âge du bronze et l'âge du fer, lapériode de Hallstatt ; Gournay-sur-Marne et Saint-Denis[11]. Des traces desGaulois sont repérées à Bobigny et de Saint-Ouen. Des fouilles importantes de Saint-Ouen, Bobigny et Gournay-sur-Marne, témoignent d’une densification notable de l’habitat à partir duIVe siècle av. J.-C.[11]
La création du département (portant le numéro93), qui répondait à l'origine à la disparition des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise, et à la dissolution du District de Paris, a été motivée par le souhait plus ou moins implicite du pouvoir politique de l'époque de cantonner dans un espace déterminé ce qui pouvait constituer un obstacle majeur à la mise en œuvre de lapolitique gaulliste, c'est-à-dire la présence duParti communiste français. En effet, celui-ci, grâce à son influence dans les communes de laceinture rouge de lapetite couronne de Paris où il s'était implanté dès les élections municipales de 1935, avait réussi à plusieurs reprises à exercer la présidence du conseil général de la Seine.
La Seine-Saint-Denis était vue comme la concession tacite d'un territoire donné à la principale force politique d'opposition de l'époque.
Par voie de conséquence, elle permettait d'envisager que les deux autres départements constitués dans la proche banlieue (Hauts-de-Seine etVal-de-Marne) échapperaient à l'influence de cette même force d'opposition, tout en bénéficiant des programmes les plus déterminants d'aménagement urbain (La Défense pour les Hauts-de-Seine notamment, ou encore le secteur de la « nouvelle ville » deCréteil)[12]. Cependant, comme pour les deux autres départements de la petite couronne, le subtil découpage territorial était organisé de telle sorte que ce qui avait constitué pour l'essentiel laceinture rouge depuis l'époque duFront populaire (les anciennes communes du département de la Seine) soit « tempéré » par adjonction de communes issues de la Seine-et-Oise, réputéesa priori moins portées à choisir des élus degauche, et surtout communistes, pour les représenter[13].
L'installation de la préfecture est un temps envisagée àSaint-Denis en1965, mais leparc de la Légion d'honneur aurait été le seul espace assez vaste pour accueillir sa cité administrative et le choix est fait de maintenir cet espace vert et d'implanter la préfecture à Bobigny[14].
Le département fait partie de l'agglomération parisienne et bénéficie de son important réseau national d'infrastructures de transport routier, avec notamment les autoroutesA1 etA4, ainsi que leboulevard périphérique de Paris. S'y rajoutent les autoroutes urbaines maillant le territoire que sont lesA3,A86,A103 etA104.
Le département est également desservi par les routes nationalesRN 1,RN 2,RN 3.
Le Département investit pour la cyclabilité des voies départementales, la moitié du linéaire ayant été adapté de 2019 à 2024, avec une progression régulière des déplacements en vélo[15].
Le département de la Seine-Saint-Denis est traversé par d'importants faisceaux ferroviaires, avec notamment les lignesParis - Lille,La Plaine - Hirson,Paris - Strasbourg etParis - Mulhouse, ainsi que par laLigne de Grande Ceinture. Sauf cette dernière, dévolue au trafic de marchandises, les autres lignes accueillent des servicesTGV, grandes lignes,Transilien etRER. Le département accueille la première ligne detramway moderne en Île-de-France, le, ouvert en 1992, ainsi que quatre autres lignes. Certaines extrémités dumétro de Paris desservent également des communes de la Seine-Saint-Denis.
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Des extensions de réseau sont en cours dans le département.
Des nouvelles stations de métro :
Création de la ligne (10 stations), communes de Noisy-le-Grand, de Saint-Denis, d'Aubervilliers, de Drancy, de Bobigny, de Noisy-le-Sec, de Bondy, de Rosny-sous-Bois (en travaux).
Création de la ligne (9 stations), communes de Saint-Denis, de La Courneuve, du Bourget, du Blanc-Mesnil, d'Aulnay-sous-Bois, de Sevran, de Montfermeil, de Clichy-sous-Bois et de Noisy-le-Grand (en cours de travaux).
Création de la ligne (6 stations), communes de Tremblay-en-France, de Villepinte, de Dugny, du Bourget, de Drancy, de La Courneuve et de Saint-Denis (en travaux).
Des nouvelles stations de tramway :
Prolongement de la ligne versVal de Fontenay, communes de Romainville, Montreuil, Rosny-sous-Bois (en travaux).
Prolongement de la ligne vers lagare Rosa-Parks, communes de Saint-Denis et d'Aubervilliers (enquête publique en 2024).
D'autres extensions de réseau sont évoquées sans date ni financement :
Prolongement de la ligne (4 stations), communes de Villemomble, Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Grand.
Prolongement de la ligne, communes de Drancy, Bobigny et de Noisy-le-Sec (en phase d'études).
Le département dispose du système aéroportuaire parisien géré par leGroupe ADP, et accueille l'aéroport du Bourget, réservé à l'aviation d'affaire, ainsi qu'une partie de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Ces deux aéroports internationaux génèrent environ 93 500 emplois directs, bien que la grande majorité (90 000) proviennent du second aéroport, situé également dans leVal-d'Oise[17].
Du milieu duXIXe siècle jusqu'au début desannées 1960 et avant de céder la place à l'urbanisation, la Plaine des Vertus (de Saint-Denis à Bobigny) est la plus vaste plainelégumière de France, qui alimente notamment les commerces desHalles de Paris. La technique de culture sur les « marais », intensive, permet de récolter une trentaine de variétés de légumes (pommes de terre,choux,oignons,salades...). Selon l'exploitant René Kersanté,« en 1951, il y avait encore 60 exploitations maraîchères à Saint-Denis, Stains et Pierrefitte. À Bobigny, il y avait même 180 familles qui cultivaient des légumes ! C'est en 1956 que les expropriations ont commencé, pour construire des logements »[18]. Avant l'accélération de l'urbanisation des années 1960, d'importantes zones maraîchères existaient aussi dans le sud-est de la Seine-Saint-Denis, notamment à Rosny-sous-Bois (une partie du musée municipal de la ville est consacrée à la vie des maraîchers), Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Grand, cependant que les plus vastes terres agricoles du département, zones de grande culture (céréales, pomme de terre, betterave à sucre), recouvraient sa partie nord-est, dans la Plaine de France (parties septentrionales du Blanc-Mesnil, d'Aulnay-sous-Bois, de Sevran, de Villepinte et de Tremblay-en-France), où des corps de ferme subsistent encore au cœur des « vieux-pays » de ces communes[19].
Malgré son taux de chômage (11 % en moyenne en 2021[20]), la Seine-Saint-Denis est un département dynamique, bien que ses domaines d'excellence soient parfois méconnus.
C'était, en 2013, le département français dans lequel on avait créé le plus d'entreprises (15 567) par rapport au nombre d'entreprises existantes, avec un taux de création de 18,7 %, devant la Gironde et le Val-de-Marne[21].
De ce fait, le département, qui reste sensiblement plus marqué par le chômage (118 450 demandeurs d'emploi recensés par Pôle emploi dans la catégorie A en octobre 2021) que les autres départements franciliens, voit celui-ci baisser
Le département de la Seine-Saint-Denis a également été choisi pour accueillir le village olympique et des épreuves desJeux olympiques d'été de 2024 comme la boxe et les épreuves de tir.
Chambre de Commerce et d'Industrie deBobigny.Le département compte de nombreuses zones d'activité, tertiaires, ou à destination de PME-PMI sur l'ensemble du département. La logistique est également très présente. Icizone industrielle desPavillons-sous-Bois.Le département a été un haut lieu de l'industrie lourde française avant sa désindustrialisation, à partir des années 1970. Ici, un site industriel àAubervilliers au début duXXe siècle.
Le département dispose de six grands pôles économiques :
le secteur central de la Seine-Saint-Denis, autour dePantin,Bobigny,Romainville etNoisy-le-Sec (recherche-développement, tertiaire de bureaux, administrations, activités industrielles).
le secteur deMontreuil -Rosny-sous-Bois -Bagnolet, pourvu d'activités tertiaires dans de grands complexes de bureaux (Montreuil et Bagnolet), de grands centres commerciaux (Bagnolet, Montreuil, Rosny-sous-Bois avecRosny 2 et Domus) et d'activités industrielles.
le secteur de laville nouvelle deMarne-la-Vallée àNoisy-le-Grand (tertiaire de bureaux, université, administrations, zones d'activités, le centre commercial régional Arcades).
La Seine-Saint-Denis a longtemps gardé l'image d'un département voué à l'activité industrielle, ce qu'elle fut effectivement.La Plaine Saint-Denis, par exemple, située sur les communes deSaint-Denis,Saint-Ouen-sur-Seine etAubervilliers, demeura jusqu'au début desannées 1970 la plus grande zone industrielle de France, voire d'Europe. La présence de terrains plans disponibles à bon marché à proximité de Paris et d'infrastructures de transport permettant l'acheminement de produits pondéreux (voies navigables comme la Seine et les canaux de l'Ourcq etSaint-Denis, voies ferrées en partance des gares de l'Est et du Nord, lignes de desserte plus locale comme celles de laGrande Ceinture ou desGrésillons) ont favorisé l'implantation d'industries lourdes (usines à gaz, centrales thermiques produisant de l'électricité, métallurgie lourde, chimie…) ou plus diversifiées (parachimie, constructions mécaniques et électriques, fabrication de matériels de transports, équipementiers de l'automobile, industries du tabac, industries agro-alimentaires, imprimeries, etc.), ainsi que des activités de stockage (docks de Saint-Ouen, Magasins Généraux de la Plaine-Saint-Denis). Durant les années 1960 et au début des années 1970, l'implantation de nouvelles zones industrielles en relation avec le développement aéroportuaire (Le Bourget, puisParis-Charles-de-Gaulle) donne une impulsion au secteur de la logistique (Garonor), tandis que la croissance urbaine au centre et à l'est du département est accompagnée par l'essor de nouvelles activités qui ne sont plus seulement industrielles (comme le transfert àAulnay-sous-Bois des usines Citroën du quai de Javel), mais aussi tertiaires : centres commerciaux d'envergure àBobigny,Rosny-sous-Bois,Aulnay-sous-Bois etSevran notamment, services aux entreprises, services administratifs (Bobigny).
Cependant, la construction des premières tours de bureaux à Saint-Denis (Tour Pleyel),Bagnolet (Tours Mercuriales) ou à Montreuil et le développement des services administratifs à Bobigny ne suffisent pas à enrayer la crise de l'emploi qui affecte le département du milieu des années 1970 au milieu des années 1990 en raison de sa profonde désindustrialisation. La succession des fermetures d'usines entraîne alors le développement des friches industrielles. Toutefois, la Seine-Saint-Denis connaît depuis lors une profonde mutation économique, favorisée par la conjonction des efforts publics locaux (municipalités, conseil général, entrepreneurs locaux), régionaux (SDRIF) et nationaux (État), ainsi que par un contexte de moindre cherté relative du foncier et de l'immobilier par rapport à Paris ou à certains espaces de la proche banlieue ouest. L'essor économique est manifeste dans les communes limitrophes de Paris, ainsi qu'àRosny-sous-Bois, àNoisy-le-Grand (secteur de laville nouvelle deMarne-la-Vallée) et dans le nord-est du département, dans l'orbite de l'aéroport deRoissy-Charles-de-Gaulle.
Des friches industrielles retrouvent une nouvelle vie dans les années 2010 comme lesGrands Moulins de Pantin avecBNP Paribas, Babcock àLa Courneuve avec un important centre fiduciaire de laBanque de France ou Magasins généraux de Pantin qui accueillent en 2016 l'agence de publicitéBETC. Le comité départemental du tourisme développe une politique de mise en valeur de son patrimoine historique et industriel[25].
Ouverte en1972, l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois a été le principal site productif de la Seine-Saint-Denis jusqu'à sa fermeture annoncée en 2012 (aoors avec 3 000 personnes en CDI) et effective en 2014[26]. Après le site de Saint-Ouen-sur-Seine en 2021[27], la fermeture de l'usine d'emboutissage MA France à Aulnay en 2024 entérine la fin de l'industrie automobile dans le département[28].
Aussi, désormais, le premier établissement appartient au secteur tertiaire avec le campusSFR àSaint-Denis, avec environ 7 500 employés en 2015. Toutefois, le groupe annonce en 2017 son redéploiement vers Paris avec les autres activités d'Altice[29]. Parmi les autres entreprises de la Plaine, on trouve la compagnie d'assurancesGenerali, installée depuis 2003 sur le site du Landy àSaint-Denis (3 500 emplois), les trois établissement du groupe Generali employant au total 5 650 personnes à Saint-Denis en 2011[30] –, le troisième établissement étant BNP-Paribas Securities Services, installé depuis octobre 2009 dans les anciensGrands Moulins de Pantin (3 200 employés), et signe de l'évolution du territoire. D'ailleurs, laBNP est désormais le premier employeur privé du département (8 000 emplois au total, y compris les agences de proximité)[31].
La Seine-Saint-Denis est aussi en position de force dans le domaine du commerce textile, des services à l'industrie aéronautique et aéroportuaire, des biotechnologies, des matériels de transport, des éco-industries.
Pour autant, les évolutions les plus récentes affectent d'autres champs d'activité que les activités industrielles historiques du département. Ainsi en est-il de l'implantation du groupe d'assurancesGenerali, comptant plus de 5 600 salariés sur son nouveau site de laPlaine Saint-Denis, de celle des services d'EDF dans le quartier Pleyel. Malgré lacrise financière de 2008, plusieurs programmes immobiliers ont continué de trouver preneur versSaint-Denis,Villepinte et à proximité duBourget, le territoire proposant des immeubles neufs et de qualité à un coût moindre que l'ouest parisien[32]. Dans un autre ordre d'idées, leMinistère de l'Économie et des Finances entend implanter des services plus importants sur le site deNoisy-le-Grand, tandis que le groupeAir France a choisi de s'implanter àTremblay-en-France.
Dès la fin duXIXe siècle, le territoire est une terre decinéma avecGeorges Méliès en 1897,Charles Pathé en 1904, puis le MontreuilloisÉmile Reynaud, inventeur dupraxinoscope et précurseur dudessin animé. De nombreuses entreprises du cinéma, de la télévision et du son s'y installent :Cité du cinéma deLuc Besson,AB Groupe,Dubbing Brothers, les studios de cinéma auxEntrepôts et Magasins généraux de Paris àLa Plaine Saint-Denis,Studios SETS àStains, lelabel Vogue et lesLaboratoires Éclair àÉpinay-sur-Seine , etc.[33]. Le Pôle Média Grand Paris, autre cluster au chiffre d’affaires cumulé de813 millions d’euros en 2016 (pour 85 entreprises, 4 240 emplois : dont 3 371 permanents et 869 intermittents. Il est le leader français pour l’activité de tournage plateau : 75 % de l’offre régionale et 55 % de l’offre nationale[33]. Le territoire abrite beaucoup d'entreprises du secteur du multimédia, de l'animation et dujeu vidéoUbisoft, HEOPS atelier, Moviken, Neko Entertainment… Lfilière est accompagné depuis juillet 2005 par la mise en place dupôle de compétitivitéCap digital qui comprend les domaines de l’Image, du Multimédia et Vie Numérique. Il associe les pouvoirs publics, les laboratoires de recherche et les entreprises afin de développer des zones d’excellence.Actuellement[Quand ?], 30 entreprises internationales (EADS, Thales, Siemens, Thomson, Alcatel, INA, Fujitsu…), 200 PME, 30 universités et écoles d’ingénieurs, 50 laboratoires de recherche sont impliqués dans ce projet.
Le département, déjà au7e rang des départements par le PIB en 2008, a l'avantage d'une population jeune et propose un immobilier d'entreprise abordable et moderne[34]. Il reste toutefois à améliorer les qualifications et à mettre en adéquation les formations supérieures et professionnelles des populations séquano-dionysiennes avec l'offre nouvelle d'emplois, car cette dernière ne bénéficie que partiellement aux habitants du département, d'où un accroissement des migrations pendulaires de travail et le maintien sur place d'un taux de chômage plus élevé que les moyennes régionale et nationale.
En 2018, un rapport d'enquête de l'Assemblée nationale sur les services régaliens en Seine-Saint-Denis met en lumière des moyens inférieurs aux besoins et à la moyenne nationale dans lajustice, la sécurité, lasanté et l'éducation[37]. Cela conduit l’État à annoncer en 2019 le plan « État plus fort » pour résorber en partie ces déséquilibres[38],[39], mais dont les résultats tardent à se concrétiser[40].
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
1982
1990
769 315
776 378
730 361
845 231
1 069 137
1 249 606
1 322 127
1 324 301
1 381 197
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1999
2006
2011
2016
2021
2022
-
-
-
1 382 861
1 491 970
1 529 928
1 606 660
1 668 670
1 681 725
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[43] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[44] puis population municipale à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique
Selon les dernières estimations de l'INSEE, la population s'élève à 1 701 072 habitants au[46].
La Seine-Saint-Denis a accueilli de nombreux habitants, à la suite de l'exode rural, de l'indépendance desanciennes possession française, des besoins en main-d'œuvre de l'industrie. Les besoins en logement ont souvent été couverts par la construction desgrands ensembles, nombreux sur le territoire départemental. Les tours de la rue de la Capsulerie àBagnolet.Une des premières formes delogement social dans le département : la réalisation decités-jardins dans lesannées 1920. La cité de l’Eguillez àDugny.De nombreux projets derénovation urbaine ont lieu ou sont programmés en Seine-Saint-Denis, visant à transformer des quartiers en profondeur. L’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en est l’investisseur majeur. Ici, l'inauguration des nouveaux espaces publics de la cité Allende àVilletaneuse en 2007.
La Seine-Saint-Denis a la particularité d'être l'un des quatredépartements métropolitains, avec laSeine-Maritime, le Rhône et lesBouches-du-Rhône (auxquels il faut ajouter la Réunion en outre-mer) à posséder deuxcommunes de plus de 100 000 habitants, en l'occurrence,Saint-Denis etMontreuil.
Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Cette diversité d'origine est aujourd'hui entrée dans une nouvelle phase, faisant notamment de la population séquano-dionysienne l'une des plus métissées du pays.
Les données du recensement général de la population 1999 étaient les suivantes : le département comptait un peu moins de 1 383 000 habitants, dont près de 260 000 (18,8 %) étaient de nationalité étrangère (dont plus de 40 000 nés enFrance) et plus de 126 000 des Français par acquisition, c'est-à-dire ayant été naturalisés.
Par ailleurs, le département comptait en 2008, entre autres spécificités, près de 39 000 personnes nées dans lesdépartements d'outre-mer, soit 257,2 pour 10 000 habitants, chiffre sans équivalent en France métropolitaine[49]. LeVal-de-Marne venait en deuxième position, avec 221,8 « Domiens » pour 10 000 habitants, soit 29 000 personnes, alors que Paris ne comptait par exemple qu'un peu plus de 24 000 Domiens et lesHauts-de-Seine, département de population comparable, un peu plus de 23 000.
Les données du recensement de 2015 indiquent un accroissement du nombre et de la proportion d'étrangers (369 969 personnes, soit 23,23 % de la population du département)[50] et du nombre deFrançais par acquisition (207 287). Les immigrés sont au nombre de 472 951 et représentent 29,70 % de la population de la Seine-Saint-Denis en2015, proportion la plus élevée de tous les départements deFrance métropolitaine[51]. Les populations en provenance duMaghreb forment le principal groupe d'immigrés (151 243 en2015), dont 82 907 originaires d'Algérie, 49 463 duMaroc et 26 060 deTunisie, devant les immigrés venus du reste de l'Afrique (107 662), dont le nombre est en forte augmentation – la principale communauté vient duMali (20 859) –, et ceux venus du reste de l'Europe (94 011). Les personnes originaires duPortugal forment le principal groupe d'immigrés européens en Seine-Saint-Denis (32 434 en 2015), devant celles en provenance deRoumanie (15 688). Les immigrés en provenance d'Asie étaient au nombre de 93 773 en 2015, dont 18 615 duSri Lanka, 18 170 en provenance deTurquie et 16 638 deChine.11 655 immigrés sont originaires d'Haïti[52]. En 2011, les services de la Préfecture évaluent que ce département compterait quelque 450 000 étrangers en situation régulière (un chiffre à comparer avec ceux issus des recensements) et 150 000 clandestins[53]. Mais cette évaluation ne peut, en raison même du caractère clandestin des personnes concernées, être vérifiée.
Il existe de fortes disparités dans la répartition géographique des immigrés dans le département. Globalement, c'est au nord-ouest de la Seine-Saint-Denis que les plus grandes concentrations sont observées, alors que les proportions d'immigrés sont plus faibles dans l'est. Les communes où, selon les chiffres du recensement de 2015, la part des immigrés dans la population est la plus élevée (égale ou supérieure à 30 %) sontLa Courneuve (44,14 %),Aubervilliers (42,83 %),Le Bourget (38,70 %),Bobigny (38,55 %),Saint-Denis (38,40 %),Clichy-sous-Bois (38,33 %),Pierrefitte-sur-Seine (38,31 %),Villetaneuse (36,00 %),Le Blanc-Mesnil (33,29 %),Épinay-sur-Seine (32,60 %),Saint-Ouen-sur-Seine (32,34 %),Drancy (32,32 %),Sevran (31,98 %),Pantin (31,92 %),L'Île-Saint-Denis (31,40 %),Stains (31,22 %) etBondy (30,90 %). Les communes où la proportion d'immigrés est la plus faible sontCoubron (7,75 %),Gournay-sur-Marne (10,74 %),Le Raincy (14,61 %),Vaujours (17,17 %),Gagny (18,62 %) etNeuilly-Plaisance (18,67 %), la moyenne étant de 9,30 % en France métropolitaine[54] et de 19,00 % dans la région Île-de-France[55] en 2015.
D'après une étude deMichèle Tribalat à partir du fichier SAPHIR (base historique de données harmonisées de l'Insee, issue des exploitations complémentaires des recensements de population) et retraçant l'évolution des concentrations ethniques en France entre 1968 et 2011, 60,5 % des jeunes de moins de18 ans en Seine-Saint-Denis en 2011 sont d'origine étrangère (au moins un parent immigré dont 53,6 % au moins un parent né hors d'Europe) contre 19,7 % en France métropolitaine et 42 % à Paris[56]. Parmi les vingt communes françaises où la concentration dépasserait 60 % en 2005, toutes sauf une,Vaulx-en-Velin, sont situées enÎle-de-France avec, en tête,Clichy-sous-Bois,Aubervilliers etLa Courneuve, toutes les trois en Seine-Saint-Denis, où environ trois quarts de la jeunesse seraient d’origine étrangère[57],[58]. Dans son audition devant la commission des Affaires sociales du Sénat en février 2011, Michèle Tribalat affirmait par ailleurs que dans, de nombreuses villes du département, moins de 5 % des jeunes de moins de18 ans étaient d'origine européenne[59].
Évolution de la part des jeunes (0 à 17 ans) d'origine étrangère de 1968 à 2011 en Seine-Saint-Denis
Répartition de la part des jeunes (0 à 17 ans) d'origine étrangère selon l'origine des parents
Origine (en %)
Seine-Saint-Denis (2011)
Paris (2005)
Val-de-Marne (2005)
Val-d'Oise (2005)
France (2005)
Toutes origines
60,5
41,30
39,90
37,90
18,10
Europe du Sud
4,2
4,0
5,5
4,8
2,6
Maghreb
23,7
12,1
13,2
13,0
6,9
Afrique subsaharienne
16,7
9,9
10,8
9,1
3,0
Turquie
--
0,6
1,2
3,1
1,4
Selon l'Insee, 67,4 % des enfants nés en2015 en Seine-Saint-Denis, soit 19 774 sur 29 325, ont au moins un parent né à l'étranger (quelle que soit sa nationalité), et 42,2 % ont leurs deux parents nés à l'étranger[60]. Les parents nés en France comprennent les parents nés dans les collectivités d'outre-mer (COM).
Revenu disponible médian en 2018. Les ménages aisés vivent essentiellement dans lesHauts-de-Seine et l'ouestparisien de la petite couronne, tandis que la Seine-Saint-Denis concentre les populations les plus pauvres et d'origine immigrée.
< 19 500 €
de 19 500 € à 25 000 €
de 25 000 € à 32 500 €
> 32 500 €
Le revenu annuel moyen des ménages s'élève selon l'Insee en 2004 à 15 175 euros, alors que la moyenne nationale s'élève à 15 027 euros. Cependant, il existe des disparités criantes de niveaux de vie en Seine-Saint-Denis selon les villes habitées. Ainsi, l'arrondissement de Saint-Denis est le plus défavorisé, la quasi-totalité des villes s'y trouvant cumulant des obstacles en matière sociale (chômage, taux delogements sociaux très élevés, revenus des ménages faibles…). Ainsi, en 2006, alors que le taux de chômage était de 11,1 % en moyenne pour les communes françaises[61], l'arrondissement de Saint-Denis affichait 20,3 %[62], l'arrondissement de Bobigny 16,7 % et celui du Raincy 13,7 %. Le revenu moyen annuel des ménages variait alors entre les arrondissements de Saint-Denis et du Raincy, en 2004, respectivement de 11 500 € à 17 820 €.
Les inégalités sont également visibles entre les villes. De fait, la ville deClichy-sous-Bois, où le revenu moyen net imposable des ménages était de 15 090 € en 2007[63], est limitrophe de la ville du Raincy alors que ces communes sont particulièrement opposées ; les ménages duRaincy avaient, avec 38 156 € en moyenne en 2007[64], des revenus compris entre ceux deLevallois-Perret et deSaint-Maur-des-Fossés.
Selon le recensement de 2006, le département compte 604 065 logements[66], soit 11,4 % du parc francilien sur 2 % du territoire régional. Lelogement social, dont les premièresHBM datent de la fin duXIXe siècle est fortement représenté dans le département, avec presque 200 000HLM (31,2 % des résidences principales), soit 18 % du parc régional. Ce parc est principalement regroupé dans les communes limitrophes deParis[67],[4].
Le patrimoine de logement social appartient à une centaine d'organismes, dont une soixantaine d'entreprises sociales pour l'habitat (ESH, ex SA HLM) et 18 offices publics de l'habitat (OPH, ex OP HLM)[4]. Les principaux sont l'OPH départemental Seine-Saint-Denis Habitat (environ 32 000 logements) et l'OPH Plaine commune habitat
Malgré ce parc important, et compte tenu de l'insuffisance de l'offre dans d'autres départements franciliens, 57 000 demandes delogement social sont enregistrées dans le département, ce qui implique de grandes difficultés d'attribution. D'autre part, le logement privé ancien est parfois fort dégradé: 140 arrêtés d'insalubrité ont pris en 2007; pour les seules six villes deRomainville,Saint-Denis,Aubervilliers,Saint-Ouen-sur-Seine,Pantin etMontreuil, 1 255 logements sont considérés comme à démolir et 2 921 à réhabiliter[68]. En 2005, le nombre d'immeubles insalubres était estimé à 1 500 et le nombre de logements concernés entre 4 000 et 10 000. En 1999, la seulePlaine commune recensait 6 700 logements indécents dont 2 500 insalubres. Malgré les efforts entrepris, en particulier par les six villes citées qui ont passé un contrat en ce sens avec l'État, leur éradication est relativement lente en raison de la complexité juridique des opérations et du nombre important (54 000) de demandeurs de logement social qui complique parfois le relogement des occupants[69].
Le parc HLM, pourtant relativement récent[70], estassez dégradé[précision nécessaire]. La Seine-Saint-Denis est le département français où l'ANRU finance le plus d'opération de « renouvellement urbain ». Une part importante du département est concernée par lagéographie prioritaire de lapolitique de la ville[4]. Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreuxbidonvilles parsemaient le département. À la suite de l'appel de l'Abbé Pierre en 1954 et de la relance du logement, ceux-ci ont été globalement éradiqués vers1974[71]. 64 opérations ANRU sont programmées dans le département, ce qui se traduit par d’importantes opérations. 74 % des logements reconstruits le sont enzone urbaine sensible (la part est de 55 % au niveau national),d'où[style à revoir] un faible brassage de population[72]. Le département connaît une persistance de bidonvilles où habitent environ 3 000Roms près de Montreuil et à l'ouest du département[73].
En, La mairie deBlanc-Mesnil annonce la réhabilitation de la plus grande cité HLM en bois en France, pour un montent de 21 millions d'euros, travaux devant commencer fin 2025[74].
LeSchéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF), révisé pour la dernière fois en 2013 par la région en association avec l'État, est leschéma directeur de la régionÎle-de-France. Ce document planifie l'évolution de l'organisation urbaine dans les vingt prochaines années, et prévoit les équipements publics nécessaires pendant cette durée.
On trouve également des centres de formation innovants commeL'Industreet, campus des métiers de l'industrie[80], basé àStains ou Casa93[81], formation de mode libre et engagée, basée àMontreuil.
Par ailleurs, par restructuration de l'établissement public qui les gère, lesArchives nationales se sont installées en février 2013 dans de nouveaux locaux situés àPierrefitte-sur-Seine, à proximité de l'Université Paris VIII. Le développement des formations supérieures touche également les établissements secondaires où croissent le nombre des classes préparatoires aux grandes écoles et le nombre des étudiants les fréquentant.
On notera aussi que l'Institut d'études politiques de Paris a signé une convention de formation avec plusieurs lycées du département en vue de permettre l'inscription dans cet établissement des élèves issus de ces lycées.
Compte tenu de la situation sociale de nombre de familles, une part importante de ses écoles, collèges et lycées sont classés enzone d'éducation prioritaire.
Le lycée Fénélon, un établissement d’enseignement privé, de la maternelle au niveau licence professionnelle, àVaujours
La population de la Seine-Saint-Denis est de plus en plus formée[82], prolongeant de plus en plus ses études, ce qui constitue l'un des potentiels de développement futur du département, et du pays en général, même si la proportion de diplômés demeure inférieure à la moyenne nationale et, plus encore, régionale. En effet, 22,8 % de la population âgée de15 ans et plus avait un diplôme de l'enseignement supérieur (12,2 % pour l'enseignement supérieur long), contre 19,7 % en 2007 (10,1 % pour l'enseignement supérieur long)[83]. La proportion de diplômés de l'enseignement supérieur parmi la population âgée de15 ans et plus en France métropolitaine était de 26,4 % en 2012 (13,8 % pour l'enseignement supérieur long)[84] et de 23,1 % en 2007 (12 % pour l'enseignement supérieur long)[85]. Sur les 205 491 jeunes âgés de 15 à24 ans résidant en 2012 dans le département, 132 336 étaient encore scolarisés, et 32 304 avaient achevé leur scolarité muni d'un baccalauréat ou d'un diplôme de l'enseignement supérieur (12 538 pour ces derniers)[86].
A contrario, le département comptait également, en 2012, 3 902 jeunes de 6 à14 ans non scolarisés et 29 % de personnes âgées de15 ans ou plus dépourvues de tout diplôme. 19 054 jeunes de 15 à24 ans non scolarisés n'ont aucun diplôme et 7 160 ont au plus un brevet des collèges : au total, cela équivaut à 12,8 % de cette classe d'âge à n'être pas scolarisée et à ne pas disposer d'une qualification. Ces jeunes sans qualification sont particulièrement soumis aux aléas de la vie professionnelle et rencontrent des difficultés grandissantes d'insertion sociale et professionnelle.
La Seine-Saint-Denis est le premierdésert médical de France, avec à peine 50 médecins généralistes pour 100 000 habitants contre 339 pour 100 000 en moyenne en France en 2023. En conséquence, un quart des habitants n’a pas demédecin traitant, ce qui engendre une importance accrue des pathologies graves, tel le cancer, mal dépisté[87].
Neuf centres hospitaliers publics sont implantés en Seine-Saint-Denis[88] :
À ces établissements de soins publics, il faut rajouter les cliniques et hôpitaux privés, telles que le Centre cardiologique du Nord, àSaint-Denis, l'Hôpital privé du Vert-Galant àTremblay-en-France, l'Hôpital privé de la Seine-Saint-Denisau Blanc-Mesnil et àDrancy, la Clinique des Presles àÉpinay-sur-Seine, la Clinique Hoffmann àRosny-sous-Bois, ou la Clinique de l'Estrée, àStains, l'Hôpital privé d'Aulnay-sous-Bois, l'Hôpital européen de Paris et la Polyclinique àAubervilliers, et laMaternité des Lilas.
Il faut remarquer un sous-équipement global du département en matière d'offre de soins, notamment libérale : un nombre de médecins spécialistes ou généralistes, de professionnels paramédicaux sensiblement inférieur à la moyenne régionale, sans doute lié à la forte précarité d'une part importante de la population séquano-dionysienne, et à son faible pouvoir d'achat.
De ce fait, un nombre significatif de communes ont fait le choix ancien de proposer une offre publique de soins de proximité, avec des dispensaires et des centres de santé fortement fréquentés par les habitants.
LaCroix-Rouge française a décidé en 2006 de fermer trois de ses équipements, les dispensaires deDrancy, duBlanc-Mesnil et du centre Blumenthal d'Épinay-sur-Seine (Cité-jardin Blumenthal)[90]. Dans le cas du Blanc-Mesnil, cette annonce a été fortement critiquée, car le dispensaire se situait au nord de la ville, au cœur du grand ensemble des Tilleuls, qui fait partie des 100 zones franches du pays. De plus, selon une étude de la DRESS, le Nord du Blanc-Mesnil, qui comporte un bassin de près de 20 000 habitants, essentiellement locataires de HLM, est la zone la moins médicalisée, et la moins bien lotie en spécialistes de la région.
La Seine-Saint-Denis est le département français le plus fortement atteint par la hausse de latuberculose (en augmentation de 10 % enIle- de-France entre 2015 et 2017). Les populations précaires, vivant en hébergement collectif ou sans domicile fixe, sont les plus exposées à la maladie[91].
Originaire de La Courneuve, la basketteuseDiandra Tchatchouang porte lenuméro 93.
Le département accueille depuis1997 leStade de France àSaint-Denis. Il est en revanche sous-doté en équipements sportifs par rapport à sa population, notamment pour les sports aquatiques, ce qui conduit le Département à lancer un plan d'investissements pour construire et rénover des piscines[92], notamment lapiscine Annette-Kellermann inaugurée en 2024 auparc des sports de Marville[93].
La Seine-Saint-Denis a également des équipeséchiquéennes dans le haut-niveau national comme leCavalier Bleu de Drancy ouNoisy-le-Grand qui évoluent respectivement dans le Top 16 et la Nationale I. Le club deVillepinte évolue en deuxième division jeunes.
Le quotidienLe Parisien-Aujourd'hui en France, dont le siège était situé àSaint-Ouen-sur-Seine, a parmi ses éditions départementales une édition consacrée à la Seine-Saint-Denis qui est le principal média consacré à la vie du département.
L'actualité départementale a également droit de cité dans les journaux « Île-de-France » deFrance 3, dont l'édition régionale du19/20 à19 h 5 du lundi ou vendredi, qui a inauguré en décembre 2010 un bureau permanent d'information à Bobigny[94]. Les journaux locaux deFrance Bleu 107.1, la station de radiofrancilienne du groupeRadio France sont également alimentés par une équipe locale.
En 2005, leBondy Blog a été lancé par le magazine suisseL'Hebdo pour suivre les émeutes dans les banlieues françaises. Depuis mars 2006, la direction a été confiée à une équipe locale et le blog constitue désormais un média très lu.
La Seine-Saint-Denis dispose d'un important réseau de salles de spectacles accueillant notamment des représentations théâtrales. Elle est aussi, plus particulièrement, un département où existent plusieurs lieux de création reconnus. On retiendra :
laMaison de la Culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny, créée en 1972 dans le cadre des grands projets décentralisés de Maisons de la culture (l'« unité enfance », située à Aulnay-sous-Bois, n'en fait plus partie et constitue l'actuel « Espace Jacques Prévert » de cette commune), et ouverte dans les bâtiments actuels en 1980,scène nationale gérée par leMinistère de la Culture ; elle a notamment été dirigée parPatrick Sommier de 2000 à 2015 ;
leThéâtre public de Montreuil, dont le bâtiment actuel a ouvert en 2007,centre dramatique national depuis 2000, dirigé jusqu'en 2011 par Gilberte Tsaï ; il a succédé à l'ancien Théâtre des Jeunes Spectateurs, qui fut centre dramatique national pour l'enfance et la jeunesse de 1989 à 2000 ;
leCentre national de la danse àPantin depuis 2004, lieu de formation qui met aussi plusieurs salles à disposition de compagnies pour leurs créations ;
Par ailleurs, en dehors de ces lieux de création, le département dispose de différents espaces culturels municipaux à rayonnement local, voire régional.
Depuis septembre 2007,la Maîtrise de Radio France a ouvert un second site à l'École Olympe de Gouges deBondy. Le très haut niveau musical de cette chorale permet aux jeunes enfants de pouvoir acquérir une formation musicale complète.
Le département comporte également un réseau de23 salles municipales ou associatives indépendantes de cinéma d'art et essai qui, à leur création, ont pallié la quasi-disparition des salles commerciales banales.
Toutes les communes du département disposent d'au moins une bibliothèque ou médiathèque municipale. Les compétences de gestion et de création de ces bibliothèques et médiathèques avaient été transférées dans le cadre de certaines des intercommunalités qui existaient jusqu'au 31 décembre 2015.
Réseau de bibliothèques dePlaine Commune : l'ex-communauté d'agglomération gère depuis janvier 2005 les vingt-deux bibliothèques et les trois bibliobus qu'avaient créés les communes membres et a construit la médiathèque Ulysse, ouverte en 2011 dans le quartierFranc Moisin/Bel-Air deSaint-Denis[96].
Réseau de bibliothèques d'Est Ensemble[98], qui gère les bibliothèques Denis-Diderot de Bondy, André-Malraux des Lilas, François-Mitterrand au Pré Saint-Gervais, Robert-Desnos et ses 4 annexes à Montreuil et Elsa-Triolet et ses deux annexes à Pantin.
Chaque commune possède son réseau de bibliothèques-médiathèques, certaines avec bibliobus.
Plusieurs festivals artistiques et manifestations sportives importants sont organisés chaque année dans le département et le spectacle vivant est aussi présent par les arts du cirque notamment.
D'autres festivals et manifestations sont organisés dans le département, qui est riche d'une vie festive, culturelle, sociale et associative importante : associations artistiques, culturelles, cultuelles, sportives, humanitaires, collectifs citoyens, mais aussi réseaux de solidarités du secteur de l'économie sociale, systèmes d'échanges locaux (SEL), associations de consommateurs, associations et maisons de quartier, fêtes et manifestations municipales, et aussi dans le cadre des différentes fêtes et manifestations culturelles annuelles nationales.
Carrefour de nombreuses influences, la Seine-Saint-Denis est reconnu comme le berceau des cultures urbaines en France. C'est auFort d'Aubervilliers qu'a lieu en juillet 1984 le premier festival hip-hop (seconde édition en 1986), qui voit notamment s'affronter 16 équipes de breakdance venues des villes environnantes et favorise l'éclosion d'artistes commeDee Nasty[100].
Drancy : le conservatoire historique ducamp de Drancy, avec le monument deShelomo Selinger et le wagon-témoin commémoratif, dans le quartier de la Muette, derrière le monument deShelomo Selinger, qui sont symboliques de l'occupation nazie.
Bagnolet : maison dite du cardinal Perron. Cette maison est l’une des plus anciennes de Bagnolet. Selon la tradition, elle aurait eu pour premier propriétaire lecardinal du Perron (1556-1618).
Drancy : le château de Ladoucette[103] est détruit lors de laguerre de 1870 puis reconstruit ensuite par la baronne. Il est centre de convalescence durant laPremière Guerre mondiale pour les militaires blessés au Front. Le nouvel édifice sera lui-même victime de destructions durant les deux guerres mondiales.
Gournay-sur-Marne : lechâteau de Gournay-sur-Marne, construit en 1680 par le seigneur Ancelin, frère de lait deLouis XIV, est de style classique, avec façade de pierres blanches et de briques rouges. Il accueille la mairie depuis 1925.
Livry-Gargan : lechâteau de la Forêt fut bâti en 1864. De style Louis XIII, il fut réalisé en pierres et en briques et est situé au milieu d'un parc de dix hectares où l'on trouve également un joli plan d'eau. Il accueille actuellement les deux musées municipaux Sévigné et d'histoire locale.
Villemomble : château seigneurial de Villemomble devenu l’Hôtel-de-Ville, puis utilisé à des fins culturelles, l’ancien château du fief des Bretonvilliers abrita les amours du ducLouis Philippe d'Orléans et de sa maîtresse Etiennette Le Marquis, une danseuse de l’Opéra devenueMadame de Villemomble.
Lecardinal Verdier décide au début des années 1930 de lancer ses grands chantiers de construction d’édifices religieux dans la « banlieue rouge », certains d’entre eux sont construits dans l’actuelle Seine-Saint-Denis[108] :
La Seine-Saint-Denis abrite plusieurs lieux des différents cultes protestants dans presque chaque commune, dessynagogues (àAulnay-sous-Bois, La Courneuve, Les Lilas, Le Raincy, Noisy-le-Grand, etc.), plusieursmosquées àBondy,Drancy, Noisy-le-Grand etGagny, ..., ainsi qu'unmandir àLa Courneuve, et unGurdwārā àBobigny, et des centres bouddhiques à Aulnay-sous-Bois, Bobigny, Le Bourget, Montreuil et Noisy-le-Grand.
L'architecture dans le département est très diversifiée[110] :
Lesmeulières sont des constructions typiques de la banlieue de Paris et de la fin duXIXe siècle ou du début duXXe siècle. Les plus belles, de styleArt nouveau sont des villas construites pour les riches Parisiens qui souhaitaient se détendre dans la campagne autour de Paris. Certaines de ces maisons se distinguent par des décorations en fer forgé (verrières, portes, fenêtres…) en briques et en céramiques et constituent de véritables curiosités architecturales qui se découvrent au cours de promenades notamment dans les rues des anciennes communes de Seine-Saint-Denis.
De l'architecture industrielle[113], il reste de nombreux vestiges, souvent transformés après que l'activité industrielle est partie, comme les anciensGrands Moulins de Pantin, restructurés par le cabinet d'architectesReichen et Robert pour accueillirBNP-Paribas Securities Services, les anciennes usines Ideal Standard àAulnay-sous-Bois, qui accueillent la zone d'activités Chanteloup, ou les anciens ateliers Bouilhet-Christofle àSaint-Denis, qui ont accueilli un musée de l'orfèvrerie jusqu'en 2008, laCité du cinéma, sur le site d'une ancienne centrale d'EDF à Saint-Denis, ou encore l'IUT deBobigny, dans les bâtiments de l'ancienne imprimerie du journalL'Illustration, qui datent des années 1930.
Bruno Le Roux, ici en 2012, conseiller général de 1992 à 1997, maire d'Épinay-sur-Seine de 1995 à 2001, député de 1997 à 2016, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale de 2012 à 2016, ministre de l'Intérieur de décembre 2016 à mars 2017.Dominique Voynet (ici en 2005), sénatrice de 2004 à 2011, maire deMontreuil de 2008 à 2014.Jean-Christophe Lagarde, ici en 2007, député depuis 2002, maire deDrancy de 2001 à 2017, président de l'UDI.Patrick Braouezec, ancien chef de file des refondateurs communistes, est maire de Saint-Denis de 1991 à 2004, puis président dePlaine Commune de 2005 à 2020.
La Seine-Saint-Denis est l'un des départements qui constituaient la « ceinture rouge » historique de Paris. C'était un fief historique de lagauche, et en particulier duparti communiste, qui contrôle encore, avec ses alliés duFront de gauche, plusieurs grandes mairies du département (Montreuil,Tremblay-en-France,La Courneuve…). Mais, alors qu'il avait atteint son zénith après les élections municipales de 1977 (28 communes sur 40) et législatives de 1978 (9 députés sur 9), il a subi, depuis lors, une érosion continue de son audience électorale (7 communes contrôlées par le Front de gauche en 2014, dont 6 pour le seul PCF, 2 députés du Front de gauche sur 12 en 2012, dont 1 pour le seul PCF). Après y avoir disposé de la majorité absolue de 1967 à 2001, le PCF a détenu la présidence duconseil général de la Seine-Saint-Denis jusqu'en mars 2008, avec des personnalités commeGeorges Valbon[114].
La situation au sein de la gauche a également évolué, avec un renforcement de l'influence du Parti socialiste, prenant notamment appui sur les divisions et divergences d'approche des élus et organisations communistes dans le département, comme sur son évolution sociologique et l'aggravation de la situation sociale de nombreuses cités. Ce processus s'est concrétisé avec le gain de la présidence du conseil général par le socialisteClaude Bartolone en mars 2008[116],[117], et par la domination du PS en matière de représentation parlementaire aux élections sénatoriales de 2011 et législatives de 2012.
À l'issue desélections municipales de 2014, la droite et le centre détiennent pour la première fois la majorité des communes (21 sur 40) depuis la création du département, ce qui apparaît comme un bouleversement politique majeur. Si le PCF reprend Aubervilliers au PS et Montreuil aux écologistes, il perd ses fiefs du Blanc-Mesnil, de Bobigny et de Saint-Ouen au profit de la droite et du centre, de Bagnolet au profit du PS. Les socialistes et divers gauche perdent, quant à eux, Aulnay-sous-Bois, Livry-Gargan et Villepinte au profit de l'UMP. La droite élargit son implantation en emportant, de peu, la municipalité de Noisy-le-Grand aux dépens du PS lors d'élections municipales partielles en septembre 2015.
Lors desélections départementales de 2015, la gauche garde la majorité auconseil départemental de la Seine-Saint-Denis en remportant 12 cantons (7 pour l'alliance PS-EELV-PRG-MGC et 5 pour le Front de gauche) contre 9 pour la droite et le centre, le FN étant battu dans le seul canton où il avait pu se qualifier au second tour[119].
Lors desélections législatives etsénatoriales de 2017, le PS est en net recul (il perd l'ensemble de ses députés et ne conserve qu'un sénateur), au profit des formations politiques situées plus à gauche et plus à droite. Ainsi, sur le plan de la représentation parlementaire, le département compte, depuis 2017, 2 députés communistes, 5 députés deLa France insoumise, 3 députés deLa République en marche, 1 député de l'UDI et 1 députéLes Républicains[120], ainsi que 2 sénateurs communistes, 1 sénateur socialiste, 1 sénateur UDI et 2 sénateurs LR[121].
Le séquence politique 2022 est marquée par le retour d'un ancrage à gauche particulièrement fort du département dans un contexte d'abstention élevée. Auxprésidentielles de 2022,Jean-Luc Mélenchon arrive très largement en tête avec 49,09% des suffrages exprimés, distançant largementEmmanuel Macron etMarine Le Pen, tous deux en recul[123]. Auxélections législatives, l'alliance de gaucheNUPES remporte tous les circonscriptions du département : sept reviennent à laLa France insoumise (qui en gagne trois), deux sont conservées par leParti communiste français alors que leParti socialiste et leParti ouvrier indépendant en gagnent chacun une. Cette hégemonie de la gauche pour la représentation du département à l'assemblée nationale est inédite depuis le « grand chelem » communiste de 1978[124]. Le scrutin est cependant marqué par une abstention supérieure à 61% aux deux tours, largement supérieure à la moyenne nationale.
Lapréfecture de la Seine-Saint-Denis se situe àBobigny, chef-lieu du département. Le département comprend deux sous-préfectures, l'une àSaint-Denis, l'autre auRaincy.
Un an après la création en 2016 des établissements publics territoriaux, six villes ont changé de sous-préfecture de rattachement en janvier 2017 (Drancy, Le Bourget et Dugny pour l'EPT Paris-Terres d'Envol, ainsi que Rosny-sous-Bois, Villemomble et Pavillons-sous-Bois pour l'EPT Paris-Grand Est quittent le giron de la préfecture pour rejoindre la sous-préfecture de l'arrondissement du Raincy[127]).
La composition communale des arrondissements de Bobigny et du Raincy a été modifiée en 2017 pour tenir compte de celle des établissements publics territoriaux de la métropole du Grand Paris[129].
Dans le cadre de la métropole du Grand Paris, toutes les communes de la Seine-Saint-Denis sont insérées dans l'un des quatreétablissements publics territoriaux (EPT) suivants :
Le département de la Seine-Saint-Denis comprenait, au début de l'année 2014, 5communautés d'agglomération regroupant 26 communes sur les 40 du département. Ces communautés d'agglomération ont été dissoutes le 31 décembre 2015, en raison de la mise en place de lamétropole du Grand Paris, le1er janvier 2016.
communauté de communes créée par arrêté préfectoral du, transformée en communauté d’agglomération par arrêté préfectoral du, 56 771 habitants, 2 communes membres (Clichy-sous-Bois,Montfermeil).
créée par arrêté préfectoral du et effective au, 119 343 habitants, 3 communes membres (Sevran,Villepinte,Tremblay-en-France). Elle s'est appelée « Communauté d'agglomération Plaine de France » jusqu'en.
Le département de la Seine-Saint-Denis a un taux de criminalité élevé, 91,1 crimes et délits pour 1 000 habitants en 2012[134],[135]. La moyenne nationale est de 62,17 pour 1 000, taux toutefois à nuancer puisque la criminalité est généralement plus élevée dans les grandes villes et leur banlieue. Cependant, les taux pour les départements voisins tels que lesHauts-de-Seine, leVal-de-Marne et leVal-d'Oise sont respectivement de 60,5 ‰[136], de 66 ‰[137] et de 74,1 ‰[137].
Saint-Denis tient d'ailleurs le record du plus haut taux de violence en France et en Europe (31,27 crimes et délits pour 1000 habitants alors que la moyenne nationale est de 6 pour 1000) avec notamment 1 899 vols violents et 1 031 agressions par an de 1993 à aujourd'hui[réf. nécessaire]. - (ce qui équivaut à 5 larcins et à un peu moins de 3 agressions par jour)[138].
Au sein même du département il y a de nombreuses disparités, alors que le taux de criminalité de la circonscription deSaint-Ouen-sur-Seine est de 153,39 pour 1 000, celui de la circonscription deGagny est de 62,53 pour 1 000[139]. En passant par celle deBobigny et celle d'Aulnay-sous-Bois ayant un taux d'environ 105 pour 1 000, puis celle deLivry-Gargan avec un taux moyen de 84,5 ‰.
ÀParis, les cas de violences sexuelles sont au nombre de 1 413 en 2008 soit 0,6 ‰, la ville se place en2de position du plus fort taux. En Seine-Saint-Denis, les cas sont de 730 soit 0,5 ‰ et se place en16e position[140]. Quant aux violences physiques crapuleuses ou non, on dénote 23 128 cas en Seine-Saint-Denis contre 27 857 à Paris[141],[142]. Et pour les menaces de violences en 2008, 3 839 cas sont constatés en Seine-Saint-Denis, contre 5 165 àParis[143]. De la même manière, en 2008, pour les atteintes aux biens (vols sans violence, dégradations et destructions) la Seine-Saint-Denis est le troisième département le plus touché, après lesBouches-du-Rhône et Paris[144]. Cependant, Paris étant l'une si ce n'est la ville la plus touristique du monde, ses taux sont à nuancer. On peut en dire de même deSaint-Ouen-sur-Seine qui voit sa population multiplier par quatre lors dumarché aux puces.
Entre 2007 et 2008, on distingue en Seine-Saint-Denis une diminution des cas de violences physiques et des menaces, alors qu'àParis sur la même période on aperçoit une hausse des cas[145]. Les atteintes aux biens sont aussi en baisse[146].
L'insécurité s'est aggravée sur certaines lignes de bus, nécessitant leur escorte ou leur déviation de certains quartiers (lignes 148 et 620 au quartier des Tilleuls au Blanc-Mesnil[147], incendie d'un bus à Tremblay-en-France[148] en 2010).
Pour faire face à l'insécurité, à la délinquance, au terrorisme et à l'incivilité, plusieurs municipalités ont créé ou renforcé des polices municipales armées ou non, ou (et) soutenu des réseaux officiels de vigilance citoyenne. Parfois et même souvent, en liaison avec les forces de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale. Il est également fait appel à des sociétés privées de contrôle, de surveillance et de protection.
La Maison d'arrêt de Villepinte offre une capacité de588 places, avec un quartier pour hommes majeurs et un quartier pour mineurs. La seule maison d'arrêt de la Seine-Saint-Denis a été mise en service au lieu-dit « Les Fossettes » à Villepinte, en 1991[150]. Elle a été construite, au même titre que les maisons d'arrêt d'Osny-Pontoise (Val-d'Oise) en 1990 et de Nanterre (Hauts-de-Seine) en 1991, pour répondre aux besoins liés à l'augmentation de lapopulation carcérale enÎle-de-France, dans le cadre du programme d'équipement en prisons décidé parAlbin Chalandon, alors garde des Sceaux, ministre de la Justice du gouvernement deJacques Chirac (1986-1988).
Le Centre de semi-liberté de Gagny, ouvert en 1986, offre une capacité de48 places : c'est un établissement pénitentiaire qui reçoit les personnes condamnées admises au régime de semi-liberté ou de placement à l'extérieur.
↑Les valeurs d'insolation sur la période 1961/1990 (héliographes Jordan puis Campbell-Stokes) présentent des écarts de mesure avec celles relevées depuis l'implantation des héliographes à fibre optique Cimel.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Alexandre Arlot, « Toitures, fenêtres, façades... La plus grande cité HLM en bois de France sera réhabilitée pour 21 millions d’euros »,Le Parisien,(lire en ligne, consulté le)« Seine-Saint-Denis Habitat vient de présenter aux locataires de la Pièce pointue au Blanc-Mesnil le projet de rénovation des 224 logements de cette résidence à l’architecture atypique. Ce chantier constitue « un cache-misère » pour la municipalité, qui plaidait pour une reconstruction ».
Emmanuel Bellanger,Naissance d'un département et d'une préfecture dans le 9-3. De la Seine et de la Seine-et-Oise à la Seine-Saint-Denis : une histoire de l'État auXXe siècle, Paris, La documentation française, 2005.