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Samouraï en armure (1860).Des samouraïs, vers les années 1860.Saigō Takamori (assis en uniforme occidental) entouré de ses officiers, en tenue de samouraï, lors de larébellion de Satsuma en 1877. Image tirée d'un article duMonde illustré (1877).
Lesamouraï(侍,samurai?) (à ne pas confondre avec lebushi(武士?)) est un membre de laclasse guerrière qui a dirigé leJapon féodal durant près de 700 ans.
Le terme français « samouraï » vient du verbe japonais侍saburau, « servir ».L'appellation est largement utilisée dans son sens actuel depuis le début de lapériode Edo, vers 1600[Par qui ?].
On voit ici encadré le mot japonaismono no fu no michi (武士の道, voie du guerrier), tel qu'il apparait dans leKoyo Gunkan (甲陽軍鑑) de Kōsaka Masanobu, compilé en 1616 de notre ère.
Avant l'époque Edo,on[Qui ?] désignait plutôt les guerriers par les termesmono no fu, jusqu'auVIIIe siècle,puistsuwamono(強者?)[1]oubushi(武士?), l'un et l'autre traduisibles par « homme d'armes ».
Les guerriers sontsouvent décrits[Par qui ?] comme des« Ebisu »,c’est-à-dire des barbares dans leHeike monogatari[pas clair]. À partir de la période Edo, les termesbushi etsamouraï ne sont pas tout à fait synonymes, il existe une différence subtile (voir l'articleBushi).
Le termebuke (wikt:武家), qui désigne la noblesse militaire attachée aubakufu (gouvernement militaire), s'oppose au motkuge (wikt:公家), noblesse de cour attachée à l'empereur. Lesbuke sont apparus durant l'ère Kamakura (1185-1333).
La classe de guerriers professionnels duJapon, constituée d'archers montés sur des étalons, trouve son origine dans la volonté impériale de conquérir des terres desAïnous à la fin de lapériode Nara.
Jusque-là, leJapon disposait d'une armée fondée sur laconscription, inspirée du modèlechinois. Les hommes âgés de vingt à trente ans étaient conscrits, répartis en autant degunki (corps de mille soldats et officiers) qu'il y avait de provinces et attachés au service dukokushi (gouverneur de la province).
Ce système se révéla totalement inefficace pour lutter contre les « barbares »Aïnous, redoutables cavaliers. L'empereur décida en 792 de le dissoudre pour mettre en place un nouveau système appelékondeisei. Celui-ci avait l'avantage de réduire le poids du service militaire chez les paysans (sur qui reposait l'économie) puisqu'il était constitué de jeunes cavaliers archers issus de milieux plus aisés. Cette milice, formée de 3 964 hommes, commença à tomber en désuétude auXe siècle[2], mais on ne peut affirmer qu'elle soit à l'origine des premiers samouraïs, apparus à cette époque.
Mitsuo Kure, dans son livre[3], cite plusieurs autres origines possibles pour les samouraïs :
leskugutsu, des nomades qui parcouraient leJapon en vivant de spectacles de marionnettes et d'acrobaties, eux aussi réputés grands cavaliers archers. Il est toutefois impossible de dire s'ils utilisaient des grands arcs ;
les contacts avec lesEmishi, durant les combats contre eux, mais aussi au cours d'activités commerciales ou dans leur emploi comme mercenaires pour protégerKyūshū de tentatives d'invasion coréennes ou chinoises, ont pu inspirer à lacour impériale de Kyōto l'idée de créer unecavalerie, jusqu'ici totalement absente de l'histoire militaire du Japon.
Turnbull indique à leur sujet qu'ils passèrent rapidement du service impérial à celui des riches propriétaires terriens des provinces, qui devaient lutter contre lesEmishi, les bandits et les propriétaires terriens rivaux. Il précise aussi que ces premiers clans de samouraïs étaient d'origine modeste, mais se plaçaient sous l'égide de descendants de lignées impériales mineures, partis chercher fortune dans les contrées sauvages. Les deux plus puissants clans de samouraïs de la fin de l'ère Heian, les clansTaira etMinamoto, découlent de cette tradition, descendant respectivement des empereursKammu etSeiwa.
Shin'ichi Saeki, dans son livreSamouraïs (2017)[4] explique que :
« Les guerriers étaient à l’origine de petits notables qui exerçaient des charges publiques et contribuaient au défrichement en rassemblant de la main d’œuvre. Ils avaient pour occupation principale l'engrangement des redevances […], l’organisation de leur transport vers la capitale, l'entretiens des routes et des bâtiments publics, encadrement des forces de police, organisation/surveillance des cultes et fêtes religieuses. [Mais ils] étaient aussi des chefs d’exploitation agricole […] dont la mise en valeur des terres leur permettaient d’obtenir des exemptions de paiement des redevances. Ce prestige acquis lui permettait d’imposer son autorité sur les paysans mais aussi sur d’autres petits notables […]. Ceux qui réussirent le mieux finirent par se bâtir des […] manoirs au centre de leurs terres avec toutes les activités afférentes à un domaine agricole y compris centres artisanaux et marchés. Puis les membres de la famille ou des proches (bunke) construisent aussi leur manoir en reconnaissant la suprématie de la branche principale en charge de rendre les cultes aux anciens du clan[4]. »
— Shin'ichi Saeki et Pierre-François Souyri,Samouraïs, 2017.
Si l'ère Heian est pour la cour impériale une période de paix et de prospérité, les provinces, en revanche, étaient secouées de révoltes paysannes dues aux lourds impôts, réprimées par leskokushi (gouverneurs de provinces nommés par le gouvernement impérial). Les petits fermiers se placèrent sous la protection de puissantes familles de propriétaires terriens, qui de ce fait s'enrichirent et furent bientôt en mesure de recruter des armées privées, constituées de guerriers professionnels, mais aussi de simples civils (paysans, artisans, citadins).
Ces armées conféraient une certaine puissance et une indépendance grandissante à ces propriétaires terriens, riches, mais dénigrés par l'aristocratie de Kyōto, et leur permettaient de défendre leurs terres contre les menaces diverses, mais aussi de s'étendre aux dépens de leurs voisins. De plus, certains tentaient de se dégager de la tutelle du gouvernement central, ce qui provoqua des révoltes auxquelles prirent part certains des premiers gouvernements samouraïs.
En 935,Taira no Masakado, gouverneur de laprovince de Shimosa, tua son oncle Kunika et rallia à lui de nombreux guerriers, gagnant ainsi le contrôle de la quasi-totalité duKantō et s'autoproclama empereur en939. La même année, sur les côtes de la mer intérieure,Fujiwara no Sumitomo rassembla deswakō (pirates) et se révolta également.
Le gouvernement n'eut pas de mal à réprimer ces premières révoltes samouraïs, se contentant d'engager d'autres clans pour lutter contre les premiers, lors de ce qui fut désigné commerébellion de Jōhei Tengyō.
En 1028,Taira no Tadatsune se révolta également et prit le contrôle duKantō. La cour tarda alors à réagir, selon Louis Frédéric (Le Japon, dictionnaire et civilisation, [p. 1073]), « les forces impériales [étaient] trop faibles pour intervenir efficacement contre lui ». Au bout de quatre mois, cependant, la cour envoya contre lui Taira no Naokata, qui fut vaincu. En 1031, Minamoto no Yorinobu se joignit aux forces de pacification impériale, obligea Tadatsune à se rendre, et prit le contrôle du Kantō.
Par la suite, les familles de samouraïs les plus influentes, notamment lesTaira et lesMinamoto, furent appelées à la cour pour assurer la sécurité de l'empereur et de l'aristocratie, avec qui elles tissèrent peu à peu des liens, bien que gardant un statut très inférieur. Lesjōkō, notamment, s'entouraient de gardes du corps samouraïs à demeure dans leur palais, leshokumen no bushi (« samouraïs du côté nord »).
Cependant, en 1180 éclata laguerre de Genpei, une guerre de succession au trône impérial, les Minamoto reconstitués soutenant un candidat différent de celui des Taira. Au terme de cinq ans de guerre, les Taira furent finalement éliminés etMinamoto no Yoritomo mit en place le premierbakufu, avant d'être nomméshogun en 1192. Pour la première fois, le Japon était dirigé par des samouraïs, et le resta jusqu'en 1868.
En 1185, les clans Taira et Minamoto s'affrontent dans la baie deDan-no-ura. Lors de cette bataille décisive, le jeune empereurAntoku, âgé de six ans, sentant la défaite finale, plonge dans les eaux avec sa grand-mère pour se donner la mort plutôt que de subir le déshonneur d'une capture. Plusieurs samouraïs imitent son geste. La légende prétend que les guerriers Taira se sont réincarnés en crabes, d'où cet ornement qu'on retrouve quelquefois sur des casques de samouraïs. Encore aujourd'hui, les pêcheurs qui attrapent des crabes dont la carapace évoque un visage les rejettent à l'eau[6]. Il s'agit en fait d'une espèce endémique : leheikegani, dont l’aspect proviendrait d’unesélection artificielle par cette coutume.[réf. souhaitée]
Avec la pacification de lapériode Edo, la fonction combattante des guerriers diminue et ceux-ci deviennent des fonctionnaires. Ils conservent un aspect guerrier pour les cérémonies, et commencent à s'intéresser aux arts (surtout l'écriture). Néanmoins, probablement pour se redonner de la valeur, ils codifient des règles très strictes sous le nom debushido (« voie du guerrier », mise en place dès leXVIe siècle), tel le suicide rituel duseppuku — aussi connu sous le nom de « hara-kiri » (littéralement « ouvrir le ventre ») — qui devra être interdit à certaines périodes par leshogun (seigneur militaire du Japon).
En effet, pour sauvegarder son honneur, un samouraï devait se faire seppuku s'il arrivait malheur à son maître, à sa famille, ou simplement s'il avait fait une faute grave, son seigneur pouvait lui commander à n'importe quel moment le seppuku s'il ne s'estimait pas satisfait. Ce rite provoquait parfois des ravages dans les rangs des samouraïs.
La période des Tokugawa amène un certain renfermement du Japon sur lui-même, peu ouvert aux pays étrangers. Cet isolement prend fin avec l'intervention du commodoreMatthew Perry qui force le pays à s'ouvrir au commerce extérieur à partir de 1854. Des changements majeurs surviennent alors, avec notamment la reprise en main du pays par l'empereur.
Larestauration de Meiji en 1867 entraîne toute une série de mesures. Les samouraïs sont également frappés par les réformes. Ils sont privés du droit d'usage exclusif des noms de famille, de porter le sabre, et de tuer les roturiers sous prétexte de manque de respect. Les domaines sont abolis en 1871, l'État prend alors en charge le paiement de leurs rémunérations héréditaires. Mais elles coûtent cher, représentant 30 % des ressources de l'État, qui décide en 1876 de les remplacer par desobligations d'État. Ne pouvant vivre de ces obligations, lesshizoku (anciens samouraïs) s'en servent de capital pour se lancer dans les affaires, mais la plupart échouent et se retrouvent ruinés[10].
Une partie des samouraïs se révoltent à la suite de changement de statut. Ils sont écrasés par l'armée impériale en 1874, puis lors de larébellion de Satsuma en 1877. Il fut décidé de conserver l'héritage culturel des différents arts utilisés par les samouraïs au sein de laDai Nippon Butoku Kai créée en 1895.
Dans la tradition samouraï, un fils de samouraï était soumis à une discipline très stricte. Le temps des caresses maternelles était douloureusement court. Avant même d'avoir vêtu son premier pantalon, on l'avait soustrait autant que possible aux tendres contacts et on lui avait appris à réprimer les élans affectueux de l'enfance. Tout plaisir oisif était rigoureusement mesuré et le confort lui-même proscrit, sauf en cas de maladie. Ainsi, dès le moment où il savait parler, on lui enjoignait de considérer le devoir comme le seul guide de son existence, le contrôle de soi comme la première règle de conduite, la souffrance et la mort comme des accidents sans importance du point de vue individuel.
Cette éducation austère n'allait pas sans impératifs beaucoup plus contraignants, destinés à développer une impassibilité totale dont l'enfant ne devait jamais se départir, hormis dans l'intimité de la maison. On accoutumait les garçonnets à la vue du sang en les forçant à assister à des exécutions. Ils ne devaient manifester aucune émotion. De retour chez eux, on les obligeait à manger un grand plat de riz coloré en rouge sang par l'adjonction d'un jus de prunes salées, afin de réprimer tout sentiment d'horreur secret. Des épreuves encore plus pénibles pouvaient être imposées, même aux très jeunes enfants. À titre d'exemple, on les contraignait à se rendre seuls, à minuit, sur les lieux du supplice, et à en rapporter la tête d'un des condamnés pour preuve de leur courage. En effet, la crainte des morts était jugée tout aussi méprisable de la part d'un samouraï que celle des vivants. Le jeune samouraï devait apprendre à se prémunir contre toutes les peurs. Dans toutes ces épreuves, la plus parfaite maîtrise de soi était exigée. Aucune fanfaronnade n'aurait été tolérée avec plus d'indulgence que le moindre signe de lâcheté.
En grandissant, l'enfant devait se satisfaire, en guise de distractions, de ces exercices physiques qui, très vite et pour le restant de ses jours, préparent le samouraï à la guerre :kenjutsu,jujutsu,bajutsu,kyujutsu, respectivement art du sabre, lutte,art équestre, tir à l'arc. On lui choisissait des compagnons parmi les fils des domestiques, plus âgés que lui et sélectionnés pour leur habileté dans l'exercice desarts martiaux. Ses repas, bien qu'abondants, n'étaient pas très raffinés, ses tenues légères et rudimentaires, sauf à l'occasion des grandes cérémonies. Lorsqu'il étudiait, en hiver, s'il arrivait qu'il eût si froid aux mains qu'il ne puisse plus se servir de son pinceau, on lui ordonnait de plonger dans l'eau glacée pour rétablir la circulation. Si le gel engourdissait les pieds, on l'obligeait à courir dans la neige. Plus rigoureux était encore l'entraînement militaire proprement dit : l'enfant apprenait de bonne heure que la petite épée à sa ceinture n'était ni un ornement, ni un jouet.
Pour l'éducation religieuse du jeune samouraï, on lui apprenait à vénérer les dieux anciens et les esprits de ses ancêtres. On l'initiait à la foi et à la philosophie bouddhiques et on lui enseignait l'éthique chinoise. Ceci est à nuancer, du fait que tel clan ou telle famille ou encore tellekoryu (école d'arts martiaux) tendaient à une visionshintoïste,bouddhique ouconfucianiste. Ainsi laTenshin shōden katori shintō-ryū incline vers le shintoïsme tandis que laHyoho niten ichi ryu ouvreson texte majeur sur une invocation à une déité bouddhiste en poursuivant que s'il faut vénérer les dieux, il ne faut pas pour autant attendre d'eux la victoire.
Peu à peu, à mesure qu'il passait de l'enfance à l'adolescence, la surveillance à laquelle il était soumis allait s'amenuisant. On le laissait de plus en plus libre d'agir selon son propre jugement, avec la certitude qu'on ne lui pardonnerait pas la moindre erreur, qu'il se repentirait toute sa vie d'une offense grave et qu'un reproche mérité était plus à redouter que la mort même.
Le samouraï apprenait son métier au sein d'écoles anciennes dispensant une formation aux armes, à la stratégie, au renseignement et aux divers aspects de l'art de la guerre. Ceskoryu, écoles anciennes, ont été le cadre qui a façonné l'excellence technique et morale du samouraï.
Lebushido (voie du guerrier) est un ensemble de principes (rendus homogènes au début de l'èreEdo, car généralisés aux dépens des nombreux autres codes de conduite préexistants), que devait respecter le samouraï.
D'autres codes de conduite l'ont donc précédé pendant des siècles.
Un ouvrage populaire, vu comme un guide du samouraï est leHagakure.
Un samouraï n'ayant pas de rattachement à un clan ou à undaimyō (seigneur féodal) était nommérōnin.
Un samouraï qui était un vassal direct dushogun était appeléhatamoto.
Cependant, tous les soldats n'étaient pas samouraïs, ceux-ci constituant une élite équivalant en quelque sorte auxchevaliers européens ; l'armée, à partir de lapériode Kamakura, reposait sur de larges troupes de fantassins de base nommésashigaru et recrutés principalement parmi les paysans.
Samouraï en armure (1880).Un homme enarmure de samouraï avec son sabre (katana), vers 1860.Armure de samouraï complète,Époque d'Edo.Samuraimuseum Berlin(de).Guerriers samouraïs avec différents types d'armures et d'armes, dans les années 1880.
Le samouraï utilisait environ 40 armes avec une mention spéciale pour lekatana, grand sabre, qu'il était le seul à pouvoir porter. Il étudiait leskobudo, les arts martiaux japonais d'avant 1868, au sein deskoryu. Il attribuait une grande importance aukatana, suivant ainsi lebushido pour lequel lekatana est l'âme du samouraï.
Quand un enfant destiné à devenirSamouraï avait atteint l'âge de 15 ans, il pouvait obtenir unwakizashi (petit sabre) et un nom d'adulte lors d'une cérémonie appeléegenpuku (元服).
Lors de cette cérémonie, il devenait samouraï et il obtenait aussi le droit à porter unkatana.
Une cordelette (souvent fabriquée à partir d'une mèche de cheveux) était souvent nouée à travers un trou dans letsuba (habituellement prévu pour faire passer lekogatana, stylet rangé dans un compartiment du fourreau), une sorte de sécurité pourkatana, permettant de manifester des intentions pacifiques, puisqu'il devenait dès lors impossible de le dégainer sans dénouer d'abord cette sécurité.
Unkatana et unwakizashi réunis sont appelés undaisho (littéralement : « grand » et « petit »).
Lewakizashi était « la lame d'honneur » d'un samouraï et il ne quittait jamais son côté. Le samouraï dormait avec l'arme à portée de main et l'emmenait avec lui quand il entrait dans une maison et devait laisser ses armes principales dehors.
Letanto était un petit poignard, et il était porté quelquefois à la place duwakizashi dans undaisho. Il était utilisé quand un samouraï devait faireseppuku ou hara-kiri (suicide). Cependant, placé dans lekeikogi (« vêtement d'entraînement »), letanto se révélait être une arme de poing très utilisée pour les assassinats ou les combats rapprochés.
Elle ne fut toutefois jamais vraiment populaire en raison de la difficulté de son maniement (requérant davantage de force et de dextérité qu'unkatana de taille moyenne), et du fait que lenaginata remplissait déjà très bien ce rôle.
Certains samouraïs les utilisaient toutefois, certains par fanfaronnade à l'instar de nombreuxkabuki-mono, et moins souvent en raison de compétences réelles dans son maniement.
AuXVe siècle, leyari (lance) est également devenu une arme populaire, il a remplacé lenaginata sur le champ de bataille lorsque la bravoure personnelle est devenue moins importante, et les batailles plus organisées.
Leyari était plus simple à manier et plus mortel qu'unkatana. Une charge, à cheval ou à terre, était plus efficace quand une lance était utilisée, et offrait plus de 50 % de chances de vaincre un samouraï armé d'untachi, forme primitive dekatana adaptée au combat monté, parfois appelé par erreurdaïkatana dans la culture occidentale.
Dans la bataille de Shizugatake, où Shibata Katsuie fut vaincu parToyotomi Hideyoshi (ou Hashiba Hideyoshi), les « sept lances » de Shizugatake (賤ヶ岳七本槍) ont joué un rôle crucial pour la victoire.
Les armes blanches utilisées par les samouraïs ont énormément gagné en qualité au fil des siècles, jusqu'à arriver àune qualité inégalée : les lames forgées selon la tradition japonaise sont encore aujourd'hui les meilleures que l'homme ait faites sur le plan des qualités physiques, grâce aux techniques complexes de forge et de trempe développées dans le temps par les forgerons d'armes japonais, ainsi que letamahagane, acier spécial obtenu à base de sable ferrugineux nécessitant un gros travail pour en tirer un métal de qualité par des artisans spécialisés respectueux de rituels et techniques précises, le choix du résultat parmi les morceaux detamahagane au sortir du fourneau avant forgeage déterminera le potentiel de l'arme à naître, qui sera ensuite travaillée par plusieurs artisans spécialisés lors de nombreuses étapes incontournables pour obtenir l'excellence du savoir-faire artisanal de ces experts vouant leur vie à leur art, de la transformation du sable ferrugineux au forgeage, au ponçage, la trempe, le ponçage final, l'affûtage final... un long processus pour obtenir une arme bien plus complexe en apparence avec une histoire quand au développement des plus longues et passionnantes, de la multiplicité des modèles anciens à quelques modèles modernes de collection.[réf. nécessaire][source insuffisante][16].
C'est un équipement protecteur passif qui couvre le samouraï partiellement ou totalement de la tête aux pieds selon l'époque et le modèle.
L'armure est constituée de plusieurs parties et conçue de manière à ne pas gêner la mobilité du combattant, et à lui conserver des capacités telles que de monter à cheval, utiliser un arc et les autres armes habituelles.
Selon l'époque, les armures ont eu des conceptions différentes, en lien avec les armes utilisées le plus fréquemment. On distingue les armures résistant aux armes blanches avant l'apparition des armes à feu, et, après, celles adaptées aux armes à feu.
Durant les guerres féodales, plusieurs dizaines de milliers de samouraïs pouvaient être impliqués dans les combats. Il était donc important de trouver un moyen de transmettre les ordres de déplacement. À cette fin, on utilisait un bâton de commandement (saihai) qui pouvait être aperçu de loin. Il était orné à une extrémité d'un faisceau de poils deyak, de lamelles de papier laqué, de lanières de cuir ou de bandelettes de tissu. Le bâton était fixé à l'armure à l'aide d'une corde. Son utilisation remonte aux années 1570.
Bâtonsaihai de la période Edo avec des poils de yak.
↑a etbShin'ichi Saeki et Pierre-François Souyri,Samouraïs : du "Dit des Heiké" à l'invention du bushidô, Paris, aRKH2,, 103 p.(ISBN978-2-918682-29-5), p14-17.
↑Shin'ichi Saeki et Pierre-françois Souyri,Samouraïs : du "Dit des Heiké" à l'invention du bushidô, Paris, arkhé,, 103 p.(ISBN978-2-918682-29-5),p. 17-18.
↑Uesugi Kenshin, « Le temps des samouraïs », dans Richard Béliveau,Samouraïs, Les Éditions Libre Expression, 2012(ISBN978-2-7648-0783-5),p. 15-16.
↑« Le confucianisme », surCulturedujapon.e-monsite.com(consulté le).
↑Les Samouraïs [Samurai Headhunters ], de John Wate, de Urban Canyons, Smitshonian Channel, Arte, UKTV et ZDF Enterprises, Arte, 25 janvier 2014[présentation en ligne], de 0 h 09 min 30 s à 0 h 10 min 30 s : présentation en anglais sur les sites duréalisateur et duproducteur.
Richard Béliveau,Samouraïs, Les Éditions Libre Expression, 2012(ISBN978-2-7648-0783-5)
Pascal Fauliot,Contes des sages samouraïs, Seuil, 2011.* Cyril Flautat,William Adams, le samouraï des mers, Éditions du Jasmin, 2013(ISBN978-2-35284-115-9)
Jean-Christophe Carbonnier,Daimyo. Seigneurs de la guerre au Japon, Musée national des arts asiatiques-Guimet, ToriiLinks, 2018, 253 p.(ISBN978-2952000697).
Hélène Capodano Cordonnier, Aurélie Samuel,Samouraï. De la guerre à la voie des arts, Snoeck éd., 2017(ISBN978-9461613660)
C. Parvulesco,Samouraï et kamikaze, la tradition guerrière au Japon, ETAI, 2009.
Julien Peltier,Le Crépuscule des samouraïs. L'âge d'or des guerriers japonais au tournant duXVIIe siècle, Economica, 2010.
Julien Peltier,Une autre histoire des samouraïs, Perrin, 2023.
Steve Serafino, « Les derniers samouraïs : une histoire de la modernisation de l'armée japonaise », dansLa Revue d'Histoire Militaire, Les Lilas, La Revue d'Histoire Militaire, 2018 (lire en ligne).
Samouraï, de la guerre à la voie des arts : Nice, Musée des Arts asiatiques, 2017-2018 (présentation en ligne :[1]) (Catalogue, Hélène Capodano Cordonnier et Aurélie Samuel dir.(ISBN978-94-6161-366-0))
Samourai, armures de guerriers : Musée du quai Branly, 2012[2]