Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Sariputta

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Sariputta
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonymes
Знаменосец дхармы, Xeneral do dharmaVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Maître

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

LeBouddha Shakyamuni accompagné parMaudgalyâyana et Sariputta (deux disciples et arhat),thangka tibétain du XVIIIe siècle,musée national de Varsovie.

Sāriputta (pāli),Śāriputra (sanskrit) ouShariputra[1], nom d’origine Upatissa, était le premier en titre des disciples duBouddha, premier en sagesse et héritier spirituel, « général du dharma » (dhammasenāpati), selon les propres mots de Gautama. Il était aussi l’un des deux précepteurs de son filsRahula. De nombreux discours duSutta Pitaka lui sont attribués. Né dans une famillebrahmane, il fut d’abord avecMoggallana, ami d’enfance et second disciple, ascète de l’écoleparibbajaka dirigée par le sceptique Sanjaya Belatthiputta.

Autres noms sanscrits : Sāriputra, Sāliputra, Sārisuta, Sāradvatīputra. Sārisambhava ; chinois : 舍利弗 Shélìfú.

Actuellement, certains historiens, parmi diverses chronologies retiennent ces dates : première rencontre avec le Bouddha en -527, décès en oct. nov. -486 un mois avant Moggallana et avant le Bouddha (mars-avril -483 ?)[2].

Origines

[modifier |modifier le code]
L'ascète Kaladevala rencontre le Bodhisatta, puis cherche parmi sa famille qui est digne d'en recevoir les enseignements. Il convainc son neveu Nalaka de quitter son foyer pour devenir ascète dans l'Himalaya.Wellcome Library,XIXe siècle.

Sariputta est né près deRajagaha, dans l'état duMagadha, ses parents sont le brahmane Tishya et sa femme Shari[3], le même jour queMoggallana, né dans une famille amie de la même caste. Il aurait reçu comme nom personnel Upatissa, mais sera surtout connu, comme c’était souvent le cas, par le nom de sa mère (Sariputta : fils de [dame] Sari). Certains commentateurs prétendent qu’Upatissa était le nom de son bourg natal, mais d’autres sources donnent Nalaka ou Nalagamaka. Il avait trois frères (Cunda, Upasena, Revata) et trois sœurs (Cala, Upacala, Sisupacala), qui devinrent tous moines et moniales bouddhistes. Avant de devenir nonnes, ses sœurs furent tout d’abord mariées et donnèrent naissance à trois fils qui entrèrent eux aussi dans les ordres ; un onclebonze est également mentionné dans les sources. Malgré l’enthousiasme évident de la famille pour la doctrine du sage desShakyas, la mère de Sariputta y était violemment hostile, et ne changera d’avis qu’à la mort de son fils, revenu tout exprès pour la convertir avant d’expirer.

Conversion

[modifier |modifier le code]
Shariputta et Moggallana deviennent disciples du Bouddha

Leur maître Sanjaya leur ayant, de son propre aveu, dispensé l’intégralité de son savoir, Sariputta et Moggallana furent convaincus de rejoindre la communauté deShakyamuni parAssaji (sk Asvajit), l’un des cinq premiers compagnons du Bouddha avant son illumination. Moggallana se serait décidé le premier ; Sariputta, éternellement respectueux envers ses maîtres, ne voulait tout d’abord pas abandonner Sanjaya et tenta de le convaincre de les suivre. Devant son refus obstiné, il se résigna à partir. Les deux compagnons d’ascèse se présentèrent donc auprès de Gautama avec 250 ou 500 disciples paribbajakas qui les auraient suivis. Ces derniers devinrentarhats immédiatement après avoir entendu le premier prêche du Bouddha, mais Mogallana n’atteignit ce stade qu’une semaine après, et Sariputta deux semaines plus tard, fait traditionnellement interprété comme signe de leur potentiel supérieur, demandant plus de temps pour mûrir.

Moine

[modifier |modifier le code]
Le Bouddha, avec ses disciples Moggallana (à gauche) et Sariputta (à droite)

Le Bouddha leur aurait donné rapidement après leur ordination le titre de chefs des disciples (aggasāvaka). Aux autres moines qui désapprouvaient cette promotion de nouveaux venus, Gautama expliqua qu’ils la méritaient pour avoir fait dans une vie antérieure le vœu d’accéder à cette position, et pratiqué à cet effet lesvertus durant de nombreuses existences. Sariputta était particulièrement renommé pour son intuition et sa sagesse. Le Bouddha l’avait d’ailleurs proclamé le plus sage de ses disciples (etadaggam mahāpaññānam) lors d’une assemblée, et le laissait souvent prêcher sur des thèmes qu’il lui donnait ou sur des thèmes de son propre choix. Des moines et des laïcs venaient à lui pour des questions de doctrine ou de pratique. LeSutta Pitaka contient de nombreux discours qui lui sont attribués, et la tradition en fait le dépositaire privilégié de l’Abhidharma, prêché pour la première fois par le Bouddha à sa mèreMaya et aux autresdevas du cielTāvatimsa, selon certaines sources. À intervalles réguliers, Gautama devait quitter ce ciel, laissant un double (nimitta buddha) continuer le prêche, pour revenir sur terre à Anotatta se baigner dans un lac et se reposer. Sariputta le rejoignait alors et se faisait répéter l’enseignement qu’il transmettait à ses propres disciples.

Il excellait dans les débats, et eut l’occasion de faire la preuve de ses talents lors de l’aménagement duJetavana, domaine offert aux bouddhistes par le riche Anathapindika, donation qui rencontra beaucoup d’opposition.

Relations dans lesangha

[modifier |modifier le code]

En tant que premiers disciples, Sariputta et Moggallana étaient aussi « exécuteurs des hautes œuvres ». C’est ainsi qu’ils furent chargés, entre autres, de ramener les schismatiques qui avaient suiviDevadatta et d’excommunier les moines récalcitrants de Kitagiri. Cette fonction disciplinaire valut à Sariputra quelques inimitiés et deux plaintes avérées, rejetées par le Bouddha. Sariputta avait, dit-on, un sens aigu des responsabilités vis-à-vis du maintien de l’image de la communauté. Lorsque les jeunes moines étaient sortis mendier, bien qu’il puisse en tant que doyen se consacrer à la méditation ou se reposer, il préférait souvent en toute humilité faire un peu de ménage, disant :« Si des hérétiques venaient à passer, il ne faudrait pas qu’ils repartent avec une mauvaise impression ».

Sariputra et Moggallana, amis d’enfance selon la légende, entretenaient une relation privilégiée illustrée dans de nombreuses anecdotes où l’intuition du premier est mise en parallèle avec les pouvoirs surnaturels du second. LeSaccavibhanga Sutta compare Sariputta à la mère naturelle des disciples, qui les amène à la conversion, et Moggallana à la mère nourricière qui les éduque jusqu’aux pouvoirs surnaturels d’iddhi. Il était également en très bons termes avecAnanda, assistant du Bouddha ainsi qu'avec le fils de celui-ci,Rahula, qu’il avait ordonné et dont il était un des précepteurs.

Il était très respectueux de ceux qui avaient été ses maîtres et, bien que premier assistant de Gautama, continuait de dormir chaque nuit la tête tournée dans la direction où il pensait que se trouvait Assaji, selon la coutume brahmane. Ses disciples principaux étaient : Kosiya, Kandhadinna, Cullasari, Vanavasika Tissa, et Sankicca Sarabhu.

Mort

[modifier |modifier le code]
Stoupa principal de de Sariputta àNalanda

Sariputta (et Moggallana) seraient morts quelques mois avant le Bouddha. alors que ce dernier venait de rentrer àSavatthi après saretraite annuelle à Beluvagama. Sariputta, sentant qu’il s’éteindrait dans une semaine, vint lui faire ses adieux et prononcer devant lui sa dernière profession de foi. Puis il se mit en route vers son village natal car il était déterminé à tenter une ultime fois de convertir sa mère, encouragé par le Bouddha qui lui avait confirmé qu’elle était spirituellement prête. Il se mit en marche avec une grande escorte. Son neveu, Uparevata, l’attendait à l’entrée du bourg, mais sa mère ne voulut pas le voir. Il s’installa dans la chambre où il était né et tomba bientôt malade, veillé par son frère Cunda Samanuddesa. C’est seulement en voyant les quatre rois gardiens des orients etMaha Brahma en personne se joindre à la veille qu’elle réalisa que moine bouddhiste n'était pas synonyme de déchéance. Elle vint écouter le dernier prêche de son fils, fut touchée et devintsotapanna.

Sariputta mourut un jour d’uposatha depleine lune du mois de kattika (octobre-novembre) ; Moggallana devait mourir quinze jours plus tard, lors de l’uposatha denouvelle lune. Cunda porta ses reliques, son bol et ses robes à Ananda qui les transmit au Bouddha. Ce dernier lui fit ériger unstupa.

Sariputta et le canon bouddhique

[modifier |modifier le code]

Parmi les nombreux discours qui lui sont attribués, les plus connus sont les suttasDasuttara etSangiti, ainsi que leDiscours de l’empreinte de l’éléphant. La tradition lui attribue l’ordre des textes des sept livres de l’Abhidharma, bien que leur rédaction soit vraisemblablement postérieure à l’époque du Bouddha. L’Anupada Sutta est un long éloge que Gautama lui aurait adressé.

Sariputta apparait dans certains sutrasmahayana, en particulier leSutra de Vimalakirti et leSutra du Lotus, avec une image moins exaltée que dans le canon pali. Sa place prééminente dans la communauté bouddhique des origines lui vaut d’y incarner le disciplehinayana à l’entendement inférieur, tels que le voyaient les militants du Grand Véhicule.

Bianwen

[modifier |modifier le code]

Le plus ancien desbianwen (genre de la littérature orale chinoise, dans lequel le récit fait alterner prose et vers) bouddhiques, datant des environs de 750, se rapporte à la légende deSariputra, disciple de Çakyamuni, et à son combat magique contre un magicien représentant la religion locale, à l'occasion de la fondation du monastère deJetavana (en)[4],[5]. Au recto, la partie conservée présente cinq scènes séparées par un arbre. De la gauche vers la droite (mais la présentation du rouleau au public devait se faire de la droite vers la gauche, la première scène à gauche étant la scène finale) : deux démons créés par le magicien sont soumis par un roi gardien céleste appelé par Sariputra ; un dragon créé par le magicien est défait par un oiseaugaruda créé par Sariputra ; un lac créé par le magicien est asséché par unéléphant blanc créé par Sariputra ; un buffle créé par le magicien est vaincu par un lion créé par Sariputra ; une montagne créée par le magicien est détruite par unvajra créé par Sariputra.

Rouleau illustré représentant le combat magique entre Śariputra et Raudrakṣa. 27,5 x 571,3 cm. Manuscrit Pelliot chinois 4524, datant des environs de 750, Bibliothèque nationale de France[6].

Références

[modifier |modifier le code]
  1. Sylvie Servan-Schreiber et Marc Albert (trad. du chinois),Le Sûtra du Lotus 妙法蓮華経, Paris, Les Indes savantes,‎, 323 p.(ISBN 978-2-84654-180-0), version française de la traduction anglaise du chinois deKumārajīva par Burton Watson.
  2. Hans Wolfgang Schumann,Le bouddha historique (1982), trad., Sully, 2011, p. 116-118, 290, 306.Jâtaka n° 95.
  3. (en)The Princeton dictionary of buddhism par Robert E. Buswell Jr et Donald S. Lopez Jr aux éditionsPrinceton University Press,(ISBN 0691157863), pages 777 et 778
  4. Jacques Pimpaneau,Chine. Littérature populaire. Chanteurs, conteurs, bateleurs, Philippe Picquier, 1991, p. 83-84.
  5. Catalogue des manuscrits chinois de Touen-Houang, volume V, numéro 4001-6040, p. 163-164
  6. Sariputra et les Six Maîtres d'erreur, expositionChine. L'Empire du trait, Bibliothèque nationale de France, 2004.

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]
v ·m
Principes fondateurs
Bouddha
Concepts
Écoles et traditions
Pratiques rituelles
Pratiques régionales
Textes
Figures principales
Statuts religieux
Histoire
Philosophie
Culture
Organismes
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Sariputta&oldid=227832659 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp