Pour les autres Salons parisiens, voirSalon de peinture et de sculpture.
LeSalon peinture et de sculpture de 1878 est une manifestation artistique ouverte le en même temps que l'Exposition universelle àParis, aupalais de l'Industrie desChamps-Élysées. Elle regroupe 3 428 artistes exposants un total de 5 047 œuvres[1].

Le livret du Salon précise que c'est la93e exposition officielle depuis l'année 1673, date à laquelle l'Académie royale de peinture et de sculpture institua cette manifestation.
Cette année 1878 est très importante au niveau symbolique en France : dans sonVoyage au pays des peintres, le critiqueMario Proth rappelait que depuis 1870, le pays n'avait pas eu l'occasion de montrer au monde de manière ambitieuse toute l'étendue de l'art français. En couplant le Salon à l'exposition internationale, Paris redevient une place forte sur le plan culturel et favorise les échanges entre artistes nationaux et étrangers[2].
Globalement, une nouvelle forme d'académisme émerge : l'art officiel de laTroisième République se met en place. Sur ces milliers d'artistes exposés, on note tout de même l'absence des modernes, même si la présence des réalistes est désormais acquise, notamment avec d'anciens compagnons deGustave Courbet, ou celle, massive, du dessin avecGustave Doré et de nombreux graveurs. Dans un coin du palais, on pouvait remarquer une petite toile d'Auguste Renoir intituléeLe Café, connue de nos jours sous le titreLa Tasse de chocolat.Henri Gervex, ancien médailliste du Salon et en principe dispensé de l'approbation du jury, voit son tableauRolla retiré un mois avant l'ouverture de l'exposition sous prétexte d'immoralité[3].
Du côté des sculpteurs,Eugène Delaplanche remporte une médaille d'honneur avec saVierge au lys[4].Auguste Rodin expose un seul buste.
Enfin, un nombre sensible de femmes artistes furent admises à exposer.
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