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SelonJean Filliozat :« L'origine de cette doctrine de la transmigration n'est pas attestée par des sources explicites. Elle a donné lieu à des conjectures multiples, notamment d'emprunt à des croyances aborigènes par la société brahmanique aryenne venue s'établir dans l'Inde. » Le termesaṃsāra commence à apparaître dans les textes à l’époque desUpanishad[4].
Dans l'hindouisme, saṃsāra est souvent utilisé pour parler du cycle des renaissances, des vies et des morts qui se suivent sans que l'adepte réussisse à atteindre la libération, la lumière, lemoksha[5]. Leyoga aide à sortir de ce cycle.
Cependantsaṃsāra peut aussi signifier :
cours commun de rivières après leur confluent ;
mouvement circulaire de la conscience divine dans l'espace et le temps (selonAurobindo Ghose) ;
Le saṃsāra est le cycle de renaissance et de souffrance dans lequel sont pris les êtres non éveillés. Ce cycle est sans commencement dans le temps, il se perpétue par l'accumulation dukarma couplée à lasoif d'existence, et s'achève pour chaque être dès que lenirvāṇa est atteint. À la différence des autres philosophies indiennes, ce n'est pas une « âme » qui parcourt le saṃsāra, chaque être n'étant qu'unprocessus impersonnel : ce n'est « ni le même, ni un autre » qui renaît. Alors que lebouddhisme theravāda oppose saṃsāra et nirvāṇa, leMahāyāna affirme leur identité ultime.
Lebhavacakra, « roue de l'existence », est une représentation imagée du saṃsāra.
Naropa a dit quele saṃsāra est un organe sensoriel au moyen duquel l'on perçoit les fautes d'autrui.[7]
Lesaṃsāra renvoie à la détermination historique du présent, en ce que le moment actuel se forme des conséquences du passé, en particulier des actes karmiques, à commencer par la pensée. Ce modèle implique une succession de cycles énonçant une détermination complexe, de nombreux facteurs coopérant : cemodèle est celui de lacoproduction conditionnée.Ce terme désigne le cycle infini des renaissances. Les hommes naissent, meurent et renaissent sans cesse dans un cycle infini : lesaṃsāra.Enchaîné ausaṃsāra, duquel il ne peut s'échapper, l'homme souffre en vain. C'est assis sous l'arbre de l'éveil quele Bouddha se remémora ses vies antérieures et qu'il prit conscience dusaṃsāra. L'objectif même du bouddhisme étant la cessation de la souffrance, la pratique doit mener à un état de cessation de cette souffrance universelle, lenirvāṇa. C'est uniquement lorsque l'on a atteint le nirvāṇa que l'on peut se libérer dusaṃsāra.La condition dans laquelle on renaît dépend de nos vies passées et de nos actes présents, avec le phénomène du karma.
Dans lejaïnisme, le saṃsāra est la vie caractérisée par des renaissances et réincarnations dans divers domaines de l'existence. Il est décrit comme la banale existence, pleine de souffrance et de misère et il est donc vu comme ce dont on doit s'échapper. Le saṃsāra est sans commencement et l'âme se trouve dans la servitude à son karma depuis la nuit des temps.Mokṣa est la seule libération du saṃsāra.
Dans lesikhisme, l'âme doit suivre des transmigrations avant la libération finale. La volonté de Dieu, lehukam met fin à ces changements de corps. Lekarma s'applique dans cette religion, mais pas aussi strictement que dans l'hindouisme[8]. De bonnes actions procurent une vie meilleure mais seule la Grâce donne la libération (mukti), dit le Livre saint, leGuru Granth Sahib, page 2.
↑The A to Z of Hinduism, par B.M. Sullivan publié par Vision Books, page 193,(ISBN8170945216).
↑Jean Herbert et Jean Varenne,Vocabulaire de l'hindouisme, Dervy, 1985, p. 89.
↑La vie de Naropa. Tonnerre de grande béatitude (trad. du manuscrit du yogi Wang-Tchouk-Djaltsèn/dBan Phyug rGyal mChan, XV° s.), trad. du tibétain par Marc Rozette (1991), Seuil, coll. "Points Sagesses", 2004, p. 54.
↑A Popular dictionnary of Sikhism de W. Owen Cole et Piara Singh Sambhi, édition Curzon, page 139,(ISBN0700710485).