« Elle offre l'un des plus beaux paysages des Alpes bavaroises, avec ses contrées animées et riantes, ses bourgades accueillantes et ses châteaux, ses cirques encaissés avec des lacs aux eaux d'un vert sombre, ses torrents bruissant, ses versants impressionnants couverts de glaciers ».
Par sa situation au pied des Alpes, le Salzkammergut hérite de trois paysages : lespréalpes qui s'étirent au nord, les alpages de la zone duflysch et lesKalkalpen du nord dans les Alpes proprement dites.
Pratiquement tout le Salzkammergut s'est formé à l'époque glaciaire sous le glacier du Dachstein, qui à sa plus grande extension atteignait la limite nord du pays (et dont leHausruck est unemoraine). En se retirant, le glacier a laissé de nombreux lacs (appelés pour cette raison « lacs glaciaires »), ainsi que plusieurstourbières perchées (comme la tourbière de Gmös).
Le toponymeSalzkammergut fait allusion aux célèbres mines desel de la région, cet « or blanc » que lesCeltes exploitaient déjà. D'ailleurs la civilisation celtique de la région, diteCivilisation de Hallstatt, du nom de la localité deHallstatt, sert à désigner le premierâge du fer en Europe. Les villages celtes prospérèrent d'abord grâce au commerce du sel.
LeKammergut désigne au Moyen Âge un ensemble de fiefs formant le patrimoine d'origine d'une famille noble, en l'occurrence lesHabsbourg. Il comprend alors le fief deWildenstein dépendant du château deBad Ischl, et s'étendant de l'extrémité méridionale du lac deTraunsee jusqu'auMassif du Dachstein.Il est rattaché en1419 au domaine Habsbourg, et donc en1438 auSaint-Empire romain germanique.La région est nommée pour la première fois comme division du Saint-Empire en1656[2].C'est pourquoi on a fêté en2006 les 350 ans duKammergut[3].
Jusqu'auXIXe siècle, la région est directement administrée par la Direction du Sel (Salzamt) duHofkammer, la cour des comptes de Vienne, qui administre lemonopole étatique du sel.Au cours de cette période, on défriche un nombre croissant de forêts du Salzkammergut, pour répondre à l'énorme demande debois decharpente pour étayer les galeries des mines de sel, d'abord à Bad Ischl, puis autour du lac d'Ebensee.
Depuis 2002 ces syndicats se sont constitués en une société de droit privé du nom deSalzkammergut Tourismus-Marketing GmbH, uneHolding dont le but est de protéger pour les54 communes l'appellation de « Salzkammergut »[3].
L'Attersee avec, à l'arrière-plan, la chaîne duHöllengebirge.
Le Salzkammergut vit avant tout du tourisme, une tradition vieille de plus d'un siècle et qui s'est bâtie à la faveur de l'engouement pour les chalets et lamontagne verte. L'empereurFrançois JosephIer possédait déjà une résidence d'été à Bad Ischl (laKaiservilla), d'où il administrait l'Autriche-Hongrie l'été, et où il signa la déclaration de guerre à la Serbie en.
La région doit sa réputation non seulement à ses paysages mais aussi à sessources thermales et à un climat agréable.
L'extraction dusel, qui a donné son nom au Salzkammergut, n'est plus vraiment compétitive aujourd'hui, et n'intéresse que les géologues, mais l'industrie du bois est encore active.
Le lacWolfgangsee avec Saint-Gilgen au premier plan.
Parmi les principales manifestations du Salzkammergut, il faut citer le concours desaut à ski de Kulm àBad Mitterndorf/Tauplitz, la course desclochers, la « Fête du narcisse » annuelle (une espèce de narcisse qui ne pousse que dans le Salzkammergut), le festival Mozart[4], la Semaine du Salzkammergut, et enfin le concert deHeinrich Schiff[5]. La région est également réputée pour son artisanat traditionnel : comme l'art du costume y est toujours très apprécié, on trouve encore aujourd'hui dans le Salzkammergut des tailleurs, des cordonniers, des mégissiers, etc.
Le Salzkammergut a été classé au patrimoine mondial en 1997 par l'UNESCO.
En 2024 la région fait partie des 3 lieux hôtes « capitale européenne de la culture ».