Salon-de-Provence se distingue par soncentre-ville situé sur un plat et sonchâteau de l'Emperi bâti sur une colline (le Puech) dominant ce centre-ville. Néanmoins, l'Est de Salon-de-Provence, à partir du quartier des Viougues, est surélevé.
De plus, Salon-de-Provence est entourée par des failles sismogènes (Trévaresse, le Luberon).
Le territoire de la commune est traversé du nord au sud par lecanal EDF, ou canal usinier de la Durance, un canal d’irrigation, d’adduction d’eau potable et de production électrique construit parÉlectricité de France, alimenté par une grande partie des eaux de laDurance. Il passe à l'est du centre-ville. Au sud-est de celui-ci, dans le quartier de la Croix-Blanche, est implantée sur le cours du canal lacentrale hydroélectrique de Salon-de-Provence. Le territoire de Salon-de-Provence est parcouru par plusieurs autres canaux de moindre importance. Peu avant de quitter Salon-de-Provence, le canal EDF franchit quasiment perpendiculairement lelit dufleuve côtierTouloubre (qui s'écoule sous lui par un large conduit), uncours d'eau naturel qui traverse, du nord-est vers le sud-ouest, la partie sud de la commune.
D'autres routes départementales traversent la commune[1].
La route D 113, ancienneroute nationale, relieMarseille etRognac au sud àSaint-Martin-de-Crau etArles vers l'ouest ; elle assure aussi une partie du contournement sud-ouest de la ville, puis dessert le quartier de Bel-Air. Au moyen d'un carrefour giratoire, laD 538 (également ancienneroute nationale) dessert les quartiers nord en direction deLamanon etSénas, puisAvignon par laD 7n.
Le maillage est complété par les départementales 16 (depuisGrans ouVernègues par la route du Val de Cuech), 17 (depuis Eyguières ouPélissanne), 68 (versAurons par Pélissanne) et 69 (de Salon à Miramas).
Libébus est le réseau de transports urbains de lamétropole Aix-Marseille-Provence. Il est composé de 5 lignes urbaines, 6 lignes périurbaines, 4 navettes gratuites, 2 lignes de transport à la demande et 6 lignes scolaires[11].
Elle possédait une autre gare, construite en 1887 par une compagnie privée, située sur laligne d'Arles à Salon. La ligne ferme son trafic voyageur en 1933 et marchandises en 1947. Elle a aujourd'hui disparu au profit de routes qui en reprennent toutefois le tracé ; du chemin des Batignolles arrivant du nord-ouest jusqu'à la rue des Korrigans qui constitue les derniers mètres avant la gare[14]. Si le bâtiment voyageur a été détruit dans les années 1970, les anciens bureaux administratifs et la remise aux locomotives sont toujours en place[12].
Au, Salon-de-Provence est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15].Elle appartient à l'unité urbaine deSalon-de-Provence, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Salon-de-Provence, dont elle est la commune-centre[Note 2],[17]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (60,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (25,4 %), zones agricoles hétérogènes (20,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,8 %), zones urbanisées (14,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,5 %), cultures permanentes (5,5 %),terres arables (3,8 %), forêts (3,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,5 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Mairie.Palais de Justice.Parc de la Légion d'honneur.Les plus hautes tours de la commune sont situées au nord.Rue principale du quartier des Canourgues.
La ville de Salon-de-Provence est organisée autour du château de l'Empéri. On retrouve d'abord le cœur historique avec les petites ruelles et les portes médiévales. Le centre historique est toutefois grandement réduit dans les années 1980 où le choix est alors fait d'exproprier et de démolir les îlots insalubres.
C'est dans les quartiers Nord de la ville que l'on retrouve les plus hauts immeubles, dans le quartier des Canourgues. Les deux plus hautes tours sont hautes de 18 étages.
Les deuxquartiers prioritaires de la commune sont situés aux Canourgues (au nord du centre-ville) et à la Monaque (entre le centre-ville et l'autoroute A54), avec un total de 5 000 habitants[21].
La population est plus concentrée à l'est à l'échelle communale. On y retrouve une population aisée, tandis que l'ouest de la commune est plus faiblement urbanisé (vers Bel-Air et La Crau)[22].
La périphérie est dominée par des familles avec enfants, où leur représentation est très marquée dans le quartier de la Crau. Lesfamilles monoparentales le sont en revanche dans les quartiers des Canourgues et de la Monaque[22].
Outre ces quartiers, au sud de l'autoroute A54, le quartier de Lurian est relié au reste de la ville par deux ponts, passant sur l'autoroute depuis sa mise en service en 1996 : à l'ouest par laRD 538 et à l'est par laRD 68, comprenant une cité scolaire, composée d'une école maternelle, de deux écoles élémentaires (Lurian 1 à l'ouest et Lurian 2 à l'est) et un collège (Joseph-d'Arbaud). La construction de cette autoroute a entraîné l'enclavement de la cité scolaire, avec des difficultés d'accès, signalées en 1997 parAndré Vallet, sénateur des Bouches-du-Rhône et maire de la commune[23].
Les Canourgues Mémoires vives de Monique Grandjonc.GOSL Espace Francisco-Barron à Canourgues.GOSL Espace Francisco-Barron.
Comme la plupart desZUP, le quartier des Carnougues est situé sur d'anciennes terres agricoles (son nom signifie « champs des chanoines »)[24].
Au milieu des immeubles, se trouve encore le Mas Dossetto, (du nom de son ancien propriétaire) une ancienne bâtisse rurale restaurée en 1976 et transformée en Maison des jeunes et de la culture (MJC) en 1995. Le cadastre indique que la demeure est restée longtemps dans le patrimoine de la famille Viala Lacoste (du début duXIXe siècle jusqu'aux années 1890).
À la fin des années 1960, la ville aménage une ZUP. Entre 1963 et 1965, cinq opérations permettent la construction de plus de 1 000 logements qui accueillent une vague de populations migrantes composées d'employés de grandes industries régionales comme la zone industrielle de Marseille-Fos, des constructeurs du canal EDF, des rapatriés d'Afrique du Nord[25].
Francisco Baron, un légionnaire crée le GOSL, groupement omnisports et loisir et loisir pour proposer aux jeunes du quartier des activités sportives. La GOSL fusionne en 1987 avec le FC Salon. Voyant que le nombre d'activités proposées aux jeunes à la suite de cette fusion est devenue inexistante, il recrée l'association Glorieux Olympique Sport et Loisir, situé à ce qui en 2018 est l'espace Francisco-Barron, ou "Archipel". Le club du GOSL cesse ses activités en 1998 après son décès[26]. En 1999, nait le club de football Aagesc Salon représenté par sa présidente.
Monique Grandjonc écrit un livreLes Canourgues, mémoire vive, Singulière banlieue entre décembre 1993 et janvier 1995 sur le quartier des Canourgues[27]. L'association NEJMA a été créée pour faciliter l'intégration des personnes ne vivant pas dans le centre-ville, qui pour la plupart étaient issues de l'immigration et qui collaborera à ce projet avec pour objectif de contribuer à tisser des liens de convivialité au sein des Canourgues. L'association de quartier NEJMA a cessé d'exister en septembre 2017[28].
Les logements sociaux ont été construits dans les années 1960, dans les quartiers des Blazots et de la Monaque. Les constructions deHLM remontent aux années 1970[22].
Deux contrats de ville ont été menés dans les quartiers des Bressons, des Canourgues, du centre-ville, qui ont déjà bénéficié d'un contrat de politique urbaine ; le quartier de la Monaque bénéficie du premier contrat établi entre 1994 et 1999. Le deuxième contrat est établi sur la période 2000-2006 pour les quartiers pavillonnaires au nord-ouest de la commune[22]. Un troisième contrat de ville, signé le 3 juillet 2015 s'applique de 2015 à 2020. Ce contrat est désormais piloté par la métropole Aix-Marseille-Provence[29].
La commune a réaménagé la place Morgan. Ce projet, qui fait suite auplan local d'urbanisme arrêté au 25 mars 2005, avait pour but de renforcer l'attractivité et le dynamisme du centre-ville, dans la continuité des cours Carnot, Victor-Hugo et Gimon, trois cours à dominante marchande dont le réaménagement s'est achevé en 2006. La place Morgan est le lieu de nombreuses manifestations, notamment les marchés. Parc de stationnement de 800 places, gratuit (puis payant depuis le), la place est aussi la gare routière de l'agglomération ainsi que du département (réseau Cartreize)[30].
La place devient piétonne et les parkings sont déplacés (des parkings ont déjà été créés)[30] .
Les travaux commencent le. Les premiers commerces s'installent en décembre 2015 dans les kiosques ; en début d'année d'autres commerces suivent[31]. On y trouve aujourd'hui un carrousel, un parking souterrain d'une capacité de 300 véhicules, un bowling, un Carrefour Market, une Fnac, une salle de sport, un restaurant et un coiffeur, un MyBeers[32]. Dans la partie centrale, on retrouve dans l'un des kiosques le nouvel office du tourisme[33].
Si ce projet était d'envergure et a marqué les esprits, d'autres projets d'aménagements de la ville ont fleuri les années suivantes comme Liaisons cyclables : construction du groupe scolaire « Arnaud Beltrame », quartier de la Gare en 2019, nouveau stade synthétique multi-sports et nouvelle piste d’athlétisme à St-Côme, Programme de réhabilitation des écoles élémentaires et maternelles, restauration et l'entretien consolidation de la Fontaine moussue en 2020; mise en place d'une voie verte, couverture de protection au boulodrome des Canourgues en 2021[33].
LeSelon de Provença est devenu unSalon-de-Provence en français.
Le nom de cette commune enoccitanprovençal estSelon de Provença selon lanorme classique ouSeloun de Prouvènço selon lanorme mistralienne. Lors de la délibération du20 juin 1918, M. le maire exprime le désir de voir un nom de complément à celui de Salon en raison des similitudes qui existent. En effet plusieurs communes ont le nom deSalon et il en résulte assez fréquemment des fausses directions de correspondances. M. le maire propose d'adopter le nom de Salon-de-Provence et le conseil municipal à l'unanimité accepte cette requête.
L'histoire de Salon-de-Provence est ancienne. Lavoie Aurélienne romaine passe non loin de la ville[27]. Au niveau du développement économique, on retrouve aussi bien les vestiges d'une industrie traditionnelle de savonnerie, de production rurale et viticole que des activités liées au mouton et à l'huile d'olive.
Salon-de-Provence figure en tant que Villa Salone dans les dénombrements des biens deSaint Sauveur de Marseille en 871, du temps deCarloman et deRostang d'Arles (tempore Carolomani regis et Rostagni archiepiscopi Arelatensis[36]), puis est donnée en investiture parConrad III à l'archevêque d'Arles en 1144. En 1293, sous l'égide deRostang de Cabre, furent publiés lesstatuts municipaux de la ville de Salon-de-Provence[37].
Les halles furent construites par une délibération de 1934. Unezone d'aménagement concerté a été décidée en 1991 avec un vaste complexe immobilier et une salle des fêtes. L'espace Charles-Trenet est livré en 1995. Le passage Mendès-France est livré à son tour en 1996. Le projet de l'aménagement de la place Morgan n'a été élaboré que tardivement, en 2008[39].
Blanzy-la-Salonnaise : la commune doit la seconde partie de son nom aux habitants de Salon-de-Provence qui ont participé à la reconstruction du village après la Première Guerre mondiale.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[52],[Note 3].
En 2022, la commune comptait 44 553 habitants[Note 4], en évolution de −2,24 % par rapport à 2016 (Bouches-du-Rhône : +2,48 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La commune compte également deux écoles élémentaires privées sous contrat : La Présentation de Marie et Viala-Lacoste.
Leconseil départemental des Bouches-du-Rhône gère les collèges publics Jean-Bernard, Jean-Moulin et Joseph-d'Arbaud. La Présentation de Marie et Viala-Lacoste sont des collèges privés[55].
Lycée et le centre de formationSAINT-JEAN[57] proposent des formations initiales et/ou en alternance :
BTS comptabilité-gestion
BTS Management Commercial Opérationnel (MCO, ancien MUC)
BTS Notariat
BTS Professions Immobilières
Il est possible de faire des études supérieures à lIUT d'Aix-Marseille, qui présente les spécialités suivantes[58] :
DUT Génie Électrique et Informatique Industrielle (GEII)
Licence Électrotechnique et électronique de puissance (EEP)
Licence Intégration des systèmes embarqués en aéronautique (ISEA)
Licence Systèmes automatisés et réseaux industriels (SARI)
L'antenne de Salon-de-Provence de l'IUT d'Aix-Marseille compte environ 180 étudiants, soit le quart des étudiants de la commune.
Salon-de-Provence accueille aussi deux des six instituts de formations paramédicales du GCSPA (Groupement de Coopération Sanitaire du Pays d'Aix), sur le site du Centre hospitalier : un IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) et un IFAS (Institut de Formation des Aides-Soignants).
Un grand projet de centre hospitalier du pays salonais est en cours depuis plusieurs années. Sa construction est l'une des priorités du maire Nicolas Isnard en 2020[59]. La communauté Agglopôle Provence s'est engagée lors de son dernier conseil communautaire à participer financièrement au projet. Ainsi, les 17 communes concernées s'engagent à verser 10€ par habitant. Cette apport financier permettrait d'acheter le terrain susceptible d'accueillir la construction du nouvel édifice[60].
Laclinique Vignoli s'inscrit également dans le projet offrant ainsi un partenariat public/privé[59].
En attendant, l'Hôpital du payssalonais poursuit son activité en proposant plusieurs pôles de spécialisation : cancérologie, chirurgie, médecine, pôle femme enfant et un pôle de gériatrie[61].
Parallèlement, les Salonais bénéficient d'une permanence médicale ouverte 7/7j de 9 h à 22 h[62].
En, La tour Sofia de 12 étages et de 48 logements est démoli, dans le cadre du projet global de réhabilitation du quartier des Canourgues d'ici à 2030[63].
Salon comptait 2 221 entreprises en 2004. Les activités sont essentiellement tertiaires (88 %). L'industrie, la construction et l'agriculture représentent respectivement 6, 4 et 2 %[69].
Entre 2004 et 2008, 13,9 % des Salonais sont déclarés au chômage ; ce taux est inférieur au taux départemental (14,7 %). Les 15 à 24 ans ne représentent qu'une part très infime de la population active[22].
La commune dispose de 500 équipements de proximité. L'offre d'équipements est diversifiée dans le centre-ville[22].
Quatre zones d'activités sont implantées sur le territoire de la commune : le parc d'activités de la Gandonne, de la Crau, des Roquassiers et prochainement des Gabins[70].
L'activité touristique se concentre l'été et sur certains « ponts » du printemps, pour un poids économique représentant 10 à 12 % du marché sédentaire. En 2007, Le tourisme représentait sur le territoire de l'Agglopole Provence un chiffre d'affaires annuel de l’ordre de 100 millions d'euros. L'hébergement y totalisait 6 000 lits[72].
Le Festival des Rencontres cinématographiques (fin mars / début avril) : il propose une sélection de plus de 30 films du monde entier.
La Transhumance (fin avril / début mai) : défilé de moutons sur les cours du centre-ville, en présence de groupes folkloriques provençaux.
Les Z'EXpressives (mi-mai) : invite les jeunes à exprimer leur talent en théâtre, danse, musique, cinéma, photo.
Nocturnes du Vendredi (juillet et août) : des forains et artistes s'emparent du Cours Carnot et du centre historique pour accueillir les touristes dans le cadre d'un marché nocturne.
Festival de théâtre Côté Cour (début juillet) : des artistes viennent revisiter des classiques, ou encore proposer leur création, dans le cadre du Château de l'Empéri.
Le Festival d'art lyrique (août) : est organisé par l'association Mezza Voce.
La Fête de la Libération (22 août) : défilé historique rendant hommage aux hommes qui se sont battus pour rendre à Salon-de-Provence sa liberté.
Du son au balcon (dernier vendredi du mois d'août) : concept permettant à desDJ de se relayer pour mixer de l'électro depuis le balcon de l'Hôtel de ville[74].
Run your town (septembre) : course urbaine, au parcours plein d'obstacles et de poudres colorées naturelles.
Noël à Salon-de-Provence (de fin novembre à début janvier) : diverses festivités pour la période de Noël (lancement des illuminations chaque dernier samedi du mois de novembre avec un spectacle sur la façade de l'Hôtel de ville, village du père Noël dans le centre historique, etc.
La Ville de Salon-de-Provence possède diverses institutions culturelles :
L'Institut musical de formation professionnelle (IMFP) : école de jazz.
Un complexe cinématographique : CinéPlanet.
Le Portail Coucou - Café-Musiques : géré par l'Œuvre de la jeunesse laïque, il propose des concerts (rock, pop, reggae) (sauf l'été).
Théâtre municipal Armand : propose des pièces de théâtre, des spectacles de danse et aussi quelques concerts.
La Cour des créateurs : installé dans les locaux de l'ancien musée Grévin, cet espace accueille des expositions et des événements artistiques.
Mentionné pour la première fois auXe siècle, le château fut le lieu de résidence préféré des archevêques d'Arles jadis sous la suzeraineté des empereurs romains germaniques, d'où son nom de « Empéri »[75]. L'archevêque d'ArlesLouis Aleman y décéda de lapeste le 16 septembre1450. De nombreux personnages illustres y séjournèrent dontFrédéric Barberousse, le roiRené d'Anjou,FrançoisIer et la reineClaude en1516. De la partie médiévale dans la première cour, occupée autrefois par un fossé de 7 mètres de profondeur qui justifiait la présence d'unpont-levis, auXVIe siècle, le château s'embellit d'une exceptionnelle cheminée gothique. À laRévolution, après la mort du dernier archevêque, le château devient propriété de la ville. Letremblement de terre de 1909 endommagea l'édifice, deux tours furent détruites ainsi qu'une partie des remparts. Le château abrite aujourd'hui le conservatoire ainsi que le musée de l'Empéri, l'une des plus grandes collections d'histoire militaire française au monde[76]. En 2004, il a accueilli 20 930 visiteurs[76]. C'est aussi dans la grande cour du château que se déroule chaque été le festival international de musique « musique à l'Emperi » (en 2013 du 28 juillet au 8 août,21 h). Président : Jérôme Bloch ; directeur artistique : Eric Le Sage. Le thème sera « Un voyage en Méditerranée », dans le cadre de Marseille/Provence, Capitale Européenne de la Culture 2013. Concerts également en l'église Saint-Michel à 18 heures, avant le grand concert du soir.
La Fontaine moussue dans le centre-ville.
La Grande Fontaine, aussi nomméeFontaine Moussue. La fontaine existait déjà auXVIe siècle. Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale que les concrétions calcaires, puis la mousse et la végétation se sont développées, lui donnant ainsi la forme d'un champignon. Malgré un climat tempéré, il arrive que des stalactites se forment lorsqu'il gèle.
Laporte de l'Horloge. Elle fut édifiée sur l'ancienne porteFarreiroux, vestige des remparts, pour remplacer l'horloge de l'église Saint-Michel. Les travaux débutés en 1626 s'achèvent en 1664. Sa porte comporte une niche qui abrite une Madone. L'écusson de « la loi » a remplacé celui du roi, gratté en 1792. La porte de l'Horloge a entièrement été restaurée en 2004. La tour est couronnée d'un remarquablecampanile en fer forgé. Le beffroi et la cloche sont classés Monument Historique par arrêté du 30 novembre 1912 tandis que la tour elle-même est inscrite Monument Historique par arrêté du 28 décembre 1926[77].
Laporte du Bourg Neuf. Un rempart datant duXIIe siècle entourait la ville, plusieurs portes donnaient ainsi accès à la cité. Celle-ci se trouve à côté de la mairie et donne son nom aux services administratifs situés à côté de la porte. Sous l'arcade, on peut voir une statue deVierge noire. Cette porte a été inscritemonument historique par arrêté du[78].
À la sortie nord de Salon, le monumental mémorialJean-Moulin est l’œuvre du sculpteur Marcel Courbier qui effectue là son troisième monument dédié à Jean Moulin. Mais la thématique a changé. Le monument de Salon est tout à fait original et ne ressemble à aucun autre. Ce monument érigé par souscription publique à l'initiative du Comité régional du Mémorial Jean-Moulin, avec le soutien de Laure Moulin, commémore le parachutage deJean Moulin en Provence, dans la nuit du1er au 2 janvier 1942, en compagnie deRaymond Fassin et d’Hervé Montjaret.
L'église Saint-Michel. Classée Monument historique en 1983[79], elle a été construite auXIIIe siècle et présente un style de transition entre l'art roman et le gothique provençal. Elle dispose de deux clochers dont un à arcades (dit aussi clocher à peigne), le second fut ajouté auXVe siècle pour recevoir l'horloge de la ville. Le portail de style roman est remarquable par la qualité de ses sculptures. En dessous, se trouve l'agneau pascal surmonté d'unecroix de Malte portée par une hampe. Un couteau carolingien et deux diablotins (rappelant que le Mal existe mais qu'il doit rester hors des lieux saints) figurent au sommet de l'arc. La tour octogonale, côté nord, permet d'appuyer l'hypothèse d'une construction templière. Lors du festival international de musique « Musique à l'Emperi », les concerts de18 h ont lieu dans l'église (ceux de21 h se déroulent au Château - voir plus haut). Président : Jérôme Bloch ; directeur : Eric Le Sage. En 2013, du 28 juillet au 8 août. Dans le cadre de Marseille/Provence, Capitale Européenne de la Culture 2013.
Lacollégiale Saint-Laurent. Le monument actuel, beaucoup plus vaste, fut édifié sur l'emplacement d'une anciennechapelle duXIIIe siècle. L'archevêque d'ArlesJean de Cardonne posa la première pierre le 22 mars1344 ; les travaux durèrent 100 ans. L'édifice s'écroula au début duXVe siècle ; trente ans après, le cardinalLouis Aleman, archevêque d'Arles, lance la reconstruction qui se terminera en1480. L'édifice est érigé en collégiale en1499. Elle fut le théâtre de violents combats au cours des guerres de la ligue, notamment durant la bataille avec leduc d'Épernon, chef des ligueurs, qui tenta en vain d'abattre le clocher. Elle abrite actuellement le tombeau deNostradamus.
Val de Cuech Ouest, cabane en pierre sèche, de plan circulaire et à coupole en retrait par rapport au corps de base.
À quelques minutes du centre-ville, le massif du Tallagard propose quatre sentiers de randonnée (à pied ou en VTT). permettant de découvrir descabanes en pierre sèche oubories, d'anciennes terrasses de culture oubancaous, un chemin muletier, un oratoire, une bergerie, et une table d'orientation au sommet de la colline donnant vue sur lemassif des Alpilles, lemassif du Luberon, laplaine de la Crau, l’étang de Berre et jusqu'à la Méditerranée.
Salon est connu pour ses grandes cabanes dites « à degrés » : sur un corps de base rectangulaire ou circulaire, s'élèvent, en retrait, un cylindre à fruit (en forme de tronc de cône), puis, toujours en retrait, un deuxième cylindre à fruit ou une calotte. Il existe aussi des cabanes moins spectaculaires où le corps de base est coiffé simplement d'un cylindre à fruit ou d'une coupole[80].
Musée de l'Empéri : autrefois résidence des archevêques d'Arles, le château est devenu un lieu unique présentant des collections consacrées à l'histoire militaire française depuis Louis XIV jusqu'à la Grande Guerre.
Maison deNostradamus : construite autour de cet énigmatique personnage qui scruta le passé, le présent et l'avenir jusqu'en 3797… Découverte de la maison où il vécut de 1547 à 1566 et où il écrivit ses fameuses prophéties.
Les Courses hippiques à l'hippodrome de Salon-de-Provence
Balade à vélo dans la Crau Verte : la plaine de laCrau est délimitée à l'ouest par laCamargue, au nord par lesAlpilles, au sud par la Méditerranée et au sud-est par l'étang de Berre.
Le massif du Tallagard propose quatre sentiers de randonnée à pied ou en VTT : le sentier de la Pastorale, le sentier des Caussiers, le sentier des Agassons et le sentier des Abeilles.
Route des Collines salonaises - le charme en relief dumassif des Costes. Cet itinéraire débute à Pélissanne et se termine à Salon-de-Provence - distance estimée : 42 km.
Les marchés de Salon-de-Provence sont organisés les mardis, mercredis, vendredis, samedis et dimanches (le matin uniquement).
Divers Accueil Collectif de Mineurs (ACM) : comme le centre Mosaïque, l'OJS et le PST Animation Loisirs
D'octobre à mars, ces mêmes prairies servent de pâtures, puis, aux beaux jours, les moutons transhument vers les alpages. Lors de latranshumance, les troupeaux faisaient une halte à la Fontaine Moussue, étape traditionnelle sur le chemin des Alpes. Aujourd'hui, le pastoralisme est enseigné à l'école du Merle, centre officiel du ministère de l'Agriculture.
Viticulture
Salon-de-Provence est une commune viticole située sur les aires géographiques de l'AOC Coteaux d'Aix-en-Provence, de l'IGP Méditerranée et de l'IGP Bouches-du-Rhône[81].
Adam de Craponne (°1526 à Salon-de-Provence - †1576 à Nantes) — ingénieur français, fertilisa la région en construisant un canal d’irrigation amenant les eaux de laDurance par son ancien passage naturel, le pertuis de Lamanon.
François Pardigon (°1826 à Salon-de-Provence - 1879 à Richmond) — écrivain et révolutionnaire.
Louis Marius Philippe Auguste Sibour (1827-1899), capitaine de vaisseau. Envoyé en mission enGuyane (1860). Né et mort à Salon-de-Provence (26 février 1827-7 mars 1899).
François Merklen (° 1876 àThann - † 1938 à Salon) — chimiste ayant élaboré la formule actuelle du savon de Marseille (à 72 %).
Milly Mathis (° - †) — actrice, est décédée à Salon-de-Provence.
D'or au lion de sable armé et lampassé de gueules, tenant entre ses pattes un écusson ovale d'azur chargé d'une fleur de lys d'or.
Détails
En 1564, Salon reçoitCharles IX et sa mèreCatherine de Médicis. À cette occasion, le roi accorde à la ville de nouvelles armoiries : « un léopard de sable rampant en champ d'or, tenant au milieu de ses pattes sans toutefois toucher, un écusson d'azur dedans lequel il y aura une fleur de lys d'or ». Le statut officiel du blason reste à déterminer.
En vigueur jusqu'en 2002, ce logo reprend les couleurs or et azur qui sont les couleurs de la ville apparaissant sur son drapeau et son blason.
En vigueur depuis 2002, ce logo rompt avec la tradition en adoptant des couleurs ocre en lieu et place des couleurs traditionnelles de la ville (or et azur). Il reprend la façade de la mairie et notamment le balcon. Une devise fait son apparition -Un nouvel art de vivre en Provence - qui apparaît sur les publications et les affichages, mais pas sur les documents officiels émanant des services municipaux.
Celogotype se décline en différentes couleurs pour le Comité communal d'action sociale et l'Office du tourisme de la ville.
Ce nouveau logotype est introduit à la fin de l'année 2014. Il traduit la volonté de la nouvelle équipe municipale de renouer avec l'identité de la commune. Ce logotype s'inspire par conséquent du blason de la commune, en reprenant ses couleurs modernisées, et le léopard.
Réalisé en interne par le service municipal de communication, il peut se décliner pour le Comité communal d'action sociale et l'Office de tourisme.
Salon-de-Provence intègre en 2010 la Communauté des villes Ariane, association fondée en 1998 et regroupant toutes les agglomérations ayant un lien avecArianespace[84].
En 2014, la ville de Salon-de-Provence assure la présidence de la Communauté des villes Ariane en partenariat avec l’École des officiers de l'armée de l'air[85].
Salon-de-Provence a été un des lieux de tournage du filmBienvenue chez les Ch'tis. Le personnage principal, Philippe Abrams, receveur des Postes interprété parKad Merad, travaille à Salon et y habite avant sa demande de mutation ; une scène montre la fontaine moussue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑« Domaine appartenant au chapitre des chanoines (villa canonica)ou bien celui d'église administrée par les chanoines (ecclesia canonica) », cf. Jacques Astor,Dictionnaire des noms de familles et noms de lieux du midi de la France, Éditions du beffroi, 2002, rubrique « Canonge, canourgue », p. 189.
↑François Boé, « Salon, la zac des Canourgues : l'aménagement des espaces extérieurs »,archives municipales,p. 54.
↑« La formation des jeunes, un sacerdoce pour l'Aagesc Salon »,LaProvence.com,(lire en ligne, consulté le).
Jean-JacquesLéandri et GeorgesSevery,Armorial de Salon-de-Provence, comportant les armoiries de la ville, des communautés religieuses, des corporations et des familles nobles et bourgeoises des origines à 1789, Amigon,, 119 p.(ISBN978-2-9502311-1-6)
Marie-NicoleLe Noël,Salon-de-Provence, la Crau et les Alpilles : à la découverte d'une ville et de son histoire, Aix-en-Provence,Edisud,, 47 p.(ISBN978-2-7449-0960-3)
Philippe Paillard,Vie économique et sociale à Salon de Provence, de 1470 à 1550, surAcademia.
AnnaRutkowska-Płachcińska et UrszulaSagan,Salon-de-Provence, une société urbaine du bas Moyen Âge, Zakład Narodowy im. Ossolińskich,(ISBN978-83-04-01167-0)