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Sceptre

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Pour les articles homonymes, voirSceptre (homonymie).

Louis XIV s'appuyant sur son sceptre, à droite de celui-ci sa main de justice repose sur le coussin.

Unsceptre est lebâton ornemental, ressemblant à unemasse d'arme, tenu par lemonarque, qui est l'un des symboles du pouvoir et de laroyauté. Le sceptre est parfois la représentation de la puissance et de l'autorité suprême queDieu confère au chef.

Antiquité

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Zeus tenant son bâton coiffé d'un oiseau.
Sceptre Templier de cérémonies

Un simple bâton a longtemps représenté l'autorité. La première trace d'un sceptre remonte à environ -4600 à -4200 ans et correspond à la découverte réalisée dans laNécropole de Varna. Parmi lesanciens grecs le sceptre était un long bâton, comme celui d'Agamemnon dansL'Iliade ou celui que portaient les rois, les Anciens et les sages (L'Iliade, xviii. 46;Hérodote 1. 196), puis il fut porté par les juges, les chefs militaires, les prêtres et les autres représentants de l'autorité. Lors duConseil, le tour de parole est désigné par un sceptre : c'est un bout debois décoré de clous enor, passé de chef en chef par lehéraut pour qu'il puisse s'exprimer au nom de son peuple. Celui deL'Iliade est fabriqué parHéphaïstos, offert àZeus, qui l'offre àHermès, qui en fait cadeau àAtrée, qui le donne à son frèreThyeste avant de mourir, et il est donné àAgamemnon, qui l'emporte avec lui àTroie[1]. Le sceptre lors des rassemblements, selonLouis Gernet, est non seulement une marque de force religieuse, mais également son siège[2].

Il est fréquemment représenté sur des vases peints comme un long bâton se terminant par un ornement métallique. Lorsque le sceptre est brandi parZeus ouHadès, il est coiffé d'un oiseau. C'est ce symbole de Zeus, le père de l'Olympe, qui donna leur statut d'inviolabilité aukerykes, les hérauts anciens qui étaient alors protégés par ce que nous nommons aujourd'hui l'immunité diplomatique. Quand, dansL'Iliade, Agamemnon envoieUlysse rencontrer les chefs desAchéens, il lui confie son sceptre.

Chez lesÉtrusques, les rois et lesprêtres de haut rang portaient des sceptres magnifiques, on en trouve de nombreuses représentations peintes sur les murs des tombes enÉtrurie. LeBritish Museum, leVatican etle Louvre possèdent des sceptres d'or étrusques très élaborés et minutieusement ornementés.

Le sceptreromain est sans doute un héritage des Étrusques. Sous laRépublique un sceptre enivoire (enlatin :sceptrum eburneum) était l'apanage d'unconsul. Il est aussi celui d'un général victorieux qui recevait alors le titre d´imperator et était alors un symbole de délégation de l'autorité, comme on le retrouvera plus tard avec lebâton de maréchal.

Sous l'Empire lesceptrum Augusti était porté par l'empereur. Il était généralement en ivoire et coiffé d'unaigle en or. Il se trouve fréquemment sur les médaillons de l'empire tardif qui sur son côté face l'empereur tenant dans une main lesceptrum Augusti et dans l'autre leglobus cruciger, surmonté d'une petite figurine représentant laVictoire.

Dans lePanthéon latin, le sceptre est un attribut distinctif deJunon.

Époque chrétienne

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Portrait de 1873 de l'empereurPierre II du Brésil : il tient un très grand sceptre impérial investi avec d'autres éléments de la Couronne brésilienne.

Avec la venue duchristianisme le sceptre fut souvent surmonté d'une croix plutôt que d'un aigle, cependant auMoyen Âge l'extrémité du sceptre porta différents symboles.

Lorsque l'héraldique se développa, le sceptre fut souvent utilisé avec son symbolisme du pouvoir.

Allemagne et Autriche

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Lors dusacre de l'empereur romain germanique le sceptre lui était présenté par l'archichambellan[3]. Tout comme il était présenté à l'archiduc d'Autriche lors de la cérémonie d'intronisation. Le sceptre de l'empire d'Autriche a la particularité d'être en partie constitué d'une dent denarval.

Angleterre

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Très tôt, enAngleterre, deux sceptres ont été simultanément utilisés. À l'époque deRichard Ier d'Angleterre, ils se distinguaient l'un orné d'une croix et l'autre d'unecolombe. En France, le sceptre royal était surmonté d'une fleur de lys, et l'autre sceptre, connu sous le nom demain de justice, avait une main ouverte en signe de bénédiction à son sommet.

Des sceptres avec de petits sanctuaires sur le dessus ont parfois été représentés sur les sceaux royaux, comme sur le grand sceau deEdward III, où le roi, trône, tel un ours, mais il s'agissait d'une forme inhabituelle; il est intéressant aussi de remarquer que l'un des sceptres d'Écosse, conservés àÉdimbourg, possède un tel sanctuaire à son sommet, avec la représentation de quelques images deMarie,saint André et saintJames. Ce sceptre a été, on pense, réalisé enFrance vers l'an1536, pourJacques V d'Écosse. Les grands sceaux représentent habituellement le souverain sur son trône, tenant un sceptre dans sa main droite, et l'orbe et la croix dans la gauche. Le roiHarold apparaît de cette façon sur latapisserie de Bayeux.

Les premiers couronnements de roi anglais auIXe siècle mentionnent un sceptre (sceptrum), et un bâton (baculum). Dans ce qu'on appelle le couronnement deÆthelred II apparaissent un sceptre (sceptrum), et une verge (virga, sceptre court symbole de vertu et d'équité, il prend la forme de la main de justice chez les rois de France)[4], comme cela se faisait aussi dans le cas d'un couronnement d'un ordre duXIIe siècle. Dans un compte-rendu contemporain du couronnement deRichard I, un sceptre en or avec une croix en or et une tige (virga), avec une colombe en or au sommet apparaissent dans les textes historiques pour la première fois. Aux environs de1450, Sporley, un moine deWestminster, a dressé une liste desreliques. Il s'agissait notamment d'objets utilisés lors du couronnement de SaintÉdouard le Confesseur, et laissé par lui pour le couronnement de ses successeurs. Un sceptre en or, une canne en bois doré et d'une tige de fer sont décrits. Ces objets existèrent jusqu'auCommonwealth, et sont minutieusement décrits dans un inventaire établi en1649, lorsque tout a été détruit.

Pour le couronnement deCharles II d'Angleterre de nouveaux sceptres ont été fabriqués et bien que légèrement modifiés, ils continuent à être utilisés. Ce sont un sceptre, surmonté d'une croix, appelésceptre de Saint Edward, le sceptre à la colombe, et un long bâton ou sceptre surmonté d'une croix d'or intitulée le « sceptre de Saint Edward ». À ceux-ci, se sont ajoutés par la suite deux sceptres pour la reine, l'un avec une croix, et l'autre avec une colombe.

France

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Le sceptre de St-Louis surmonté de sa fleur de lys.

Le sceptre royal est introduit en France pour la première fois dans la cérémonie de la collation des insignes lors du sacre et couronnement impérial deLouis le Pieux en 816. Le sceptre d'or gemmé et fleurdelisé est un élément desregalia de la monarchie française qui fait partie de toutes les cérémonies de sacre depuis celui deCharles le Chauve en 848[5].

Il ne doit pas être confondu avec lamain de justice, dite « main de Licorne », insigne qui se développe auXIIIe siècle.Sinon la monarchie française est composée de deux principaux sceptres.

Ailleurs

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Le gisant de la duchesse de BretagneAlix de Thouars portait un sceptre.

LesGuanches desîles Canaries se servaient desfémurs de leurs ancêtres pour assurer cette fonction[6].

Lesrois d'Abomey (Dahomey) utilisaient desrécades (oumakpo en langue vernaculaire).

LesCeltes utilisaient une baguette blanche.

Dans la culture

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Articles connexes

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Couronne impériale d'Autriche, sceptre et orbe constituent lesregalia autrichiens

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Il existe de multiples symboles du pouvoir. En tenue d'apparat, plusieurs d'entre eux peuvent être utilisés ensemble :
  • Lesbouffons de cour disposaient quant à eux d'une caricature de sceptre, devenue depuis un accessoire decarnaval :

Notes et références

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  1. Chant II, (106-108)
  2. Iliade,Bibliothèque de la Pléiade, chant II, note 1, pages 115 et 890
  3. Archichambellan (enallemand:Erzkämmerer) était le titre attribué à l'Électeur de Brandebourg.
  4. Xavier Barral i Altet,Le roi de France et son royaume, autour de l'an Mil, Picard,,p. 69
  5. Le sacre des rois,Belles Lettres,,p. 90
  6. Voyage dans les quatre principales îles des mers d'Afrique,Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent,1804.
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