L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF detype 1[Note 4] : lesreliques de marais maritimes entre Audruicq, Bourbourg et St-Folquin, d’une superficie de99 hectares et d'une altitude variant de1 à 6mètres. ce site s’inscrit au sein d’un complexe depolders comportant un important réseau de fossés, de cours d’eau et de cultures[19].
et une ZNIEFF detype 2[Note 5] : laplaine maritime flamande entre Watten, Loon-Plage et Oye-Plage, d’une superficie de19 150 hectares et d'une altitude variant de0 à 8mètres. La plaine maritime flamande est composé d’habitats naturels, semi-naturels et artificiels qui ont conservé une réelle valeur biologique, tant floristique que faunistique[20].
Au, Sainte-Marie-Kerque est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21].Elle appartient à l'unité urbaine d'Audruicq[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 7],[22],[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 8],[23]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (98,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (95,7 %), zones urbanisées (4,3 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[27].
Le nom de la localité est attesté sous les formesSancte Marie Ecclesia (1224) ; Sainte-Marie-Église (1456) ; Sainte-Marie-Kerke (1457) ; Beata Maria in Angulo (1507) ; Sancte Marie Kerka (vers 1512) ; Sainte-Marie-Kerque (XVIe siècle) ; Marie-Kerque (XVIe siècle) ; Sainte-Marie-Querque (1720)[28].
Un château féodal appartenait à la famille deschâtelains deBourbourg. Puis Sainte-Marie-Kerque suivit le sort des autres communes du pays de l'Angle (voirSaint-Folquin).
Entre 1224 et 1395, a existé au lieu-dit Bonham, sur le territoire de la commune, une abbaye fondée par Béatrix III de Bourbourg, (famille de Bourbourg) héritière de lachâtellenie de Bourbourg, épouse ducomte de GuînesArnould II de Guînes. La première abbesse fut une fille du couple, et Béatrice III de Bourbourg s'y est fait enterrer à sa mort en 1224. Son filsBaudouin III de Guînes, comte de Guînes et châtelain de Bourbourg, va en 1244, accorder un droit de pâture sur des terres qu'il y possède aux religieuses dites de « Leibistade » ou Bounham; le comte avait eu un château à Bounham[30]. Le petit-fils de Béatrix III, le comteArnould III de Guînes va lui aussi favoriser le monastère en 1270[31]. L'abbaye dure jusqu'en 1395, date à laquelle, ruinée par les guerres et les inondations, les religieuses sont transférées à l'abbaye Sainte-Colombe de Blendecques[32].
En 1224, Adamévêque de Thérouanne, sur la proposition de l'abbé et des religieux de l'abbaye de Saint-Bertin deSaint-Omer, admet le prêtre Simon à desservir pendant cinq ans la cure de Sainte-Marie-Kerque (l'église de Sainte-Marie-Kerque dépendait alors de l'abbaye)[33].
En 1458, Amoury du Wez (la famille du Wez a son siège àSaint-Pierre-Brouck) ditRifflart, est héritier de son frère Guillaume du Wez, seigneur de Sainte-Marie-Kerque. Ils possèdent la seigneurie dite de l'Escoutedom située àSaint-Georges-sur l-'Aa, dans la châtellenie de Bourbourg[34].
En 1631, Marie de Louvers, épouse de Henri de Hesnin, seigneur de Lesquin, La Motte, est dame de Sainte-Marie-Kerque (les hommes sont dits seigneur de, les femmes, fille ou veuve, sont dites dame de). Ils possèdent également la seigneurie de l'Escoutedom[34].
les armes de la commune sont directement inspirées de celles de Pierre Auguste Marie de Wazières détenteur de la seigneurie à la veille de 1789[35].
les armes de la famille figurent sur lefronton de l'église
une des deux cloches de l'église a été en partie offerte par Pierre Auguste Marie de Wazières déjà évoqué et par son épouse et en partie par leconseil de fabrique
le cercueil de Marie Henriette de Wazières est situé sous l'autel de l'église[36].
Marie-Henriette-Françoise de Wazières, dame de Rabodingues, est la fille d'Eugène-Hyacinthe de Wazières, écuyer, seigneur de Beaupré (surHaubourdin), de La Volandre, ditLe vicomte de Saint-Georges, capitaine au régiment d'Humières, bourgeois de Lille et de Françoise de Lannoy. Elle nait à Lille en juillet 1698 (baptisée le), meurt à Lille le, à 87 ans, est inhumée à Sainte-Marie-Kerque sous l'autel de l'église. Elle a épousé à La Madeleine le Charles-Pierre de Male, dit Malineus Prats,vicomte deZuytpeene,chevalier, fils de Charles-Aurel-Augustin, chevalier, et de Philippine-Dorothée de Massiet. Il nait à Bruxelles en juillet 1672 (baptisé le), est lieutenant-colonel su service d'Espagne, puis de France, grand forestier de Brabant, mort avant sa femme[37].
Pierre-Auguste-Marie de Wazières (1725-1781) est seigneur de Sainte-Marie-Kerque. Il est le fils de François-Eugène-Dominique, écuyer, seigneur deRoncq, et de sa cousine germaine Madeleine-Françoise Cuvillon. Seigneur de Roncq après son père, il détient plusieurs biens de la famille : Beaupré (surHaubourdin), la Volandre, Gheluwebrouck (marais deGeluwe?),Tilloy-les-Hermaville, Tonquelle, La Mutte Saint-Georges, Clairbourdin, Landsbrigghe, etc., ditLe Vicomte de Langlé et de Saint-Georges. Il nait à Lille en octobre 1725 (baptisé le), accède à labourgeoisie de Lille le, est nommébailli d'Halluin de 1760 à 1779, grand bailli deComines, député des États de laFlandre Wallonne, créécomte de Roncq en septembre 1768. Il meurt àParis le, est enterré à Roncq. Il épouse d'abord àBéthune le Charlotte-Joseph-Ghislaine de Preudhomme d'Haillies, fille d'Antoine-Joseph, marquis deVerquigneul et de Catherine-Constance-Eugénie de Dion, née en 1732, morte à Lille le. Il prend ensuite pour femme le Marie-Thérèse de Carondelet, fille de Jean, baron de Noyelles, et de Marie-Bernardine de Rasoir, née en 1738, morte àBoulogne-sur-Mer le[38]. Il est le de Wazières qui finance en partie une des deux cloches du village.
En 1789, Marie-Madeleine-Françoise de Wazières, dame de La Rive, Tilloy-les-Hermaville, Sainte-Marie-Kerque, domiciliée àArmentières, est sœur et l'héritière de Pierre-Auguste-Marie de Wazières,comte de Wazières et deRoncq. Elle détient également une seigneurie surSaint-Georges-sur-l'Aa, la seigneurie de l'Escoutedom[34].
En 1822, la commune absorbe celle voisine deSaint-Nicolas[39] peuplée, au recensement de 1821, de 310 habitants[40] ; cette commune avait, durant laRévolution, porté le nom deLibre-sur-Aa[40].
Pendant laPremière Guerre mondiale, Sainte-Marie-Kerque dépend du commandement d'étapes ayant son siège àNouvelle-Église, (élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement d'étapes en arrière du front)[41]. En, se trouvent ainsi à Sainte-Marie-Kerque, une formation sanitaire de 280 personnes et un dépôt de chevaux malades (deux cents chevaux)[42].
En, a été arrêté par un brigadier de gendarmerie à Sainte-Marie-Kerque, un déserteur anglais ayant fui sa batterie depuis un mois; le déserteur a été conduit au camp anglais d'Audruicq[44]. Le même brigadier a interpellé quelques jours plus tard deux insoumis belges[45].
Le, sont arrivés dans le village les équipages d'un bataillon de Sénégalais[46].
Le 28 février 1918, la commune est en émoi à propos de cet accueil de troupes : une dame Dourdent, cabaretière au pont de la Bistade, a été assassinée par des auxiliaires militaires anglais (chinois) à coups de couteau[47].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[56]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[57].
En 2022, la commune comptait 1 715 habitants[Note 9], en évolution de +4,57 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 41,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 17,9 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait837 hommes pour816 femmes, soit un taux de 50,64 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[59]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
0,9
3,8
75-89 ans
5,3
13,3
60-74 ans
12,1
20,9
45-59 ans
19,9
19,9
30-44 ans
20,3
20,2
15-29 ans
20,3
21,5
0-14 ans
21,3
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[60]
Écartelé, au premier et au quatrième contre-écartelé d’or à l’aigle bicéphale de gueules et d’or à l’ours en pied de sable, au deuxième et au troisième d’azur à la bande d’or accompagnée de six besants ordonnés en orle.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Audruicq comprend une ville-centre et trois communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Jean-Marc Szuba, « Le bilan du maire de Sainte-Marie-Kerque : « le maire, c’est l’homme à tout faire » : Jean Vasseur n’annoncera que lors de la cérémonie des vœux s’il se représentera en 2014 »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« À Sainte-Marie-Kerque, une ère nouvelle commence avec Carole Duytsche : Dimanche, un nombreux public a souhaité voir se concrétiser la volonté radicale de changement manifestée le 23 mars. Élue avec plus de 67 % des suffrages, la liste « L’avenir ensemble » s’est imposée, contraignant Jean Vasseur, le maire sortant, et trois de ses colistiers à jouer les utilités. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Jean-Marc Szuba, « Les projets du maires de Sainte-Marie-Kerque, élue avec « un groupe impliqué » : Élue avec Jean Vasseur en 2001, Carole Duytsche l’a emporté haut la main en mars avec ses colistiers, devant la liste du maire sortant. Elle souhaite privilégier le travail d’équipe et aimerait relancer l’animation, notamment en organisant des Intervillages. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).