Au, Saint-Vivien-de-Médoc est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Vivien-de-Médoc[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle estville-centre[Note 3],[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].
La commune, bordée par l'estuaire de la Gironde, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[17]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[18].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (36,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (37,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux maritimes (31,1 %), prairies (22,6 %), zones humides côtières (17,2 %), forêts (11,6 %),terres arables (10,6 %), zones urbanisées (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le chenal du Gua. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2009[22],[20].
Saint-Vivien-de-Médoc est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le, les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[23]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[24],[25].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Vivien-de-Médoc.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 55,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 245 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 245 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[26],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
AuVe siècle la commune était appelée Saint Vivien de Bégays[27].Vivien (nom français) est le résultat du nom gallo-romain Vivianus.
Begays est un gasconisme pour désigner le « Viguier » ou « Vigier », magistrat urbain, qui vient dulatinvicarius (qui a donné vicaire).
Le vicarius était àRome un délégué du préfet du prétoire. Ce nom est postérieur à l'époque gallo-romaine enOccitanie et enCatalogne, où il était une forme de juridiction, un tribunal local.
La Pointe aux Oiseaux était une station pour les quatre combattants survivants britanniques pendant l'Operation Frankton (1942).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2022, la commune comptait 1 822 habitants[Note 4], en évolution de +3,17 % par rapport à 2016 (Gironde : +6,91 %,France horsMayotte : +2,11 %).
L'église paroissiale Saint-Vivien : située au cœur du village, elle a réussi à traverser les siècles malgré une histoire longue et tourmentée. Édifiée auVIe siècle, elle fut d'abord simple chapelle dédiée au culte desaint Vivien, évêque deSaintes (actuelleCharente-Maritime). Menacée de destruction à plusieurs reprises, notamment lors desinvasions barbares et desGuerres de Religion, elle fut restaurée et embellie auXIIe siècle, époque où fut construite sa magnifiqueabside destyle roman qui subsiste encore aujourd'hui. En1957, l'église fut dotée d'un nouveauclocher. Son style architectural quelque peu "surprenant" constitue toujours un inépuisable sujet de conversation pour les visiteurs et les habitants du village.
Le clocher et la façade
L'abside
Leport : Les eaux limoneuses de l'estuaire abritent une vie foisonnante, et de nombreux petits ports depêche se succèdent le long des rives de la Gironde. En avril et au printemps, les pêcheurs guettent ainsi l'arrivée de la "lamproie", le poisson à la bouche-ventouse, ou celle de "l'alose", lepoisson argenté, avant que l'automne et l'hiver n'annoncent le retour des précieuses "pibales", ou "civelles", qu'il faut extraire du fleuve avant que lesalevins au corps translucide ne se métamorphosent enanguilles.
Situé en bordure d'un étroit chenal que lesbateaux doivent remonter sur 3 kilomètres pour rejoindre l'estuaire, le petit port de Saint-Vivien reste un lieu de flânerie très agréable qu'une fête animée vient célébrer chaque mois d'août.
Le peintre Fernand Desnouettes, au centre de la série de bande dessinéeLe Décalogue créée parFrank Giroud, est natif de cette commune, comme on l'apprend dansL'Échange.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Saint-Vivien-de-Médoc, il y a une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).