Saris (enarabe :ساريس) est un villagearabepalestinien dépeuplé lors de l'Opération Nachshon, une grande offensive lancée par laHaganah le avant que les Britanniques ne quittent la Palestine. L'objectif était de prendre le contrôle des villages situés entre Jérusalem et la plaine côtière[1].
En 1596, Saris, situé dans lenahiya (sous-district) deJérusalem, dans leliwa' (district) deJérusalem compte 53 ménages musulmans, soit environ 292 personnes. Les villageois payent des taxes sur un certain nombre de produits agricoles, notamment leblé, l'orge, lesolives,les fruits, lescaroubes, ainsi que sur leschèvres, lesruches et les vignobles ; un total de 7 098Akçe. Un quart des revenus revient à unWaqf[3].
En 1838,Saris est signalé comme un village musulman du district deBeni Malik, à l'ouest de Jérusalem[4].
En 1863, l'explorateur françaisVictor Guérin trouve à Saris unpuits, apparemment ancien, les maisons semblent délabrées[5] D'après liste de villages ottomans de 1870 environ, on y trouve 57 maisons pour 169 hommes[6],[7]..
En 1883, une enquête duPalestine Exploration Fund décrit Saris comme étant situé au sommet d 'une colline, avec des oliviers poussant en contrebas[8].
En 1896, la population de Saris est estimée à environ 360 personnes[9].
Selon les statistiques de 1945, Saris compte 560 habitants, tous musulmans et 10 699dounams de terres[12]. Les plantations et terres irrigables occupent 366 dounams, 3 677 sont consacrés à la céréalculture[13],[14].
Le,The Scotsman rapporte que « desjuifs ont détruit une mosquée, une école de village et 25 maisons, tuant trois femmes lors d'une attaque sur le village arabe de Saris tôt aujourd'hui [le 16]. Il y avait environ 500 assaillants". LeNew York Times publie le même rapport et compte sept morts arabes. Un communiqué de laHaganah est cité, il indique qu'un bataillon israélien est resté 5 h, a détruit 25 bâtiments et en a incendié d'autres[16],[17].
Après la guerre, la région est intégrée à l'État d'Israël. Le village deShoresh est créé 1 km au sud-ouest des ruines de Saris en 1948, alors queSho'eva est édifié à 500 m au nord-est du site en 1950, sur des terres ayant appartenu à Saris[12].
L’historien palestinienWalid Khalidi a décrit les terres du village en 1992: "Le site est recouvert de gravats; des barres de fer dépassent des toits effondrés. Il y a beaucoup de puits ouverts et plusieurs caves voûtées. Un grand nombre d'arbres, notamment des cyprès, des figuiers et des amandiers, poussent sur le site. Un bosquet d’amandiers abandonné se trouve du côté est. Au milieu de la pente se trouvent les restes d'un bassin artificiel. Le cimetière du village, entouré d'arbres, est situé au sud-ouest du site. Il contient plusieurs grandes tombes, dont l'une est entourée d'une petite enceinte sans toit ; unamandier pousse en son centre. " Il note également que deux forêts ont été établies dans la zone par leFonds national juif[12].
Membres de labrigade Harel démolissant des maisons à Saris, 1948
Harel démolissant des maisons à Saris, 1948
Membres de la brigade Harel s'entraînant à l'extérieur de Saris, 1948
S.Hadawi,Village Statistics of 1945 : A Classification of Land and Area ownership in Palestine, Palestine Liberation Organization Research Center,(lire en ligne)
M.Hartmann, « Die Ortschaftenliste des Liwa Jerusalem in dem türkischen Staatskalender für Syrien auf das Jahr 1288 der Flucht (1871) »,Zeitschrift des Deutschen Palästina-Vereins,vol. 6,,p. 102–149(lire en ligne)