La superficie de la commune est de 16,78 km2 ; son altitude varie de12 à 199mètres[2]. La topographie de la commune est vallonnée, les rues du bourg sont marquées par des pentes importantes.
Du fait de sa géologie particulière et de son étendue, le territoire présente de nombreuses sources et au moins 18 cours d'eau inclus dans le bassin de laLiane (qui marque la limite nord du périmètre communal). Les quatre affluents principaux de ce fleuve sont leChâteau du Houret[5],l'Edre[6], le ruisseau de Bois-l'Abbé et le ruisseau deWierre-au-Bois[7].
le « paysage montreuillois ». Ce paysage, qui concerne 98 communes, se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par laboutonnière duBoulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages duTernois et deHaut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de laCanche et ses nombreux affluents comme laCourse, laCréquoise, laPlanquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive labetterave sucrière, leblé et lemaïs, et les plateaux entre laTernoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois deFressin,Sains-lès-Fressin,Créquy…[9] ;
le « paysage boulonnais ». Ce paysage qui concerne66 communes, se délimite : au Nord, par les paysages des coteaux calaisiens et du Pays de Licques, à l’Est, par le paysage du Haut pays d’Artois, et au Sud, par les paysages Montreuillois.
Le « paysage boulonnais », constitué d'uneboutonnière bordée d’unecuesta définissant un pays d’enclosure, est essentiellement un paysagebocager composé de 47 % de son sol en herbe ou en forêt et de 31 % en herbage, avec, dans le sud et l’est, trois grandes forêts, celle de Boulogne, d’Hardelot et de Desvres et, au nord, le bassin decarrière avec l'extraction de la pierre de Marquise depuis le Moyen Âge et de la pierremarbrière dont l'extraction s'est développée auXIXe siècle.
La boutonnière est formée de trois ensemblesécopaysagers : le plateau calcaire d’Artois qui forme le haut Boulonnais, la boutonnière qui forme la cuvette du bas Boulonnais et la cuesta formée d’escarpements calcaires.
Dans ce paysage, on distingue trois entités :
les vastes champs ouverts du Haut Boulonnais ;
le bocage humide dans le Bas Boulonnais ;
la couronne de la cuesta avec son dénivelé important et son caractère boisé[10].
Dans ce cadre, le territoire de la commune fait partie de trois espaces protégés :
leparc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d’une superficie de132 499 hectares réparties sur154 communes, géré par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale[21] ;
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend trois ZNIEFF detype 1[Note 5] :
lebois de l'Eperche, coteau de Longfossé et pelouse du Molinet. Cet élément est également dans un périmètre plus restreint zone duréseau Natura 2000[24] ;
leréservoir biologique de la Liane. LaLiane est un bassin côtier qui présente un intérêt majeur autant pour les espèces holobiotiques[Note 6] que pour les migrateursamphihalins[25] ;
lebois de Crébert-Menty. Le site présente des buttessableuses de l’Aptien inférieur et duWealdien dominant de larges vallées sur assises duKimméridgien inférieur[26].
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué deZones spéciales de sonservation (ZSC) et deZones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[29].
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini ensite d'importance communautaire (SIC) : lespelouses et boisneutrocalcicoles de lacuesta sud duBoulonnais. Ce site, créé par un arrêté du, a une superficie de420 hectares et une altitude qui varie de65 mètres à200 mètres[30].
Au, Samer est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[31].Elle appartient à l'unité urbaine de Samer[Note 8], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle estville-centre[Note 9],[32],[33]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Boulogne-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 10],[33]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[34],[35].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (34,2 %), zones agricoles hétérogènes (31,3 %), forêts (17,6 %), zones urbanisées (12 %), prairies (5 %)[36]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Si le centre du bourg est composé de maisons accolées, l'habitat en périphérie est largement dominé par des maisons individuelles, dont certaines sont très visibles du fait des pentes dans le paysage depuis les collines voisines.
Le taux d'occupation était de 2,6 personnes par ménage en 2006, et on comptait 1 399 logements, dont 64 appartements en 2007[37].
Samer est située sur la route départementale 901 (ex-RN 1), au trafic important (plus de 4300 véhicules par jour en 2004, avec 13 % de poids lourds[7]). Les routes départementales 52 et 215 traversent également la commune.
Deux échangeurs autoroutiers de l'A16 sont rapidement accessibles de la commune (Neufchâtel etIsques).
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[41].
Bien qu'aujourd'hui les habitants de Samer s'appellent lesSamériens, unnom jeté (nom j'té ousurpichet enpicard), qui renvoie à unelégende locale, leur est toujours donné localement :ches maqueux d'biques d'Samé (« les mangeurs de biches de Samer »).
L’origine de Samer est très ancienne : il fut découvert, dans les environs, de nombreuxcimetières que lesarchéologues font remonter au temps deMérovée.
En 1107, le comteEustache III de Boulogne, en accord avec l'évêque de Thérouanne,Jean Ier de Warneton, et l'abbé Lambert de l'abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer, décident de soumettre à la réforme de saintHugues,abbé de Cluny, l'abbaye Saint-Wulmer. C’est une période de prospérité pour l'abbaye. Plusieurs chartes de privilèges et de protections sont établies par les comtes de Boulogne.
En 1112, le bourg avait acquis assez d’importance ; on y tient une fête annuelle le jour de l’exaltation de la Sainte-Croix le. L’abbaye possédait de nombreuses propriétés. Les comtes de Boulogne s’étant réservé le droit de chasser sur les terres de l’abbaye, ce qui donne une explication éventuelle de l’origine dublason de Samer.
C’est à cette période qu’est née la légende d’un trésor caché par les religieux dans un souterrain lors d’une fuite.
Vers 1789, des industries existaient à Samer, notamment la fabrication dechaux, detuiles et depoteries.
Durant la Révolution, le désordre commença à Samer et ses environs. Durant la première partie de la Révolution, les hommes élus ne manquaient jamais d’inaugurer une nouveauté politique sans la mettre sous la protection religieuse. Mais la tourmente se formait, et l’Église fut mise hors la loi. Il fallut attendre 1795 pour que leculte catholique soit de nouveau autorisé.
Pendant laPremière Guerre mondiale, se trouve sur la commune le camp du « Chinese Labour Corps ».
Soldats britanniques et travailleurs chinois, 26 mai 1918.
La station d'épuration de Samer (au lieu-dit Letoquoi) a une capacité de 4000 équivalents habitants (pour 95 % des eaux usées générées par les constructions de la ville). Six postes de refoulement sont également situés sur le territoire. Les 5 % restants correspondent à des constructions écartées, gérées en assainissement autonome en 2007[7].
La gestion des déchets ménagers est une compétence de la communauté de communes, qui a mis en place un tri sélectif.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[60].
En 2022, la commune comptait 4 642 habitants[Note 11], en évolution de +9,35 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 41,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 19,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 296 hommes pour 2 315 femmes, soit un taux de 50,21 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[62]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,7
4,7
75-89 ans
8,0
12,1
60-74 ans
13,2
16,8
45-59 ans
16,9
22,7
30-44 ans
22,0
18,1
15-29 ans
17,5
25,3
0-14 ans
21,7
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[63]
Depuis 1959, dans la commune se déroule la fête des fraises à laquelle est associé le concours de la tarte aux fraises depuis 2019. Les fraises de Samer dont la culture ne se fait qu'en pleine terre[64],[65].
La commune est également maillée par cinq sentiers de randonnées, un chemin de grande randonnée (GR 127A), deux itinéraires cyclo-touristiques ainsi que des venelles.
L'activité touristique prend plusieurs formes : tourisme culturel avec deux musées ainsi qu'un riche patrimoine bâti, tourisme vert (produits de terroir et randonnées). Un office du tourisme est présent sur la commune, qui compte plusieurs structures d'accueil (gîtes, chambres d'hôtes, camping).
Lafraise de Samer est réputée au niveau régional. Une journée la célèbre annuellement. On compte environ 30 producteurs defraises à Samer. Pour la plupart des producteurs, cette activité représente un complément de revenus. Seuls quatre ou cinq producteurs présentent des surfaces en production de fraises plus importantes.
Lesobriquet demaqueux d'biques de Samé (« mangeurs de biches de Samer ») que l'on donne aux habitants de la commune tient son origine d'une légende locale, datant duXIIIe siècle, qui raconte qu'une année, le, jour de l’Invention de la Sainte Croix, une biche et son faon sortirent de la forêt avoisinante, et allèrent jusqu'à la porte de l’abbaye. Les deux « biques » rejoignirent la procession conduite par les gens du village, y prirent place et la suivirent. De tous les côtés, accoururent des gens des villages alentour pour admirer le prodige. Quand la procession prit fin, la biche alla attendre à la porte de l’église, tandis que son faon regagna la forêt. Cette biche fut ensuite soignée, nourrie et engraissée par les gens du village pendant un certain temps pour enfin être mise à mort, et donnée aux pauvres et nécessiteux du village afin qu’ils s’en nourrissent.
L’année suivante, le même jour, une biche revint suivre la procession, accompagnée d’un nouveau faon, et ceci se répéta tous les ans pendant plusieurs siècles, jusqu'à une année où, ni biche, ni faon, ne regagnèrent la forêt, car ils furent tous deux mangés, ce qui mit fin au miracle, qui ne se reproduisit plus jamais à compter de ce jour.
D'or à deux crosses de sable adossées et passées en sautoir, cantonnées en chef d'un rencontre de cerf du même, aux flancs et en pointe de trois tourteaux de gueules[69].
↑Accès au lien de l'article Wikipédia de la commune limitrophe en cliquant sur celle-ci.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Relatif aux poissons migrateurs qui ne changent pas de milieu
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Samer comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Joël Rochoy, « Samer : le relais équestre de la Maison du cheval Boulonnais ajoute à ce lieu un cachet unique »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Joël Rochoy, « Samer : cet été, à la Maison du cheval Boulonnais, les balades, spectacles et ateliers vont s’enchaîner »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Samer: Yves Dorée chevalier dans l’ordre du Mérite : L'ancien maire de Samer a été distingué par décret du président de la République »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Le docteur Yves Dorée, ancien maire de Samer, est décédé : Ce vendredi matin, Yves Dorée, ancien maire de Samer, est décédé. Il était entré il y a quelques mois dans sa centième année. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑SébastienFoissel, « A Samer, le maire Claude Bailly cède sa place à Christophe Douchain »,Radio 6,(lire en ligne, consulté le) :
« Lundi soir, le nouveau maire de Samer a été élu par les conseillers. C'est Christophe Douchain, premier adjoint et professeur d'économie au lycée de Montreuil sur mer qui succède à Claude Bailly. »
.
↑Romain Douchain, « Samer: un élu bâtisseur qui n’a pas terminé d’aménager pour faire grandir sa ville : Les deux piliers de l’action de Claude Bailly, maire « aménageur » comme il se définit, ont été le logement et l’emploi. « Et j’ai tenu mes engagements » clame l’élu décidé à rempiler pour six ans. Et sans avoir l’intention, comme on lui prête, de lâcher la barre en cours de mandat. « Je me représente car je n’ai pas fini » »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Christophe Douchain devient le nouveau maire de Samer : Claude Bailly avait annoncé il y a quelques jours son intention de démissionner de sa fonction de maire. Il a été remplacé par Christophe Douchain, élu maire lors du conseil municipal ce lundi soir. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Le nouveau maire de Samer Christophe Douchain présente ses projets : Depuis le début du mois, Christophe Douchain a pris la succession de Claude Bailly, qui avait présenté sa démission. Au moment de la passation de pouvoir, le nouveau maire s’est exprimé pour rendre hommage au travail effectué depuis 2006 par son prédécesseur et a évoqué sa vision de l’avenir.Christophe Douchain s'est expliqué sur l'action de son prédécesseur et a présenté les nouveaux projets de la commune. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).