Pour les articles homonymes, voirSeille.
Ne doit pas être confondu avecSeille (affluent de la Moselle) ouSeille (affluent de l'Ouvèze).
| la Seille | |
La Seille à l'entrée deNevy-sur-Seille dans le Jura. | |
Cours de la Seille (carte interactive du bassin de la Saône). | |
| Caractéristiques | |
|---|---|
| Longueur | 100,51 km[1] |
| Bassin | 2 620 km2 |
| Bassin collecteur | leRhône |
| Débit moyen | 30,8 m3/s (Louhans)[2] |
| Organisme gestionnaire | EPTB Saône-Doubs[3] |
| Régime | pluvial |
| Cours | |
| Source | au fond de lareculée deLadoye-sur-Seille |
| · Localisation | Ladoye-sur-Seille |
| · Altitude | 380 m |
| · Coordonnées | 46° 45′ 53″ N, 5° 41′ 32″ E |
| Confluence | laSaône |
| · Localisation | La Truchère |
| · Altitude | 170 m |
| · Coordonnées | 46° 31′ 11″ N, 4° 56′ 27″ E |
| Géographie | |
| Principaux affluents | |
| · Rive gauche | Sâne Vive,Solnan |
| · Rive droite | Brenne |
| Pays traversés | |
| Départements | Jura,Saône-et-Loire,Ain |
| Régions traversées | Bourgogne-Franche-Comté,Auvergne-Rhône-Alpes |
| Principales localités | Nevy-sur-Seille,Voiteur,Arlay,Bletterans,Louhans |
| Sources :SANDRE:« U34-0400 »,Géoportail,Banque Hydro | |
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LaSeille est unerivièrefrançaise qui coule dans lesdépartements de l'Ain, duJura et deSaône-et-Loire, enrégionsBourgogne-Franche-Comté etAuvergne-Rhône-Alpes. Née dans leJura, elle est unaffluent de laSaône (rive gauche), rejoignant celle-ci sur le territoire de la commune deLa Truchère, enSaône-et-Loire.

La rivière prend sa source au fond de lareculée deLadoye-sur-Seille puis traverse le vignoble jurassien en arrosantNevy-sur-Seille,Voiteur,Arlay avant d'atteindre la plaine agricole deBletterans puisLouhans et laBresse, en Saône-et-Loire, pour rejoindre enfin la Saône à la Truchère, à quelques kilomètres au sud deTournus. Quelques kilomètres avant son embouchure (Basse Seille), elle forme un réseau d'étangs, de dunes et de tourbières de 3 047 hectares, abritant un grand nombre d'oiseaux migrateurs, dont des espèces menacées et des espèces végétales rares.
La Seille, longue de 100,51 km[1], est dans sa partie supérieure une tranquille rivière àtruites qui déborde parfois de son lit au printemps. Son cours inférieur, soumis lui aussi à descrues importantes, est navigable sur 39 kilomètres de Louhans à la Truchère ; on peut alors y rencontrer dessilures qui colonisent la rivière depuis les années soixante et qui atteignent parfois une taille impressionnante. La rivière est réputée avoir offert les premières captures de gros silures en France, dans les années 1980 (record : 2,20 m de long et 66 kg[réf. nécessaire]).
Au milieu duXIXe siècle, une cinquantaine de moulins étaient actionnés par l'eau de la Seille (non compris la partie jurassienne)[4].
C’est àÉmiland Gauthey,ingénieur des Ponts et Chaussées de la province de Bourgogne, que revient à partir de 1784 la mise en œuvre d'un projet de canalisation de la Seille, de Louhans jusqu’à la Saône, l’idée d’un aménagement dans la partie supérieure du cours ayant été abandonnée. Les travaux à entreprendre furent multiples. Il fallut compter avec les trois moulins déjà installés au fil de l’eau et qui barraient le cours de la rivière à la hauteur deBranges, de Loisy et de Cuisery et, pour cela, on dut construire des écluses et creuser desbiefs de dérivation. Il fallut aussi rectifier le linéaire de la rivière, le raccourcir en pratiquant desrescindements dans les méandres. Il fallut enfin aménager les berges pour rendre lehalage possible. Quant à l’écluse et au barrage de la Truchère, ils eurent pour but de relever le niveau d’eau pour permettre le passage des bateaux en toute saison[5].
La Seille traverse successivement les communes et cantons suivants (depuis sa source jusqu’à sa rencontre avec la Saône) :
Lebassin versant de la Seille est de 2 620 km² et concerne quelque 600 km de cours d’eau qui coulent dans trois départements : leJura, laSaône-et-Loire et l’Ain, et de ce fait concerne trois régions.
Un contrat de rivière du bassin de la Seille porté par le Syndicat mixte Saône et Doubs a été mis en œuvre depuis 2002 avec l'aide financière des conseils régionaux et généraux, de l’Agence de l’eau et de l’État. Ce syndicat est désormais intégré dans l'EPTB Saône-Doubs[3]. Il se préoccupe de la qualité de l'eau mais aussi desinondations de lieux habités lors des crues qui concernent plus de trente communes, les trois secteurs les plus touchés étant l’agglomération louhannaise,Bletterans etVoiteur.
AuMoyen Âge, la traversée de la rivière se faisait essentiellement parbac ou àgué. On installa ensuite quelques ponts en bois ; la pierre ne fut utilisée qu’à la fin duXVIIIe siècle.
La Seille emporte les ponts construits par Émiland Gauthey à Louhans peu après leur construction, en 1785. Les bombardements de 1944 détruisent la plupart des ponts. Ils sont rebâtis à l’identique dans les années d’après-guerre[6].
La Seille compte aujourd'hui 47 points de franchissement en incluant affluents et sous-affluents :
Deux ponts ferroviaires, sur une voie de desserte datant de la fin duXIXe-débutXXe siècle et aujourd'hui désaffectée, franchissent également la rivière : lacage de Louhans, remplacée en 2010 par un ouvrage moderne[7] et le pont de Ratenelle[8],[6].

La Seille est une rivière assez régulière, à l'instar de ses voisines de la région.
Son débit a été observé sur 18 ans (entre 1993 et 2012), àLouhans, ville du département deSaône-et-Loire située à près de 40 kilomètres de son confluent avec laSaône[2]. La surface étudiée est de 1 816 km2, soit 69,3 % de la totalité du bassin versant de la rivière qui en compte 2 620.
Lemodule de la rivière à Louhans est de 30,80 m3/s.

La Seille présente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées. Les hautes eaux d'automne-hiver se prolongent au début du printemps et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 36 à 50 m3/s, de novembre à avril inclus (avec deux maxima : en novembre et en janvier). À partir du mois de mai, le débit baisse rapidement jusqu'aux basses eaux d'été qui ont lieu de juin à septembre, entraînant une baisse du débit mensuel moyen atteignant 13,3 m3/s au mois d'août. Mais ces moyennes ne sont que des moyennes et cachent des fluctuations plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années. Ainsi, le module ou débit interannuel moyen a évolué entre 27,22 m3/s en 2004 et 39,92 en 1995.
Les crues de la Seille peuvent être très importantes, surtout compte tenu de la taille assez étendue du bassin versant. LesQIX 2 et QIX 5 valent respectivement 340 et 470 m3. Le QIX 10 vaut 560 m3/s, tandis que le QIX 20 se monte à 650 m3/s. Le QIX 50, quant à lui, n'a pas été calculé, étant donné la durée d'observation insuffisante.
Le débit instantané maximal enregistré à Louhans a été de 632 m3/s le, tandis que la valeur journalière maximale était de 526 m3/s le même jour.
La Seille est une rivière fort abondante. Lalame d'eau écoulée dans cette partie (principale) de son bassin versant est de 535 millimètres annuellement, ce qui est nettement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France (320 millimètres), et aussi à la moyenne du bassin de laSaône (501 millimètres). Ledébit spécifique (ou Qsp) atteint de ce fait le chiffre fort robuste de 17,0 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.


Navigable sur 39 km depuisLouhans jusqu'à laSaône àLa Truchère, la Seille est une très agréable rivière, idéale pour des croisières fluviales. Elle est large, son courant est faible et la sinuosité de son parcours ainsi que la beauté de ses paysages rendent sa navigation très agréable. En outre, elle arroseCuisery, village du livre.
On doit la canalisation de la Seille àÉmiland Gauthey à la fin duXVIIIe siècle. Quatre écluses de 30 m sur 6 ponctuent alors son cours.
À la fin duXIXe siècle, la première de ces écluses, à La Truchère, est seule portée augabarit Freycinet. La Seille ne connait plus aucune navigation marchande et est entièrement dévolue à la plaisance.
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