La commune est située dans lebassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le Grand Large, la ketestrom[2] et divers autres petits cours d'eau[3],[Carte 1].
Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Audomarois ». Ce document de planification concerne un territoire de 662 km2 de superficie, délimité par lebassin versant de l'Aa et sa zone d'étalement : lemarais audomarois. Le périmètre a été arrêté le 4 février 1994 et le SAGE proprement dit a été approuvé le, puis révisé le, puis le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte pour l'aménagement et la gestion des eaux de l'Aa (SmageAa)[4].
Dans ce cadre, la commune fait partie de plusieurs espaces protégés :
leparc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d'une superficie de132 499 hectares réparties sur154 communes, géré par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional des caps et marais d'Opale[15].
L'inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF detype 1[Note 4] : lemarais de Serques à Saint-Martin-au-Laërt, d'une superficie de555 hectares et d'une altitude variant de2 à 6mètres. Cette ZNIEFF, site touristique, située à l'ouest dumarais audomarois, présente des terres entourées d'un important réseau dewatergangs[21].
Et une ZNIEFF detype 2[Note 5] :le complexe écologique du marais Audomarois et de ses versants. Cette ZNIEFF est un élément de la dépression préartésienne, drainé par l'Aa, le marais Audomarois est un golfe de basses terres bordé à l'Ouest par la retombée crayeuse de l'Artois et à l'Est par les collines argileuses de la Flandre intérieure[22].
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[23].
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini ensite d'importance communautaire (SIC) : lesprairies, marais tourbeux, forêts et bois de la cuvette audomaroise et de ses versants, d'une superficie de563ha[24].
Au, Salperwick est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[25].Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Omer[Note 6], une agglomération inter-départementale regroupant23 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 7],[26],[27]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer, dont elle est une commune de la couronne[Note 8],[27]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[28],[29].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (78,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (54,2 %), zones humides intérieures (21,8 %), prairies (14 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %), zones urbanisées (1,7 %)[30]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[31].
Ernest Nègre avance un toponyme composé de l'anthroponyme germaniqueSelbericus, suivi dulatinvicus « bourg, village », donnant le « village deSelbericus »[34].
La commune porte le nom deSaubruit ouSaubruwi enpicard etSalperwijk enflamand[35].
Le village a également donné son nom à plusieurs nobles qui font partie des personnalités de la localité.
Le, une sentence de noblesse est prise pour Jean Alexandre Vuldre, écuyer, seigneur de Salperwick, domicilié àSaint-Omer, fils d'Alexandre Vuldre, également écuyer, capitaine au service du roi d'Espagne[36].
Hugues de Salperwick et son fils assistent, vers 1170-1174, à Guînes, à la lecture publique des lettres ducomte de GuînesBaudouin II de Guînes, énonçant l'accord entre l'abbaye Saint-Médard d'Andres et Guillaume dupays de Bredenarde[37]. En 1174, Hugues assiste de nouveau à une assemblée des barons de Guînes pour la confirmation par Baudouin II de Guînes de donations à l'abbaye de Clairmarais[37].
Noël de Salpervicq, seigneur de Crehon, est reconnu noble le. Ses armes sont « Aux 1 et 4 d'argent à une aigle de sinople à deux têtes, membrée de gueules, aux 2 et 3 d'argent à un char de sable»[39].
En 1702, Louis de Salperwick est l'époux d'Antoinette-Philippe de Bassecourt, sœur de Jean-Baptiste de Bassecourt. N'ayant pas d'héritier, Jean-Baptiste de Bassecourt, faitmarquis deGrigny en 1690 par le roi d'Espagne, donne la terre de Grigny et le titre de marquis, par acte passé àNaples le, à Antoinette-Philippe de Bassecourt, sa sœur pour en jouir après sa mort et la laisser ensuite à François de Salperwick, son fils et neveu de Jean-Baptiste de Bassecourt[40]. En, par lettres données àFontainebleau le roi de FranceLouis XIV confirme le titre et la donation, en incorporant dans le marquisat de Grigny, les terres deFresnoy, Quisy,Marconnelle. François de Salperwick a épousé Marie-Charlotte deHarchies, et en accord avec elle, en 1705, il consent à ce qu'Antoinette-Philippe de Bassecourt, jouisse sa vie durant de la terre de Grigny. François est seigneur de Fresnoy, Crehem, Hestruval,Plumoison, Quichy, Ristade, Marconnelle,Héricourt et Leuzeux,mousquetaire de la seconde compagnie de la garde du roi, commandée par le sieur de Jouvelle et il a participé à la prise deValenciennes,Cambrai,Saint-Omer, ainsi qu'à la bataille deCassel (guerre de Hollande ettraités de Nimègue)[41]. La famille de Salperwick a gardé le fief de Grigny jusqu'à laRévolution française.
La commune, avec trois autres communes voisines que sontSaint-Omer,Tilques etSerques, a la particularité, unique en France, d'avoir le courrier distribué par un facteur en barque pour une partie des habitants demeurant dans le marais[49].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[51].
En 2022, la commune comptait 518 habitants[Note 9], en évolution de +4,65 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 30,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 22,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait248 hommes pour237 femmes, soit un taux de 51,13 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[53]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
2,3
4,2
75-89 ans
4,5
17,7
60-74 ans
16,0
30,1
45-59 ans
31,2
15,6
30-44 ans
17,1
15,3
15-29 ans
13,0
17,1
0-14 ans
15,9
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[54]
Le château de Salperwick, également dénommé château de Saubruit. Les bâtiments du château en totalité, y compris les décors intérieurs ; le parc (cad. AD 2, 3, 5 à 10) : inscription au titre desmonuments historiques par arrêté du.
Le roiHenri VIII d'Angleterre, qui a débarqué à Calais le, s'arrête à Salperwick et y dort le. Il loge dans ce qui s'appelait alors la cense de Saubruit, devenue depuis le château de Saubruit[55]. Il était en route pour le siège de Thérouanne, et laJournée des éperons : labataille de Guinegatte, le.
Lazare Carnot, « l'Organisateur de la Victoire » s'est marié à Salperwick le. Il y avait épousé Sophie Dupont deMoringhem, dont les parents habitaient le château de la Tour Blanche, situé sur la commune voisine[56]. Les jeunes mariés ont profité de la vente des biens nationaux au château de Saubruit, pour y acquérir l'essentiel de leur mobilier de ménage.
Napoléon Ier, après avoir quitté Boulogne, s'est arrêté et a logé au château de Salperwick du 26 au. Il mit à profit son séjour pour visiter la garnison de Saint-Omer. Après son départ, le château servit de quartier général pour le camp de Boulogne, au général Bertrand[57].
Degueules à la fasce d'or surmontée d'un lambel de cinq pendants du même[58].
Détails
La commune reprend les armes de la famille de Salperwick, dont étaient issus les premiers seigneurs connus du village, où les couleurs, inconnues, ont été imaginées. Adopté par la municipalité en 1996.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Omer comprend trois villes-centres (Arques,Longuenesse etSaint-Omer) et20 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884,p. 55,lire en ligne
↑a etbAndré Du Chesne,Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, p. 69,lire en ligne.
↑P. Feuchère, « Pairs de principauté et pairs de château. Essai sur l'institution des pairies en Flandre. Étude géographique et institutionnelle », dansRevue belge de Philologie et d'Histoire, Année 1953, Tome 31, fascicule 4, p. 985,lire en ligne.
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de la Flandre et d'Artois, Douai,(lire en ligne),p. 4.
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884,p. 56,lire en ligne
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884,p. 68,lire en ligne
↑Marie Jansana, « Bilan des maires à Salperwick avec Jean-Pierre Geersen: le grand projet réalisé, il ne se représentera pas : Jean-Pierre Geersen l'a annoncé lors du dernier conseil municipal, il renoncera à son fauteuil, en mars 2014. « Il faut savoir laisser la place. » L'œuvre de son unique mandat aura été la réalisation du complexe en face de la mairie. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Salperwick : premier mandat en tant que maire pour Michel Martinot : Un seul tour aura suffi à Michel Martinot et sa liste, « Salperwick, notre village », pour former le conseil municipal. Dimanche, à l'école et devant une centaine d'habitants, il s'est réuni pour élire son maire et ses adjoints. Seul en lice pour le poste de premier magistrat, Michel Martinot a récolté quatorze voix sur quinze (un bulletin blanc) et s'est ainsi vu passer l'écharpe tricolore par son prédécesseur, Jean-Pierre Geersen. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Marie Jansana, « Effacer les années mouvementées au conseil municipal de Salperwick, l'objectif du nouveau maire Michel Martinot : Le 30 mars, Michel Martinot, salarié d'Arc International, a pris la succession de Jean-Pierre Geersen, dont il était premier adjoint. Entré au conseil municipal en 1989, le nouveau maire, âgé de 48 ans, s'appuie sur une expérience de vingt-cinq ans de conseil municipal »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Adolphe Joanne,Itinéraire général de la France, Paris, Librairie Hachette et Cie,(lire en ligne),p. 125.
↑Pierre André Wimet,Le Château de Salperwick, quartier général de Napoléon à Saint-Omer, Bulletin 22, Saint Omer, Bulletin de la Société des antiquaires de la Morinie, BT 22, pp. 553-575.
↑Pierre-André Wimet,Le Château de Salperwick, quartier général de Napoléon à Saint-Omer, Bulletin 22, Saint Omer, Bulletin de la Société des antiquaires de la Morinie, pp. 553-575.