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Savoie (département)

45° 35′ 00″ nord, 6° 20′ 00″ est
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Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne le département français. Pour le conseil départemental, voirconseil départemental de la Savoie. Pour la région historique française dans les Alpes du Nord, voirSavoie. Pour les autres significations, voirSavoie (homonymie).

Savoie
Blason de Savoie
Savoie (département)
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionDrapeau du Auvergne-Rhône-AlpesAuvergne-Rhône-Alpes
Création du département(165 ans)
Chef-lieu
(Préfecture)
Chambéry
Sous-préfecturesAlbertville
Saint-Jean-de-Maurienne
Président du
conseil départemental
Hervé Gaymard (DVD)
PréfetVanina Nicoli
Code Insee73
Code ISO 3166-2FR-73
Démographie
GentiléSavoyards
Population445 288 hab.(2022)
Densité74 hab./km2
Géographie
Coordonnées45° 35′ 00″ nord, 6° 20′ 00″ est
Superficie6 028 km2
Subdivisions
Arrondissements3
Circonscriptions législatives4
Cantons19
Intercommunalités17
Communes273
Liens
Site websavoie.fr
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LaSavoie (/sa.vwa/[1], ensavoyard :Savouè[2]) est undépartement français de larégionAuvergne-Rhône-Alpes, dont lechef-lieu est la ville deChambéry. Ses habitants sont connus sous le nom deSavoyards. L'Insee etLa Poste lui attribuent lecode 73.

Le département de la Savoie est le second plus montagneux de France, après le département desHautes-Alpes, avec près de 90 % de son territoire situé enzone de montagne. Il s'agit principalement du massifAlpes, mais aussi dans une moindre mesure dumassif du Jura à l'ouest. Les vestiges des premières civilisations humaines en Savoie remontent à la période duNéolithique, soit entre9000 et3300 avant notre ère. Elle est ensuite tour à tour peuplée par des tribusceltes, lesRomains, lesBurgondes, avant de faire partie intégrante ducomté de Savoie durant leMoyen Âge, duduché de Savoie à partir de 1416 et duroyaume de Sardaigne à partir de 1718. Après diverses périodes d'entente et de rivalité avec leroyaume de France voisin, la Savoie est une première fois annexée à la Francerévolutionnaire de 1792 jusqu'à la fin duIer Empire en 1815. Elle revient alors à lamaison de Savoie et le reste jusqu'au, jour de la signature dutraité de Turin entérinant l'annexion définitive de la Savoie à la France. À la suite d'un référendum d'avril apportant une large majorité en faveur du rattachement, elle est officiellement intégrée à la France le ; les départements de la Savoie et de laHaute-Savoie sont créés le lendemain, le.

En 2022, le département comptait 445 288 habitants, en augmentation constante du fait de ses soldes naturel et migratoire positifs. Lors de la période hivernale, sa population peut doubler ; ceci s'explique par le développement dessports d'hiver, laSavoie étant avec ses soixantestations de sports d'hiver le département le plus équipé de France. La plupart de ces stations étant de renommée internationale, elles attirent des touristes et vacanciers venus du monde entier, et le chiffre d'affaires généré par le tourisme est estimé à environ 50 % duproduit intérieur brut départemental annuel. Celui-ci ne représente en valeur qu'une infime part du PIB rhônalpin, mais, rapporté à son nombre d'habitants, celui-ci s'élève à 24 100 euros par habitant, hissant alors la Savoie à la2e place régionale, et à la8e place au niveau national hors agglomérationparisienne et ville deLyon[3].

En dehors du tourisme, le secteur des services est également celui contribuant le plus auPIB savoyard. L'agriculture et l'industrie ont donc une importance moindre, mais possèdent malgré tout certaines activités contribuant à la notoriété de la Savoie et de sa production : notamment par laviticulture, lesfromages et lacharcuterie pour l'agriculture (prenant part à l'ensemble de lagastronomie savoyarde), et lamétallurgie, l'hydroélectricité ou la fabrication de denrées alimentaires, tels lescrozets, pour l'industrie.

Enfin, le département de la Savoie possède un patrimoine architectural et culturel important, du fait de la diversité des civilisations qui l'occupent au cours du temps. Au, la Savoie compte 214 protections au titre desmonuments historiques, parmi lesquels90 classements et124 inscriptions. Ces monuments couvrent toutes les époques : le cercle de pierres deSéez datant du Néolithique, l'arc de Campanus d'Aix-les-Bains de conception romaine, la colonne féodale d'Aigueblanche (Moyen Âge), ou encore l'ancienne entrée dutunnel ferroviaire du Fréjus (XIXe siècle). Avec ses25 protections, la ville de Chambéry, capitale historique de la Savoie, en accueille à elle seule 12 %.

Géographie

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Article détaillé :Géographie de la Savoie.

Situation

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Carte physique du département de la Savoie
Relief et hydrographie du département.
Panneau routier indiquant l'entrée dans le département de la Savoie près du col du Glandon
Entrée en Savoie non loin ducol du Glandon, à près de 2 000 m d'altitude.
Emplacement du département de la Savoie sur une carte de la région Auvergne-Rhône-Alpes, découpée par départements et par arrondissements
Le département de la Savoie et sestrois arrondissements dans la régionAuvergne-Rhône-Alpes.

La Savoie fait partie de larégionAuvergne-Rhône-Alpes. Son territoire s'étend sur une superficie totale de 6 028,25 km2, soit602 825 hectares et 14 % de la région[4]. Elle est limitrophe des départements de laHaute-Savoie au nord, de l'Ain à l'ouest, de l'Isère au sud-ouest, et desHautes-Alpes au sud. L'est de la Savoie est pour sa part limitrophe avec les vallées deSuse et d'Aoste enItalie.

Le département comprend554 100 hectares situés en zone de montagne, soit 88.4 % de sa superficie[5], ce qui en fait le deuxième département le plus montagneux de France après lesHautes-Alpes dont le territoire est entièrement situé en zone de montagne[6]. Son point le plus bas est àSaint-Genix-sur-Guiers (208 mètres) et son point culminant à 3 855 mètres pour laGrande Casse enVanoise, soit un dénivelé de plus de 3 600 mètres et une altitude moyenne de 1 500 mètres[5].

La grande majorité des massifs de la Savoie sont des massifs alpins, parmi lesquels les massifsdes Bauges, dela Chartreuse, duBeaufortain, duMont-Blanc (sud-ouest), dela Lauzière, dela Vanoise,des Cerces, duMont-Cenis, desArves, et une partie de lachaîne de Belledonne. À ces massifs s'ajoute également la partie la plus méridionale duJura, situé à l'ouest du département dans l'Avant-pays savoyard et formé principalement par lemont du Chat, lachaîne de l'Épine et lemassif de la Chambotte.

Son découpage géographique suit par ailleurs le plus souvent les massifs montagneux. C'est le cas à l'est avec l'Italie, séparée de la France par les aiguilles et les grands cols telsle Mont-Cenis etle Petit Saint-Bernard, mais également avec lesHautes-Alpes au sud, joignable par lecol du Galibier, et la partie nord-est de laHaute-Savoie où la limite longe lachaîne des Aravis (limite aucol des Aravis) et certains sommets des Bauges. C'est enfin aussi le cas avec l'Isère, séparée par lachaîne de Belledonne. Du côté de l'Ain, leRhône marque la limite sur près de 50 kilomètres, de la confluence avec leFier près deSeyssel aux environs deSaint-Genix-sur-Guiers. Pour les limites en plaine, celles-ci peuvent s'inspirer des limites historiques de laSavoie (par exemple celle avec la province duDauphiné, au niveau dumont Granier) ou le plus souvent d'autres cours d'eau (comme leGuiers de l'Avant-Pays savoyard à laChartreuse).

En ce qui concerne l'hydrographie, le département est traversé d'est en ouest par l'Isère (286,1 km jusqu'auRhône) et l'Arc (127,5 km), qui prennent leur source près ducol de l'Iseran. L'Isère descend lavallée de la Tarentaise et l'Arc celle de laMaurienne après laquelle il rejoint l'Isère au niveau de lacombe de Savoie. Ce sont les deux seuls cours d'eau de plus de 100 km en Savoie mais la longueur totale des cours d'eau dans le département s'établit à 2 200 km[5]. Ses deux principales étendues d'eau sont lelac du Bourget (de 44,5 km2, le plus grand et le plus profond lac naturel d'origine glaciaire français situé exclusivement en France) et lelac d'Aiguebelette (5,45 km2), l'un des moins pollués de France en raison d'un arrêté préfectoral de1976 interdisant l'usage de bateaux à moteur thermique (à l'exception des services de secours) sur le lac[7]. L'eau représente un total de12 569 hectares, dont 8 000 de lacs.

La forêt et les surfaces agricoles représentent respectivement193 500 et190 000 hectares, soit un tiers du département pour chaque[5], suivies par les glaciers et les roches avec 22,75 %[8].

Le chef-lieu de commune le plus bas est celui deSaint-Genix-sur-Guiers (208 m) et le plus haut celui deTignes (2 600 m).

Géologie

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La Savoie est comprise dans le domaine géologique alpin, à l'est durift ouest-européen. Ses grandes unités géologiques sont globalement accolées et parallèles les unes aux autres selon un axe nord-sud ou nord-est — sud-ouest. D'ouest en est, ces unités sont celles de la couverture plissée dumassif du Jura, des zones déprimées, de la couverture des massifs cristallins externes, au sein desquels se trouvent ces derniers, des massifs cristallins de la Vanoise et des nappes deschistes lustrés. Dans ces deux dernières unités se trouvent également quelques zones de massifs cristallins internes[9].

Carte des provinces géologiques européennes dans le département de la Savoie
Provinces géologiques européennes en Savoie (United States Geological Survey).

La couverture plissée du Jura s'étend enChautagne et sur l'Avant-Pays savoyard à l'exception de la zone de confluence duGuiers et duRhône qui constitue une courte zone déprimée. Une plus grosse zone déprimée est celle longeant le Jura et lemassif des Bauges dans la cluse deChambéry en remontant parAix-les-Bains jusqu'à l'Albanais. Cette zone est issue d'un remblaiement datant duMiocène, souvent recouverts par des dépôtsmorainiques datant de laglaciation de Würm. La couverture des massifs cristallins externes couvre pour sa part les massifs des Bauges, de laChartreuse, lacombe de Savoie, leval d'Arly et une partie de laMaurienne et de laTarentaise (jusqu'àSaint-Jean-de-Maurienne etMoûtiers). Au sein de cette couverture s'étendent les massifs cristallins que sont les massifs deBelledonne, de laLauzière et d'une grande partie duBeaufortain. Puis un premier front de chevauchement sépare ces unités de l'ouest du département avec celle des massifs cristallins de laVanoise. Après un second chevauchement, l'extrême est du département est constitué pour sa part du socle cristallin d'Ambin dans la zone ouest du massif du mont Cenis et de nappes de schistes lustrés et d'ophiolites (Haute-Maurienne et Haute-Tarentaise). Sur ces deux dernières unités existent de courtes unités de massifs cristallins internes.

Le département de la Savoie a en outre la particularité d'être situé sur cinq provinces géologiques européennes (découpage établi par l'USGS), dont quatre possédant un point commun à l'ouest du département. Ces provinces géologiques sont, en termes anglais, celles deBresse Depression (4054) présente au sud de l'Avant-pays, deJura (4052) au nord et en Chautagne, deMolasse Basin (4049) au niveau de l'Albanais, deLion-Camargue (4056) sur la partie alpine occidentale du département, et enfin celle deAlps (4051) sur les massifs alpins de l'est du département[10].

Pour ce qui concerne lesrisques sismiques, selon le zonage sismique entré en vigueur le, le département de la Savoie possède une grande moitié ouest de son territoire (incluantChambéry,Aix-les-Bains etAlbertville notamment) en risque « moyen » (accélération > 1,6 m/s2), et l'autre grande partie est (incluant notammentMoûtiers) en risque « modéré » (accélération > 1,1 m/s2). La limite entre ces deux zones se situe sur un axe s'étendant duBeaufortain àSaint-Jean-de-Maurienne[11]. Une troisième zone en risque moyen se situe en Haute Maurienne dans lemassif du Mont-Cenis. De manière générale, lemassif alpin français est situé en zonage modéré ou moyen (cf.zonage sismique 2011).

Climat

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Nuages de retours d'est arrivant d'Italie sur le lac du Mont-Cenis
Début deretour d'est sur lelac du Mont Cenis en été. Alors que la pluie ici approche, le restant du département est sous le soleil.
Fonte des neiges sur la route du col du Petit Saint-Bernard, côté français
Neiges encore présentes vers lecol du Petit-Saint-Bernard à la fin.
L'esplanade d'Aix-les-Bains inondée à la suite de la crue du lac du Bourget de février 1990
L'esplanade d'Aix-les-Bains vue lors de la crue dulac du Bourget en.

La Savoie a une altitude moyenne qui avoisine les 1 500 m et est donc soumise à unclimat montagnard. La description du climat de la Savoie reste malgré tout complexe : ce département est soumis à la fois à des influencesocéaniques (apportant desperturbations),continentales (froid l'hiver, chaud l'été) etméditerranéennes (vagues de chaleur etsécheresses en été), auxquelles s'ajoute la présence du relief qui introduit alors une différenciation spatiale à l'origine de nombreux climats locaux et demicroclimats (en fonction de l'altitude et des formes de relief : cuvettes, versants exposés…). La Savoie connaît également la présence de « retours d'est » provoquant de grosses chutes de neige en hiver sur l'est du département et deseffets de foehn comme laLombarde (vent d'est, appelée aussi parfoislombarde foehnée[12]) auMont-Cenis.

Les précipitations sont satisfaisantes et la Savoie ne fait pas partie des départements qui souffrent le plus du manque d'eau lors de canicules. Les records de précipitations survenus entre 1958 et 2011 sont au nombre de 21 pour les cas de précipitations de plus de 100 mm par jour de pluie, avec un record de 165,8 mm tombés en une journée àVerrens-Arvey en 1983[13].

Pour autant, à l'inverse desBauges et de laChartreuse souvent soumises aux perturbations d'ouest et aux orages, certaines zones du département ont un climat plus chaud, plus ensoleillé et moins soumis aux précipitations, comme la vallée de laMaurienne. À cet égard, la commune d'Avrieux enHaute-Maurienne est réputée pour être un pôle de sécheresse en son chef-lieu (environ 1 100 m) avec des précipitations moyennes annuelles inférieures à 521 mm. Les hauteurs de la commune sont malgré tout beaucoup mieux arrosées (altitude maximale de 3 506 m) notamment du fait des retours d'est[14], mais les niveaux de précipitations globaux restent en deçà de ceux de communes d'autres vallées moins affectées par le manque de précipitations. Plus globalement, la Savoie possède un climat bien plus chaud et un relief bien plus sec que laHaute-Savoie, davantage soumise au climat océanique lui apportantneige et végétation[15].

La Savoie détenant plusieurs sommets de plus de 3 000 mètres (36 au-delà de 3 500 m[16]), elle possède ainsi unétage nival et donc des neiges persistantes, parmi lesquelles desglaciers. Les grands cols routiers, parmi lesquels leGalibier, l'Iseran ou lePetit Saint-Bernard, sont fermés plusieurs mois durant l'hiver en raison de l'impraticabilité due à la neige abondante.

Avec lechangement climatique, on assiste depuis les années 1950 (début des mesures météorologiques) à une augmentation des températures moyennes hivernales, printanières et estivales, et à une baisse des cumuls de neige. En ce qui concerne les quantités de précipitations, la Savoie demeure globalement un château d'eau[17]. Toutefois, les sécheresses des années 2003 à 2006 ont provoqué un tarissement des sources et une tension sur le partage de l'eau en montagne entreEDF, l'enneigement artificiel (canons à neige), le tourisme hivernal, l'alimentation en eau potable et l'agriculture. En Haute-Maurienne, vallée déjà particulièrement sèche, l'agriculture a souffert du manque d'eau, ce qui a réduit la production duBeaufort[18].

Les catastrophes naturelles les plus fréquentes sont lesavalanches, qui concernent 53 communes, lesglissements de terrain et les éboulements (211 communes concernées). Les risques naturels concernant les 273 communes du département sont les retraits/gonflements des sols argileux et lesséismes[19]. La Savoie a longtemps été soumise à descrues torrentielles dues à desprécipitations exceptionnelles conduisant au débordement des cours d'eau, comme l'Arc en dont les eaux se sont élevées de plus de 3 mètres et dont le débit, habituellement de 150 m3/s, a été quintuplé[20]. En, c'est une grande partie dubassin versant dulac du Bourget qui a conduit à l'inondation d'Aix-les-Bains. Depuis lors, les pouvoirs publics ont instauré cinqPlans de prévention des risques inondation (PPRI) et des Atlas de zones inondables (AZI) pour prévenir au mieux ces risques[21].

Moyennes et records de températures
Période de 1971 à 2008Chambéry et Aix-les-BainsBourg-Saint-Maurice
Températures moyennes minimales2,2 °C0,6 °C
Températures moyennes maximales20,4 °C18,6 °C
Précipitations moyennes1 296,8 mm985,1 mm
Ensoleillement moyen1 834,1 h1 957 h
Record de températures
Minimale / Maximale
−19 °C(07/01/1985) /
38,8 
°C(11/08/2003)
−21,3 °C(06/01/1985) /
38,4 
°C(31/07/1983)
Source : Fiches climatologiques deMétéo-France[22]
Article détaillé :Climat de la Savoie.

Voies de communication et transport

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Article détaillé :Transports en Savoie.

Voies routières

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La route nationale 90 à la sortie d'Aime en direction de Bourg-Saint-Maurice
LaN90 àAime, en direction deBourg-St-Maurice.
Article détaillé :Réseau routier de la Savoie.
Jonction de l'autoroute A41 avec l'autoroute A43 près de Montmélian
Fin de l'A41sud, jonction avec l'A43 vers laSuisse ou l'Italie, dans le fond, leMassif des Bauges.

Au, la Savoie comprend un réseau routier d'une longueur totale de 8 078 km. Plus de la moitié sont des routes communales totalisant 4 697 km, suivies par lesroutes départementales avec 3 152 km. Arrivent ensuite les 163 km d'autoroutes puis les 72 km deroutes nationales. La faible proportion de ces dernières résulte du transfert des principaux tronçons de RN au profit des départements par une réforme de 2005. Avant cette date, le département comptait alors 397 km de routes nationales et 2 825 km de routes départementales[23].

Du fait de la longueur de son réseau, la Savoie est classée au72e rang national sur 96 départements métropolitains,84e quant à sa densité, de 1,4 km de route par km2 de territoire. Ceci s'explique là encore par la présence de zones de montagne et notamment de haute-montagne sur lesquelles construire des routes est difficile mais aussi peu utile dans la mesure où plusieurs hectares de ces zones ne regroupent aucune habitation. Plus de 1 000 km de routes sont situées au-dessus de 1 000 m, dont 875 km de routes départementales.

La Savoie recense quelques axes majeurs que sont la desserte des deux principales vallées alpines de laTarentaise et de laMaurienne. La plus longue route est l'ancienneroute nationale 6, devenue « route départementale 1006 ». Pénétrant en Savoie par l'ouest auPont-de-Beauvoisin, elle traverse l'Avant-pays parles Échelles, contourne le centre deChambéry, longe la combe de Savoie et dessert toute la Maurienne ainsi qu'une partie de la Haute-Maurienne jusqu'aucol du Mont-Cenis (2 083 m) et la frontière avec l'Italie en redescendant dans leval de Suse.

Un autre axe majeur est laroute nationale 90, conservée par l'État entreAlbertville etBourg-Saint-Maurice, desservant ainsi toute la vallée de la Tarentaise. Toujours au départ d'Albertville, laRD 1212, anciennementroute nationale 212, relie pour sa partUgine et leval d'Arly jusque versMegève enHaute-Savoie. Enfin laRD 1201, anciennementroute nationale 201, relie directement Chambéry àAix-les-Bains avant de continuer versAnnecy, préfecture deHaute-Savoie. Une portion de cette route est demeurée néanmoins route nationale 201, sur une dizaine de kilomètres au niveau du bassin chambérien. Il s'agit d'une 2 × 3 voies également appelée « voie rapide urbaine » (VRU), gratuite et reliée aux deux principales autoroutes du département : l'A43 et l'A41.

Le réseau autoroutier en Savoie y est par ailleurs moyennement développé. Toutes les autoroutes et routes à chaussées séparées de type autoroutier suivent les vallées. Ainsi, l'A43 qui relieLyon à Chambéry, remonte la vallée la vallée de laMaurienne jusqu'autunnel du Fréjus à la frontière italienne et permet de traverser le département d'ouest en est. Une autre autoroute, l'A41, permet de descendre vers le sud de la France parGrenoble, ou de monter au nord versAnnecy parAix-les-Bains. Enfin l'A430 prolonge l'A43 avant la Maurienne pour relier Albertville.

Le réseau routier savoyard comporte plus de 3 600 ouvrages d'art[24], en particulier des tunnels, des ponts, des murs ou des paravalanches. Il comporte en outre plus d'une cinquantaine de cols[25] dont sept situés au-dessus de 2 000 mètres. Pour autant, le taux d'accidentalité y est parmi les plus faibles de France[26] (83e rang sur 96 en 2009).

Transport ferroviaire

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TGV Duplex traversant l'Isère à la sortie de la gare de Bourg-Saint-Maurice
UnTGV traversant l'Isère à la sortie deBourg-Saint-Maurice un samedi d'hiver.
Train de ferroutage en route pour l'Italie arrive en gare de Modane
Arrivée d'un trainModalohr engare de Modane, dernier arrêt avant l'Italie.

Le département de la Savoie bénéficie d'un transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises relativement important. Ce dernier comporte en effet pas moins de cinq lignes différentes :

Au total, la Savoie compte 270 km devoies ferrées, desservant un total de 28 gares ferroviaires. Les lignes d'Aix-les-Bains-Le Revard à Annemasse, de Culoz à Modane entre Aix-les-Bains et Montmélian et de Grenoble à Montmélian forment une partie de laligne du Sillon Alpin, reliantGenève (Suisse) àGrenoble puisValence, et actuellement desservie par desTER Rhône-Alpes.

En 2005, le trafic s'est élevé à 6 263 887 voyageurs, ce qui sur deux ans représentait une hausse d'environ 9,4 %. Mais ce nombre prend aussi en compte le trafic hors gares de Savoie. Le trafic annuel entre gares savoyardes pour 2007 ne s'est élevé pour sa part qu'à 1 390 609 voyageurs, soit 0,5 % d'augmentation par rapport à 2006. Cet important écart s'explique par le nombre très important de touristes et de vacanciers venant l'hiver en Savoie par train au départ de grandes métropoles européennes commeParis,Lille,Londres,Lyon ouBruxelles[27].

Le transport de voyageurs en Savoie s'organise autour duTER Rhône-Alpes, duTGV et de quelquesIntercités de nuit. Les liaisons TER internes à la Savoie sont celles de Chambéry à Modane ou à Bourg-Saint-Maurice. Toutes les autres liaisons concernent des villes d'autres départements, notamment Lyon, Grenoble, Annecy, Genève ou Valence. Du côté des TGV, Chambéry, Aix-les-Bains et Modane sont desservies directement depuis et vers Paris toute l'année, et la vallée de la Tarentaise est desservie durant la période hivernale.

Pour ce qui concerne les marchandises, 6,6 millions de tonnes de fret ont transité en 2007 par letunnel ferroviaire du Fréjus[27]. Un projet de ferroutage, appelé « autoroute ferroviaire alpine », existe sur la ligne de la Maurienne entreAiton (Savoie) etOrbassano (Italie), et utilise des wagons de typeModalohr. Malgré quelques baisses d'activité, cette liaison de 175 km entre la France et l'Italie a vu franchi le seuil de 100 000 camions transportés en, avec un taux de remplissage restant relativement élevé[28].

Quelques anciennes lignes de desserte locale sont déclassées. Il s'agit par exemple de laligne d'Annecy à Albertville, partiellement fermée et déposée d'Ugine jusqu'à la Haute-Savoie, le tronçon d'Ugine à Albertville ne restant ouvert qu'au service marchandises. Une autre ligne, leChemin de fer du Mont-Cenis, long de 77 km, a également existé au-delà de Modane, jusqu'àSuse en Italie, par le col du Mont-Cenis.

Transports aériens

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Avions sur le tarmac de l'aéroport de Chambéry - Savoie durant l'hiver 2007
Le tarmac de l'aéroport de Chambéry-Savoie à l'hiver 2007.

Le transport aérien au niveau départemental est en constante augmentation. L'aéroport de Chambéry-Savoie[29], géré par leconseil départemental, est implanté entreChambéry etAix-les-Bains, àVoglans, à quelques mètres de la rive sud dulac du Bourget. Il dessert leRoyaume-Uni et lesPays-Bas[30]. À cela s'ajoutent de nombreuses lignes hivernales en raison de la proximité des stations de sport d'hiver. Troiscompagnies à bas prix proposent des vols réguliers. L'aéroport Chambéry - Savoie totalise à lui seul, pour l'année 2005, 9 844 passagersvols d'affaires, 194 435 passagers commerciaux dont 21 390 passagersvols réguliers. En 2008, ce furent 270 632 passagers qui ont transité par l'aéroport, soit 16,7 % de plus par rapport à 2007. Autre évolution notable : le nombre de passagers des vols charters s'est stabilisé tandis que celui des vols réguliers a augmenté de 53,7 %. En outre, l'activitécharters neige a représenté 178 926 passagers pour la saison hivernale 2010-2011[31].

Il est aujourd'hui estimé que de mi-décembre à mi-avril, l'aéroport voit transiter jusqu'à 12 000 passagers le samedi, et 6 000 le dimanche. Parmi eux, 80 % de Britanniques[32].

Deux autres aérodromes sont également implantés en Savoie :

Il existe également deux altisurfaces dans les stations de ski : les altiports deCourchevel et deMéribel.

Transports départementaux

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Un car du réseau départemental àChambéry à l’automne 2018.

Depuis le, le réseau interurbain du département,Belle Savoie Express, est géré par la régionAuvergne-Rhône-Alpes. 7 lignes régulières sont en service toute l’année, auxquelles s’ajoutent 21 lignes touristiques ne circulant qu’en hiver ou en été pour relier lesgares ferroviaires ouroutières du département auxstations de sports d’hiver deMaurienne et deTarentaise[33].

Les grandes intercommunalités savoyardes disposent de transports urbains :Chambéry avec lesSynchro Bus,Aix-les-Bains avecOndéa,Albertville et lesTransports Région Arlysère,Saint-Jean-de-Maurienne avec lesCœur de Maurienne Arvan Bus,... En hiver, le nombre de bus urbains dans le département est augmenté, avec la mise en place de nombreux skibus.

Enfin, la Savoie et laHaute-Savoie ont lancé le projet du site « Mobi Savoie », conçu pour préparer tout voyage dans l'un ou les deux départements quel que soit le mode de transport choisi[34].

Autres moyens de transports

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Un bateau sur le canal de Savières
Navigation sur lecanal de Savières.

La Savoie ne connaît pas detransport maritime ni de véritabletransport fluvial : aucune des deux principales rivières du département ne peut servir de moyen de transport du fait de leur aspect torrentiel. En revanche, lecanal de Savières reliant lelac du Bourget auRhône peut être remonté par des bateaux touristiques ou de plaisance.

En ce qui concerne le cyclisme et le cyclotourisme, le département comporte 43 km de voies vertes (moyens de transports motorisés interdits) et 180 km de bandes cyclables le long des routes départementales. L'agglomération deChambéry métropole à elle seule compte pour sa part 60 km de pistes cyclables[35].

Aucune ville du département ne possède detramway. En revanche lefuniculaireLes Arcs' Express relie sur près de 3 km lagare de Bourg-Saint-Maurice à la station desArcs à 1 625 m. À noter également la présence de la télécabine d'Orelle près deModane, longue de 5 km et permettant de rejoindre la station deVal Thorens située dans la vallée voisine deBelleville.

Toponymie

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Le nomSavoie provient de l'ancien territoireSapaudie (en latinsapaudia, vers 354 :Unde per Sapaudiam fertur (Rhodanus) et Sequanos chez Ammien Marcellin,lib.XI,cap.XI), qui signifierait le « (pays des) sapins » ou le « (pays couvert de) sapins » (dugauloissapo :sapin). Le nom aurait ensuite dérivé enSabaudia, Sabogla, Saboia, Savogia et enfin Savoie[36]. Il est fait mention à la fin duIVe siècle de la Sapaudia dans lesRes Gestae d'Ammien Marcellin en 369[37], puis auVe siècle dans laNotitia Dignitatum (deux mentions)[38] et laChronica Gallica de 511. Il faut néanmoins attendre leXIIe siècle pour queSabaudia ouSabauda désigne le domaine de la famille princière de Savoie[39].

Contrairement à la majorité des autres départements français, le département de la Savoie a conservé sa dénomination historique et n'a pas été nommé selon la géographie des lieux. Cela s'explique par la création tardive du département, en 1860. À cette époque, la volonté post-révolutionnaire d'oublier l'ancien découpage par province de l'Ancien Régime n'était plus aussi forte que peu après laRévolution française en 1789[40].

Histoire

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Articles détaillés :Histoire de la Savoie etHistoire de la Savoie (département).

Héraldique

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De gueules à la croix d'argent.
Blason du duché de Savoie
Panneau signalétique indiquant le début du territoire du département de la Savoie.
Bienvenue en Savoie.

Le département de la Savoie n'a pas de blason officiel. Le blason ci-contre est celui de l'ancien duché, et est utilisé par tradition tant en Savoie qu'en Haute-Savoie.

Degueules à la croix d'argent.

Ce blason traditionnel est également plus ou moins mis en évidence dans les blasons de certaines communes de l'ancien duché, dont en voici quelques exemples pour la Savoie :

Blasons de villes du département de la Savoie
ChambéryAlbertvilleMontmélianYenneLes ÉchellesPralognan-la-VseLe ChâtelardLa Motte-Servolex
Blasons

Faits historiques

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Préhistoire et Protohistoire

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Le mont Peney vu depuis le parc de Buisson Rond à Chambéry
Lemont Peney où dessilex, un squelette humain duNéolithique et des peintures rupestres ont été découverts.

La Savoie commence à prendre sa géographie définitive lors de la fonte des glaces issues de la dernière glaciation duQuaternaire, laglaciation de Würm il y a 10 000 ans. Elle laisse derrière elle un large bassin tertiaire partant de lacombe de Savoie au tout récentlac du Bourget en passant par la cluse de Chambéry et unAvant-pays savoyard dans lequel s'est établi lelac d'Aiguebelette. Ce nouveau visage va conduire durant leNéolithique entre etav. J.-C. des communautés sédentaires d'agriculteurs à se déplacer dans ces vallées et zones de plaine ou mi-plaine et à s'installer dans de nouveaux villages lacustres, ou sur des plateaux, comme aumont Peney[41] dans lesBauges au-dessus deChambéry. En outre, de l'autre côté du département, la libération des Alpes des glaciers va également permettre à lacivilisation de Cortaillod de franchir lecol du Grand Saint-Bernard et de s'installer progressivement envallée d'Aoste et dans leval de Suse enItalie, puis dans les vallées deTarentaise etMaurienne. En attestent de nombreux vestiges comme la nécropole d'Aime, datée du Néolithique moyen.

La découverte d'une hache plate àSaint-Pierre-d'Albigny atteste de l'âge du cuivre en Savoie à partir de 2500av. J.-C.[42]. L'âge du bronze prend place 500 ans plus tard avec l'apparition de haches et épingles utilisées dans les gisements de cuivre de Haute-Tarentaise. À partir de 1400av. J.-C. une production locale de métal se met en place. Dans le même temps apparaissent ensuite les bronzes italiques (bijoux et armes) dans le cadre de commerces entre la plaine du enItalie et la Savoie. Puis à partir duXe siècle av. J.-C., la baisse progressive du niveau des lacs due à un réchauffement du climat amène les peuplades locales à installer leurs ateliers de métallurgie et de poterie sur les nouvelles rives. Ces métallurgistes exploitent alors par la suite les mines de cuivre de Maurienne. Leurs vestiges seront retrouvés plusieurs siècles plus tard dans dessites palafittiques immergés, par exemple lelittoral de Tresserve.

À l'âge du fer, auVIIe siècle av. J.-C., de nouveaux peuples indépendants s'installent en Savoie : lesCeutrons (peuple celte) en Tarentaise et lesMédulles en Maurienne dont ils prennent le contrôle du commerce du Pô au Rhône[43]. En Maurienne, ces derniers cohabitent par la suite avec d'autres peuplesgaulois tels lesGraiocèles. Enfin lesAllobroges arrivent en Savoie, et contrôlent à partir duIIIe siècle av. J.-C. les plaines, notamment la cluse de Chambéry et la combe de Savoie. Entretemps dans les vallées, certains peuples indépendants finissent également par être celtisés[44].

Enfin, en pleinedeuxième guerre punique, le généralcarthaginoisHannibal Barca, désireux de se rendre en Italie,traverse les Alpes en 218av. J.-C. et deux itinéraires savoyards sont envisagés : par la Tarentaise ou la Maurienne.

Époque romaine

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L'arc romain de Campanus à Aix-les-Bains
L'Arc de Campanus àAix-les-Bains.
Carte du royaume burgonde au Ve siècle
Le royaumeburgonde auVe siècle.
Article détaillé :Histoire de la Savoie dans l'Antiquité.

Au premier siècle avant notre ère, alors que les tribus celtes contrôlent toujours les plaines et les vallées alpines,Jules César décide d'en prendre possession. LesAllobroges sont mis en déroute par une première bataille près d'Avignon en - 121[45], mais les peuples celtes des vallées ne l'entendent pas de cette manière et menacent l'armée romaine : c'est notamment le cas desTeutons, alliés auxCimbres et auxHelvètes lors de laguerre des Cimbres vers 120av. J.-C. Mais en 62av. J.-C., les Allobroges sont de nouveau vaincus et sont finalement présentés par César comme« nouvellement soumis » en 58av. J.-C. Pour autant, les peuples des vallées continuent eux encore de résister et Jules César écrit à leur propos :

« Là, les Ceutrons, les Graiocèles, les Caturiges, qui avaient occupé les positions dominantes, essayent d'interdire le passage à son armée. »

— Jules César, La Guerre des Gaules,LivreI, 10

Finalement la soumission s'opère et les vallées sont intégrées dans les provinces romaines desAlpes cottiennes et desAlpes grées. La Savoie voit se créer dès lors desvicus et les villes portent des noms latins :Lemencum pourChambéry,Aquæ pourAix-les-Bains,Axima pourAime ouEtanna pourYenne.

Les Romains trouvent hautement stratégique le territoire de la Savoie. Ils mettent alors progressivement en place un vaste réseau de voies romaines (voies prétoriennes, consulaires et militaires) passant par de nombreux cols pour rallier au plus vite les plaines du Pô à celles du Rhône. Les travaux de l'abbé Ducis[46],[47] lui font notamment distinguer pour la Savoie la voie deMediolanum (Milan) àVienna (Vienne), par lecol du Petit-Saint-Bernard, la vallée de l'Isère (passant parBergiatrum, (Bourg-Saint-Maurice),Axima (Aime),Darentasia (Moûtiers) etAd publicanos (Conflans) où les Romains dressent unoppidum). Parmi les traces, on peut observer au niveau du col, uncromlech, les fondations d'unemansio permettant une halte dans ce milieu hostile.

Après plusieurs décennies, les dénominationsAllobrogie et celles des provinces romaines commencent à disparaitre au profit deSapaudia, employé pour la première fois par Ammien Marcellin en l'an 354, bien que ce territoire soit alors situé plus au nord et à l'ouest que la Savoie actuelle. Ce territoire est donné par le consul romainAetius de la province deMaxima Sequanorum à un nouveau peuple, lesBurgondes, alors alliés des Romains lors de la bataille contre lesHuns de 436 et 437. Ce don est noté par l'auteur anonyme de la chronique historique diteChronica Gallica de 452 pour l'année 443 :Sapaudia Burgundionum reliquiis datur cum indigenis dividenda ce qui est traduit par :« LaSapaudia est donnée à ce qui reste des Burgondes pour être partagée avec les indigènes »[48].

À partir de ce moment,Sabaudia remplace définitivement le terme d'Allobrogie. Quant au royaume burgonde, il s'étend par la suite de l'actuelleBourgogne et duHaut-Jura àAvignon.

Enfin, la pré-christianisation, débutée àLyon etVienne à 100 km de la Savoie à partir duIIe siècle, s'avance jusqu'àGrenoble etGenève où des évêchés sont créés auIVe siècle. Mais celle-ci peine à parvenir jusqu'à la Savoie, où le premier évêché construit, l'évêché de Moûtiers, ne le sera qu'au début duMoyen Âge (aux environs des années 500). Ce n'est par ailleurs qu'à partir duVIe siècle qu'apparaissent dans les écrits des croix parsemant les textes ainsi que des expressions, notamment dans les formulaires funéraires, montrant les premiers signes de christianisation[49].

Moyen Âge

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Article détaillé :Histoire de la Savoie au Moyen Âge.
Des premiers rois au Saint-Empire romain germanique
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En Savoie, leMoyen Âge marque tout d'abord la francisation deSapaudia enSapaudie. En 534, lesFrancs, par l'intermédiaire des fils deClovis,Childebert etClotaire, annexent le territoire burgonde. Les nouveaux roismérovingiens prennent donc possession des territoires de Savoie. Ils laissent néanmoins dans un premier temps la gestion du territoire aux comtes burgondes ou gallo-romains. Le royaume conserve même une certaine autonomie lors du règne duroi Gontran (fils deClotaire), de 561 à 593. Toutefois, sa mort est marquée et suivie par une période d'anarchie et un morcellement territorial du royaume.

Carte de l'Europe après le traité de Verdun de 843
L'Europe après letraité de Verdun en 843. Royaume deLothaire Ier en vert.

C'est pourquoi, avec l'arrivée du règne desCarolingiens, les contours d'une nouvelleSabaudia prennent forme par acte de l'an 806 sousCharlemagne, qui comprend bien l'intérêt stratégique de ce territoire pour traverser les Alpes, passage des pèlerins (route de pèlerinageVia Francigena entreCanterbury etRome), de commerçants et de militaires. Déjà, son père, le roiPépin le Bref, avait franchi lecol du Mont-Cenis pour soumettre lesLombards[50].

Le puissant évêché de Moûtiers devientarchevêché, et Charlemagne prend la décision de diviser la Savoie en comtés, dont les noms correspondent aujourd'hui encore aux provinces que sont, dans le département de la Savoie actuel, laSavoie Propre, laMaurienne, laTarentaise, l'Albanais et une partie duBugey (dit « Bugey savoyard, ou encoreAvant-pays savoyard)[51].

LaSabaudia est ensuite transmise àLouis II de Germanie (petit-fils de Charlemagne) en 811. Mais ce dernier la cède de nouveau àLothaire Ier, son frère, à la suite dutraité de Verdun de 843 en tant que part de laFrancie médiane. Un siècle plus tard, à partir de 993,Rodolphe III de Bourgogne rapproche son royaume duSaint-Empire romain germanique, et prévoit sa succession parConrad II le Salique, qui est couronné empereur en 1027 à Rome. La Savoie devient alors terre d'empire.

Mais, à la mort du dernier roi de Bourgogne, la Savoie voit s'installer laféodalité, et les grandes familles vont profiter de la rivalité latente entre l'Empire et lescomtes de Champagne.

L'avènement de la maison de Savoie
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Article détaillé :Armorial et nobiliaire de Savoie.
Le domaine approximatif des comtes de Savoie auxXIIe et XIIIe siècles.
Blason des premiers comtes de Savoie
Blason des premiers comtes de Savoie.
Blason des comtes de Savoie à partir du XIIe siècle
Blason à partir duXIIe siècle.

L'intégration du territoire de la Savoie à l'Empire a un effet bénéfique pour les seigneurs qui peuvent plus aisément réclamer une certaine autonomie politique. À cette époque, la Savoie compte environ 250 familles nobles[52] mais finalement seules deux vont contrôler le territoire : lescomtes de Genève au nord (concerne leGenevois et l'actuelleHaute-Savoie à l'exception duChablais) et lesHumbertiens, comtes de Maurienne et futurscomtes de Savoie au sud. Diverses hypothèses existent pour savoir d'où et comment lesHumbertiens sont parvenus à devenir comtes de Maurienne[53].

Parmi les autres personnages importants, plus spécifiques du département, on peut désigner lesévêques de Tarentaise, devenus archevêques-comte auXe siècle, et dans une moindre mesure lesévêques de Maurienne. Pour les laïcs, viennent tout d'abord les différents vicomtes ducomté de Maurienne, avec les seigneurs deLa Chambre (dès leXIe siècle) ; ceux ducomté de Savoie, avec les de Chambéry ; et ceux de Tarentaise, où l'on a successivement les Briançon (auXIe siècle), les Aigueblanche-Briançon (XIIIe siècle), puis les Beaufort (XIVe siècle). Quelques autres grandes familles nobles marquent leur temps, comme lesseigneurs de Miolans, lesseigneurs de Villette ou lesseigneurs de Seyssel. Toutefois, tous ces feudataires ou ecclésiastiques vont s'effacer et se soumettre à la puissance montante, laMaison de Savoie[54].

Le premier de la lignée estHumbert Ier de Savoie, dit « Humbert aux blanches mains », comte de Savoie d'environ 1027 à 1047.

En 1103,Amédée III fonde en 1125 l'Abbaye de Hautecombe (futurenécropole des comtes de Savoie duXIIe siècle auXVe siècle) sur les rives dulac du Bourget et décide de modifier le blason dynastique, abandonnant l'aigle des rois de Bourgogne pour celui actuel blasonnéde gueules à la croix d'argent.

Carte des états de Savoie au XVe siècle
LesÉtats de Savoie auXVe siècle.

Le 15 mars 1232,Thomas Ier achète la ville deChambéry au vicomte Berlion[55]. Après l'acquisition duchâteau en 1295 parAmédée V le Grand, Chambéry devient alors la nouvelle capitale des comtes de Savoie. Elle le restera jusqu'en 1536 où elle sera transférée àTurin. Entretemps, en 1248, la Savoie est touchée par l'éboulement dumont Granier qui tue plusieurs milliers d'habitants.

L'unification de laSabaudia s'achève avec l'achat parAmédée VIII duGenevois. Ce dernier obtient en 1416 le titre de duc de l'empereurSigismond. Certains auteurs, commeRobert Avezou[56], considèrent que cette époque de la première moitié duXVe siècle sous Amédée VIII marque l'apogée de l'État savoyard. La cour du duc au château de Chambéry comprend 300 dignitaires et sa position stratégique conduit à des alliances avec les monarchies française, germanique, espagnole et autrichienne.

Renaissance et époque moderne

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Article détaillé :Histoire de la Savoie de 1416 à 1792.

En raison du soutien de la Savoie envers l'Autriche,François Ier fait entrer les troupes françaises en Savoie, l'occupe et la rattache en1538 à laprovince française duDauphiné. Malgré quelques tensions tenant par exemple à la langue dans laquelle doivent être rédigés les actes juridiques (français en lieu et place du latin), l'occupation ne rencontre guère de résistance. Mais la Savoie n'est pas annexée puisqu'en 1559,Emmanuel-Philibert de Savoie obtient par letraité de Cateau-Cambrésis de recouvrer les territoires perdus. Débute alors la restauration des États de Savoie. De retour dans ses terres, le duc de Savoie décide en 1562 de transférer sa capitale Chambéry à Turin[57] et instaure leSénat de Savoie à Chambéry dans la continuité duParlement mis en place par François Ier lors de l'occupation. Le juristeAntoine Favre en est l'un des premiers sénateurs en 1587, puis président en 1608.

Plus tard, en raison du parti pris pour les Espagnols, la Savoie se retrouve de nouveau envahie sur plusieurs fronts, dont leGrésivaudan en 1600 lors dusiège de Montmélian. En 1629, une nouvelle défaite conduit la Savoie à subir une nouvelle occupation de la France, une3e occupation de laquelle la Savoie ressort très affaiblie. Les récentes épidémies de peste atteignent par ailleurs leur point culminant etFrançois de Sales note l'état de délabrement des lieux de culte. François de Sales qui joue par ailleurs un rôle actif en Savoie durant l'opposition entreréforme protestante etcontre-réforme catholique. Finalement seule Genève sera acquise à la Réforme, tandis que le restant du Duché se verra plus que jamais attaché au catholicisme.

Peinture de la ville et du château de Chambéry en 1645
Ville et château deChambéry en 1645.

Durant les soixante années suivantes, la Savoie vit plus apaisée, même si la France deLouis XIV la mène comme un État vassal. Malgré tout, la pauvreté demeure et l'émigration ne faiblit pas, y compris dans les vallées. Pour permettre l'avancée du désenclavement de la Savoie à l'ouest, Charles-Emmanuel II fait percer la routedes Échelles (devenue par la suite « voie Sarde ») pour faciliter le passage des marchandises. À la fin du siècle, le niveau culturel des habitants finit par s'améliorer (la plupart desTarins savent lire et écrire) et les premières écoles sont fondées.

Peinture d'une Savoyarde en 1757
« Une Savoyarde »
Noël Hallé, 1757.

Mais la fin du siècle marque aussi le renouveau des guerres européennes. En 1686, Victor-Amédée II rallie laligue d'Augsbourg contre Louis XIV, qui occupe la Savoie de 1690 à 1696 à l'issue dutraité de Turin[58]. Laguerre de Succession d'Espagne vaut une énième occupation française de 1703 à 1713. Mais une fois encore, aucune annexion n'est proclamée et lestraités d'Utrecht restituent la Savoie à la maison de Savoie. Victor-Amédée II reçoit alors la couronne deSicile, qu'il échange avec laSardaigne en 1718[59]. La Savoie est dès lors qualifiée de « sarde ».

Le milieu duXVIIIe siècle marque pour la Savoie sa dernière occupation, l'occupation espagnole de 1742 à 1749. Bien que n'ayant rien pu faire pour empêcher l'occupation,Charles-Emmanuel III transforme jusqu'à sa mort en 1773 son État de manière à laisser place à plus d'administratif en se détachant de la noblesse (il se crée une armée de 30 000 hommes) et du clergé (professeurs devenant fonctionnaires d'État).Jean-Jacques Rousseau, qui vit àChambéry plusieurs années à partir de 1729, travaille lui-même au service du projet de cadastre, dit « Mappe sarde », mis en place par le souverain.

À cette époque, la population savoyarde est formée à 90 % de paysans pour qui la vie reste rude et peut devenir dramatique, comme au cœur de l'occupation française de 1703-1713 lors du terrible« grand hiver » de 1709. Une certaine démocratie villageoise existe malgré tout : le dimanche après la messe, les hommes se réunissent pour une assemblée générale annoncée en chaire par le curé. Un notaire est présent ainsi que le châtelain qui représente le seigneur ou le duc, mais l'assemblée est présidée par des syndics élus. Les sujets débattus portent sur l'entretien des biens communaux, moulins, fontaines, fours, pressoirs, de l'embauche de gardes-champêtres ou du montant des impôts communaux[60]. Dans des régions montagneuses comme lesBauges, les biens communaux représentent 43 % de la superficie, et plus encore enTarentaise ou enMaurienne[61]. Les villages y sont souvent plus riches qu'autour de Chambéry où le fermage au profit de la noblesse et de la bourgeoisie domine.

Enfin, un évènement précurseur en Savoie a lieu en 1770 : la vente des droits seigneuriaux par Charles-Emmanuel III (terminée en 1778 parVictor-Amédée III, droits rachetés par les paysans et les bourgeois.

Annexion de 1792

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Sur les autres projets Wikimedia :

Articles détaillés :Rattachement de la Savoie à la France (1792) etHistoire de la Savoie de 1792 à 1815.
Lithographie de la prise de Chambéry en 1792 par Loeillot
Legénéral Montesquiou et l'armée du Midi àChambéry le 25 septembre 1792.

En 1789, la Savoie, par l'intermédiaire d'émigrants établis à Paris, s'intéresse aux évènements prenant part à laRévolution française. ÀChambéry, lesSavoyards assistent, curieux, à l'arrivée ou au transit des émigrés fuyant la Révolution. Mais l'émigration importante finit par causer de l'énervement et de la défiance envers la France, d'autant que la Savoie se sent de plus en plus mise à part des dirigeants duroyaume de Sardaigne, auxquels elle reproche de privilégier lePiémont où ils sont installés. Les bourgeois dénoncent ainsi l'indifférence croissante de la dynastie envers ses« sujets les plus anciens et les plus fidèles »[62].

Trois ans plus tard, dans la nuit du 21 au, l'Armée du Midi française, conduite par legénéral Montesquiou, pénètre par surprise en Savoie au niveaudes Marches etApremont au sud deChambéry. L'armée sarde ne riposte pas et se contente de se replier sur les hauteurs. Les révolutionnaires français demeurant en guerre contre l'empereur d'Autriche dontVictor-Amédée III est l'allié, il s'agissait pour les troupes françaises de se prémunir contre l'arrivée de combattants autrichiens par le territoire de la Savoie[62].

Sous l'impulsion de laConvention nationale, l'Assemblée nationale des Allobroges est élue et se réunit en lacathédrale de Chambéry[62] afin d'abroger les droits souverains de lamaison de Savoie, la noblesse, la féodalité et ladîme les 26 et[63]. Elle formule le vœu d'une annexion à la France avant de se dissoudre, et la demande est envoyée à la Convention de Paris qui, selon le rapport de l'abbé Grégoire, proclame l'annexion de la Savoie le. Ledépartement du Mont-Blanc est créé par le décret de laConvention nationale du.

Ce nouveau département regroupe le département actuel ainsi qu'une partie de laHaute-Savoie et de laSuisse. Il est composé de 7 districts, dont 3 dans le département actuel : Chambéry, Saint-Jean-de-Maurienne et Moûtiers. Victor-Amédée III tente dès 1793 de reconquérir les terres perdues, sans succès, et l'état de guerre latent ne cesse qu'après la signature dutraité de 1796.

La période dela Terreur est menée en Savoie parAntoine Louis Albitte, qui fait monter une guillotine à Chambéry, mais elle ne sera finalement jamais utilisée[64]. Mais la dictature d'Albitte conduit de nombreux prêtres à être fusillés, déportés ou à s'exiler, et toutes les cloches doivent être récupérées pour refondre le bronze, après le raccourcissement des clochers (ce qui lui vaut le surnom d'«infâme niveleur»)[65]. Il envoie beaucoup d'opposants en prison, mais prend la décision, en constatant l'état agricole de la Maurienne, de libérer les laboureurs suspects, afin que ces derniers y travaillent la terre. Il est finalement remplacé en[64].

Carte du duché de Savoie après le traité de Paris de 1814
Leduché de Savoie tel que réorganisé par le traité de Paris du.

La période duDirectoire de 1795 à 1799 marque un renouveau de l'anticléricalisme, s'intensifiant à partir de 1797 et conduisant à la déportation de 174 prêtres. Outre cette « traque » religieuse généralisée par les patrouilles de gardes nationaux, c'est l'ensemble de la population qui proteste, et le département passe non loin de l'insubordination généralisée à la fin du Directoire[66].

Sous lePremier Empire deNapoléon Ier, la Savoie conserve son apaisement et le système de préfets mis en place satisfont à la situation. Malgré tout, la population ne se résout pas à adhérer à laconscription imposée par les guerres napoléoniennes. C'est par ailleurs à cet effet qu'est construite la caserne duCarré Curial à Chambéry en 1802.

Le 30 mai 1814, letraité de Paris prévoit une partition de la Savoie : la France en conserve la majeure partie, dontChambéry etAnnecy, tandis que les vallées de Tarentaise et Maurienne sont rendues aux États sardes[67]. Une partition qui reçoit l'hostilité à la fois des partisans savoyards et des élites républicaines commeBerthollet, ou des royalistes commeJoseph de Maistre[68].

En 1815, l'« Armée des Alpes » commandée parLouis-Gabriel Suchet fait face à l'invasion autrichienne dans les Alpes[69]. L'armée de Bubna passe par lecol du Mont-Cenis et celle de Frimont par lecol du Petit-Saint-Bernard[70]. En Savoie, la22edivision d'infanterie deChambéry marche jusqu'à la nouvelle limite entre France et Piémont c'est-à-dire peu avant l'Hôpital (actuelleAlbertville) etConflans, qu'ils reprennent à l'armée piémontaise[69]. À la suite de leur refus d'armistice, proposé par Suchet, les Autrichiens se heurtent donc aux Français à Albertville le 28 juin, qui avec 1 800 hommes arrivent à mettre en déroute une armée austro-piémontaise de 5 000 hommes, en leur causant de lourdes pertes. Mais cette manœuvre est vaine, puisque Suchet signe une suspension d'armes et ses troupes sont donc tenues de se rapatrier sur Chambéry. Il se retire ensuite de Savoie, la laissant sous occupation autrichienne.

Pour parvenir rapidement à la paix, letraité de Paris de 1815 signé entre la France, l'Autriche et le royaume de Sardaigne, restitue la totalité de l'ancienduché de Savoie aux rois sardes.

Restauration sarde

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Article détaillé :Histoire de la Savoie de 1815 à 1860.

En 1815 débute la « restauration sarde » pour ce qui est redevenu leduché de Savoie, récupéré par le roiVictor-Emmanuel Ier. Ce dernier exerce un régime autoritaire où le pouvoir policier est accaparé par les militaires qui n'hésitent pas à rendre une justice expéditive, si bien queJoseph de Maistre dénonce au roi la« tyrannie des majors de place piémontais[71] ».

Durant cette période, la religioncatholique est la religion officielle mais les autres cultes sont tolérés[72]. LeSénat de Savoie, de nouveau opérationnel, voit siéger des dignitaires sénateurs qui instruisent les procès des hauts dignitaires et font exécuter les volontés princières. À côté, chaque chef-lieu de province du Duché possède un tribunal de « judicature mage »[73].

Cette période en Savoie est aussi marquée par le retour des élites et intellectuels[74]. Ces élites locales y développent alors les sociétés savantes comme l'Académie de Savoie en 1819 ou laSociété savoisienne d'histoire et d'archéologie (SSHA) un peu plus tard en 1855 à Chambéry, ou encore enMaurienne laSociété d'histoire et d'archéologie de Maurienne en 1856.

Peinture de l'abbaye d'Hautecombe au XIXe siècle
L'abbaye d'Hautecombe auXIXe siècle.

En 1821, le comteBenoît de Boigne commence à offrir ses libéralités à sa ville nataleChambéry (quatre millions de francs en dix ans[75]). En 1824,Charles-Félix vient en Savoie pour inaugurer l'aménagement de la plaine de l'Isère et le théâtre de Chambéry, ainsi que pour racheter l'abbaye d'Hautecombe[76]. Il revient par trois fois en Savoie, deux en 1826 et une en 1830.

SousCharles-Albert, les idées libérales progressent en Savoie, notamment dans le milieu bourgeois. En outre, les idées d'une délégation apostolique envoyée parGrégoire XVI visant à limiter la faveur des idées libérales au sein du clergé savoyard sont refusées le par le Sénat de Savoie[77]. Des soulèvements contre le roi sont menés en Savoie parGiuseppe Mazzini mais échouent car les Savoyards n'y consentent pas encore. La décision du roi Charles-Albert de rattacher Conflans à l'Hôpital lui vaudra de voir son nom donné à la nouvelle commune :Albertville[78].

À partir de 1847, deux grandes tendances politiques se dégagent : l'une républicaine et favorable à un coup de force révolutionnaire ; l'autre monarchique, favorable à des libertés politiques et à des progrès économiques, appelée « Risorgimento » (Résurrection) et présidée notamment parCamillo Cavour[79].

L'avènement deLouis-Napoléon Bonaparte le renforce l'idée d'une union de la Savoie à la France, plus respectueuse de la religion catholique, et plus stable économiquement que le royaume sarde. Cette idée se répand notamment auprès d'une partie de la bourgeoisie locale, mais la majorité des Savoyards vit cette situation dans l'indifférence. L'année suivante, en 1849, arrive au pouvoir le dernier souverain du duché de Savoie, le princeVictor-Emmanuel II. Il est notamment à l'origine du projet du percement dutunnel ferroviaire du Mont-Cenis qui débute en 1857[80].

Peinture des Savoyards rassemblés devant le château de Chambéry lors de l'annexion de la Savoie à la France en 1860
Les Savoyards rassemblés devant lechâteau de Chambéry en 1860.

Mais progressivement la Savoie et ses habitants s'orientent vers un rapprochement avec la France. Celle-ci est le fruit d'une radicalisation religieuse (les Savoyards reprochent leslois Siccardi de 1850 et la loi « Rattazzi » visant à réduire les pouvoirs du clergé), d'une désapprobation de la participation à laguerre de Crimée, ainsi qu'une augmentation des impôts, très mal perçue[81]. Cette idée d'une annexion complète et définitive de la Savoie à la France se radicalise d'autant plus qu'en 1857, 20 députés élus sur 22 en Savoie se trouvent être des conservateurs catholiques. Par ailleurs, lacampagne d'Italie de 1859 conduit les troupes françaises, alliées au royaume, à traverser Chambéry, la Maurienne et le Mont-Cenis, sous les acclamations[81]. À leurs côtés, les cravates rouges de labrigade de Savoie et les hommes de la3e division du général savoisienPhilibert Mollard remportent baïonnette à la main la bataille deSan Martino, le[82]. Face à ces sacrifices militaires et financiers, les Savoyards, en particulier les populations du sud, sont favorables à cette union[83].

Victor-Emmanuel II, par la signature dutraité de Turin du, cède la Savoie et le comté de Nice à la France, conformément aux engagements pris. Ce traité est malgré tout conforté par un vote organisé les 21 et où les Savoyards ont le choix entre les bulletins « Oui » et « Non ». Les résultats sont officialisés par laCour d'appel de Chambéry le. Le «Oui» l'emporte avec 130 533 votants en faveur du rattachement sur 130 839 votants (99,8̤̥ pour cent) et 135 449 inscrits, soit une participation très forte et une approbation encore plus forte de l'annexion du Duché à la France. Le c'est au tour de la chambre haute de ratifier le traité du, suivie du Sénat de Savoie, ainsi que le Sénat français le.

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La chambre jaune au palais préfectoral de Chambéry où fut officialisée l'annexion de la Savoie à la France en 1860
La « chambre jaune », salon du palais préfectoral deChambéry, où fut officialisée l'annexion le.
Plébiscite des 22 et
ZoneInscritsVotantsFavorables au rattachementDont « Oui et Zone Franche »DéfavorablesAbstentionNuls (dont pro-helvétique)Armée
Savoie135 449130 839130 53347 0762354 610716 033 oui
sur 6 350
Province de Chambéry
(actuel dépt. de Savoie)
71 99070 69670 536-741 29426-
Sources : Paul Guichonnet[84] et l'état récapitulatif des votes par arrondissement signé parC. Cavour le[85].

Le nouveau département de la Savoie

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Articles détaillés :Histoire de la Savoie de 1860 à 1914 etAnnexion de la Savoie.
Croquis de la signature du procès-verbal de cession de la Savoie la France au château de Chambéry en 1860
Signature du procès-verbal de cession.

La date officielle d'intégration duduché de Savoie dans leSecond Empire français est le, date de l'échange de signatures entre le sénateurArmand Laity (commissaire deNapoléon III) et le chevalier Carlo Bianchi de Castagné (commissaire duroi de Sardaigne). Sont également présents l'archevêque de ChambéryAlexis Billiet, les deux anciens gouverneurs et les deux préfets des futurs départements deSavoie et deHaute-Savoie (Hippolyte Dieu etGustave Levainville[86]) créés dès le lendemain par décret impérial leur laissant conserver leur nom historique.

Quasiment calqué sur l'ancienneprovince de Chambéry découpée un an plus tôt en 1859, le nouveau département de la Savoie intègre doncChambéry, qui devient le siège de sa préfecture et de sonconseil départemental (remplaçant lui aussi l'ancien conseil provincial)[87]. Ses limites sont majoritairement les mêmes qu'aujourd'hui. Les frontières de l'est sont toutefois quelque peu remaniées en 1861 après la création du nouveauroyaume d'Italie. Le tracé définitif, daté du, est alors conçu« en tenant compte de la configuration des montagnes et de la nécessité de la défense »[88].

L'Empereur et l'Impératrice effectuent leur premier voyage en Savoie à partir du où ils débutent par Chambéry. Ils sont le 29 à Aix-les-Bains puis continuent vers Annecy et lelac Léman.

Caricatures de presse françaises sur les Savoyards en 1860
Caricatures françaises en 1860.
L'ancienne entrée monumentale du tunnel ferroviaire du Fréjus
L'ancienne entrée dutunnel ferroviaire du Fréjus de 1871.

En très peu de temps, durant l'été 1860, les nouveaux départements se mettent en conformité avec le cadre administratif et judiciaire français. Un lycée impérial, l'actuellycée Vaugelas, est inauguré à Chambéry afin de limiter l'influence du Clergé[89], de même que l'académie de Chambéry[90] ou encore unechambre de commerce et d'industrie, toutes sises à Chambéry. La loi du dispose que« les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie forment le ressort d'une cour impériale dont le siège est à Chambéry »[91]. Pour autant lacour d'appel de Chambéry, qui remplace leSénat de Savoie en 1848, est maintenue par l'État français qui en comporte alors deux : celle de Chambéry et leconseil d'État[92].

Puis, les dix années précédant la fin de l'Empire laissent place à l'incompréhension et au mécontentement. Les Savoyards ressentent l'annexion comme une mise sous tutelle de l'administration parisienne alors que la volonté était de conserver la gestion de leur territoire. Ce phénomène provient notamment de la vision qu'ont les Français de la Savoie, illustrée par les hebdomadaires la présentant comme une région à civiliser et à désenclaver. L'annexion diminue aussi le nombre d'écoles dans les villages de montagne mais permet le passage d'écoles permanentes en lieu et place d'écoles temporaires (ne fonctionnant sous la période sarde que l'hiver). La scolarisation progresse néanmoins, même si selon Victor Advielle, membre de l'Académie impériale de Savoie, le territoire montrait unillettrisme modéré, le département de la Savoie ayant même été classé après l'annexion au31e rang selon le degré d'instruction[93].

Finalement, laguerre franco-allemande de 1870 constitue le marqueur de l'ancrage symbolique de la Savoie à la République, les Savoyards combattant alors pour la première fois pour leur nouvelle patrie. La proclamation de laTroisième République constitue un changement pour la Savoie où l'on ne s'estime plus considéré comme un territoire nouvellement acquis mais comme un département à part entière (où était dénoncée la sous-représentation politique sous l'Empire). Les tendances politiques jusqu'auXXe siècle demeurent majoritairement républicaines ou modérées en Savoie : sur les neuf circonscriptions, seul l'arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne envoie un député conservateur,Charles-Albert Costa de Beauregard en 1871[94].

Enfin, par suite de dégradations des relations entre la France et l'Italie et la montée d'uneitalophobie, une armée des Alpes est constituée en 1882 (notamment leschasseurs alpins) et de nouvelles fortifications sont construites pour défendre les vallées, comme lefort du Replaton àModane (1885-86), fort d'interdiction chargé de surveiller l'entrée dutunnel ferroviaire du Fréjus, inauguré en 1871 et marquant le raccordement ferroviaire avec l'Italie. Entretemps, l'ancienneCompagnie du chemin de fer Victor-Emmanuel est intégrée à laCompagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) en 1867. Ailleurs en Savoie sont mises en service : la ligne versGrenoble en 1864[95], laligne d'Aix-les-Bains à Annecy en 1866 (l'empereur chargeant M. le Ministre des travaux publics de venir l'inaugurer en personne)[96] et enfin laligne de la Tarentaise, d'abord jusqu'àAlbertville en 1879, puisMoûtiers en 1893[97].

La fin duXIXe siècle marque enfin pour la Savoie le début de l'industrialisation et l'utilisation de la « houille blanche », turbine utilisant la force de l'eau découverte parAristide Bergès[98]. Les vallées de Maurienne et Tarentaise voient s'implanter les premières usines : production d'aluminium parélectrolyse àla Praz, de ferro-silicium àLa Léchère ou encore d'aciers spéciaux àUgine.

La Savoie auXXe siècle

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Articles détaillés :Histoire de la Savoie de 1914 à 1945 etHistoire de la Savoie (département).
Le chemin de fer du Mont-Revard au début du XXe siècle
Lechemin de fer du Mont-Revard.

Le début duXXe siècle voit pour la Savoie les débuts de l'avènement du tourisme et plus particulièrement le « tourisme blanc » c'est-à-dire le tourisme lié auxsports d'hiver. Ceci est notamment rendu possible grâce aux nouvelles lignes de chemin de fer (desserte jusqu'àBourg-Saint-Maurice à partir de 1913[97], mise en service duchemin de fer du Mont-Revard en 1892), ainsi que grâce aux investissements en infrastructures et services, facilités par la renaissance de labanque de Savoie en 1913[99]. Ainsi, à la veille de laPremière Guerre mondiale en, la ville thermale d'Aix-les-Bains accueille les touristes les plus fortunés d'Europe avec pas moins de 18 hôtels de luxe et pensions. En montagne, le véritable tourisme d'hiver prend son essor avec leski et l'ouverture des stations dites de « première génération », commele Revard,Val d'Isère ouPralognan-la-Vanoise. Ce commerce deviendra florissant au point de se voir qualifié d'« or blanc ».

Fabrication d'obus à l'usine Ugitech d'Ugine durant la Première Guerre mondiale
Fabrication d'obus àUgitech àUgine pendant laPremière Guerre mondiale.

LaPremière Guerre mondiale marque un nouvel engagement des Savoyards sous le drapeau français, même s'il n'existe aucun bataillon exclusivement composé de Savoyards. Le territoire participe également à l'effort de guerre, moins sur le plan agricole où les récoltes sont mauvaises que sur le plan industriel où les aciéries d'Ugine fabriquent desobus et des blindages pour lestanks[100]. La production d'alliages spéciaux atteint même 55 % de la production française, si bien que le ministre de l'armement de l'époque,M. Loucheur, déclare :« Je ne sais pas ce que je ferais sans Ugine »[101]. Une légère complication survient cependant lorsqu'arrive la décision de rapatrier des soldats français et allemands blessés à Aix-les-Bains, ville alors située dans lazone neutralisée de Savoie mise en place lors ducongrès de Vienne de 1815. Finalement les autorités françaises décident, après réexamen du traité, qu'Aix-les-Bains n'est pas concernée[102] et se verra disposer de 1 135 lits dès le mois de. Cette zone est ensuite supprimée en 1919[103].

L'Entre-deux-guerres est une période mitigée pour la Savoie. D'un côté le secteur du tourisme est ralenti du fait de la Grande guerre et de ses impacts sur l'aristocratie européenne, de l'autre les accords de 1936 duFront populaire instaurant les congés payés ont tendance à relancer l'activité. Du côté de l'industrie, lahouille blanche crée un tissu industriel enTarentaise et enMaurienne, alimenté par les premières conduites forcées (parfois longues de 12 km). L'industrie électrochimique et électro-métallurgique est très forte grâce à la croissance rapide d'Ugine aciers, qui a produit la moitié de l'acier inox français. Ce développement industriel accélère l'exode rural.

Forts de la barrière de l'Esseillon en Maurienne
Les forts de labarrière de l'Esseillon ont défendu laMaurienne en.

Lors de laSeconde Guerre mondiale, la Savoie joue un rôle important lors de labataille des Alpes de[104]. Les armées françaises tiennent tête à l'invasion italienne commanditée parBenito Mussolini, notamment grâce auxfortifications du département. L'ennemi est stoppé à la fois en Tarentaise dans sa descente ducol du Petit-Saint-Bernard et en Maurienne lors descombats dans le vallon du Seuil où la puissance de feu de labarrière de l'Esseillon ne permet même pas aux Italiens de parvenir àModane. Mais le succès de cette bataille est relativisé par la signature de l'armistice du 22 juin 1940. Les hautes vallées de la Savoie sont alors annexées par le royaume d'Italie, puis en la totalité du departement est occupé. Pour autant, Mussolini rappelle au comteGaleazzo Ciano qu'il ne revendique pas l'ancienduché de Savoie[105]. Puis l'occupation italienne cède la place à l'occupation allemande à partir du.

Unerésistance intérieure forte est également menée[106]. Celle-ci est facilitée par un relief délicat favorisant les Savoyards, qui connaissent bien leurs vallées. Cette résistance s'accentue avec la loi instaurant leservice de travail obligatoire (STO) incitant beaucoup de jeunes à rejoindre les maquis du département, dont le nombre estimé se situe entre 500 et 600, en 1943[107]. Les actions sont nombreuses et particulièrement pénalisantes pour les occupants : des sabotages de lignes électriques ont lieu presque tous les jours et les usines sont également prises pour cibles, comme en 1943 où la résistance d'Aime s'affaire à détruire le barrage de Centron alimentant l'usine de Pomblières[108]. Les résistants volent également énormément de matériel et d'armes. Un évènement majeur de la résistance en Savoie est le parachutage desSaisies du, où sont parachutés 899 containers d'armes et de munitions par 76 appareils de l'aviation américaine[109].

La Savoie est un territoire stratégique pour les parties en conflit. Ses usines et sa position près de la frontière font que les Alliés veulent empêcher l'ennemi de se replier en Italie. Pour cela, l'armée américaine bombarde Modane et sa gare en : la ville est rasée et 6 000 personnes sont sans abri[110]. Puis le, lebombardement allié vise la gare de Chambéry : 700 bombes larguées en dix secondes détruisent lagare de triage, 45 locomotives, ainsi qu'une partie du centre-ville, et font 200 victimes, autant de blessés et 3 000 sinistrés[110].

Rame TGV no 4 en gare de Chambéry dans les années 1980
RameTGVno 04 engare de Chambéry dans les années 1980 : la Savoie est ralliée àParis par la grande vitesse ferroviaire.

Après la guerre, la Savoie, comme beaucoup d'autres départements français, est à reconstruire. Après rétablissement des lignes de chemin de fer, de l'électricité, des bâtiments et de la reprise des usines, la Savoie connaît de nouveau une économie et une démographie en croissance, à laquelle la reprise du tourisme blanc, par la construction de stations de ski « deuxième génération » (plus hautes, commeCourchevel), y est pour beaucoup. Les infrastructures, sous l'impulsion de l'État mais aussi duconseil départemental de la Savoie, s'améliorent également (en 1945, six communes de Savoie restaient inaccessibles par la route, et encore 91 villages de plus de vingt habitants en 1954)[111].

Juste après la fin de la guerre, en 1946, la Savoie voit s'installer sur son territoire, àAvrieux enHaute-Maurienne, l'un des sites de l'Office national d'études et de recherches aérospatiales[112].

La seconde moitié du siècle marque aussi la création de grands barrages et l'exploitation de centraleshydroélectriques parEDF. La Savoie dispose en effet d'un relief et de ressources considérables pour cette énergie. Deux grands lacs artificiels sont mis en eau, lelac du Chevril en 1947 et lelac de Roselend en 1952. Puis, petit à petit, les industries traditionnelles déclinent au profil des nouvelles technologies, notamment celles liées autertiaire et ausolaire (création de l'Institut national de l'énergie solaire (INES) en 2005).

En 1981, la premièreligne à grande vitesse est mise en service entreParis etLyon et leTGV inaugural arrive en Savoie la même année[113]. La relation avec Paris débute en[114].

Enfin, la Savoie a bénéficié d'un éclairage sportif et médiatique mondial lors desJeux olympiques d'hiver de 1992 accueillis àAlbertville aux portes de laTarentaise et duBeaufortain.

Au la régionRhône-Alpes, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la régionAuvergne pour devenir la nouvelle région administrativeAuvergne-Rhône-Alpes.

Urbanisme

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Vue aérienne de la cluse de Chambéry depuis le mont du Chat
L'unité urbaine de Chambéry regroupe 187 010 habitants en 2015[115].
Village de Saint-Alban-de-Montbel et lac d'Aiguebelette dans l'Avant-pays savoyard
L'Avant-Pays savoyard : un territoire peu urbanisé (iciSaint-Alban-de-Montbel).

Espaces urbanisés

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Dans le département de la Savoie, le taux d'urbanisation, c'est-à-dire la proportion d'habitants vivant en zone urbaine, est de 69,6%[116]. En 2007, l'Insee l'établissait à 77,5 % à l'échelle de la France[117], soit un peu plus que pour le département. La Savoie reste malgré tout parmi les 40 départements les moins ruraux dominés par laPetite couronne de Paris.

La plus forte urbanisation se situe à l'ouest du département, principalement dans la cluse deChambéry qui, remontant jusqu'aulac du Bourget, englobe les communes deChambéry etAix-les-Bains c'est-à-dire les deux premières villes du département quant au nombre d'habitants. L'espaceMétropole Savoie (syndicat mixte) correspond approximativement à ce territoire ; en 2007, il accueille 225 012 habitants sur une population totale la même année de 405 535[118] soit plus de la moitié de la population. Cesyndicat mixte a d'ailleurs été mis en place en 1996 afin« de se doter d'unschéma de cohérence territoriale (SCoT), document d'urbanisme qui constitue un véritable projet de territoire à l'échelle d'une centaine de communes composant un bassin de vie » selon les mots de son présidentThierry Repentin[119], et qui témoigne de la vivacité économique et urbaine de ce bassin de 1 156 km2 (soit tout juste 20 % du département). L'unité urbaine de Chambéry, avec ses 187 010 habitants en 2015, représente pour sa part la4e unité urbaine de Rhône-Alpes et la37e unité urbaine de France.

À côté de ce grand pôle urbain — regroupant notamment les deux pôles urbains deChambéry métropole (125 778 habitants en 2013) et de lacommunauté d'agglomération du Lac du Bourget (58 567 habitants en 2013) — le département connaît des zones urbanisées dans chacune de ses principales vallées. Ainsi laTarentaise débute àAlbertville, troisième commune du département avec près de 20 000 habitants et uneunité urbaine de 39 657 habitants en 2012. Les unités urbaines deMoûtiers,Aime etBourg-Saint-Maurice en regroupent pour leur part plus de 20 000 la même année. EnMaurienne, cette urbanisation est moins marquée mais existante puisque, pourSaint-Jean-de-Maurienne,Saint-Michel-de-Maurienne etModane, l'unité urbaine atteint 17 685 habitants. Aux vallées s'ajoute également le cas particulier de la commune d'Ugine, au pied duval d'Arly et à l'unité urbaine de 8 657 habitants[120].

Les espaces les moins urbanisés du département sont de manière générale les massifs : 4 834 habitants pour lacommunauté de communes Cœur des Bauges (Bauges), 1 702 dans lacommunauté de communes de la Vallée des Entremonts (Chartreuse) et moins encore enVanoise. Enfin l'Avant-Pays savoyard reste également peu urbanisé puisque la population la plus élevée, celle de lacommunauté de communes Val Guiers (regroupant treize communes autour deBelmont-Tramonet), est de 11 701 habitants, toujours en 2011.

En matière de foncier, entre 1999 et 2009,348 ha de terres agricoles ont été perdus chaque année au profit de128 ha d'espaces naturels et220 ha d'artificialisation des sols[121]. L'artificialisation s'est donc élevée sur la période à 585 m2 pour chaque nouvel habitant installé (4e rang sur les huit départements de l'ancienne régionRhône-Alpes). Mais ce niveau traduit des disparités géographiques : quand les vallées perdaient plus de40 ha par an, le territoire deChambéry métropole, qui bien qu'ayant accueilli 17 % de la population nouvelle, n'a consommé que 11 % du foncier artificialisé[121].

Logement

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Station de Méribel-Mottaret en hiver
Beaucoup d'appartements en stations ne sont occupés que l'hiver. IciMéribel-Mottaret.
Vue aérienne d'Albertville depuis la commune de Pallud
Albertville,3e commune du département, accueille des logements très diversifiés.

En 2009, le département de la Savoie comptait 315 846 logements. On dénombre parmi eux 56,6 % de résidences principales (en légère diminution par rapport à 1999 avec 57,1 %), 38,3 % derésidences secondaires et 5,1 % de logements vacants[122]. Ce pourcentage de résidences principales est beaucoup plus faible que la moyenne enFrance métropolitaine, établie à 83,5 %[123]. Ceci s'explique en très grande partie par l'importance du secteurtouristique dans le département, et la présence de nombreux appartements à visée de location saisonnière dans lesstations de ski notamment. Un constat similaire pour le département voisin de laHaute-Savoie, lui aussi très touristique, avec un taux de 69,8 % de résidences principales, inférieur au niveau national.

Pour cette même raison, les appartements représentent 60,6% des logements en 2010 et les maisons individuelles 38,1 %[124], contre 56,3 % en France métropolitaine en 2009.

On trouve enfin, parmi les occupants des résidences principales, 59,5 % de propriétaires, 37,1 % de locataires et 3,5 % de personnes logées gratuitement, des taux ici plus proches de la moyenne métropolitaine : respectivement 57,7 % et 39,7 %. Ces résidences principales se répartissent en 5,5 % de studios une pièce, 12,2 % de logements deux pièces, 21,1 % de logements trois pièces, 26,4 % de logements quatre pièces et 34,8 % de logements cinq pièces ou plus. Des taux ici là encore relativement proches de ceux observés en métropole.

Enfin le prix moyen de l'immobilier à la vente au niveau départemental était en de 3 486 €/m2[125]. Au même instant et sur la même période, le prix moyen en France était de 3 177 €/m2, en évolution de -0,25 %[126]. Cette situation exprime d'une part des prix de l'immobilier plus élevés en Savoie (et plus globalement dans les départements alpins) et moins soumis au ralentissement immobilier alors constaté dans le pays. Ces prix élevés sont pour la plupart dus à l'immobilier de montagne. ÀChambéry par exemple, le prix moyen par mètre carré s'établissait à l'été 2012 à 2 800 € tandis que celui-ci s'élevait à 5 546 € àVal Thorens ou encore à 8 857 € àVal d'Isère[127].

En 2009, leconseil général du département allouait dans son budget un crédit de12,8 millions d'euros en faveur de sa politique Logement[128]. En 2010, l'assemblée départementale a recensé le versement de 3 506 aides financières (+ 12,9 % par rapport à 2009, vraisemblablement du fait de lacrise économique de 2009), dont 1 842 au titre des aides au logement (+ 11 %). Selon le ministère de l'Intérieur, il manquait 10 000 logements sociaux en Savoie en 2010[16].

En 2006, le rapport de l'Union départementale des associations familiales de Savoie (UNAF) sur la pauvreté en Savoie observait que« de manière générale, le logement des personnes en situation de pauvreté existentielle est plutôt bien équipé ; la quasi-totalité, voire la totalité des logements, dispose d'une salle de bain ou d'une douche, de toilettes, d'eau chaude courante, et d'un système de chauffage »[129]. En revanche, le rapport recense 58 % des répondants assurant avoir un logement trop difficile ou trop coûteux à chauffer. L'Insee pour sa part, dans un rapport de 2003, estimait que« en Savoie, 2,73 % des logements sont« sans confort » ».

Logements par catégorie en 1990, 1999 et 2009
 Année 1990Année 1999Année 2009
Catégorie de logementNombrePourcentageNombrePourcentageNombrePourcentage
Résidences principales133 83855,8 %154 83857,1 %178 82056,6 %
Résidences secondaires et logements occasionnels94 84436,6 %102 94638 %121 06338,3 %
Logements vacants11 0414,6 %13 4755 %15 9645,1 %
Ensemble239 723100 %271 259100 %315 846100 %
Sources des données :Insee Recensement Savoie[122]

Au sein du département, on dénombre 29,2 % de bénéficiaires d'une aide au logement de moins de30 ans au, et on y compte 42,6 % d'étudiants dans les aides au logement pour cette même période[130].

Résidences principales en 1990, 1999 et 2009
 Année 1990Année 1999Année 2009
Statut d'occupationNombrePourcentageNombrePourcentageNombrePourcentage
Propriétaire74 25455,5 %85 75855,4 %106 36259,5 %
Locataire49 73837,2 %59 88638,7 %66 26537,1 %
    - d'un logement loué vide non HLM26 01819,5 %27 40717,7 %NCNC
    - d'un logement loué vide HLM20 11715 %26 62317,2 %27 03515,1 %
    - d'un meublé ou d'une chambre d'hôtel3 6032,7 %5 8563,8 %NCNC
Logé gratuitement9 7217,3 %9 1945,9 %6 1933,5 %
Sources des données :Insee Rhône-Alpes[131] et Insee Recensement Savoie[122]

Selon le recensement général de la population du, 38 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires[132]. En 2007, le département comptait par ailleurs 29 % de l'ensemble des résidences secondaires de l'ancienne régionRhône-Alpes, à égalité avec laHaute-Savoie[133]. Parmi celles détenues par des étrangers, lesBritanniques en détiennent près de la moitié (44 %), devant lesBelges (17 %)[133].

Projets d'aménagement

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Chantier de la ligne ferroviaire du Lyon-Turin en Maurienne
Chantier de la ligne ferroviaireLyon-Turin enMaurienne en 2021.

Différents projets sont en débat, validés ou en cours, concernant le département de la Savoie.

Un projet à très long terme est laliaison ferroviaire transalpine Lyon - Turin, visant d'une part à rapprocher en temps de parcoursParis etLyon deTurin etMilan parChambéry, et d'autre part à transférer de la route vers le rail le fret important transitant par le département. Le tracé de la nouvelle ligne a d'ores et déjà été arrêté, après que différents travaux préliminaires au percement dutunnel de base du Mont-d'Ambin ont déjà été amorcés, en 2002 en France et en 2011 en Italie[134]. Les 140 km de ligne sont attendus à l'horizon 2025. En Savoie, les lignes voyageurs et marchandises arriveraient parSaint-Genix-sur-Guiers avant de se séparer àAvressieux dans l'Avant-pays. La ligne voyageurs entrerait alors dans le tunnelDullin-Épine et sortirait au niveau dela Motte-Servolex où elle se grefferait à l'actuelleligne de la Maurienne jusqu'à Chambéry. La ligne marchandises pour sa part continuerait vers la Maurienne par un tunnel sous les massifs de laChartreuse etBelledonne. De là, le tunnel de base du Mont-d'Ambin la conduirait jusqu'en Italie[135]. Ce projet de Lyon-Turin s'inscrit en tant que maillon central du corridor ferroviaire européen deLisbonne (Portugal) àKiev (Ukraine). Il est étudié depuis plusieurs années par une multitude d'acteurs publics et privés. Il se heurte malgré tout à différents conflits inhérents à sa réalisation, par exemple l'opposition italienne dite « NO TAV »(pas de train à grande vitesse) ou encore le surcoût estimé du projet pour une rentabilité jugée trop faible (5 %)[136].

Route départementale 1201 longeant le lac du Bourget à Tresserve
LaRD 1201 sécurisée et réaménagée longe lelac du Bourget auLido (Tresserve).

Le conseil général entreprend depuis 1999 le projet dit « Grand Lac » visant à requalifier et à naturaliser les berges sud-est dulac du Bourget, longées par laRD 1201 entre Chambéry etAix-les-Bains, dont le projet vise aussi à la sécurisation. Après le hameau deTerre-Nue (Viviers-du-Lac) entre 2006 et 2008, puisle Lido (Tresserve) en 2008-2009 et enfin la Rosière etles Séselets jusqu'à 2011, un dernier chantier débute jusqu'àAix-les-Bains. Sa réalisation complète est prévue pour 2015 et son coût total est estimé à40 millions d'euros pour 5 km de rives et de route complètement réaménagés, pour les piétons, les cyclistes (création d'une promenade et de bandes cyclables) et les automobilistes[137].

Un projet de couverture numérique est également en cours, initié par le conseil départemental dans le cadre duPlan numérique départemental. Actuellement en Savoie, 99,6 % des lignes téléphoniques de la Savoie sont éligibles à l'ADSL. Le plan départemental vise donc à effectuer la transition vers letrès haut débit dans le département, par le déploiement de lafibre optique[138].

Enfin d'autres projets sont également en cours à des niveaux locaux, engagés au sein des agglomérations. C'est le cas par exemple avec la requalification de l'« axe de laLeysse » avec un réaménagement important de la gare en vue du Lyon-Turin et plus localement des schémas de déplacement dans le territoire deMétropole Savoie[139].

Politique et administration

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Politique

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Article détaillé :Politique en Savoie.

Tendances politiques

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Carte des communes de la Savoie par candidat arrivé en tête à l'issue du premier tour des élections présidentielles de 2017
Résultats du1er tour del'élection présidentielle de 2017[140] :
Carte des cantons de la Savoie par nuance politique du binôme arrivé en tête à l'issue des élections de 2015
Cantons par nuance politique du binôme arrivé en tête aux élections de 2015[141] :

Le département de la Savoie est traditionnellement ancré àdroite de l'échiquier politique[142]. Depuis l'instauration de laCinquième République en 1958, une large majorité des élus locaux et des députés sont de droite. LeParti socialiste est malgré tout parvenu à faire élire plusieurs de ses candidats, parfois même dans la durée commeLouis Besson à la mairie deChambéry. L'ancrage à droite du département est, en effet, moins prononcé qu'enHaute-Savoie. Le président Mitterrand y avait même obtenu la majorité, de justesse, lors de ses deux mandats en 1981 (50,45 %) et 1988 (50,18 %). Dans les années 1970 et 80, la gauche a pu obtenir des sièges de députés, notamment sous l'impulsion deLouis Besson etJean-Pierre Cot, mais sans pour autant réussir à s’implanter durablement. En effet, lors des quatreélections législatives de 1993 à 2007, la Savoie n'envoie siéger à l'Assemblée nationale que des élus de droite (UDF etRPR puisUMP). L'électorat savoyard accorde par ailleurs souvent un avantage à des candidats fortement implantés dans le département[142].

De 2008 à 2012 le rapport de force s'était équilibré en faveur de la gauche, notamment dans le cadre des élections locales (élections municipales de 2008 etélections cantonales de2008 et2011), la poussée socialiste ayant par ailleurs surpris par son ampleur[143]. Ainsi en 2011,Hervé Gaymard (député UMP) n'a pu conserver la présidence duConseil général de la Savoie face àThierry Repentin (Sénateur PS) qu'au bénéfice de l'âge. En outre, après avoir pourtant placé le candidat de la droiteNicolas Sarkozy en tête des premier et second tours de l'élection présidentielle de 2012, le PS enlève deux circonscriptions savoyardes lors des élections législatives suivantes :Bernadette Laclais, alors maire deChambéry est élue dans la nouvelle4e circonscription, etBéatrice Santais, maire deMontmélian, est élue dans la3e circonscription. Ce sont les deux premières femmes à accéder au mandat de député dans le département.

Toutefois, la lente poussée du département à gauche depuis 2008 ne dure pas, comme à chaque fois en Savoie le rééquilibrage à gauche reste éphémère. En effet, à compter desélections municipales de 2014, les20 communes de plus de 3 000 habitants sont presque toutes à droite. La première d'entre elles,Chambéry, ayant compté une municipalité de gauche pendant25 ans passe à droite avec la victoire deMichel Dantin contreBernadette Laclais. Lors des élections sénatoriales de septembre 2014, les grands électeurs de Savoie envoient2 sénateurs UMP :Jean-Pierre Vial etMichel Bouvard. Le PS, représenté parThierry Repentin, perd ainsi son siège de sénateur en Savoie.

Depuis lesélections départementales de 2015, la majorité départementaleUnion pour la Savoie, à nouveau emmenée parHervé Gaymard, s'établit à 30 conseillers sur les 38 que compte l'assemblée départementale (opposition départementale constituée par PS et DVG).

Les résultats des dernièresélections présidentielles ont, pour leur part, mis en évidence un électorat savoyard majoritairement orienté à droite :Nicolas Sarkozy a rassemblé 52,93 % des suffrages exprimés au second tour en 2012 et 57,32 % en 2007,Jacques Chirac ayant lui aussi été majoritaire lors des deux scrutins précédents. En 2017, à l’image du résultat national, la Savoie place en têteEmmanuel Macron du mouvementEn marche ! avec 23,13 % des suffrages exprimés. Toutefois l'est du département reste plus marqué à droite en plaçant en têteFrançois Fillon (LR).

La Savoie accorde également souvent de bons résultats au Front national. Au premier tour de l'élection présidentielle de 2002,Jean-Marie Le Pen arrive en tête avec 19,79% des suffrages exprimés[144], en 2012, sa fille,Marine Le Pen obtient 18,92 % des suffrages exprimés.

Lors des élections départementales de 2015, sur les19 cantons que compte le département, le FN arrive en tête dans lecanton de Montmélian et se maintient au second tour dans huit d'entre eux, mais n’en remporte aucun à l’issue du second tour.

La Savoie est un département plutôt participationniste : l'abstention y est plus faible que dans le reste de la France. Par exemple, lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2017, l'abstention en Savoie s'élevait à 20,23 % contre 22,23 % au niveau national. De la même manière, au premier tour de l'élection présidentielle de 2012, lorsque 20,52 % et 19,65 % des Français s'abstenaient aux1er et2e tours[145], les électeurs savoyards n'étaient respectivement que 16,91 % et 17,59 % à ne pas se rendre aux urnes[146]. De même en 2007, si les électeurs français se sont abstenus à 16,23 % et 16,03 %, les électeurs de la Savoie n'ont été que 13,78 % et 14,89 % à faire de même.

Personnalités politiques

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Articles détaillés :Liste des conseillers généraux de la Savoie,Liste des députés de la Savoie,Liste des sénateurs de la Savoie etListe des préfets de la Savoie.
Hervé Gaymard, homme politique savoyard, au salon du livre à Paris en 2012.
Hervé Gaymard, président duconseil départemental, ancien député de la2e circonscription de la Savoie et ancien ministre.

La Savoie donne notamment plusieurs ministres à la France et ce dès la première annexion de 1792 :

  • Emmanuel Crétet (1747 – 1809), ministre de l'intérieur sousNapoléon Ier ;
  • Antoine Perrier (1836 – 1914), ministre de la justice ;
  • Henri Falcoz (1884 – 1936), ministre des travaux publics ;
  • Pierre Cot (1895 – 1977), ministre de l'air puis ministre du commerce ;
  • Ambroise Croizat (1901 – 1951), ministre du travail puis ministre du travail et de la sécurité sociale ;
  • Joseph Fontanet (1921 – 1980), ministre du travail, de l'emploi et de la population puis ministre de l'Éducation nationale ;
  • Jean-Pierre Cot (né en 1937), ministre délégué chargé de la Coopération et du Développement de 1981 à 1982 ;
  • Pierre Dumas (1924 – 2004), constamment présent au Gouvernement de 1962 à 1969, secrétaire d'État aux travaux publics puis au tourisme, aux affaires sociales, aux relations avec le Parlement ;
  • Louis Besson (né en 1937), ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer ;
  • Michel Barnier (né en 1951) :
    • Ministre de l'environnement puis des affaires européennes, des affaires étrangères et de l'agriculture sous les gouvernements respectifs deEdouard Balladur etAlain Juppé ;
    • Premier ministre sous la présidenced'Emmanuel Macron à partir de septembre 2024 ;
  • Hervé Gaymard (né en 1960), ministre de l'Agriculture puis ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie ;
  • Thierry Repentin (né en 1963), ministre délégué à la Formation professionnelle et à l'apprentissage, puis ministre des Affaires européennes, maire de Chambéry depuis 2020 ;
  • Marina Ferrari (née en 1973), ministre déléguée à l'économie du tourisme.

Parmi les autres personnalités du département, se trouvent :

  • Pantaléon Costa de Beauregard (1806 – 1864), homme politique savoyard puis français, et premier conseiller général de la Savoie de 1860 à 1864 ;
  • Roger Rinchet (né en 1933), sénateur de la Savoie de 1977 à 1986 puis de 1995 à 2004, et député du même département de 1988 à 1993 ;
  • Jean-Pierre Vial (né en 1951), sénateur de la Savoie de 1995 à 2020 (sauf de 1997 à 1999);
  • Michel Bouvard (né en 1955), député de la Savoie de 1993 à 2012, ancien vice-président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale ;
  • Dominique Dord (né en 1959), député de la Savoie de 1997, maire d'Aix-les-Bains de 2001. à 2020 et ancien conseiller général ;
  • Michel Dantin (né en 1960),député européen de 2009 à 2019 et maire deChambéry de 2014 à 2020 ;
  • Béatrice Santais (née en 1964), députée de la Savoie de 2012 à 2017, maire deMontmélian depuis 2008 et conseillère générale de 2004 à 2012 (poste cédé à la suite de son élection en tant que députée) ;
  • Bernadette Laclais (née en 1967), députée de la Savoie de 2012 à 2017 et maire deChambéry de 2007 à 2014.

Conseil départemental

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Articles détaillés :Conseil départemental de la Savoie etAssemblée des pays de Savoie.
Façade sud de l'aile du Midi (préfecture) du château de Chambéry
La façade Napoléon III duchâteau des ducs de Savoie (hôtel du Département) où siègent leconseil départemental et la préfecture.

Leconseil départemental de la Savoie[147] est l'assemblée délibérante du département de la Savoie,collectivité territoriale décentralisée. Son siège se trouve à Chambéry au sein duchâteau des ducs de Savoie. Leconseil départemental de la Savoie comprend 38 conseillers départementaux issus des 19cantons de la Savoie.

Les principales compétences du conseil départemental sont l'action sociale, la voirie et les transports (entretien desroutes départementales, des routes nationales d'intérêt local, et des transports départementaux), l'éducation, en assurant la gestion et la maintenance des 38collèges publics et 9 collèges privés sous contrat d'association, la culture, en organisant et en finançant lesarchives départementales ainsi que d'autres organismes, ou en soutenant différents projets culturels et 16 festivals, et le développement local.

En 2013, le budget primitif du conseil départemental voté le a été arrêté à 522,78 millions d'euros. La plus grosse part est consacrée à l'action sociale avec 178,69 M€ soit 34 % du budget. 47,34 M€ sont en outre attribués à la voirie et aux transports, 41,87 M€ à l'éducation et à l'enseignement et 9,10 M€ à la culture[148]. Le conseil départemental de la Savoie consacre en plus de ces compétences obligatoires, une partie de son budget à des politiques volontaristes. C'est le cas par exemple de la politique Montagne, de la politique agricole, de l'économie du territoire, des sports et loisirs ou de l'aménagement numérique. En 2013, pour la première fois depuis 1998, le montant de la dette (20 M€) est inférieur au montant du capital remboursé (22 M€)[149].

Salle des délibérations du conseil départmenental de la Savoie au château de Chambéry
Salle des délibérations à l'hôtel du Département où se réunissent les élus.

L'Assemblée départementale, composée des 38 élus du département, se réunit en séance plénière cinq à six fois par an. À chaque nouvelle assemblée, celle-ci élit parmi ses conseillers généraux son Président et 11 vice-présidents. Pour le traitement des affaires courantes, l'Assemblée élit ensuite la Commission permanente, composée du Président, des vice-présidents et de 15 autres élus de l'Assemblée, qui se réunit toutes les 3 semaines pour traiter des dossiers les plus urgents et prendre les décisions nécessaires sans devoir convoquer l'assemblée plénière.

Le conseil départemental emploie 2 500 agents dans le département, dont 70 % travaillent au sein de services décentralisés sur tout le territoire, répartis à travers 7 Territoires de développement local (TDL) s'appuyant sur42 centres polyvalents d'action sociale (CPAS) et8 délégations territoriales à la vie sociale (DTVS)[150].

Enfin, le conseil départemental de la Savoie adhère à l'assemblée des pays de Savoie (APS), créée le afin de gérer conjointement avec leconseil départemental de la Haute-Savoie des projets communs. Financée à parts égales par les deux départements, l'assemblée des pays de Savoie est compétente dans la gestion de dossiers relatifs à l'agriculture, au tourisme, à la culture, à l'enseignement supérieur, au développement économique et à l'innovation, au développement durable ou à la filière bois concernant mutuellement les deux départements[151].

Politique et administration

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Administration territoriale

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Articles détaillés :Liste des communes de la Savoie,Liste des cantons de la Savoie,Arrondissements de la Savoie etListe des intercommunalités de la Savoie.
Carte des communes de la Savoie
Les 305 communes du département (2013).

Au, le département de la Savoie est composé de273communes,19cantons et3arrondissements. Les communes situées à l'est du département sont en moyenne beaucoup plus grandes en superficie qu'au centre et à l'ouest. Tel est le cas de l'une des plus grandes d'entre elles,Bourg-Saint-Maurice (179,07 km2), située au nord-est du département. Cette situation s'explique par le fait que cette partie du territoire correspond à de la moyenne et de la haute montagne, soit un environnement peu propice à l'établissement de nombreuses communes. Par ailleurs, même si le territoire de ces communes couvre les zones non habitées de montagne, le chef-lieu de la commune concernée est souvent lui situé dans la vallée (cas de Bourg-Saint-Maurice ouModane). On retrouve par ailleurs cette caractéristique dans le restant du découpage administratif. Ainsi l'arrondissement de Chambéry, de 1 586 km2 et quelque 230 000 habitants, regroupe22 cantons et161 communes quand l'arrondissement d'Albertville, pourtant plus vaste avec ses 2 466 km2, ne regroupe que9 cantons et82 communes en raison du plus faible nombre d'habitants (~ 110 000). L'arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, de 1 976 km2, comprend6 cantons et62 communes pour un total d'un peu plus de 41 600 habitants.

Vallée de Haute-Maurienne vue depuis le haut de station de ski de la Norma
L'arrondissement de Maurienne ne regroupe que6 cantons et 41 600 habitants.

L'arrondissement de Chambéry comprend la région deChambéry etAix-les-Bains, l'Avant-pays savoyard, lemassif des Bauges, laChautagne et une partie de lacombe de Savoie ; celui d'Albertville comprendAlbertville, laTarentaise et Haute-Tarentaise, leBeaufortain et laVanoise, et celui de Saint-Jean-de-Maurienne la vallée de laMaurienne et Haute-Maurienne.

Du côté desintercommunalités, la Savoie possède2communautés d'agglomération que sontChambéry Métropole (24 communes de l'agglomération de Chambéry) et lacommunauté d'agglomération du Lac du Bourget (18 communes de l'agglomération d'Aix-les-Bains) et24communautés de communes. En 2009, les2 communautés d'agglomération regroupent donc42 communes sur 305 et 175 300 habitants sur 411 000 habitants (soit 42,6 %). Si en 2013,38 communes n'étaient rattachées à aucune intercommunalité (12,5 %), cela n'est plus le cas depuis 2014. En outre, en matière d'intercommunalités de gestion, le département comprend96 syndicats à vocation unique (SIVU),22 syndicats intercommunaux à vocation multiple (SIVOM) et21syndicats mixtes, dontMétropole Savoie.

Enfin, le département de la Savoie dispose sur l'ensemble de son territoire d'environ 11 426 agents de l'État et 9 707 agents départementaux.

Instances judiciaires et administratives

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Bâtiment du palais de justice de Chambéry
Le Palais de justice deChambéry (1860).
Bâtiment de l'hôtel des douanes de Chambéry
Hôtel des Douanes deChambéry, siège de la direction régionale des douanes.

Les départements de la Savoie et de laHaute-Savoie dépendent du ressort de lacour d'appel de Chambéry, dont le siège se situe au palais de justice deChambéry.

Le ressort couvre un territoire de 10 416 km2 de plus d'un million d'habitants, et compte22 juridictions dont 9 sont situées en Savoie : lacour d'appel de Chambéry, les4tribunaux d'instance etde grande instance de Chambéry etAlbertville, les3 conseils de prud'hommes de Chambéry, Albertville etAix-les-Bains ainsi que letribunal de commerce de Chambéry[152].

Savoie et Haute-Savoie confondues, le ressort totalise128 magistrats,9juges de proximité,22 assistants de justice,56 juges élus au tribunal de commerce,248 conseillers prud'hommaux et des assesseurs notamment des tribunaux pour enfants, et desconciliateurs de justice. À ces effectifs s'ajoutent diversauxiliaires de justice parmi lesquels plus de500avocats,48huissiers de justice,190notaires et329 experts judiciaires[152]. En 2012, 3 342 nouveaux dossiers ont été ouverts au civil auprès de la cour d'appel de Chambéry[153]. Le département compte en outre trois établissements pénitentiaires, à Chambéry (siège duService pénitentiaire d'insertion et de probation), et les deux antennes d'Albertville et d'Aiton[154].

En matière depolice, la Direction interrégionale de la Police judiciaire (DIPJ) deRhône-Alpes (Lyon) possède une antenne à Chambéry[155]. À cela s'ajoute la présence de la Direction départementale de la sécurité publique de la Savoie (DDSP) et de la Direction départementale de la police aux frontières (DDPAF) de la Savoie. La première est la principale direction opérationnelle intégrée à la Direction Générale de laPolice nationale, incluant notamment Police secours, ayant effectué 12 709 interventions en Savoie en 2011[156]. La seconde est l'une des 6 divisions actives de lapolice nationale, comptant 125 personnels chargés d'assurer la sécurité transfrontalière près de la frontière franco-italienne[157]. Par ailleurs, en 2010Le Dauphiné libéré recensait 51 communes possédant unepolice municipale pour un effectif total de 157 agents[158].

La Savoie possède aussi le groupement degendarmerie départementale de la Savoie,630 personnes réparties en 3 compagnies degendarmerie départementale, dans l'escadron départemental desécurité routière, lePeloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) et labrigade nautique intérieure (BNI) d'Aix-les-Bains. Le groupement dispose en outre de la brigade de gendarmerie des transports aériens sur l'aéroport de Chambéry - Savoie[159].

Chambéry est également le siège de la Direction régionale desdouanes et des droits indirects de Chambéry, sise à l'hôtel des douanes, à proximité du palais de justice. La direction de Chambéry s'étend sur les trois départements nord-alpins de la Savoie, laHaute-Savoie et l'Isère, auxquels s'ajoutent 100 km de frontière franco-italienne et 40 km de frontière franco-suisse.

Enfin la préfecture du département de la Savoie est établie auchâteau des ducs de Savoie de Chambéry. Lapréfète de la Savoie est Mme Vanina Nicoli depuis 2025[160]. Le rapport d'activité des services de l'État en Savoie pour l'année 2011[161] indiquait le passage de 58 000 usagers à la préfecture, et la délivrance de76 594 plaques d'immatriculation (+5,04 % par rapport à 2010),13 011 permis de conduire (+11,92 %),24 138 cartes d'identité (-3 %),18 403 passeports biométriques (+4,94 %) et5 006 titres de séjour (-21 %). S'ajoutent à cela450naturalisations (-15 %) et628 rétentions de permis de conduire (+60 %).

Chasseurs alpins

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Défilé du 13e bataillon de chasseurs alpins dans les rues de Chambéry en juillet 2014
Défilé du13e bataillon de chasseurs alpins àChambéry lors de la passation de commandement de.

L'administration française est également présente en Savoie au travers de l'armée de terre et plus précisément de l'unité deschasseurs alpins. Aussi surnommés lesDiables bleus[162], les chasseurs alpins apparaissent en 1888[163] et se divisent alors enbataillons de chasseurs alpins (BCA) et en régiments d'infanterie alpine (RIA).

Aujourd'hui, le département de la Savoie ne compte plus sur son territoire que le13e bataillon de chasseurs alpins. Basé depuis sa création en 1888 àChambéry, la garnison actuelle s'établit depuis 1980 sur la commune deBarby dans l'agglomération chambérienne[164]. Appartenant à la27e brigade d'infanterie de montagne[165] depuis 1999 et commandé par le lieutenant-colonel Cyrille Becker depuis 2012, le13e BCA comprend un effectif de 1 100 militaires et civils préparés à l'accomplissement de missions militaires et humanitaires, notamment dans les zones de montagne. À cet égard, l'entrainement au sein du bataillon est entre autres marqué par l'obtention du Brevet d'alpinisme militaire puis du Brevet de skieur militaire (BSM)[166]. Ces30 dernières années, les hommes du13e BCA ont couvert des missions auLiban, en ex-Yougoslavie dans le cadre de laForce de protection des Nations unies (FORPRONU), enBosnie-Herzégovine et auKosovo avec l'OTAN et dans certains pays d'Afrique. En 2012, le13e BCA opère notamment enAfghanistan dans le cadre de l'ONU. Sa devise est« sans peur et sans reproche ».

Jusqu'à 2012, la Savoie comptait également le7e bataillon de chasseurs alpins (unité motorisée), alors basé àBourg-Saint-Maurice[167], mais transféré àVarces enIsère avec le93e régiment d'artillerie de montagne. Par le passé, le département comptait aussi le22e bataillon de chasseurs alpins d'Albertville (dissous en 1997), ainsi que les97e régiment d'infanterie de ligne de Chambéry et158e régiment d'infanterie de ligne affecté à la défense des Alpes enTarentaise etMaurienne, qui participèrent notamment aux deux grandes guerres du début duXXe siècle.

Population et société

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Démographie

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Carte des communes de la Savoie colorées selon la densité de population
Densité de population en Savoie (2009) :
Article détaillé :Démographie de la Savoie.
La ville de Bourg-Saint-Maurice vue depuis les hauteurs
La commune deBourg-Saint-Maurice a connu le plus fort taux de croissance démographique (1,8 % / an) sur 1999-2006.

Le département de la Savoie est un département modérément peuplé, notamment en comparaison avec sa superficie. En 1990, celui-ci se trouvait ainsi au60e rang national avec 348 261 habitants, puis au58e rang national avec une population de 373 350 habitants en 1999. En 2006, le département franchit le seuil des 400 000 habitants et sa population municipale (résidents habituels) s'élève finalement en 2009 à 411 007 habitants[168], tout en conservant son58e rang[169]. Sa densité est alors de68 habitants par km2 lorsque la même année celle-ci s'élève à 114 hab./km2 enFrance métropolitaine[170], et même à 165,4 hab./km2 pour laHaute-Savoie voisine (département à la fois moins vaste et plus peuplé). Pour autant, et bien que lesolde naturel soit positif en Savoie avec environ 0,4 % d'augmentation par an (correspondant au solde moyen de laMétropole), c'est surtout lesolde migratoire qui porte lacroissance démographique : avec en moyenne 0,7 % par an, il place la Savoie au27e rang national. C'est notamment à l'ouest du département et dans les zones périurbaines que la croissance de la population est la plus vive[171]. Si ces tendances se poursuivent, la hausse de la population devrait se prolonger. Les territoires les plus dynamiques restent la cluse deChambéry et les abords dulac du Bourget, même si la progression annuelle la plus forte mesurée entre 1999 et 2006 a concerné la communeBourg-Saint-Maurice avec 1,8 % de croissance de la population, suivie parSaint-Alban-Leysse etla Motte-Servolex (1 %). En revanche, d'autres communes ont vu leur population légèrement se réduire, commeSaint-Jean-de-Maurienne avec une baisse de 0,4 %[171].

Le département de la Savoie est par ailleurs un département qui du fait de la forte activité touristique saisonnière peut voir sa population de 400 000 habitants réguliers, doubler durant les périodes touristiques et notamment l'hiver. Ainsi en 2005, alors que le département comptait une population résidente de 386 000 habitants, la population présente moyenne (EHP) s'est pour sa part élevée à 494 000 habitants, avec un maximum de 741 000 habitants, soit près du double[172]. Aujourd'hui, cette population présente peut atteindre le million d'habitants durant la période hivernale[173]. Sans être aussi forte, une autre augmentation substantielle de la population résidente en Savoie s'observe également durant l'été.

À cet égard, la population réelle du département de la Savoie tout au long de l'année est estimée en moyenne de 29,4 % supérieure à la population résidente recensée par l'Insee[152].

Les dernières publications de l'Insee sur les populations légales entrées en vigueur en 2024, établissent pour la Savoie en 2021, unepopulation municipale de 445 288 habitants, et une population totale de 457 463 habitants[174].

Évolution de la population  [ modifier ]
186118661872187618811886189118961901
275 039271 663267 958268 361266 438267 428263 297259 790254 781
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
190619111921192619311936194619541962
253 297247 890225 034231 210235 544239 115235 965252 192266 678
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
196819751982199019992006201120162021
288 921292 118323 675348 261373 258403 090418 949429 681442 468
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
2022--------
445 288--------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[175] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[176] puis population municipale à partir de 2006[177].)
Estimation de l'évolution démographique savoyarde
 Population de la SavoieÉvolution 2006-2031
Bassins19901999200620212031Nombre%
Chambéry106 700115 300121 100132 500139 50018 40015
Aix-les-Bains55 60062 80069 90081 90088 60018 70027
Avant-pays + Combe de Savoie47 50052 20059 20072 80080 30021 10036
Tarentaise45 20047 90051 60054 30056 0004 4009
Albertville - Ugine52 10053 50057 20063 70067 30010 10018
Maurienne41 20041 60044 00048 80051 3007 30016
Ensemble de la Savoie348 300373 300403 100454 000483 00079 90020
Sources des données :Insee Rhône-Alpes[178]

Communes les plus peuplées

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Liste des quinze communes les plus peuplées du département
NomCode
Insee
IntercommunalitéSuperficie
(km2)
Population
(dernièrepop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Chambéry73065CA Grand Chambéry20,9960 251(2022)2 870modifier les donnéesmodifier les données
Aix-les-Bains73008CA Grand Lac12,6232 175(2022)2 550modifier les donnéesmodifier les données
Albertville73011CA Arlysère17,5419 706(2022)1 123modifier les donnéesmodifier les données
La Motte-Servolex73179CA Grand Chambéry29,8512 167(2022)408modifier les donnéesmodifier les données
La Ravoire73213CA Grand Chambéry6,829 154(2022)1 342modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Jean-de-Maurienne73248CC Cœur de Maurienne Arvan11,517 524(2022)654modifier les donnéesmodifier les données
Bourg-Saint-Maurice73054CC de Haute-Tarentaise179,077 228(2022)40modifier les donnéesmodifier les données
Ugine73303CA Arlysère57,367 162(2022)125modifier les donnéesmodifier les données
Cognin73087CA Grand Chambéry4,486 729(2022)1 502modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Alban-Leysse73222CA Grand Chambéry8,406 589(2022)784modifier les donnéesmodifier les données
Entrelacs73010CA Grand Lac51,906 465(2022)125modifier les donnéesmodifier les données
Challes-les-Eaux73064CA Grand Chambéry5,655 626(2022)996modifier les donnéesmodifier les données
Barberaz73029CA Grand Chambéry3,795 246(2022)1 384modifier les donnéesmodifier les données
Bassens73031CA Grand Chambéry3,115 118(2022)1 646modifier les donnéesmodifier les données
Le Bourget-du-Lac73051CA Grand Lac20,055 077(2022)253modifier les donnéesmodifier les données

Pyramide des âges

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D'après les pyramides des âges du département de la Savoie, comparées sur les années 1999 et 2009[168], on s'aperçoit que le département possède à peu près en mêmes proportions des individus des classes d'âge0-30 ans et30-60 ans (environ 80 000 personnes par tranche d'âge et par sexe), et que la proportion de plus de60 ans a augmenté en10 ans dans le département de sorte que ces derniers représentent désormais 22 % de la population contre 18 % en 1999. Pour autant, les 147 774 personnes de moins30 ans sont donc représentées à hauteur d'environ 36 %, et même les seuls moins de20 ans sont plus nombreux que leurs aînés, à 25 % de la population totale.

En 2009, les femmes sont plus nombreuses dans le département : 208 938 femmes contre 202 069 hommes. Toutefois, leur part est beaucoup plus élevée dans les tranches d'âge supérieur à environ50 ans, surtout après75 ans.

Pyramide des âges en 2009 en nombres d'individus[179]
HommesClasse d’âgeFemmes
13 224 
75 et plus
22 152 
27 002 
60 à 74
29 951 
42 391 
45 à 59
42 636 
43 141 
30 à 44
42 734 
24 290 
20 à 29
22 798 
52 020 
0 à 19
48 666 

La densité démographique de la Savoie est en 2011 de 70 hab./km2. De fortes disparités demeurent toutefois entre les fonds de vallées très peuplés, et de grandes étendues de montagne quasiment inhabitées. En 2013, les cinq communes savoyardes les plus peuplées accueillent près de 30 % de la population du département. Ce sontChambéry avec une population totale de plus de 60 000 habitants[180], suivie parAix-les-Bains qui représente environ 30 000 habitants, puisAlbertville avec 20 000 habitants. On trouve ensuite la commune deLa Motte-Servolex avec près de 12 000 habitants et enfin la commune deLa Ravoire avec plus de 8 000 habitants. Quatre de ces cinq communes sont exclusivement situées dans l'aire urbaine de Chambéry, à l'ouest du département.

Les deux principalesunités urbaines dans le département sont l'unité urbaine Chambéry qui représente, à elle seule, plus de 175 000 habitants depuis sa fusion en 2010 avec l'unité urbaine d'Aix-les-Bains[181], et l'unité urbaine d'Albertville qui englobe une population totale de 37 300 habitants. Les plus forts taux de croissance démographique depuis 1999 ont d'ailleurs été enregistrés sur ces territoires et sur lacombe de Savoie les séparant.

Les quatrequartiers prioritaires présents en Savoie sont situés sur les communes deChambéry,Aix-les-Bains etAlbertville, et regroupent pour leur part environ 12 000 habitants en 2018, dont la moitié pour les seulsHauts-de-Chambéry[182].

Éducation et enseignement

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En matière d'éducation et d'enseignement, le département de la Savoie appartient à lacirconscription administrative de l'académie de Grenoble qui regroupe également les départements de laHaute-Savoie, de l'Isère, de laDrôme et de l'Ardèche. L'académie de Grenoble a ainsi pour rôle de déterminer les politiques éducatives définies par leGouvernement et les directives des ministères de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur et de la recherche.

Éducation nationale

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Leministère de l'Éducation nationale est compétent en matière d'enseignement scolaire. Cela comprend l'enseignement pré-élémentaire avec lesécoles maternelles et l'enseignement élémentaire (le tout constituant l'enseignement primaire), l'enseignement secondaire avec lescollèges, leslycées et lescentres de formation d'apprentis, ainsi qu'une partie de l'enseignement supérieur dispensé dans les lycées (STS/BTS etCPGE notamment).

En Savoie, l'académie de Grenoble a recensé pour l'année scolaire 2011-2012 :

Établissements scolaires du premier et du second degré en Savoie
Établissement publicPrivé sous contratPrivé hors contrat
Écoles maternelles11200
Écoles primaires, élémentaires et spéciales *307225
Collèges3892
Lycées1194
Dont lycées professionnels442
Total établissements4684011
* Écoles spéciales : classes d'adaptation (enfants en difficultés scolaires), classes d'intégration scolaire (élèves présentant un handicap physique, sensoriel ou mental), classes d'adaptation scolaire et scolarisation des enfants en situation de handicap.
Sources des données :Académie de Grenoble[183]

L'académie compte également pour cette même année scolaire 4 731 classes pré-élémentaires, 9 030 classes élémentaires et204 classes spéciales, public et privé confondus. Elle indique en outre que 95,8 % des élèves scolarisés en écoles élémentaires (duCP auCM2, soit en moyenne de 6 à11 ans) bénéficient de l'enseignement d'unelangue vivante étrangère dans les établissements publics, et 98,2 % dans les établissements privés. Dans les écoles publiques, il s'agit notamment de l'anglais, enseigné à 84,4 % des élèves savoyards, suivi de l'italien à hauteur de 14 % (du fait de la proximité du département avec l'Italie) et enfin l'allemand pour le 1 % d'élèves restants. Dans les écoles privées, seul l'anglais est enseigné en tant que langue unique, mais 23 élèves d'une école privée spécifique bénéficient de l'apprentissage simultané de deux langues étrangères : l'anglais et l'italien[184].

Le collège Jovet à Aime
Le collègeJovet àAime enTarentaise.

Au total ce sont en Savoie 37 252 enfants scolarisés dans les établissements publics et 3 792 enfants dans les établissements privés, soit 9,2 % des 41 044 élèves du total[185].

Toujours en 2011-2012, le département compte dans le second degré public 17 032 collégiens (+408 élèves enSEGPA), 7 975 lycéens en cursus général et technologique et 3 502 en cursus professionnel. En incluant lesEREA (241 élèves) et les sections d'enseignement professionnel (SEP) des lycées professionnels (451 élèves), l'effectif dans l'enseignement secondaire en Savoie s'élève à 29 609 élèves. Le second degré privé sous contrat compte pour sa part 2 819 collégiens, 1 152 lycéens de la filière générale et technologique et 1 106 lycéens de la filière professionnelle, pour un total tout compris de 5 122 élèves, soit un peu moins de 15 % des effectifs du département scolarisés dans le privé[186].

En 2011 en Savoie, 91,7 % des candidats aubaccalauréat ont obtenu leur diplôme. Ils ont été 94,1 % à obtenir lebaccalauréat général, 88,1 % pour lebaccalauréat technologique et 90 % pour lebaccalauréat professionnel[187]. La Savoie possède par ailleurs plus desections européennes (permettant d'obtenir une mention spéciale) en italien (26) qu'en anglais (19)[188].

Enfin les effectifs du personnel enseignant au1er janvier 2012 s'élevaient à 2 287 dans le premier degré (dont 191 en privé sous contrat) et à 3 291 dans le second degré (dont 484 en privé sous contrat). Les personnels non-enseignants du public étaient pour leur part au nombre de 1 238.

Enseignement supérieur

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Université Savoie Mont Blanc
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Restaurant universitaire du campus de Jacob (université Savoie Mont Blanc)
Le site deJacob-Bellecombette sur les hauteurs deChambéry (vue du restaurant).

En matière d'enseignement supérieur, on trouve au niveau départemental la présence de l'université Savoie-Mont-Blanc, anciennement nommée Université de Savoie et fondée le[189]. Cette dernière est présente en Savoie sur les sites deJacob-Bellecombette sur les hauteurs deChambéry et deSavoie Technolac auBourget-du-Lac (auxquels s'ajoute le site d'Annecy-le-Vieux enHaute-Savoie). Pour l'année universitaire 2011-2012, l'université de Savoie comptait environ 12 000 étudiants sur l'ensemble des3campus, dont 4 398 étudiants à Jacob-Bellecombette et 3 035 au Bourget-du-Lac, soit près de 7 500 étudiants en Savoie[190]. Cet ensemble universitaire propose sur ses deux sites des formations enlicence,master etdoctorat. En 2011-2012, près de la moitié des étudiants en Savoie étaient inscrits en licence, et un peu moins de 25 % en master. Une importante majorité des étudiants (54 %) sont originaires de la Savoie et de la Haute-Savoie, alors que 18 % sont originaires d'autres régions françaises, 17 % de l'ancienne régionRhône-Alpes et 11 % de l'étranger[190]. Le campus de Jacob-Bellecombette, de 27 065 m2, accueille71 chercheurs publiants en sciences humaines et sociales, et celui de Savoie Technolac, de 42 965 m2, en accueille pour sa part 108 en sciences exactes et 11 en sciences de la vie.

IUFM de Chambéry
L'IUFM deChambéry, accolé au siège de l'université Savoie-Mont-Blanc.

L'université de Savoie comprend cinq unités de formation et de recherche, uneécole d'ingénieur, unIUT et quatreIUP. En plus de l'école doctorale de l'université qui accueillait en 2012 quelque300 doctorants sur les deux départements[190], on y trouve également une école de gestion et de commerce, l'école supérieure de commerce de Chambéry, ainsi que l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Chambéry depuis 2005. Les domaines de formation de l'université en Savoie sont les sciences technologiques (principalement au Bourget-du-Lac), les sciences humaines et sociales (principalement à Jacob-Bellecombette), le Droit, l'économie et la gestion (principalement à Jacob-Bellecombette) et les arts, les lettres et les langues (exclusivement à Jacob-Bellecombette).

Pour l'année universitaire 2010-2011, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche recensait[191] 4 130 étudiants inscrits dans lepremier cycle universitaire, 2 550 dans ledeuxième cycle et 6 dans letroisième cycle, dont 60,4 % d'étudiantes. La majorité d'entre eux (plus de 40 %) étaient inscrits dans les domaines des lettres, langues et sciences humaines, suivis par le droit et sciences économiques et les sciences de l'ingénieur (un peu plus de 25 % chacun). Au total, l'effectif universitaire en Savoie était en 2010-2011 de 6 686 étudiants, soit 14 % des effectifs de l'académie de Grenoble et 5 % de ceux de l'ancienne région Rhône-Alpes. En 2011-2012, le Ministère recensait 10 265 étudiants dans l'enseignement supérieur[192].

Enfin, l'université de Savoie est classée depuis plusieurs années au1er rang français des universités quant à la mobilité internationaleErasmus[193]. Ce classement est basé sur le ratio entre le nombre d'étudiants Erasmus et le nombre d'étudiants total de chaque établissement. Pour l'université de Savoie, ce ratio s'est élevé à 2,70 % en 2011-2012[194].

Autres formations supérieures
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Toujours selon leministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, la Savoie comptait en 2010-2011 quelque 3 600 étudiants hors universitaires et ingénieurs répartis comme suit[191] :

Enfin, Chambéry possède depuis 1994 un site de l'École nationale supérieure d'arts et métiers (ENSAM) devenu aujourd'hui l'Institut Arts et métiers ParisTech de Chambéry[195].

D'après les dernières données de laDirection régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE) disponibles, en matière deformation continue et d'apprentissage, le département de la Savoie disposait, en 2009, de 469 organismes de formation continue (324 en 2004), soit 5,7 % des organismes de la région Rhône-Alpes[196].

Plus spécifiquement, en matière d'apprentissage, la Savoie enregistrait, pourl'année 2010, 1 713 contrats d'apprentissage (1 387 en 2005), soit 6,6 % des contrats au sein de la région. Lescontrats de professionnalisation ont de leur côté augmenté de plus de 60 % en5 ans puisque l'on dénombrait 1 168 signatures au niveau départemental contre 699 en 2005. Au niveau régional, ceux-ci représentaient alors pour cette année près de 7 % des contrats[196].

Enfin d'après les sources des CFA, de la Direction régionale de l'Apprentissage et de l'Enquête régionale sur les effectifs apprentis au repris par laChambre de commerce et d'industrie de la Savoie, quatre CFA avaient leur site principal en Savoie et 25 d'entre eux accueillaient 2 588 apprentis dans le département[196] (et 2 709 à la fin de l'année 2011[197]).

Santé

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Données générales

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Carte de la Savoie par zones de densité médicale
Densité médicale en Savoie telle qu'établie par leConseil national de l'Ordre des médecins pour l'année 2011[198].

L'Insee recensait en 2008 en Savoie[199] près de 7 000 professionnels de santé, répartis en3 385 infirmiers et infirmières diplômées d'État, 1 373 médecins,514 pharmaciens,573masseurs etkinésithérapeutes,272chirurgiens-dentistes et795 autres professionnels. La densité de professionnels libéraux de santé pour le département s'élevait alors à123 généralistes,83 spécialistes et114 infirmiers (IDE) pour 100 000 habitants. Pour les médecins généralistes, cette densité est alors la plus forte au sein de l'ancienne régionRhône-Alpes (106 pour 100 000 en moyenne)[200]. De manière générale, l'Ordre des médecins établissait au cette densité, tous professionnels de santé confondus, à 329,2 médecins pour 100 000 habitants, faisant de la Savoie le3e département de la région le mieux couvert aprèsle Rhône etl'Isère, et mieux couvert par rapport à la moyenne en France métropolitaine (312 médecins pour 100 000 habitants[201]).

Au, l'Ordre comptait674 généralistes et580 spécialistes de51 ans de moyenne d'âge, dont 42,3 % de femmes, et indiquait une densité de161 médecins généralistes et139 médecins spécialistes pour 100 000 habitants, soit toujours plus que pour la moyenne en métropole (respectivement de 147 et137 médecins[202]). Toujours en 2011, l'Ordre a estimé que la densité médicale pour 5 000 habitants s'avérait « forte » sur la majeure partie du territoire savoyard[198], l'Ordre ne recensant que4 bassins de vie en densité médicale faible en Savoie[202].

Le département de la Savoie est également en 2013 le premier département de France quant au nombre dedons de moelle osseuse par habitant[203].

Concernant la consommation de médicaments, le rapport thématique de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) de indiquait que le département de la Savoie figurait en 2010 en2e position quant à la consommation d'antibiotiques avec 22,4 doses définies journalières (DDJ) pour 1 000 habitants et par jour, juste derrière le département de laHaute-Savoie avec 20,9 DDJ/1000H/J. Les deux départements savoyards étaient par ailleurs les seuls sous la barre des23 DDJ/1000H/J et les plus proches de la moyenne européenne[204]. Pour ce qui concerne la consommation demédicaments génériques, d'après les données de l'Assurance maladie, le taux de substitution mesuré en Savoie en 2012 était compris entre 83 et 84,9 % tandis que le taux national moyen frôlait les 84 %, soit un niveau relativement proche[205].

Enfin l'Insee recensait en 2008 la présence de154pharmacies (y compris mutualistes) et de17 laboratoires d'analyses médicales[199].

Établissements de santé

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Vue aérienne du centre hospitalier de Chambéry
Le site ducentre hospitalier Métropole Savoie de Chambéry en 2005, avant la construction du nouvel hôpital.

En ce qui concerne la santé, le département de la Savoie possède plus d'une dizaine d'hôpitaux et de cliniques répartis sur l'ensemble du territoire, incluant les vallées de Tarentaise et de Maurienne[206]. Pour autant la région du département offrant la plus importante couverture hospitalière est aussi la plus peuplée de Savoie, à savoir le territoire deMétropole Savoie.

Le plus important est lecentre hospitalier de Chambéry. Réparti sur plusieurs bâtiments, il offre actuellement une capacité d'accueil de 835 lits, auxquels s'ajoutent plus de 400 lits en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et unités de soins longue durée (USLD)[207]. Il comptabilise chaque année quelque 372 000 journées d'hospitalisation, 230 000 consultations, 48 000 passages aux Urgences et 3 300 accouchements au sein de la maternité. Quatrième centre hospitalier de l'ancienne régionRhône-Alpes, il possède en outre9 salles debloc central et9 salles de bloc ambulatoire (dont4 délocalisées dans le centre hospitalier d'Aix-les-Bains)[207].

Vue du pavillon Sainte-Hélène du centre hospitalier de Chambéry
Vue dupavillon Sainte-Hélène, accueillant notamment leCESU et lamédecine nucléaire.

Employant environ 3 000 professionnels de la santé, le centre hospitalier possède les services suivants[208] :

La ville d'Aix-les-Bains possède également un centre hospitalier. L'hôpital comporte124 places, mais le centre hospitalier possède un total de plus de500 places (dont les155 places de l'EHPAD). En 2009, s'est par ailleurs créé àChalles-les-Eaux, au sud-est de Chambéry, le centre privéMédipôle de Savoie[209]. Il présente une capacité d'accueil de260 lits et exécute 22 000 interventions chirurgicales par an, dont 11 000 enchirurgie ambulatoire tandis que son service d'urgences enregistre 18 000 admissions. Il emploie enfin105 praticiens dont50 chirurgiens[210].

Ailleurs dans le département sont recensés les centres hospitaliers deSaint-Jean-de-Maurienne, d'Albertville-Moûtiers et deBourg-Saint-Maurice, auxquels s'ajoutent divers hôpitaux locaux, comme celui deModane, deMontmélian ou deSaint-Pierre-d'Albigny. La dernière clinique du département (hors cliniques vétérinaires) est la clinique Herbert installée à Aix-les-Bains.

Enfin la Savoie possède un centre hospitalier spécialisé, situé sur la commune deBassens près de Chambéry, prodiguant des soins en santé mentale à la population du département[211].

Lethermalisme est également important en Savoie, offert par six établissements. Deux sont situés sur les communes d'Aix-les-Bains et deLa Léchère, les deux autres étant situés àChalles-les-Eaux etBrides-les-Bains[212]. Les thermes nationaux d'Aix-les-Bains sont partenaires du Centre de Recherche Rhumatologique et Thermal créé en 1948 et à ce titre un haut lieu de recherche thermale[213], les thermes de Challes-les-Eaux possèdent les eaux les plussulfurées d'Europe[214] et lespa de la Léchère est alimenté en eau thermale, riche enstrontium etlithium et surgissant à une température61 °C[215]. En 2010, les cinq stations thermales (horsspa de la Léchère) ont accueilli 48 148 curistes assurés sociaux[216]. La Savoie est à cet égard le premier département thermal de France avec 10 % des cures[217].

Sports

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Pratique du canoë-kayak dans les gorges de l'Isère en aval d'Aime en Tarentaise
Pratique ducanoë-kayak dans les gorges de l'Isère peu aprèsAime enTarentaise.
Borne cycliste sur la route du relais du Mont du Chat au Bourget-du-Lac
Borne cycliste sur la route durelais du Mont du Chat (Bourget-du-Lac).
Article détaillé :Sport en Pays de Savoie.

Le département de la Savoie, tout comme son voisin de laHaute-Savoie, est un département où sont pratiquées une multitude d'activités sportives, parmi lesquelles de nombreuxsports d'hiver, notamment depuis l'avènement duski puis du « tourisme blanc » lié à la neige au cours de la seconde moitié duXXe siècle. À cet égard, la Savoie est le premier département de France sur les sports d'hiver avec un total de63stations[218], suivi par la Haute-Savoie et ses50 stations[219] (soit un total de113 stations enPays de Savoie). Ces63 stations de ski du département se partagent par ailleurs un domaine skiable de36 100 ha, soit 35 % du domaine skiable français, et possèdent également 27 % des remontées mécaniques totales du pays[220]. En outre, le site deSavoie Grand Revard, présent dans lemassif des Bauges, est le premier site deski nordique de France[221]. Par ailleurs, il s'agit du4e département français pour le nombre d’athlètes de haut-niveau qu'il possède[222].

Principales disciplines

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Sports d'hiver : le Comité de ski de Savoie comptait en 2011 dans le département81 clubs et 32 000 licenciés dans les disciplines deski alpin,ski nordique,ski freestyle,snowboard ettélémark[223]. Toutes disciplines de ski et tous niveaux confondus, le département de la Savoie forme chaque année quelque80 athlètes, et20 athlètes de l'équipe de France A (dont 15 en ski alpin) y ont été formés[224].

Sports de montagne : le département possède4 clubs et1 structure agréée decanoë-kayak, pratiqué sur18 rivières de tous types de taille et de débit[225] et l'escalade-alpinisme recensent pour leur part 22 clubs[226]. Leparapente est une activité également beaucoup pratiquée en Savoie, qui possède au total 38 sites[227] et autant de clubs et écoles. Lecanyonisme est également pratiqué en Savoie, notamment au canyon Grenan dans l'Avant-pays savoyard[228]. Enfin, lerafting est une activité également prisée sur le territoire savoyard, surtout en descendant l'Isère dans lavallée de la Tarentaise et leDoron de Bozel enVanoise[229].

Sports d'eau : la pratique de l'aviron est permise par4 clubs en Savoie qui recensent près de 1 300 licenciés[230], notamment sur les lacs du Bourget et d'Aiguebelette, où peut être également pratiqué leski nautique. La pratique sportive de lanatation est quant à elle dispensée par9 clubs regroupant 1 500 licenciés[231]. S'ajoutent enfin 2 clubs devoile (1 242 licenciés) et1 club dewater-polo, leCercle des nageurs d'Aix-les-Bains[231]. Aix-les-Bains détenant par ailleurs le label « France station nautique » en raison de l'importante de son offre nautique sur le lac du Bourget[232].

Autres sports : le département de la Savoie connaît un engouement pour certaines activités sportives telles que : l'athlétisme (7 clubs[231]), l'équitation (13 clubs), et lekaraté (32 clubs), 1 600 licenciés chacun ; lapétanque (19 clubs) et lecyclisme-cyclotourisme (50 clubs), 2 200 licenciés chacun ; legolf (9 clubs) et lagymnastique (10 clubs), 2 600 licenciés chacun, lejudo-kendo,21 clubs, 3 765 licenciés, et letennis,44 clubs, 6 000 licenciés[231]. Pour ce qui est des sports collectifs, lebasket-ball (13 clubs, 2 210 licenciés et deux clubs « phares » : en basket masculin l'Aix Maurienne Savoie Basket qui joue enPro B, descendant duMaurienne Savoie Basket qui remporte ce championnat en 1997, et en basket féminin,Challes-les-Eaux Basket, notamment triple-champion de France consécutivement de 1991 à 1993, et troisième de l'Euroligue en 1993), lehandball (2 250 licenciés,14 clubs dont leChambéry Savoie Handball,champion de France en 2001, dix fois deuxième, et leSHBC La Motte-Servolex en handball féminin,4 saisons en D2 et 30 en D3[233]), lerugby (10 clubs et 2 000 licenciés et deux clubs « phares » : leStade olympique chambérien rugby, qui joue sept saisons enpremière division dont il atteint les demi-finales en1961, et l'Union sportive Montmélian rugby qui joue deux saisons enpremière division fédérale). Les sports à la pratique la plus importante sont lagymnastique volontaire (80 clubs et plus de 8 000 licenciés) et lefootball (le district de Savoie, qui fait partie de laligue Rhône-Alpes compte68 clubs et plus de 10 100 licenciés en 2011[234]). Deux clubs de football du département ont par ailleurs atteint un championnat d'envergure national important : leStade olympique de Chambéry football, quatre fois champion de division d'honneur (plus haut niveau régional) qui passe six saisons dans lechampion de France amateur, qu'il remporte en1962, et le Club Athlétique Saint-Jean-de-Maurienne, qui, champion de DH en 1971, participe pendant une saison auChampionnat de France de Division 3 en1971-1972[235],[236],[237].

Infrastructures et compétitions sportives

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Tremplin de saut à ski du Praz à Courchevel
Tremplin du Praz àCourchevel.
Passage du Tour de France au col de la Croix-de-Fer en 2006
Passage duTour de France aucol de la Croix-de-Fer (2 068 m) en.

Les60 stations de sport d'hiver que compte le département se répartissent de vastes domaines skiables et possèdent des équipements sportifs variés. Ainsi, le domaineParadiski propose des infrastructures debobsleigh et d'escalade de glace[238]. De très nombreuxsnowparks sont présents dans un très grand nombre de stations, etCourchevel possède untremplin de saut à ski, letremplin du Praz, issu des jeux olympiques de 1992. Il s'organise chaque année diverses compétitions, comme laPierra Menta àArêches-Beaufort en mars, ou d'autres événements internationaux ponctuels, tel la coupe du monde deski 2001 àBourg-Saint-Maurice, plus récemment leschampionnats du monde de ski alpin 2009 àVal d'Isère ou encore lesWinter X Games 2010 deTignes. En outre,la Plagne organisera leschampionnats du monde de télémark en 2017[239].

Vue aérienne du golf et de l'hippodrome d'Aix-les-Bains
Legolf et l'hippodrome d'Aix-les-Bains.

La montagne est également un lieu de prédilection pour d'autres activités telles que lecyclisme. Chaque année depuis 1971 (à l'exception de 2014), leTour de France propose une ou deux étapes dans le département, le plus souvent l'occasion de franchir ses nombreux cols. En 2015, le Tour a notamment franchi les cols duGlandon, dela Croix-de-Fer et leslacets de Montvernier, en 2013 de nouveau le Glandon ainsi que lecol de la Madeleine, en 2012 la Madeleine et la Croix-de-Fer, en 2011 leGalibier et en 2010Chambéry a été ville de départ. D'envergure plus régionale, la Savoie voit aussi passer chaque année les coureurs cyclistes ducritérium du Dauphiné.

Mais la montagne est aussi le terrain d'action dutour de la Grande Casse, untrail organisé chaque été àPralognan-la-Vanoise et où des dizaines de participants parcourent 65 km et franchissent un dénivelé cumulé de plus de 3 855 m durant une moyenne de 5 jours[240]. En outre, laGrande Odyssée Savoie Mont-Blanc, course internationale dechiens de traîneaux se déroulant en janvier et considérée comme l'un des plus difficiles en raison de ses dénivelés, débute en Haute-Savoie et prend fin àVal-Cenis en Savoie après 1 000 km de course[241].

Sur l'eau diverses compétitions ont également lieu en Savoie. Chaque année au mois de mai se déroule pendant une semaine àAix-les-Bains le championnat européen de voile sur lelac du Bourget[242], et les championnats du monde d'aviron 2015 ont eu lieu sur lelac d'Aiguebelette[243], qui est par ailleurs le lieu de différentstriathlons[244]. Certaines rivières du département sont balisées de manière à permettre la pratique d'activités sportives, comme l'est notamment l'Isère au niveau de la base internationale d'eau vive deBourg-Saint-Maurice enTarentaise. C'est dans ce bassin de slalom que se déroulent très souvent les championnats de France decanoë-kayak, (comme en 2007[245]), et il servit de repère lors des championnats du monde de 1969, 1987 et 2002[246]. La commune possède également un bassin international de compétition, long de 350 m, large de 20-25 m et dont le débit peut être régulé jusqu'à 30 m3/s[247].

Enfin, l'hippodrome d'Aix-les-Bains est l'unique turf des Alpes[248], et legolf d'Aix-les-Bains est le plus ancien de la région.

Randonnées

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Signalétique de randonnée au col Saint-Michel sur la châine de l'Épine
Signalétique de randonnée (ici au col Saint-Michel à 905 m).

En matière derandonnée pédestre, le département de la Savoie accueille sur son territoire des portions de4 sentiers de grande randonnée que sont :

À ceux-ci s'ajoutent également les sentiers et circuits de Promenades et Randonnées (PR). Au total, le Comité Départemental de la Randonnée Pédestre de Savoie est chargé d'entretenir chaque année le balisage de près de 2 000 km de sentiers balisés, sur les quelque 6 000 km de sentiers que compte le département[250].

Médias

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Antenne et émetteurs relais TNT/Radio sur les Monts à Chambéry
ÉmetteursTNT / Radio sur les Monts àChambéry.

Le département de la Savoie est couvert par de multiples médias audio-visuels, nationaux et locaux. Du côté de latélévision, la Savoie est passée au « tout numérique » avec le développement de latélévision numérique terrestre (TNT) entre juin et et l'arrêt définitif des émetteurs analogiques[251]. Malgré tout, et bien que le conseil départemental assure depuis 2011 la maîtrise d'ouvrage de leur résorption (NRA-ZO[252]), le département connaît toujours deszones d'ombre, en particulier dus au relief difficile en certains endroits. Mais finalement, 97,6 % des foyers savoyards sont couverts par la TNT au selon leConseil supérieur de l'audiovisuel (CSA)[253].

Les deux principales chaînes de télévision locales en Savoie sontFrance 3 Alpes et8 Mont-Blanc. En outre, du temps de la télévision analogique, il était possible dans certaines parties de la Savoie de capter latélévision suisse romande du fait de la proximité avec laSuisse et notamment de laSuisse romande (moins d'une centaine de kilomètres depuis Chambéry).

Du côté de laradiocommunication, une trentaine destations de radio couvrent le département tant nationales (une vingtaine) que locales. Au total, ce sont près de250fréquences radio utilisées dans diverses zones du département[254]. Les radios locales en Savoie sontFrance Bleu Pays de Savoie, Montagne FM,ODS Radio,Hot Radio et Radio Ellébore. Pour ce qui est de l'audience, en 2010,France Inter arrivait en tête des écoutes avec 13,2 % de parts d'audience, suivi de France bleu avec 11 % (seule radio locale à dépasser les 10 % de parts d'audience) etRTL (9,5 %)[255].

Enfin, en ce qui concerne la presse écrite, la Savoie est couverte notamment par les éditions régionales duDauphiné libéré, qui dispose par ailleurs d'une agence àChambéry. À ses côtés figurent deux hebdomadaires,L'Essor savoyard etLa Vie Nouvelle ainsi qu'un bimestriel,La Voix des Allobroges. Mais auXIXe siècle et jusqu'au milieu duXXe siècle, de très nombreux titres existaient :Le Courrier des Alpes,Le Travailleur Alpin,La Croix de Savoie ouLe Patriote Savoisien

Religion

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Comme dans l'ensemble des départements français, la Savoie et sa population sont traditionnellement de confessioncatholique. Bien qu'ayant tardé à s'instaurer jusqu'au début duMoyen Âge, lechristianisme s'est beaucoup développé en Savoie jusqu'auXXe siècle. AuXVIe siècle, le catholicisme s'impose tandis que le Parlement français de Chambéry et leSénat de Savoie prennent des mesures pour contrer la Réforme Protestante initiée aux alentours deGenève. La Savoie sera un lieu deRéforme catholique où s'appliqueront les mesures duconcile de Trente de 1545 pour lutter contre le protestantisme d'une part, et pour raffermir la foi catholique d'autre part (notamment avec la construction de nombreux édifices religieux d'artbaroque)[256]. À la fin duXVIIIe siècle, durant laTerreur et leDirectoire, la Savoie connaît une période d'anticléricalisme. Pour autant, le catholicisme reste malgré tout relativement bien ancré parmi la population puisque la fin du Directoire est marqué par un rejet de la population dudépartement du Mont-Blanc de cet anticléricalisme ainsi que par la dénonciation de la manière dont les prêtres sont traités et déportés, si bien que le département passe par ailleurs non loin d'une insubordination généralisée[66].

Église d'Hauteluce, paroisseSaint-Roch enBeaufortain.

Aujourd'hui, l'archidiocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise de l'Église catholique se calque quasiment sur les frontières du département.

Il regroupe depuis un décret duSaint-Siège du les trois anciens diocèses que comptait autrefois la Savoie : l'Évêché de Chambéry et les diocèses deMoûtiers-Tarentaise et deSaint-Jean-de-Maurienne, en un uniquearchidiocèse. L'archevêque porte ainsi le titre d'« archevêque de Chambéry, évêque de Maurienne et de Tarentaise », et siège à Chambéry. Il s'agit aujourd'hui du père Philippe Ballot, nommé par lepapeBenoît XVI le[257]. Le département est en outre divisé en10doyennés, eux-mêmes divisés en un total de43paroisses.

La Savoie comptait150 prêtres en 2009 et28 diacres en 2011. Elle compte un monastère deBénédictines àBelmont-Tramonet, un deCarmélites àChambéry et un deMoniales de Bethléem de l'assomption de la Vierge et de Saint Bruno àPugny-Chatenod), seizecongrégations religieuses et six unions religieuses et instituts séculiers[258].

La Savoie compte aussi deux importantes et anciennesabbayes que sont l'abbaye Notre-Dame de Tamié (abbayetrappiste) dans lesBauges et l'abbaye d'Hautecombe sur les rives dulac du Bourget, fondées auXIIe siècle. La Sainte-Chapelle duchâteau des ducs de Savoie àChambéry abrita par ailleurs leSaint-Suaire de 1502 à 1578, et le reliquaire représentant les trois doigts deJean le Baptiste est conservé dans lacathédrale Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Maurienne depuis leVIe siècle, ramené d'Égypte par Sainte-Thècle de Valloire.

Répartition des religions

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Catholicisme, islam, protestantisme, judaïsme
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Temple protestant d'Aix-les-Bains
Temple protestant d'Aix-les-Bains (Église réformée).

Selon un sondage de l'Ifop réalisé pourLa Vie sur l'implantation des religions en France en 2006, le département de la Savoie recensait la plus forte proportion de la population se déclarant de confession catholique, c'est-à-dire de 55 % à 63 %[259]. Les personnes se déclarant sans religion ont répondu à ce sondage à hauteur de 27 % à 34 %. Suivaient, loin derrière, l'islam avec de 1 % à 3 % de répondants, leprotestantisme pour moins de 1 % de la population, et enfin lejudaïsme de 0,2 % à 0,4 %. L'irréligion peut donc être considérée comme la deuxième conviction du département, un phénomène par ailleurs observable dans de nombreux autres départements de France[259].

En poursuivant la comparaison avec le niveau national, le sondage montre que la Savoie a pour toutes les religions indiquées un niveau d'appartenance fourni par les répondants de moindre ampleur. La moyenne nationale est en effet de 64 % pour le catholicisme (fourchette haute de 63 % en Savoie), de 3 % pour l'islam (fourchette haute de 3 % en Savoie), de 2,1 % pour le protestantisme (fourchette haute de 1 % en Savoie) et de 0,6 % pour le judaïsme (fourchette haute de 0,4 % en Savoie). À l'inverse, le nombre de personnes déclarées sans religion en France s'établit selon le sondage à 27,6 %. 27 % étant la fourchette basse en Savoie, et tous les autres niveaux de religion étant globalement plus ou moins inférieurs au sein du département, il est alors probable que les personnes sans religion en Savoie se situent plutôt aux alentours de la fourchette haute (34 %).

En ce qui concerne les lieux de culte, le département compte une vingtaine demosquées dont 8 du côté deChambéry[260]. Une communauté juive et unesynagogue se situent sur la commune d'Aix-les-Bains[261]. Leprotestantisme en Savoie est représenté par la paroisse de « Savoie-Chambéry » du consistoire « Léman-Savoie » pour ce qui est de l'Église protestante unie de France (rassemblement desluthériens et desréformés, ces derniers étant majoritaires en Savoie). Cette paroisse compte3temples protestants à Aix-les-bains, Chambéry etAlbertville[262],[263]. Les églisesévangéliques sont également présentes dans le département, avec notamment le temple deBourgneuf, faisant partie du réseau « France-Mission », présent également à Albertville etBourg-Saint-Maurice, et en projet d'implantation à Aix-les-bains[264]. Lespentecôtistes, lesbaptistes et les évangéliques tziganes sont également, entre autres, représentés en Savoie (le département compte une quinzaine d'églises évangéliques au total)[265].

Autres religions
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Stupa dans l'Institut bouddhiste de Karma Ling à Arvillard
Stupa deKarma Ling àArvillard.

En ce qui concerne la pratique dubouddhisme, la Savoie accueille l'Institut Karma Ling, un centre d'étude et de pratique duDharma de l'écoleKagyupa dubouddhisme tibétain, situé àArvillard dans l'anciennechartreuse de Saint-Hugon. Son développement débute à partir de 1980 avec la création des premiers chalets en 1981, l'inauguration des centres de retraite en 1984, du GrandStupa en 1987 et du grand temple en 1990 notamment. Ledalaï-lama vient en personne à l'institut Karma Ling à deux reprises : en 1993 et 1997[266]. Situé à 800 m d'altitude au sein d'une forêt de50 hectares à une demi-douzaine de kilomètres du chef-lieu d'Arvillard, l'Institut peut aujourd'hui accueillir ponctuellement une centaine de personnes désireuses d'y effectuer uneretraite spirituelle. À cet égard, l'Institut Karma Ling sert chaque année quelque 50 000 repas et accueille pour des visites guidées environ 2 000 visiteurs[267].

Enfin, leschrétiens restaurationnistes de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (ce qui désigne à la fois lesmormons ettémoins de Jéhovah) sont également représentés en Savoie (à Aix-les-Bains, Chambéry,Moûtiers,Saint-Jean-de-Maurienne, Bourg-Saint-Maurice,Saint-Genix-sur-Guiers)[268].

Environnement

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Article détaillé :Environnement en Savoie.

Qualité de l'environnement

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En ce qui concerne la qualité des sols, en 2012, la Savoie recense 82 sites et sols pollués faisant l'objet d'une action publique. Parmi eux, 38 sont en attente de diagnostic, 37 ont été traités et soumis à restriction d'usage ou surveillés et 7 ont été traités et libres de toute restriction[269].

La qualité de l'air, mesurée par 5 stations de référence[270] donne en 2009 une évolution à la baisse de la teneur endioxyde de soufre et une évolution à la hausse des particules de poussières en suspension, bien qu'inférieures aux objectifs de qualité. Ledioxyde d'azote, résultant notamment de la circulation automobile, a des moyennes annuelles stables et là encore dans le respect des seuils règlementaires. Le cas de l'ozone est moins favorable, notamment en altitude où de fortes concentrations sont relevées. Enfin, l'indice ATMO pour 2009 donne la qualité de l'air comme « bonne » ou « très bonne » entre 60 et 70 % du temps, le niveau « très mauvais » n'ayant jamais été atteint[270].

L'eau de l'Arc est bonne « depuis l'amont jusqu'à sa confluence »[271] (ici àModane).

Pour la qualité de l'eau, était recensée en 2003 une « population desservie par une eau non conforme pour le paramètre micro-biologie » de 35 441 sur un total de 365 986, soit un peu moins de 10 % de la population[272]. L'Agence régionale de santé relevait quant à elle sur la qualité bactériologiques des eaux consommées entre 2007 et 2009,383 unités de distribution (UDI) de bonne qualité (51 %) et 231 de qualité satisfaisante (31 %), contre113 UDI de qualité insuffisante et 19 de mauvaise qualité. Néanmoins, répartis à la population, les UDI de bonne qualité concernent 70 % de la population et les 132 UDI de mauvaise qualité ou de qualité insuffisante ne concernent pour leur part que 7 % de la population[270].

En 2013, le registre français des émissions polluantes enregistre une trentaine de sources de rejets de déchets et polluants dans le milieu aquatique, mais aucune jugée dangereuse[273]. L'assainissement en Savoie est effectué fin 2009 par163stations d'épuration représentant 1 083 600 équivalents-habitants (EH), en amélioration depuis 2005. Amélioration devant se poursuivre jusqu'à atteindre 1 176 500 EH en 2015 par la création de11 nouvelles stations dont 6 équipées de filtres àmacrophyte[270]. Du côté des cours d'eau, la Savoie possédant une agriculture orientée vers l'élevage laitier, elle se retrouve confrontée à certaines pollutions organiques et bactériologiques notamment en montagne, et la diversité des productions (exemple avec laviticulture) peut également être à l'origine de pollutions par produits phytosanitaires. Néanmoins la pollution par lesnitrates n'est pas significative dans le département[274].

Une étude sur les eaux dubassin versant de l'Arc enMaurienne conclut que« la qualité de l'eau s'est globalement améliorée sur le bassin versant de l'Arc par rapport au suivi de 2004 »[271].

Faune et flore

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Marmotte près de la route entre Bonneval-sur-Arc et le col de l'Iseran
Marmotte entreBonneval-sur-Arc et lecol de l'Iseran enVanoise.

L'Observatoire de la biodiversité de Savoie est chargé de recenser et répertorier les différentes espèces, animales et végétales, concourant à labiodiversité du département. Dans l'état de ses connaissances pour 2013, l'Observatoire recense 4 744 espèces. Parmi les plus représentées se trouvent 2 370 plantes à fleurs et 1 229 delépidoptères (papillons). S'ajoutent entre-autres289 espèces d'oiseaux,79 espèces demammifères et25 espèces de poissons. Les plus grands nombres d'espèces recensées se situent principalement dans un gros tiers « est » de la Savoie, enVanoise et dans les hautes vallées deTarentaise et deMaurienne. Mais l'ouest connaît aussi quelques territoires riches en espèces, notamment autour dulac du Bourget[275].

Le département de la Savoie possède un nombre important d'espèces dites « de montagne », aussi bien pour la faune que pour la flore. La faune de montagne est caractérisée par leschamois, lesbouquetins, lesmarmottes ou lesaigles royaux. Si la plupart des espèces vivant en Europe se retrouvent en Savoie, certains poissons d'eau douce tels lescorégones blancs (nomméslavarets) sont présents dans la plupart des lacs alpins et quasiment limités à la régionRhône-Alpes et aux Alpes suisses.

Fleurs de montagne près du hameau de Celliers (La Léchère) sur la route du col de la Madeleine
Fleurs de montagne àCelliers (La Léchère) près ducol de la Madeleine.

La Savoie possède aussi une flore de montagne riche, avec de nombreuses espèces comme l'edelweiss, lagentiane jaune, lagentiane des neiges, lecyclamen, legénépi blanc ou l'absinthe. Un peu moins de200 plantes font l'objet d'une protection, réglementant notamment leur cueillette[276].

La Savoie comporte en outre 2 000 km2 deforêts, soit un tiers du territoire. D'une altitude moyenne de 1 600 m, ces forêts sont composées à 55 % derésineux (sapins,épicéas etmélèzes pour plus les courants) et à 45 % defeuillus (parmi lesquelshêtres,chênes,châtaigniers etpeupliers notamment). Partagées entre lesforêts domaniales de l'État, le département,271 communes, 5 établissements publics et 58 000 propriétaires privés, ces forêts bénéficient d'une fortepluviométrie et se régénèrent facilement. 90 % des forêts territoriales et 100 % des forêts domaniales sont éco-certifiées[277]. Les plus vieux arbres du département se trouvent dans la forêt de l'Orgère sur la commune deVillarodin-Bourget enhaute-Maurienne. Cette forêt de70 hectares recense en effet plusieurs mélèzes vieux d'environ 1 000 ans. Une autre particularité : avec ses 59 km2 de superficie, lapeupleraie de laChautagne, située entre leRhône et lelac du Bourget, est la plus grande peupleraie d'Europe[277].

Les forêts savoyardes permettent chaque année l'exploitation d'environ 3 000 m3 de bois[277].

Enfin, la Savoie compte une cinquantaine de communes labelliséesville ou village fleuri[278]. Depuis octobre 2013, elle possède même le label Département Fleuri[279].

Sites et espaces protégés

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Parcs naturels

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Articles détaillés :Parc national de la Vanoise,Parc naturel régional du Massif des Bauges etParc naturel régional de Chartreuse.
Sentier de randonnée à Champagny-en-Vanoise
Parc national de la Vanoise àChampagny-en-Vanoise.

Le département de la Savoie compte 3 parcs naturels : un parc national deux parcs naturels régionaux (PNR) :

À l'été 2012, a débuté une étude de faisabilité sur la création d'unparc naturel régional « Belledonne » qui concernerait lachaîne de Belledonne sur les départements de l'Isère et de la Savoie[289].

Autres espaces protégés et gérés

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Rive sud du lac du Bourget au pied des Bauges
« Sud du lac du Bourget », ZNIEFF depuis 2007 sous leno 820031275[290].

Au total, la Savoie possède22 arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APPB),4 réserves biologiques domaniales,6 réserves naturelles nationales,6 terrains acquis par leConservatoire de l'espace littoral et1 zone humide relative à laConvention de Ramsar sur les zones humides[291]. Pour ce qui concerne plus spécifiquement les sitesNatura 2000, la Savoie dispose à cet égard de18 sites d'intérêt communautaire (Habitat) et de7 sites de protection spéciale (Oiseaux)[292].

S'ajoutent enfin la présence en Savoie de19forêts de protection, de29 sites classés (le dernier étant levallon du Clou, classé le[293]) et de101 sites inscrits[294],[295].

ZNIEFF

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Article détaillé :Liste des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de Savoie.

Le département de la Savoie possède également un total de261 zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de2e génération. Les plus nombreuses sont notamment lesmarais, lesvallons, lesalpages, lestourbières, lesforêts ou encore les massifs. Mais le département recense également desbaies aux abords des lacs, des bois, des cols, des coteaux, des étangs, des falaises, des lacs, des monts, des plateaux ou des ruisseaux[296].

En outre, plus de 1 000 espèces, animales et végétales, font l'objet d'une protection dans le département[297].

Écologie et développement durable

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Technopôle Savoie Technolac au Bourget-du-Lac
Le technopôle deSavoie Technolac avec les bâtiments de l'INES du côté de l'aéroport.

En 2011, le Palmarès de l'Écologie établi par l'hebdomadairela Vie classait la Savoie au33e rang des départements selon leur « volonté écologique »[298]. Les cinq critères retenus intègrent letraitement des déchets, la conversion à l'agriculture biologique, le développement desénergies renouvelables, l'amélioration de la qualité de l'air et la préservation de la qualité de l'eau[298].

Le conseil départemental met en place les premières politiques en faveur de l'environnement en 1986 et est le premier à conclure avec l'État un protocole pour la valorisation du paysage et de l'environnement[299]. Par la suite naissent le Conservatoire du patrimoine naturel de la Savoie[300] ou encore l'Association savoyarde pour le développement des énergies renouvelables (ASDER), et sont aussi mis en place divers plans départementaux, comme le plan bois-énergie ou le plan solaire. Le premier prévoit des aides financières lors de rénovations énergétiques effectuées sur les bâtiments (isolation, géothermie…), le second a notamment conduit à l'installation de l'Institut national de l'énergie solaire (INES) sur le site deSavoie Technolac auBourget-du-Lac[301].

En matière d'énergie solaire, le conseil départemental décrit en 2007 la Savoie comme le « 1er département français pour le solaire thermique » à raison d'une surface cumulée de 16 000 m2 de capteurs en 2005 et une puissance de 1 200 watt-crètes pour 1 000 habitants en 2007, contre226 Wc/1 000 en France[302]. La ville deChambéry arrive aussi1re de sa catégorie pour lesolaire thermique etphotovoltaïque avec la création en 2005 d'unecentrale solaire de 1 000 m2 de capteurs sur les Monts[302]. Le classement de laligue ENR (championnat des énergies renouvelables) pour 2011 lui fait conserver sa première place tandis qu'Aix-les-Bains est10e.La Motte-Servolex est elle aussi1re dans sa catégorie de moins de 20 000 habitants, de même qu'Albiez-le-Jeune,1re dans la catégorie de moins de 5 000 habitants[303]. La commune deMontmélian a quant à elle été pionnière puisque ayant installé ses premiers capteurs solaires en 1982[302].

Le barrage de Roselend dans le Beaufortain
Lebarrage de Roselend.

En 2012, le département de la Savoie compte environ 45 500 m2 depanneaux solaires photovoltaïques, en comptant les installations des particuliers et des entreprises, et 11,8mégawatt-crêtes de puissancesolaire photovoltaïque couplée au réseau[304], et le solaire thermique représente plus de 4 100 installations, et 2 879 en photovoltaïque.Fin 2012, le ratio moyen est en Savoie de 10,8 m2 de capteurs solaires pour100 habitants, tandis que celui-ci s'élevait fin 2011 à 3,6 m2 de capteurs pour100 habitants en France et de 7,8 m2 pour100 habitants en Europe[304].

Échelle à poissons sur la Leysse à sa sortie du massif des Bauges
Uncorridor biologique : l'échelle à poissons sur laLeysse àSt-Jean-d'Arvey.

Du côté de l'énergie éolienne, le département ne possède en 2010 aucunparc éolien[305] en raison des faibles vents présents dans les Alpes. Pour l'énergie hydro-électrique, le département possède notamment 8 « grands barrages », parmi lesquels lebarrage du Chevril enTarentaise et lebarrage de Roselend dans leBeaufortain, les deux premiers barrages de France considérées leur hauteur et la quantité d'eau retenue[306]. À côté des barrages, l'exploitantEDF possède également en Savoie une trentaine decentrales hydroélectriques[307].

Pour le traitement des déchets, le département recense53déchèteries et letri sélectif est bien implanté. Le conseil départemental établit à253 kg lesordures ménagères par habitant et par an (visiteurs inclus), dont 50 % sont collectés puis valorisés. Pour les déchets non ménagers, ce taux est de 41 %. En outre, toutes les unités d'incinération de la Savoie respectent les normes européennes en vigueur[308]. Enfin, le taux de valorisation de matière organique provenant des déchets ménagers et assimilés était situé entre 35 et 45 % en Savoie en 2007, pour une moyenne de 33,5 % au niveau national[309].

Le département a également mis en place7 chartes architecturales et paysagères pour promouvoir une architecture de qualité et la préservation des paysages[299]. En parallèle, ont été définis des espaces naturels sensibles où les actions de protection et de revalorisation ont permis l'ouverture au public de27 « Grands sites départementaux »[310]. Dans le prolongement duGrenelle de l'environnement, les acteurs locaux mettent place descorridors biologiques afin de préserver les espaces de déplacement et de reproduction de nombreuses espèces sur le territoire[310].

Économie

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Chambre de commerce et d'industrie de la Savoie
LaChambre de commerce et d'industrie de la Savoie àChambéry.
Article détaillé :Économie de la Savoie.

Selon le rapport de laChambre de commerce et d'industrie de la Savoie (CCI) pour 2011-2012[311], le département de la Savoie comptait sur cette période près de 40 000 établissements, dont 55,5 % inscrits auRegistre du commerce et des sociétés (RCS). Le département s'appuie en particulier sur lesecteur tertiaire, l'industrie du sport, des loisirs et de la montagne, et sur l'activitétouristique.

La CCI mentionne également que la Savoie possède untaux de couvertureexportations/importations élevé depuis plusieurs années. Aujourd'hui de 189 % avec plus de2 millions d'euros d'exportations contre 1 million d'importations, ce dernier était même de 214 % en 2005. À l'époque, la majorité des exportations provenaient de l'acier, de l'aluminium et des composants électroniques et électriques. En 2011-2012 demeurent en tête des exportations les équipements mécaniques et les matériels électriques, électroniques et informatiques, suivis par les produits métallurgiques et métalliques, puis par les produits chimiques,parfums etcosmétiques, les matériels de transport et les produits decaoutchouc, deplastique et de minéraux divers[311]. Enfin, les deux principaux pays commerçant le plus avec la Savoie, à la fois comme fournisseurs et clients, sont l'Allemagne et l'Italie.

Les derniers chiffres disponibles fournis par l'Insee pour ce qui est duproduit intérieur brut (PIB) pour la Savoie remontent à 2005[312]. D'après ces chiffres, on apprend que le PIB de la Savoie s'est élevé à 11,837 milliards d'euros, soit 7,16 % de l'ancienne régionRhône-Alpes, la plaçant au4e rang des8 départements qui la composent. Son PIB par emploi la place également à ce4e rang avec 66 584 euros par emploi, juste derrière laHaute-Savoie (67 811 euros), mais son PIB par habitant la hisse néanmoins à la2e place, avec 29 532 euros par habitant pour l'année.

Revenus de la population et fiscalité

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Les revenus

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En 2009, l'Insee recensait en Savoie 238 874 foyers fiscaux, dont 58,3 % ont été imposables[313]. Le revenu net total déclaré par tous les foyers fiscaux s'élevait pour cette année à 5 675 842 euros (partagé à hauteur de 81,7 % (4.6 millions d'euros) par les foyers imposables et 18,3 % par les non imposables). En outre le revenu net déclaré moyen s'élevait pour sa part à 23 761 € par foyer fiscal (33 343 € pour les foyers fiscaux imposables et 10 384 € pour les non imposables) et l'impôt moyen à 1 153 [313]. La même année en France, la part de foyers imposables était de 53,6 %, soit un taux sensiblement inférieur au taux constaté en Savoie, et le revenu moyen de 23 230 €, soit globalement semblable à celui du département[314].

Fiscalité

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Panneau routier d'entrée à Saint-Colomban-des-Villards en Maurienne
Saint-Colomban-des-Villards, enMaurienne, a la plus fortetaxe foncière bâtie et la plus faibletaxe d'habitation en Savoie.

La fiscalité du département de la Savoie est souvent comptée parmi les plus faibles en France : en 2010, leConseil général de la Savoie avait ainsi défini le taux de lataxe d'habitation à 4,92 %, faisant prendre à la Savoie la2e position aprèsParis (2,58 %), et le taux de lataxe foncière sur les propriétés bâties à 7,46 %, soit la9e position. Malgré tout, la taxe foncière sur les propriétés non bâties avait un taux de 29,37 %, classant la Savoie au58e rang des départements, et du côté de lataxe professionnelle (aujourd'hui disparue et remplacée par lacontribution économique territoriale), le taux retenu en 2009 était de 9,09 %, situant alors la Savoie au47e rang[315].

Au niveau du département, la fiscalité directe a été estimée par le conseil général pour le budget primitif 2013 à 139,76 millions d'euros et la fiscalité indirecte à 170,02 millions d'euros, dont65 millions issus desdroits de mutation du fait de l'importance des transactions immobilières. Sur un budget total de 522,78 millions d'euros, la fiscalité en représente donc 59,26 %[316].

Emploi

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En matière d'emploi, l'Insee comptait en 2009 en Savoie la présence de 184 362 actifs occupés, dont 157 575 salariés, soit 85,5 % du total[317]. LaChambre de commerce et d'industrie de la Savoie relevait pour sa part pour cette année 124 967 salariés, alors en augmentation de 3 % par rapport à 2005, soit une hausse deux fois plus rapide que celle alors observée au niveau régional. Cela se constatait aussi pour l'évolution de la population active annuelle, estimée à 1,53 % en moyenne entre 1999 et 2007 selon la Chambre, contre 1,49 % en Rhône-Alpes[318]. Dans tous les cas le temps partiel représentait alors selon l'Insee 19,6 % de ces actifs, et 46,5 % des actifs étaient des femmes[317].

Toujours en 2009, les effectifs salariés en Savoie concernent en premier lieu les services aux particuliers à près de 41 % du total. Ils sont suivis par le secteur du commerce à 19,3 %, de l'industrie et des services aux entreprises à environ 15 % chacun, et enfin du bâtiment et travaux publics (BTP) à 9,8 %[318]. Du côté des non-salariés, ceux-ci en étaient en majorité des employeurs à 50,8 %, et des indépendants à 48 %[317]. La CCI de la Savoie recensait à cet égard 68 % d'établissements sans salariés en Savoie en 2009, contre 63 % enRhône-Alpes, expliquant cet écart par l'importance des professions indépendantes liées à l'activité touristique, comme les moniteurs de ski par exemple. Cette explication semble d'autant plus plausible que près des deux tiers de ces établissements se situaient en 2010 dans le secteur des services aux particuliers, dont le secteur touristique fait partie[318].

En ce qui concerne lechômage, son taux établi par l'Insee en 2009 était de 5,7 % de la population active, contre 6,6 % en 1999. Ce taux, alors moins important que le taux de chômage de 8,1 % observé au niveau national, a néanmoins été marqué par lacrise économique de 2009, puisque le taux de chômage pour le4e trimestre de 2012 a été évalué par l'Insee à 8 %. Un taux qui demeure malgré tout moins important qu'en France métropolitaine où celui-ci était alors estimé à 10,2 % pour ce même trimestre[319].

Entreprises du département

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Siège de l'usine Opinel à Chambéry
Siège et usine d'Opinel au pied de la colline deMontjay àChambéry.

Au, l'Insee recensait en Savoie 32 984 entreprises, majoritairement anciennes avec 40 % d'entreprises de10 ans ou plus et 16 % de 6 à9 ans. À l'inverse, les entreprises de moins d'un an ne concernaient que 12 % d'entre elles à cette période. Les entreprises en Savoie étaient alors les plus nombreuses dans le secteur du commerce, des transports et des services divers : 18 713 entreprises soit 56,7 % du total[320].

Toujours en 2011, avec 5 216 nouvelles entreprises, le taux de création moyen s'élevait donc à 13 %, en baisse par rapport à 2010, le plus fort étant de 15,4 % dans le secteur de la construction. En 2009, la Savoie comptait par ailleurs 49 913 établissements actifs, 68 % d'entre eux n'employant aucun salarié, 26 % employant de 1 à9 salariés, 3 % de 10 à19 salariés, 2 % de 20 à49 salariés et 1,2 % employant50 salariés ou plus (537 établissements). Considérés les seuls établissements industriels, hors BTP et secteur public (EPIC commeEDF ouSNCF inclus), le département compte15 établissements de plus de200 salariés et 3 de plus de500 salariés[321].

La Savoie compte par ailleurs plusieurs grands parcs d'activités que sontSavoie Technolac (uniquetechnopôle du département) et les sites d'accueil deVal Guiers dans l'Avant-pays savoyard,Alpespace entreMontmélian etPontcharra (Isère),Arc-Isère au commencement de la vallée de laMaurienne, etAlbertville-Ugine-Tarentaise entreAlbertville etUgine[322]. La vallée de la Maurienne comporte9 zones d'activités économiques (ZAE) et3 zones d'activités complémentaires (ZAC)[323], et lavallée de la Tarentaise compte un total de 10 parcs d'activités[324].

Agriculture

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Alpage de Sous le Col, près du col du Glandon (Saint-Colomban-des-Villards)
86 % des terres agricoles en Savoie sont des surfaces en herbe. En montagne, ce sont lesalpages, comme ici l'alpage deSous le Col, sous lecol du Glandon (Saint-Colomban-des-Villards).

L'agriculture en Savoie ne représente en moyenne selon laFédération départementale des syndicats d'exploitants agricole (FDSEA) de la Savoie que 1 % duPIB annuel. Proches de ce pourcentage, les comptes de l'agriculture enRhône-Alpes établis par laDirection régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt (DRAAF) deRhône-Alpes pour 2009 donnaient en effet une production agricole en Savoie de197 millions d'euros[325], quand l'Insee établissait en 2005 un PIB de près de12 milliards d'euros. Selon ces mêmes comptes de la DRAAF Rhône-Alpes pour 2009, cette production concernait pour moitié la production végétale (99 M€), pour 41 % la production animale — dontlait etproduits laitiers — (80 M€) et pour 8 % la production de services (16 M€). À noter également que cette production agricole de197 millions d'euros est la plus faible de la région selon ces comptes.

Cette « faiblesse » de l'agriculture s'explique notamment par le peu d'espaces agricoles :192 000 hectares soit 31 % du territoire savoyard utilisé pour l'agriculture, c'est-à-dire20 points de moins par rapport à la moyenne nationale (51 %) selon l'Observatoire des territoires de la Savoie[326]. Pour autant, cette surface est demeurée sensiblement la même depuis 1988, bien que le nombre d'établissements ait diminué (près de 3 exploitations sur 10 disparues entre 2000 et 2010, pour un taux annuel estimé à 4 %). Les nouveaux agriculteurs possèdent donc aujourd'hui des exploitations plus grandes (en moyenne de plus de 55 % depuis 2000, passant à42 ha par exploitation) et plus spécialisées que celles de leurs aînés (2 750 exploitations en 2010)[326].

L'Observatoire mettant également en avant le fait que la Savoie soit avant tout un territoire de montagne, les surfaces en herbe représentent ainsi 86 % des surfaces agricoles[326].

Enfin, l'Observatoire constate que « l'agriculture savoyarde est très largement tournée vers la qualité ». Il appuie cette affirmation par la production sous signe officiel de qualité de près d'une exploitation sur deux (principalementAppellation d'origine contrôlée, puisIndication géographique protégée), et80 exploitations savoyardes sont tournées vers l'agriculture biologique[326].

Productions végétales

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Sud du lac du Bourget entouré de champs agricoles
Champs agricoles au sud-est dulac du Bourget (Méry etDrumettaz-Clarafond).

La production végétale en Savoie a représenté la moitié de la production totale en valeur en 2009, c'est-à-dire 99 sur197 millions d'euros, en augmentation de 9 % par rapport à 2010, en raison de l'augmentation de 37 % de la valeur descéréales, parmi lesquels lemaïs qui en a représenté en valeur les trois quarts[327]. La production de fruits représentait pour sa part en 2009 et 2010 respectivement 9 % et 8 % de la production végétale. Pour la productionviticole, cette part était de 26 % en 2010 (29 % en 2009 pour les vins d'appellation).

Arbres fruitiers à Saint-Sulpice sur la châine de l'Épine
Saint-Sulpice, commune possédant de nombreux arbres fruitiers.

En matière de production de céréales, c'est le maïs qui représente la plus grande part de la production, puisque selon la Chambre d'agriculture de Rhône-Alpes, 74 % des surfaces céréalières sont utilisées pour la production de maïs[328], un chiffre similaire à celui de l'Insee, qui établissait cette part à 75,6 % en 2012. Toujours selon l'Insee, le maïs était alors suivi par leblé tendre à hauteur de 11,5 %, puis à de beaucoup plus faibles parts par l'orge et l'escourgeon (4,6 %). Du côté desoléagineux (527 ha), lecolza en représentait 6 %, lesprotéagineux étaient représentés en totalité par lespois protéagineux (13 ha), et lespommes de terre disposaient de126 ha de production. Enfin, toujours en 2010, lesfourrages annuels représentaient pour leur part53 hectares, et les surfaces toujours en herbe disponibles couvraient114 461 ha (soit la3e plus grande superficie de la région Rhône-Alpes)[329]. Au total, les6 715 ha de céréales ont produit 510 730 quintaux de céréales en 2010, soit un rendement moyen de76 quintaux par hectare.

Pour la productionfruitière, les surfaces utilisées représentaient396 ha en 2008, sans compter les2 012 ha devignes[330].

La Savoie produit égalementalcools eteaux-de-vie à base de divers fruits et plantes tels que legénépi, lagentiane bleue ou jaune ou l'absinthe.

Production viticole
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Le vignoble de Chignin (AOC) dans la cluse de Chambéry
Le vignoble deChignin, dans la cluse deChambéry, au pied dumassif des Bauges.

Outre la production de raisin, les vignes sont également et principalement utilisées en Savoie pour la productionviticole, c'est-à-dire duvin. Levignoble de Savoie, région viticole française, s'étend sur quelque2 200 hectares en Savoie,Haute-Savoie,Ain etIsère[331], dont la majorité (1 550 hectares) est située en Savoie[332]. Il produit aujourd'hui principalement l'appellation d'origine contrôlée (AOC) intitulée « vin de Savoie », déclinée en 16 dénominations géographiques, dont 11 en Savoie.

Bouteilles de Mondeuse et de Chardonnay (vin de Savoie)
Bouteilles deMondeuse et deChardonnay produitesaux Marches et àSaint-Jean-de-la-Porte.

La culture de la vigne et du vin en Savoie remonte à l'Antiquité où des auteurs commePline l'Ancien ouColumelle la mentionnent dès leIer siècle av. J.-C.[333]. Elle se poursuit au fil des siècles, à des cadences plus ou moins importantes mais quasiment sans interruption jusqu'à nos jours. Aujourd'hui la vigne possède une place prépondérante dans l'économie agricole savoyarde, avec une part estimée en valeur pour 2010 à près de 30 % de la production végétale et 15 % de la production agricole totale, soit29,2 millions d'euros, et ce rien que pour les vins d'appellation[327].

La Savoie produit des vinsrouges,blancs ourosés, couverts par deux principales AOC : « Vin de Savoie » et « Roussette de Savoie ». La première se décline en 11 dénominations géographiques, parmi lesquellesAbymes (blancs),Apremont (blancs),Chignin (blancs et rouges),Chignin-bergeron (blancs). La seconde n'en possède pour sa part que 3,Marestel,Monterminod etMonthoux, produite uniquement sur 24 ha et ne concernant que des vins blancs[334]. Les vignobles sont notamment présents dans lacombe de Savoie, la cluse deChambéry (Chambéry dont les vignobles deSaint-Alban-Leysse et deSaint-Baldoph sont les plus proches, à 5 ou 6 km) et sur les rives nord (Chautagne) et ouest (Jongieux) dulac du Bourget.

Le département de la Savoie produit surtout du vin blanc, où il est présent dans la majorité des déclinaisons géographiques AOC (10 AOC blancs,2 rouges et3 blancs et rouges). La production en 2006 s'est élevée pour les AOCRoussette de Savoie etVin de Savoie à 128 899hectolitres, soit 6,4 % de la production AOC régionale (un peu plus de2 millions d'hL)[335].

Hormis le vin, les produits de la vigne servent à la production d'autresalcools, parmi lesquels lemarc de Savoie ou encore leVermouth rouge de Chambéry[336].

Enfin, le département de la Savoie est le deuxièmepépiniériste viticole français, avec20 millions de pieds de vignes commercialisés chaque année[337]. Cette production se fait essentiellement dans lacombe de Savoie (Fréterive,Aiton,Saint-Pierre-d'Albigny) et les matériels viticoles sont fournis pour moitié enChampagne, puis dans leBordelais (15 %)[337].

Productions animales

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Vache tarine près du lac de Roselend en Beaufortain
VacheTarine devant lelac de Roselend.
Fromages dans la cave de coopérative laitière de Beaufort
Cave deBeaufort àBeaufort.
Saucissons de Savoie en vente à Méribel-Mottaret
Saucisson de Savoie à base deporc en vente àMéribel-Mottaret.

En 2009, la production animale hors subventions était évaluée à80 millions d'euros, représentée en priorité par lelait et lesproduits laitiers (54 millions d'euros, soit 61 %). Lebétail représentait alors un peu moins de 24 % de cette production, et les produitsavicoles (tels que lesœufs) 5 %[325]. L'année suivante, les comptes provisoires de l'agriculture faisaient état d'une production animale de 92,3 millions d'euros, soit une légère augmentation. Parmi cette production, lelait de vache en représentait là encore la majorité, avec64 millions d'euros (69 %)[327].

Cette prépondérance du lait et des produits laitiers est due à l'importance des surfaces en herbes, principalement des alpages, représentant 86 % des terres agricoles de la Savoie. À cet égard, l'agriculture savoyarde est connue pour son élevage bovin et la production locale de nombreuxfromages parmi lesquels lebeaufort, latome des Bauges, latomme de Savoie, lebleu de Termignon, laraclette, l'emmental de Savoie, legruyère, lecolombier ou encore le fromage de marqueAbbaye de Tamié. À ces fromages peut également s'ajouter lereblochon, majoritairement produit enHaute-Savoie mais dont une partie de la production est aussi effectuée en Savoie, dans leval d'Arly[338]. Au total, la Savoie compte 4AOC pour la production de ses fromages, réalisée par quelque300 producteurs[339].

Le cheptel bovin de la Savoie en 2011 était constitué selon l'Insee de 69 340 têtes, soit 0,4 % de l'ensemble du territoire national, contre 6 440 porcins[340], 40 870 ovins et 8 030 caprins[341]. Les principales races bovines présentes dans le département sont laTarine, l'Abondance et laMontbéliarde. Le panorama de l'agriculture et de l'agro-alimentaire en Rhône-Alpes de 2011 indiquait pour la Savoie une production de128 millions de litres delait de vache[342] (113 millions pour le panorama de 2008). La filière laitière caprine est en comparaison moins présente en Savoie puisque la moitié de la production de lait de chèvre en Rhône-Alpes63 millions de litres) est issue des seuls départements de l'Ardèche et de laDrôme[342].

Le département de la Savoie compte actuellement 4abattoirs et un nouvel établissement est en cours de réalisation à Chambéry (fin des travaux prévus fin 2013)[343]. La viande produite en Savoie est ensuite beaucoup utilisée encharcuterie, par confection desaucissons (avec des spécialisations locales tels Beaufort ou génépi) ou dediots (saucisses savoyardes) par exemple.

Enfin, le département de la Savoie est un producteur assez important demiel. Toujours selon un rapport de l'Agreste sur l'apiculture en Rhône-Alpes de, le département de la Savoie a produit en 2010 quelque 210 tonnes de miel, le situant donc au4e rang régional, pour une part régionale de plus de 13 % et une part au niveau national de 1,4 %[344]. Le nombre deruches est demeuré stable sur la décennie 2000-2010, passant de 11 450 à 11 430, tandis que le nombre d'exploitations détenant des ruches a lui été divisé de moitié, de 510 à 250 exploitations (dont 160 exploitations spécialisées et 75 Unités territoriales agricoles (UTA) en 2010)[344].

Industrie

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Domaine de la société Ugitech à Ugine
Le domaine d'Ugitech (aciers inoxydables et alliages) àUgine.
Carrière de marbre de Villette près d'Aime en Tarentaise
La carrière de marbre deVillette.
Vue aérienne du complexe de l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA) à Avrieux
L'Office national d'études et de recherches aérospatiales àAvrieux.

Le secteur de l'industrie était en 2009 en Savoie le4e employeur avec 18 716 salariés, en légère baisse (-6,2 %) par rapport à 2005 où ses 19 951 salariés la plaçaient à la3e place devant les services aux entreprises. Il s'agit aussi de l'unique secteur où les effectifs ont diminué sur cette période[318]. D'après les analyses duproduit intérieur brut régional effectuées par l'Insee, la part de l'industrie dans le PIB savoyard était de l'ordre de 13 %, concluait que « la Savoie et le Rhône, de par leur structure, (sont) les moins industriels »[345]. Pour autant l'année 2011 a été marquée par la création de236 établissements industriels, lesquels ne représentant toutefois que 4,5 % des 5 216 nouveaux établissements créés[346].

L'industrie électrochimique est historiquement très forte grâce à lacroissance rapide d'Ugine aciers, qui a produit la moitié de l'acier inox français.

Au, l'Insee et le Répertoire des Entreprises et des Établissements recensaient en Savoie un total de 2 568 établissements industriels, répartis en 1 281 sans salariés (49,9 %), 904 de 1 à9 salariés (35,2 %), 298 de 10 à49 salariés (11,6 %) et 85 de50 salariés et plus (3,3 %). Les établissements de200 salariés et plus étaient pour leur part au nombre de 18[347].

D'après les données provisoires d'Unistatis au, les premiers secteurs d'activité industriels quant au nombre d'établissements étaient en Savoie la fabrication alimentaire et de boissons (374 établissements), les autres industries manufacturières telles que la réparation et installation de machines et équipements (214 établissements) et lamétallurgie et fabrication de produits métalliques hors machines et équipements (141 établissements). Cette dernière activité arrive néanmoins en tête considéré le nombre d'emplois salariés, hors intérimaires, qu'elle propose (5 440 salariés), suivie par la fabrication alimentaire et de boissons (3 202 salariés) et la fabrication d'équipements électriques (2 456 salariés). Cette activité représente néanmoins la plus forte proportion d'emplois dans le département par rapport au total de l'ancienne région Rhône-Alpes, à savoir 10 % (8,6 % pour la métallurgie)[347].

Les autres secteurs employant plus de 1 000 salariés sont ceux du travail du bois et de l'industrie du papier, de la fabrication de produits encaoutchouc,plastique et autres produits minéraux non métalliques, mais aussi des machines et équipements, et de production d'électricité, degaz et d'eau et de retraitement des déchets. La Savoie connaît aussi des activités d'extraction (carrières), rendue possible par la présence de nombreuses roches telles que l'ardoise, lequartzite, leschiste, lefer, lecuivre ou lemarbre[348].

L'industrie chimique est également présente au sein du département, comme dans l'usine deSaint-Jean-de-Maurienne qui utilise l'électrolyse dans le cadre de saproduction d'aluminium, ou celle deMSSA (Métaux Spéciaux), qui produit dusodium àSaint-Marcel. Des sociétés commeUgitech àUgine maîtrisent pour leur part les alliages, en particulier faits d'acier inoxydable. En outre, la Savoie possède également un pied dans le secteur de l'industrie aérospatiale, avec l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA) basé àAvrieux.

Tourisme

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Articles détaillés :Tourisme en Savoie etTourisme en pays de Savoie.

Le tourisme représente aujourd'hui en Savoie un secteur très important, développé régulièrement à partir de la fin duXIXe siècle et plus fortement dans la deuxième moitié duXXe siècle. Le développement duski en Tarentaise a conduit la Savoie à devenir le premier département de France du fait de son nombre destations de sports d'hiver et par la richesse touristique produite[349]. À cet égard, lechiffre d'affaires du secteur du tourisme est estimé à environ 50 % duproduit intérieur brut annuel du département[350].

Pour autant, la totalité du tourisme en Savoie ne porte pas que sur la seule activité des sports d'hiver, le tourisme étant également développé autour d'autres activités telles que la randonnée, le cyclotourisme, lethermalisme ou les sports nautiques et aériens, auxquels s'ajoute par ailleurs le tourisme gastronomique ou lié au patrimoine culturel.

TGV et touristes en gare de Bourg-Saint-Maurice en hiver
Des milliers de voyageurs transitent chaque hiver parBourg-Saint-Maurice.
Palais de Savoie, abritant le casino d'Aix-les-Bains
CasinoGrand cercle d'Aix-les-Bains.

Selon les données de Savoie Mont-Blanc Tourisme, la capacité d'accueil touristique en Savoie se monte pour l'hébergement à 658 000 lits en été et 530 000 lits en hiver, dont 95 % sont situés dans les stations de montagne. Le nombre denuitées effectuées durant l'hiver 2010-2011 s'est élevé à 21,5 millions, dont 71 % pour le seul territoire de laTarentaise, 21 % pour laMaurienne et 8 % pour leBeaufortain-Val d'Arly.

La saison estivale enregistre aussi des statistiques de fréquentation touristique non négligeables, avec9,3 millions de nuitées pour l'été 2010[351].

Le parc hôtelier de la Savoie en 2010 était selon la Préfecture de500 hôtels, dont236 hôtels 2 étoiles,129 hôtels 3 étoiles,33 hôtels 4 étoiles,2 hôtels 4 étoiles luxe, et18 hôtels 5 étoiles. Pour l'été 2009, sur 9,2 millions de nuitées, les hôtels en ont enregistré 800 000, contre près de 650 000 pour les campings, et 79 % d'entre elles concernaient la haute-montagne. La commune qui comptait le plus grand nombre de lits en 2009 était la commune deSaint-Martin-de-Belleville, sur le domaine skiable desTrois Vallées[352].

En Savoie, outre les63 stations de sport d'hiver, le département compte également38 opérateurs deremontées mécaniques et3 régies des pistes. Ces opérateurs se répartissent par taille de domaine skiable en :7 petits,12 moyens,11 grands et8 très grands. Les remontées mécaniques de la Savoie réalisent les plus importantes recettes de France, avoisinant chaque hiver les500 millions d'euros, globalement en augmentation depuis 2006 (+ 10 % sur5 ans). Les revenus globaux s'estiment pour leur part, selon le Conseil général, à2 milliards d'euros[353].

Le domaine skiable savoyard s'étend sur45 000 hectares, comprend 900 km de remontées mécaniques (37,5 % du parc national) et 1 000 km de pistes deski de fond[353]. Les grands domaines du département sontles Trois Vallées,Paradiski,les Sybelles, l'Espace Killy, l'Espace Diamant,Galibier-Thabor, leGrand Domaine, l'Espace San Bernardo etVal Cenis.

Le département de la Savoie a également enregistré 170 803 visites de musées en 2009, le plus visité étant le Musée Opinel àSaint-Jean-de-Maurienne avec 30 235 visiteurs annuels (environ 300 000 visites payantes sur80 lieux touristiques en 2007). Le département compte en outre70 offices de tourisme et syndicats d'initiative,4casinos et6 centres de congrès[354].

Pour les activités de pleine nature, la Savoie comporte 1 672 km d'itinéraires pédestres balisés, 2 426 km d'itinéraires cyclotouristes, 188 km devéloroutes,155refuges et gîtes d'étape, ou encore27 plages surveillées[355] et40 piscines couvertes. La ville d'Aix-les-Bains est par ailleurs labelliséeStation nautique.

Pour finir, lethermalisme est également développé en Savoie, avec les quatre stations thermales encore en activité que sontAix-les-Bains,Challes-les-Eaux,Brides-les-Bains etLa Léchère (six en comptant les thermes Chevalley à Aix-les-Bains et le spa de la Léchère). Aix-les-Bains demeure à cet égard la2e station thermale de France après celle deDax dans lesLandes. Chaque année, la Savoie accueille environ 50 000 curistes, soit 10 % du total en France, ce qui en fait la première destination thermale au niveau national[350].

Autres services et commerces

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Rue commerçante piétonne à Bourg-Saint-Maurice
Rue commerçante àBourg-Saint-Maurice.

Avec 10 038 établissements, soit 45,7 % des entreprises en 2011, lesecteur tertiaire est relativement important en Savoie, avec une progression de 68 % en10 ans des activités de services. Cela est dû en particulier au tourisme, mais pas exclusivement. En effet, si 2 300 établissements étaient spécialisés dans l'hébergement et la restauration, 1 221 concernaient les services administratifs et de soutien, et 995 les activités spécialisées aux entreprises, notamment au niveau de l'informatique, du conseil et de l'ingénierie. L'enseignement, la santé humaine et l'action sociale suivent avec991 établissements. Les services aux particuliers progressent et la situation géographique de la Savoie contribue aussi au maintien d'une forte activité de transports[356].

Toujours en 2011, sont recensés 6 701 commerces, dont 3 422 ne comptant aucun salarié et 4 en comptant plus de 200, répartis en 2 309 commerces de détail et548 établissements pour lecommerce de gros. En outre, la Savoie comptait153 enseignes de plus de 1 000 m2, soit environ 375 000 m2 de surface de vente (hors garages automobiles, centres commerciaux ou galeries marchandes). À échelle moindre, on comptabilisait également410 points de vente de plus de 300 m2, soit 522 000 m2 d'espaces de vente[356].

Lecommerce international, enfin, est assez développé dans le département, avec pour 2010 plus de2 milliards d'euros d'exportations et plus de1 milliard d’euros d'importations selon la Direction générale des douanes et des droits indirects. Les premiers produits exportés concernent l'industrie, notamment les équipements mécaniques, les matériels électriques et informatiques (39,1 %), puis les produits de lamétallurgie et métalliques (31,9 %) et enfin les produits chimiques, parfums et cosmétiques (11,1 %). Les cinq premiers pays clients du département de la Savoie à cette période sont l'Allemagne (19,1 %), l'Italie (16,6 %), l'Espagne (7,2 %), leRoyaume-Uni et lesÉtats-Unis, tandis que les cinq premiers pays fournisseurs étaient l'Italie (18,7 %), l'Allemagne (14,8 %), laChine (8,8 %), laSuisse et l'Afrique du Sud. Enfin, 26 entreprises savoyardes sont implantées à l'étranger, au travers de filiales, de magasins, d'agences ou de bureaux de représentation[356].

Culture

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Article détaillé :Culture en Savoie.

La culture en Savoie se rencontre dans de très vastes et nombreux domaines. Le département connaît une certaine culture « savoisienne », ou « savoyarde » au sens large, couvrant de la même manière le département de laHaute-Savoie, mais possède des spécificités allant des arts au patrimoine et regroupant diverses manifestations et festivités culturelles qui lui sont propres.

Arts

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Architecture, sculpture, peinture

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Maisons en pierre et en bois à Bonneval-sur-Arc en Haute-Maurienne
Maisons àBonneval-sur-Arc.
Peintures en trompe l'œil dans la cathédrale de Chambéry
Trompe-l'œil dans lacathédrale de Chambéry.

Le département savoyard propose unearchitecture très diversifiée. Bien que l'utilisation du bois et de la pierre tirée directement des montagnes soit visible sur l'ensemble du département, les différents territoires savoyards présentent chacun des caractéristiques propres, du fait des différences climatiques, culturelles et économiques, qui existent entre ces derniers. Pour ce qui est, plus particulièrement, de la toiture, l'ardoise, latuile et parfois la tôle sont traditionnellement utilisées[357]. Les maisons étaient conçues pour accueillir des bêtes (écuries,étables,granges) et permettre le stockage (greniers, caves…)[357], même si la cohabitation entre bétail et individus n'a jamais été généralisé en Savoie (ou du moins limitée à la période hivernale). Cependant, la connaissance de l'architecture savoyarde ancienne est assez limitée, étant donné que certaines règles architecturales furent imposées à la population à partir duXIXe siècle[358].

À compter de ce siècle d'expansion de la Savoie, l'art de lasculpture s'est particulièrement développé, avec l'érection, sur tout le territoire du département, de nombre destatues (commémoratives ou en hommage à des natifs devenus illustres), particulièrement àChambéry (qui en possède à elle seule plusieurs dizaines). Parmi les plus célèbres, lafontaine des Éléphants (1838 en l'honneur deBenoît de Boigne),Jean-Jacques Rousseau,Antoine Favre, les frèresJoseph etXavier de Maistre,Saint-Bernard de Menthon aucol du Petit-Saint-Bernard,François-Emmanuel Fodéré à Saint-Jean-de-Maurienne, le buste deGermain Sommeiller engare de Modane, ou encore, outre les différentsmonuments aux morts,La Sasson (1892, en l'honneur du rattachement de la Savoie à la France de 1792) etla stèle de la Route Royaleaux Échelles.

Lapeinture en Savoie, d'inspirationitalienne et piémontaise, s'est articulée autour de la description des paysages, mais également des portraits. Lemusée des beaux-arts de Chambéry présente à cet égard une grande partie des tableaux peints en Savoie entre lesXIVe et XIXe siècles. De même, jusqu'au début duXXe siècle, une « École savoyarde » a existé au travers de l'École de peinture de Chambéry[359]. Le département est par ailleurs doté de nombreuses galeries d'art contemporain (« Espace Malraux » de Chambéry, « Dôme » d'Albertville ou « La Conciergerie » deLa Motte-Servolex, notamment), ou encore d'une Maison de l'Architecture de Savoie[360] et d'unConseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement de Savoie[361].

Musique, littérature, théâtre

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Cérémonie de couronnement de la Rosière dans la commune d'Albens
Batterie-fanfare lors de la retraite aux flambeaux de juin àAlbens.

Pour ce qui est du développement de lamusique en Savoie, à titre d'exemple, le département comptait, en 2011-2012, 26 écoles de musique formant près de 8 000 élèves, auxquelles s'ajoute leConservatoire à rayonnement régional des Pays de Savoie, créé en 2004 et comptant en 2013, 2 700 élèves[362]. À noter également l'existence d'unOrchestre des Pays de Savoie, créé en 1984[363]. Pour la musique savoyarde traditionnelle, populaire et folklorique, l'instrument emblématique reste lecor des Alpes, bien que les fêtes familiales ou villageoises en Savoie eurent toujours été rythmées de chants accompagnés auviolon, auxpercussions traditionnelles, puis plus tard à l'harmonica et à l'accordéon, et enfin par lesorchestres de batterie-fanfare (les « musiques ») qui ont connu un essor en pays de Savoie durant tout leXXe siècle.

Historiquement, la Savoie à l'origine de plusieurs mélodies ou chants, parmi lesquelsLes Allobroges deJoseph Dessaix de 1856, aussi appeléLa Liberté et considéré comme l'hymne savoyard. La chansonÉtoile des neiges, basée sur une mélodie autrichienne de 1944, est écrite en 1948 parJacques Plante avec pour thème la Savoie.

Le cinquième art, c'est-à-dire lalittérature (incluant lapoésie), a là aussi été souvent présent en Savoie. Même si la Savoie n'est pas réputée pour ses écrivains et poètes célèbres, nombreux sont en revanche ceux à avoir mentionné la Savoie dans leurs écrits, à l'instar deGoethe,Chateaubriand,Alexandre Dumas,Honoré de Balzac,André Gide,Stendhal ouVictor Hugo[364]. Le passage obligé par lecol du Mont-Cenis et la position de « carrefour alpin » de Chambéry faisait que la Savoie a longtemps été un territoire très fréquenté des voyageurs, qui en profitaient alors pour le décrire. Par exemple, en 1581,Montaigne décrit lemont du Chat, lelac du Bourget et lechâteau de Bourdeau :

« Déjà nous vînmes passer le Mont du Chat, haut, raide, et pierreux mais nullement dangereux ou mal aisé, au pied duquel se sied un grand lac, et le long d'icelui un château nommé Bordeau. »

— Michel de Montaigne,Journal de voyage en Italie (1581)

Le lac du Bourget est d'ailleurs de ceux le plus souvent décrits par les visiteurs, le plus célèbre d'entre eux étant sans douteAlphonse de Lamartine, qui en 1860 à travers son poème intituléLe Lac issu de sesMéditations poétiques, s'adresse directement au lac en s'exclamant notamment « Ô lac ! » dès le deuxièmequatrain. L'écrivain et philosopheJean-Jacques Rousseau, qui séjourna de 1731 à 1742 à Chambéry (dont à la maison desCharmettes à partir de 1736) auprès deMadame de Warens, écrivit lui aussi beaucoup sur les personnes et les lieux qui l'entourèrent :

Le rideau d'Orphée abaissé dans le théâtre Charles Dullin de Chambéry
Le rideau d'Orphée duthéâtre Charles-Dullin de Chambéry.

« C'est dommage que les Savoyards ne soient pas riches ou peut-être serait-ce dommage qu'ils le fussent ; car tels qu'ils sont, c'est le meilleur et le plus sociable peuple que je connaisse. S'il est une petite ville au monde où l'on goûte la douceur de la vie dans un commerce agréable et sûr, c'est Chambéri. »

— Jean-Jacques Rousseau,Les Confessions,LivreV (1732-1736)

Pour finir avec le sixième art qu'est lethéâtre et plus globalement les « arts de la scène » (danse,cirque…), la Savoie se dote d'un premier grand théâtre à l'italienne en 1824 à Chambéry. Aujourd'hui connu sous le nom de théâtre Charles Dullin, ce nouvel édifice, remplaçant deux anciens théâtres duXVIIIe siècle devenus insuffisants, disposait alors d'une capacité d'accueil de 1 800 spectateurs et son inauguration s'est faite en présence du roiCharles-Félix de Savoie. Il abritait notamment des spectacleslyriques, mais parfois aussi des fêtes ou des banquets. Après l'incendie de 1864, seul le « rideau d'Orphée » a pu être épargné, un rideau de scène peint représentant le mythe de ladescente d'Orphée aux enfers.

En 2008, la Savoie recensait18 compagnies amateurs et22 compagnies professionnelles de théâtre[365]. En outre, au sein du département agit l'association « Théâtre en Savoie » dont le premier rôle est de « soutenir et promouvoir l'action théâtrale en Savoie et Haute-Savoie sous toutes ses formes (formation, création, diffusion, éducation, animation…) »[366].

Cinéma

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Article détaillé :Liste de films tournés en Savoie.

Le septième art, c'est-à-dire lecinéma, est relativement présent en Savoie. Le département comptait ainsi55 cinémas en 2008, pour un total de90 écrans et 1,46 million d'entrées[365]. Pour 2010, leCentre national du cinéma et de l'image animée (CNC) et le Département des études de la prospective et des statistiques (DEPS) précisaient la présence de 17 448 fauteuils, et avançaient également le chiffre de 1,548 million d'entrées, soit une augmentation de 6 % en2 ans, pour des recettes totales de 10,784 millions d'euros et unindice de fréquentation assez élevé, de 3,84 entrées par habitant, plaçant la Savoie au12e rang des départements français sur ce critère[367]. Déjà en 1999, un dossier du Ministère de la Culture évoquait que les départements les mieux équipés en salles de cinéma ne concernaient pas seulement les seuls grands pôles d'activité de la population française (Paris,Rhône,Nord…), mais également, entre autres, ceux des massifs alpins, citant à ce titre la Savoie et laHaute-Savoie[368].

Le cinéma s'installe pour la première fois en Savoie au début duXXe siècle. Le cinémaLe Modern-Palace ouvre ses portes àChambéry en 1911, disposant alors d'une structure métallique et d'une galerie. Il sera détruit et remplacé en 1957 parLe Régent, lui-même remplacé plus tard par l'actuelle salleJean Renoir. Tous deux ne comptaient alors qu'une seule salle de projection. Le plus vieux cinéma de Savoie encore en service estL'Astrée à Chambéry. Ouvert en 1940, il ne comporte alors lui aussi qu'une seule salle de projection, passant ensuite à trois en 1975 et à quatre salles en 1984. Enfin, depuisl'été 2012, Chambéry détient le multiplexe cinématographique le plus moderne de France. Exploité parPathé, il est situé sur le site desHalles en plein centre-ville, possède10 salles et 1 700 fauteuils[369].

Cascade du Saint-Benoît sur les hauteurs d'Avrieux
Cascade d'Avrieux où furent tournées les premières scènes desRivières Pourpres (2000).

Le département de la Savoie a souvent servi de cadre de tournage pour de nombreux films, notamment sur les communes deVal d'Isère,Tignes,Aix-les-Bains et Chambéry. Parmi ceux ayant réalisé un nombre important d'entrées ou ayant obtenu des récompenses, on retrouve :

Pour terminer sur la sauvegarde de la culture cinématographique du département, a été créée en 1999 l'associationCinémathèque des Pays de Savoie et de l'Ain, qui se charge de récupérer puis de restaurer une large variété de « films inédits » c'est-à-dire de particuliers, d'entreprises et institutionnels. Elle en assure également la documentation en vue de la conservation[370].

Patrimoine

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Articles détaillés :Liste des monuments historiques de la Savoie,Liste des monuments historiques de Chambéry etListe des sites classés de la Savoie.
Vue du château de Miolans dans la combe de Savoie
Laforteresse de Miolans, place forte de la Savoie auXVe siècle.
Pierre à cupules à Lanslevillard
Pierre à cupules àLanslevillard.
Pont-Vieux de Moûtiers traversant l'Isère
Vieux-Pont deMoûtiers (XVIIIe).

Le département de la Savoie possède aujourd'hui un patrimoine riche et diversifié. Du côté du patrimoine architectural, au, le Ministère de la Culture répertoriait 214 protections dans sabase Mérimée, réparties en90 classements et124 inscriptions[371]. La commune détenant le plus de monuments historiques classés et inscrits estChambéry avec25 protections, soit 12 % du total. Suivent ensuiteAix-les-Bains avec15 protections,Bonneval-sur-Arc avec12 protections etAlbertville avec10 protections mais peu nombreuses sont les communes à en posséder puisqu'environ200 communes du département sur environ 300 (70 %) ne possèdent aucun monument historique en 2018. Les premières protections à avoir été arrêtées en Savoie ont eu lieu en 1875 et ont concerné la basilique Saint-Martin d'Aime, le temple de Diane à Aix-les-Bains et l'abbaye d'Hautecombe àSaint-Pierre-de-Curtille.

Les monuments historiques protégés les plus anciens du département de la Savoie datent de laProtohistoire et notamment duNéolithique comme le cercle de pierres deSéez. Le nombre de monuments augmente ensuite à partir duMoyen Âge avec les nombreuses fortifications que constituent les tours et châteaux de la Savoie notamment àConflans au-dessus d'Albertville et déjà avec certains monuments religieux comme l'église deSainte-Marie-de-Cuines (XIe siècle). Ces derniers sont encore très nombreux durant laRenaissance, puis commencent à s'ajouter des monuments comme des ponts, des fontaines ou des croix (fontaine de granit deModane duXVIe siècle, pont Morens sur l'Isère duXVIIe siècle, croix en fer forgé et son socle de granit deSaint-Martin-de-Belleville duXVIIe siècle). LeXVIIIe siècle continue d'être marqué par bon nombre d'édifices religieux auxquels s'ajoutent quelques monuments spécifiques comme les thermes d'Aix-les-Bains, et leXIXe siècle ouvre la protection à des architectures plus modernes et parfois industrielles comme le tunnel hydraulique du Gelon et pont Royal àChamousset ou lestunnels ferroviaires de Fréjus et deBrison. Enfin leXXe siècle possède également des monuments protégés, comme les chaletsJolliot-Curie etle Petit Navire àCourchevel, les anciens hôtelsRoyal etExcelsior d'Aix-les-Bains ou larotonde ferroviaire de Chambéry[372].

Depuis 2011, la Savoie possède cinq sites aupatrimoine mondial de l'Unesco au titre dessites palafittiques préhistoriques autour des Alpes. Il s'agit deBrison-Saint-Innocent–Baie de Grésine, labaie de Châtillon,Saint-Pierre-de-Curtille–Hautecombe et lelittoral de Tresserve pour les sites palafittiques dulac du Bourget, et deLac d'Aiguebelette (zone sud) pour lelac d'Aiguebelette.

Enfin, le département compte 24sites naturels classés[373]. Il s'agit d'un label officiel français témoignant d'un intérêt paysager, artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque exceptionnel de sites naturels ou artificiels justifiant la nécessité d'autorisations en vue d'y effectuer des travaux susceptibles de modifier l'état ou l'apparence du territoire protégé. En outre, la commune deBonneval-sur-Arc adhère auxplus beaux villages de France et Chambéry, Albertville et Aix-les-Bains détiennent le label « Villes d'art et d'histoire ».

Archives départementales

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Ouvrage intitulé Traité historique de la Chambre de comptes de Savoie en 1662
Traité historique de la Chambre des comptes de Savoie (1662).

Lesarchives départementales de la Savoie, installées àChambéry et directement rattachées auConseil général de la Savoie, ont pour rôles de collecter auprès des particuliers, des entreprises et des institutions des documents anciens afin de les restaurer, les documenter, les classer et les rendre accessibles gratuitement au public. Actuellement les archives de la Savoie possèdent plus de 1 000 ans d'archives, la plus ancienne étant lacharte de Rodolphe par laquelle le roiRodolphe III de Bourgogne fait comte l'archevêque de Tarentaise en l'an 966[374].

Les archives départementales possèdent donc des milliers d'archives administratives issues du conseil général, de la Préfecture ou des tribunaux et des services ducadastre, incluant notamment lesmappes sardes réalisées entre 1728 et 1738 et auxquellesJean-Jacques Rousseau lui-même a participé durant son séjour à Chambéry. Les archives regroupent également une partie des archives de l'ancienduché de Savoie (l'autre partie étant conservée par les archives départementales de laHaute-Savoie), ainsi que tous lesregistres paroissiaux et d'état civil dont les plus anciens remontent auXVIe siècle (registres dela Bâthie). Au total et mises bout à bout, les archives de la Savoie représentent environ 20 km en linéaire[375].

Les archives possèdent en outre un certain nombre de photographies et de microfilms anciens.

Traditions

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Carte des dialectes locaux en Savoie et en Haute-Savoie
Les différents dialectes savoyards.
Langue
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Article détaillé :Parler savoyard.

Lesavoyard fait partie dufrancoprovençal (ou arpitan) dont il s'est éloigné à la fois au niveau de laphonétique notamment du fait de lapalatalisation[376], mais aussi au niveau des mots eux-mêmes, avec la création de nombreux mots ayant trait à l'environnement et la météorologie principalement. Pour autant, bien que bâti sur des bases communes, le savoyard se divisait en plusieurs petits sous-dialectes différents, non seulement d'un département à l'autre, mais également d'une vallée à l'autre. En Savoie, ces sous-dialectes sont notamment leChambérien, leMauriennais, leTarin et l'Arly, mais auxquels s'ajoutent également des dialectes plus limités géographiquement que sont leValloirin, leLangrin et leBessanais en Maurienne, et leTignard en Haute-Tarentaise.

Aujourd'hui les locuteurs réguliers sont beaucoup moins nombreux qu'au début duXXe siècle, mais il demeure néanmoins unparler savoyard, fait de mots et d'expressions savoyardes plus ou moins francisés qu'une forte proportion des populations de Savoie et de Haute-Savoie continuent d'utiliser spontanément, comme « ce tantôt » pour « cet après-midi », « panosse » pour « serpillière » ou « penses-tu » pour signifier « bien sûr que non ». On peut également rencontrer dans le parler courant une présence plus importante de la voyelle « y » en Pays de Savoie que dans les autres régions géographiques françaises, celle-ci remplaçant à l'origine les pronoms d'objet « le », « la » ou « les ». Cette voyelle est par exemple utilisée dans la phrase « je n'aime pas y faire » à la place de « je n'aime pas le faire »[377].

Costumes et bijoux
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Savoyardes brodant à Tignes au début du XXe siècle
Savoyardes àTignes.

Traditionnellement, les Savoyardes portent une robe en drap de laine, une chemise, un châle, un bonnet et un tablier, tandis que les Savoyards se contentent d'un pantalon, d'une blouse, d'une veste en drap de laine et d'un chapeau en feutre noir. Pour autant, chaque village deSavoie cherchait aussi à se distinguer selon sa coiffe ou ses broderies, ce pourquoi tous les costumes ne sauraient être entièrement similaires, non seulement d'une vallée à l'autre, mais aussi d'un village à l'autre. En outre, chaque territoire possède également plus ou moins un ensemble commun de tenues[378]. Le costume servait donc à la fois de révélateur de l'origine géographique ainsi que du statut social de son ou sa propriétaire, du fait de la qualité des tissus (soieries, broderies…) notamment. De plus ces tenues étaient plus ou moins modifiées selon la saison (notamment les températures) ainsi que le type d'activité effectuée dans la journée (coupe de bois, travail dans les champs, etc.).

En plus des costumes, il pouvait également être d'usage de porter divers accessoires. On compte parmi eux des bijoux, notamment avec l'avènement de la croix de Savoie dès la fin duXVIIIe siècle puis plus rapidement à compter de 1860 : ainsi se retrouvaient lacroix à pendeloques dans le Beaufortain, lacroix de Mégère dans le val d'Arly, lacroix rayonnante deValloire, lacroix à l'Os enHaute-Maurienne, plus différentes autres croix comme lacroix à chaînes ou lacroix trèfle de Saint Maurice, semble-t-il la plus ancienne[379] et la plus authentiquement savoyarde, les comtes de Savoie ayant en effet prissaint Maurice comme patron (premier modèle repéré àPeisey-Nancroix)[380]. Les cœurs, les broches et les sautoirs en or étaient également portés. Puis arrivèrent lesboucles d'oreilles « créoles », importées duSecond Empire après l'annexion à la France et devenues rapidement appréciées des femmes tarines notamment. À défaut d'or, l'argent était utilisé, offert aux femmes par les futurs époux, chacune aspirant détenir « sa croix et son cœur »[379]. Puis ces bijoux étaient souvent légués par héritage direct.

Aujourd'hui, peu des costumes subsistent dans la vie courante, mais très souvent ceux-ci sont de nouveau portés dans le cadre de manifestations culturelles à vocation folklorique en Savoie.

Gastronomie
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Diots au vin blanc
Diots au vin blanc.

Lagastronomie savoyarde se situe à la croisée entre tradition et patrimoine culturel, à l'image de lagastronomie française inscrite auPatrimoine culturel immatériel de l'humanité sous l'intitulé « Repas gastronomique des Français »[381], incluant par là même la gastronomie et lacuisine traditionnelle savoyarde.

Traditionnellement, la cuisine savoyarde est constituée par une très grande variété de plats et de recettes différents d'une vallée à l'autre du département. Cette cuisine se retrouve à la fois à tous les services du repas (entrée, plat, fromage etdessert), mais aussi dans lesapéritifs, lesdigestifs et au niveau de laboisson. Historiquement, elle est surtout faite à base decéréales (telles leblé et lemaïs), de viande et deproduits laitiers parmi lesquels de nombreuxfromages. Lapomme de terre est également souvent utilisée dans les recettes savoyardes, et la viande, degibier ou non, est souvent travaillée encharcuterie, sous forme desaucisses, tels que le sont lesdiots, et desaucissons notamment. Les torrents et surtout les grands lacs du département sont relativement poissonneux, aussi les poissons présentés sur les marchés sont des poissons sauvages locaux. Il s'agit le plus souvent delavarets, detruites, d'ombles, dePerches ou depoissons-chats. La friture deperchots ou petite friture est aussi une spécialité du Lac du Bourget. En ce qui concerne le gibier, se retrouvaient traditionnellement dans les plats savoyards la plupart des animaux de montagne tels que lechamois ou lamarmotte, auxquels s'ajoutent lessangliers et lescervidés (cerfs, chevreuils, biches…), souvent cuits et marinés auvin.

Levin blanc qui est par ailleurs fréquemment utilisé dans les recettes d'origine savoyarde, parmi lesquelles lesdiots au vin blanc, lafondue savoyarde, lacroûte au fromage, lapoêlée montagnarde ou encore lesrissoles (« r'jeûle » ensavoyard). D'autres recettes comme lapolente, latartiflette ou lacroziflette (crozets cuits avec dureblochon) peuvent aussi, selon les habitudes, en être accompagnées.

Les fromages produits aujourd'hui en Savoie sont notamment laraclette, lebeaufort, latome des Bauges, latomme de Savoie, lebleu de Termignon, lebleu du Mont-Cenis l'emmental de Savoie, lereblochon, lepersillé de Tignes, lepersillé du Mont-Cenis, lechevrotin, l'abbaye de Tamié et lemoelleux du Revard. Du côté des pâtisseries, la Savoie est notamment à l'origine dugâteau de Saint-Genix et du biscuit de Savoie (ougâteau de Savoie).

Enfin le département figure parmi les 10 départements possédant le plus d'étoiles décernées par leGuide Michelin en 2012, avec également celui de laHaute-Savoie. La commune deCourchevel compte à elle seule 8 restaurants étoilés[382] sur un total de 19. Si aucun ne possède3 étoiles, 8 en détiennent 2 et 11 en détiennent 1. De plus, deux restaurants sont honorés du « Big Gourmand » (menu complet avec un bon rapport qualité prix)[383].

Manifestations culturelles et festivités

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Concert lors du festival Musilac à Aix-les-Bains en 2006
Concert lors du festivalMusilac sur l'esplanade d'Aix-les-Bains.

Les principales manifestations se déroulant sur le territoire de la Savoie sont, du fait de leur fréquentation, le festival de musiqueMusilac àAix-les-Bains et lesEstivales en Savoie, dont certaines se déroulent auchâteau des ducs de Savoie deChambéry.

Musilac est unfestival de musique organisé chaque année depuis 2002 durant le mois de juillet sur l'esplanade d'Aix-les-Bains à proximité dulac du Bourget. Parmi les artistes qui s'y sont récemment produits, on peut citerBénabar,Jean-Louis Aubert ouFranz Ferdinand en 2012, ouCarlos Santana,Bernard Lavilliers etBen Harper en 2011[384].

Peu de temps après, ce sont lesEstivales en Savoie qui succèdent àMusilac en tant que festival de musique durant une plus grande partie de juillet : celui-ci se déroule sur différents sites du département. Le pic de fréquentation a été enregistré en 2010 avec 49 000 spectateurs, Savoyards pour 80 % d'entre eux. Ces spectacles et concerts sont par ailleurs gratuits au public[385].

Stands de dédicace lors du Festival international de la bande dessinée de Chambéry en 2011
Stands de dédicace lors dufestival de la BD de Chambéry 2011.

Dans la littérature, la ville de Chambéry organise chaque année depuis 1987 lefestival du Premier roman durant lequel des lectures sont organisées et à l'issue duquel sont récompensés des auteurs, parmi lesquelsAmélie Nothomb. Il est à cet égard« le premier festival collaboratif de lecteurs en France »[386].

En outre, Chambéry accueille également chaque année depuis 1975 leFestival international de la bande dessinée de Chambéry durant lequel auteurs, éditeurs et lecteurs viennent échanger autour de labande dessinée. Chaque année, le festival met à l'honneur certains invités.

Aussi, quelques manifestations d'arts et traditions populaires ont lieu un peu partout dans le département, comme leFestival mondial de Chambéry Cultures du monde au mois de juillet depuis près de50 ans. Mais d'autres communes possèdent également leurs manifestations d'arts et traditions populaires locales, de même que leurs groupes d'arts et traditions populaires locaux, parmi lesquelsles Berres àArêches-Beaufort, legroupe folklorique de Conflans àAlbertville, lesTraina Patin àOrelle,le Biau Zizé àFlumet oula Pasturelle du Val d'Arly àUgine[387].

Personnalités liées au département

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Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Personnalité liée à la Savoie.

Les personnalités politiques ne figurent pas dans cette section car elles ont déjà été citées dans une précédente section : « Personnalités politiques ».

Différentes personnalités sont demeurées liées avec la Savoie, qu'elles y soient nées ou qu'elles y aient accompli des moments importants de leur vie :

Portrait du comte Benoît de Boigne
Lecomte de Boigne.

Voir aussi

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Bibliographie

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Histoire

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Pour la partie historique du département, en lien avec leduché de Savoie, consultez la bibliographie générale sur l'article « Histoire de la Savoie » et les articles détaillés.

Géographie

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Histoire des communes

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Patrimoine

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Articles connexes

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Articles concernant le département

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Communes
Personnalités
Patrimoine

Autres articles

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Généraux
Histoire
Patrimoine

Notes et références

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  1. Prononciation enfrançais standardretranscrite phonémiquement selon la normeAPI.
  2. DominiqueStich,Parlons francoprovençal : Une langue méconnue,L'Harmattan,, 432 p.,p. 150.
  3. Direction départementale des territoires de la Savoie, « La Savoie - Généralités », surObservatoire des Territoires de la Savoie(consulté le).
  4. Chambre de commerce et d'industrie de la Savoie, Chambre de Commerce et d’Industrie de la Savoie, « Présentation de la Savoie », sursavoie.cci.fr(consulté le).
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  7. Savoie Mont-Blanc, « Le lac d'Aiguebelette, le plus secret »(consulté le).
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