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Saosnois

48° 17′ 19″ nord, 0° 16′ 40″ est
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Saosnois
Image illustrative de l’article Saosnois
Le village deVezot.

PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionPays de la Loire
DépartementsSarthe
Villes principalesMamers
Coordonnées48° 17′ 19″ nord, 0° 16′ 40″ est
Superficie approximative807 km2
ReliefCollines, plateaux, vallées
Productioncéréales,élevage
Communes76
Population totale43,000 hab.(2010)
Régions naturelles
voisines
Campagne d'Alençon
Perche
Pays manceau
Alpes mancelles
Géolocalisation sur la carte :Sarthe
(Voir situation sur carte : Sarthe)
Saosnois
Saosnois
Géolocalisation sur la carte :Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Saosnois
Saosnois
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Saosnois
Saosnois
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LeSaosnois[so.nwa]Écouter est unerégion naturelle du nord du département de laSarthe, autour de la commune deSaosnes et de la ville deMamers. Sa géographie marque la fin duPerche, région naturelle à laquelle elle est également proche historiquement. NomméePagus Sagonensis ouSaxonensis, la région constitue une partie duMaine[1]. Il s’agit d’une région rurale et agricole. Certaines communes commeNauvay ouPeray comptent à peine quelques corps de fermes reliées par des petites routes de campagnes.

Situation

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Son territoire s'étend sur la rive gauche de laSarthe et a été la région tampon entre laNormandie et lePerche.

Le Saosnois est entouré par les régions naturelles suivantes :

Paysage

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Le Saosnois est une région debocages et de forêts vallonnées qui rappelle les paysages proches de la Normandie avec lesAlpes mancelles et le Perche. Son altitude varie entre 53 et 341 mètres. La région qui compose lebassin de l'Orne saosnoise était appelée le « grenier de la Sarthe ».

Le pays est également connu pour laforêt de Perseigne et par l'élevage depercherons de qualité néanmoins plus petits que ceux du Perche.

Administration

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Le territoire du Saosnois est en grande partie bordé au nord et à l'est par le département de l'Orne. Il est aujourd'hui intégré au département de laSarthe et à l'arrondissement de Mamers.

Limites

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Le territoire du Saosnois varie suivant les époques. Il semble néanmoins comprendre[2] :

intercommunalités

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Le Saosnois est partagé pour une grande part entre lepays d'Alençon qui regroupe des communautés de communes de l'Orne et de la Sarthe et lepays de la Haute Sarthe et ne dispose de ce fait d'aucune entité qui regroupe l'ensemble de son territoire. Il existe néanmoins des communautés de communes qui regroupent en partie les principales communes qui le composent :

Histoire

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Adossée aux collines du Perche et aux boucles de laSarthe, ouverte sur la plaine normande et sur la plaine mancelle, la région est placée sous la tutelle de la déesse gauloise des eaux : Saugonna dont le nom déformé donnaSaosnes. D'origine gauloise, remodelée par les Romains, la ville deSaosnes est devenue chef-lieu duPagus Sagonensis à partir duIIIe siècle.

C'est ce nom qui fut utilisé dans une charte deLouis le Débonnaire pour désigner la région qui était devenue unecondita dupagus Cenomannicus à l'époque desMérovingiens puis qui devint sous lesCarolingiens, une vicairie ducomté du Mans. Saint Rigomer en fut l'apôtre auVIe siècle.

Située au milieu des marais, sa capitale et place forte primitiveSaosnes, située dans lecanton de Mamers, semble avoir été détruite lors desinvasions normandes. Elle fut remplacée parSaint-Rémy-du-Plain vers leXe siècle mais conserva néanmoins une importance stratégique. Les principaux lieux du Saosnois étaientMamers,Saint-Rémy-du-Plain,Saint-Paul-sur-Sarthe (devenue La Fresnaye) etPeray.

Le Saosnois fut par la suite unebaronnie dont le territoire fut placé parRichardIer duc de Normandie, sous le contrôle d'Yves de Bellême[3] de laseigneurie de Bellême, avec l'Alençonnais et une partie duBellêmois, avec pour mission de le défendre contre les comtes du Maine et le roi de France. Il en fit un territoire tampon entre leduché de Normandie et lecomté du Perche[4].

Son filsRobertII Talvas, seigneur de Bellême, lui succède et fait restaurer les châteaux deMamers, d'Aillières-Beauvoir et deBlèves et fait édifier en même temps avec de nouvelles forteresses une ligne de fortifications qui, sur une frontière féodale et seize kilomètres de Saosnes à Saint-Rémy-du-Plain, barre les routes qui conduisent vers les possessions descomtes du Maine. Il est néanmoins vaincu par le roi d'Angleterre et meurt dans ses prisons vers 1130.

Son successeur,GuillaumeIII Talvas, fonde, dans la première moitié duXIIe siècle, une nouvelle localité,Neufchâtel-en-Saosnois. Animé de motivations religieuses, que confirme sa participation à lacroisade aux côtés deLouisVII le Jeune, il fait édifier une abbayecistercienne dont on consacre l'église en 1145. À son décès en 1171, le Saosnois, jamais réuni au comté du Maine, passe dans les mains deJeanIer,comte d'Alençon, puis, par les mariages, dans celles des familles de Châtellerault,d'Harcourt, d'Alençon.

Durant laguerre de Cent Ans, le Saosnois sera occupé par les Anglais en 1417 et pendant plus de trente ans, Français et Anglais reprirent lesplaces fortes. Ces dernières seront démantelées par lecomte de Salisbury, faute de troupes pour surveiller la région alors qu'il devait se rendre ausiège d'Orléans en 1428.

Le Saosnois revient alors àJean II,duc d'Alençon[5]. En 1462 (n.st.), la fille du duc Jean II,Catherine d'Alençon, épouseFrançois de Laval, fils et héritier du comteGuy XIV de Laval, qui deviendra le comteGuy XV de Laval à la mort de son père en 1486. Le roiLouis XI oblige le duc Jean II à donner en dot à sa fille, en autres choses, la baronnie de Saosnois. Le Saosnois est alors géré par François de Laval au nom de sa femme. A la mort du comte Guy XV en 1501 (n.st.), Catherine rentre en possession du Saosnois qui lui avait été assigné en dot, et l'habite personnellement. Elle meurt en 1505 sans laisser d'enfants de son mariage, et c'est son neveu le ducCharles IV d'Alençon qui hérite alors du Saosnois.

Mort sans enfants après ledésastre de Pavie en 1525, et n'ayant point d'héritiers mâles, sesapanages, leduché d'Alençon et lecomté du Perche, sont réunis à la Couronne par un arrêt duparlement de Rouen (sa veuveMarguerite de Valois-Angoulême, sœur du roiFrançoisIer, en conserve cependant la jouissance à titre dedouaire jusqu'à sa mort), mais ses bien propres dans leMaine, leThymerais, l'Anjou et laBretagne, dont les femmes peuvent hériter, reviennent à ses deux sœurs. La baronnie de Saosnois échoit à sa sœurFrançoise d'Alençon, épouse en secondes noces deCharles IV de Bourbon,duc de Vendôme. Elle reçoit aussi la vicomté deBeaumont et les baronnies deFresnay,Château-Gontier,La Flèche,Sainte-Suzanne,Châteauneuf-en-Thymerais etChamprond.

Devenue veuve, Françoise d'Alençon obtient en 1543 du roiFrançoisIer l'union et érection de ses vicomté de Beaumont et baronnies de Saosnois, Fresnay, Château-Gontier, La Flèche et Sainte-Suzanne en un duché, appelé "Duché de Beaumont", mouvant de la Couronne et ressortissant directement duparlement de Paris. A sa mort en 1550, son filsAntoine de Bourbon, duc de Vendôme et roi de Navarre (par son mariage avecJeanne d'Albret), hérite du duché de Beaumont (dont relève désormais la baronnie de Saosnois).

La région fit parler d'elle lors desguerres de religion.Mamers qui était devenue en un demi-siècle un centre important de lareligion réformée, fut incendiée en 1590 par des troupes catholiques venues duMans et d'Alençon qui avaient pour mission d'en chasser les protestants retranchés.

A la mort d'Antoine de Bourbon en 1562, le duché de Beaumont passe à son fils le princeHenri de Navarre, qui deviendra roi de Navarre à la mort de Jeanne d'Albret en 1572, et roi de France en 1589 sous le nom d'Henri IV. Par un édit de septembre 1595 du roi Henri IV, le bailliage de Saosnois, circonscription judiciaire correspondant à la baronnie de Saosnois et dont le siège était àMamers, devient une juridiction royale, comme les autres sièges judiciaires du duché de Beaumont, ressortissant duprésidial de La Flèche nouvellement créé par cet édit. Enfin par un édit de juillet 1607 le duché de Beaumont (en ce inclus la baronnie de Saosnois) est réuni à la Couronne avec les autres anciennes possessions d'Henri de Navarre mouvantes du royaume de France (Périgord,duché d'Albret, etc).

Le Saosnois restera uni à la Couronne jusqu'à laRévolution qui verra la destruction de l'abbaye de Perseigne. Consacrée en 1145, Perseigne fut la première abbaye cistercienne établie dans le Saosnois et même dans le Maine, la seconde dans le Saosnois futTyronneau, près dePeray (1151).

Médias

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L'hebdomadaireLe Perche, qui appartient au groupePublihebdos, est diffusé dans la région.

Transports

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La région n'est pas traversée par de grands axes de communication. Néanmoins, lanationale 12 passe à une vingtaine de kilomètres au nord deMamers et l'autoroute A28 reliantAbbeville àTours passe à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Mamers.

Références

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  1. Robert-le-Fort : sa famille et son origine / par le Vte Louis Rioult de Neuville -impr. de Chauvin et fils (Toulouse)-1873 P.8
  2. Mémoires historiques sur Alençon et ses seigneurs par Léon de La Sicotière, édition Odolant Desnos.
  3. Dictionnaire topographique, historique et statistique de la ... - Page 386 parJulien Rémy Pesche - 1836
  4. Origines de la Normandie et du duché d'Alençon : Histoire des quatre premiers ducs de Normandie et des Talvas, princes de Bellême, seigneurs d'Alençon, de Sées, de Domfront, du Passais et du Saosnois ; précédée d'une étude sur le diocèse de Sées auIXe siècle -de l'an 850 à l'an 1085 / par le vicomte du Motey,... - par Du Motey, Henri Renault
  5. Dictionnaire statistique de la Sarthe - Page 782 par Julien-Rémy Pesche - 1829

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Pays traditionnelsBlason de la Normandie
Pays administratifs
Pays des anciennes Marches deNormandie
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