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Salomon Gluck

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Pour les articles homonymes, voirGluck (homonymie).

Salomon Gluck
Données clés
Nom de naissanceSalomon Gluck
Naissance
Zurich
Décès (à 29 ans)
Kaunas (Lituanie) ouReval (Talinn) (Estonie)
NationalitéFrançaise
Pays de résidenceFrance
Diplôme
Activité principale
Distinctions

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Salomon (Abraham Salomon) Gluck (,Zurich - vers le enLituanie ouEstonie) est unmédecinfrançais et un membre de laRésistancedisparu - assassiné - en déportation. Il a étédéporté de France vers lespays baltes dans leconvoi n° 73 du 15 mai 1944.

Biographie

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Origine et enfance

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Salomon Gluck est le fils de Pinhas Gluck (1886-1964) et de Henia Shipper (1887-1968), nés respectivement àTarnów et àPrzemysl, enGalicie et mariés à Tarnów le.

Son père est un descendant direct de maîtres hassidiques, de la famille Friedman, remontant au MagidDov Baer de Mezeritch (1704-1772), le disciple et successeur duBaal Shem Tov, le fondateur duhassidisme.

Il a trois sœurs,Antoinette Feuerwerker (1912-2003), née en Belgique, Hedwige (Hendel) Naftalis (1913-1984) etRose Warfman (née en 1916), nées àZurich. Ses parents originaires deTarnów et dePrzemyśl,Galicie,Autriche-Hongrie habitent enBelgique avant de s'établir enSuisse, durant laPremière Guerre mondiale. La famille vit ensuite enAllemagne, et vient enFrance en1921, habiter àStrasbourg, où ils s'installent en 1921 et deviennent citoyens français, le.

Il compte parmi ses amisSamy Klein, le futur rabbin fusillé par lesnazis.

Après être passé par lelycée Fustel-de-Coulanges de Strasbourg et lelycée Kléber, il étudie à lafaculté de médecine de Strasbourg. Il publie sa thèse de médecine en 1939[1].

Il est externe des hôpitaux, aide d'anatomie à la Faculté de Médecine de Strasbourg[2].

Résistance et déportation

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Interne àLondres lorsque laguerre éclate, Salomon Gluck revient en France et rejoint l'armée française le, avec le146e régiment d'infanterie de forteresse qui est envoyé sur laLigne Maginot. Dans la débâcle de1940, le sous-lieutenant Gluck est fait prisonnier et envoyé à l'Oflag XII-B[3],[4], dans lacitadelle de Mayence, enAllemagne. Libéré en1941, il reçoit lacroix de guerre 1939-1945. Parmi ses camarades de captivité se trouveFernand Braudel[5].

En raison deslois antisémite deVichy, il ne peut exercer en tant que médecin. Néanmoins, il pratique sa profession dans laMaison d'Enfants de Broût-Vernet àBroût-Vernet (Allier)[6],[7],[8],[9], prenant en charge la santé de jeunes orphelins. Cette maison d'enfants faisait partie du réseau créé par l'OSE (Œuvre de secours aux enfants)[10],[11],[12],[13]. Il y travaille avec leGrand-rabbinSchneour Zalman Schneersohn et son ami l'éducateurRobert Weil (1912-1992).

Informé de son arrestation imminente, il joint sa sœurAntoinette Feuerwerker, et son beau-frère, lerabbinDavid Feuerwerker, àBrive-la-Gaillarde,Corrèze. Ils œuvrent ensemble aux côtés deEdmond Michelet, dans le Mouvement de RésistanceCombat.Dans le bureau du1er étage de lasynagogue deBrive, au 30 avenue Pasteur,Brive 19100, que sa sœur Rose utilise comme représentante de l'UGIF, il donne des consultations médicales gratuites aux nombreux réfugiés.

Il va àLyon, au printemps1944, où il rejoint la Résistance lyonnaise.

Peu après, il est arrêté par laMilice française quand, en tentant de protéger son père brutalisé par ces agents, il se déclare ouvertement comme un membre de la Résistance.

Emmené à laprison Montluc[14] àLyon, puis àDrancy, près deParis, le, sous le numéro 21530, il est déporté depuis lagare de Bobigny par leconvoino 73[15],[16],[17],[18],[19],[20], en date du, un des rares trains provenant de France comprenant uniquement des hommes, et avec pour destination finale non pasAuschwitz, maisKaunas enLituanie ouReval (aujourd'hui appeléTallinn) enEstonie.

Mort

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LeDr Salomon Gluck est assassiné, comme la plupart des 878 hommes duconvoi 73, le ou vers le[21],[22]. Son nom est inscrit sur la tombe de son père àHaïfa,Israël, sur leMur des Noms, auMémorial de la Shoah, sur le site du Mémorial du martyr Juif inconnu, dans leMarais àParis, et aucimetière israélite de Cronenbourg comme éternel souvenir[23],[24],[25],[26].

Annexes

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. Salomon Gluck. Commentaires médico-légaux sur la loi du1er juillet 1938 concernant les accidents du travail. Thèse de médecine. Strasbourg, 1939. Paris : Librairie Le François, 1939. Président : Camille Simonin. OCLC World Cat. Sur Simonin, voir l'articleCamille Léopold Simonin.
  2. Gluck, Salomon, 1914-. Library of Congress.
  3. Voir(en)The Wartime Memories Project - Oflag 12b POW Camp.
  4. Liste officielle no 49 de prisonniers français d'après les renseignements fournis par l'autorité militaire allemande, Centre national d'information sur les prisonniers de guerre, Paris,,p. 29/67.
  5. Jean Pierre Duhard. Témoignages de guerre et de captivité (Stalags et Oflags, 1940-45). 2012, 2013..
  6. Henri Klein. Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier..
  7. Cogan Joseph. Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier..
  8. (en)Jewish Rescuers of the Holocaust 1933-1945. Voir Children's Aid Rescue Society (Œuvre de secours aux enfants (OSE).
  9. Docteur Gaston Lévy. Souvenirs d'un médecin d'enfants à l'O.S.E. judaisme-alsalor.fr.
  10. Discours de Michel Garel en l’honneur de Margot Cohn et évocation de l'OSE.
  11. Salomon Gluck. Résistant..
  12. L'OSE (Œuvre de Secours aux Enfants). Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier..
  13. Richet, 2006,p. 208.
  14. (en)Montluc prison, National Memorial of French Resistance, Lyon, France.
  15. Salomon Glück sur le site duConvoi 73.
  16. Le Convoi 73
  17. Béatrice et Patrick Reynier. L'absence pour mémoire. Film documentaire sur le convoi 73. Mars 2007
  18. Association des Familles et Amis des Déportés du Convoi 73. Site Officiel..
  19. La stèle des Déportés du Convoi 73 au Père-Lachaise.
  20. Laurent Greilsamer. Drancy,: la mémoire sauvée du convoi numéro 73.Le Monde,.
  21. J.O.R.F.no  248 du 24/10/1993
  22. Salomon Gluck. Résistant. Mémorial de la Shoah.
  23. Tout homme a un visage sur le site dujudaïsme alsacien.
  24. (en)Jewish Memorial Center.
  25. Les "juifs résistants" déportés dans des transports de persécution..
  26. Déportés originaires de Strasbourg. judaisme-alsalor.fr..
  27. Catherine Richet, Organisation juive de Combat 1940-1945. Gluck, Salomon, 2006,p. 190.

Liens externes

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