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Solomon Grayzel, né àMinsk dans l'Empire russe le[1] et mort le àEnglewood (New Jersey) auxÉtats-Unis, est unrabbin ethistorienaméricain, précurseur de l'étude des rapports entre lejudaïsme et l'Église chrétienne auMoyen Âge.
La famille de Solomon Grayzel quitte la Russie pour s'établir auxÉtats-Unis en1908, dans le quartier deBrooklyn àNew York. Solomon Grayzel y mène sa scolarité auCity College of New York puis à l'université Columbia dont il est diplômé ensociologie en1920. L'année suivante, il est ordonnérabbin par leJewish Theological Seminary avant de poursuivre des études d'histoires auDropsie College for Hebrew and Cognate Learning où il obtient une licence en1926. Il entame alors un doctorat.
Salomon Grayzel se rend en Europe poursuivre les recherches pour sa thèse de doctorat,The Church and the Jews in the Thirteenth Century (1198-1254)[2], dans lequel il analyse lesbulles papales etdécisions conciliaires relatives aux juifs, qui sera publiée en1933. Entretemps, en1928, il a obtenu un poste d'enseignant auGratz College dePhiladelphie. De1939 et1966, il occupe le poste de rédacteur en chef de la revueJewish Publication Society et, au terme de sa collaboration avec la revue, enseigne à laDropsie University.
Il publie nombre d'articles sur les Juifs et l'église médiévale, son domaine de spécialisation et, en 1947, publie uneHistoire de Juifs contemporaine qui connait une très large diffusion et dix rééditions, étant notamment traduit en Français en 1967. En 1960, il produit encore uneHistoire des Juifs depuis l'Exil babylonien jusqu'à nos jours[3].
À sa mort, en1980, il laisse une suite à sa thèse de doctorat qui permet de couvrir l'intégralité duXIIIe siècle et sera publiée en 1989, mise en forme et annotée par Kenneth Strow.
En1963, son ministère et sa spécialisation lui vaudront de témoigner comme expert dans l'affaire Schempp qui remettait en cause la légitimité de la prière obligatoire et la lecture de la Bible dans les écoles publiques des États-Unis, arguant que la lecture du Nouveau Testament, dont certaines parties sont contraires à la tradition juive et peuvent donner une image défavorable des juifs, sans commentaire ou contextualisation, pouvait entrainer des préjudices psychologiques pour les enfants juifs[4].