La paroisse de Sassenage fut historiquement le siège d'une desquatre baronnies du Dauphiné et celle-ci joua un rôle très important dans la construction de cetteprovince. LaMaison de Sassenage qui bénéficiait du titre et de lasuzeraineté du lieu serait issue desLusignan-Poitiers[1] sans qu'on connaisse le lien exact entre ces deux familles, sinon le fait qu'elles partagent, en grande partie, les mêmesarmoiries. À partir duXIIe siècle, le puissantseigneur de Sassenage usa de toute sa puissance et de son influence pour inféoder toute lazone montagneuse voisine de la paroisse. Sous l'Ancien Régime, le mandatement de Sassenage était divisé en deux parties : la plaine avec les paroisses deFontaine, Sassenage etEngins, et la montagne avec les paroisses deLans, duVillard, d'Autrans et deMéaudre; ces quatre dernières étant également dénommées les quatre paroisses des montagnes de Sassenage, puis avec le temps les « Quatre-Montagnes », vocable encore utilisé de nos jours pour dénommer le Vercors septentrional[2].
Géographiquement, le territoire de la commune de Sassenage qui est bordée par l'Isère sur sa limite orientale, mais aussi entièrement traversée par le torrent duFuron, se situe au pied dumassif du Vercors, longtemps dénommé sur cette partie du massif, la « Montagne de Sassenage ».
Les limites communales de Sassenage et celles de ses communes adjacentes.
Sassenage présente un petit bourg central historique, se situant à proximité immédiate des falaises dumassif du Vercors. La commune est traversée par le torrent duFuron qui parcourt le territoire d'ouest enest jusqu'à l'Isère. Le territoire est également traversé par l'ancienneRN 531, ancienneroute nationalefrançaise reliantBourg-de-Péage àGrenoble, est également longé dans son côté oriental par L'autoroute A48,autoroute permettant la liaison deLyon ouValence àGrenoble.
Lesynclinal de Sassenage représente le bord oriental du grand sillon synclinal de Villard-de-Lans, dont l'autre bord est constitué par les pentes de la Dent du Loup, en rive gauche de la vallée du Furon.
Les profondesgorges creusée par leFuron, torrent en provenance dumassif du Vercors, entaillent le flanc ouest du synclinal de Sassenage, dont les couches s'élèvent vers l'ouest. C'est quasiment au niveau de la charnière de ce pli, que s'ouvrent lesCuves de Sassenage d'où ressortent la majeure partie des eaux infiltrées dans les fissures et les gouffres dukarst urgonien, sur le plateau de Sornin qui domine la vallée. Ce mouvement des couches joue le rôle d'une véritable gouttière collectrice pour l'écoulement de ces eaux[14].L'« anticlinal rompu de Sassenage du Vercors », est classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique » comme site géologique remarquable de12,97 hectares[15].
Stries glaciaires et stries d'écroulements à Sassenage
Un autre site géologique remarquable nommé « stries glaciaires et stries d'écroulements à Sassenage », à la carrière Vicat et à combe Chaude, présente une « dalle du substratum de lauzesmarneuses duSénonien ». En 2014, ce site d'intérêtgéomorphologique est classé « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[15].
Le territoire communal est sillonné de plusieurscours d'eau : unerivière, ainsi qu'untorrent et quelques rus ouruisseaux qui sont tous ses affluents et dont on peut découvrir la liste, ci-dessous :
Le principal cours d'eau est l'Isère, rivière qui borde l'est du territoire communal en aval de son confluent avec leDrac, mais assez loin du bourg ce qui s'explique pour des raisons historiques face aux risques de crues. Cette rivière est donc située à la limite du territoire oriental de Sassenage.
LeFuron, est untorrent qui descend deLans-en-Vercors. Il est rejoint par le Germe. Des crues torrentielles de ce torrent ont souvent inondé les rues et les habitations du bourg de Sassenage. Des aménagements ont été réalisés auXIXe siècle dans la traversée du village pour limiter les débordements du torrent, mais ils s'avèrent, aujourd'hui, insuffisants[16]. Face à ce risque de crues, des ouvrages de protection du Furon, des travaux d'aménagement de la digue du Furon ont été entrepris par la commune dès le début de l'année 2015[17] pour s'achever avant la fin de l'année2016. Un parc paysager a été aménagé le long de la berge en 2017, ceci afin d'également de prolonger les cheminements piétonniers permettant ainsi d'accéder au parc de l'Ovalie depuis le centre du bourg[18].
Uneexsurgence, connue sous le nom de « cuves de Sassenage » donne naissance au Germe. Elle est comptée parmi lessept merveilles du Dauphiné[19]. Il est établi que les cuves de Sassenage sont en liaison avec leréseau du gouffre Berger, dont les entrées sont situées sur le plateau du Sornin — massif du Vercors[20]. En 2017, aucune expédition humaine ne joint une entrée supérieure à ces cuves. Une partie des eaux des cuves de Sassenage provient également du plateau deSaint-Nizier-du-Moucherotte.
Le ruisseau de la fontaine du merle, leruisseau du Gua, et leruisset sont de petits ruisseaux qui prennent leurs sources dans les quartiers du Gua et des Engenières et qui sont, en partie, canalisés de façon souterraine.
Le territoire de la commune présente un ensemble urbain important entouré par quelques hameaux épars. Il abrite également plusieurs châteaux dont celui de laMaison de Sassenage, barons du bailliage duGrésivaudan et l'hôtel de ville. Le bourg central se distingue par ses rues étroites et fraîches avec des maisons anciennes qui donnent un certain charme historique à cette commune. Située le long du Furon, torrent descendant du Vercors par les gorges d'Engins et qui est rejoint par le Germe sortant de la grotte dite des « Cuves », la petite ville présente un bureau de poste, uneéglise et son célèbrethéâtre en rond.
Au-delà du bourg central, vers l'est, le parc de l'Ovalie avec son lac, ses arbres et ses oiseaux aquatiques se présente comme un lieu très prisé par les habitants. Près de la rive gauche de l'Isère, on peut noter la présence de deux zones industrielles et commerciales plus proches de la digue de l'Isère qui marque la limite orientale du territoire communal.
Le territoire communal présente vers le sud-ouest de son territoire de nombreuses barres d'immeubles à la hauteur plus ou moins variées (généralement entre6 et 12 étages), mais aussi des villas de tailles modestes et quelques maisons rurales qui sont généralement d'anciens corps de fermes. La commune comprend encore quelques terrains agricoles, généralement situés vers les berges de l'Isère ainsi qu'un centre d'équitation situé en bordure de la route de Romans au nord de la commune.
Quelques photos de la ville de Sassenage à diverses époques
Au, Sassenage est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[22].Elle appartient à l'unité urbaine de Grenoble[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant38 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 3],[23],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (45,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (46,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :forêts (44,8 %), zones urbanisées (19,3 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,8 %), mines, décharges et chantiers (5,9 %), prairies (4,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,7 %), eaux continentales[Note 5] (3,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le territoire de la commune de Sassenage est essentiellement composé de petites villas et d'anciennes maisons rurales, plus particulièrement vers le vieux bourg dont l'artère principale est formée par la rue de la République, le hameau du Château et le secteur desCôtes.
Desgrands ensembles généralement de type monofonctionnel, en grande partie constitués d'HLM, sont situés vers le sud du territoire, à proximité de la commune voisine deFontaine.
Les zones industrielles et commerciales sont principalement situées vers les rives de l'Isère ou au pied de la falaise du Vercors au-delà des zones urbaines.
Voici, ci-dessous, la liste complète des hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux de la commune de Sassenage, présentés selon un axenord-sud et selon les références du « Plan de Ville » fourni par la mairie et l'office de tourisme local aux visiteurs.
Un des principaux hameaux de Sassenage, situé sur une hauteur, au bord de la falaise se dénomme, « Les Côtes de Sassenage ». Ce hameau fut, jusqu'en1794, une commune indépendante et a réussi à conserver son originalité et son ancienneéglise paroissiale dédiée à Notre Dame des Vignes.Très farouchement lié à son indépendance, le hameau possède une grande maison de quartier et ses habitants ont créé uneassociation loi de 1901 très dynamique, chargée de la défense patrimoniale et environnementale de ce hameau[27].
« Quelques photos du hameau des Côtes de Sassenage »
Vieux lavoir des Côtes.
Vieux lavoir des Côtes.
Maison de quartier des Côtes.
Église paroissiale des Côtes.
Vieilles maisons des Côtes.
Le hameau de Pra Paris est situé à l'écart et au nord de l'entrée de l'agglomération proprement dite, abrite les carrières de chaux, untélébenne, unecommunauté Emmaüs, et à sa sortie (au sud), un centre d'équitation. Il est encore, en grande partie, entouré par des terres agricoles. Le nom de ce lieu-dit n'a certainement aucun rapport avec la capitale de la France, mais plutôt un nom de famille, répandu en Savoie et en Dauphiné, lui-même lié à l'ancien prénom de baptême en référence à l'évêque deTeano en Italie : Saint Paris de Teano[28]. Paris est issu, comme le prénomPatrice etPatrick, du termepatricien, nom attribué aux membres à la classe supérieure durant l'époque romaine.
Située à l'entréeseptentrionale de l’agglomération grenobloise, le territoire de la commune de Sassenage se situe à un point de convergence de plusieurs lignes routières et autoroutières.
L’autoroute A48 est une autoroute permettant la liaison deLyon àGrenoble. Elle est connectée avec l'A480 juste avant l'échangeur de « Sassenage - ZI Fontaine ». Elle est surnommée l'Autoroute duDauphiné. Elle est gérée par lesAutoroutes Paris-Rhin-Rhône (SAPRR) etAREA.Une bretelle de sortie permet de rejoindre l'entrée nord de la commune de Sassenage par la route départementale 1532 (14 :Saint-Égrève, Sassenage,Autrans,Villard-de-Lans)
Cette route traverse le territoire de Sassenage depuis lenord (commune deNoyarey) vers lesud (commune deFontaine) sous les dénominations d'avenue deValence et d'avenue deRomans.
Laroute départementale 531 relie directement Sassenage àEngins,Lans-en-Vercors par les gorges du Furon, puisVillard-de-Lans et enfinChoranche. Cette route très montagneuse et comptant quelques grandsvirages en lacets commence nord-ouest de la commune par détachement de laRN 532 au niveau du rond-point de la placeJean Prévost.
Sassenage qui était autrefois, traversée par les lignes dupremier réseau de Grenoble, est toujours reliée au réseau de transports en commun de l'agglomération de Grenoble (réseauTAG), notamment par cinq lignes de bus, la ligne A du tramway ayant son terminus à proximité de la limite sud du territoire communal.
Les différentes lignes de bus desservant la commune sont :
la ligne de bus 19 qui relie Sassenage (L'Ovalie) avec la commune deSeyssinet-Pariset (Village) ;
la ligne de bus 20 qui relie Sassenage avec la commune deVeurey-Voroize (Mairie) et la commune deSeyssinet-Pariset (Hôtel de Ville) ;
la ligne de bus 50 qui relie Sassenage (Les Côtes) avec la commune deFontaine (La Poya) ;
la ligne de bus 53 qui relieFontaine avec la commune deNoyarey (Parc des biches) ;
la ligne de bus 54 qui relie Sassenage (Les Engenières) avecGrenoble (Presqu'île).
Un dépôt d'autobus de laSEMITAG est situé sur le territoire communal à proximité ducentre de tri postal et du pont des Martyrs.
Depuis lagare routière de Grenoble, Sassenage est également desservie par une ligne régulière d'autocars qui fonctionne tous les jours de la semaine, samedis, dimanches et jours fériés compris. Il s'agit de l'ancienne ligneligne 5100, devenue T64 du réseau « Cars Région Isère » qui relieVillard-de-Lans (Gare routière) àGrenoble par Sassenage (arrêt au parking relais, place Jean-Prévost),Engins etLans-en-Vercors (arrêt devant l'office de tourisme).
L'ancienne communauté d'agglomération avait proposé en 2012 le lancement d'une éventuelle étude pour la réalisation d'un nouveau moyen transport pour le plateau du Vercors depuis Fontaine. Annulé à la suite d'une controverse sur le plan politique, il a cependant été remplacé par un nouveau projet devant relierFontaine à Saint-Martin-le-Vinoux en passant par le territoire de Sassengage (quartier de l'Argentière) pour une éventuelle installation durant l'année 2024.
En 2019, Sassenage reçoit 65 contributions d'usagers auBaromètre des villes cyclables de laFédération française des usagers de la bicyclette (FUB) et reçoit l'appréciation “E” (plutôt défavorable), avec une note globale de 3,09[29]. En 2021, la ville reçoit l'appréciation également l'appréciation "E" avec une note globale de 3,02 pour 132 contributions[30].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Sassenage en 2018 en comparaison avec celle de l'Isère et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (2,2 %) inférieure à celle du département (8,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 69,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (73,6 % en 2013), contre 61,1 % pour l'Isère et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Le projet urbain des « Portes du Vercors », partagé avec la commune voisine de Fontaine (avec l'aide de la Métropole)[31] concerne l'aménagement d'un éco-territoire mixte composés de logements, de commerces, ainsi que des activités économiques et de loisirs) sur un terrain de100 hectares compris entre leDrac et le pied du massif du Vercors, partagé entre le territoire des communes de Fontaine et Sassenage.
Ce projet urbain consistait, au niveau de Sassenage, à urbaniser 20 hectares de terres agricoles très vulnérables en cas d'inondation du Drac. Si la préfecture avait tout d'abord donné son accord, elle l'a ensuite retiré, à la suite des conclusions de la commission d'enquête publique portant sur le PPRI1 Drac aval[32].
Ce projet intègrait également une proposition de transport par câble, qui est actuellement une proposition de liaisontéléphérique entre les deux versants de l'Isère, d'un côté les villes de Fontaine et Sassenage, et de l'autre laPresqu'île de Grenoble etSaint-Martin-le-Vinoux. Le tracé d'une distance de 3,7 kilomètres devrait relier à l'horizon 2020 le terminus de laligne A du tramway à laligne E du tramway deSaint-Martin-le-Vinoux via le terminus de laligne B du tramway sur la presqu'île, doit servir aux 70 000 déplacements quotidiens supplémentaires prévus sur la presqu'île[33],[34]
Au-delà du risque sismique, il existe d'autres risques dits majeurs de type naturel et technologique[37].
Ces risques sont notamment des inondations de plaine liées aux crues du Furon et des autres ruisseaux adjacents ou aux crues du Drac et de l’Isère, des crues torrentielles de ces mêmes torrents, liés aux orages et aux fortes averses, mais également desmouvements de terrain.
Sassenage est une des trente-sept communes du département de l'Isère classée pour le risque incendie de forêt[38].
Desrisques industriels majeurs existent sur le territoire communal dus à la traversée du village par des transports de matières dangereuses, la présence de dix installations classées (dont une classéeseveso II) et proximité de sites présentant des risques nucléaires.
En outre 50 % du territoire, mais correspondant à 90 % du bâti, sont susceptibles d’être recouverts par les eaux en cas de rupture du plus proche barrage hydroélectrique[39].
Letoponyme Sassenage pourrait être issu dugauloiscassanos signifiantchêne[40]. Selon André Planck, auteur du livreL'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom du bourg serait dérivé du bas latinchamasta/chasma, lui-même dérivé du grec ancienχάσμα (khásma), signifiant trou et qui désigne une grotte[41].
Des manuscrits duXIe siècle indiquent les termes(de) Cassanatio,(de) Cassiniaco,(de) Cassinatico, et différentes variantes possibles[42].
Selon le Vicomte d'Arlincourt, auteur d'un ouvrage dénomméLes rebelles sous Charles V, le nom de Sassenage serait tiré du nom deCastignatus, ancien chef antique[43]. Le nom de Sassenage a également été attribué à une tour haute de 22 m et datant duXIIe siècle dans la rue du pont Saint-Jaime à Grenoble[44].
Des fouilles archéologiques sont en cours sur le site de la Grande Rivoire.
La période de lapréhistoire dénomméeMésolithique et s'étendant duVIIIe millénaire av. J.-C. auVe millénaire av. J.-C., est marquée par de nombreux changements économiques et sociaux liés notamment au développement de la forêt enEurope à la suite du bouleversement écologique se traduisant par unréchauffement climatique. L’emploi de l’arc et de la flèche, en particulier, se généralise afin de faire face à ungibier plus disséminé et moins visible dans ces forêts. Dans lesAlpes, en plus de la chasse dans les forêts deplaine, les hommes partirent à la recherche du gibier dans lesprairies qui persistaient en altitude entre 1500 et 2 000 mètres. Pour ce faire différents camps de base furent érigés en plaine afin de permettre les expéditions sur ceshauts plateaux, le site d'Albenc mis au jour lors de la construction de l'autoroute A49 est un des rares exemples d'une occupationnéolithique en vallée[45].
Ces hommes s’installèrent dans les différents massifs du département sous des abris rocheux et des grottes comme à la « Grande Rivoire » à Sassenage qui a abrité des hommes du mésolithique (à partir de) jusqu'à l'époquegallo-romaine[46], le site des"Lots" sur la commune deSaint-Marcellin fut occupé également sur la même période et témoigne de l'activitéagro-pastorales qu'il y avait de ce côté de l'Isère[47]. De nombreuses traces d'habitats en plein air furent également retrouvées à « l’Aulp du Seuil » enChartreuse et au « Pas de l’Aiguille » dans leVercors.L'Antiquité
L'Abri-sous-roche de la Grande Rivoire fait l'objet de comptes-rendus, de thèses et d'exposés (une reconstitution de l'abri sous roche de Sassenage est exposée auMusée de l'Ancien Évêché à Grenoble) a été découvert en 1986 et acquis par le Département de l'Isère en 2000. Celui-ci a bénéficié d'importants travaux d'aménagement en 2002-2003, destinés à protéger les vestiges et à en permettre la fouille pendant plusieurs années[49].
Dans le cadre de fouilles programmées pluriannuelles, archéologues et bénévoles travaillent chaque été à dégager avec méticulosité un remplissage sédimentaire, stratifié sur plus de cinq mètres d'épaisseur et particulièrement riche en vestiges préhistoriques.
Le site de Sassenage, proche d'unegrande courbe de l'Isère, située un peu plus au nord, au niveau du territoire deVeurey-Voroize, correspond à la limite méridionale du territoire desAllobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienneSavoie, le nord et le centre duDauphiné.
Professeur émérite d’histoire ancienne à l’Université deNewcastle auRoyaume-Uni, John Francis Lazenby, auteur d’un ouvrage spécialisé sur legénéralcarthaginoisHannibal Barca narre dans celui-ci toute l’épopée du célèbre conquérant et celui-ci émet une théorie à propos de la traversée des Alpes, en ce qui concerne la première attaque des Allobroges.
Ce professeur d'histoire suggère, en effet, qu’Hannibal n’aurait pas voulu traverser l’Isère et aurait donc cheminé sur la rive gauche, mais qu'au-delà deSaint-Nazaire-en-Royans la poursuite de cet itinéraire était impossible à l’époque et qu'il aura donc contraint le général carthaginois à traverser les gorges de la Bourne. Le camp d’Hannibal se serait alors situé à proximité du village actuel de Choranche. Le chemin suivi par Hannibal passerait ensuite sur la route jouxtant l'Isère qui rejoint Grenoble par Sassenage[50].
D'autres historiens, dont l'académicien et historien militairePaul Azan, évoquent la possibilité que ce grand général et stratège carthaginois ait pu passer parMontaud pour ensuite longer l'Isère jusqu'à Sassenage avant de traverser les Alpes. Aucune source archéologique (armes, ossements) n'ayant encore été découverte à Montaud et dans ses environs immédiats, rien ne peut étayer cette hypothèse séduisante, ni l'infirmer, d'ailleurs. La thèse reste donc, jusqu'à présent, recevable[51].
Durant leMoyen Âge, les seigneurs deSassenage prélevaient les impôts sur la partie de territoire s'étendant de leurs fiefs de la vallée duDrac et de l’Isère aux premiers contreforts duVercors.
Selon le vicomte d'Arlincourt, auteur d'un ouvrage déjà cité et dénommé « Les rebelles sous Charles V », la maison de Sassenage occupait le premier rang dans la noblesse duDauphiné.
En1339, le Conseiller du Dauphin Guigues VIII, Albert II de Sassenage décède sans descendance mâle, ce qui permet à la famille des Béranger représentée par Henri, époux de Béatrix, la propre sœur du dernierbaron de la première lignée, de s'emparer du titre, ajoutant son domaine duRoyans avec celui des Sassenage, vallée et montagne comprises.
AuXVIIe siècle, le roiLouis XIII érige la baronnie de Sassenage enmarquisat, ce qui ouvre plus tard les portes de la cour de Versailles à la maison des Béranger-Sassenage.
En1649, Gaspard de Béranger-Sassenage meurt sans héritier et son cousin au second degré, Alphonse de Béranger, qui lui-même, a, entre autres, comme descendant Charles Louis Alphonse, bâtisseur de l’actuel Château de Sassenage. Celui-ci épouse en secondes noces une femme issue de la noblesse duVivarais, Claudine Baile de la Motte qui lui donne, entre autres, un fils : le marquis Ismidon-René de Béranger-Sassenage qui parvient à avoir ses entrées à la cour du roiLouis XIV.
En1642, selon les chiffres ducadastre et durôle de lataille de l'époque, un quart de la population de la paroisse de Sassenage n'est pas paysanne. Entre 1642 et1746, les non paysans, notamment lesartisans et les commerçants voient l'effectif des chefs de famille passer de 24% à 42%[54].
En1697, les terres labourables sont presque toutes occupées par desvignes, les paysans de cette période désirant profiter de la hausse du prix duvin. À la même époque, on peut également constater dans la plaine, le début d'une expansion de la culture dunoyer et d'autres arbres fruitiers[55].
En1753, les bourgs de la rive gauche du Drac et la région de Grenoble connaissent le premiertremblement de terre dont l'Histoire ait gardé trace[56].
Selon Lise Soulbieu,médiatrice culturelle auChâteau de Sassenage et auteure d'un livre sur ce même château[57], durant l'année1770, Marie-Françoise-Camille,marquise de Sassenage décide de louer son château à l'entrepreneur Antoine-Henri Ducoin qui y installa unemanufacture dedentelles (dénommée à l'époque « la Blonde », dentelle au fuseau réalisée avec des fils de soie écrue ou des fils d'or et d'argent). Unbail public est signée avec cet entrepreneur à la fin de l'année 1770. Sous des prétextes de protéger des femmes déshéritées, près de 400 jeunes filles, quelquefois très jeunes, y seront exploitées de manière abusive. La châtelaine dénonce le bail en1784 et la manufacture est obligée de quitter le château. En conséquence, celle-ci s'installe avec ses jeunes filles et son matériel dans une grande bâtisse le long de la route deValence et dénommée à l'occasion « Château des Blondes », celui-ci abritant, de nos jours, lamairie et les services municipaux. En1790, à la suite de la parution d'un mémoire à charge émanant du conseil municipal de Sassenage, la manufacture sera définitivement fermée.
La première route carrossable du Vercors versGrenoble par les gorges duFuron, est ouverte en1827. Cette première route marqua la prémisse du désenclavement des villages de cegrand massif montagneux situé à l'ouest de Sassenage.
En1827, un premier pont, à la suite d'un projet établi en1808, situé au bout de l'actuelle avenueAristide Briand àFontaine permet de joindre plus directement Sassenage àGrenoble sans avoir à faire un détour par Claix ou utiliser unBac à traille. Ce pont aujourd'hui n'est plus ouvert qu'à la circulation destramways, piétons et cyclistes.
Sassenage fut reliée àGrenoble dès1895 par une ligne de l'ancien tramway de Grenoble qui se dirigeait, depuis Grenoble etFontaine versVeurey-Voroize. Tout d'abord exploitée avec des motrices à traction vapeur par lesCEN, puis en traction électrique par la SGTE, la desserte cessera son activité en1952.
Durant laSeconde Guerre mondiale, le village de Sassenage reste un des lieux privilégiés pour les réfractaires auservice du travail obligatoire (S.T.O), ainsi que pour les personnesjuives poursuivies par lerégime de Vichy, collaborateurs durégime nazi et enfin pour les membres de laRésistance intérieure française, de passage entre la vallée et le Maquis du Vercors. L'exemple historique le plus connu étant l'attitude de Louis Reverdy,maire de Sassenage durant toute la période du conflit, mais aussi propriétaire et gérant du principaldébit de boissons situé dans le centre du vieux bourg et qui fournira des fausses cartes d’identité ou de cartes d'alimentation, aidant les personnes en fuite et lesmaquisards. L'homme fut arrêté par l'action conjointe de laMilice française et laGestapo en juin1944, et durant les huit jours passés dans les cachots de cesorganisations criminelles, celui-ci restera muet et ne donnera aucune information. Le, celui-ci décédera dans letrain de la mort avant d'atteindre Dachau[58].
En1926, la commune comptera 1 713 habitants, parmi lesquels, une communauté italienne en plein essor. Les années qui suivront la Seconde Guerre mondiale connaissent une augmentation considérable de la population qui double tous les 20 ans[59].
Durant cette période, la forte urbanisation de la commune est marquée par la construction degrands ensembles, tels que Le Floréal avec ses quatre tours tours (A, B, C, D) de seize étages d'une hauteur de 54,52 mètres, situées entre la rue du Moucherotte et la rue de la Falaise[60].
Le, les gendarmes de Sassenage découvrent les corps sans vie deMichèle Marinescu, 42 ans, et de sa fille Christine, 13 ans, dans leur pavillon de la commune[61]. Son mari Marian Marinescu est soupçonné d’avoir sauvagement tué sa femme et sa fille mais il clame son innocence et affirme qu’il se trouvait à 2000 km de la scène de crime[62].
Le, leThéâtre en Rond de Sassenage subit unincendie qui le ravage complètement. Le bâtiment sera reconstruit, quasiment à l'identique, et sera inauguré quatre ans, jour pour jour après la disparition de l'ancienne salle de spectacles, le 17 septembre2008.
Aujourd'hui, la ville, qui a connu une forte croissance de population après la fin de laSeconde Guerre mondiale et qui a adhéré àcommunauté d'agglomération deGrenoble-Alpes Métropole en l'an2000, reste cependant un lieu touristique assez recherché dans la région. En effet, le territoire de la commune qui se situe au pied duMassif du Vercors, tout en étant aux portes d'une des plus grandes agglomérations françaises propose, encore de nos jours, sur son territoire, appartenant aussi en partie au domaine de la montagne, de nombreuses activités récréatives, sportives, et ludiques, telles que lessentiers de randonnée, laspéléologie, le canyoning, la plongée souterraine.
En 2022, compte tenu de la population de la commune[64], leconseil municipal compte trente trois membres (quinze femmes et dix-huit hommes) dont un maire, neuf adjoints au maire, treize conseillers délégués et dix conseillers municipaux[65].
Au premier tour desélections municipales de 2014 dans l'Isère, la liste UDI menée par le maire sortant Christian Coigné obtient lamajorité absolue des suffrages exprimés, avec 3 193 voix (60,40 %, 27 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires), battant la liste PS-PCF-EÉLV qui a obtenu 2 093 voix (39,59 %, 6 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire. Lors de ce scrutin, 32,21 % des électeurs se sont abstenus[66].
Lors du second tour desélections municipales de 2020 dans l'Isère, la liste menée par le maire sortant Christian Coigné obtient la majorité absolue des suffrages, avec 2 157 voix (52,13 %, 25 conseillers municipaux élus dont 2 métropolitains), devançant la liste DVG menée par Yannick Belle — qui bénéficiait de la fusion avec la liste EELV-PCF, menée par Farid Benzakour — avec 1 980 voix (47,86 %, 8 conseillers municipaux élus). Lors de ce scrutin, marqué par lapandémie de Covid-19 en France, 51,71 % des électeurs se sont abstenus[67].
En avril 2021, Christian Coigné, maire de Sassenage est condamné par le Tribunal correctionnel de Grenoble à deux ans d’inéligibilité ainsi que 2 000 euros d’amende pourprise illégale d'intérêts. En effet, il lui était reproché d'avoir profité de sa position de maire pour renouveler l’attribution d’un logement d’urgence à sa fille, non Sassenageoise, qui lui avait été octroyé en décembre 2016 pour une durée de deux ans.
Christian Coigné décide de faire appel de cette décision, dénonçant un « acharnement strictement politique » d’opposants politiques qui « s’obstinent à porter atteinte à [son] image personnelle », il reste maire de la ville jusqu'à ce que la cour d'appel statue[68],[69],[70].
Le, cette cour confirme la condamnation de Christian Coigné à 2 000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêt[71]. Christian Coigné annonce vouloir se pourvoir en cassation.En janvier 2023, il annonce sa volonté de démissionner de son siège de maire. Il démissionne effectivement en avril 2023[72],[73] et n'est plus conseiller municipal[74].
En 2014, la commune de Sassenage bénéficie dulabel « Ville Internet @@ »[80].
En mars 2017, la commune obtient le niveau « une fleur » auconcours des villes et villages fleuris, ce label récompense le fleurissement de la commune au titre de l'année 2016[81]. Elle a reçu une deuxième fleur en 2019[82].
L'acheminement et l'assainissement de l'eau de la commune est gérée par la régie « Eaux de Grenoble Alpes » à l’issue de la mise enconcurrence effectuée en2009[84]. Une permanence de cet organisme est assurée tous lesvendredis au centre technique municipal.
Relevant de l'académie de Grenoble, la commune de Sassenage compte sur son territoire quatre groupes scolaires comprenant pour chacun uneécole maternelle et uneécole primaire. Ces groupes scolaires sont[85] : le groupe scolaire Vercors, le groupe scolaire des Pies, le groupe scolaire Hameau du Château et le groupe scolaire Rivoire de la Dame.
Lecollège public Alexandre-Fleming, situé rueMozart, présente une capacité de plus sept cents élèves. Son secteur de recrutement correspond aux territoires des communes d'Engins, deNoyarey, de Sassenage, et deVeurey-Voroize[86].
Il n'y a aucun établissement de soins installés sur le territoire de la commune de Sassenage qui compte cependant de nombreux cabinets médicaux et paramédicaux.
À la suite de l'achat d'un site dans une petitezone industrielle et la rénovation de plusieurs bâtiments à Sassenage, hameau des Moironds, le long de la route deValence, lacommunauté Emmaüs crée le premier service de dépôt-vente sur l'agglomération grenobloise. La capacité d'accueil compte 35 compagnons. Le site est ouvert au public dumardi ausamedi[89].Emmaüs France est uneassociation loi de 1901, créée en1985, qui regroupe l'ensemble des associations françaises membres d'Emmaüs International.
Face à l'augmentation du taux de la population vivant dans lapauvreté, plusieurs associations caritatives se réunissent pour créer, en 1984, en s'inspirant des « Food Banks » américaines, la première banque alimentaire française à Paris. EnIsère, La Banque alimentaire de l'Isère est créée en1986. Après avoir été longtemps installée àGrenoble, celle-ci déménagera dans des locaux plus grands à Sassenage, dans le quartier de l'Argentière, non loin du dépôt de bus de laSEMITAG. Labanque alimentaire collecte, gère et distribue des denrées alimentaires pour aider des personnes dans la misère à se restaurer. Les actions de la banque alimentaire de l’Isère sont concentrées dans le centre et le sud du département, la région deVienne est rattachée à la banque alimentaire duRhône, pour des raisons de gestion[90]. En juin 2024, la Banque alimentaire quitte Sassenage pour s'installer dans la commune voisine de Fontaine[91].
le stade de tir de la Combe chaude, hameau des Côtes.
La commune présente également un centre de loisirs multisports : l'objectif de ce centre étant d'initier les enfants de 6 à 12 ans aux pratiques sportives[93].
LeThéâtre en Rond de Sassenage est unthéâtre dénommé ainsi en raison de sa forme ovoïdale rappelant la forme des théâtres antiques. Le 17 septembre 2004, le théâtre subit un très grave incendie qui le ravage complètement. Il est reconstruit quasiment à l'identique en 2008 par l'Atelier d'Architecture Chabal, associé aux scénographes dedUCKS scéno et aux acousticiens d'E.A.I. La capacité de la salle est de360 places. De nos jours, le Théâtre en rond reste l'un des rares lieux culturels deGrenoble-Alpes Métropole à conserver des spectacles liés à l'humour[94].
Lamédiathèque « l'Ellipse » est située derrière l'hôtel de ville et présente17 500 livres pour adultes,11 300 livres et albums pour la jeunesse, 9 500 CD adulte et jeunesse, desDVD musicaux, des partitions pour les musiciens, un programme culturel pour les adultes et les enfants.
Le centre associatifSaint-Exupéry public de Sassenage, situé square de la Libération, propose de nombreuses activités, physiques et culturelles et accueille des associations locales. Au titre d'être un service ressource pour les associations comme pour les particuliers à la recherche de service de loisirs[95].
Le Conservatoire communal Alfred Gaillard est unconservatoire de musique fut fondé, à titre privé en 1957 par Alfred Gaillard et repris par la municipalité en1983 et agréé par le ministère de la Culture en 2000. Ce service accueille 420 élèves dès l'âge de 5 ans, encadrés par 24 enseignants. Il est ouvert à tous et propose des ateliers musicaux, unechorale, unorchestre et des ensembles instrumentaux[96].
La commune dispose de deux services chargées de la sécurité locale au service de la population. Les locaux sont tous les deux situés à proximité du centre-ville.
Un bâtiment, situé rue Lesdiguières, non loin de la mairie et du parc de l'Ovalie, abrite les bureaux de la Brigade territoriale autonome degendarmerie de Sassenage.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[97],[Note 9].
En 2022, la commune comptait 11 579 habitants[Note 10], en évolution de +1,82 % par rapport à 2016 (Isère : +3,07 %,France horsMayotte : +2,11 %).
LeSassenage Badminton Club est un club sportif de niveau régional. Plus de200 jeunes, adultes, en usage loisir et compétiteurs se croisent au club. le SBC38 a obtenu le Label deux étoiles de laFédération française de Badminton pour la qualité de son école de Badminton[99].
L'U.S SassenageFootball est un club de niveau régional (l'équipe Sénior I est en P.H.R.). Il compte près de 400 licenciés, dont plus de 140 joueurs dans le football d'animation (débutants, poussins et benjamins). Ainsi, 21 équipes sont engagées chaque week-end sur les terrains de la ligue Rhône-Alpes et du District de l'Isère. Il a obtenu le Label de laFédération française de football en2006 pour la qualité de son école de football[100].
L'USSB : L'Union Sportive Sassenageoise deBasket-ball compte plus de 10 équipes. Des plus jeunes (équipes poussins) aux plus expérimentés (équipes séniors), le club de basket de Sassenage joue au niveau départemental mais aussi au niveau régional (l'équipe des séniors filles 1).
Le Club Montagnard Sassenageois est une des plus anciennes associations de la ville de Sassenage, proposant des sorties en montagne été comme hiver[101].
Le centre d'équitationla Chevauchée de la Renardière est situé dans le quartier des Moironds, au nord de la commune. Celui-ci présente une direction commune avec les fermes équestres du Vercors, centre équestre situé àVillard-de-Lans[102]
Il existe deux clubs de plongée sur la commune, dontSassenage Plongée. Créé en 1981, ce club associatif sous l'égide de laFédération française d'études et de sports sous-marins (FFESSM), regroupe une centaine d'adhérents (adultes et enfants à partir de 10 ans). Les entraînements se déroulent à la piscine de Sassenage. Les formations en plongée bouteille sont ensuite validées lors de sorties plongées en milieu naturel (mer Méditerranée ou lac)[103].
La mairie publie un journal local destiné aux résidents de la commune. Celui-ci est dénomméSassenage en Pages jusqu'en avril 2023 et fût ensuite renomméSassenage Magazine à la suite de l'arrivée de Michel Vendra au poste de maire.L'ensemble de ses éditions sont consultables sur le site internet de la mairie[104]
LeDauphiné libéré, quotidien régional à grand tirage et grand organe de lapresse écrite est distribué sur le territoire de la commune de Sassenage ainsi que chez les marchands de journaux locaux. Celui-ci consacre, chaque jour, y compris ledimanche, dans son édition de Grenoble-Vercors, un ou plusieurs articles à l'actualité de la ville et de la Métropole, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
Ici Isère, anciennement France Bleu Isère, est la station de radio locale publique qui couvre le territoire de la commune ainsi que l'ensemble du département de l'Isère.
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En ce qui concerne la réception de latélévision, les habitants de la commune peuvent recevoir les 26 chaines de laTNT, comprenant une édition de France 3 :France 3 Alpes -Grenoble, ainsi que la chaîne privée généralistetéléGrenoble Isère.
Laparoisse, dont dépendent les églises (propriétés de la commune) et les membres de la communauté catholique de Sassenage, est dénommée « Paroisse Saint Michel du Drac », le secrétariat paroissial étant situé dans la commune voisine deFontaine. Un site internet présentant cette activité cultuelle permet de connaitre toutes les informations sur ce sujet[107].
Le groupe dedistributionallemand, connu pour ses enseignes de vente en gros de typecash & carry, dénomméMetro possède une surface de vente situé dans la zone industrielle de Sassenage[109].
La commune fait partiellement partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la premièreAOC de la filière Bois en France[110].
Le fleuron industriel de Sassenage est la sociétéAir liquide spécialisée dans le développement d'équipements cryogéniques et l'exploitation des gaz rares. Installée depuis 1962 grâce à la conviction du physicienLouis Weil qui voyait dans la cryogénie un avenir industriel. Les premières applications voient rapidement le jour dans le domaine spatial. En 2013, la société possède l'une des trois stations de recharge d’hydrogène installées dans la métropole grenobloise. Le site reçoit en août 2015, la visite du présidentFrançois Hollande, montrant ainsi l'intérêt que portent les pouvoirs publics à cette source d'énergie[111],[112]. Le 4 juin 2016, dans le cadre de sa visite d'État en France, la présidente deCorée du Sud,Park Geun-hye vient visiter ce site d'Air liquide[113].
L’effectif de la société augmente rapidement durant lesannées 1930, mais laSeconde Guerre mondiale et la mécanisation ralentissent et interrompent cette croissance durant la durée du conflit. Depuis lesannées 1970, les wagonnets, transportés par câble aérien de la société « Balthazard et Cotte », acheminent la chaux depuis les carrières de Sassenage vers lescimenteries Vicat situées àSaint-Égrève, en enjambant la route deVillard-de-Lans, puis en surplombant l’Isère et l’autoroute A48.
La commune de Sassenage abrite sur son sol uncentre de tri postal dénommé « plateforme industrielle Courrier Isère-Savoie », située rue François-Blumet, non loin du parc de l'Ovalie.
L'établissement, géré parLa Poste, présente, depuis la route, un bâtiment d’une surface d'environ 13 000 m2 qui permet de traiter en son sein, avec un effectif de 300 salariés, le courrier en arrivée et en départ des départements del’Isère et de laSavoie. Cet établissement ultra moderne, situé non loin de l'autorouteA48 est équipé d’une machine effectuant le tri Préparatoire, de six trieuses dont quatre pour les courriers à petit format et deux trieuses pour les courriers à grand format, d’une salle dite de « vidéo-codage », et enfin, d’un équipement qui permet de répartir les divers plis dans l’ordre de distribution afin d'optimiser la tournée dufacteur au niveau local[116].
Depuis2017, ce « technicentre », consacré à la gestion du parc de vélos deGrenoble-Alpes Métropole, est installé à proximité du centre de tri postal et du parc de l'Ovalie.
Cet établissement abrite des bureaux, des ateliers de réparation, un magasin de pièces détachées et un hangar de stockage des vélos. Ce service public dépendant de laMétropole et dénommé VéloPlus[117] gère la location de 7 000 vélos via et se présente comme le premier parc locatif de ce type de véhicule en Province[118].
La commune qui fut un haut lieugastronomique, de par la présence de nombreux débits de boissons etrestaurants situés autour de la gare du tramway et de l’actuelle place Reverdy, mais également sur les bords du torrent duFuron et au hameau des Côtes[58], compte encore aujourd'hui une dizaine de restaurants ou de brasseries, les plus fréquentés étant situés près des Cuves ou duchâteau de Sassenage. La commune compte également un hôtel classétrois étoiles, situé à proximité de l'autoroute A48.
Ouvert durant certaines périodes de l'année, l’office de tourisme de Sassenage, désormais géré parGrenoble-Alpes Métropole et anciennement situé dans l’un des pavillons encadrant le château des Blondes, a déménagé ses bureaux et son service d'accueil, devenu saisonnier, sur le site du château de Sassenage. Ce service met à votre disposition du public de passage une documentation fournie et un agent d'accueil pour l'information[119].
La ville de Sassenage héberge sixmonuments historiques, trois classés et trois inscrits. Parmi les monuments inscrits se trouvent lechâteau de Sassenage, la fontaine située sur l'actuelle place Reverdy et la croix en pierre sur la place de la Libération. L'église Saint-Pierre est quant à elle partiellement inscrite et les fontaines situées place au plâtre et place de la Libération sont également inscrites.
La croix de Sassenage : Il s'agit d'une croix monumentale en pierre située chemin de Billery. Celle-ci est classée au titre desmonuments historiques par arrêté du 9 juin 1943[121].
L'église de Sassenage, construite au cœur du bourg de Sassenage auXIe siècle est située au bord duFuron abrite depuis1822 le tombeau duduc de Lesdiguières et de sa famille. Le tableauNotre-Dame du Rosaire est situé dans l'église sur le mur sud de la nef, encadré par deux vitraux représentantsaint Ismidon de Sassenage etsaint Pierre. Le commanditaire de cette œuvre est Jean Volmar Chevalier, un riche commerçant local duXVIIe siècle. Leclocher, la chapelle et l'ensemble contenant le tombeau font l'objet d'une inscription partielle au titre desmonuments historiques par arrêté du[122]. Le décrochement qui se situe du côté sud de l'église abrite une anciennechapelle d'architectureRenaissance et ajoutée par la Famille des Béranger-Sassenage.
L'église des Côtes dite « Notre-Dame des Vignes » : Cette église, située sur l'ancienne route d'Engins, a été construite avant l'apparition de l'art Roman et sa datation assez difficile permet tout de même d'évaluer sa construction au plus tard du début duXe siècle. Elle servit de Chapelle aux seigneurs de Sassenage[123].
Datant duXVIIe siècle, cette anciennemaison forte, (du latindomus fortis), souvent qualifiée de château, est situé en limite du territoire de Sassenage avec celui de la ville deFontaine. Il s'agit d'une haute maison de maître très ancienne et probablement construite sousLouis XIII. Entouré de champs cultivés, son secteur est encore très rural, malgré la proximité de l'autoroute et duPolygone scientifique de Grenoble. Le site est une propriété privée et ne se visite pas. L'écrivain,géographe etalpiniste français Henri Ferrand y habita durant une longe période vers la fin duXIXe siècle et le début duXXe siècle[124].
Quelques années après son château de Beaurevoir, le même Alphonse Terray fit élever, au bout de sa propriété et juste au-dessus de son premier édifice, un second château, nettement plus modeste, mais dans un style considéré à l'époque commeféodal, avec tours, donjons, mâchicoulis et créneaux.
Les auteurs de cette construction originale sont les architectes grenoblois, messieurs Chatrousse et Ricoud. Elle est partiellement détruit par une explosion avant 1914 et il ne reste que des ruines visibles depuis le hameau des Côtes de Sassenage[126].
Cet ensemble a été construit en 1722 à la demande du docteur Antoine-Henri Ducoin. Il est très longtemps un établissement de charité destiné à venir en aide aux jeunes filles déshéritées, selon les souhaits du roiLouis XV. À la chute de la royauté, privé de financements publics, l'établissement est fermé durant la période de laRévolution française, puis est vendu à des particuliers. Longtemps aux mains de différents propriétaires privés, ce bâtiment est réhabilité, en 1988 par la municipalité afin que cette ancienne manufacture de dentelle desoie très appréciée auXVIIIe siècle (dite « la blonde ») puisse héberger la mairie et les services municipaux, dont les bureaux de lapolice municipale et l'office de tourisme. Le monument aux morts a été déplacé derrière le bâtiment dans les années 1990[127] De nos jours, ce bâtiment n'a conservé que ses façades d'origine.
Les jardins du château de Sassenage sont un espace privé lié au domaine du château et qui présentent un capital paysager et botanique très riche, particulièrement en raison de la présence d'un nombre relativement important d'arbres centenaires compte tenu de la surface assez modeste du jardin, tels que descèdres du Liban, desnoyers noirs d'Amérique, desplatanes et d'autres essence plus communes comme lemicocoulier. Ce site très original dans la région dauphinoise, présente également une grandeprairie semi naturelle bénéficiant d'un entretien régulier depuis1669. Restauré de nombreuses fois, cet ensemble paysager présente également des espèces issues du milieu aquatique et de nouvelles plantations sélectionnées dans la liste des végétaux achetés autrefois par lemarquis de Sassenage à sonpépiniériste grenoblois. De nombreuses fleurs et des plantes aquatiques forment la base d'un biotope caractéristique des milieux humides où les plantes annuelles de passage et de nombreux petits animaux se sont installés dans un site très bien préservé. le jardin abrite également un ensemble de troisruches et une initiation à l'apiculture y est proposé[130]. La visite est libre d'accès aux visiteurs, notamment lors des « Journées européennes du patrimoine »[131].
Situé à proximité des falaises dumassif du Vercors, le vieux bourg historique présente de nombreusesfontaines dont l'eau est issue des ruissellements issus de la montagne voisine. On peut encore y découvrir trois anciennes fontaines notables qui sont classéesmonuments historiques :
La fontaine de la place de la République est la plus emblématique, car construite en 1833, elle assurait l'alimentation en eau potable des habitants, classée par arrêté du 9 juin 1943[132].
La fontaine de l'allée Billery, inscrite par arrêté du 10 juin 1943[133];
La fontaine de la rue Mirebeau, dite en place au plâtre, inscrite par arrêté du 9 juin 1943[134];
Il existe également un vieuxlavoir au bord du torrent duFuron, non loin du théâtre en rond.
La propriété Léon Besson est une parcelle de terrain triangulaire à flanc de coteau sans intérêt particulier, classée le[135] par rétorsion à l'initiative dePierre Dalloz, fondateur dumaquis du Vercors mais aussiarchitecte des bâtiments de France, qui ne voulait pas que la famille Besson, épiciers dans la ville voisine de Fontaine, puisse construire une maison sur leur terrain laquelle leur aurait permis d'avoir une vue plongeante sur sa propriété[136].
Monument morts de Sassenage
Le cimetière de la Falaise, dénommé ainsi en raison de sa proximité avec la falaise du Vercors, situé à mi-chemin entre les anciens bourgs de Sassenage et Fontaine, est labellisé depuis 2003« Patrimoine duXXe siècle » de l'Isère.
Lemonument aux morts communal de facture classique se présente sous la forme d'un pilier commémoratif avec un piédestal, ornée à son sommet de la statue d'un Poilu et présentant l'inscription « Sassenage, à ses morts pour la patrie ». Le monument porte également la mention indiquant que la commune est détentrice de laCroix de Guerre[137].
Le seul site naturel de Sassenage enregistré comme « Site naturel classé » dudépartement de l'Isère est la propriété Leon Besson, une parcelle triangulaire de terrain sans grande particularité et située à flanc de coteau au niveau des Côtes de Sassenage[138].
Le site naturel le plus visité (sur le plan touristique) de Sassenage, est unecavité souterraine naturelle, dénommée les « Cuves de Sassenage », cependant le bourg ancien présente, lui aussi, d'autres sites naturels intéressants.
Situé au cœur d'un espace naturel préservé mais relativement proche du vieux bourg, les grottes connues sous le nom des « cuves de Sassenage » sont classées « patrimoine naturel ». Il est donc possible de visiter ces grottes, sur une distance d'unkilomètre, depuis l'agglomération grenobloise en utilisant les transports en commun[réf. souhaitée].
Une expérience scientifique a révélé que les cuves de Sassenage sont en réalité uneexurgence en liaison avec le célèbregouffre Berger, situé sur le proche plateau du Vercors. Une rivière souterraine, le Germe, traverse les cuves de Sassenage. Le sentier des cuves reste très pittoresque, car tout le long de la montée, lecalcaire affleurant présente des fossiles d’organismes marins datant, selon les estimations, d'environ115 millions d’années[139].
Une légende médiévale raconte que cet endroit aurait été l’antre de la féeMélusine, célèbre monstre, mi-femme, mi-sirène.Après s'être enfuie du Poitou, Mélusine se serait réfugiée dans les montagnes de Villard-de-Lans, et se serait installée à Sassenage, dans une grotte duFuron, où l'on pouvait voir sa table de pierre, et la cuve où elle se baignait lesamedi. L'histoire se répète là, avec le seigneur de Sassenage qu'elle séduit, avec lequel elle se marie et a un fils. Elle brise l'interdit du samedi et disparaît alors à jamais, mais continue à annoncer la mort de ses descendants. Près de la grotte, une fontaine servait à pronostiquer l'importance des moissons et vendanges à venir.
Le 23 mai 2002, une classe de collégiens ainsi que 3 accompagnateurs ont été bloqués 6 heures par une crue subite de la rivière souterraine, un important dispositif sous la direction du préfet et de son conseiller technique en secours spéléologique, a permis de les récupérer tous sains et saufs[140].
Les cuves de Sassenage sont comptées parmi lesSept merveilles du Dauphiné. Un parcours ludique en hauteur dénommé « Accrogrotte » y a été créé en2008[139].
Les « Cuves » de Sassenage
le Furon en aval des cuves de Sassenage.
Entrée du Parc des cuves de Sassenage.
Vue sur le parc depuis le chemin des cuves.
le chemin des cuves de Sassenage.
Forêt autour des cuves de Sassenage.
La montée vers les cuves de Sassenage.
L'entrée des Cuves de Sassenage.
passage de vire dans la partie non aménagée des Cuves de Sassenage.
Le territoire de Sassenage abrite quatrecascades notables[141] : la cascade des Prises, la cascade de Mélusine, la cascade du Gouffre bleu et la cascade des portes d'Engins.
Surnommées également « larmes de Mélusine » ou « pierres d"hirondelle ». On leur attribuait le pouvoir de soigner les yeux irrités par des poussières. Il s’agirait d'orbitolites,fossiles lenticulaires dont la forme, la taille et la couleur correspondent aux descriptions faites par les anciens, au poli très fin, et très doux au toucher. On les trouverait dans la montagne aux environs de Sassenage.
C'est le plus grand espace public de la ville de Sassenage se présentant sous la forme d'un parc de7 hectares constitué de sonplan d'eau et d'un parc ombragé ou la pratique de lapêche est possible (avec une licence).Des jeux pour les enfants, des pistes cyclables et parcours santé sont installés dans cet espace. Il existe également une petite restauration avec unepizzeria et unMinigolf. Unparc de stationnement pour véhicules de tourisme a été installé devant le site.
Le parc du château de Sassenage
Il s'agit d'un vaste jardin arboré et fleuri à vocation privée, mais régulièrement ouvert au public, et qui est situé autour de la grande demeure édifiée par lesBéranger-Sassenage.
Les jardins historiques du château abritent près de 500arbres de 60essences différentes sur une surface de8 hectares. Parmi les arbres remarquables qui sont situés dans ce parc le visiteur peut découvrir plusieurs cèdres et platanes centenaires.
Le jardin public « Notre-Dame »
Ce jardin est un modeste espace public de verdure public situé face à l’église Saint-Pierre, dans le bourg ancien de Sassenage, ce jardin héberge une fontaine érigée auXIXe siècle.
Le parc de Messkirch
Ce parc est un espace public aménagé sous la forme d'unsquare au cœur d'un groupe d'immeubles entre lazone industrielle de la falaise et le quartier des Pies. Une plaque commémorative dédiée au jumelage de Sassenage avec la ville allemande deMeßkirch a été installé dans le parc.
Le parc des Buissières
Ce parc public, de taille modeste lui aussi, se présente sous la forme d'unsquare situé le long de l'avenue de Romans.
Le parc de la Résidence et le parc de l'avenue de la Falaise
Ces parcs sont deux espaces publics se présentant sous la forme de deuxsquares aménagés pour les secteurs résidentiels se présentant sous la forme degrands ensembles, donnant ainsi une touche de verdure à la zone la plus densément peuplée de la commune.
Le parc Sasso-Marconi
Cet espace public est situé à proximité du CentreSaint-Exupéry. Ce grand square offre des activités pour enfants avec toboggan, balançoire, tourniquet et une aire pour jeux de ballons. Le parc prend son nom de laville italienne homonyme, jumelée avec Sassenage depuis 2003.
Sur la rive gauche duFuron s'élève une grandefalaise très élevée marquée par une pointe dénommée « La Dent du Loup » et qui annonce le premier rebord du plateau du Sornin qui marque la limite du territoire Sassenageois avec celui d'Engins, sa commune voisine. C'est dans ce secteur montagneux et très venteux que se situe le point culminant de la commune[143].
Lebleu de Sassenage fut originellement fabriqué par desmoines et dès1338, le baron de Sassenage en autorisa sa commercialisation. D'autres sources disent que le fromage des montagnes de Sassenage était remis en guise d'impôts au seigneur de Sassenage par lespaysans chargés de la production locale.
Ce fromage bénéficie d'uneappellation d'origine contrôlée (AOC) depuis le, et une association, la « confrérie du Bleu », organise la promotion de ce produit culinaire au-delà de la région elle-même[144].
L'aire géographique de production du lait et d'élaboration des fromages, située à l'intérieur duMassif du Vercors, couvre treize communes de laDrôme et quatorze communes de l'Isère.
Ce produit est lié à la production delait local et de larace bovine qui est spécifique au territoire de la commune de Villard-de-Lans, réputée également pour sa viande.
Chaque année, ce fromage fait l'objet d'une fête attachée à sa fabrication. Cette festivité transhume chaque année sur un village différent duparc du Vercors. La ville de Sassenage a hébergé les stands et l'exposition consacrée à ce fromage en 2012[145].
Carte linguistique duDauphiné : le dauphinois est un dialectearpitan parlé dans le Nord du Dauphiné. La moitié sud du Dauphiné est quant à elle du domaine linguistique de l'occitan et de son dialecte local, levivaro-alpin.
Historiquement, l'idée du termefrancoprovençal, attribué à cette langue régionale parlée dans le quart centre-est de la France, différent dufrançais, ditlangue d'oïl et de l'occitan, ditlangue d'oc, est l'œuvre du linguiste et patriote italienGraziadio Isaia Ascoli en1873 qui en a identifié les caractéristiques, notamment dans le Vercors.
Toutefois, par le passé, l'influence des patoisoccitans, parlés dans les territoires du Vercors drômois, très proches, ont pu jouer un rôle sur l'évolution de la langue des paysans locaux des « montagnes de Sassenage », dit aussi « Pays des Quatre-Montagnes » qui est depuis plus de deux siècles un territoire detranshumance.
Il existe encore quelques ouvrages qui relatent lescontes et leslégendes du Dauphiné, du Vercors et duGrésivaudan, y compris pour le pays qui fut la montagne de Sassenage.
Le plus connu, un ouvrage notable, fruit d'une recherche importante, a été écrit parCharles Joisten (1936-1981), ancienconservateur duMusée dauphinois duConseil départemental de l'Isère situé à Grenoble, et qui relate de nombreuses légendes locales dont notamment des histoires de loups-garous et de fées, la plus connue d'entre elles se dénomme Mélusine.
Mélusine, dont le personnage est représenté sur la façade duchâteau de Sassenage, est une femme légendaire originaire duPoitou, souvent vue commefée, image célèbre des contes populaires et chevaleresques duMoyen Âge qui, étymologiquement, signifie « merveille » ou « brouillard de la mer ». Pour lesLusignan, on l’appelle « Mère Lusigne » (la mère des Lusignans), fondatrice de leur lignée. Dans ledictionnaire Littré, elle est appelée « Merlusigne », ce qui pourrait faire penser à une connotation aquatique.
À Sassenage, et selon un récit relaté par l'écrivain et historien grenobloisNicolas Chorier[146], ce personnage est une sirène qui vit dans les « Cuves de Sassenage », depuis que son mari l'a surprise au bain, un samedi alors qu'elle subissait sa malédiction, c'est-à-dire, d'être mi-femme mi-poisson un jour par semaine. Celle-ci ne pouvant, dès lors, reprendre sa forme initiale de femme reste prisonnière de la grotte, se faisant de temps en temps entendre dans les « cuves » et annonçant, dit-on, trois jours avant, la mort de ses descendants, membres de lafamille de la Maison de Sassenage, les Béranger. Ses larmes se sont transformées en petits galets réputés « magiques » dénommées également « pierres d'hirondelle » et qui soignaient les troubles ophtalmiques.
Depuis la fin du fond duMoyen Âge, les cuves, classées quatrième merveille du Dauphiné dans le rang desSept merveilles du Dauphiné. Selon une croyance de cette même époque, cette grotte qui rejetait les eux bouillonnantes d'un torrent dénommé le Germe ne pouvait qu'être une des portes de l'Enfer.
Le poète italienDante Alighieri, selon certaines sources, se serait inspiré des galeries intérieures des Cuves de Sassenage pour décrire dans son récit laDivine Comédie et notamment sa première partie surL'Enfer, écrite en1307 et1321[148],[149],[150].
L'historien local Claude Muller évoque dans son livreles Mystères du Dauphiné, paru auxÉditions De Borée, l'histoire de deux érudits grenoblois, Touvard et Richard, qui, à la suite de leur visite des cuves, décrivent les similitudes entre la grotte et certaines descriptions dans l'œuvre du poète[151]. Cependant, selon l'ouvrage de Patrick Ollivier-Elliot, écrivain spécialiste de l'Histoire duDauphiné, dénomméVercors safari-patrimoine[152], il semble qu'il y ait tout de même une incohérence de dates entre l'époque de Dante et la date à laquelle les premiers visiteurs auraient visité ces galeries.
SelonPierre Minvielle,écrivain français spécialisé dans lamontagne et laspéléologie, auteur duGuide de la France souterraine chez l'éditeurTchou en1970, qui explique dans ce livre, au travers d'un article consacré aux cuves, que lespaysans de Sassenage et des environs venaient vérifier, au début de chaque année (généralement, l'Épiphanie) la quantité d'eau que recevaient les deux principales cuves de forme cylindrique qui occupent l'entrée de la grotte durant cette période et ceux-ci déduisaient, selon le taux de remplissage de l'une ou de l'autre, si la récolte deblé va être abondante ou si lavigne va donner du bon vin[153].
François de Bonne, duc de Lesdiguières, parJoseph-Nicolas Robert-Fleury (1797–1890).Plaque dédiée à Pierre Dalloz à Sassenage.
Henri II de Sassenage dit « Henri le Roux » (1381-1424) :baron de Sassenage de 1399 à sa mort. Il était fils d'Aymar de Sassenage (frère du baron François II) et d'Humilie Aynard. Au retour d'un pèlerinage enTerre Sainte, il se range au côté du roiCharles VII contre la menace anglaise et trouve la mort en 1424 à labataille de Verneuil, à la tête de troupes dauphinoises.
Marguerite de Sassenage, dite « dame de Beaumont » (avant 1424-1471) : fille deHenri Le Roux, baron de Sassenage et d'Antoinette deSaluces. Veuve en 1470 d'Amblard de Beaumont, seigneur de Montfort et donc deCrolles dans la vallée duGrésivaudan. Elle sera deux ans durant, la maîtresse duDauphin, le futurLouis XI, avec qui elle aura trois filles qui seront toutes légitimées.
Raymond de Bérenger, (1811-1875), marquis de Sassenage et homme politique français. Membre élu de la majorité conservatrice, le marquis de Bérenger a soutenu leministère Guizot et la royauté de Louis-Philippe. Lorsque le régime s'effondra, il quitta alors la vie politique.
Jean Prevost, (1901-1944), écrivain et journaliste français, organisateur dumaquis du Vercors en 1944 et dont la cité scolaire deVillard-de-Lans porte le nom. Il fut tué les armes à la main sous le nom de « Capitaine Goderville » dans une embuscade alors qu'il quittait le maquis du Vercors. Il était l'ami du couplePierre Dalloz etHenriette Gröll.
Henriette Gröll (1906-1996), artiste peintre décédée dans la commune[157], épouse dePierre Dalloz, auteure de plus de 1 500 œuvres. Ses tableaux figurent dans plusieurs collections publiques ou privés tant enFrance, notamment auCentre Georges-Pompidou, que dans de nombreux pays étrangers.
Eugénie Gruyer-Brielman (1837-1921), grand-mère de la précédente, artiste peintre qui épousa le maire de Sassenage et fut professeure de dessin à Paris.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Grenoble, il y a une ville-centre et37 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Le lycée polyvalent de la ville porte son nom :« Roger Deschaux », surLycée Roger Deschaux(consulté le).
↑La caserne de pompiers porte le nom de ce maire :« La caserne Alain-Chaplais enfin opérationnelle »,Le Dauphiné,(lire en ligne, consulté le).
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑a etbInventaire du patrimoine géologique : résultats, ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
↑« Grenoble lance un nouveau projet de téléphérique urbain : Grenoble-Alpes Métropole a annoncé vendredi le lancement d'une concertation autour d'un projet de téléphérique urbain reliant quatre communes de l'agglomération, après l'abandon d'un précédent projet de liaison avec le Vercors »,Ouest-France,(lire en ligne, consulté le).
↑« Isère (38) - Sassenage »,Résultats des élections municipales et communautaires 2020, Ministère de l'intérieur(consulté le).
↑Benoît Bouy, « Deux ans d’inéligibilité requis à l’encontre du maire de Sassenage dans l'affaire du logement d'urgence »,Le Dauphiné, 23/3/2021 mis à jour le 27/4/2021(lire en ligne, consulté le).
↑M. D.,AFP, « Le maire de Sassenage condamné à deux ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts : Christian Coigné, le maire de Sassenage, a été condamné à deux ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts mardi. L'élu, qui ne "comprend pas cette décision", compte faire appel »,France 3 Auvergne-Rhône-Alpes,(lire en ligne, consulté le)
↑« Le maire de Sassenage condamné pour avoir attribué un logement d'urgence à sa fille »,Actu Grenoble,(lire en ligne, consulté le).
↑Albane Pommereau, « Sassenage : Christian Coigné a démissionné, un nouveau maire élu ce jeudi : Il l’avait annoncé en début d’année, Christian Coigné ne veut plus être le maire de Sassenage. L’élu a remis sa démission au préfet qui l’a acceptée. Le conseil municipal se réunira ce jeudi, à l’hôtel de ville, pour élire son successeur »,Le Dauphiné libéré,(lire en ligne, consulté le).
↑Réélu pour le mandat 2020-2026 :Thibault Duport-Rosand, « Christian Coigné est réélu maire, découvrez la nouvelle équipe municipale »,Le Dauphiné,(lire en ligne, consulté le).