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Taxons concernés
Plusieurs espèces du genreAnasSarcelle (/saʁsɛl/) est lenom vernaculaire donné enfrançais à certainscanards de surface de petite taille, mais la distinction sarcelle/canard semble assez subjective.
LaCommission internationale des noms français des oiseaux (CINFO) limite cette appellation à 20 espèces et sous-espèces du genreAnas. 8 autres espèces d'anatidés étaient autrefois dénommés «sarcelle» mais desnéologismes ont été créés pour les désigner (Anserelles,Callonette,Marmaronette marbrée).
L'étymologie de ce terme est discutée, mais on retrouve le terme decerceles dans le romanYvain (v. 3189) deChrétien de Troyes. Ce terme dérive vraisemblablement du terme latinquerquedula que citeVarron. Le rapport entre le terme latin et legrec ancienκερκιθάλη pour « héron » est plus difficile à établir. Le terme latin est plus probablement uneonomatopée[1].
Une confusion entre le terme sarcelle utilisé pour bon nombre d'espèces et, spécifiquement, la sarcelle d'étéAnas querquedula est possible du fait que le nom latin de cette espèce et le nom vernaculaire de l'ensemble des sarcelles ont la même origine.
La Sarcelle aurait été momentanémentdomestiquée par lesRomains, si on en croitCharles Dessalines d'Orbigny :
« Les Romains élevaient, dans des enclos assez vastes pour qu'elles pussent s'y ébattre, des sarcelles destinées à paraître dans leurs festins. »
— Charles Dessalines d'Orbigny (1845)Dictionnaire universel d'histoire naturelle, Paris
Avant lui,Georges-Louis Leclerc de Buffon (1707-1788) écrivait :
« On servoit souvent des sarcelles à la table des Romains ; elles étaient assez estimées pour qu’on prît la peine de les multiplier en les élevant en domesticité, comme les canards ; nous réussirions sans doute à les élever de même ; mais les Anciens donnoient apparemment plus de soins à leur basse-cour, et en général beaucoup plus d’attention que nous à l’économie rurale et à l’agriculture. »
— Leclerc, Comte de Buffon (1783)HISTOIRE NATURELLE, GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE, AVEC LA DESCRIPTION DU CABINET DU ROI, Tome Vingt-quatrième, chapitreLes sarcelles
Buffon lui-même citaitPierre Belon qui écrivait :
« Elle étoit en grande estime ez banquets des Romains ; et n’est pas moins renommée ez cuisines françoises, tellement qu’une sarcelle sera bien souvent aussi chèrement vendue comme une grande oye ou un chapon ; la raison est que chacun cognoist qu’elle est bien délicate. »
— Pierre Belon,L’Histoire de la nature des oyseaux, avec leurs descriptions et naïfs portraicts retirez du naturel, escrite en sept livres, G. Cavellat, Paris, 1955
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Lachasse à la sarcelle enFrance est une activité traditionnelle qui se pratique principalement enautomne et enhiver, entre septembre et février. La sarcelle est un petitcanardmigrateur qui fréquente les zones humides commeles marais, les étangs et les bords de rivières. Elle est souvent chassée au canard sauvage, une méthode qui consiste à attirer les oiseaux avec desappelants. Les chasseurs se postent généralement à des endroits stratégiques, tels que deshuttes ou des fossés, pour rester dissimulés et attendre l’arrivée des sarcelles. Le but est de les surprendre en vol, car elles sont très rapides et agiles. L'utilisation d'appelants, qu’ils soient réels ou artificiels, est essentielle pour séduire les canards et les amener à proximité.La chasse à la sarcelle se fait souvent avec desfusils de chasse et les chasseurs doivent respecter des quotas stricts pour éviter de nuire à la population de cesoiseaux. Les dates de chasse sont bien réglementées afin de protéger lesespèces pendant leur période de reproduction. Cette pratique attire de nombreux passionnés, car elle demande à la foispatience, technique etprécision. Le respect des règles de chasse est crucial pour la préservation de l'environnement et des oiseaux migrateurs.