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Second congrès de Rastatt

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Pour les articles homonymes, voirCongrès (homonymie).

Gravure des plénipotentiaires assassinés dans la forêt,
(musée de la Révolution française).

Lecongrès de Rastatt (orthographié Rastadt lors de la réunion) est une réunion diplomatique entre la jeuneRépublique française, laPrusse, leSaint-Empire et un certain nombre deprinces allemands qui se tient de à. C’est l’une des très rares rencontres diplomatiques de l’Histoire où des ambassadeurs trouvent la mort.

Buts et antécédents

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Ce congrès dont la réunion eut lieu àRastatt avait pour but de régler les désaccords concernant l'occupation de certaines régions d'Allemagne par la France, en particulier la rive gauche duRhin, à la suite de la signature dutraité de Campo-Formio.

LeDirectoire remit des instructions à ses agents diplomatiques, celles-ci attestaient son vœu à continuer sa politique de domination. On pouvait y lire : « Letraité de Campo-Formio n'est qu'un préliminaire ; il sera dépassé ; l'Empire sera bien forcé d'accepter de nouvelles modifications. »

De façon formelle l'Autriche mais aussi laPrusse avaient consenti mais confidentiellement à la présence de la France sur la rive gauche du Rhin. Mais il fallait obtenir l'approbation des différents membres du Saint-Empire. Il était prévu de dédommager les princes détenteurs de territoires par lasécularisation des principautés ecclésiastiques, le règlement de laguerre de Trente Ans servit de modèle.

Déroulement du congrès

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L'ouverture du congrès eut lieu le, sans réunion préliminaire pour le préparer.Napoléon Bonaparte ne fit qu'un bref passage à Rastatt. Les personnes chargées de représenter la France furent :

Ces plénipotentiaires étaient vêtus selon la mode révolutionnaire de France ce qui dut offusquer les diplomates étrangers qui portaient encore perruques et culottes. Le futur chancelier d'AutricheMetternich, alors jeune diplomate, les a dépeints « comme calfeutrés dans leurs appartements et plus sauvages que des ours blancs ». Le plus surprenant furent les tractations auxquelles eurent recours les Français. Un des diplomates étrangers notait : « Le congrès ressemble à une Bourse du commerce. » Le cabinet de Claude Roberjot était recouvert de cartes d'Allemagne ; tout était noté aux personnes qui venaient lui rendre visite, il dit : ce pays, cet évêché, cette abbaye, nous les donnons à un tel, cet autre à tel autre, et ainsi de suite.

Malgré tout la Prusse se montra modérée et l'Autriche aimable ce qui permit une première ébauche sur la limite du Rhin et les indemnités à accorder.

Les changements dans le succès des armes, victoires françaises, puis défaites deJourdan en Allemagne (fin1798) entraînent une prolongation du congrès, jusqu'à ce que l'Autriche rompe les négociations en. De leur côté, les ambassadeurs français continuaient de profiter de leur immunité diplomatique pour espionner les mouvements de troupes de leurs adversaires. Cette activité découverte, le, l’archiduc Charles ordonne aux Français de retourner en France.

L'attentat contre les ambassadeurs français

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Affiche dénonçant l'assassinat des diplomates français (mai 1799).

Le 17, le colonelJoseph Barbaczy (de) commande à son régiment, leshussards de Szeckler d'ouvrir tout le courrier des diplomates français. Metternich quitte le congrès le, avec tous les autres ambassadeurs, à l'exception des Français, dont le colonel Barbaczy refusa d'assurer la protection. ToutefoisTalleyrand commanda à ses ministres de poursuivre leur espionnage.

Le 28, Barbaczy ordonna aux ambassadeurs français de partir dans les 24 heures. Les représentants français demandent alors une escorte, qui leur est refusée. Ils partent de nuit, mais il leur est interdit dans un premier temps de sortir de la ville[1]. Une fois dans la campagne, ils sont attaqués par deshussards autrichiens : Roberjot et Bonnier d'Alco sont assassinés ; Debry etRosenstiel (de) échappent par chance à l'attentat.

Leurs papiers sont apportés à l'archiduc Charles à Vienne, puis retournés àStrasbourg.

Dès le 29, Bonnier et Roberjot sont enterrés à Rastatt et le colonel Barbaczy promet de rechercher et d'arrêter les assassins. L'archiduc Charles institua le1er mai une commission d'enquête qui s'établit àVillingen dans laForêt-Noire sous la présidence du comte von Spock. Son enquête dura environ six mois ; son rapport secret fut envoyé àVienne, où il s'est perdu.

Le colonel Barbaczy fut arrêté avec quelques soldats, puis remis en liberté peu après et promu major général. Les Prussiens accusèrent l'Autriche d'avoir ordonné le meurtre des deux représentants français. Une action pénale pour homicide et vol fut vite enterrée.

Soupçonné d'être à l'origine de l'assassinat, le généralJohann Heinrich von Schmitt, chef d'état-major de l'archiduc Charles, donne sa démission en septembre 1800[2].

Le congrès ne reprit pas à cause de la formation de laDeuxième Coalition.

Il apparaît que l'attentat a été ordonné par les Autrichiens, afin d'obtenir les papiers des ambassadeurs. Les hussards seraient allés plus loin que leurs ordres. Pour d'autres, l'assassinat aurait été commandité par des émigrés français, ou encore par le parti de la guerre en France[3].

Article connexe

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean Tulard,Jean-François Fayard etAlfred Fierro,Histoire et dictionnaire de la Révolution française.-, Paris,éd. Robert Laffont,coll. « Bouquins »,,[détail des éditions](ISBN 978-2-221-08850-0).Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Capitaine Oscar Criste,Rasttat. L’assassinat des ministres français le 28 avril 1799, d'après des documents inédits des archives impériales et royales de Vienne, traduit de l'allemand par un officier supérieur, Librairie militaire R. Chapelot et Compagnie, Paris, 1900, 445 p.
  • Joseph Auguste Souchon, « Rastatt - L'assassinat des ministres français le 28 avril 1799 », extrait du tome 32 duBulletin de la Société académique de Laon, impr. Journal de l'Aisne, 1907.[1]
  • Paul Huot,Les plénipotentiaires de Rasttat, d'après l'ouvrage allemandDer Rasstater Gesandtenmord de Von Karl Mendelssohn-Bartholdy, Librairie internationale, Paris, 1869
  • Alexis Belloc,La télégraphie historique, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Firmin Didot, Paris, 1894, p110-121article sur le Directoire et l'attentat de Rasttat

Notes

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  1. Karl von Martens,Causes célèbres du droit des gens, 1859, p 162
  2. (en) Digby Smith et Leopold Kudrna, « Biographical Dictionary of all Austrian Generals during the French Revolutionary and Napoleonic Wars, 1792-1815 », surnapoleon-series.org(consulté le).
  3. Joseph Auguste Souchon, « Rastatt - L'assassinat des ministres français le 28 avril 1799 », extrait du tome 32 duBulletin de la Société académique de Laon, impr. Journal de l'Aisne, 1907
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