Le groupe SAS possédait auparavant la compagnie aérienne régionaleWiderøe et les compagnies aériennes disparuesAerovias Guest,Spanair,Braathens, Flyveselskap,bmi (40 %) etBlue1. Elle détient aussi 37,5% d'Air Greenland et 2,66% d'Estonian Air. Depuis le 4 juillet 2025, la compagnie est détenue à hauteur de 60,5% par le groupe franco-néerlandaisAir France-KLM.
En 1948, la compagnie nationale suédoiseAB Aerotransport rejoint SAS et coordonne rapidement ses opérations avec l'alliance. Trois ans plus tard, en 1951, les sociétés fusionnent officiellement pour former le Consortium SAS.
Lors de sa création, la propriété de la compagnie aérienne était divisée entre SAS Danmark (28,6%), SAS Norge (28,6%) et SAS Sverige (42,8%), qui appartenaient toutes à 50% à des investisseurs privés et à 50% à leurs gouvernements.
Dès sa création, elle devient une compagnie aérienne majeure du ciel européen en ouvrant son premier service international en reliant Stockholm et New-York.
En l'espace de six mois, SAS établit un nouveau record pour le transport du fret aérien le plus lourd à travers l'Atlantique sur un avion de ligne régulier en expédiant un panneau électrique de1 400 livres (600 kg) depuisNew-York à la sociétéSandvik en Suède.
En1954, SAS inaugure la première ligne aérienne transarctique régulière, reliantCopenhague àLos Angeles via lePôle Nord[3]. SesDouglas DC-6B sont engagés depuisCopenhague àLos Angeles avec escales àSøndre Strømfjord (aujourd'huiKangerlussuaq) auGroenland et àWinnipeg auCanada. Opérés une fois par semaine, le trafic croissant justifie l'augmentation de la fréquence à trois vols par semaine à l'été 1956, prisé par les célébrités hollywoodiennes et des membres de l'industrie cinématographique l'itinéraire devient un porte-étendard publicitaire pour SAS. Grâce à une structure tarifaire qui permettait le transit gratuit vers d'autres destinations européennes via Copenhague, cette route transpolaire a gagné en popularité auprès des touristes américains tout au long des années 1950.
En 1957, SAS a été la première compagnie aérienne à offrir un service autour du monde au-dessus du pôle Nord via une deuxième route polaire desservie par desDouglas DC-7C volant deCopenhague àTokyo via l'aéroport international d'Anchorage enAlaska. Le vol via l'Alaska était une solution de compromis puisque l'Union soviétique interdisait le survol de la Sibérie entre l'Europe et le Japon aux compagnies européennes, tandis que l'espace aérien chinois était également fermé.
En 1959, SAS intègre des avions à réaction à sa flotte avec l'achat deCaravellesSud-Aviation de construction française et deDouglas DC-8, au cours de l'année suivante. En 1971, SAS met en service son premier gros porteur, leBoeing 747.
Parallèlement à la modernisation de la flotte, SAS adopte des pratiques et des systèmes d'exploitation innovants pour améliorer l'expérience client. En 1965, elle a été la première compagnie aérienne à introduire un système de réservation électronique et en 1982 elle est reconnue comme la compagnie aérienne la plus ponctuelle opérant en Europe à cette époque.
À son apogée, dans lesannées 1980, la compagnie est classée commemeilleure compagnie aérienne du monde[4], et plus grande compagnie aérienne despays scandinaves. En, elle devient membre fondateur deStar Alliance, qu’elle a officiellement quittée le au profit de l’allianceSkyteam[5] à la suite du rachat d'une partie de ses parts par le groupe AirFrance - KLM.
À la suite de la déréglementation de l'aviation commerciale en Europe et aux pressions concurrentielles de nouveaux rivaux, SAS a connu des difficultés économiques (tout comme de nombreuses compagnies aériennes historiques). L'arrivée descompagnies aériennes low-cost a profondément impacté SAS, qui a eu du mal à trouver sa place dans ce nouvel environnement très concurrentiel[4],[6]. Dès 1992, SAS cède sa chaîne hôtelière auRadisson Hotel Group.
À partir desannées 2010, la compagnie connaît des difficultés financières récurrentes et en, les États danois, suédois et norvégien, principaux actionnaires de la compagnie, accordent une ligne decrédit renouvelable à la compagnie aérienne[7].
En, SAS est durement touchée par lapandémie de COVID-19 et la chute du trafic aérien. 40% de son personnel est licencié et bénéficie d'unerecapitalisation de plus d'un milliard d'euros de la part des États danois et suédois[8],[9]. Le gouvernement norvégien accorde un prêt de 153 millions de dollars à la compagnie[4].
Airbus A320-251N (SE-ROL).
Enfévrier 2022, la compagnie aérienne lance un nouveau plan visant à assurer sa survie, combinant d'importantes économies et une augmentation de capital[10],[6]. Cependant, le gouvernement norvégien refuse d'injecter à nouveau de l'argent dans la compagnie, tout comme le gouvernement suédois qui annonce en plus vouloir complètement quitter l'actionnariat de SAS à long-terme[4].
En, face à la menace de voir leurs salaires diminuer dans le cadre du plan d'économie, les pilotes de la compagnie entament un mouvement degrève qui entraîne l'annulation de 60% des vols et affecte plusieurs dizaines de milliers de passagers par jour[6]. Le, dans une situation financière critique, la compagnie déclare se mettre sous la protection duchapitre 11 de la loi américaine sur les faillites pour pouvoir continuer à opérer tout en se restructurant[6]. Entre et, la compagnie aérienne connaît une perte nette de113 millions d'euros[11]. Enaoût 2024, après plus de deux ans derestructuration, la compagnie annonce être sortie de sa situation financière critique et déclare ne plus dépendre de la protection du Chapitre 11[12].
Le,Air France-KLM annonce son intention de prendre le contrôle de SAS en portant sa participation de 19,9% à 60,5%[13].
La compagnie SAS est actuellement le premier transporteur aérien dans les pays nordiques et également un membre fondateur deStar Alliance. Elle met en service deuxhubs principaux, l’aéroport Arlanda àStockholm et l’aéroport Kastrup àCopenhague. L’aéroport d’Oslo est desservi principalement par des connexions avec les deux autres hubs suédois et danois. La flotte comprend130 aéronefs.
La compagnie, en tant queSAS Group(en), possédait auparavant plusieurs filiales :Braathens (disparue en 2004), etWideroe enNorvège (revendue en 2016), etBlue1 (revendue et disparue en 2015) enFinlande. Elle détenait aussi 94,9% deSpanair jusqu'en 2009 (et encore 20% jusqu'à sa faillite en 2012), 25% deSkyways Express jusqu'à sa disparition en 2012 et 40% deBMI jusqu'en 1999 (encore 20% jusqu'en 2007).
Elle possédait également SAS International Hotels, devenueRezidor(en), une chaine hôtelière devenue propriété deCarlson par l'intermédiaire deRadisson. L'hôtel le plus emblématique de cette ancienne filiale reste leSAS Royal Hotel[14].
Le, laCommission européenne condamne SAS ainsi que dix autres compagnies aériennes pourentente illicite qui viole les règles des traités européens. Ces entreprises s'étaient secrètement entendues pour exiger des surtaxes sur le transport de fret à partir de ou vers l'Union européenne. SAS est condamnée à verser une amende de 70 millions d'euros au budget européen[15].
En, une campagne publicitaire de la compagnie aérienne mettant en avant que toutes les traditions ont été importées est retirée puis modifiée du fait de l'embrasement des réseaux sociaux et des protestations des hommes politiques d'extrême droite,Démocrates de Suède ouParti populaire danois (DF)[16]. Le film promotionnel proclamait : « Qu'est-ce qui est vraiment scandinave ? Absolument rien. Tout est copié ». Il souligne que les boulettes de viande suédoises viennent deTurquie, les pâtisseries danoises d'Autriche, la réglisse deChine et la politique progressiste de Grèce[17]. Richard Jomshof, député et secrétaire national des Démocrates de Suède s'est ainsi insurgé de ces « absurdités » et de cette « haine de soi »[16].