Au, Sainte-Pazanne est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].Elle appartient à l'unité urbaine de Sainte-Pazanne[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (52 %), zones agricoles hétérogènes (25 %), prairies (12,2 %), zones urbanisées (6,8 %), forêts (2 %), cultures permanentes (0,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Sainte-Pazanne se trouve dans la zone de transition linguistique entregallo etpoitevin. En gallo, le nom de la commune se prononce comme en français mais peut s'écrireSainte-Pazane selon l'écritureABCD[14] ou encoreSintt Pazann selon l'écritureMOGA[15].
Durant laRévolution, la commune porte le nom deFranchère[16].
La première mention de la paroisse de Sainte-Pazanne remonte à1284.
Des ruinesgallo-romaines ont été découvertes au village du Bois.
Des moines venus de l'abbaye Stavelot-Malmédy (située dans lesArdennes) s'établissent dès leVIIe siècle au bord du Tenu, en un lieu qui prend le nom d'Ardennes et qui aurait été donné parSigebert III. Ils y fondent un prieuré « le prieuré d'Ardennes ». À noter que le nord de la France a été notamment évangélisé par Remacle, un moine originaire du Sud de la France. Alors que ce dernier dirigeait le monastère de Solignac, près de Limoges, il reçut du roi franc Sigebert III la mission d'évangéliser les Ardennes et fonde alors l'abbaye de Malmédy. Une charte du de Louis II le Fainéant confirme la donation faite par Sigebert.
L'un des premiers seigneurs d'Ardennes (en Sainte-Pazanne) estAlain du Croisil. Il y avait une seigneurie qui appartenait, en 1409, àJean de Tournemine. Elle a appartenu aussi à la famille Menardeau, entre autres àFrançois de Ménardeau, Chevalier, Seigneur de Noes, Goulaine, Beaumon, Ranzay et Sainte-Pazanne (vivant en 1499)[17]. Puis à ses descendants, Pierre, Auguste-Pierre et enfin François Ménardeau (vivant en 1619)[17]. Durant la Révolution, des maisons ainsi que l'église de Sainte-Pazanne sont brûlées. Une nouvelle église est alors construite et bénie en 1819.
Sainte-Pazanne a été chef-lieu de canton. Le commissaire cantonal était d'abord un nommé Gros (officier de santé de la région de Châteaubriant), remplacé par Nau. Les chouans désignés ont été : Lecouvreur, Guérin, Coussays et de Degonnor. Les Républicains désignés ont été : Renaudin, Jean Bossy, Lucas-Biré. En, Louis Boursault, procureur fiscal et notaire du canton, s'était transporté au bourg de Sainte-Pazanne à la tête de 50 rebelles ou Chouans qu'il commandait et enleva 25 patriotes qui ont étéimmolés à Machecoul. Louis Boursault fut condamné à la peine de mort à Nantes le.
Écartelé d'une croix de sable : au premier, d'argent à une moucheture d'hermine de sable ; aux deuxième et au troisième, d'or à quatre vergettes degueules ; au quatrième, degueules à une tour d'argent maçonnée, ajourée et ouverte de sable.
Commentaires : La croix de sable est celle du blasonnement dupays de Retz :d'or à la croix de sable, rappelant l'appartenance de Sainte-Pazanne aupays de Retz ; les quatre vergettes degueules sont des pals d'Aragon, et évoquentSainte Pexine, vierge éponyme de la ville, qui a fui l'Espagne conquise par les Sarrasins et qui est venue se réfugier dans le diocèse dePoitiers (d'où la tour). La moucheture d'hermine évoque le blasonnementd'hermine plain de laBretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché deBretagne. Blason conçu par Paul Greslé (délibération municipale du), enregistré le.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2022, la commune comptait 7 209 habitants[Note 6], en évolution de +8,26 % par rapport à 2016 (Loire-Atlantique : +6,68 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 39,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 18,3 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 354 hommes pour 3 535 femmes, soit un taux de 51,31 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[25]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,2
4,7
75-89 ans
6,9
10,9
60-74 ans
12,4
19,4
45-59 ans
18,2
23,1
30-44 ans
23,1
14,7
15-29 ans
15,1
26,8
0-14 ans
23,1
Pyramide des âges du département de laLoire-Atlantique en 2021 en pourcentage[26]
La commune dispose d'un collège public (Collège Olympes de Gouges), ouvert en et construit selon les principes de lahaute qualité environnementale[27], et d'un collège privé (Collège du Sacré-Cœur). Elle compte également une école primaire publique (École Maurice Pigeon) et une école primaire privée (École Notre-Dame de Lourdes).
Il y a également une école municipale de musique, le centre musical Henri-Pineau.
La bibliothèque municipale se nomme « À Livre Ouvert ».
Depuis 1933, deux cent vingt bénévoles de la commune produisent une fresque théâtrale intituléeLe Christ Roi, écrite en 1930. Plus de 730 représentations ont déjà eu lieu[28].
L’Église Sainte Pecinne, construite entre 1877 et 1898 par les architectesRené Ménard (1877-1881), puis Langarcy etÉmile Libaudière (1895-1898). Cette église est la plus haute église du pays de Retz avec un clocher de67 mètres de haut. Elle a été édifiée en remplacement du sanctuaire construit en 1819 (l'architecte de cet ancien édifice était le célèbre nantaisJean-Baptiste Ceineray)[30]. Le chœur, le transept et les trois travées de la nef sont édifiés entre 1878 et 1881. La dernière travée de la nef et le clocher sont édifiés entre 1895 et 1898. Le porche date de 1898 : au-dessus de la porte se trouvent deuxbas-reliefs représentant le Seigneur, les disciples d'Emmaüs et la dernière Cène. De part et d'autre de la porte, on peut voir les statues de saint Augustin, saint Julien, saint Louis, saint Henri, saint Léon et saint Félix. C’est un monument historique inscrit par arrêté du[31].
Chapelle funéraire Notre-Dame-des-Ecomard, au cimetière, la première chapelle a été construite en 1874, par Hyppolite père, Victor père et Théodore Ecomard, mais devenue trop petite, elle est rasée et reconstruite en 1891 par la famille Ecomard, restaurée en 2010 pour ses120 ans en 2011, sous la direction de Thomas Courtois-Rèpaci, descendant des Ecomard.
Le château sera vendu, sans les terres, par Marie-Antoinette Courtois, petite fille de Joseph Ecomard en 1965 à monsieur Chartier, qui le cèdera en 1984 à la famille Bretiniere, qui le restaurera entièrement.
Le château d'Ardennes (1763-1764). Propriété de la famille Colas de Malmusse (alliée aux Le Meilleur des Marais, aux Ballan, aux Chancerel, aux Jogues) qui fait édifier le château actuel. Les Colas acquirent cette « terre noble » des Barrin de La Galissonnière et des Biré de Bouaye, qui avaient à Ardennes, garennes et colombier. La juridiction était régie par les familles Léauté des Mellerais, Gigault, Courant, Coussays, Magouet de Bouée, Orhant de La Souchais, Cormier, Letourneux, etc. tous notaires ou hommes de lois, et qui seront avec les Ecomard, Meignen, Nau, Plaintive, etc., rédacteurs du Cahier de Doléances de Sainte-Pazanne. Ce domaine est vendu ensuite auxGuillet de La Brosse. Jules Guillet de La Brosse est nommé maire de Sainte-Pazanne, après le marquis de Charette en 1878, et a su sauvegarder de belles statues en bois de la vieille église, lesquelles ornent le hall des Ardennes. Le colonel Deslondes, aide-de-camp du général Moulin, occupa Ardennes avec le8e bataillon de Paris. La mairie de Sainte-Pazanne appelée alors La Franchère, lui délivra un certificat le 8 thermidor 1794, attestant qu'il avait rétabli l'ordre.
Le manoir des Glycinnes fut construit en 1860 pour le médecin de Sainte-Pazanne, qui le revendit tout de suite à Hyppolite Ecomard, celui-ci le fit agrandir en1908. Ses descendants agrandissent le parc en 1990 en rachetant la propriété voisine de la famille Doucet.
Le manoir Sainte Anne a été construit vers1890 pour une famille bourgeoise du village.
Le manoir de la Butte fut construit en1875 par le curé Alexandre Ecomard. Il devint ensuite la pharmacie en1903, à la suite de l'acquisition de cette demeure par son cousin, le docteur Boudet.
Le manoir deMy-Cot fut construit par Hypollite fils Ecomard et lechâteau du Vigneau fut construit par Joseph Ecomard, sur les plans de l'architecte nantais Paul Devorsine au début duXXe siècle.
Le nombre de cancers d'enfants est statistiquement élevé dans la commune, pour une raison inconnue[32],[33],[34]. Vingt-quatre enfants vivant aux alentours de Sainte-Pazanne, ont développé un cancer. Cinq sont morts[35],[36]. Le collectif Stop aux cancers de nos enfants fait analyser les cheveux d'une vingtaine d'enfants,« certains en bonne santé, d'autres atteints d'un cancer et d'autres décédés ». Le, le collectif révèle que cette analysetoxicologique a permis d'établir« une chronicité despolluants[36] ». Elle fait ressortir la présence d'« un nombre très important de polluantsorganiques (pesticides,perturbateurs endocriniens)[36] » dans les cheveux des enfants. Parallèlement, une étudeépidémiologique est réalisée à partir d'un questionnaire deSanté publique France. Les résultats en seront connus le[37].
Dans une tribune auMonde, la députée ModemSandrine Josso dénonce l'absence d'études sur les causes de ces cancers malgré les alertes répétées depuis plusieurs années[38].
La base de donnéesBASOL du Ministère de la transition écologique et solidaire recense deux sites pollués à Sainte-Pazanne ayant nécessité une action des pouvoirs publics à titre préventif ou curatif[39]. Le site de LEDUC (Bazouin)[40], et le site de GSM LA COCHE (ex RCB) dont le suivi se poursuit actuellement[41].
En 2008, à l’arrêt du site de LEDUC, le constat suivant est émis : « Une caractérisation initiale de la pollution du site a été transmise par l'exploitant en. Elle faisait état de la présence d'hydrocarbures, de pesticides, d'HAP (benzo(a)pyrène) et de benzène dans les eaux souterraines à des teneurs pouvant dépasser de plus de 20 000 fois la limite de qualité des eaux destinées à la consommation humaine. »[40]
En 2009, après assainissement du site de LEDUC : « Une étude de fin de chantier a été fournie en montrant une baisse des concentrations en pesticides dans l'eau présente en fond d'excavation (lindane en particulier). Cependant elle dépassait encore 1 000 fois la limite de qualité des eaux destinées à la consommation humaine et 34 000 fois ce seuil pour les hydrocarbures éventuellement due à la présence des engins de chantiers. De plus, un reliquat de pollution (lindane notamment) est resté présent dans le sol du chemin communal. »[40].
Depuis, « Une étude réalisée le a montré une absence de pesticides organochlorés au niveau des eaux du plan d'eau mitoyen au site. Les études réalisées en et ont montré l'absence d'impact, en hautes eaux et basses eaux, pour tous les paramètres analytiques recherchés au niveau des trois puits profonds situés en aval hydrogéologique du site et dans les eaux souterraines. »[40]
La zone a été transformée en quartiers résidentiels.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Julie Urbach, « « Y a-t-il un danger ici?» A Sainte-Pazanne, trop de cancers d'enfants et de questions sans réponses »,20 minutes,(lire en ligne, consulté le).
↑« Sandrine Josso, députée de Loire-Atlantique : « Nos enfants meurent de cancers et nous regardons ailleurs » »,Le Monde.fr,(lire en ligne, consulté le)
↑« Pollution des sols BASOL », surPollution des sols BASOL Ministère de la transition écologique et solidaire(consulté le).