Pour les articles homonymes, voirKohn.
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Samuel Kohn (dit Moulou Kohn) est unrésistantfrançais, né le dans le9e arrondissement de Paris et mort en àAuschwitz.
Fondé de pouvoir dans une banque, il devient actif dans laRésistance juive en France et dans l'Œuvre de secours aux enfants (OSE). Arrêté le, dans larafle de la rue Sainte-Catherine àLyon par laGestapo, sous les ordres deKlaus Barbie, il est déporté par leconvoi n° 62 du 20 novembre 1943 àAuschwitz, où il est assassiné.

Samuel Kohn est né le, dans le9e arrondissement de Paris[1],[2],[3],[4].
Il est le fils de Salomon Kohn et de Flore Kohn. Il a trois frères : Naftali Théodore Kohn, Lucien Kohn et Armand Kohn et quatre sœurs : Esther Kohn, Zoe Bloemhof, Julie Kohn et Barbe Brunette Pikovsky. Samuel Kohn est le petit-fils de Salomon Wolf Klein (Chlomo Zeev Klein)[5], né à Bischeim,grand-rabbin duHaut-Rhin àColmar, de 1850 à 1867[6].
Il épouse Marguerite Samuel, de Colmar. Elle est née le àSaverne,Bas-Rhin. Elle est la fille de Henri Samuel et Clémence Glika Samuel. Elle est la sœur de Robert Isaac Samuel, André Samuel, Arthur Nathan Samuel, Jacques Samuel et Josi Samuel[7]. Elle meurt en 1993[8].
Ils ont trois filles : Danièle Schlammé Kohn (épouse du rabbin Jacques Schlammé) et Françoise Szmerla Kohn (mère du rabbin Michaël Szmerla,Dayan de Strasbourg), Judith Simons[9], ainsi que deux fils : le rabbin Philippe Kohn et lejuge d'instruction[10] puisavocat général[11] et traducteur deRachi[12]Jacques Kohn (, Paris-, Jérusalem, Israël)[13],[14].
Samuel Kohn est un membre actif de la synagogue orthodoxe non-consistoriale "Adas Yereim" (Synagogue de la Rue Cadet), dans le9e arrondissement de Paris. Le rabbinÉlie Munk guide les enfants de Samuel Kohn, après sa déportation.
Il travaille commefondé de pouvoir dans une banque dont il est renvoyé en vertu des lois antisémites de Vichy de 1941. Dès cette époque, il s'engage dans des actions de résistance. Il rend visite à des internés auxquels il apporte réconfort moral et matériel et participe à plusieurs libérations[15]. Il contribue aux côtés dupère Chaillet à sauver une centaine d'enfants juifs destinés à la déportation. En 1943, l'organe de résistance auquel il appartient l'envoie àLyon où il poursuit son activité[15]. À Lyon, il demeure au 14 place Gabriel Rambaud[16].
Samuel Kohn est arrêté le, lors de larafle de la rue Sainte-Catherine, par laGestapo, sous les ordres deKlaus Barbie. Son épouse essaie de faire intervenir lecardinal Gerlier pour le faire libérer mais celui-ci n'a plus de poids face aux Allemands après ses déclarations opposées aux mesures antisémites[15].
Samuel Kohn est transféré de Lyon vers lecamp de Drancy, où il participe au creusement d'un souterrain pour une tentative d'évasion qui échoue[15]. Il est déporté par leconvoi n° 62 du 20 novembre 1943 àAuschwitz, où il est assassiné[15].
Après la guerre, veuve, Marguerite Kohn est secrétaire de direction de l'École Yabné, au 60,rue Claude-Bernard, dans le5e arrondissement de Paris[17],[18].