| le Scardon | |
Le Scardon àCaours. | |
Cours du Scardon (carte interactive du bassin de la Somme) | |
| Caractéristiques | |
|---|---|
| Longueur | 12 km[1] |
| Bassin | 206 km2 |
| Bassin collecteur | laSomme |
| Débit moyen | 1,4 m3/s (Abbeville) |
| Nombre de Strahler | 2 |
| Organisme gestionnaire | AMEVA :EPTBSomme[2] |
| Régime | pluvialocéanique |
| Cours | |
| Source | dans la vallée de Neuville |
| · Localisation | Saint-Riquier |
| · Altitude | 30 m |
| · Coordonnées | 50° 08′ 13″ N, 1° 57′ 40″ E |
| Confluence | laSomme |
| · Localisation | Abbeville |
| · Altitude | 12 m |
| · Coordonnées | 50° 06′ 46″ N, 1° 49′ 21″ E |
| Géographie | |
| Principaux affluents | |
| · Rive gauche | -néant- |
| · Rive droite | Drucat et Novion |
| Pays traversés | |
| Département | Somme |
| Arrondissement | Abbeville |
| Cantons | Ailly-le-Haut-Clocher,Nouvion,Abbeville-Nord |
| Régions traversées | Hauts-de-France |
| Principales localités | Abbeville |
| Sources :SANDRE:« E6480600 »,Géoportail,OpenStreetMap | |
| modifier | |
LeScardon,rivière desHauts-de-France, dans le département de laSomme, est unaffluent de laSomme en rive droite. Bien que d'une faible longueur, son cours, d'une remarquable stabilité dans le temps, présente un grand intérêt par les découvertes préhistoriques deCaours et le riche patrimoine de la ville deSaint-Riquier.


Le Scardon prend sa source à Drugy, hameau de Saint-Riquier[note 1],[3].
Il s'écoule donc deSaint-Riquier àAbbeville à travers lePonthieu.
Son cours se limite à12,4 kilomètres[1], mais sa vallée, orientée nord-est / sud-ouest, se poursuit en amont, sans écoulement apparent, sur une dizaine de kilomètres.
Dans le seul département de la Somme, le Scardon traverse six communes[1] et trois cantons. Dans le sens amont vers aval, la rivière déroule son cours sur le territoire deSaint-Riquier (source),Millencourt-en-Ponthieu,Neufmoulin,Caours,Drucat etAbbeville.
Soit en termes de cantons, la rivière prend sa source dans lecanton d'Ailly-le-Haut-Clocher, traverse lecanton de Nouvion et conflue sur lecanton d'Abbeville-Nord, le tout dans l'arrondissement d'Abbeville.
La Drucat a donné sonhydronyme à la commune deDrucat.
Le Scardon traverse une seule zone hydrographique« Canal Maritime d'Abbeville à Saint-Valery-sur-Somme de l'écluse 24 Abbeville à l'écluse numéro 25 Saint-Valery-sur-Somme » (E648)[1][note 2].
Grâce à ces affluents, lebassin versant du Scardon s'étend sur 206 km2 et procure à la rivière un débit de 1,4 m3/s à l'exutoire[4] dans le cadre d'unrégime pluvial océanique. Ce dernier est marqué par une grande régularité en raison de la présence d'un puissantaquifère alimentant les différents cours d'eau de la région comme l'Authie, plus au nord.
L'organisme gestionnaire est l'AMEVA, le Syndicat d'aménagement et valorisation du bassin de la Somme et désormaisEPTB depuis le[2].
La rivière reçoit deux petits affluents[1] àAbbeville, tous les deux en rive droite :
Donc lerang de Strahler du Scardon est dedeux.
Le Scardon dispose d'une station analysant la qualité des eaux de surface à Abbeville[1].Sonrégime hydrologique est ditpluvialocéanique.
La vallée du Scardon peut atteindre 700 mètres dans sa plus grande largeur (ce qui peut paraître étonnant pour un cours d'eau de cette taille). Elle est franchie par l'imposantviaduc de l'autorouteA16, construit selon la technique du béton précontraint en1997 et long de 1 022 mètres[8].
Dans une région riche en vestiges préhistoriques, une découverte récente, réalisée àCaours dans la vallée du Scardon, pourrait permettre de mieux comprendre le destin de l'homme deNéandertal ou d'épaissir encore le mystère de sa disparition. La présence d'un site néandertalien de découpe d'animaux lors de la période de l'Éémien (130 000 à 115 000 ans avant notre ère) prouve, d'après les spécialistes, que Néandertal s'était parfaitement adapté au climat tempéré qui affectait la contrée à cette époque[9]. Cela remet donc en cause la théorie selon laquelle la disparition de ce formidable chasseur aurait été directement liée à son impossibilité à supporter les changements climatiques brutaux qui régnaient alors (alternance de périodes glaciaires et de périodes de réchauffement)[9].
Dans la partie supérieure de son cours, le Scardon traverse la commune deSaint-Riquier qui peut s'enorgueillir d'une riche histoire.Pagus gallo-romain, connu sous le nom deCentula, probablement capitale de la tribu des Oromensacii, la ville prit son nom actuel après la fondation auVIIe siècle d'uneabbaye dédiée àRicarius, riche personnage devenuermite qui évangélisa une partie des populations encore païennes du nord de la France sous le règne deDagobertIer, roi desFrancs de629 à639[10]. L'établissement religieux connut sa plus brillante période sous la direction de l'abbé Angilbert, conseiller deCharlemagne, qui en fit un des grands centres d'études de la chrétienté. Malgré sa destruction par lesNormands en881, le rayonnement de l'abbaye persista jusqu'au début duXIIe siècle lorsque cette dernière fut incendiée, en1131, par un seigneur local, lecomte de Saint-Pol,Hugues III de Campdavaine[11]. De nouveaux saccages, auXVe siècle et auXVIe siècle, la ruinèrent définitivement[11]. L'église abbatiale, avec sa façade exubérante dominée par une haute tour carrée, demeure un des plus beaux édifices religieux dePicardie.
Saint-Riquier fut également une des premières communes de France car, dès1126,Louis VI le Gros accorda à la cité unecharte d'indépendance[11]. Cette longue et brillante continuité historique lui a légué, en plus de l'église abbatiale, un patrimoine architectural exceptionnel pour une ville de cette taille :beffroi, ruines du château de Drugy, hôtels particuliers desXVIIe et XVIIIe siècles, hospice duXVIIIe siècle, curieuse maison d'habitation d'un grognard de laGrande armée dont la façade a adopté la forme d'un bicorne napoléonien[11].
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